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Mardi 22 août 2 22 /08 /Août 08:28

Fiche technique :
Avec Arsinee Khanjian, Grabielle Rose, David Hemblen, Elias Koteas, Maury Chaykin et Jennifer Dale. Réalisation : Atom Egoyan. Scénario : Atom Egoyan. Directeur de la photographie : Paul Sarossy. Compositeur : Mychael Danna
Durée : 102 mn. Disponible en VO et VOST.

Résumé :
Un expert en assurance, sa femme, censeur de films, un ex-joueur de football américain, une apprentie majorette, un podologue, une actrice, un vendeur en luminaires, un collectionneur de papillons et le personnel d'un motel vont, par une suite de hasards confronter leurs vies. « J'ai voulu faire un film sur des personnages réels commettant des actes crédibles de manière fantasque. » (Atom Egoyan)
Lire le synopsis complet du film
L’avis de Jean Yves :

Sexe, porno, censure et perversité, ce sont les thèmes du film d'Atom Egoyan, The Adjuster.
Ces thèmes parcourent ce film hors du commun, tant par l'intrigue elle-même que par son traitement foncièrement original.
Le titre : The Adjuster, qu'on peut traduire par « L'expert en sinistres », soit celui qui juge de l'importance des dommages auprès des compagnies d'assurances. C'est la profession du héros, Noah Render. Il est en plus passionné de tir à l'arc. Il est, en somme, le « juste » qui ajuste le tir : celui qui a le pouvoir de changer le destin des gens. Noah est également celui qui délivre, qui emporte, qui protège.
Les autres personnages ? Un couple d'homosexuels, deux sœurs voyeuses et nymphomanes, Bubba, un cinéaste ex-joueur de football américain, un collectionneur de papillons... Leurs actes ? Manqués, ou gratuits. Ou bien irréparables. Leurs raisons ? Fantasques.
La narration est éclatée : le film apparaît construit comme un puzzle, dont on a parfois du mal à reconstituer les morceaux.

En français, le mot « Adjuster » se charge quelque peu d'une connotation sexuelle : ne dit-on pas « ajuster le tir », mais aussi, plus trivialement « tirer son coup ». Noah passe beaucoup de temps à réconforter les sinistrés, et parfois même très intimement. Tous et toutes, y compris le patron du motel et la femme de ménage, profitent de leur bienfaiteur.
Le personnage de Noah m'a ainsi rappelé l'ange de Théorème qui descend sur terre pour coucher avec toute la famille. À la différence que Noah, contrairement au visiteur joué par Terence Stemp dans le film de Pasolini, ignore son influence sur les victimes qu'il tente de consoler. Il est lui aussi en état de choc. Noah se sent exclu de ces familles dans l'intimité desquelles son métier le fait entrer malgré lui. C'est pour lui une épreuve difficile d'évaluer ce que sont les gens, à travers la nomenclature de ce qu'ils possèdent.
Au début du film, on voit une main, illuminée artificiellement ; à la fin, c'est le feu purificateur, l'immolation de Bubba. Le film est comme traversé par le thème de la rédemption : Noah, à travers l'exercice de son métier, apprend à se détacher de l'idée de la famille. Il découvre qu'elle ne signifie pas forcément l'équilibre. C'est surtout un système tyrannique de valeurs.
Avec cet homme inconnu, Noah l'«adjuster», les sinistrés ont le sentiment d'être redevenus des enfants entre ses mains providentielles.
Ce film s'interroge sur cet homme chargé d'évaluer, à travers cette liste d'objets, les « valeurs » de chacun. Et du coup, se pose la question de savoir si les valeurs matérielles coïncident avec les valeurs morales.
Hera, l’épouse de Noah, travaille pour un comité de censure et visionne des films pornographiques. Dans son travail de censure, Hera protège des valeurs, en déterminant ce qui peut être vu ou pas. Le spectateur, en confrontant, les deux rôles de Noah et d'Hera, est amené à constater que si la maison est construite sur l'illusion de posséder des choses, la censure est elle-même fondée sur l'illusion de posséder des valeurs.
Dans le film, on ne voit jamais les pornos que se visionnent les censeurs, par contre on les entend, comme si la censure s'attaquait aux images, jamais au son. Et l'ironie, dans ces passages, c'est que ce qui est donné à entendre, c'est l'expression du tabou suprême, l'inceste, le meurtre.
The Adjuster n'est pas un film moraliste : il ne juge absolument pas telle où telle forme de sexualité même quand cela passe par la perversion. Noah veut, obsessionnellement, le bien ; il est hétéro, mais capable de transgresser sa propre sexualité, pour se confondre, pour se comprendre à travers ces gens. Il a toujours besoin de nouveaux « partenaires » et c'est sans doute sa névrose à lui.
Ce film semble ainsi vouloir transmettre que l'identité sexuelle d'un individu n'est jamais établie une fois pour toutes.
Pour plus d’informations :

Par Jean Yves - Publié dans : FILMS : Les Toiles Roses
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Dimanche 20 août 7 20 /08 /Août 10:53

« Si les chiens et les porcs savent avec qui s'accoupler, les êtres humains restent-ils des êtres humains s'ils font pire que les porcs ? » Robert Mugabe, président du Zimbabwe

Par Daniel C. Hall - Publié dans : MOTS : Citations philes et phobes
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Dimanche 20 août 7 20 /08 /Août 10:21
Par Daniel C. Hall - Publié dans : VIDEOS : Lutte contre le sida
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Samedi 19 août 6 19 /08 /Août 10:49

« L'activisme homosexuel fait peser une menace mortelle sur notre civilisation » et fait partie d'une « atmosphère de désagrégation des disciplines sociales et humaines [...] Il faut sanctionner le prosélytisme homosexuel ». Il ajoute : « le plus grave péril qui menace la terre, c'est la dénatalité du monde occidental affrontée à la surnatalité du tiers-monde. De ce fait, j'estime que l'homosexualité nous conduit, si elle se développe, à la disparition du monde. »

« L'homosexualité n'est pas un délit, mais [...] elle constitue une anomalie biologique et sociale », déclare Jean-Marie Le Pen à L'Heure de vérité, le 13 février 1984.

Par Daniel C. Hall - Publié dans : MOTS : Citations philes et phobes
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Samedi 19 août 6 19 /08 /Août 10:13
Par Daniel C. Hall - Publié dans : VIDEOS : Lutte contre le sida
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Vendredi 18 août 5 18 /08 /Août 10:00


Fiche technique :
Avec Coco P. Dalbert, Sammy Solomon, Gerald F. Hail, Gbartokai Dakinah, Konrad Fields, Johnny Conny et Tony Thomas. Réalisé par Morten Lindberg. Produit par Morten Lindberg et Per Kristensen. Directeur de la photographie : Henrik Kristensen. Effets spéciaux : Per Kristensen.
Durée : 28 mn. Disponible en VO.


Résumé (dos du dvd) :
L'Univers. Tout puissant. Une évolution qui ne peut être arrêtée par personne. Dans toute sa splendeur, c'est l'endroit parfait pour vivre, rempli de joie et d'harmonie. Un espace de liberté, où les hommes peuvent s'exprimer et être tels qu'ils étaient à leur naissance. Car quelqu'un veille. Parce ce que quelqu'un fait attention à nous. Lorsque nous dormons, lorsque nous jouons. Lorsque nous sommes naturels. Ce film est consacré à ceux qui risquent la mort pour garantir une vie dans un univers merveilleux et libre. C'est un film sur les Gayniggers From Outer Space.
Les Gayniggers viennent de la planète Anus, dans le Système du 8e Soleil, très, très loin d'ici. Ils sont beaucoup, beaucoup plus intelligents que n'importe quelles autres créatures de l'Univers. La chose la plus fascinante chez eux, c'est que grâce à leur intelligence supérieure et leur don télépathique extrêmement développé, ils ont été capables de créer un monde parfait. UN MONDE UNIQUEMENT PEUPLÉ D'HOMMES !

L'avis de Olivier P. :
A bord de leur vaisseau Ringmusculaturus II, le Capitaine B. Dick et son équipage parcourent l'univers. Leur mission : la sauvegarde de l'univers. Jusqu’à ce qu’ils découvrent une nouvelle planète : la Terre. Comble de l'horreur, la moitié de la population indigène est composée de femelles. N'ayant jamais affronté ce genre de créatures, ils envoient en éclaireur ArmInAss pour recueillir des informations sur le sujet.
Après l'avoir préparé mentalement à affronter ces monstruosités, il est téléporté dans une rue chaude, où il est immédiatement abordé par une prostituée. Sous le choc, il a juste le temps de la désintégrer avec son pistolet laser avant de revenir à bord du vaisseau. Pour comprendre ce qu'il lui est arrivé, on branche son cerveau à l’ordinateur de bord. C’est ainsi l'équipage, grâce à la vidéo, assiste avec horreur à une scène insoutenable : un baiser entre un homme et une femme.
Le Capitaine contacte immédiatement son supérieur en lui relatant les faits, et il lui est ordonné de nettoyer la planète pour sauver ses frères terriens. La Terre doit devenir gay. Commence alors l'opération « Operation Female Termination ». Les membres de l'équipage sont envoyés en Russie, à Pékin et à Hambourg pour détruire toute présence féminine.
A l'issue de leur mission, ils choisissent un des leurs pour devenir Gay Ambassador. Pour cela, il change de corps et opte pour un type occidental afin d’enseigner à l'Homme comment vivre heureux sur une planète gay et comment se reproduire, en n'ayant bien entendu que des garçons.
On l'aura compris, The Gayniggers From Outer Space est un pastiche de la cultissime série de science-fiction Star Trek speedé à la musique Disco et dont le scénario se résume à cette mission abracadabrante : faire de l'Univers (donc la Terre, par conséquence) un lieu gay. On passera sur le coté fortement misogyne du sujet, pour retenir qu'il s'agit surtout d'une énorme comédie jouissive qu’il faut prendre au premier degré (il suffit de voir les noms des membres de l'équipage), filmée avec les moyens du bord et dotée d’effets spéciaux dignes des séries Z des années 50. Hommage aussi à Ed Wood ? La majeure partie du film est tournée en noir et blanc, la couleur ne faisant son apparition qu’une fois la mission accomplie et la Terre peuplée uniquement d'hommes.

Pour plus d’informations :
Un site étrange

Par Olivier P. - Publié dans : FILMS : Les Toiles Roses
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Vendredi 18 août 5 18 /08 /Août 09:27

Fiche technique :
Avec Philippe March, Yann Favre, Jean Claude Dauphin, Nathalie Fontaine et Liliane Valais. Réalisation : Gérard Blain. Scénario : Gérard Blain et André de Baecque. Images : Jacques Robin. Musique originale : François de Roubaix. Son : Raymond Saint-Martin. Montage : Bob Wade.
Durée : 100 mn. Disponible en VF.

Résumé :
Paul (Yann Favre), un adolescent instable de quinze ans, issu d’une famille modeste et désunie est livré à lui-même. Il souffre de la médiocrité de son milieu. Il fait la connaissance de Philippe (Philippe March), la quarantaine, un riche industriel marié sans enfant qui possède des usines en province, mais ses affaires l’obligent à monter régulièrement à Paris. Une amitié réciproque s’instaure entre eux. Bientôt, ils deviennent amants. Philippe se passionne pour la fougue instinctive de Paul, pour cette intelligence vive qui ne demande qu’à s’exprimer. Il le guide, le conseille, l’aide à devenir un homme. Il devient la source d’épanouissement qui manquait au garçon. Tout d’abord Paul continue à vivre chez sa mère, tout en voyant Philippe, de plus en plus fréquemment. Ils font des projets, échangent des confidences parfois intimes. Paul voudrait faire du cinéma. Comme ils l’avaient décidé, Philippe et Paul se rendent à Deauville. Paul y fréquente la jeunesse dorée locale. Il joue un mauvais rôle d’adolescent vantard. Il s’amourache de Marie-Laure, une jeune fille qui appartient à ce groupe. Mais cet amour n’est pas réciproque. Paul revient vers Philippe. Il s’inscrit à un cours de comédie où il fait des progrès rapides. Mais bientôt c’est le drame. Philippe se tue dans un accident de voiture. Aussi la mort accidentelle de Philippe laisse Paul un moment désemparé mais il a suffisamment évolué pour pouvoir affronter la vie.
L’avis de Bernard Alapetite (Eklipse) :
Il est toujours difficile de parler d’une œuvre réalisée par un ami que l’on a connu un quart de siècle, d’autant plus que ce film a été comme une sorte d’homologation de ce que je ressentais au plus profond de moi. Je pressentais que ma future vie emprunterait des chemins qui auraient quelque chose à voir avec ceux parcouru par Paul et Philippe.
Gérard Blain a du révéler à bon nombre que le schéma éraste/éromène n’était pas qu’une figure de l’antiquité grecque mais que nous pouvions la vivre ici et maintenant.
Bien des fois le cinéaste a répété qu’avec Les Amis, pour la première fois dans le cinéma français, il avait présenté l’homosexualité d’une façon positive. C’est l’histoire d’une éducation, sentimentale et sociale tout à la fois, d’un adolescent par un homme mûr.
Bien que tourné avant, ce film est en quelque sorte la suite d’Un Enfant dans la foule dont il reprend le personnage principal. Ces deux films sont largement autobiographiques.
Gérard Blain a dû batailler quatre ans pour monter le projet. Lorsqu’il le présenta à la commission de contrôle, on lui répondit ceci le 7 août 1970 : « Les expériences masculines du jeune héros qui sont le sujet du film, l’aspect tout à fait normal et même bénéfique de ces expériences, que le film souligne, constituent de toute évidence un sujet cinématographique scabreux et, selon l’acceptation courante, contraire aux bonnes mœurs, au sujet duquel je ne peux, au stade actuel de la procédure, qu’émettre un avis défavorable. » Voilà où on en était en 1970, en est-on beaucoup plus loin aujourd’hui ?
Curieusement, dans un premier temps, Gérard Blain voulait confier la réalisation de son scénario à François Leterrier, un proche de Bresson dont il avait été l’interprète dans le téléfilm La guêpe et qui ne fut que son conseiller technique sur le film.
Gérard Blain parlait si bien et si franchement de ses films qu’il ne faut que lui laisser la parole et presque tout est dit : « J’ai voulu raconter une histoire simple. Une sorte de plaidoyer en faveur de l’affection et de la tendresse. Paul a 15 ans. Il est issu d’un milieu social modeste. Philippe a 45 ans. Il est imprimeur en province. Pas milliardaire mais assez fortuné pour s’offrir quelques week-ends à Deauville. La différence de milieux est très importante pour moi. Tous deux sont en rupture d’affection. Rupture d’affection familiale chez l’un, conjugale chez l’autre. Ce n’est pas un film sur les amitiés particulières. Qu’est-ce que cela veut dire –particulières ? Sans doute mon film n’escamote pas la liaison de Paul et de Philippe. Mais le propos sexuel me parait secondaire par rapport au propos affectif.

Je ne suis pas un intellectuel. Je crois être un instinctif. Un moment j’ai pensé faire de Philippe un intellectuel qui prendrait en charge l’éducation psychologique de Paul. Mais cela aurait été une caricature banale de Pygmalion. Certainement Paul et Philippe ne s’aiment pas de la même façon. Mais ils ont besoin l’un de l’autre. Lorsque Philippe se tue en voiture, n’y voyez pas je ne sais quel relent de moralisme chrétien. C’est simplement le destin, rien de plus. Cela permet en tout cas à Paul de prendre conscience de sa solitude. "J’aurais préféré perdre mon père et ma mère" avoue-t-il. C’est l’aboutissement du transfert. Dans le film ; il n’est question que d’amour. Le scandaleux ne m’intéresse pas.
J’ai besoin de parler de problèmes qui m’obsèdent. C’est-à-dire le besoin d’affection d’une part, d’autre part le rôle de l’argent dans le monde moderne... Je ne sais si
Les Amis est un film de moraliste. Mais c’est certainement un film moral. Pour moi, est moral ce qui ne contrecarre pas l’épanouissement de l’amour. Paul, dans mon film, ne cherche qu’à aimer et à être aimé. Est-ce de sa faute si sa mère, puis cette jeune fille de bonne famille lui refusent le leur ?
Le cinéma ne doit pas être une copie de la vie, il doit être plus vrai. Je filme les êtres de la manière la plus directe, la plus droite possible sans faire de vagues inutiles autour d’eux, pour mieux tenter d’approcher leur mystère. »
Il ne faut donc pas chercher un quelconque naturalisme dans ce film qui refuse toute complaisance romanesque. Même si Gérard Blain était à la longue agacé que l’on s’y réfère à chaque fois que l’on parlait de son cinéma, on ne peut s’empêcher de penser en voyant Les Amis, au niveau de la forme, aux films de Robert Bresson. On y retrouve l’emploi d’interprètes amateurs, la prise de vue frontale, la rigueur du cadre presque toujours immobile et l’emploi autant que possible d’un seul objectif ne sont que les traces extérieures d’un cinéma placé sous le signe de l’évidence des êtres et des choses, ennemi de tout artifice pathétique. Cette manière de rester en retrait des sentiments fait la force des Amis.
Jamais Gérard Blain ne retrouvera un acteur comme Philippe March, un acteur aussi en phase avec sa mise en scène, pas même l’acteur Gérard Blain. Les Amis constitue l’un des deux seuls premiers rôles dans la carrière de Philippe March, avec celui du joueur, en 1963, dans La Baie des anges de Jacques Demy. Philippe March, grâce en partie à sa voix, à la fois blanche, monocorde, métallique, quelque peu nasillarde et gourmée, au service d’une diction qui parfois semble buter sur son texte puis s’accélère pour mieux traîner ensuite, donne à son personnage, très complexe, une présence inoubliable. Son aspect un peu trop élégant et sa distinction naturelle font de Philippe March l’image cliché que la société hétérosexuelle se faisait de l’homosexuel dans les années 60, forcément aisé, forcément dissimulé, forcément cultivé. Il promenait déjà semblable silhouette en 1966 dans Le Deuxième souffle de Jean-Pierre Melville, en mauvais garçon précieux que l’on devinait ou plutôt que l’on devine aujourd’hui homosexuel.
La sobriété du jeu des acteurs, ajouté à la rigueur du scénario, élagué de toutes anecdotes non signifiantes, et à une mise en scène épurée font des Amis un film à la charge émotionnelle puissante.
Trop souvent Gérard Blain, cinéaste, a joué à l’artiste incompris, ce qui a grandement nuit à sa carrière, pour ne pas montrer que pourtant dès son premier film il avait été reconnu par ses pairs. Voici ce qu’écrivait François Truffaut à la sortie du film : « Le premier film de Gérard Blain est une œuvre intelligente, naturelle et d’une totale justesse de ton. Il a la franchise non d’une confession, mais d’un récit vécu. Gérard Blain a eu le courage de se priver de toutes précautions oratoires ; par exemple ce n’est pas à cause de la guerre d’Indochine que son jeune héros vit une aventure homosexuelle, mais simplement parce que son aîné lui apporte la sécurité, le confort, l’attention dont il a besoin. Avec Les Amis, Gérard Blain se révèle un cinéaste puissant, c’est-à-dire logique. La logique – logique du propos, du style, logique de l’exécution par rapport aux intentions – constitue, à mon avis, le seul point commun entre les bons cinéastes... Tout le film se déroule ainsi sous le signe de la simplicité et de la logique : pas d’enjolivures, rien de décoratif, pas un plan inutile et, à ce propos, j’attire votre attention sur l’accident de voiture, selon moi, le meilleur jamais filmé. »
Cette reconnaissance dépassait le monde du cinéma. Pour Les Amis, François Nourissier dans L’Express prit la posture du critique de cinéma : « Notre société offre peu de moyens, à des jeunes gens d’origine modeste, d’échapper à la médiocrité qu’à tort ou à raison ils redoutent. Le vedettariat (chanson), la prouesse sportive (cyclisme, boxe) sont de ces moyens. Et le brave travail quotidien, bien sûr mais qui croirait qu’il va bouleverser un destin ? Dans les faits, il existe une autre issue, difficile à prendre avec délicatesse : la prise en charge d’un adolescent par un adulte plus raffiné, plus riche, qui lui apprendra à se vêtir, à parler, à oser nommer ses dégoûts et ses désirs, en échange de quoi il l’introduira dans la complicité de sa singularité sexuelle. On peut s’en offusquer, cette sorte de relation existe. Elle est à l’origine de carrières accomplies et d’existences – assumées... Simples, discrets, par instant presque naïfs. Blain est parvenu à suggérer des tragédies très fragiles, que la moindre vulgarité réduirait à la chiennerie... On pourra considérer que Deauville, le luxe, les privilégiés sont filmés avec une candeur excessive. Mais n’est-ce pas ainsi que les voit, fasciné, le gosse à qui l’on offre soudain ce petit monde faisandé, parfumé ? Tout, dans Les Amis, est en demi-silences, en équivoques. C’est pourquoi la narration devait être d’une parfaite pudeur. Aidé par Philippe March et Yann Favre, Gérard Blain a réussi un difficile premier film. Un peu l’équivalent, sur le versant clandestin des sentiments, de ce que sont les Contes moraux de Rohmer sur leur versant orthodoxe. »

Les Amis ont reçu en 1971 le Léopard d’or au Festival de Locarno.
La très belle bande originale due à François de Roubaix connu un certain succès. Elle fut éditée sur un super 45 tours (4 airs) comme l’on disait alors.

Les Amis existe seulement en VHS chez René Château
Pour plus d’informations :

Par Bernard Alapetite - Publié dans : FILMS : Les Toiles Roses
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Vendredi 18 août 5 18 /08 /Août 08:06


Selon les informations de Têtu.com, les médecins de Bruno Wiel devraient le sortir dans les prochains jours du coma artificiel dans lequel ils l'avaient plongé en raison de la gravité de ses blessures, suite à son agression en région parisienne fin juillet (Il pourrait ainsi être interrogé cette semaine par la police judiciaire de Créteil (Val-de-Marne).

Par Daniel C. Hall - Publié dans : URGENT : Gays, militants et résistants !
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Mercredi 16 août 3 16 /08 /Août 08:22
Par Daniel C. Hall - Publié dans : VIDEOS : La TV en folie
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Mercredi 16 août 3 16 /08 /Août 08:12
Par Daniel C. Hall - Publié dans : VIDEOS : La TV en folie
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Lundi 14 août 1 14 /08 /Août 09:26

Six Feet Under Promo saison 5
Vidéo envoyée par Ofca
Par Daniel C. Hall - Publié dans : VIDEOS : La TV en folie
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Lundi 14 août 1 14 /08 /Août 09:25

Six Feet Under Promo saison 4
Vidéo envoyée par Ofca
Par Daniel C. Hall - Publié dans : VIDEOS : La TV en folie
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Lundi 14 août 1 14 /08 /Août 09:21

Six Feet Under Promo saison 3
Vidéo envoyée par Ofca
Par Daniel C. Hall - Publié dans : VIDEOS : La TV en folie
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Lundi 14 août 1 14 /08 /Août 09:20

Six Feet Under Promo saison 2
Vidéo envoyée par Ofca
Par Daniel C. Hall - Publié dans : VIDEOS : La TV en folie
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Lundi 14 août 1 14 /08 /Août 09:11
Par Daniel C. Hall - Publié dans : VIDEOS : La TV en folie
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Vendredi 11 août 5 11 /08 /Août 09:57
Par Daniel C. Hall - Publié dans : VIDEOS : La TV en folie
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Vendredi 11 août 5 11 /08 /Août 08:44

Fiche technique :
Réalisation : Renaud Victor. Production : 143 Production.
2 fois 54 mn. VF.

Résumé :

Marseille, maison d'arrêt des Baumettes. Des cellules minuscules où s'entassent des prisonniers. Un labyrinthe de grilles à passer, encadré de surveillants pour le moindre déplacement. Cet univers triste est devenu le quotidien d'hommes censés avoir une dette à payer à la société.
Pour aller au-delà de ces images hélas trop connues, Renaud Victor est resté longtemps dans cette prison. Il n'a pas hésité à passer le dernier mois de tournage enfermé. Grâce à cette immersion, les détenus en confiance se livrent. Et les histoires poignantes défilent. Comme celles de ces deux hommes menacés, à cause de la double peine, d'être expulsés en Algérie, un pays qu'ils ne connaissent pas. Ou ce jeune homme, accusé d'avoir tué sa fiancée, qui crie son innocence. Tous disent ne pas supporter la prison, lieu « où tout est pénible ».
Un document fort qui dépasse les clichés.

L'avis de Jean Yves :
Ou le temps autarcique et sans rupture du détenu en prison.

C'est aussi celui d'un tournage où Renaud Victor s'est investi en passant ses jours et ses nuits aux Baumettes, soit deux ans dans cette fameuse maison d'arrêt de Marseille qui d'ordinaire ne se rappelle au souvenir des médias, et donc du grand public, qu'à la faveur d'une émeute ou de quelque évasion sensationnelle.
Sensationnel, le film de Renaud Victor ne l'est, intentionnellement, à aucun sens du terme. Il est même décevant, d'une certaine manière, dans la mesure où il ne délivre aucune information en forme de bilan critique sur l'univers carcéral en France, non plus qu'il ne met en forme et à distance son regard.

La caméra y est l'interlocuteur omniprésent et invisible qui se pose sur les êtres et voit les choses à travers eux.
Rien d'autre, donc, que cet éclatement fragmentaire des paroles qui se livrent et corollairement se censurent, qui émiettent, derrière leur vérité, la vérité de la prison.
Le non-dit des témoignages recueille le non-dit du film lui-même, qui est ainsi le miroir exact du mensonge carcéral, et non pas son commentaire.

● Il y a la scène inouïe où le maton, à la question de savoir s'il lui arrive de s'imaginer « de l'autre côté de la barrière », répond par un inextinguible, récurrent et pitoyable fou rire, lequel tout à coup s'évanouit dans un « non » presque hébété.
● Il y a la parole suspendue du beau détenu pensif, en débardeur blanc, dans sa cellule où l'on entend Caruso chanté dans les sanglots par un Lucio Dalla sur cassette.
● Il y a encore le ton du « primaire » (celui qui fait de la tôle pour la première fois) dans ce dialogue abrupt :
« Qu'est-ce qu'on a l'impression de perdre, en passant du temps en prison ?
― Le temps qu'on y a passé. »
● Et le petit camé angélique, suicidaire, édenté : « La prison, ça fait partie de ta vie ?
― Non (désignant les gardiens) ça fait partie de leur vie. »
● L'avocate, très pro, s'adressant, le plus naturellement du monde, à un cas social proche de l'imbécillité en ces termes : « Il faut que vous me donniez des paramètres de réflexion. » On croit rêver !
● C'est, encore, le Beur splendide, « fils de riche », comme il se peint avec dérision, condamné à vingt ans et plus pour l'assassinat présumé de sa fiancée et qui, contenant ses larmes, ne se lasse pas de répéter en vain, simplement, son innocence.
La vidéo rapproche le spectateur des corps. Mais, dans le même temps, elle montre le corps au secret, dans la promiscuité ferraillante de trousseaux, de grilles, de loquets, ou au contraire dans le silence cadenassé des quartiers d'isolements, des cachots où les forçats sont nus, seuls ; ou bien dans l'exiguïté tantôt glaciaire, tantôt équatoriale, de ces 10 m2 pour trois.

La vidéo est abrupte, râpeuse, sans apprêt. Elle colle au corps, mais elle ne dit pas le secret des corps. Les corps s'exhibent (ceux des body builders à l'entraînement, par exemple ; ceux des détenus prenant leur douche à poil). Ils taisent, tous, sans exception : le désir, le sexe, l'homosexualité, le sida.
● Il y a ce garçon de vingt ans qui n'a connu, depuis l'âge de douze ans, que quatre mois hors des murs et qui racontera comment il s'est fait violer, comment il s'est prostitué, mais tout cela sur le mode du déni de responsabilité : il évoquera « ce salaud de concessionnaire en BM », victime méritée du garçon qu'il convoitait et qui n'avait l'intention que de le voler... Toujours la faute aux pédés.
● Il y a ces « malades » dont on nous dit « qu'ils sont nombreux, là, à l'étage » sans que le mot tabou soit seulement prononcé.
On peut se demander si le questionneur, en restant elliptique et en n'insistant pas, ne fait pas aussi le jeu de l'autocensure et de la manipulation.
● Il y a ce couple de garçons qui s'enlacent, s'embrassent, et se jurent leur amour sur la Bible. Là encore, sans un seul commentaire.
Il y a dans toutes ces ellipses l'équivoque – mais également la force – du parti pris de ce documentaire qui refuse la forme solide, objective de l'enquête. C'est, empirique, morcelé, une quête de vérité qui s'avance masquée. Le film ne lève pas le voile, mais le désigne. C'est peut-être là sa profonde authenticité.
Pour plus d’informations :
Télécharger la première partie du documentaire, cliquer ici.
Télécharger la deuxième partie du documentaire, cliquer ici.

Par Jean Yves - Publié dans : FILMS : Les Toiles Roses
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Jeudi 10 août 4 10 /08 /Août 10:23
Par Daniel C. Hall - Publié dans : VIDEOS : Lutte contre l'homophobie
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Mardi 8 août 2 08 /08 /Août 08:30


Appel lancé sur le blog de Népomucène et dans la presse. Merci de lire attentivement et de relayer cet appel sur un maximum de blogs.

Samedi midi, au café, dans Le Parisien, je tombe sur la photo de quelqu'un qu'il me semble avoir vu sur le ouaibe. Je lis l'article. Effectivement, c'est même un jeune pédésexuel de vingt-huit ans avec qui j'ai déjà « chatté », un peu régulièrement il y a plusieurs années sur Caramail et assez brièvement il y a quelques mois sur RezoG, mais que je n'ai pas rencontré.

Il était au Banana Café dans la nuit du 19 au 20 juillet. Il aurait quitté les lieux vers 5 heures du matin. On l'a retrouvé inanimé, nu, des côtes cassées, le visage tuméfié, des ecchymoses, inconscient dans le parc de - je crois - Vitry (Val-de-Marne), le 21 (l'article disait-il « vers midi » ?). Il a été frappé avec « une violence inouïe », dit l'article, et laissé pour mort par son (ou ses) agresseur(s). Hospitalisé, il a été plongé dans un coma artificiel et son état semble continuer de se dégrader (pronostic vital réservé).

Il s'appelle Bruno Wiel. Dans mon souvenir, si c'est bien la même personne, il bossait dans les ressources humaines, mais l'article dit « jeune comptable ». La police sait qu'il fréquentait le milieu gay, comme on dit, y compris par Internet, et a écumé divers lieux. Elle fouille un peu tout dans sa vie et son passé à la recherche d'indices et de pistes éventuels, et prie toute personne pensant disposer du moindre élément susceptible de faire avancer l'enquête de la contacter au :

01 45 44 31 82


Toute personne disposant d'information concernant l'agression dans la nuit du 20 au 21 juillet d'un jeune homme retrouvé dans le Parc des Lilas de Vitry-sur-Seine est invitée :

- A nous contacter par courrier électronique à l'adresse :

sos@sos-homophobie.org

- A contacter notre secrétariat (uniquement pour toute information relative à cette agression) au :

06.28.32.02.50

- Si elle le souhaite, à contacter aussi directement les forces de police responsables de l'enquête au :

01 45 44 31 82


Pour voir le reportage de TF1, cliquez ici.

Lire l'article du Figaro, cliquez ici.
Pour lire la dépêche de l'AFP, cliquez ici.
Lire l'info de France2.
Par Monsieur Népomucène (relayé par Daniel) - Publié dans : URGENT : Gays, militants et résistants !
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Lundi 7 août 1 07 /08 /Août 09:19

« On devrait extirper ces gens de la société aussi vite que l'on peut et tous les interner, car c'est ici que gît la contagion de l'immoralité et la destruction de l'éthique. Les seules réponses semblent être la quarantaine permanente de ces gens, afin d'éviter la contagion de leur folie. » L. Ron Hubbard, père de la Scientologie

Par Daniel C. Hall - Publié dans : MOTS : Citations philes et phobes
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