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HUMEUR : Zanzi and the City

 


Il est déjà temps de préparer mes bagages pour un nouveau départ. Telle une Grande-Duchesse de Russie chassée de sa datcha par les diables rouges, je vais devoir affronter les rigueurs de l’exil. Destination : les marches du duché de Bretagne aux confins des Pays de la Loire. En français compréhensible par le plus con des lecteurs (celui qui se serait retrouvé sur ce blog de façon inopinée car, par définition, notre lectorat est intelligent), je veux parler de Nantes, chef-lieu du département de la Loire-Atlantique.

 

Cela fait quelque temps que je sais qu’il me faut quitter notre dépravée capitale pour aller humer le vent du large qui souffle sur la côte ouest. Trêve de poésie, je ne vais pas à Nantes pour faire une cure thermale ou une thalassothérapie, mais pour suivre un stage intensif censé donner une valeur ajoutée à mon acquis professionnel. Or il se trouve que cette situation devrait entraîner moult péripéties.

 

Premier drame : cet exil va m’éloigner un peu plus de la sphère géographique de ma famille au moment où le premier représentant de la nouvelle génération des Zanzi va pousser son premier cri. Rien que ça, c’est un déchirement. Je me console en me disant qu’un bébé, c’est pas tout à fait terrible durant les six premières semaines, et qu’ainsi je commencerai à le découvrir au moment où il deviendra intéressant.

 

Deuxième drame : je ne peux pas emmener avec moi mon maître d’hôtel, ma camériste et le surintendant de mes menus plaisirs. Aussi vais-je me retrouver dans une situation inédite et gênante. En effet, j’ai appris avec effroi que je devrai me faire à manger le soir, laver mon linge et le repasser !!! C’est là précisément que l’exil entre dans son aspect le plus rigoureux. Je n’ai pas été élevé pour m’occuper de ces questions domestiques auxquelles je n’entends rien ! Pour ce qui est de la cuisine, je sais faire cuire des œufs, des pâtes et réchauffer des conserves, donc je devrais pouvoir m’en sortir. Pour laver le linge, il paraît que les instructions figurent sur les machines. Mais pour ce qui est du repassage, j’ai dû prendre en toute hâte des cours de rattrapage…

 

Troisième drame : récemment terrassé par les prémices de l’automne, Daniel C. Hall m’a remis les clés d’administration de son blog. J’ai, il y a quelques minutes, changé le paramétrage de la plateforme d’administration (le « Pentagone » du blog) afin de me l’approprier, et me retrouve donc Suprême Commandeur des Forces Intergalactiques Toilerosiennes. Malheureusement, dans cet exil qui m’attend, je n’aurai pas accès à Internet. En ce moment précis, je suis confronté à un dilemme cornélien capable de dégénérer en drame shakespearien. À l’image d’un chef d’État nucléaire dont l’index est suspendu au-dessus du bouton symbolisant sa force de frappe atomique, j’hésite entre deux options :

 

1. Mettre le blog en sommeil pendant mon absence, soit six semaines.

 

2. Fermer de façon irrévocable et définitive Les Toiles Roses qui, de toute façon, ne sauraient survivre à mon départ…

 

Dans tous les cas de figure, les fans de la Star Ac’ pourront toujours se rabattre sur le blog de Cathy.

 
 

Copies des échanges d’emails personnels entre Daniel et Moi lorsque je l’ai informé, comme il se doit, de ma prise de pouvoir et de mes intentions :

 
 
 
 
 

Daniel : Il existe une troisième option !
Zanzi : Quoi ? Laquelle ?
Daniel : Je suis désolé Zanzichou, mais tu ne me laisses pas le choix. Je dois sauver Les Toiles Roses !
Zanzi : Daniel, arrête… Je plaisantais… Ne fais pas ça ! Nooooooonnn !!!…

 
 

BANG ! BANG !! BANG !!!

 
 

 
 

Copies des messages relevés sur MSN après les coups de feu. Ou avant. Ou dans une autre dimension ? Ou dans la réalité ?

 
 
 
 
 

Daniel : Espèce d’hétérosexuel honteux ! Tu m’as volé mon bébé, mon blog et tu voulais le détruire !
Zanzi : Daniel, laisse-moi t’expliquer, ce n’est pas ce que tu crois…
Daniel : Ah oui ? Menteur ! Rhââââ pas lovelyyyyy !!!
Zanzi : Aaaaaaaaaaaaaahhhh !!!

 
 

PAF ! BING ! POUF ! WIZZ ! DZZZ ! SHLACK ! PSCHIIIITTTT !

 
 

 
 

Et hop, j’appuie sur le bouton et éteins Les Toiles Roses.

 


Décidément l’Automne ne me réussit guère. D’accord, officiellement nous sommes encore en Été. Je veux parler du changement de saison, qui n’est pas un choc brutal mais une emprise insidieuse sur l’organisme et le moral.

Pour résumer, je me sens tellement mal fichu que j’en ressens l’impression désagréable que je passerai prochainement du billet d’humeur à la rubrique des chiens écrasés.

Tout cela n’est peut-être que moral plutôt qu’organique. La lassitude à effectuer le moindre geste de la vie courante, l’irrésistible envie d’aller pioncer et de comater sous la couette le plus longtemps possible, sont autant de signes d’une dépression mal (pour ne pas dire, jamais) soignée.

Santa Barbara, qui me dira pourquoi j’ai le mal de vivre ?

Eh oui, je suis un tragique. Dilemmes cornéliens et drames shakespeariens sont à la racine de mon être et de son néant sartrien. Au secours !!! Je ne me comprends même plus. Mon raisonnement m’échappe et devient kafkaïen.

Mais, vrai, j'ai trop pleuré ! Les Aubes sont navrantes.
Toute lune est atroce et tout soleil amer :
L'âcre amour m'a gonflé de torpeurs enivrantes.
Ô que ma quille éclate ! Ô que j'aille à la mer !
Si je désire une eau d'Europe, c'est la flache
Noire et froide où vers le crépuscule embaumé

Un enfant accroupi plein de tristesse, lâche
Un bateau frêle comme un papillon de mai.
Je ne puis plus, baigné de vos langueurs, ô lames,
Enlever leur sillage aux porteurs de cotons,
Ni traverser l'orgueil des drapeaux et des flammes,
Ni nager sous les yeux horribles des pontons.

(Arthur Rimbaud, Le Bateau Ivre)

Pour lire le précédent épisode de Zanzi and the City, cliquez ici.




Préface de Zanzi à ses lecteurs et surtout à ses lectrices : je me suis longtemps interrogé sur l’opportunité d’écrire ce billet après que, à 9h08 samedi matin, la désormais inévitable Cathy soit venue me péter son talent à la figure en commentant mon post précédent. Comme diraient les élèves : « ça me met une pression énooooooooooormeeeuuuuu ». Reconnaissant mes limites et faute de pouvoir faire aussi bien qu’elle, j’ai décidé d’être aussi nul que d’hab’ et de faire du Zanzi (de toute façon, pour ce qu’on me paye !).

Ma boule de cristal est cassée. Je lui ai foutu un gros coup de Zizou dans sa face quand j’ai vu que Fafa était éliminée. Alors ça c’est malin. Même que c’est pas Bénin. Désormais je lirai mes prédictions selon la forme de mon crachat glaireux du matin sur le rebord de mon lavabo dans le marc de mon café noir. Et pour cela, merci Eloïsha !

Eloïsha, « effectivement elle est mignonne mais ça ne suffit pas » (Matthieu Gonnet). Durant sa prestation, elle s’est donc servie d’une gamine tout droit sortie de la Cour royale de Saba pour émouvoir le public et ses camarades. Lesquel(le)s camarades ont peut-être fini par se ranger à l’avis de Matthieu, promu grand penseur de la semaine, qui à propos de Fafa a lâché lors des évaluations un mortel « tout est d’une mollesse ». Sur ce coup-là, Fafa aurait été bien inspirée de montrer un peu de fermeté et de nous faire un coup à la Janet Jackson en exhibant comme par mégarde un téton bien pointu. Cette émission est la dernière du paysage audiovisuel qui passe en direct, autant en profiter pour se payer d’audace !

PUBLICITÉ : en parlant de direct, avez-vous remarqué les publicités réalisées en direct live pendant le Prime ? C’était une grande première télévisuelle. Si vous avez raté ça, bah tant pis pour vous…

Saluons ici l’activisme et le professionnalisme de Faustine qui n’a pas manqué une seule occasion d’inciter les ados accros (qui « fantasment sur les petites cruches sans talent » cf. note de Daniel) à voter pour elle. Il faut dire qu’avec le chiffre 2 comme porte-bonheur, elle pouvait d’ores et déjà montrer deux doigts en forme de V de la victoire.

Cathy ayant déjà tout dit ou presque sur le déroulement de la soirée, sur les notes attribuées, et tout le tutti et aussi le quanti, je vais donc me décerner un satisfecit de voir Mon Chouchou À Moi, le sublime LUDOVIC, arriver en tête du Top 5. Et même s’il n’a pas eu la meilleure note hier soir, c’est ma bombe atomique.

Cathy (toujours elle) ne m’ayant vraiment plus laissé grand-chose à écrire, je vais donc platement citer les meilleures pensées de Matthieu Gonnet, le pianiste qui ressemble à un personnage trouble des bédés d’Astérix. Ah ben zut ! j’ai déjà fait mention de ses appréciations sur Eloïsha et Fafa, il ne m’en reste plus que deux. Vous verrez, ce n’est pas si méchant que ça en a l’air (et la chanson) :

Sur Céline : « Elle n’a pas beaucoup de voix, mais le peu qu’elle a elle l’a (Ella elle l’a ?) utilisé ». Ah bon ? Je suis ravi d’apprendre qu’on peut entrer à la Star Ac’ en n’ayant pas beaucoup de voix. Ça en dit long sur le sérieux des castings…

Sur Cyril : « Cyril n’a pas une voix de femme, il a une voix d’homme, aiguë. Il a une voix de sopraniste extrêmement maîtrisée. » Ouach ! Là ça va vraiment chercher loin dans les aiguës, c’est grave Octave ? C’était Matthieu Gonnet, alias la groupie du sopraniste.

Mais la phrase de la semaine, nous la devons quand même à la merveilleuse Nolwenn Leroy. La Leroy, c’est une reine. Interrogée par ce prince de l’humour qu’est Nikos, et priée de dire ce qu’elle pensait de Nicolas, son faire-valoir flippé auprès de qui elle a chanté (presque toute seule) « Je te promets », la gagnante de Star Ac’ 2, après quelques secondes d’hésitation pendant lesquelles son cerveau débridé a dû réfléchir à 300 à l’heure, a rendu ce jugement magnifique : « J’ai rarement croisé un regard comme celui de Nicolas ». Et c’est vrai qu’un tel regard de veau, ça ne se voit que dans les fermes les plus reculées de la France profonde où Nolwenn doit rarement mettre les pieds. En tout cas, bravo Nolwenn, vous ne pouviez exprimer de façon plus subtile et élégante que vous n’aviez rien à dire sur la voix de Nicolas qui ne puisse lui porter préjudice. Le plus incompréhensible, c’est qu’avec une aussi piètre prestation, le déménageur du château récolte une moyenne de 13,6. Mais bon, je ne m’étonne plus de rien depuis que je sais que l’école de Dammarie-les-lys accueille des élèves qui n’ont pas beaucoup de voix…

 TO BE CONTINUED… I DON’T KNOW WHEN ! (ask Cathy for the next résumé…)

Pour lire le précédent épisode de Zanzi and the City, cliquez ici.


Avertissement au lecteur (Et tes lectrices, tu en as fait quoi ? Malotru ! Goujat ! Pardonnez-lui mesdames et mesdemoiselles… Je suis, moi, à votre service… [Note de Daniel]) : ceci n’est pas un épisode régulier de Star Ac’ 6. Ceci n’est pas non plus un épisode régulier de J’aime les savons. Non. Ceci est un spin-off et un cross-over (Un quoi ? Que quoi ? J’ai dit pas de vulgarités sur ce blog ! Mais il devient fou, ma parole ! Cliffhanger toi-même ! [Note de Daniel]).

Alors ce soir c’est la Star Ac’, et en guise d’introduction je vais oser me livrer à quelques prédictions. Ma boule de cristal me dit que :
— La jolie Faustine va être massivement plébiscitée par les téléspectateurs qui, comme chaque semaine, (fantasment sur les petites cruches sans talent ! [Note méchante de Daniel]) vont se ruiner en appels surtaxés (C’est ce que j’ai dit juste avant, mais en moins hypocrite que toi, Zanzichou ! [Note de Daniel]).
— Fafa sera sauvée pour la deuxième fois par ses camarades.
— Pour avoir, de façon hystérique, révélé sa nature profonde de « caillera de téci », Eloïsha va se prendre un carton rouge. Bouffonne, va ! (Elle va te morave une claque dans ta face, comme elle le dit si poétiquement [Note de Daniel])
Il va de soi que si ma boule se trompe, je lui file un coup… (T’es pas chiche ! Juré, craché ? [Note de Daniel])

Comme vous le savez, ce blog au demeurant très sérieux est la propriété d’un fan assumé de la Star Ac’ et de Dynasty (Ah bon ? Qui ? C’est qui ? J’aimerais le connaître ! [Note de Daniel]). Et comme vous le savez aussi depuis que j’ai fait mon soaping-out, son chroniqueur préféré est un fan des opéras-savons. Il fallait bien que tout cela se mélange un peu comme vous aller le constater dans la petite mise en scène qui va suivre.
— Alors voilà, je suis Mikos Jemléglas (Super le jeu de mots made in  Almanach Vermot 1876 ! [Note de Daniel]) et je déclare ouverte la Star Academy des savons !
Pour commencer, il nous faut un parrain ou une marraine, enfin quelqu’un qui sache chanter, qui ait une belle voix et un joli visage, et une belle prestance. Notre parrain sera donc une marraine, c’est la sublime Diahann Carroll (Rhâââââ lovely ! La demie sœur de Blake Carrington ! C’est trop, merci petit Allah ! [Note de Daniel en extase]) qui va vous interpréter « I’m through with love » et « The very thought of you » . Ce clip est dédié à au Directeur de l’Académie, Mr. Daniel C. Hall (Oui, moi aussi, je me le dédie personnellement à moi ! [Note de Daniel]).

À la Star Ac’ des savons, on apprend à chanter, bien sûr, mais aussi à bouger, à danser, à sautiller, à s’exprimer en public. Vanderbilt ! Révélez la splendeur qui est en vous, disait Gloria. Le jury a délibéré et rendu son verdict. La meilleure élève en danse et expression scénique est Mademoiselle Joan Collins (Loooooove ! Mais je rêve : c’est Noël ! [Note de Daniel]). Ce clip est dédié à Kamel Ouali, dit Habibi, et à Raphaëlle Ricci, dite Nina junior.

La Star Ac’ des savons c’est aussi du copinage, et la capacité d’entrer en relation avec ses petits camarades, de se masturber mutuellement créer une saine émulation dans le respect des uns des autres, et de fusionner en complémentarité. Vous me suivez ? Je fais des ratures mais je me soigne, foi de morue Mikos ! Comment ça vous ne me suivez pas ? (Bah c’est-à-dire que le Zanzi, on ne le cause pas encore couramment sur ce blog ! Faut s’habituer ! [Note de Daniel]) Taratata ! je vous parle des duos, c’est pourtant clair, non ? (Heu… non ! [Note de Daniel]) Et donc notre duo vedette est formé par le couple Michael DamianTracey Bregman, alias Dany Romalotti et Lauren Fenmore dans Les Feux de l’Amour, qui ce soir vont tout donner à la façon des années 80. D’ailleurs, ce clip est dédié aux Années 80 (Rhôôô oui, les années 80, la meilleure période de ta vie, haaa la trentaine… [Note de Daniel]).

Vous l’avez compris (Heu… re-non ! [Note de Daniel]), la Star Ac’ des savons est là pour apprendre à ses élèves à chanter, à danser, à faire passer des émotions, à vivre et à porter la chanson qu’ils interprètent, et tout cela sur scène ! Bien sûr, nous ne pouvons leur garantir ni l’Olympia ni le Royal Albert Hall ni le Madison Square Garden (Ni la salle communale Alphonse Proutard de Crépouilly-sur-Yvette, faut bien le dire ! [Note de Daniel]), et il va de soi que les moins talentueux et les moins chanceux en seront réduits à courir le cachet dans des foires commerciales organisées par Auchan ou Carrefour. Les autres, comme notre grand gagnant Jack Wagner, auront la merveilleuse opportunité de se produire avec leur groupe dans des bars mal famés de la côte ouest des États-Unis. Ce clip est dédié à Michel Qui et Magalie Vaé (déjà (in)connue sous le nom de Magalie Qui).

À la Star Ac’ des savons, il n’est pas rare que des histoires d’amour voient le jour entre des élèves. Ce qui n’est pas sans poser de sérieux problèmes lorsque l’un des deux est éliminé et quitte brutalement l’aventure, au plus grand désespoir de celui ou de celle qui reste et qui, après avoir écrasé bruyamment quelques larmes, se concentrera sur sa propre carrière. L’évincé(e) aura, de son côté, tout le loisir de songer aux délices des plus beaux de ses jours trop rapidement passés, et de se lamenter sur cet amour tué dans l’œuf par une Prod impitoyable et des téléspectateurs sadiques, en chantant cette mélopée inoubliable de Peabo Bryson : « If ever you’re in my arms again ». Ce clip est dédié à Kelly Capwell de Coquecigrue* auprès de qui je m’excuse d’avance de n’avoir pu obtenir le concours de Robin Wright et de Dane Witherspoon, retenus par d’autres obligations. Il faudra donc qu’elle se contente de la piètre chorégraphie de deux de nos obscurs élèves.

Enfin, à la Star Ac’ des savons, nous avons permis à des élèves de chanter en duo avec des vedettes confirmées de la chanson. Admirez Patrick Duffy (Patrick Qui ? [Note de Daniel]) cabotiner avec sa partenaire et lui voler un baiser sans trop se fouler. Ce soir-là, sur le Prime, notre élève a obtenu une bonne note. Ce clip est dédié à mon cousin Clode, qui recevra prochainement la visite de notre Mireille Mathieu (inter)nationale et pourra lui remémorer de tendres souvenirs qui datent de 1983…

Ah ! c’est vraiment trop d’émotions ! Mikos a fondu (dans ma bouche, pas dans ma main). À demain ! (enfin… si Cathy ne me grille pas une fois de plus – NDZ (Et pour ceux qui pensent que mes notes en rouge ont dénaturé ce billet, je leur répondrai que 1. C’est moi le chef ici ! et 2. C’est vrai ! [Note de Daniel C. Rouge… euh… Hall]).

Pour lire le précédent épisode de Zanzi and the City, cliquez ici.


Ce matin, je me suis levé à regret. Difficile de dire, sur le moment, si j’aurais préféré faire la grasse matinée ou ne pas me réveiller du tout.

Me lever, faire les mêmes gestes machinaux, encore et toujours, le quotidien d’une vie sans saveur. Me regarder dans la glace et traquer les signes éventuels d’un dépérissement parce qu’une connasse de collègue a trouvé publiquement que j’avais maigri, et que je suis un peu hypocondriaque et que tout de suite je me mets martel en tête.

Traverser le bordel de mon appartement, pire qu’un souk, et que je n’ai pas le courage de ranger. Pas envie. Et puis c’est un bon prétexte pour ne recevoir personne et vivre comme un ours dans sa caverne.

Me traîner jusqu’au métro pour me traîner jusqu’au bureau. Pas motivé. Fermer les yeux pour ne pas voir le monde qui m’entoure. Refuser de regarder la laideur de ces zombies qui font la gueule encore plus que moi. Éviter d’admirer une beauté qui ne fera jamais partie de ma vie. Cette vie que je méprise et que je n’aime pas.

Me dire que je suis un sale con. Je devrais faire des efforts, reconnaître que je suis moins malheureux qu’une multitude d’autres personnes. Depuis deux semaines, je m’amuse en écrivant sur ce blog, ça me défoule, ça me détend. Dans deux semaines maxi, un petit être viendra au monde qui devrait me rendre complètement gaga. Alors que j’ai des raisons d’espérer, pourquoi donc laissé-je ce désespoir récurrent m’envahir aujourd’hui ? Peut-être ne suis-je pas né pour être heureux. Je n’ai pas le don du bonheur.

Arriver au bureau. Allumer mon ordinateur. Lire mes mails…

Reprendre du poil de la bête parce qu’un connard a décidé de faire chier mon service jusqu’au bout, et que c’est nous qui allons le lui mettre bien profond, et pas l’inverse. Gueuler avec ma voix de baryténor que ça ne se passera pas comme ça et que s’il veut la guerre, il l’aura ! Regarder le blog Les Toiles Roses et lire les dernières citations mises en ligne par Daniel C. Hall. Réaliser que le combat à mener contre tous les crétins du monde et les esprits obscurantistes vaut mieux que de se laisser aller à des crises passagères de neurasthénie. Et réagir.

Ce matin, je me suis levé à regret mais je me suis levé du pied gauche. Et pour certains, ça va barder.

C’était Zanzi, mode Dark Zanzor activé.

Pour lire le précédent épisode de Zanzi and the City, cliquez ici.


L’hétéro honteux et la midinette au cœur d’artichaut, la star assumée et le top model réduit (d’1m67, pas 1m22 !!!) que je suis (Je n’ai jamais dit 1m22, mais 1m27, ce qui est la stricte vérité ! Je ne mens pas à mes lecteurs, MOI ! [Note de Daniel]), est fasciné par les soap-opéras. Comme vous le savez, ce terme désigne les feuilletons américains qui étaient entrecoupés de publicités vantant des marques de lessives. Nous avons tous nos petits travers, n’est-ce pas ? Ce n’est pas moi qui vais faire exception à la règle. Je vais commencer par vous parler d’un opéra-savon que je regarde avec assiduité :  Amour, Gloire & Beauté.

The Bold and the Beautiful, qui fêtera ses 20 ans d’existence l’année prochaine, a d’abord été diffusé dans le monde francophone sous le titre de Top Models. Il l’est toujours dans les autres pays, par exemple au Luxembourg ou au Québec (qui l’appelle « Top Modèles » par respect de la langue Françoise), par exemple. Au début de sa diffusion sur France 2, nous avions droit au glamour du vrai générique que voici :

 

Malheureusement pour nous, le générique n’a pas tardé à être trafiqué par France 2, pour le plus grand plaisir de Jean Renard qui en a composé le thème franchouillard, déjà connu comme étant l’auteur du refrain « Dallas, ton univers impitoyaaaaa-aaaableu ». Top Models fut ainsi rebaptisé Amour, Gloire et Beauté, et un faux générique 100 % français a remplacé celui de la v.o. Et pendant des années, nous avons eu droit à un pseudo défilé de mode censé présenter les fabuleuses Créations Forrester. Et voici ce que cela donne, attention c’est choquant. Mais il paraît que c’est sexy.

Le générique original ayant subi, outre-Atlantique, un lifting de rajeunissement, voici que depuis trois semaines France 2 le diffuse tel quel, tout en conservant la bande son de Jean Renard, elle aussi rajeunie.


J’aime ce savon parce que les acteurs et les actrices sont sexy. J’avoue un faible pour Drew Tyler Bell (Thomas Forrester), comme moi il est Verseau et nous sommes les plus beaux !

Je ne saurais oublier de mentionner la fabuleuse Katherine Kelly Lang alias Brooke Logan Forrester Forrester Forrester Chambers Forrester Jones Forrester Forrester Forrester Forrester Marone.

Je suis navré d’apprendre ceci à Daniel C. Hall, mais avec onze mariages entre 1991 et 2006, elle bat à plates coutures la grande Alexis Morrell Carrington Colby Dexter Rowan ! Brooke Logan a aussi la curieuse particularité d’avoir épousé trois hommes d’une même famille, soit Eric Forrester (deux fois) et ses deux fils, Ridge (cinq fois) et Thorne (une fois). De là à conclure qu’elle est obsédée par cette famille… Elle me rappelle une de mes tantes qui s’est tapée trois de mes oncles, dont l’un a fini par l’épouser.

Je vais quand même vous livrer un petit scoop : alors que dans les épisodes qui viennent d’être diffusés en France, Ridge vient d’épouser Brooke pour la énième fois, il ne sait pas encore que, dans quelques mois, il sera confronté à la deuxième résurrection de sa femme, la magnifique Taylor ! Tout le monde croyait qu’elle avait été tuée par Sheila Carter, et toute sa famille l’avait vue raide dans son cercueil… eh bien non ! Elle est toujours vivante. Comme dirait Criquette Rockwell du Cœur a ses Raisons : « C’est un miracle de Noël ». Vous verrez que les scénaristes ne manquent vraiment pas d’imagination pour expliquer le plus incroyable des rebondissements.

Et voici pourquoi j’aime ce savon. Comme les autres savons du genre, il défie la mort. J’attends impatiemment le retour de la belle Bobbie Eakes et la nouvelle résurrection de Macy, qui elle aussi est déjà morte deux fois. Tous les espoirs sont permis. Bien entendu, quelquefois les personnages ne reviennent pas du trépas, comme lorsque c’est un acteur qui décède (exemple : Michael Fox en 1996) ou que le personnage est emporté par une maladie incurable. Mais les crashes d’avion, les explosions de voiture, les noyades et autres accidents spectaculaires laissent la porte grande ouverte à un retour éventuel du disparu, surtout lorsque le corps n’est pas retrouvé…

J’aime aussi ce savon parce que, comme dans les autres savons du genre, le temps y est une vue de l’esprit. Un enfant vient au monde, on découvre le bébé, puis le bébé disparaît de l’histoire pendant quelques mois et revient sous les traits d’un enfant de 3-4 ans. Il disparaît à nouveau de l’intrigue pendant quelques mois, et à son retour il a 10 ans. Nouvelle disparition, puis nouveau come-back sous les traits d’un adolescent de 16 ans ! C’est ainsi que le personnage de Thomas Forrester, qui est né dans l’épisode du 7 janvier 1998, est déjà un jeune homme de 20 ans en 2006… (et quel jeune homme ! mmm cf. photo ci-dessus)

Je n’ai qu’un regret par rapport à ce savon, très connu pour ses records de mariages, c’est qu’il n’ait pas encore abordé le thème de l’homosexualité. Il a déjà eu le « courage » de traiter de la séropositivité à travers le personnage d’Antonio Dominguez, le mari de Kristen Forrester. On notera toutefois que ce dernier avait été contaminé par son ex-fiancée qui s’envoyait en l’air avec n’importe qui… Donc je crois que maintenant il faudrait que AG&B soit plus audacieux et aborde le thème de l’amour entre hommes. Je propose aux producteurs de m’engager, et aux scénaristes d’imaginer une love story entre mon personnage et Thomas Forrester (oh Dreeeeeeeewwwww), avec à la clé, of course, un mariage ! Pourquoi pas en Espagne ? AG&B est aussi connu pour ses tournages en extérieur à l’étranger (Paris, Venise, Portofino…), alors, un mariage homo à Barcelone ou à Séville en marge d’un défilé de mode des Créations Forrester, je vous le dis, ce serait too much !

Pour conclure ce billet, et m’insurger contre la pratique scandaleuse qui consiste à trafiquer les génériques de nos feuilletons préférés, je vous livre ci-dessous le parfait exemple qui va faire bondir ce cher Daniel. C’est Dynasty avec le thème de Dallas (Sacrilège ! Tu es viré ! Qu'Alexis Colby te griffe ! [Note de Daniel, fou furieux]), et sur YouTube : ça s’appelle Dallasty. Quoique dans ce cas précis, c’est plutôt réussi.

 
Pour lire le précédent épisode de Zanzi and the City, cliquer ici.

Naïvement, je croyais que tous ces sites de rencontres qui vous proposent de trouver l’amour pour la vie ou un « coup » pour une nuit étaient représentatifs d’une époque moderne en manque de communication. Jadis, les gens savaient se rencontrer. D’ailleurs, on les faisait se rencontrer. Le premier mariage de ma grand-mère paternelle fut arrangé par ses parents. D’accord, c’était à la fin du XIXe siècle. Non, je n’ai pas écrit une coquille, il s’agit bien de ma grand-mère, pas de mon arrière-grand-mère ni de ma trisaïeule. Je vous dis ça juste pour semer le trouble sur mon âge (suis-je né en 1952, ainsi que le prétend Daniel C. Hall ? Étais-je un jeune premier à Hollywood dans les années 30 et donc suis-je né pendant la Première Guerre mondiale ?) qui restera un secret d’État et l’objet des fantasmes les plus délirants. (Tu es certain que ça va rester un secret ? On parie ? Gnark… Gnark… [Note de Daniel])

Le XXe siècle étant celui des mariages d’amour (j’y reviendrai plus longuement une prochaine fois), les mariages arrangés avaient disparu de la société occidentale. Cela n’excluait pas une certaine endogamie de classe, les gens ayant conservé l’habitude de se marier dans leur milieu d’origine, dans leur patelin voire dans leur quartier. Simplement, ils n’avaient plus besoin que leurs parents jouent les entremetteurs plus ou moins intéressés, et savaient très bien se rencontrer tout seuls, que ce soit dans les bals populaires ou les réunions du patronage comme sur les bancs de l’école pour les plus précoces.

Il me semblait donc que le recours à un média impersonnel, en l’occurrence la petite annonce, n’était apparu que plus tardivement, quand il devint manifeste que Mars et Venus avaient désormais les plus grandes difficultés à lier connaissance dans la vie de tous les jours. Eh bien non ! Quelle ne fut ma surprise d’apprendre hier, en lisant les dépêches de l’Associated Press, que ce phénomène existait déjà en 1920 ! Et c’est un journal bavarois du dimanche, le Bild am Sonntag, qui s’en est fait l’écho.

Or donc, il y avait en 1920, en Bavière, un gendarme âgé de 43 ans et qui désespérait de trouver une épouse. Son désespoir fut tel qu’il eut recours aux petites annonces pour trouver la perle rare. Et le journal de nous apprendre que cet homme fit paraître une annonce en mars 1920, rédigée ainsi : « Petit fonctionnaire, célibataire, catholique, 43 ans, qui touchera une pension, souhaite rencontrer une bonne jeune fille catholique sachant cuisiner et un peu coudre (…) pour l’épouser dès que possible ». Mesdames et demoiselles, ne sautez pas au plafond en lisant ceci. À l’époque, il est vrai, c’est vous qui faisiez la cuisine et les travaux de couture. Passons sur la mention relative à la pension, qui me fait penser à la rubrique dans laquelle on fait état de ses revenus annuels sur son profil dans les sites de rencontres. Passons également sur la catholicité des époux, la religion catholique étant alors majoritairement répandue et pratiquée en Bavière. L’annonce n’a pas marché.

Le 11 juillet suivant, le type en question a reformulé son annonce. De « petit fonctionnaire » il devenait « fonctionnaire moyen », et précisait en outre qu’il avait un « passé irréprochable », probablement parce qu’un célibataire de 43 ans est censé avoir couru la prétentaine et jeté sa gourme un peu partout. Il s’agissait de rassurer les candidates sur sa moralité et sur son train de vie. Et cette fois, les arguments ont porté. Une cuisinière (quelle aubaine ! mais l’histoire ne dit pas si elle savait coudre…) nommée Maria Peintner a répondu à l’annonce. L’affaire était dans le sac, et le 9 novembre 1920 Maria épousait… Joseph Ratzinger senior.

Dès lors, il nous est permis de mieux comprendre le comportement de leur fils puîné, Joseph junior, aujourd’hui plus connu sous le nom de Benoît XVI. Un enfant a besoin de sentir que ses parents s’aiment d’amour, et qu’il est le fruit de cet amour. Or, je conçois qu’il puisse exister un doute sur l’existence de cet amour quand un couple se forme d’une façon si peu romantique. En filigrane de cette analyse, il apparaît que Joseph Ratzinger et Maria Peintner étaient deux désespérés qui ont eu recours à un expédient pour « faire une fin ». Pas de coup de foudre mémorable, pas de cœur gravé sur l’écorce d’un chêne, pas de billets doux parfumés à l’eau de rose échangés des mois durant en cachette des parents, pas de fugue nocturne… C’est d’une tristesse incommensurable. Comment s’étonner que leurs deux fils soient devenus curés ? C’était peut-être pour ne pas reproduire un schéma parental qui les gênait et les perturbait.

La prochaine fois que le pape parlera de l’amour, de la famille et de la valeur MARIAGE qui ne peut se concevoir qu’entre un homme et une femme, j’aurai une pensée pour l’enfant Joseph qui a peut-être regretté toute sa vie que son père et sa mère se soient connus au moyen d’une petite annonce passée dans un journal local. Gageons qu’au fond du cœur de cet homme, se cache un grand romantique qui pleure à la lecture des romans de Barbara Cartland.

Quant à moi, qui possède un profil sur deux sites de rencontres, j’envisage dorénavant de résilier mon inscription. Prise de conscience ? L’autre jour, dans le métro, je suis tombé sur l’affiche de Love Song, un film avec John Travolta et Scarlett Johansson qui sort demain sur nos écrans. Et me suis laissé interpeller par la phrase figurant sous le titre : « Les vraies rencontres sont celles qui relèvent du destin ».

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Il y a des jours qui marquent une vie, et des dates que l’on n’oublie jamais. Le 11 septembre est de celles-là.

Ce mardi 11 septembre 2001, l’été nous caressait de ses derniers feux. Mais les doux rayons du soleil n’étaient rien à côté du feu de l’enfer qui allait tomber du ciel.
Je ne vais pas refaire l’histoire, et je ne vais pas vous youtuber les crashs dans les tours du WTC (mais Daniel, si). Je vous propose un petit retour dans le temps.

J’étais au bureau, rien de plus normal. En France, il était 14h48 quand la catastrophe a commencé à se produire. C’est un peu après 15h que j’ai lu le premier flash de l’AFP à ce sujet. J’ai en effet la chance de recevoir les dépêches des agences de presse sur mon ordinateur professionnel, ce qui m’évite de subir la mise en scène du JT du soir.
Je me souviens que je n’ai pas réalisé tout de suite ce qui se passait à New York. Le terme qui convient le mieux pour décrire mon ressenti du moment est l’incrédulité. Et lorsque j’ai lu qu’une des deux tours venait de s’effondrer, je me suis dit : « Mais enfin, qu’est-ce qu’ils racontent à l’AFP ? ». Je suis donc allé lire les dépêches de Reuters…
Vers 17h, je suis monté en salle de réunion car nous recevions ce jour-là notre super-directeur. Dans le bureau de l’un des pontes de cet étage, la télévision était allumée. C’est alors que la réalité m’a heurté de plein fouet. Les images qui défilaient devant mes yeux illustraient les articles que j’avais lus peu avant. Sur le coup je me suis senti mal, comme étourdi.
Je ne me souviens plus de la suite. Je crois que j’ai regardé la télévision chez moi, des heures durant. Je me souviens seulement qu’au moment où les attentats se sont produits, je vaquais tranquillement à mes occupations professionnelles. Je ne faisais rien de spécial.

Et vous, où étiez-vous et que faisiez-vous le 11 septembre 2001 ? Ce jour a-t-il influencé votre vie ?

Pour moi, il a marqué le commencement d’un automne perturbé. Cinq jours plus tard, j’ai rompu avec Casilda. Puis, par ricochet, les événements du « 9/11 » ont pesé sur mon travail au quotidien, à travers la mise en place d’un dispositif particulier et de nouvelles procédures. Pardonnez-moi de rester volontairement sibyllin sur ce sujet. Secret professionnel.

En 2002, un autre 11 septembre est venu se substituer au premier et prendre une place particulière dans mon cœur et dans ma mémoire. C’est ce jour-là qu’Esteban et moi avons échangé notre premier baiser, et qu’a officiellement débuté ce qui demeure encore, à ce jour et malgré notre séparation, ma plus grande histoire d’amour…

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Aujourd’hui, je n’ai rien à dire. Alors autant le bien dire.
Aujourd’hui je n’ai ri, hein Nadir ? C’est mieux, non ?
C’est dimanche pour tout le monde.
Ah si, quand même. Un truc pour Daniel C. Hall. Il faudrait revoir les couleurs du titre de cette rubrique, je les trouve trop agressives. J’aimerais des tons plus nuancés. Le bleu et le rouge, ça va. Mais le vert est trop foncé. Le mauve pourrait tirer davantage sur le rose. Et l’orange flasher davantage.
C’était Zanzi ou « Comment j’ai décidé de faire ch*** mon monde aujourd’hui, alors que je n’avais rien à dire. »
À demain !

*

Note de Daniel : Vous comprendrez que j’ai longtemps hésité à publier ce billet de Zanzi où, surprise, il nous montre qu’il est aussi capable de pondre des posts philosophiques dignes d’un Flamby sorti du réfrigérateur depuis des heures et atteindre des hauteurs littéraires dignes de ses petits maîtres à penser : Nikos Aliagas et Philippe Candeloro ! Cathy, sauve-moi la vie ! (voir pour comprendre, les commentaires du précédent billet de Zanzi)
Concernant les couleurs du titre en question, je vous propose de visionner cette vidéo où Zanzi (la mine un peu chiffonnée après une nuit blanche) tente de nous apprendre les subtilités des vraies couleurs.

Pour terminer, et surtout pour que cette chronique prenne tout son sens, voici l’histoire du Rainbow Flag et de ses couleurs… Chères lectrices, chers lecteurs, au nom de toute l’équipe consternée de Les Toiles Roses, je vous demande de bien vouloir pardonner à Zanzi ce relâchement coupable… En espérant le retrouver en meilleure forme demain (et pas comme une vieille chaussette !). [Fin de la note de Daniel]

 
Inventé en 1978 à San Francisco par l'artiste Gilbert Baker, ce drapeau fût créé pour répondre aux besoins de la communauté Gay et Lesbienne, notamment pour les défilés.
Gilbert Baker s'inspire donc des symboles propres à la communauté hippie et au drapeau à 5 couleurs utilisé par les groupes de défense des Droits des Noirs.
Il crée donc un drapeau composé de 8 couleurs dont le choix était primordial. Chacune de ces couleurs ayant une signification représentant un aspect de la vie gay et lesbienne (le vert symbolisait l'homosexualité sous l'Angleterre Victorienne, le violet était un signe de reconnaissance dans les années 60 et le rose avait été utilisé par les allemands dans les camps de concentration).

Rose pour la sexualité
Rouge pour la vie
Orange pour la santé
Jaune pour le soleil
Vert pour la nature
Turquoise pour l'harmonie
Bleu pour l'Art
Violet pour l'esprit

Ce drapeau sera utilisé en 1978 lors du défilé de la journée de liberté Gay et Lesbienne de San Francisco. C'est la seule année où le drapeau sera composé de ces 8 couleurs.
En 1979, pour ce même défilé, Gilbert Baker demande à une compagnie de produire ce rainbow flag en série. Malheureusement, les couleurs rose et turquoise ne seront pas disponibles et ces couleurs seront donc supprimées du drapeau qui ne gardera plus que 6 couleurs. De plus, le bleu utilisé sera remplacé par un bleu royal.
Cette même année, le premier adjoint au maire ouvertement gay de San Fransisco fût assassiné. Le drapeau fût utilisé pour montrer l'unité des Gays suite à cette tragédie.

Rouge pour la vie
Orange pour le réconfort
Jaune pour le soleil
Vert pour la nature
Bleu pour l'Art
Violet pour la spiritualité

Cette fois, le rainbow flag mondialement connu aujourd'hui était né !

Merci à Grenoble-LGBT

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Merci, merci… oui je sais, je suis Le Meilleur ! I am the Best ! Et je ne vais pas faire le modeste, car j’ai toutes les raisons d’être satisfait. Dans le premier Top 5 de la Star Ac’ 6, il n’y a que des chouchous à moi.

Voici le classement de la semaine 1 :
N°1 : CYNTHIA (15,73/20). Physique de Miss India. Présence scénique. Voix puissante et bien placée. Et la grâce d’une maharané. Bah oui, c’est ma femme. Je suis le maharajah, elle est la maharani (les deux orthographes se valent, NDZ).
N°2 : MARINA (15,58/20).
N°3 : DOMINIQUE (14,62/20).
N°4 : CYRIL DION (14,42/20).
N°5 : LUDOVIC (14,25/20). Mon amûûûûûûrrrrr…

Les élèves non nominés ont débarqué sur le plateau en chantant « ce soir on va se faire le chauve faire le show » ! Et ils l’ont fait. Mazette, y en a du talent dans cette promo. Bon, y’a aussi des cancres, là, mais je vais y revenir. Patience. Ça ne va pas tarder.


Ouvrons le feu sur le faux cow-boy de Brokeback Mountain.
What’s his name, again ? Ah oui, Laurent. C’est un soulagement d’apprendre que, grâce au vote du public en faveur de Céline (55,3 % de parisiens l’ont en effet sauvée) et à celui de la classe qui, à la majorité qualifiée, a préféré garder Fafa, on n’entendra jamais parlé de lui au Wyoming. N’est pas Jake Gyllenhaal qui veut, surtout quand on ressemble à De Palmas. « Inexpressif » (dixit Raphie) et « transparent » (dixit Kamel), il peut retourner garder les vaches dans la cambrousse (surtout qu’il est barman – NDZ). À ce propos, j’ai vraiment adoré l’humour de la Prod qui lui a fait chanter un titre de Francis Cabrel qui, comme chacun le sait, est à la chanson française ce que la Country Music est à la variété américaine.

Il semble d’ailleurs que la Prod ait donné à chacun ce qui devait lui revenir. C’est ainsi qu’on a vu les deux sudistes, Nicolas le Corse et Gaël le Gitan, interpréter ensemble « Le Sud ». Gaël s’en est sorti le mieux, et je reconnais que je lui ai trouvé un sacré « wouf » quand il a débarqué en début d’émission avec ses petits camarades.

La petite Judith a eu les honneurs d’un duo avec le Parrain Lionel Richie. « Hello » est justement l’une de mes chansons préférées, alors je l’ai chantée en même temps que je les regardais ce qui fait que je n’ai pas entendue la gamine. Mais elle ne s’en est pas trop mal sortie.

Elfy, qui avait sauvé sa tête lors de la deuxième évaluation, a chanté du Kyo avec David (prononcez « Deïvid »). Le groupe a cru qu’on l’appelait, et s’est ramené avec la guest star de la soirée : Stéphanie de Monaco !!! Qu’on se rassure, Son Altesse Ouraganissime ne chante plus depuis longtemps. Très musclée depuis son bref mariage avec un trapéziste, elle est venue défendre la cause qui lui tient à cœur, la lutte contre le sida. Les bénéfices du dernier single de Kyo, « L’or de nos vies », seront intégralement reversés à son association. C’est précisément cette chanson toute neuve que Brice (mon chériiiiiiiii) et Bastien ont interprété avec le groupe Kyo, dont le blond chanteur a toujours l’air de sucer son micro. Mention « deux baffes » à Bastien qui n’a pu s’empêcher de se péter son sourire artificiel en chantant sur un sujet grave.
Bastien, si tu veux remonter dans mon estime, arrête de montrer ta dentition de blondasse californienne !

La suite de l’émission fut sirupeuse et pleine de bons sentiments. Cyril et Faustine ont chanté « S’il suffisait d’aimer », puis Marina et Jean-Charles ont souhaité au public « Tous les bonheurs du monde ». Sur le premier titre, en suivant les cordes vocales de son idole, Cyril a totalement éclipsé la pauvre Faustine, qui n’a pourtant pas démérité. Du coup, elle a sombré dans le travers de Lara Fabian : gueuler pour se faire entendre. Elle apprendra avec le temps qu’elle n’a pas besoin de ça.

Enfin, Ludovic (mon amûûûûûrrrrr, oui je sais je radote – NDZ) a montré, au côté de Laurent Voulzy, qu’il pouvait être excellent dans un style autre que le hip-hop. De fait a-t-il récolté les félicitations du jury. Darling, continue de croire en toi comme je crois en toi. Tu iras loin. I love you. C’est lui qui a eu la meilleure note de la soirée.

Car il faut souligner cette nouveauté : dorénavant, le jury note en direct les performances des élèves sur le prime, et cette note compte pour moitié dans l’évaluation de la semaine suivante. Premier constat : c’est Kamel qui est le prof le plus généreux. Il me rappelle un peu L’École des Fans, quand tout le monde gagnait…

Et voici ce que cela donne :
LUDOVIC : 16/20
CYRIL DION : 15,2/20
CYNTHIA : 15/20
DOMINIQUE : 14,6/20
JEAN-CHARLES : 14,2/20
BRICE : 14/20
ex-aequo MARINA et BASTIEN : 13,8/20 (pour lui, grâce au « 18 » de Pascal Nègre – NDZ)
DAVID : 13/20
JUDITH : 12,6/20
ex-aequo ELOISHA (malgré le « 8 » de Pascal Nègre – merci Kamel – NDZ), FAUSTINE et GAEL : 12,4/20
NICOLAS : 12,2/20
ELFY : 11,8/20

Les nominés ont eu :
CELINE : 11,3/20
FAFA : 10,8/20
LAURENT : 10,2/20

Il me semble que ce système pénalise les nominés d’une semaine sur l’autre. La note du Prime comptant pour moitié, le risque est plus élevé pour eux de reprendre le chemin qui conduit à la sortie…

TO BE CONTINUED NEXT WEEK !

Citation de la semaine (nawakée par Lionel Richie, visiblement inspiré par Nikos) : « Parfois ce n’est pas si mal de perdre parce que vous avez eu la chance de participer. » C’est dit !


Répondeur : — Ici Becky Walters. Je ne suis pas là pour l’instant, laissez votre message.
Brenda : — Oui, alors bonjour Becky, c’est…
R : — Si vous êtes satisfait de votre message, faites le 1.
B : — Ah mais non je ne suis pas satisfaite.
R : — Si vous voulez recommencer, faites le 2.
B : — Le deux…
R : — Vous avez fait le 2. Si vous êtes satisfait d’avoir fait le 2, faites le 1.
B : — Le un…
R : — Vous avez fait le 1. Faites le 3 si vous avez fait le 1 parce que vous êtes satisfait de votre message, ou le 4 si vous avez fait le 1 parce que vous étiez satisfait d’avoir fait le 2 parce que vous n’étiez pas satisfait de votre message.

Ça vous dit quelque chose ? Si non, faites le 1 si vous n’êtes pas québécois, le 2 si vous n’avez pas Internet.



En vacances à Montréal en juillet 2005, j’ai découvert Le Cœur a ses Raisons à la télévision québécoise, et j’avoue que je ne me suis jamais autant marré devant un programme. Ce pastiche des Feux de l’Amour et d’Amour, Gloire et Beauté est véritablement hilarant. Dans un univers loufoque et déjanté, il se moque de façon exagérée et complètement décalée de tous les clichés des soap-opéras.
Marc Labrèche et Anne Dorval sont les têtes d’affiche de ce divertissement. Chacun interprète plusieurs personnages. Marc Labrèche joue ainsi les rôles du gentil docteur Brett Montgomery, de son jumeau maléfique Brad, et de leur sœur Brenda. Anne Dorval incarne la plantureuse journaliste Criquette Rockwell et sa sœur jumelle, l’ingénue Ashley qui est infirmière diplômée.




Des humoristes québécois bien connus du public français ont joué les guest stars dans Le Cœur a ses Raisons. Vous verrez Anthony Kavannagh dans la saison 1 et Stéphane Rousseau dans la saison 2.



Saint-Andrews, qui est au Canada ce que Genoa City est à l’Amérique, est le théâtre de multiples événements à rebondissements : liaisons tumultueuses, trahisons en tous genres, tentatives de meurtres, épidémie de poux… Le Cœur a ses Raisons réinvente la comédie burlesque pour le plus grand plaisir des zygomatiques. Tous les centres de thérapie par le rire devraient diffuser cette série à leurs patients.




J’ignore si une chaîne française en a d’ores et déjà acquis les droits. Si c’est le cas, j’ai deux recommandations à lui faire.
Il est inutile de doubler les comédiens québécois. Ce sont des professionnels qui savent faire disparaître leur accent à couper au couteau pour s’exprimer dans un « français international » compréhensible par tout le monde.
Pitié !!! N’essayez pas de faire un remake franco-français. La copie ne vaudrait jamais l’original.
Je connais des petits malins qui ont réussi à se procurer des versions piratées. Ils ont de la chance de ne pas me croiser souvent, car je leur botterais le cul avec des santiags pointues. Je ne cautionne pas ce genre de pratique. Comme l’an dernier avec la saison 1, j’attendrai patiemment que mon cher cousin C. m’offre le dvd de la saison 2 pour mon petit Noël. Dessus, il y aura des bonus et le bêtisier.



En bonus preview, Les Toiles Roses vous présente le générique de cette série culte encore trop méconnue en France.


Pour vous procurer la saison 1 (à moins de vous inviter chez Zanzi) : cliquez ici ou là.

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Si j’osais paraphraser « Papa » Hemingway, je dirais qu’au Japon, le soleil se lève encore. Mercredi matin, il s’est levé très exactement à 8h27 (heure locale) lorsque la princesse Kiko, belle-fille de l’Empereur Akihito (dont le nom de règne « Heisei » signifie « paix universelle »), a donné naissance au premier héritier mâle de la nouvelle génération. Attendue comme le Messie, la naissance d’un prince impérial qui sera peut-être, un jour, appelé à monter sur le Trône du Chrysanthème (fleur et couronne, félicitations sur le registre), clôt momentanément la controverse sur la loi successorale qui exclut les femmes.

À l’origine de cette crise dynastique qui agitait l’archipel nippon depuis trois ans, il y a une femme : la princesse Masako, épouse du prince héritier Naruhito. Née Owada, elle a longtemps joué les mijaurées et refusé, par trois fois, d’épouser le prince, avant de prononcer le « oui » fatidique qui l’obligeait à renoncer à la carrière diplomatique à laquelle elle se destinait, et de s’enfermer derrière les murs secrets du palais impérial. Depuis, elle est maniaco-dépressive, a fait plusieurs fausses couches et n’a mené qu’une grossesse à terme qui, en 2001, a donné naissance à une fille.

Sa belle-sœur Kiko, entrée quelques années avant elle dans la famille impériale, avait elle aussi donné naissance à deux filles. À cette seule différence que, n’étant pas l’épouse du prince héritier, il ne lui incombait pas de mettre au monde un garçon appelé à régner. C’était avant que Masako ne soit déclarée inapte à remplir les devoirs de sa charge. Depuis, c’est Dynastie à Tokyo. Les deux fils de l’empereur sont brouillés depuis bientôt deux ans. Il faut dire aussi que le prince Naruhito aime sa femme, ce qui n’est pas de très bon goût…

La tempête a soufflé encore plus fort lorsque le Premier ministre, Junichiro Koizumi, a mis en place un comité d’experts chargé d’étudier la possibilité de modifier la loi successorale pour permettre à la princesse Aiko, fille unique de Naruhito et de Masako (je suis sûr que vous n’arrivez plus à me suivre) à devenir un jour impératrice régnante. Ce fut alors la guerre ouverte entre les modernistes et les traditionalistes. Officiellement neutre, l’empereur Akihito se désolait en son for intérieur de cette polémique qui déchirait à la fois le pays et sa famille. Il fallait réagir. Finalement, la déesse Amaterasu a entendu les prières qui lui étaient adressées. Comme par magie, quelques jours après que Koizumi eut évoqué un projet de loi pour modifier la succession, et que plusieurs de ses ministres se fussent démarqués de lui, le Palais impérial annonça la grossesse miraculeuse de la princesse Kiko…

Deuxième miracle, nous savons depuis hier que l’enfant est un garçon. C’est donc, selon toute vraisemblance, un futur empereur du Japon qui vient de pousser ses premiers vagissements dans un hôpital privé de Tokyo où, grande première, il est venu au monde par césarienne. Du jamais vu dans la plus ancienne monarchie du monde. Mon petit doigt me dit, cependant, qu’on n’a pas tout vu, et qu’on ne nous a pas tout dit…

Au fond de moi, je ne crois pas qu’en 2006, au pays de Sony, de Toyota, de Yamaha et de Toshiba, on s’en remette au hasard pour régler une question aussi cruciale. Chance pure ? Intervention divine ? J’ai bien l’impression que quelques spécialistes ont un peu aidé le sort, et ne serais pas étonné d’apprendre un jour que le nouveau-né est, en réalité, le premier monarque génétiquement modifié (MGM). En un mot comme en cent, Akishino et Kiko ont choisi le sexe de leur enfant. C’est fort probable compte tenu des progrès technologiques accomplis en ce domaine.

Faudra-t-il que la famille impériale du Japon se livre à des manipulations génétiques pour assurer sa pérennité ? Reconnaissons que cela manque singulièrement de glamour. Pour ma part, je considère que l’empereur devrait pouvoir entretenir, comme par le passé, un harem de concubines. Au 20e siècle, la vogue des mariages d’amour a conduit Hiro-Hito a abolir la polygamie. De nos jours, son petit-fils se refuse à répudier une femme qui ne peut lui donner d’héritier. Pourquoi bride-t-il ainsi sa sensualité ? Il y a sur terre beaucoup plus de femmes que d’hommes, et certaines seraient très fières de partager la couche de ce grand romantique... Et vous, qu’en pensez-vous ?

VOTEZ MAINTENANT

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Ceux qui croyaient encore que la gauche avait le monopole du soutien des artistes en sont pour leurs frais. Bien sûr, Line Renaud et Yves Duteil avaient, depuis longtemps, fait le bonheur de la vieille droite gaulliste, ravie de bénéficier du support de deux chanteurs bon chic bon genre. C’était compter sans la fameuse « rupture » prônée par Nicolas Sarkozy. Avec son formidable abattage de camelot des Grands Boulevards, il a réussi à débaucher un rocker… et un rappeur.

Qu’on se le dise, la droite se modernise et s’encanaille, et n’hésite pas à le faire savoir dans des grands-messes dignes d’un show à l’américaine. Le président de l’UMP, que l’on avait déjà vu main dans la main avec Tom Cruise, secte-symbole et porte-drapeau de la Scientologie, a depuis peu élargi le champ de ses fréquentations douteuses. Pour en connaître quelques uns, je m’autorise à penser que le vieux carré des fidèles de « Mon Générâââl », qui a peut-être applaudi au ralliement hyper-médiatisé de la star nationale qu’est Johnny Hallyday, verra probablement d’un œil plus circonspect, avant de s’en scandaliser, celui de Bruno Beausire, alias Doc Gynéco.

Faut-il que le ministre de l’intérieur, qui se prétend défenseur de l’ordre et de la morale, fasse feu de tout bois pour s’acoquiner avec un junkie déclaré, dont certains textes sont d’une telle obscénité qu’il m’est impossible de les citer sur ce blog de qualité ! Le lecteur curieux pourra néanmoins, en cliquant sur ce lien, se faire une idée du personnage qu’est le « docteur Gynécon » : http://www.paroles.net/chansons/25630.htm

Le citoyen lambda, comme le lascar des técis, ne pourra que s’étonner du revirement de celui qui autrefois chantait « Je suis faible et j’suis à gauche » (Cousins). Étrange alliance, donc, dont on nous dit qu’elle serait née d’un coup de foudre mutuel Place Beauvau, en plein cœur de la « crise des banlieues » de l’automne 2005. Certes, les grandes love story ont éclos dans des endroits plus romantiques que la Place Beauvau, mais il est vrai qu’un climat d’émeutes est propice à faire naître des passions irraisonnées chez des êtres fougueux et passionnés.

Au cours de l’Université d’été de l’UMP à Marseille, tandis que Nicolas Sarkzoy exprimait son refus du mariage homosexuel après avoir fait part de ses « réserves » sur le sujet dans Témoignage, son best-seller de l’été avec les tongs de son parti, le « Doc » s’illustrait de son côté avec ses habituelles outrances verbales. Prétendre attirer les voix des électeurs indécis, « les gens de tous les extrêmes, anti-femmes, anti-homo, contre les races » (sic) est véritablement… stupéfiant. Sarko et Gynéco, c’est Nico et Narco. Quel duo !

Le fâcheux du show-biz a enfin déclaré que le président de l’UMP était son « petit maître à penser ». Je crois volontiers qu’un type qui a le cerveau embrumé par des substances psychotropes est, en effet, incapable de penser par lui-même. Il reste que si M. Sarkozy inspire à Doc Gynéco ses fabuleuses déclarations, ce n’est pas très flatteur pour le « futur président de la République ». Lui inspirera-t-il aussi ses prochaines « chansons » ?

En attendant que se produise cette catastrophe annoncée, je vais me replonger dans la Star Ac’. À propos : votez pour Fafa !!!


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Star Academy 2006
envoyé par hou-hou


Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais il me semble que les vacances sont de plus en plus courtes. Hier, 1er septembre, c’était déjà la rentrée des classes. Soit. Mais en musique. Celle des élèves de la Star Academy, sixième du nom.

D’abord, je dois m’insurger contre cette entorse à la « francophony » qui consiste à mettre un Y à l’académie. Je le dis : l’Academy Française n’est pas d’accord avec ça. Pas plus que nos cousins Québécois, qui ont le même programme chez eux et le nomment Star Académie, avec IE. Comme on se devrait de l’écrire en bon français. Star Academy, écrit comme cela, m’a toujours fait penser à Police Academy

Mais bon, passons, sinon Daniel C. Hall va me virer.

Donc, hier soir, j’ai regardé la Star Ac’ (autant appeler l’émission par son diminuTiF). Ce qui m’a frappé, c’est la proportion majoritaire du nombre de candidats sachant jouer de la guitare. Sans conteste, cette promo est celle des guitaristes. Sur 18 élèves, j’en ai dénombré euh… 7, peut-être même plus. DCH me corrigera, le vrai fan du club, c’est lui (non, non, a priori, c’est ça ! Mais y a aussi du pianiste, du joueur de petites cuillères, du faux cow-boy à la Brokeback Mountain, du Corse ancien de Bosnie et de la cruche blonde ! [Note de Daniel]).

Enfin quoi, 7 c’est déjà beaucoup, y’en a jamais eu autant depuis Patxi (Pat qui ? Joke [Note de Daniel]) qui sort enfin son premier album. L’avenir est donc aux guitaristes.

Au cours de l’émission, l’inénarrable Nikos Ali-agace (le Grand Nikos du PAF, un showman, un Dieu ! Je ne parle pas grec d’où mes difficultés à le comprendre mais quel talent ! [Note de Daniel]) a d’abord présenté le jury. Nina Ricci, Matthieu Gros Nez… Michael Jones qui s’est pris les pieds dans le tapis… et le beau gars qui fait des chorégraphies et dont je ne sais jamais quel est le prénom : Kamel ou **** (1) ? DCH, au secours !!! J’ai tellement envie de lui fixer un rencard à ce gars-là, qu’il faut quand même que je sache comment il s’appelle ! So please, help me. (Rhâââ lovely, Kamel Ouali ! [Note de Daniel])

Pour finir avec le jury, je ne suis pas content. Tout d’abord, où est passée Armande Altaï ? Merde alors ! c’était ma préférée (Elle est juste partie depuis plus de deux promos ! Révise tes infos, Zanzichou ! [Note de Daniel]). Et puis voici que débarque Pascal Nègre (je précise au MRAP que c’est bien son nom, je n’insulte personne !!!), le tout-puissant PDG d’Universal Music France, celui qui va y aller d’un million d’euros de sa poche pour le ou la gagnante. Pascal Nègre au sein du jury, c’est un peu le Président de la République qui ose pénétrer dans l’enceinte de l’Assemblée Nationale, c’est anticonstitutionnel, messieurs-dames. Enfin bref, je dis ça, je dis rien, je ne serais pas contre un rendez-vous (professionnel) avec ce charmant monsieur. Pascal Nègre, si vous me lisez… ;-)

Ensuite nous avons eu droit aux mini-clips de présentation. Ça faisait vraiment très Miss France. Et puis… j’imagine que quand les caméras de TF1 débarquent chez un finaliste du casting, après qu’on lui eut demandé de réunir toute sa famille, tous ses amis et les voisins du quartier dans le salon de la maison de pôpa-môman, qu’on lui tend une K7 à lire dans le magnétoscope ou un téléphone sur le point de sonner, ce n’est pas pour lui annoncer qu’il est recalé.
— Votre rejeton est admis au château, mais ayez l’air surpris et soyez spontanés lorsque vous hurlerez de joie.
En gros c’est ça. (Tu ne vas pas faire partie de ces conspirationistes qui clament depuis 6 ans que c’est truqué ! Le hasard, c’est le hasard et ça existe ! Et les 18 ont eu cette chance d’être tous en famille pour apprendre la bonne nouvelle. Mais je dis qu’ils avaient l’air bien inquiets avant l’explosion de joie. Raphy (la prof d’expression scénique, et mon idôôôle, oui Raphy fais-leur mal !!!) va avoir du boulot pour leur apprendre le naturel, c’est sûr… [Note de Daniel])

Ce papier est déjà fort long, je me rends compte que, malgré moi, je pourrais parler de la Star Ac’ pendant des heures. Il est donc temps que je passe à l’essentiel et que je dise qui sont mes chouchous. Les voici, dans l’ordre d’apparition à l’écran.

CYNTHIA. Parce qu’elle est Indienne (mariée à un Sénégalais, quel couple !) et que je suis moi-même un maharadjah. Parce qu’elle est multiculturelle, et qu’elle incarne les musiques du monde. Une seule réserve : l’annonce de l’adoption de sa petite orpheline, ça faisait tellement arrangé par la prod, or il me semble que l’âge légal minimum pour adopter est 28 ans, et Cynthia a 25 ans… Quoi qu’il en soit, elle peut déjà dire merci à la Star Ac’ !

FAFA. Parce qu’elle est Béninoise, qu’elle écrit et chante en dialecte et que ça, c’est vraiment nouveau à la Star Ac’ ! Le jury a eu beaucoup de doutes avant de lui donner sa chance… J’espère qu’elle va leur montrer qu’ils ont eu raison !

CYRIL, alias « DION ». Céline Dion n’a qu’à bien se tenir, ce jeune Martiniquais, bachelier à 16 ans (chapeau bas !) et en Licence d’Anglais à la Sorbonne, pourrait bien lui ravir la vedette avec sa voix androgyne qui lui offre un formidable potentiel. J’ai envie de le voir casser des verres en montant dans les aigus.

BRICE. C’est le rocker avec un p’tit bouc, et j’avoue que j’ai craqué pour lui, au détriment de GAËL, l’inventeur du « Flamencopop » (qui a la faveur de Daniel, donc ça rattrape tout) (Gaaaëëëllll ! [Note de Daniel]). Il m’a séduit sur scène, et comme moi, il est amoureux de Marilyn.

FAUSTINE. Pour son prénom, pour sa blondeur, pour sa beauté, pour son talent. Parce que.

LUDOVIC. Parce qu’il m’a bouleversé lorsque je l’ai vu verser une larme en apprenant sa sélection. Parce qu’un chanteur-danseur de hip-hop qui trouve l’inspiration à l’église et prie tous les jours, c’est étonnant. Et si c’était notre Justin Timberlake ?

MARINA. Parce qu’elle a un ton gouailleur, donc différent, et parce que sa chanson « Prime Time », composée en 1h30, m’a bien amusé. Parce que je la trouve lumineuse, fraîche et vraie.

JEAN-CHARLES. Dans le duo présenté, c’était lui ou LAURENT. Mais Laurent, on dirait Gérald De Palmas déguisé en cow-boy. Jean-Charles a un talent qui ne demande qu’à éclore, déjà une présence, et des blessures secrètes qu’il peut cicatriser en les chantant.

JUDITH. Voilà notre J-Lo nationale ! Ce petit bout de femme-enfant de 16 ans bouge bien, chante bien, et elle a une vraie gueule de séductrice. Son potentiel est indéniable. Et je parie qu’elle peut très bien jouer les petites pestes autant que les jolies poupées fragiles, alors ça promet.

DOMINIQUE. Elle réalise peut-être la synthèse de Johnny Cash et de June Carter. Du feu dans les veines. Alors faut que ça sorte, et faut que ça pète !

Désolé pour les autres (Quels autres ? T’as 18 chouchous sur 18 ! Bonjour la prise de risque ! [Note de Daniel]). Si je citais tout le monde, je n’aurais plus de chouchous et ça n’aurait aucun sens (À qui le dis-tu !) [Note de Daniel]). À ceux qui s’étonneront que je n’ai pas cité BASTIEN, je dirais « OK, il a une belle gueule et il chante bien. Mais j’ai trouvé que son sourire manquait de naturel, qu’il était préfabriqué. Sans blague, on aurait dit Tom Cruise en blond en train de chanter… ».

Bonne chance à toutes et à tous ! Que le spectacle commence.

*

(1) Il y a des private jokes en direction de Daniel et de son namoureux d’à lui (Que j’ai en grande partie sabrées, parce que mon chéri, c’est MON chéri. Et que je me suis relevé à 1h30 du matin pour l’arrivée au Château – oui, je vous rassure toutes et tous, y sont bien arrivés mes petits comme dirait le poète Nikos – et que, bon, bref, c’est ma vie privée… [Note de Daniel, pour ceux qui n’avaient pas compris que tout ce qui est en rouge suivi de [Note de Daniel] est une note de Daniel])


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