Recherche

Podcasts

 

logonewRCN.jpg


MusicPlaylistView Profile
Create a MySpace Music Playlist at MixPod.com

Accueil :

Ensembles-copie-1.jpg
pedeblog_kek_logo2.png
Blog LGBT du rédac' chef :
Daniel Conrad

twitter_logo_header.png

Daniel Hall


secondé par :

Gérard Coudougnan


L'équipe des "piliers" en exclusivité
ou en reprise autorisée :

Jean Yves
, Bernard Alapetite, Zanzi, Neil, Kim,
Matoo, Mérovingien02, Juju, Chori,
Shangols, Boris Bastide, Stéphane Riethauser,
 
Niklas,
Robert Wagner,
 Jag1366, Hari3669, Maykel Stone,
Marc-Jean Filaire,
Isabelle B. Price, Psykokwak,
Rémi Lange
, Henry Victoire, Didier Roth-Bettoni
et
BBJane Hudson...

Mais aussi, depuis, Cyril Legann,
Gérard Coudougnan (Livres), Voisin Blogueur,
Nicolas Maille, Sullivan Le Postec, Vincy Thomas,
Jann Halexander, Tom Peeping
, Lucian Durden,
Papy Potter, Nico Bally, Marie Fritsch,
Sir Francisco, Laurent Fialaix
et Hugo Rozenberg.

Special Guest Star : Philippe Arino.

Un grand merci à Francis Moury,
Olivier Nicklaus et à
Yann Gonzalez.
Et en special guest star gay-friendly... Dr Orlof !


et bien d'autres depuis le début et d'autres à venir...

Ce blog est partenaire de

Dreampress.com

Avec l'aide graphique de

Catégories

Fil infos VeryFriendly

W3C

  • Flux RSS des articles

POUR SURFER SUR CE BLOG...

Les Toiles Roses  est un blog collaboratif, indépendant et bénévole optimisé pour Mozilla Firefox (cliquer ici pour le télécharger)

TOUTES LES CRITIQUES DE FILMS : ICI
LES CRITIQUES DE LIVRES (Gérard Coudougnan) : ICI
Nos chroniques vedettes : Zanzi and the City (Zanzi), Et les filles alors ? (Isabelle B. Price),
Derrière les masques : Homollywood (Marc-Jean Filaire),
Merci Bernard (Bernard Alapetite),
Le Bazar de l'Homo Vincy (Vincy Thomas),
L'Histoire de l'homosexualité,
Dans l'ombre de Jann Halexander (Jann Halexander), Spécial Abdellah Taïa (Daniel C. Hall),
La Crypte aux gays (BBJane Hudson), Certains l'aiment camp (Tom Peeping),
 
Le Chaudron rose (Papy Potter), Petits Contes Dark-en-ciel (Nico Bally),
Marie de traverse (Marie Fritsch), Spécial Salim Kechiouche, Si j'étais homo ou hétéro...,
Spécial Stonewall, 40 ans, La gâterie du chef (Daniel Conrad Hall), La Garac'Ademy (Jean-Louis Garac)
A tort ou à travers (Laurent Fialaix), Rencontres de tous les types (Hugo Rozenberg),
 
Le Phil de l'araignée (Special Guest Star : Philippe Ariño),
Dossier et chronique-soutien
à l'association "Le Refuge" (Daniel C. Hall).

Venez rejoindre la rédaction, les lectrices et lecteurs sur le groupe Facebook :
http://www.facebook.com/group.php?gid=61890249500#/group.php?gid=61890249500


Jeudi 31 août 4 31 /08 /Août 08:57


Tandis qu’en République française (ci-devant « l’Hexagone ») un courant royaliste sème le trouble au sein du parti socialiste, le Royaume-Uni se recueille pour commémorer le neuvième anniversaire de la mort tragique de Diana, princesse de Galles.

9 ans déjà ! C’est-à-dire que, l’année prochaine, toute la presse pipole fera ses gros titres avec un « DIANA, 10 ANS DÉJÀ ! ». Comme le temps passe.

Je ne me sens pas le talent d’un Jacques-Bénigne Bossuet pour faire, avec autant d’années de retard, l’éloge funèbre de la plus célèbre princesse du 20e siècle. Mais je me souviens…

Je me souviens du « Mariage du Siècle » commenté par feu Léon Zitrone, le grand-père de Stéphane Bern. Pendant ce temps, Stéphane était au Luxembourg chez sa grand-mère (pas mariée avec Zitrone) et regardait la cérémonie avec la fascination que l’on sait, bouillant déjà d’impatience de prendre la relève du vieux pionnier de l’ORTF.

Je me souviens du premier courrier que j’ai reçu de Buckingham Palace, et qui venait de l’ébouriffante « Fergie », pardon, de Son Altesse Royale la Duchesse d’York. De fait, ai-je conservé une grande tendresse pour cette pétulante rouquine un peu godiche et aux formes généreuses. C’était « Madame Sans-Gêne » modern style, et la première princesse avec qui j’ai correspondu. Une rebelle. C’était un signe. Depuis elle s’est assagie et la presse Murdoch ne parle plus beaucoup d’elle.

Je me souviens de l’Annus Horribilis, locution latine qui ne désigne pas « un trou du cul complètement défoncé » ou « une paire de fesses avachies par les outrages du temps », mais l’année 1992. Divorce d’Andrew et Sarah, « confession » télévisée de Diana, annonce par John Major de sa séparation d’avec Charles (non, ce n’est pas John qui quittait Charles…), et incendie du château de Windsor. Je me souviens que la Reine a pleuré en le voyant brûler. Buckingham est son bureau, mais Windsor est sa maison.

Je me souviens du bel été 97, de mes balades avec mon bébé chien tout jeune encore, et du beau temps qu’il faisait. Que le mois d’août était beau cette année-là ! Je me souviens aussi que le mois de juillet avait été meurtrier. Un certain Andrew Cunanan avait uni dans le sang, et pour l’éternité, son destin à celui de Gianni Versace. Je me souviens de Diana, assistant aux funérailles du grand couturier. Étrange répétition…

Je me souviens du 31 août 1997, de la couverture du journal qui barrait sa une d’un flash de dernière heure, des éditions spéciales qui passaient en boucle sur toutes les chaînes de télévision. Au côté de son amant, la femme la plus photographiée du monde venait de trouver une fin tragique dans la ville la plus romantique. Sous un pont.

L’été est fini.

Et je me souviens d’Elton John, « Queer Mum », le visage baigné de larmes, actualisant pour la « princesse du peuple » une chanson qu’il avait écrite en hommage à Marilyn Monroe. Et je ne peux m’empêcher de songer que toutes deux sont nées un 1er juin, et qu’elles sont mortes l’une comme l’autre l’été de leurs 36 ans. Singulière équation pour deux destins d’exception…

Ce soir, j’irai me promener à Montmartre, j’me vois bien en p’tit Poulbot chanter au pied d’un réverbère, ce refrain de Jean Rodor sur une musique de Vincent Scotto :

Sous les ponts de Paris, lorsque descend la nuit
Viennent dormir là tout près de la Seine
Dans leur sommeil ils oublieront leur peine
Si l'on aidait un peu, tous les vrais miséreux
Plus de suicid's ni de crim's dans la nuit
Sous les ponts de Paris…


Pour lire le précédent épisode de Zanzi and the City, cliquez ici.

Par Zanzi - Publié dans : HUMEUR : Zanzi and the City
Voir les 10 commentaires

Mercredi 30 août 3 30 /08 /Août 14:35


Et ouuuui, Les Toiles Roses a soufflé sa première bougie, il y a peu (Happy Birthday to yoouououou…). En juillet 2005, je n’imaginais pas (avec mon amoureux qui, depuis, est devenu THE PREMIER LECTEUR de ce blog – inch’ Allah) que cela durerait plus de quelques mois, que nous serions obligés de passer par une solution payante pour héberger à ce jour 853 posts (pour plus d’un million de signes), que nous accueillerions bon mois mal mois entre 15 000 et 25 000 visiteurs uniques, que cela me permettrait d’être sollicité par PREF pour les pages livres (bisous Jacques et Christopher), que des éditeurs nous enverraient des DVD en service de presse (merci à vous : Bernard (Eklipse), Patrick et Samuel (Antiprod), Daniel (Épicentre), Loïc (One plus One) et Rémi (Les films de l’Ange)…), que nous serions racolés par d’éventuels annonceurs « soft » et plus « hard » en échange de monnaie sonnante et trébuchante (et j’ai toujours dit NON… pour l’instant car on n'en est pas moins homme, non ? JOKE), que j’échangerais avec des personnes aussi formidables que Jean-Yves, Samuel, Matoo, Méro, Philippe, Bernard, Niklas, Kriss, Tati, Abdellah et tous les autres que j’oublie, que – finalement – Les Toiles Roses prendrait autant de place dans ma vie.

C’est pour cela qu’en l’An II des Toiles Roses, je souhaite faire un peu bouger les choses. Nous sommes devenus une véritable banque de données cinématographique sur les films à caractère LGBT, donc il me semblait logique d’ouvrir un espace à la TV. C’est Méro qui s’y colle principalement et nous prépare les fiches des séries avec un ou des personnages gay(s) – en faisant un zoom sur « ces » personnages. L'arrivée des vidéos bloguables a aussi révolutionné notre espace de liberté. Si Jean-Yves va espacer ses papiers dans les mois à venir pour des raisons personnelles (quel blogueur admirable !), Bernard prend le relais avec panache, ainsi que tous nos autres collaborateurs et d’autres vont intervenir courant septembre. Nous allons aussi débuter la deuxième saison de La Saga des blogueurs dans quelques jours (la première a eu beaucoup de succès) et je vous promets quelques surprises ! Nous devrions publier quelques dossiers bien sentis et commencer, dans les mois à venir, à nous intéresser aux futures échéances électorales en prenant comme axe majeur notre identité LGBT et non nos opinions politiques… Mais chut, le projet se construit en ce moment même.

Enfin, parce que j’ai mes pauvres comme tout bon Seigneur ou Noble, j’ai engagé Zanzi pour une chronique où il a carte blanche (et en le payant plusieurs millions d’euros, of course). Carte blanche VRAIMENT. Ce crétin a un talent de plume évident et je deviens, moi aussi, lecteur excité à chaque billet. D’autres chroniqueurs ou chroniqueuses, différent(e)s, devraient intervenir dans les prochains mois. Car il me semble nécessaire de montrer toute notre diversité. De Paris au bled le plus paumé (je sais, j’y habite !).

Et vous l’avez compris, j’animerai moi aussi – de temps en temps, de manière atemporelle et inversement et réciproquement – ce billet qui vous donnera des nouvelles officielles et officieuses sur la vie de ce – votre – blog (et pourquoi pas un courrier des lecteurs ? Il suffit de cliquer sur le lien email à gauche de votre écran, toilerosiennes et toilerosiens !).

Je souhaite que vous interveniez (un blog doit être réactif, interactif et super actif – mais nous aimons aussi nos lecteurs passifs, interpassifs et super passifs), je crois en une espèce de « mission » des Toiles Roses et, surtout, je vous promets que nous garderons toujours en tête la devise de ce blog pour toutes les lesbiennes, tous les gays, les bis, tou(te)s les trans’ et nos ami(e)s hétéros mais néanmoins gay-friendly : « De l’Art de faire évoluer les mentalités ».

Je vous embrasse et see you later, brother or sister (de tous les pays du monde et vous êtes nombreux à nous lire en dehors des quatre coins de l'hexagone, et même dans certains pays où il est interdit de parler d'homosexualité et je salue votre courage, mes frères et mes sœurs !)… mangez de la tarte aux fleurs…

PS : Non, je vous rassure, Zanzi ne deviendra jamais le Suprême Commandeur des Forces Intergalactiques Toilerosiennes (enfin, ça dépend ce qu’il est prêt à me verser pour racheter le nom de domaine, on n’en est pas moins homme, non ? (JOKE)…

Par Daniel C. Hall - Publié dans : LES NEWS ROSES
Ecrire un commentaire - Voir les 4 commentaires

Mercredi 30 août 3 30 /08 /Août 12:30


Depuis que le cher Daniel C. Hall m’a fait l’immense honneur de m’offrir une rubrique sur Les Toiles Roses, je ne me sens plus de joie. Je dois bien reconnaître que, depuis hier matin, je me sens aussi excité qu’une puce sur le dos d’un chien. Je me sens même rajeunir d’au moins deux ans, ce qui, aux dires de certains, fait que j’ai 23 ans, bien que j’étais déjà un sémillant jeune premier à Hollywood dans les années 30.

En tant que cinéphile, cinéphage, cinévore, et ciné-Cheetah car j’adore la série des « Tarzan » de la MGM avec Johnny Weissmuller, je me suis empressé de consulter l’index alphabétique des films critiqués sur ce blog soi-disant intello. Et là, oh joie divine, je suis tombé sur ça : http://www.lestoilesroses.com/article-1034875.html. Si vous n’avez jamais vu ce téléfilm, c’est que vous ne consultez pas l’index susmentionné, ou ne regardez jamais M6 qui l’a déjà diffusé 3 fois, ou n’êtes ni gay ni gay-friendly et du genre à magasiner dans les rayons de « My Beautiful Megastore » chez Virgin.

Quel est l’intérêt de cette série Z réalisée par le petit frère de Christian « Jacquouille-la-fripouille » Clavier, me direz-vous, que la critique de votre blog préféré a descendu en flammes. La présence à l’écran du charmant Olivier Sitruk, mon voisin de quartier ? (chut) La thématique du mariage homosexuel ? Que nenni mes amis ! L’intérêt c’est qu’en visionnant ce petit bijou en toc, vous pouvez y voir briller un morceau de cristal nommé Zanzi. Eh oui, je l’avoue à genoux, j’ai osé faire de la figuration dans cette daube.

3 garçons, 1 fille, 2 mariages a été tourné en 2003 en Belgique, pour des raisons budgétaires. En effet, de plus en plus de téléfilms français sont tournés chez nos voisins les moules-frites où les coûts de production sont moins élevés qu’en France. À titre d’exemple, le modeste défraiement pour une journée de figuration s’élève à 25 € seulement. Une misère… Autant dire que j’ai participé à cette aventure pour le fun et en aucun cas par appât du gain.

Cela s’est donc passé l’été 2003, qui est entré dans la mémoire collective comme le plus meurtrier de l’histoire, puisque la canicule qui réchauffa l’Europe eut pour funeste conséquence de tuer le Lundi de Pentecôte l’année suivante. Nous étions fin août début septembre, il faisait bon, il faisait chaud, et je flânais de par les rues de cette charmante ville de province autoproclamée « capitale de l’Europe », lorsque sur la devanture d’un glacier italien je lus une annonce pour un casting qui avait lieu le jour même, dans un café à quelques pas de là. Dicho, hecho, je me suis présenté au lieu dit et, après avoir charmé les rabatteuses recruteuses, je fus engagé pour deux journées et une soirée.

C’est ici que je vous livre l’indice qui vous permettra de saisir mon image à l’écran. J’apparais en effet dans les scènes de mariages (car il y en a deux, comme le titre l’indique). Celles-ci furent tournées à l’hôtel de ville de Saint-Gilles, commune de Bruxelles-capitale. Le premier étage avait été mis à disposition de l’équipe de tournage. On y trouvait, pêle-mêle, Julie Gayet essayant sa robe de mariée et ajustant son maquillage, Jean-Claude Dreyfus répétant son texte comme Monsieur Marie fait la promo d’une bonne tourte aux poireaux, et des dizaines de figurants attendant patiemment qu’on veuille bien les appeler. Car le temps est long pour les figurants. On peut se tourner les pouces et regarder les mouches voler pendant des heures, mais quand le réalisateur vous appelle, il faut être prêt dans l’instant !

La première scène de mariage fut tournée dans une ambiance folklo. Cette séquence improbable est censée se dérouler en France (dans un futur proche ?), et le maire porte donc l’écharpe tricolore. Pour donner un semblant de réalité virtuelle à cette savoureuse science-fiction, il a été décidé que l’édile porterait l’écharpe selon le protocole municipal en vigueur dans toutes les mairies de France. Problème : doit-il la porter à partir de l’épaule gauche ou de l’épaule droite ? Stéphane Clavier n’en savait rien, l’acteur non plus, tout semblait perdu et c’est alors que j’intervins pour sauver la situation. En un coup de téléphone, j’ai apporté la solution en appelant ma Maman qui, elle-même, porte la dite écharpe lorsqu’elle marie les gens… Alors : épaule gauche ou épaule droite ? Regardez le dvd, vous aurez la réponse, non mais !

Dans cette même scène du mariage Sitruk-Gayet, troublée par l’irruption intempestive d’Arnaud Giovanetti (vu récemment dans le téléfilm Dalida où il campe un étonnant Orlando), Laurent, son personnage, déclare maladroitement sa flamme à Dan (Olivier Sitruk), et lui murmure un bouleversant « je t’aime » qui a été coupé au montage. Je me demande encore pourquoi… Au final, ce téléfilm fait l’éloge de la polygamie « plurielle », posant le postulat selon lequel chacun devrait être libre d’épouser qui il veut, homme et/ou femme. C’est une idée que je trouve séduisante et sur laquelle je reviendrai peut-être un jour sur ces pages.

Enfin, pour l’anecdote, sachez qu’au départ ce chef-d’œuvre du genre devait s’intituler Coup de Soleil. Tiens, cela me rappelle que je dois aller porter des oranges à Richard Cocciante…

Il est où, le Zanzi ? (Note de DCH)

Pour commander le film, cliquez ici ou sur les illustrations.

Pour lire le précédent épisode de Zanzi and the City, cliquez ici.

Par Zanzi - Publié dans : HUMEUR : Zanzi and the City
Voir les 3 commentaires

Mardi 29 août 2 29 /08 /Août 11:36

Longtemps, mon côté « vieille France » et mes références familiales et religieuses m’ont fait considérer qu’il était à l’opposé du romantisme de s’abandonner, dès le premier soir, à des plaisirs coupables avec quelqu’un fraîchement rencontré. Il me semblait même qu’une histoire d’amour n’avait aucune chance de voir le jour, si l’on ne se faisait pas quelque peu désirer. Même Ally McBeal ne couchait pas le premier soir, et j’ai le souvenir de chastes baisers qu’elle donnait à ses soupirants devant sa porte d’entrée, et bien sûr sous la fenêtre de sa copine Renée…

Hier, en fin d’après-midi, j’avais rendez-vous avec un jeune homme d’une trentaine d’années, typé italien, que par commodité j’appellerai « Célio ». Célio fait partie de l’éventail des soupirants qui me courent après sur certains sites de rencontres qu’il convient de ne point nommer pour ne pas leur faire de publicité gratuite sur ces pages, et qui a pris l’initiative de me fixer un rendez-vous « pour boire un verre ». C’est ainsi qu’à l’heure de l’éclaircie sous un ciel d’août désespérément gris, je l’ai retrouvé à la station de métro qui porte le nom du roi de la pomme de terre.

Il m’a fait découvrir un café sympathique du quartier, et sans prétention, où l’on est bien et surtout où l’on peut consommer à des tarifs bruxellois. Par exemple : 2 € le verre de Kronenbourg ou de Coca. Si vous souhaitez découvrir cette adresse, écrivez à la rédaction ou sollicitez un rendez-vous avec Zanzi. Mais je m’égare… Je n’ai pas tardé à m’apercevoir que je plaisais à Célio, car j’avais réussi à allumer dans son regard une flamme bien particulière qui signifie : « j’ai envie de toi ».

Après lui avoir montré en direct-live un aperçu de mes talents (deux poèmes écrits devant lui en un temps record sur les pages en papier recyclé d’une revue gratuite), nous sommes allés nous promener le long du Canal Saint-Martin et, au retour, il m’a invité à « prendre un dernier verre » chez lui. La littérature et le cinéma foisonnent de ce genre de scène qui généralement ouvre la voie à une plus grande intimité entre les protagonistes. Aussi, après quelques tergiversations, s’est-il jeté sur moi avec la ferme intention de me manquer de respect.

Contrevenant à mes habitudes en la matière, je me suis laissé entraîner sur son lit où, effectivement, j’ai pu vérifier la fermeté de ses intentions à mon égard… Une heure plus tard, je venais donc de coucher le premier soir avec un garçon rencontré à peine quatre heures plus tôt. La bonne question est de savoir pourquoi je l’ai fait.

Au hasard des rencontres avec des gens aussi farfelus que doués d’un certain bon sens, il m’est apparu comme une évidence que le premier soir peut aussi être le dernier. Comme on ne sait jamais s’il y aura un lendemain, un après, il faut saisir l’opportunité au moment où elle se présente et tant pis pour la morale de grand-maman ! Jadis, j’ai laissé passer des occasions à cause de vieux schémas mentaux que je tends à renverser. Hier soir, j’ai donc abattu un pan de mur. Cela dit, le partenaire en valait la peine. Il ne faut tout de même pas se livrer à ce petit jeu avec toute la City.

Voici ce qu’il faut retenir de ce premier billet. Carpe diem, et carpe noctem.

Par Zanzi - Publié dans : HUMEUR : Zanzi and the City
Ecrire un commentaire - Voir les 23 commentaires

Mardi 29 août 2 29 /08 /Août 09:26

Gunther - Gigolo - Gay
envoyé par jief75
Par Daniel C. Hall - Publié dans : VIDEOS : La TV en folie
Ecrire un commentaire - Voir les 1 commentaires

Mardi 29 août 2 29 /08 /Août 00:16


Fiche technique :
Avec River Phoenix, Keanu Reeves, James Russo, William Richert, Rodney Harvey, Chiara Caselli et Jim Caviezel. Réalisé par Gus Van Sant. Scénario : Gus Van Sant. Directeur de la photographie : John J. Campbell et Eric Alan Edwards. Compositeur : Bill Stafford.
Durée : 105 mn. Disponible en VO, VOST et VF.

Résumé :
Scott et Mike sont prostitués et amants. Mais si Scott, dont le père est très riche et qu'il déteste, a un avenir tout tracé, Mike, quant à lui, traqué par ses souvenirs, sombre dans des crises de narcolepsie. Au cours d'un voyage en Italie, Scott tombe amoureux de Carmella et abandonne Mike.
L'avis de Jean Yves :
Est-ce un rêve ou est-ce le réalisme cru des bas-fonds urbains et de la prostitution ? Le film de Gus Van Sant, My Own Private Idaho, navigue subtilement entre ces deux univers. Un itinéraire indispensable pour décrypter l'aventure du jeune héros Mike Waters (River Phoenix), tapin à l'enfance brisée, ado en quête d'un futur moins amer.
Le film de Gus Van Sant s'ouvre sur le visage de River Phoenix, un ancien duvet clairsemé sur ses joues d'enfant glabre, le cheveu en bataille. Le garçon bat des paupières, il a le souffle court, il paraît en transe : on croit à une épilepsie, sa tête se renverse et le râle s'enfle.
Et puis l'image recule, la caméra prend dans son champ la silhouette d'un homme très laid qui se retire furtivement. On comprend que Mike Waters vient d'éjaculer. Avec cette fellation proprement expédiée, on entre dans le vif du sujet.
Voilà pour le réel, à ras de terre. Puis l'image s'envole vers les nuées, dans un accéléré fuligineux, celui de la mémoire du héros, qui peuple malgré lui ses rêves fugaces, car Mike s'évade, par intermittence, dans de brusques accès de narcolepsie (ne pas rater le prélude, qui nous en donne la définition, dans le dictionnaire : sommeil transitoire et irrésistible). Cette pathologie, dans le film, n'a rien de purement accessoire : l'histoire se développe tout entière à travers le prisme de cette conscience brouillée, vulnérable, qui dans ses visions s'échappe vers son enfance brisée, vers cette mère absente et la violence lacunaire d'un passé trop amer.
L'Idaho du titre, c'est celui de la terre natale (« my own private... »), mais surtout le paysage intérieur du héros dont le film n'est jamais que la projection. Le réel y traverse le rêve, plutôt que l'inverse.
Un autre registre du film n'est pas moins frappé d'irréalité : c'est celui des bas-fonds urbains, revisités par une caméra virevoltante, instable. En plus, le réalisateur force parfois outrancièrement la couleur.
C'est dans la mouvance de Bob Pigeon (William Richert) et de sa colonie de paumés que Scott Favor (Keanu Reeves) a pu faire sécession d'avec son milieu d'origine, représenté par un père acariâtre, veuf en chaise roulante qui persiste à protéger son fils du haut de ses fonctions municipales. Par défi, le jeune homme s'est lancé dans la prostitution – comme on monte une entreprise d'import-export. Rien à voir avec Mike, pour qui c'est une question de survie matérielle et de traumatisme moral.
Scott et Mike sont deux largués qui, chacun à leur manière, n'en finissent pas de courir après une famille improbable. Aux refuges cataleptiques de Mike répondra le vagabondage de Scott. Leur périple en Italie, sur les traces d'une mère introuvable, est comme un voyage de noces raté. C'est bien sur ce sentiment d'exclusion que se fonde leur complicité.
Le vrai sujet du film est là, dans l'intimité de cette relation entre deux garçons qui partagent leur exil dans la prostitution : ils ne vendent leur corps que pour garder leur âme. Le tapin, dans les hôtels de Portland, n'est pas vécu par eux comme une dégradation. C'est un spectacle : d'où la séquence incroyable ou Hans, l'industriel allemand, fait son show dans la chambre du palace.
Entre Mike et Scott, la relation culminera dans ce tête-à-tête noctambule, auprès d'une énorme flambée : sans aucun doute une des plus belles déclarations d'amour de tout le cinéma. Cette scène est la plus forte du film. Répliques maladroites, voix nouées, le dialogue se suspend autour de quelques mots arrachés au silence, pour chuter dans une étreinte muette. À cet endroit du film, l'émotion passe, plus que partout ailleurs.
« Deux mecs peuvent pas s'aimer... », lâchera Scott, « Moi, je crois que je pourrais aimer quelqu'un, même si c'est pas pour le fric... » L'amour tâtonne vers son aveu. Et le lent cheminement de la trahison est le parcours le plus profond de cette histoire hybride, baroque, où s'imbriquent sans faux-semblants les transactions du sexe et les échanges du désir.
Gus Van Sant a fait un film illuminé d'une formidable générosité, et d'une grande tendresse vis-à-vis de son héros, Mike, cet ado valétudinaire, errant entre deux songes tétanisés.
Au détour de leur périple italien à la recherche de la mère de Mike, Scott ramasse pour finir une Carmella (Chiara Caselli) des faubourgs. À cette rencontre, il sacrifie brutalement son compagnon.
La caméra repart à la poursuite de Mike, seul, dépouillé de tout, dans son « own private Idaho » échevelé, sans horizon.
Dans la dernière image, en contre-plongée, une ultime voiture stoppe, vue de très loin, une silhouette se penche sur le corps de Mike évanoui sur la chaussée, le soulève, l'emporte : chaque spectateur peut s'identifier à ce hasard secourable.

Pour plus d’informations :

Par Jean Yves - Publié dans : FILMS : Les Toiles Roses
Ecrire un commentaire - Voir les 1 commentaires

Mardi 29 août 2 29 /08 /Août 00:14


Fiche technique :
Avec River Phoenix, Keanu Reeves, James Russo, William Richert, Rodney Harvey, Chiara Caselli et Jim Caviezel. Réalisé par Gus Van Sant. Scénario : Gus Van Sant. Directeur de la photographie : John J. Campbell et Eric Alan Edwards. Compositeur : Bill Stafford.
Durée : 105 mn. Disponible en VO, VOST et VF.

Résumé :
Scott et Mike sont prostitués et amants. Mais si Scott, dont le père est très riche et qu'il déteste, a un avenir tout tracé, Mike, quant à lui, traqué par ses souvenirs, sombre dans des crises de narcolepsie. Au cours d'un voyage en Italie, Scott tombe amoureux de Carmella et abandonne Mike.
L'avis de ACTE :
Mike Waters, jeune prostitué homosexuel hanté par le souvenir d'une mère, dont il a perdu la trace, et les champs de son Idaho natal, fait partie d'une bande de marginaux regroupés derrière un clochard lyrique. Sujet à de fréquentes crises de narcolepsie, Mike erre de cafés en hôtels de passe. Il rencontre Scott, prostitué également, et le persuade de l'aider à retrouver sa mère. Ensemble, ils partent pour l'Idaho...
Inspiré d'une pièce de Shakespeare (Henri IV), et adapté à la sauce Van Sant pour le grand écran, ce film remarquable est complètement dans l'esprit du cinéaste.
Longue métaphore sur le thème de l'homosexualité et de la prostitution, ce film est magistralement interprété par Keanu Reeves et River Phoenix, qui disparaîtra à l'âge de 24 ans, à la fin de l'année 1993, soit deux ans seulement après ce film, dans lequel il remportera le prix d'interprétation masculine, partagé avec Keanu Reeves, au festival de Venise.
Sublime œuvre indépendante, qui laisse voir à l'époque, l'immense talent de Gus Van Sant, qui réutilisera les plans longs, les travellings lents et le style visuel, dans Elephant et Gerry. My own private Idaho est un film expérimental, une chronique à mi chemin entre le film et le documentaire. Il fascine par la réalité de ses événements, par la justesse de ses images, et par son thème, peu évident, mais maîtrisé...

L’avis de Fritz :
Il est des films, des livres ou des peintures qui bien qu’ancrés dans un réalisme sans artifice vous transportent dans une espèce de voyage onirique. Une œuvre qui vous intrigue, vous imprègne et vous touche. Ce troisième film de Gus Van Sant est de cet acabit. Road movie sans concession, on se passionne pour le parcours chaotique de Scott et Mike, qu’on nous livre à l’état brut tant au niveau de leur sordide existence qu’à travers leur bouleversante relation à la limite de la fraternité et de l’homosexualité. Gus Van Sant les fait évoluer tantôt en vase clos, tantôt dans de grands espaces juste pour mieux signifier combien ils exècrent les contraintes et leur énorme besoin de liberté. D’une sobriété implacable, sa mise en scène vise le minimalisme qui dans le contexte sert cette extraordinaire histoire. River Phoenix et Keanu Reeves sont purement et simplement bluffants. Un film incontournable !
Pour plus d’informations :

Par ACTE et Fritz - Publié dans : FILMS : Les Toiles Roses
Ecrire un commentaire - Voir les 1 commentaires

Dimanche 27 août 7 27 /08 /Août 19:27
Par Daniel C. Hall - Publié dans : VIDEOS : La TV en folie
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires

Dimanche 27 août 7 27 /08 /Août 19:09
Gay Robot, sur la chaîne Comedy Central, ne dépassera pas (a priori, l'audience n'étant pas au rendez-vous lors de la diffusion de ce téléfilm) le stade du "pilot" aux USA pour cette saison 2006/2007. Il faut dire que c'est plutôt gratiné (pour ne pas paraître plus vulgaire). Un robot gay... génie ou idiotie ? A vous de répondre...

Par Daniel C. Hall - Publié dans : VIDEOS : La TV en folie
Ecrire un commentaire - Voir les 1 commentaires

Samedi 26 août 6 26 /08 /Août 09:45

Get this video and more at MySpace.com

Bande annonce d'une série documentaire (real TV tout de même) sur la vie de cinq gay anglais vivant toujours en Grande-Bretagne : Gary Cockerill, Phil Turner, Ben Deller, Stan Sloane and Sean Borg. Pour suivre l'arrivée de cette nouvelle émission, vous pouvez consulter le site : www.queerlives.com
Par Daniel C. Hall - Publié dans : VIDEOS : La TV en folie
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires

Samedi 26 août 6 26 /08 /Août 08:15


La rentrée approche à grands pas. Et Pink TV annonce l’arrivée sur son antenne d’un zapping entièrement consacré aux images gay issues des télévisions de plus de 120 pays. Produite par Be2See et animée par Laurent Artufel, Zap’Pink sera proposée sous forme de pastille de 5 minutes, en clair du lundi au vendredi à 20h45. Une compilation sera programmée tous les samedis à 20h50 à compter du 23 septembre.

Zap’Pink, à partir du lundi 18 septembre à 20h45, en clair sur Pink TV

Par Daniel C. Hall - Publié dans : LES NEWS ROSES
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires

Vendredi 25 août 5 25 /08 /Août 15:12
Par Daniel C. Hall - Publié dans : VIDEOS : La TV en folie
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires

Vendredi 25 août 5 25 /08 /Août 15:10
Par Daniel C. Hall - Publié dans : VIDEOS : La TV en folie
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires

Jeudi 24 août 4 24 /08 /Août 06:33
Par Daniel C. Hall - Publié dans : VIDEOS : La TV en folie
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires

Jeudi 24 août 4 24 /08 /Août 06:32
Par Daniel C. Hall - Publié dans : VIDEOS : La TV en folie
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires

Mercredi 23 août 3 23 /08 /Août 10:27

Get this video and more at MySpace.com
Par Daniel C. Hall - Publié dans : VIDEOS : Lutte contre l'homophobie
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires

Mercredi 23 août 3 23 /08 /Août 08:59

Fiche technique :
Série américaine en 1 téléfilm de 80 mn, puis un pilote de 80 mn, puis 58 épisodes de 47 mn, diffusée sur ABC, puis CBS de 1976 à 1979.
Créé par Stanley Ralph Ross (d'après D.C. Comics). Producteurs éxécutifs: Douglas Cramer & Wilfred Baumes, Charles Fitzsimmonds. Producteur: Douglas Cramer & Warner Bros.
Musique: Charles Fox, Norman Gimble, Artie Kane.
Avec: Lynda Carter (Diana Prince), Lyle Waggoner (Steve Trevor), Richard Eastham (Blankenship - saison 1).

L’avis de Thierry Le Peut (Arrêt sur séries) :
Wonder Woman fut l’une des séries « symboles » de PinkTV lors du lancement de la chaîne 100 % gay et lesbienne, de même que L’Homme de l’Atlantide. Quoi d’étonnant à cela puisque les exploits de la Justicière aux couleurs de l’Amérique, sorte de petite sœur comic book du Captain America (dont elle partage les couleurs), servent aujourd’hui d’illustration aux origines du Girl Power et, comme toute série kitsch (voire kitschissime), de pièce de choix à l’iconographie gay et lesbienne ? Loin d’être une série oubliée, bien qu’elle n’ait vécu que trois saisons (la première sur ABC, les deux suivantes sur CBS), Wonder Woman a profité de ce regain de popularité pour sortir en DVD, gagnant une forme de pérennité cathodique que son héroïne avait déjà acquise sur l’Ile Paradisiaque.
Wonder Woman est née sur les planches (dessinées) en 1942, extraite toute armée de l’esprit de Charles Moulton pour lutter contre le Mal incarné dans les séides nazis ; vêtue comme Captain America d’une tenue de « justicière » reprenant simplement les couleurs et les étoiles de la bannière stars and stripes de l’Oncle Sam, elle faisait cause commune avec l’armée américaine pour damer le pion aux multiples espions nazis et se dresser comme l’obstacle ultime devant les plans infernaux élaborés dans les caves du Troisième Reich en mal d’expansion mondiale. Le diadème, la ceinture de pouvoir, le lasso magique, les bracelets anti-balles, tout est déjà là ; la série télévisée initiée en 1974 n’eut qu’à adapter les planches dessinées à l’écran de télévision pour donner chair à une héroïne spécialement calibrée pour le public US. C’est d’abord sous les traits et dans la plastique (c’est trop important pour être omis) de Cathy Lee Crosby que sévit la justicière, dans un premier pilote que Warner a, hélas !, négligé de porter sur ses galettes numériques. Essai non transformé, qui fera donc l’objet un an et demi plus tard d’un nouvel effort du studio, cette fois avec le mannequin Lynda Carter dans le rôle-titre. The New Original Wonder Woman est un téléfilm de 70 minutes (une fois enlevée la publicité) diffusé le 7 novembre 1975 sur ABC et écrit par Stanley Ralph Ross, tandis que la première mouture était due au scénariste John D.F. Black. Alors que cette dernière installait Wonder Woman dans l’Amérique contemporaine pour lui faire combattre des espions, la new original de Ross choisit de laisser l’héroïne dans son époque d’origine et situe l’action en 1942, année même de sa première parution en BD. La boucle semble bouclée.
Elle ne le sera pas tout à fait pourtant : car, utilisée comme remplacement de mi-saison après la défection passagère de Super Jaimie, la série est brinquebalée d’une fenêtre à l’autre, maltraitée et mal diffusée par une ABC qui l’abandonne au terme de ses treize épisodes. Enterré par un network, le programme est aussitôt récupéré par un autre et c’est sur CBS que la justicière réapparaît à la rentrée 1976, toujours munie de ses attributs glorieux et de ses pouvoirs merveilleux, et toujours sous les traits de la fabuleusement belle Lynda Carter. Seulement, cette fois, CBS délaisse l’ « authenticité » historique et replace l’action dans les Etats-Unis contemporains, où Wonder Woman et son allié Steve Trevor – fils du Trevor de la première saison – combattent de nouveau les espions, les robots et les machinations de tout poil issus des desseins machiavéliques d’esprits mégalomanes et de puissances de l’ombre. Cette version, titrée The New Adventures of Wonder Woman, durera deux saisons et mènera l’héroïne étoilée aux portes des années 80.
Il est évidemment tentant de parer Wonder Woman des fastueux vêtements du Girl Power, dont elle devient avec le film de Joss Whedon une illustration contemporaine. À condition de ne pas oublier qu’elle ne fut ni l’instigatrice ni la représentante majeure de ce courant, né des serials d’avant l’âge d’or, à l’époque où les héros s’appelaient Pauline et Kathryn et non Flash Gordon et Dick Tracy. Diffusée comme la « remplaçante » de Super Jaimie, la brune Wonder Woman marche donc dans les pas de celle-ci, elle-même icône de la force alliée à la féminité. Que la Wonder Femme ait inspiré Joss Whedon dans ses œuvres féministes post-modernes (on pense bien sûr à Buffy), soit, mais n’oublions pas pour autant que c’est à peu de chose près le patronyme de Jaimie (Somers) que Buffy (Summers) a emprunté quelque vingt ans après. En fait, à l’époque, Wonder Woman, sous ses trois titres, est à mi-chemin entre les adaptations de comic books tentées par ailleurs (le calamiteux Spiderman et le plus chanceux Incroyable Hulk) et un genre qui s’apprête à être très en vogue et dont nous traitions dans ASS 9 : la comédie romantico-policière.
Dans la « veine » des héroïnes parfois bien mal traitées par les networks, comme Jaimie et Annie (The Girl from UNCLE), Wonder Woman a une place à part : car tandis que Jaimie était l’alter ego féminin d’un héros macho, l’astronaute Steve Austin, et qu’Annie, l’agent de l’UNCLE, avait besoin d’être secondée par un homme (au point de jouer parfois les utilités dans sa propre série, un comble !), Wonder, elle, débarque en 1975 avec dans la bouche tout un discours sur la femme comme avenir de l’homme. Même Drôles de Dames, lancée comme une série vaguement « féministe » mais bien vite détournée par une production masculine et transformée en véhicule machiste à sexicité hautement toxique, ne peut prétendre à un tel discours où l’on entend l’héroïne vanter l’organisation et la pérennité de son île d’origine, la fameuse Ile Paradisiaque (qui prélude à celle où M. Roarke et Tatoo accueilleront chaque semaine les invités de L’Ile Fantastique) : habitée uniquement par des femmes qui ont connu la misogynie des hommes de l’Antiquité et ont décidé de se retirer sur une île inconnue de tous (et protégée par un champ magnétique, au cœur de ce que l’on appelle le Triangle des Bermudes), Paradise Island n’a connu que la paix et… jamais les hommes ! Non seulement cette micro-société a traversé les âges en conservant ses traditions de saine émulation et de développement de la force physique, mais elle est en outre peuplée de femmes dont la force est justement si développée qu’elles envoient valdinguer sans peine tout homme essayant de s’introduire… de force dans leur havre de paix et de bonnes manières. Certes, une fois expédiée dans le monde des hommes (en l’occurrence celui hautement mythique, et ironiquement très influencé par l’impérialisme antique, des Etats-Unis d’Amérique), Wonder Woman, tout en conservant ses pouvoirs, accepte de seconder un homme au charme duquel elle a succombé au premier regard (après plus de deux mille ans de vie sans homme, on peut la comprendre, diront justement les machos) ; mais si elle se dissimule sous le masque civil d’une faible femme c’est pour mieux voler au secours du mâle sous son identité de Wonder Woman, la femme aux merveilleux pouvoirs, qui tire son mâle acolyte des situations les plus périlleuses.
On accordera donc à la Dame de Fer (la vraie, pas celle qui usurpera ce surnom dans l’Angleterre des années 80) une place de choix dans la longue lutte des femmes pour la conquête de la lucarne cathodique ; mais on n’ira pas jusqu’à proclamer son indépendance, le discours féministe étant, somme toute, une manière de faire passer sa supériorité physique tout en la confinant malgré tout dans un rôle de « femme des années 70 », toute en sourires et en délicatesse, mettant son temps et son cœur au service d’un homme issu de la veine héroïque traditionnelle. Wonder Woman est une sorte d’Athéna moderne, sage et puissante, mais dont le rôle se limite souvent à protéger ses favoris masculins, comme la déesse olympienne le faisait avec Ulysse ou Hercule. Bref, pas encore tout à fait la libératrice que les femmes attendaient : plutôt un genre de Samantha Stevens (Ma Sorcière bien-aimée) devenue justicière et ayant troqué ses vêtements de bonne bourgeoise américaine sixties contre un habit moins encombrant et plus sexy, mais passant toujours le plus clair de son temps à tirer d’embarras « son homme » !
Plus surprenante est peut-être la parenté évidente qu’entretient Wonder Woman avec ce genre qui deviendra si populaire durant la décennie suivante, alors que les femmes continueront de marcher dans les pas des hommes dans l’espoir de, un jour, leur enlever ou au moins leur disputer la première place : la comédie romantico-policière, qu’illustreront à merveille Clair de Lune et, avant elle, Remington Steele, et qui se poursuivra durant la décennie suivante avec Loïs et Clark Les Nouvelles aventures de Superman. Le Héros américain de la Seconde Guerre mondiale, devenu espion dans The New Adventures…, et la secrétaire dévouée, voilà un couple qui évoque à n’en pas douter le tandem classique du privé et de sa fidèle assistante ; mais la manière dont Wonder Woman le décline annonce, par sa cinématographie moderne, ce qu’en feront les producteurs des années 80. Un exemple, tout bête : les bureaux qui sont ceux de Steve Trevor et de Diana Prince (l’alter ego civil de Wonder Woman) dans The New Adventures… sont à peu de choses près ce que partageront Laura Holt et Remington Steele quelques années plus tard ; et ce simple décor est symbolique du genre romantico-policier puisque Clair de Lune, aussi, fera grand usage du claquage de portes et de l’utilisation vaudevillienne du décor « à tiroirs ». Certes, Diana ne claque pas les portes : elle est douce, attentive, prévenante, dévouée, en un mot le contraire de ce que seront Laura Holt et Maddie Hayes, déterminées à ne plus se laisser mener par le bout du nez par ces messieurs, et leur menant la vie dure. Mais le décor, lui, est bien là. Ecoutez bien, d’ailleurs, les dialogues du premier épisode de The New Adventures…, et spécialement cette scène de bureau où Jessica Walter, après s’être pendue au cou de Steve Trevor, tente de faire enrager son assistante en se trompant sur son nom : « Miss… King ? » King, au lieu de Prince, évidemment il y a de quoi rire… Mais, surtout, il y a de quoi dresser l’oreille et se dire que, nom d’une pipe, un certain couple constitué de M. Brad Buckner et de Mme Eugenie Ross Leming était peut-être devant son téléviseur ce jour-là : car le duo formé par un espion charismatique et une assistante répondant au patronyme de King deviendront, quelques années plus tard, les héros de Scarecrow & Mrs King, autrement dit Les deux font la paire, autre fleuron de la comédie romantico-policière, créé par le tandem Buckner-Leming ! Dans une industrie où le hasard existe mais où l’intertextualité est rarement innocente, on ne saurait négliger une telle coïncidence.

Wonder Woman possède, en outre, une qualité qui annonce encore un gimmick très en vogue dans les années 80 : le combat de femmes. Car les villains affrontés par la Wonder Héroïne sont souvent des femmes et il arrive donc, tout naturellement, que les deux égéries s’affrontent à mains nues, l’une du côté du Bien, l’autre de celui du Mal. Or, ces combats de femmes, ici dans un décor ou sur un gazon fraîchement tondu, seront un élément essentiel de la comédie romantico-policière mais pas seulement. Ils vont très vite devenir, aussi, l’un des ingrédients irremplaçables – et iconiques ! – de Dynasty, le méta-soap produit de 1981 à 1989 par Aaron Spelling, le producteur des Drôles de Dames. Du Girl Power version potiches au Girl Power version combattantes (dans l’eau, dans la boue ou dans un loft glamoureusement décoré), Wonder Woman occupe donc une place centrale : on pourrait presque dire qu’elle est la plaque tournante d’une conquête qui verra les femmes passer d’un pseudo-premier plan (même Jaimie s’était vu adjoindre un acolyte mâle dans sa dernière saison, lorsqu’elle fut privée de la protection de Steve Austin pour cause de diffusion sur un nouveau network – le même sort que Wonder Woman !) à une lutte de haute main pour conquérir réellement le premier plan et accéder au rang de personnages à part entière. Il aura ainsi fallu aux femmes cathodiques démontrer leur capacité à lutter de leurs mains et de leurs poings pour se faire une place au soleil, sortant, enfin !, de l’ombre de ces encombrants messieurs. C’est de ce point de vue-là que Wonder Woman joue, assurément, un rôle que l’on peut s’autoriser à qualifier de majeur. Ses trois saisons ne font finalement pas si mauvaise figure dans une décennie où la plupart des hits ne duraient que cinq saisons, et où les séries mettant une femme en vedette n’avaient que peu de chances d’atteindre ce score (Sergent Anderson, avec Angie Dickinson, et la déjà citée Drôles de Dames furent les exceptions).
Tous ces éléments font que Wonder Woman, au contraire de L’Homme de l’Atlantide ou de L’Age de Cristal (où Heather Menzies se promenait dans une combinaison légère très proche de celles des habitantes de Paradise Island et des couvertures de pulp magazines), est davantage qu’un « pur produit de la SF des années 70 », qu’un vestige d’une approche très kitsch de la SF et des super-héros, que l’on regarderait aujourd’hui avec nostalgie et au dixième degré. Pour ce qui est du degré, on en a certes besoin de plusieurs si l’on veut savourer avec quelque délice cette série (malgré tout) kitsch. Mais, d’un point de vue historique (l’Histoire des séries, pas celle des guerres, évidemment), son rôle de pivot la rend plus intéressante encore qu’elle ne le fut, peut-être, pour ceux qui la découvrirent en son temps. Puisque l’on citait plus haut Les deux font la paire, il faut voir sans doute un « détail » significatif dans le fait que les deux séries – et plus tard Loïs et Clark – sont produites par le même studio, Warner Bros., et que, comme Les deux font la paire, Wonder Woman se déroule en partie dans un Washington de studio (et, de surcroît, dans une agence « secrète » où l’on croise, outre le héros et son assistante, une secrétaire blonde et un patron faire-valoir…  comme dans une autre certaine Agence où travaillera une certaine Mrs King). Décidément, le monde des séries est plein de rencontres insolites et captivantes.

Reproduit avec l’autorisation de Arrêt sur séries

Pour plus d’informations :

Par Thierry Le Peut - Publié dans : TV : La Lucarne Rose
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires

Mardi 22 août 2 22 /08 /Août 09:36

Stop The Hate
Vidéo envoyée par djgaybob
Par Daniel C. Hall - Publié dans : VIDEOS : Lutte contre l'homophobie
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires

Mardi 22 août 2 22 /08 /Août 09:29

dailymale
Vidéo envoyée par ruddimortt
Par Daniel C. Hall - Publié dans : VIDEOS : La TV en folie
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires

Mardi 22 août 2 22 /08 /Août 09:14

Fiche technique :
Avec Thomas Ian Griffith, Daphné Ashbrook, William R. Moses, Andrew Robinson, Thion Mathews, Michael Ensign et Matthieu Carrière. Réalisation : John Nicolella. Scénario : Dennis Turner, d’après l’ouvrage de Phyllis Gates. Images : Newton Thomas Sigel. Musique : Paul Chihara. Son : Tom Hartig. Montage : Peter Parasheles.
Durée : 100 mn. Disponible en VO et VF.
Résumé :
Première biographie de Rock Hudson (1925-1985) (Thomas Ian Griffith) plus axée sur sa vie privée que sur sa carrière cinématographique. Elle nous montre comment sous les hospices intéressées d’un agent pygmalion (Andrew Robinson), un beau chauffeur-livreur, à force de travail et du reniement de son homosexualité devient une grande star dans le Hollywood des années 50 et, ironie du sort, la coqueluche de toutes les femmes américaines. En 1955, il épouse Phyllis Gates (Daphné Ashbrook), une employée du studio. Ce mariage arrangé lui permet d'échapper aux tabloïdes qui menacent de révéler son homosexualité. Il divorce quelques mois plus tard. Le film montre l’envers du décor de la gloire. Le constant déchirement que Rock Hudson vivait entre l’envie de vivre au grand jour son homosexualité et la contrainte que lui imposait Hollywood. Après une carrière bien remplie au prix d’une vie privée en contrebande, lorsqu’il est atteint du sida son homosexualité est révélée au grand jour.
L’avis de Bernard Alapetite (Eklipse) :
Le film est basé sur le livre de Phyllis Gates, son épouse, et sur les minutes du procès post-mortem que lui a intenté son ancien amant, Marc Anthony (William R. Moses).
Il est tourné par John Nicolella, décédé en 1998, surtout connu pour ses réalisations à la télévision, en particulier de nombreux épisodes de la série Miami vice. Il redonnera la vedette à Thomas Ian Griffith dans son denier opus, une héroïc fantasy, Conqueror (1997). Plus que par sa réalisation sans aspérité, le film vaut par son interprétation. Les acteurs, tous des vieux bons routiers de la télévision, dont certains interprètent des célébrités de Hollywood comme Doris Day, Raoul Walsh ou Robert Stark sont bien choisis. Le film, à ce propos, nous amène à une première interrogation : comment expliquer qu’un acteur aussi convaincant ici que Thomas Ian Griffith, certes aidé par une incontestable ressemblance avec son modèle, soit cantonné dans des série B d’action ? Question d’époque ?
Andrew Robinson, qui joue l’agent mentor, figure également dans une autre biopic d’une personnalité gay, Liberace, dans lequel il interprète le rôle titre. Une curiosité dans la distribution, pour nous Français, la présence fugitive en médecin de Matthieu Carrère qui jadis en a émoustillé plus d’un.
Un autre film a été tourné sur la vie de Rock Hudson : Rock Hudson Home Movies (1992) de Martin Rappaport. Lui aussi met en évidence l’homosexualité de l’acteur mais pour tirer le film vers la comédie caustique.
Plus intéressant que le film lui-même sont les réflexions qu’il engendre. Un jeune spectateur d’aujourd’hui, qui la plupart du temps ignorera tout de Rock Hudson, jusqu’à son nom et totalement le contexte de l’époque, portera sans doute un jugement sévère sur l’homme. Il ne verra en lui qu’un opportuniste, qui obéissant aveuglément à son agent, est parvenu, à force de travail et du reniement de son homosexualité, avec comme tout bagage son physique avantageux, à se hisser au sommet de la hiérarchie hollywoodienne et devenir, ironie du sort, la star préférée des femmes. Alors que je serais plus enclin à voir dans le parcours de l’acteur un chemin de souffrance d’un homme qui a toujours choisi sa passion du cinéma au détriment de son moi profond, au prix d’un déchirement de chaque instant. En dépit de tout, il faut être admiratif pour un homme, qui au début peu doué, a appris son métier à force de volonté et de travail pour devenir un grand professionnel. Il a su non seulement amuser dans les nombreuses comédies auxquelles il a participé mais aussi émouvoir dans de grands films comme Écrit sur le vent de Douglas Sirk.
Il ne faudrait pas croire que de telles vies relèvent du passé. Comptons les premiers rôles, et même les deuxièmes, du cinéma américain qui vivent ouvertement leur homosexualité (par charité, ne parlons pas du cinéma français). Nous arrivons à... zéro. Qui peut croire qu’aujourd’hui parmi les grands noms du box-office il n’y ait pas d’homosexuels !
Le film est édité chez Optimale avec comme seul bonus la bande annonce du film et sans même une filmographie de Rock Hudson. Plus grave, on a juste le choix entre la version américaine non sous-titrée et la version française, plutôt passable.

Pour plus d’informations :

Par Bernard Alapetite - Publié dans : FILMS : Les Toiles Roses
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires

Texte Libre

Commentaires

Contact - C.G.U. - Signaler un abus - Articles les plus commentés