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HUMEUR : Zanzi and the City

L'inoubliable diva est née le 17 janvier 1933.

Je me devais de publier un billet aujourd'hui !  La grève des scénaristes de Hollywood, qui a déjà bousillé la cérémonie des Golden Globes et menace même celle des Oscars, a occasionné un retard considérable dans la mise en ligne de ma chronique.

Je veux rendre hommage à la sublime DALIDA.

Retrouvez prochainement cette héroïne du XXe siècle dans une toute nouvelle rubrique de ZANZI AND THE CITY intitulée :

J'aime les divas



 

(4.11)





Et voilà, 2007 a pris fin et une nouvelle année commence pour ceux qui ont survécu à la précédente. Cela n’a pas toujours été facile. De renoncements en découragements, de ruptures en nouveaux départs, tiraillé entre le yin et le yang, continuellement assailli par le doute, j’ai laissé ma barque m’emmener au fil d’une eau tourmentée, comme un bateau ivre qui vogue à la dérive dans les brumes de la vie.

Encore une année de perdue, suis-je tenté de me dire. Que s’est-il passé ? Quel bilan en tirer ? Des amours mortes, d’autres entre parenthèses… j’ai fui Paris où ma situation tant professionnelle que sentimentale était bloquée. Je ne m’y sentais pas d’avenir… en l’état actuel des choses. Ai-je eu raison de partir ? C’est 2008 qui le dira. Si la nouvelle année s’achève sur la même note que celle qui vient de finir, alors ce sera l’échec définitif et sans appel de ma vie, une autre année de perdue, la preuve que je me serais fourvoyé dans la dernière de mes illusions.

Que les choses soient claires : je ne cherche pas l’amour à Caribouland. L’amour qui s’est obstinément refusé à moi en sept années de vie parisienne ne va pas apparaître comme par enchantement dans un coin de campagne sous-peuplé où les quelques homosexuels honteux qui existent se cachent dans le placard par peur du qu’en-dira-t-on. D’une certaine façon, je suis confronté à un monde à la Brokeback Mountain. Le film ne m’avait pas touché au cœur quand je l’ai vu. Je ne pouvais m’identifier à aucun de ses personnages. Les gens d’ici ne me touchent pas davantage. Habitué à la liberté de s’afficher sans état d’âme qu’ont les parisiens (et la plupart des français de province qui ne vivent pas dans les coins les plus reculés où la modernité n’a pas encore pénétré les foyers), j’ai du mal à comprendre que les gens d’ici n’en jouissent pas. On dit pourtant que le Canada est une terre de liberté. Mais pour cette liberté-là, mieux vaut sans doute vivre à Montréal ou à Vancouver.

Surpris par le nombre inhabituel d’hommes qui, sur les sites de rencontre locaux, se définissent comme bi, j’ai finalement reçu un début d’explication sur ce comportement pour le moins étrange. Il semblerait que par ici, les gens ont des mœurs débridées et, que l’on soit homme ou femme, hétéro, gay ou lesbienne, on switche d’un genre à l’autre avec une facilité déconcertante, y compris semble-t-il quand on a quelqu’un dans sa vie. Je n’ai pas encore compris l’échelle des valeurs qui me fus brièvement exposée à cette occasion, c’est-à-dire les différences conceptuelles entre le « chum », le « boyfriend », la personne avec qui on sort, l’ami(e) déclaré(e), etc. Il est vrai que celui qui m’en a parlé a mis 5 ans à comprendre le système.

Quoi qu’il en soit, en attendant de me faire draguer de façon très improbable par un beau garçon ou par une fille en chaleur (ici ce sont les femmes qui choisissent les hommes) qui tenterait sa chance malgré tout, mon premier souci est de faire enfin ce qui me plaît dans la vie et de trouver des débouchés à mes œuvres. C’est là que résidera mon véritable échec si je n’y parviens pas.

J’entends l’écho des voix de ceux qui me répètent que je suis un rêveur, que je n’y arriverai pas… Que je ne mettrai jamais mes pas dans ceux des vedettes de Hollywood, que je n’aurai jamais mon étoile sur le Walk of Fame, que je ne chanterai jamais dans la même cour que les crooners que j’aime, que mes textes resteront lettres mortes et ne seront jamais publié… ASSEZ ! Si vos rêves sont communs et médiocres, gardez-les pour vous. Si vous êtes jaloux par avance du succès que je pourrais avoir, passez votre chemin. Si vous voulez me décourager, vous aurez affaire à Daniel C. Hall ! Le découragement, j’y cède trop facilement moi-même. Les méchants savent qu’en me poussant un peu tout au bord du précipice, ils peuvent me faire tomber dans un abyme qui n’aura d’autre fin que mon anéantissement.

J’ai besoin du soutien de ceux qui croient en moi, qui m’épauleront vraiment, et pas qu’en paroles, paroles, paroles… Qui sauront me montrer le chemin, qui me rassureront et me diront que mon étoile est prête à scintiller au plus haut des cieux, que la gloire est là, à portée de main, que les rêves que je fais ne sont pas que des rêves et que je peux les vivre aussi. Ils me diront que mon talent ne demeura pas méconnu et pourra faire vibrer les gens. Je veux prendre mon envol et pour cela, j’ai besoin de vrais amis, sincères, authentiques. Tout seul, je n’y arriverai pas. Tout seul, je ne peux me bâtir un avenir.

Parce que je regarde toujours plus loin que maintenant, j’ai besoin de ceux qui m’ancreront dans le présent. Comment puis-je me construire un lendemain si, au lieu de vivre le jour, je me projette déjà dans un surlendemain qui ne peut arriver ? J’ai besoin de gens qui m’aideront à grandir et à m’épanouir avec eux, au milieu d’eux, et pour eux. Parce que la passion n’est pas égoïste, parce qu’elle se vit à plusieurs, et que les bons moments sont ceux que l’on passe entouré de ceux qu’on aime. Parce que si je ris tout seul, c’est que je ris pour rien et que je suis fou.

En 2008, plus que jamais, je vais avoir besoin de vous. Si vous m’aimez il faut m’aider, j’ai envie de rencontrer ma vie…


Lire le précédent épisode, cliquez ici.

(4.10)


Nelfew--Zanzi-et-le-P--re-No--l.jpg Nelfew, Zanzi et le Père Noël - (C) D.R.



Précédemment, dans
Zanzi and the City : Zanzi et Nelfew sont partis à la rescousse du Père Noël, capturé par l’infâme Li-Pod Nano. Perdus dans le paradis blanc, ils affrontent une gigantesque tempête de neige qui les ensevelit sous son manteau blanc le soir de Noël. Sur le point de mourir, à l’heure solennelle ils sont sauvés par des Inuits chrétiens…

 

Nos amis les esquimaux nous offrirent un délicieux repas. Au dessert, j’eus un cornet de glace. Nelfew, toujours chien, se contenta des abats d’un renne. Les Inuits souriants chantaient des cantiques à longueur de journée, ça les réchauffait. J’avais repris du poil de la bête, mais j’enrageais d’avoir échoué si près du but. Nelfew m’encouragea à continuer. Le Père Noël était toujours en danger, sous les griffes rapaces de l’ignoble Li-Pod. Nous prîmes congés de nos sauveurs à qui je promis de revenir dès que possible pour les remercier le mieux du monde, et repartîmes en quête du Père Noël.

Non loin de la banquise, à la lisière de la grande forêt, se trouvait une cabane abandonnée. Nous entrâmes dans cette cahute que menaçait ruine, et découvrîmes un passage souterrain que nous empruntâmes prudemment. Quelques centaines de mètres plus loin, nous atteignîmes le but de notre voyage. Au bout du souterrain se trouvait une cave, dont le sol était jonché de vieux jouets déglingués. L’escalier qui menait à l’étage aboutissait à une porte en chêne massif qui s’ouvrit sur une vaste salle dont la féerie est difficilement descriptible. C’était comme un rêve. Des jouets par milliers, des poupées, des automates, des peluches, tout ce qui fait l’univers d’un enfant à Noël scintillait devant mes yeux comme une constellation de supernovas. Cependant, l’atmosphère était pesante, et un étrange bruit mécanique provenait d’une pièce adjacente d’où éclatant un rire sardonique à l’accent asiatique.

Li-Pod Nano savourait son triomphe ! Il se félicitait bruyamment d’avoir anéanti la magie de Noël et saccagé les rêves de tous les enfants du monde. Ses yeux bridés luisaient d’une méchanceté absolue. À ses pieds, gisait une silhouette gironde et ventripotente. La longue barbe blanche, le costume rouge, les yeux clos… Le Père Noël avait déjà rendu son dernier soupir. Devant ce spectacle tragique, ma gorge se noua, mon cœur d’enfant se révolta, et du tréfonds de mon diaphragme jaillit un hurlement à glacer le sang. Li-Pod s’arrêta de rire, pétrifié de stupéfaction. Nelfew et moi nous dressions devant lui, la vengeance dans les veines. Je brûlais d’envie de tuer cette ordure mais Nelfew m’arrêta. Cela ne ramènerait pas le Père Noël.

Devant mes yeux émerveillés, Nelfew retrouva forme humaine. La symbiose de Nelfius et de Matthew avait donné naissance à un homme magnifique. Je vis à l’aura qui l’entourait qu’il avait recouvré ses pouvoirs.

— Si nous voulons vaincre et triompher de ce cauchemar, me dit-il, nous devons remonter le temps.

Sans plus attendre, il me prit la main et lança une incantation incompréhensible, mais qui avait la beauté d’un psaume chanté en grégorien. Un halo de lumière nous entoura et tout se mit à tourbillonner autour de nous. Les couloirs du temps nous ramenèrent deux jours en arrière, au même endroit. Li-Pod s’apprêtait à commettre son forfait le plus horrible : assassiner le Père Noël. Je devais empêcher cela. C’était mon combat, Nelfew me le laissa mais il m’insuffla son invincibilité.

Une lutte furieuse et sans merci s’engagea entre moi et le cruel Li-Pod. Devant mon invulnérabilité face à toute sa panoplie d’armes, l’horrible crapule mercantile prit peur, recula d’effroi et se mit à courir pour m’échapper. Le repaire du Père Noël semblait interminable et démesuré, des pièces en enfilade se succédaient les unes aux autres. Li-Pod s’enfuit dans les étages mais j’étais à ses trousses. Nous arrivâmes dans un couloir surplombant la plus belle pièce de la maison : la salle des statues de glace. Des créatures de légende avaient été sculptées dans de la glace cristallisée qui jamais ne fondait. Je n’eus pas le temps de me laisser absorber par le spectacle. Fonçant sur Li-Pod, je m’engageai dans un furieux corps à corps dont je voulais sortir victorieux. Le chinois chercha à se dégager par tous les moyens. Dans un effort désespéré, il me repoussa brutalement, mais recula si brusquement que le choc lui fit fendre la balustrade. Li-Pod tomba à la renverse et s’empala sur la statue de la licorne, expiant ses crimes abominables.

Je revins vers Nelfew et le Père Noël, sauvé. Le vieil homme nous remercia avec effusion et voulut nous offrir des cadeaux. Mais Nelfew avait une autre idée en tête pour donner un nouveau souffle de magie à cette rencontre avant que le Père Noël ne commence sa tournée. D’une nouvelle psalmodie, il rendit sa jeunesse et sa silhouette élancée au bonhomme rouge qui en perdit sa barbe fleurie. Devant nous, se tenait un jeune homme de belle allure, au visage séduisant et à l’œil coquin. Nelfew et moi revêtîmes des costumes de lutins avant de faire plus ample connaissance avec le bonhomme Noël rajeuni. Mes premiers cadeaux furent une pomme d’amour et un sucre d’orge…

sucre-d-orge-de-No--l.jpg Le sucre d'orge du Père Noël


Grâce à nos efforts, la magie de Noël n’allait pas disparaître. Ma ravissante nièce recevrait ses cadeaux au pied du sapin, devant la cheminée ; ailleurs dans le monde, des enfants ne seraient plus obligés de travailler comme des forçats pour produire des jouets défectueux en quantité industrielle, ceux qui meurent de faim recevraient en cadeau de quoi se nourrir et se vêtir, tous les enfants du monde seraient enfin heureux… Je me réveille, au bord des larmes. Ce n’était qu’un rêve.  Mais un sourire efface les larmes : il n’est pas nécessaire d’avoir des super pouvoirs pour apporter du bonheur à son prochain.

Bonne année à toutes et à tous.



THE END

Lire le précédent épisode, cliquez ici.

(4.09)


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Précédemment, dans Zanzi and the City : À Montréal, Zanzi est rejoint par Nelfew, une créature de l’espace née de la fusion de Nelfius et de Matthew. Ensemble, ils doivent se rendre au Pôle Nord pour sauver le Père Noël, dont l’existence est menacée par un fabricant de jouets Chinois.



S’il y a bien une chose qu’il ne faut pas faire à Caribouland, c’est entreprendre de traverser le Grand Nord au début d’un hiver rigoureux. Les conditions climatiques sont extrêmes et, si vous avez vu Le Jour d’Après, vous devez avoir une petite idée du froid que j’ai ressenti en enfourchant mon traîneau pour aller sauver le Père Noël. Avais-je le choix ? Bien sûr que non ! J’aurais mille fois préféré passer mes journées à magasiner dans les boutiques de Montréal, et mes nuits à faire l’amour avec Jack. Mais le destin en avait décidé autrement, et il avait choisi Nelfew pour me rappeler à mes devoirs.

Nelfew s’était donc métamorphosé en chien de traîneau. Seul, avec ses pouvoirs qui lui donnent une force colossale, il était capable de conduire cet attelage hivernal à travers les provinces blanches du Canada. Le Québec venait d’essuyer une tempête de neige, et les prévisions météorologiques à venir n’annonçaient hélas rien de bon. Qui plus est, je me dirigeais vers les régions les plus froides ! Inconscient que je suis…

La traversée du Québec, quoique longue, fut agréable. Nelfew se révéla un charmant compagnon de voyage. De sa transformation de chat en chien, il avait conservé ses yeux d’un bleu incroyable. Son instinct nous guidait à travers la grande forêt cariboulandaise. Nous croisâmes des caribourignaux en quête de nourriture, des écureuils, des ratons laveurs, et près des rivières qui commençaient à geler, des castors qui pointaient le bout de leur museau. Nous passâmes à proximité d’une scierie isolée où un groupe de bûcherons tuait le temps en se réchauffant mutuellement au coin du feu… Nous eûmes en effet l’opportunité de les surprendre en pleine conversation, encore que la moitié d’entre eux ne pipaient mot, et leur demandâmes un peu de nourriture avant de reprendre notre route. Nelfew se régala d’un bol de croquettes que l’un des bûcherons, propriétaire malheureux d’un chien récemment trépassé, avait en réserve.


Nelfew.jpg


Les hommes des bois me déconseillèrent de repartir, leur vieux transistor d’avant-guerre les ayant informés de l’imminence d’une nouvelle tempête de neige, encore plus violente que la précédente. Je les soupçonnai cependant de vouloir me retenir pour de mauvaises raisons. Le plus téméraire n’hésita pas à déclarer qu’il aimerait me faire goûter sa bûche de Noël. Le fait d’avoir prononcé ce mot me remit les idées en place, au moment où j’étais sur le point d’ajourner ma mission sacrée. Noël, le Père, la magie, les enfants à sauver… Remerciant mes hôtes pour leur hospitalité, je les laissai à leurs occupations de saison et rejoignis Nelfew qui jappait d’impatience devant le traîneau :
— Vite Zanzi ! Hâtons-nous car la tempête approche. Je la sens venir et elle est méchante…

Il faut toujours faire confiance aux animaux et à leur flair. Deux heures environ après avoir quitté la scierie, le ciel menaçant s’abattit sur nous comme sur la tête de nos ancêtres les Gaulois. À travers le blizzard, Nelfew accéléra la cadence et il me sembla que le traîneau fendait le rideau de neige à la vitesse d’une voiture de course. Il me fallut attacher solidement ma ceinture pour ne point risquer d’être éjecté de mon moyen de locomotion inusité. Je n’avais pas la moindre idée de l’endroit que nous traversions dans cette folle course contre la montre. Nous étions déjà le 24 décembre et il n’y avait plus une minute à perdre. Nous étions près du but, mais tout devenait blanc, d’énormes flocons de neige tombaient en rafale de tous les côtés et on n’y voyait rien à deux mètres. Bientôt, ce fut la nuit qui tomba à son tour. Le voile des ténèbres associé au manteau neigeux forma un cocktail de mort sur nos vies qui ne valaient pas chères.

Il était impossible de s’arrêter : c’eût été se condamner à être ensevelis sous la neige et à mourir de froid. D’un autre côté, continuer de courir à l’aveuglette était tout aussi périlleux. Nelfew ne pouvait malheureusement pas nous téléporter jusqu’à destination. Le blizzard s’interposant entre lui et la Grande Galaxie rendait ses fabuleux pouvoirs inefficaces. Malgré sa robustesse, je sentais ses forces diminuer. Le souffle haletant, il s’arrêta pour se reposer. La neige s’amoncelait rapidement sur nous et autour de nous. Le froid nous brûlait de ses épines glacées, et nos corps s’engourdissaient, plongeant peu à peu dans cette torpeur qui précède le glissement dans la nuit éternelle. Nous allions mourir…

J’ignore combien de temps je suis resté inconscient. À mon réveil, j’éprouvai une étrange sensation de bien-être et de chaleur alors que j’étais entouré de glace. Je réalisai alors que je me trouvais dans un igloo ! Nelfew, qui veillait à mes pieds, releva la tête. Il m’apprit que nous avions été sauvés in extremis par des Inuits qui nous avaient trouvés agonisant sous la neige.
Deux jours s’étaient écoulés depuis la tempête apocalyptique.
Hélas, nous étions le lendemain de Noël.

Nous avions échoué…



TO BE CONTINUED...

Lire le précédent épisode, cliquez ici.

(4.08)


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Précédemment, dans
Zanzi and the City : En voyage à Montréal, Zanzi est sauvé d’une série d’explosions cataclysmiques par Jack, un géant blond éleveur de faucons maltais. Ils font l’amour au cours d’une nuit torride. Au matin, Jack et ses faucons ont disparu, mais c’est un chat qui se dresse devant Zanzi…



Les yeux brouillés par les brumes du sommeil, j’essayais de distinguer l’origine de l’étrange miaulement qui me caressait les oreilles. Je ne rêvais pas : mon immense amant n’était plus à mes côtés, les faucons avaient déserté l’appartement. Seul, un félin gracile tacheté comme un léopard me fixait de ses grands yeux jaunes. Il s’approcha de moi, et le miaulement se fit ronronnement quand il se frotta à moi dans un mouvement très familier. Plongeant mon regard dans le sien, je vis défiler des étoiles et des galaxies dans ses iris. J’eus un mouvement de recul. Je ne pouvais croire ce que mes yeux voyaient à travers ceux de ce chat, mais l’instant d’après la réalité se fit jour. Le félidé se mit à parler :
— Zanzi… Zanzi, je suis revenu pour toi.

Cette voix… par la Grande Galaxie !

— Mat… Matthew ?
— Je suis Matthew et je suis Nelfius. Je suis le margay des confins intergalactiques.

J’étais abasourdi. La dernière fois que j’avais vu Matthew et Nelfius, la fusion de leurs corps avait provoqué un big-bang qui avait failli me faire disparaître avec eux dans l’immensité de l’espace éternel. Je les croyais morts en faisant l’amour. Ils étaient bien vivants, mais ne faisaient plus qu’un. Étrangement, ils avaient la forme d’un chat. Un margay. Ne sachant comment m’adresser à cette créature d’un autre monde, je décidai de l’appeler Nelfew. Le chat préféra d’emblée ce nom à celui de Matthius. Nelfew, l’être qui était né de la fusion de Nelfius et de Matthew, pouvait prendre toutes les formes. Mais ce jour-là, pour des raisons de discrétion, il avait décidé d’apparaître en chat.

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Je me souvenais de l’amour que Matthew ressentait pour moi, et du sacrifice ultime qu’il avait consenti pour sauver ma vie et sauver l’humanité de la destruction par la plus grande force de l’univers. En se fondant dans Nelfius, il avait réduit à néant son côté maléfique et dévastateur. Le bien avait triomphé du mal. Nelfius m’avait enlevé et aimé, mais Matthew m’avait aimé plus encore, comme personne avant lui, au point de renoncer à lui-même. Cet amour n’avait pas disparu. Je ressentis violemment son pouvoir d’attraction et la force qui soumettait ma volonté à la sienne. De toute évidence, Nelfew avait conservé les pouvoirs de Nelfius. Quand il s’approcha de moi, je ne pus rien faire pour me dégager de son emprise.

Au contact de ma peau, sa robe léopardée changea de couleur et devint grise aux reflets bleus. Ses yeux ambrés prirent une teinte d’azur éclatant. Qu’il était beau !


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Après cette expérience insolite et inédite, je repris mes esprits et osai demander où était passé Jack. Nelfew lui avait-il fait quelque chose ?

— Jack est reparti à Malte pour la saison des fêtes. Je ne lui ai pas laissé le choix. La puissance de mon esprit l’a téléporté instantanément sur son île natale. Mais rassure-toi mon Zanzi, je le ferai revenir, si tu y tiens…

J’étais rassuré. J’aurais aimé dire au revoir à Jack, un dernier baiser avant… mais avant quoi ? Nelfew ne m’avait pas encore expliqué le but de sa présence inattendue. Que signifiait donc son retour inopiné dans ma vie ?

— Zanzi, je suis revenu pour te confier une mission. Ton monde court un grand danger, malheureusement mes pouvoirs sont inefficaces pour en venir à bout. Tout ce que je peux faire, c’est t’accompagner jusqu’au but.
— De quoi parles-tu Nelfew ?
— Il y a, en Chine, un homme d’affaires très puissant et très cruel, du nom de Li-Pod Nano, qui a fait fortune dans le commerce des jouets à bon marché. Il exploite des enfants dès le plus jeune âge pour fabriquer des babioles qu’il vend dans le monde entier. Dernièrement, il a découvert la cachette secrète du Père Noël et s’est emparé de lui. Le vieil homme court un grand péril. Li-Pod est d’une cruauté sans limites. La magie de Noël court un grand péril.
— Mais… pourquoi moi ? En quoi puis-je faire quelque chose ?
— Toi seul peut sauver le Père Noël, car dans ton corps d’homme hyper sensuel, tu as conservé un cœur d’enfant… et tu crois aux fées et aux elfes.

J’étais bouleversé. Il n’y avait pas une minute à perdre. Nelfew quitta son enveloppe féline et se transforma en husky. Il fit apparaître un traîneau et nous partîmes aussitôt pour le Pôle Nord au secours du Père Noël…


TO BE CONTINUED...

Lire le précédent épisode, cliquez ici.

(4.07)


Jack-le-g--ant-blond.jpg Photo : (c) D.R.


Écœuré de la trahison fomentée par Daniel et son mystérieux con qui plisse complice « jag1366 » qui m’ont spolié de l’exclusivité que par contrat tacite je détiens sur tous les savons en mettant en ligne des extraits de As The World Turns, je me suis enfui à Montréal pour y cacher ma peine. Coussinet, le compagnon de mon cousin Clode, m’a récupéré à l’aéroport PET (pour Pierre-Elliott Trudeau, rien à voir avec les petits ennuis physiologiques du cher Juju). Pour ceux que cela intéresse, les anciens appellent encore ce lieu « Dorval », par opposition à l’ancien aéroport de « Mirabel » qui ferma il y a quelques années et qui, en guise de chant du cygne, servit de décor au film Le Terminal avec Tom Hanks et Catherine Zeta-Jones. Les pilotes et les aiguilleurs du ciel, quant à eux, l’appellent YUL.

Des flocons de neige m’accueillirent pour mon retour en terre québécoise alors que je baignais dans mes larmes. J’étais trempé de la tête aux pieds, en passant par le centre gravitationnel de mon corps à la Tom Cruise que le méchant Daniel ose qualifier de « nain ». Le paysage semblait désolé, le ciel bas et lourd pesait comme un couvercle sur mon esprit gémissant en proie aux sanglots longs des violons de l’automne en hiver, tandis que mon cousin par alliance me conduisait vers une destination bien connue de la population LGBT : le Village. Parvenus dans la rue Beaudry, nous fûmes bloqués par une congestion automobile. Plusieurs minutes s’étant écoulées dans cette languissante immobilité, je sortis de la voiture-char pour aller voir ce qui se passait.

C’est alors que se produisit une série d’explosions qui pétrifièrent le quartier. Devant moi, les voitures à la queue leu-leu éclataient à tour de rôle dans un maelström de feu. Coussinet eut à peine le temps d’engager la marche arrière pour sauver sa peau et sa précieuse Hyundai flambant neuve qu’il ne voulait pas voir flamber de cette manière. J’allais être frappé à mort par une portière incandescente propulsée par la dernière détonation lorsque je fus soulevé de terre et projeté sur le trottoir où une épaisse couche de neige amortie ma chute.

Devant moi, se tenait un géant blond aux yeux vert amande qui m’enveloppait de la douceur de son regard. Les voitures détruites par les explosions avaient disparu. Aucun événement troublant ne semblait s’être passé dans cette rue paisible et déserte. Pourtant, je pouvais encore sentir le souffle sauvage du brasier infernal imprégner l’air ambiant. Coussinet aussi avait disparu, mes bagages dans sa voiture. Je n’eus pas le temps de m’interroger sur ce nouveau coup du sort : le géant blond me prit dans ses bras et m’emmena chez lui.

L’appartement n’était éclairé que par d’étranges bougies et des chandeliers. Près de la fenêtre, deux faucons observaient le quartier d’un regard perçant.
— Ils viennent de Malte, comme moi, me dit le géant blond.
Des faucons maltais ! Dans quelle histoire me trouvais-je encore une fois embringué !
— Mon nom est Jacob. Mes amis m’appellent Jack.
— Moi c’est Zanzi, répondis-je à demi-mot.

Dans l’heure qui suivit, Jack me narra l’histoire de sa vie. Il naquit à Zabbar, sur l’île de Malte. Ce nom qui ressemble à Zanzibar me le rendit encore plus sympathique. Son père, gréco-chypriote, est un colosse qui mesure 2m03. Sa mère, hispano-danoise de confession juive, lui a transmis sa religion mais pas tous les attributs qui vont avec. C’est en ôtant ses vêtements que Jack me révéla ce curieux mélange. Au sommet, il arbore sur l’épaule droite une étoile de David tatouée en or. Au pivot de son corps athlétique, il n’est pas circoncis… Tout en bas, il a des pieds comme vous et moi. Ouf, c’est un être humain normal !

Au bout d’un moment, je m’aperçus que j’étais nu moi aussi. Je fus saisis d’un vertige lorsque ses lèvres se posèrent sur ma bouche et que nos corps entamèrent une sarabande érotique. La tête me tournait… je voyais les murs bouger, les flammes des chandelles dansaient au rythme d’une musique sacrée venue du fonds des âges de l’Egypte antique. Ces faucons qui veillaient sur nos ébats étaient-ils les enfants d’Horus ? Jack le géant blond soudain se dressa sur le lit et me domina de toute sa taille. Il paraissait immense, semblable à la statue d’un pharaon trônant au cœur d’un temple thébain. Tandis que j’étais allongé, le phallus pointé vers le ciel, Jack s’accroupit et lorsque son anus dilaté rencontra mon gland rouge de désir, nos corps réunis ne firent plus qu’un.

Ses gémissements de plaisir emplirent la pièce d’une mélodie nouvelle à mesure que le va-et-vient de son fondement chaud et humide sur mon sexe gagnait en intensité. Mes reins se cambrèrent pour jouer en canon cette chorégraphie d’amour. Les minutes devinrent des heures, et les heures des minutes. Au bout de l’extase, Jack fit déferler sur mon torse et jusqu’aux limites de mon cou un torrent de sperme doux et soyeux. Au comble de la félicité, je me retirai de ses entrailles pour laisser jaillir à l’air libre ma fontaine de jouvence. Épuisé mais heureux, je nageais dans le bonheur et baignais dans le nectar préféré des dieux. J’avais atteint une forme de paradis…


Le soir venu, Jack et moi recommençâmes notre danse du bas-ventre cependant que la déesse Hécate recouvrait la ville du voile de ses ténèbres aux reflets de Lune. L’amour nous consuma jusqu’à ce que Morphée ait raison de nos esprits qui s’évanouirent conjointement entre ses bras. Lorsque les brumes du sommeil se dissipèrent sur le jour nouveau que baignaient les rayons d’Amon Râ, Jack avait disparu. Avais-je rêvé tout cela ? Pourtant, je n’étais pas entré seul dans cet appartement inconnu, et les draps portaient fièrement le souvenir des heures vécues avec mon géant blond. Mais où était-il passé ? Et les faucons ?
Soudain, un miaulement me fit sursauter et un chat bondit devant moi.
Le dieu Horus avait-il cédé la place à la déesse Bastet ?..


TO BE CONTINUED...

Lire le précédent épisode, cliquez ici.
[Note de Daniel C. Hall :] Les avertissements répétés tout au long de cet ignoble post de Zanzi (que je croyais de bon goût) sont réels et non pas destinés à créer du buzz. Les images sont choquantes et intenables. Moi-même, au vu des premières réactions filmées, je me suis bien abstenu d'ouvrir le lien et de regarder ce qui peut provoquer ce genre d'effets. Si vous décidez de passer outre, vous en prenez la seule et entière responsabilité. Et dans ce cas, soyez chez vous avec de quoi nettoyer ! Je le répéte : je ne plaisante pas. Pour les insultes, adressez-vous à Zanzi.

http://imgprod.christee.com/liste/christee_liste_fr_196.jpg


On va encore me dire que dès que j’ouvre une chronique sur ce blog, ça cause un scandale interplanétaire, et je sens que les protestations vont fuser comme lors de mon premier billet de Zanzi and the City. Pour les désamorcer, je vais m’entourer d’un luxe de précaution et multiplier les avertissements comme cela, au moins, vous ne pourrez pas dire que vous n’avez pas été prévenus !

Je n’ai pas pu attendre d’avoir un (hypothétique) premier courriel d’un lecteur désespéré pour ouvrir cette rubrique. Jeudi dernier, quand un ami de Montréal m’a parlé de ce dont je vais vous parler, j’ai su que je tenais mon premier sujet pour Zanzi et les zizis. Encore que de zizi, il n’est point du tout question ici (ça viendra). Pour respecter l’anonymat de cet ami, je vais le désigner sous le vocable de Darling.

Extrait de notre conversation sur MSN :

Darling : — Je viens de voir 2 girls 1 cup.
Zanzi : — Gné ?
Darling : — C'est le nouveau truc in au eua (= aux États-Unis d’Amérique, note de Moi-Même), mais sérieusement j’ai vomi en le regardant. Ce qui est à la mode, c’est de filmer les réactions du monde quand ils voient ce genre de vidéos. Y’en a beaucoup qui vomissent.
Zanzi : — Euh… de quoi s’agit-il ?
Darling : — Je ne peux pas le dire, ça gâcherait le punch.

Darling avait éveillé ma curiosité en me disant combien les images étaient choquantes et vraiment dégueulasses. Mais comme je ne suis pas une petite nature, je lui ai demandé où je pouvais m’en rendre compte par moi-même. Avant de vous passer le lien (avec un autre avertissement), je vais vous montrer quelques vidéos de réactions des internautes devant ce truc infâme qui a déjà fait le tour du monde. Ces vidéos-là peuvent être regardées par tout public (sachant que le public de ce blog doit avoir au moins 18 ans, enfin je crois). Sérieusement, vous pouvez jeter un coup d’œil sans risque, c’est plutôt du genre vidéo gag mais cela vous donnera une idée de ce qui vous attend si vous avez le courage d’aller plus loin.

Commençons par une pauvre grand-mère dont la vie est désormais scrapée :

 
Admirons à présent un beau garçon saisi d’un irrépressible hoquet :

 
Fort heureusement, il y en a que ça fait marrer :

 
D’autres, en revanche, n’ont pas cette résistance :

 
Même le célèbre Kermit la Grenouille a vu cette vidéo !

 

L’événement a d’ores et déjà fait l’objet d’une chanson (Jon Lajoie est talentueux, séduisant et a une belle voix, ce qui ne gâte rien) :

 
Ça vous a mis l’eau à la bouche ? Voulez-vous voir de quoi il s’agit ? Êtes-vous curieux comme cette jeune femme qui se laisse hypnotiser par cette vision écœurante ?

 

 


ATTENTION : IL S’AGIT D’IMAGES METTANT EN SCÈNE UNE FORME DE RELATION SEXUELLE VRAIMENT CHOQUANTE ET DÉGOÛTANTE. SI VOUS ÊTES SENSIBLE, QUE VOTRE ESTOMAC EST FRAGILE ET QUE VOIR DEUX FEMMES SE LIVRER À LA PLUS GRANDE DEPRAVATION QUI SOIT VOUS OFFENSE, NE CLIQUEZ PAS SUR LE LIEN SUIVANT :


[Note de Daniel C. Hall] : Après une intense et longue réflexion, j'ai décidé de ne pas mettre
directement en ligne le lien que Zanzi avait prévu. Comme il le dit plus bas pour un autre lien, vous êtes suffisamment grands pour faire une recherche Google avec comme requête "2 girls 1 cup" ou liez le tout et ajoutez-y un ".com". Oui, désolé Zanzi, je suis lâche.


Malgré tout, la curiosité est la plus forte, n’est-ce pas ? Eh bien sachez que ce n’est pas fini. Cette immonde cochonnerie a donné des idées à d’autres personnes qui se sont emparées du concept pour le décliner autrement. En pire ! Beaucoup plus pire… Et les réactions sont à la hauteur de l’exploit.

Celle-ci avait déjà vu 2 girls 1 cup, elle savait pourtant à quoi s’en tenir.

 
Lui aussi, y avait déjà goûté une fois, je me demande vraiment ce qui pousse les gens à se rincer l’œil avec de la merde. Est-ce pour sauter comme un cabri sur sa chaise ?

 
Mon préféré, mon nouveau chouchou, c’est ce garçon si mignon que j’ai envie de bibliquer dans les buissons (il fera reparler de lui dans mon prochain billet !).

 
Je ne vous donne pas le lien de 2 girls 1 finger, vous savez très bien comment trouver cette curiosité par vous-même si l’envie vous pousse à sautiller et à gesticuler sur votre canapé en vous bandant les yeux avec vos mains. Quoi qu’il en soit, après ces révélations étronnantes, je me demande si Charlène Lopez, qui a déjà été victime d’un cul pas propre, signera encore ses billets d’un « lick sur l’anus » ! Pour ma part, quand il m’est arrivé de lécher un cul, ce n’était pas pour le laver car il était déjà propre et net. Stimuler la rondelle d’un beau mec avec sa langue est un plaisir qui ne doit pas être gâché par les reliefs du repas. Heureusement pour moi, il ne l’a jamais été.

Je termine en vous déconseillant de vous livrer aux pratiques montrées dans ces films amateurs. Elles ne sont pas bonnes pour la santé, tant mentale que physique. Prenez plutôt une tartine de Nutella pour votre 4 heures, ou un Finger de Cadburry, ça le fera aussi.

(4.06)



courrier-du-coeur.jpg



Puisqu’il paraît, selon un sondage Daniiii.C.hallmétrie, que je ne fais que 31 % de parts de marché, et qu’il faut que je booste mon audience faute de quoi je risque de n’être publié que le mercredi, en conséquence je vais recommencer à parler du sujet préféré de toutes et de tous : LE SEXE.

En allant prendre une bière dans un pub irlandais (ouais chuis un vrai mec, moi !), je suis récemment tombé sur une publication gratuite dans laquelle on peut lire une rubrique intéressante intitulé Savage Love. Littéralement, cela signifie « amour sauvage », mais il s’agit d’un clin d’œil sachant que Savage est aussi le nom patronymique du « journaliste » qui tient la rubrique. Rien que le titre annonce la couleur. C’est un courrier des lecteurs (ce qui inclut aussi les lectrices qui ne sont pas en reste) où chacun, sous le couvert d’une signature anonyme souvent rigolote et (s)explicite, demande conseille pour surmonter un problème lié à la chose.

Pour résumer certaines interrogations existentielles de Monsieur et Madame Tout Le Monde à Caribouland, cela va de « j’aimerais essayer le triolisme mais ma copine ne veut pas, est-ce que je peux la tromper ? » à « puis-je laisser mon amant attaché sur le lit pendant que je vais faire les courses ? » en passant par des trips d’enfants de chœur et d’autres pour personnes un peu plus expérimentées et entreprenantes… La question fondamentale est évidemment précédée d’un exposé des motifs pour que l’on comprenne bien de quoi il retourne.

J’ai donc décidé, si Daniel le veut bien (parce que c’est lui le chef et qu’il en est intimement convaincu tellement il passe son temps à me le rappeler) et si VOUS, mon public adoré, me donnez la matière nécessaire, d’ouvrir sur Les Toiles Roses, en marge de Zanzi and the City qui reste une série à part entière, une rubrique courrier des lecteurs qui s’intitulerait ZANZI ET LES ZIZIS. Mesdames et mesdemoiselles, rassurez-vous, ça marche aussi pour vous, puisqu’un vagin n’est jamais qu’un zizi qui s’est développé à l’intérieur et non à l’extérieur !

Zanzi et les zizis serait en quelque sorte le « courrier du cœur et du cul » parce qu’il faudra aussi bien aller au fond des choses que se préoccuper des problèmes superficiels ! Alors, mes loulous, si par exemple vous hésitez entre deux prétendant(e)s, si vous vous posez des questions sur les plans à plusieurs, la golden shower, la drague en plein air, si vous ne savez pas quoi offrir à votre chéri(e) pour Noël ou la Saint-Valentin, si vous vous interrogez sur le pourquoi du comment de votre couple et comment il fonctionne, si vous avez Popaul à la place du cerveau et que sais-je encore, dites tout à Zanzi. Je me ferai un plaisir de vous conseiller le mieux possible et d’en faire profiter tout mon lectorat. Votre anonymat sera évidemment respecté. Je vous conseille d’utiliser des pseudonymes comme Un Jeune Homme Timide (UJHT), Suceur Affamé de Fellations Epiques (SAFE), Petite Idiote Peu Expérimentée (PIPE), et d’autres termes aussi fleuris les uns que les autres, à votre convenance. Faites preuve d’imagination et laissez-la déborder !

Cette rubrique sera ce que vous en ferez. Pas de courrier, pas de rubrique. Ecrivez-moi sur l’adresse générique du blog en indiquant dans l’objet de votre message « Zanzi et les zizis », et Daniel fera suivre jusqu’à mon adresse privée. Maintenant, c’est à vous de jouer, et comme on dit quand on va aux toilettes de la Gare du Nord : j’espère qu’il y aura la queue !



Pour lire le précédent épisode, cliquez ici.




(4.05)



barry-white.jpg


Au début de l’été dernier, je fus estomaqué en lisant dans le journal que cela faisait déjà quatre ans que Barry White nous a quittés. Voyons-nous vraiment le temps passer, et comme il défile ? Quel colosse, quelle voix !

Barry White, je crois que je l’ai découvert dans les années 80, au cours d’une émission de télévision de variétés comme on en produisait encore à l’époque, Lahaye d’honneur. Rien à voir avec Brigitte (l’ancêtre de Charlène Lopez, en moins belle et moins classe) mais plutôt avec Jean-Luc, pseudo-rocker des années 80 qui s’est voulu animateur pour TF1 et qui depuis a sombré dans l’oubli comme un certain Michel Qui.

La biographie de Barry White m’apprend qu’il est né à Galveston. C’est une petite ville du Texas qui a donné le titre d’une ballade romantique en pleine guerre du Vietnam.


Comme pour mon précédent « J’aime les crooners », je vais à présent introduire les chansons de l’artiste en vedette comme une déclaration d’amour à l’homme de ma vie (ne comptez pas sur moi pour vous dire dès à présent si c’est du lard ou du cochon).

Mais avant toute chose, il faut laisser la musique jouer et nous faire danser toute la nuit…


Tu es mon premier et mon dernier amour, mon tout, et la réponse à tous mes rêves. 


[J'ajoute la version Ally McBeal où John Cage est vraiment le jumeau de Zanzi, inversement et réciproquement. Note de Daniel C. Hall]


Certes, l’auteur de la chanson suivante est Billy Joel, mais écoutez l’interprétation qu’en donne Barry dans son costume blanc. Nul doute qu’il doit ravir les anges avec ses sérénades et sa voix chaude et bienfaisante comme le lait et le miel de Canaan. Tandis que je reprends ces mots à mon compte et que je te dis que je t’aime… tel que tu es.


Mon chéri, je n’en ai jamais assez de ton amour !!! Et je ne sais pas pourquoi…


Une petite touche de tristesse… s’embrasser et se dire adieu. Barry White est parti, mais sa voix est restée. Curieusement, en écoutant tous ces clips, je me suis aperçu que je connais un jeune homme au Maroc qui lui ressemble vraiment beaucoup. Même sourire, même yeux… mes des dizaines de kilos en moins ! (Ne comptez pas sur moi pour vous montrer sa photo, vous n’avez qu’à me croire sur parole)



Je chante pour Mika, ou je chante pour toi… mais qui es-tu, au fait ? Et où es-tu ? Depuis longtemps que je te cherche à travers le monde, ne t’ai-je pas encore trouvé ? Reviens-moi, rejoins-moi, je n’attends que toi… 


[Et pour la bonne bouche, je rajoute l'extrait d'une émission où Zanzimel Debout rencontre l'immense Barry White ! Note de Daniel C. Hall]



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(4.04)


Cap-Pel--.JPG Zanzi sur la plage de Cap-Pelé le 14 octobre 2007 (photo prise par sa mammarazzi)

 


Au bout de mon premier trimestre en terre cariboulandaise, je peux dresser un premier bilan.

Au positif :

1. je n’ai plus à prendre les transports en commun pour aller au bureau. D’ailleurs, là où je vis, ils sont quasi inexistants. C’est donc de loin que j’ai vécu les dernières grèves qui ont importuné les Français (ceux qui prennent le train), et les parisiens (usagers usagés du métro overbondé). Une photo du malheur de mes compatriotes, aperçu dans le Globe & Mail, m’a remémoré des scènes d’horreur que j’espère ne plus jamais vivre : l’attente interminable, la bousculade, l’agressivité des gens et leur transpiration puante. Anonyme noyé dans une foule d’anonymes, je pense que j’aurais opté pour le Vé’lib ou la marche. Quarante-cinq minutes, ce n’est pas la mer à boire… Tout au contraire, à Moncton, je me déplace en voiture, cheveux au vent (mais là plus avant le retour du printemps), écoutant la musique à fond sans gêner personne. Et personne ne me gêne : les 240 km de bouchons sur le périph’ m’ont semblé figurer un lointain cauchemar irréalisable à Moncton. Tandis que les franciliens perdaient des heures dans les embouteillages, le trafic sur mon « wheeler boulevard » était d’une fluidité limpide…

2. je vis dans une grande maison non mitoyenne et, de l’étage, je peux voir la couleur du ciel. Adieu mon petit studio de 28 m2, garçonnière de mes jeunes années, dont on peut faire le tour en dix secondes. Ma demeure d’ici est huit fois plus grande, et ce n’est que le début de mon nouveau parcours résidentiel. Pas de voisins aussi bruyants qu’inconnus, pas de concierge ni d’interphone. Je peux partir toute la journée sans « barrer » la porte ; par ici il n’y a pas de vol. Pas de fientes de pigeons dans ma cour, mais des écureuils qui se promènent sous mes fenêtres. Je vis dans une sorte de havre de paix et de tranquilité.

Au négatif : j’ai importé avec moi mes mauvaises habitudes : sens inné du désordre, heures perdues en masse sur Internet pour tromper le vague à l’âme qui a suivi mes bagages, absence totale d’organisation pratique. Je vis seul et me sens démuni pour faire face au quotidien. Comme à Paris, je regarde le film de ma vie se dérouler devant mes yeux, plus spectateur qu’acteur. Et encore… cela fait deux mois que je n’ai plus mis les pieds dans une salle de cinéma.

Qu’ai-je donc fait de ma vie depuis trois mois ? Pas grand-chose. J’ai reçu mes parents début octobre, en ressentant leur visite comme une épreuve et une intrusion à un moment où je campais encore dans mon salon et n’était pas prêt à les recevoir décemment. Un mois et demi plus tard, je ne suis pas davantage mieux installé. Je suis victime de vraies-fausses difficultés financières. Mon écrin serait décoré si les magasins d’ameublement voulaient bien m’accorder un paiement étalé sur 24 mois, mais n’ayant pas d’historique de crédit à Caribouland je suis inéligible à cette faveur et doit donc tout acheter cash. Comme j’ai reversé à des œuvres de charité la somme astronomique que Daniel m’a offerte pour cette laborieuse saison 4, vous comprenez ma gêne… De fait, j’ai perdu le goût de faire les magasins pour m’acheter des fournitures. Et j’habite un grand ensemble vide.


vive-le-luxe.jpg Vive le luxe !

 

Je me console en allant dans les hôtels de luxe. Ayant passé mes dix premières nuits canadiennes au Crowne Plaza, j’ai pris goût aux chambres avec lit king size. Récemment, j’ai séjourné au Hilton de Saint-Jean du Nouveau-Brunswick. J’y ai cependant mal dormi, non que le lit soit inconfortable, mais parce qu’il est peut-être néfaste pour la qualité du sommeil de passer la nuit seul dans un lit où 3 ou 4 personnes peuvent prendre place ensemble. N’y eût-il eut qu’une deuxième personne pour me tenir compagnie que ma danse avec Morphée s’en fût trouvé apaisée. Hélas, personne. Même topo quelques semaines plus tôt à l’hôtel Marriott Courtyard de Halifax. J’avais concocté un programme sympa, à l’abri des bourrasques impétueuses de l’ouragan Noël qui nous remontait des Caraïbes où il venait de semer la mort et la désolation. Mon invité m’a fait faux bond. Tout simplement. Tout cela avait un air de déjà-vu. C’est un scénario qui peut se répéter à l’infini avec des interprètes différents.

L’avantage de séjourner dans des hôtels de luxe, c’est que la solitude y est moins pesante que dans les motels minables. Lové dans un environnement raffiné, je peux regarder le verre et me dire qu’au lieu d’être à moitié vide, il est à moitié plein. Alors je décide d’en profiter, et je savoure en prenant des bains, des douches (et tant pis pour mon empreinte écologique), en vidant le minibar, en piquant une tête dans la piscine et en me décontractant dans le spa… je me donne un air de fête avec un peu de faste et dès lors, il m’arrive même de prendre en pitié ceux qui n’ont pas voulu prendre part à ce banquet plus hédoniste que platonicien.

Je ne trompe personne en fin de compte, et surtout pas la solitude qui est depuis toujours ma plus vieille compagne. Je pense à toi, mon précieux, qui m’avoues tes sentiments à demi-mots mais qui trompes ton ennui dans les bras de quelqu’un d’autre. La réciprocité a failli se produire ici. Je pense au prochain Noël que je passerai seul, en terre étrangère, dans le froid, loin de ma famille, loin de mes amis, loin de mon Paris. Vanessa Paradis a allumé les Champs Elysées et, on dirait un fait exprès, les lumières de la ville ne m’ont jamais semblé plus belles que cette année. Et je ne pourrai pas les voir de près…

Suis-je donc satisfait de ma solitude ? On pourrait le croire. J’aurais trop honte de recevoir qui que soit dans une maison vide. Je préfère encore rester seul. Et maître absolu chez moi. Ma chère maman en sait quelque chose, qui s’est imprudemment avisée de se mêler de mes affaires (ce dont je la remercie, ça peut sembler paradoxal, mais elle n’était pas ici pour rester et tout régenter à sa manière).

Alors… better alone que mal accompagné ? Assurément. Quoi qu’il puisse m’en coûter au tréfonds de mon âme, je ne veux plus perdre une seule minute avec des gens qui n’en valent pas la peine. En définitive, les échecs me font moins mal qu’autrefois. Je ne les rumine pas. Ça ne va pas marcher ? Je prends le téléphone, je zappe et me coule dans un bain chaud et moussant minimum 4 étoiles. Dans l’eau bienfaisante, je philosophe : la vie est-elle faite de rendez-vous manqués ? Suis-je en retard ou en avance sur l’horaire, moi qui aime être ponctuel ? Le Piper Heidsick est-il meilleur que le Moët et Chandon ? Qu’importe, pour le réveillon je m’achèterai une bouteille de Dom Pérignon que je boirai… seul.



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(4.03)


Ingalls-Family.jpg La véritable famille Ingalls



(Aaah le bon vieux générique !)


(De nos jours, ça donne ça !)

(Ou encore ça, et c'est naze !)

(Et même ça, finalement !)

Qui n’a jamais pleuré devant les malheurs qui accablaient la famille Ingalls ? Qui n’a jamais ri grâce à leurs séquences cocasses ? Qui n’a jamais regardé un épisode de La Petite Maison dans la Prairie ? Allons… pas même une fois ? Tsss tss… menteurs ! Soyez fiers comme Zanzi : j’ai adoré cette série familiale sirupeuse au doux parfum d’antan, pétrie de bons sentiments et de petites leçons de morale aussi limpides qu’un sermon du révérend Alden. Et, je le reconnais : j’ai chialé la plupart du temps, car Michael Landon s’y entendait pour remuer les tripes de son public et lui faire verser des larmes de crocodile. Et la musique de David Rose (ex-mari de Judy Garland) n’y était pas pour rien…

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Prenez par exemple la saison 5 (1978-1979) qui vient de sortir en DVD (la . sort début décembre). Elle commence par le déménagement de la famille Ingalls à Winoka, dans le Dakota, où enseigne dorénavant leur fille aînée Marie, devenue aveugle des suites d’une scarlatine. Chaque fois que je regarde le double épisode qui clôt la saison 4, « I’ll be waving as you drive away » (« L’Adieu »), j’en ai la gorge serrée. « As long as we’re together » (« Serrons les coudes ») qui débute la saison 5 est du même acabit. On pleure, on rit, et on pleure à nouveau ; c’est un jeu de yo-yo. On pleure devant les adieux déchirants de la famille à sa petite maison, on rit du comique de situation lorsque les campagnards entrent en contact avec la ville, on pleure à nouveau lorsque tout le casting principal (les Ingalls + les familles Garvey et Oleson qui les ont suivit) se rassemble pour célébrer le seizième anniversaire de Mary. On pleure de rire ou d’émotion, mais une famille qui regarde cette série vide une boîte de Kleenex™ le temps d’un épisode.

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Les
anciens se souviendront qu’elle a débarqué en 1976 sur la première chaîne française, et qu’elle était diffusée le temps des vacances scolaires. Une saison comptait alors en moyenne 26 épisodes. TF1 les diffusait par tranches de 12 ou 13 (ce qui couvrait deux semaines de vacances, généralement à Noël). C’est la raison pour laquelle aux fêtes de fin d’année de 1982, c’est la deuxième tranche de la saison 4 qui fut diffusée, de l’épisode « Here come the Brides » (« Vive la mariée ») à « L’adieu » cité au paragraphe précédent. Les plus jeunes n’ont connu la série que sur M6 qui s’en est emparée dès l’époque de sa création (TF1 ayant largement modifié sa grille de programmes entre le début de l’ère mitterrandienne et la privatisation de la chaîne) et l’a multi-rediffusée depuis lors. Au passage, elle a corrigé le générique français qui, depuis la première diffusion sur TF1, égratignait le nom de l’interprète de Caroline Ingalls. Karen Grassle y était en effet citée comme « Karin » Grassle. Malheureusement, dans le même temps « la petite chaîne qui monte qui monte » a aboli le titrage des épisodes en version originale. C’est dommage, car les titres originaux étaient la plupart du temps plus expressifs que leur version française. Par exemple, « Men will be boys » qui en version française devint banalement « L’épreuve ». Ce titre est totalement dénué d’humour alors que l’épisode en est rempli. Des larmes et du rire, c’était ça La Petite Maison dans la Prairie, comme dans cette scène finale du 76e épisode (saison 4), « The high cost of being right » (en VF « Le bon sens »).


La Petite Maison dans la Prairie fut un succès de la télévision américaine de 1974 à 1983. Un téléfilm pilote fut tourné en 1973, qui raconte le périple de la famille Ingalls dans les plaines du mid-west américain et sa rencontre avec le truculent Isaïah Edwards (Victor French, le meilleur ami de Michael Landon). Le premier épisode de la série télévisée, « A Harvest of Friends », raconte l’installation de la famille à Walnut Grove, et plus précisément au lieu-dit Plum Creek (la petite maison est en effet construite à l’extérieur du village). L’histoire est librement adaptée des souvenirs de Laura Ingalls Wilder (1867-1957) et, à vrai dire, terriblement romancée. Il fallait bien prendre des libertés avec la vérité historique pour la porter au petit écran et en faire un produit rentable. Rétablir la vérité revient à briser quelques mythes et idées reçues, véhiculés depuis plus de trente ans par l’adaptation de Michael Landon.
Ainsi, tout le monde croit que Mary Ingalls, après être devenue aveugle, a brillamment triomphé de l’adversité, apprenant l’écriture braille, enseignant à des enfants aveugles et épousant son mentor, Adam Kendall. Que nenni ! La vraie Mary Ingalls a effectivement perdu la vue, mais elle est restée toute sa vie à la charge de sa famille, en particulier de sa jeune sœur Carrie. Des personnages comme la famille Garvey ou l’orphelin Albert, adopté par les Ingalls, n’ont jamais existé que dans l’imagination fertile de l’ex-Little Joe Cartwright de la série Bonanza. C’est même un soulagement que de l’apprendre, sachant qu’Alice Garvey meurt brûlée vive dans l’incendie de l’école pour enfants aveugles, et qu’Albert succombe dans la dernière saison à une leucémie. En revanche, on sait moins que Laura Ingalls et son époux Almanzo Wilder ont vécu jusqu’à un âge très avancé ! Almanzo est mort le 23 octobre 1949 à l’âge de 92 ans. Laura lui survécut sept ans, et s’éteignit le 10 février 1957, trois jours après son quatre-vingt-dixième anniversaire. Eussent-ils vécu aussi longtemps que Jeanne Calment qu’ils auraient (est-ce la bonne conjugaison ?) pu suivre les exploits tant réels que fictifs de leurs aventures de jeunesse sur le petit écran.

laura-en-1936.jpg

Cette série a été servie par des comédiennes et des comédiens de talent. Melissa Gilbert a grandi dans le rôle de Laura Ingalls. Elle et Melissa Sue Anderson sont devenues des femmes sous l’œil de la caméra. Épouse comblée de l’acteur Bruce Boxleitner (Frank chasseur de fauves, Les deux font la paire), Melissa Gilbert rencontre toujours le succès à la télévision dans des téléfilms où souvent elle n’hésite pas à se mettre en danger. En écrivant ce billet, j’ai appris que Melissa Sue Anderson (Mary) et sa famille sont devenus citoyens Canadiens le 1er juillet 2007 à Montréal ! Youhou ! Je vais pousser le cri du caribourignal !!!  N’oublions pas au passage ces fantastiques acteurs que furent les chiens Jack et Bandit, et saluons également Linwood Boomer (Adam Kendall) qui savait si bien jouer l’aveugle et qui a réussi sa reconversion en tant que créateur de la sitcom déjantée Malcolm in the middle.



Sous la houlette de Michael Landon, La Petite Maison dans la Prairie a dérivé, notamment au cours des deux dernières saisons, vers un mysticisme atterrant. L’obsession religieuse de Michael Landon, à la limite de la névrose, atteint des sommets avec le double épisode qui termina la saison 8 : « He was only twelve ». Dans cet épisode, Charles élève un autel à Dieu pour obtenir la guérison miraculeuse (qu’il obtient !) de son fils adoptif James (Jason Bateman), atteint par une balle perdue lors d’un hold-up. Déjà, au tout début de la série, dans l’épisode en deux parties « The Lord is my Shepherd » (« Le Seigneur est mon berger »), qui traite de la mort en bas âge de Frederick Ingalls, le seul fils de Charles et de Caroline, le ton est donné puisque Laura, qui se sent coupable de la mort de son frère (pour avoir péché en ayant eu de mauvaises pensées), s’enfuit dans la montagne où elle rencontre… Saint Pierre ! La dernière saison n’est pas des plus réussie malgré la présence rayonnante de Shannen Doherty (future Brenda Walsh de Beverly Hills et Prue Halliwell de Charmed qui faisait ses débuts sur le petit écran dans le rôle de Jenny Wilder, la nièce de Laura et Almanzo, et le come-back de Victor French dans le rôle récurrent d’Edwards. Le filon était épuisé et il était temps d’en finir. Michael Landon, quant à lui, n’en avait pas encore fini avec sa crise de mysticisme. Dès 1984, il reforma un duo avec son ami Victor French (Mr Edwards) dans la série Highway to Heaven (Les Routes du Paradis) où il incarnait… un ange. Peut-être est-ce pour cela que Dieu l’a prématurément rappelé auprès de Lui… Curieusement, Landon et French ont connu une fin semblable. Tous deux sont morts d’un cancer (French des poumons le 15 juin 1989 et Landon du foie et du pancréas le 1er juillet 1991), et tous deux avaient 55 ans au moment de leur décès.
Le village de Walnut Grove est carrément dynamité dans le dernier épisode, pour les besoins du scénario, certes, mais c’était aussi un bon moyen de se débarrasser du décor et de faire place nette. Seule, subsistait la « petite maison » des Ingalls, qui fut hélas détruite par le feu lors des incendies qui ravagèrent la Californie en 2005.

Ce billet serait trop long si je devais dire écrire sur tout le monde. Aussi, vais-je à présent laisser la parole à Susan McCray, qui fut la directrice de casting de la série. Écoutez-la évoquer avec tendresse la merveilleuse équipe qu’elle a eu le bonheur de côtoyer pendant neuf ans.



Le mot de la fin revient à ma copine Alison « Nellie Oleson » Arngrim, qui m’a « cacedédi » une jolie photo où la peste de Walnut Grove nous livre sa moue habituelle. Alison a récemment triomphé en France avec ses Confessions d’une garce de la prairie, stand-up qu’elle a créé entièrement en langue française avec mon ami Patrick Loubatière qui est LE spécialiste de la Petite Maison. C’est à lui que vous devez l’édition de version française en DVD, ainsi que les interviews qui figurent en bonus sur les « discs ».


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Alison, please, vient te produire à Moncton !!! Je t’adore.



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(4.02)


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Voici un peu plus de deux mois que je suis parti sur les pas de Jacques Cartier et de Samuel de Champlain. Deux mois durant lesquels je suis passé de l’été à l’été indien, de l’été indien à l’automne et, ces jours-ci, de l’automne à l’hiver naissant. Les premiers frimas arrivent, Jack Frost pointe le bout de son nez.

Je me sens si petit dans ce pays. Ici, tout est grand. L’ami Juju dirait que tout est surdimensionné. Et c’est vrai. Le Français qui commande un café « régulier » (c’est-à-dire, normal) au Canada, a la surprise de se voir servir l’équivalent d’un double-double en France. Ma modeste demeure est surdimensionnée : 3 chambres, deux salles de bain et demie, une cuisine, une salle à manger, un salon, une véranda, un sous-sol aménagé, le tout pour environ 225 m2, soit huit fois la surface de mon appartement parisien. Je précise que je n’habite pas la plus grande maison du quartier, ni de la ville.

ma-maison----Caribouland.jpg Ma maison à Caribouland


Parlons-en, de la ville. L’idée m’est venue de calculer la distance domicile-travail à pieds. Résultat des courses (ou plutôt de la marche) : 1h30 et une ampoule. J’ai commencé à me poser des questions, sachant que je mettais 45 minutes pour effectuer le trajet Châtelet-Place de Clichy dans les mêmes conditions. Le résultat est sans appel : avec ses 62 000 habitants, Moncton est plus vaste que Paris intra-muros ! Superficie de Paris : 105 km2 ; superficie de Moncton : 141,15 km2. Mais il y a mieux encore. La paroisse voisine, qui a pour nom Village de Memramcook (comme il ne compte que 4 800 habitants environ, ce patelin est considéré comme un village), est encore plus grande : 185,71 km2 !!!

Le Canada est un vaste pays traversé d’Est en Ouest par quatre méridiens. Quand, à l’Est, il est midi chez moi, il est 8h du matin à Vancouver, sur la côte ouest… Une heure de décalage horaire me sépare de Montréal. Dans la pratique, 900 km et 10 heures de route. Il est plus court de se rendre (en avion) de Montréal à Mexico, que de Montréal à Vancouver ! Que la France est petite en comparaison. Mais la mère patrie offre une telle variété de paysages… Il ne faut pas que j’y songe, sinon la nostalgie va m’étreindre et le mal du pays me prendre à la gorge.

Revenons à des considérations plus amusantes. Le pays est immense, mais nettement moins peuplé que les petits pays de la vieille Europe. Vous comprendrez pourquoi, depuis mon arrivée, je souffre de disette, de malnutrition, de famine… sexuelle ! Je n’ai rien à me mettre sous la dent !!! En réalité, le marché est abondant à Montréal et à Vancouver, mais là où je suis, il n’y a que les restes. Et ce sont des paysannes !!! Sans blague, c’est presque le Far-West, Walnut Grove, La Petite Maison dans la Prairie, la preuve !!!

Maison-Ingalls.jpg La maison Ingalls


Imagine-t-on Zanzi courir le jupon à carreaux dans les prés et en lisière de la grande forêt ! Que nenni ! Depuis fin août, je ne suis qu’un branleur, et c’est pour cela que mes billets tardent à être publiés. Bon, d’accord… il y a aussi la grève des scénaristes de Hollywood qui me cause de l’embarras, depuis quelques jours je dois me trouver un nouveau nègre (avec une belle… plume !).

Il faut aussi que je vous parle de la forêt. Quel fabuleux spectacle de voir la nature se parer d’un manteau multicolore et flamboyant. À défaut des feux de l’amour, j’ai admiré les feux de l’automne. J’habite près d’une forêt enchantée. Elle regorge d’animaux. Les pauvres bêtes commettent parfois des imprudences qui leur coûtent la vie. À Caribouland, ce ne sont pas des hérissons qui jonchent le bord des routes, mais des ratons-laveurs, des castors… j’ai même vu un renard mort en allant à Halifax. Quelquefois, c’est l’automobiliste qui meurt aussi. L’orignal (élan du Canada) est une grosse bête qui a pour mauvaise habitude, surtout l’été, de s’aventurer la nuit en plein milieu de la route. Au Nouveau-Brunswick, on enregistre chaque année plus de 250 collisions entre des véhicules et des orignaux. Sous l’impact, l’orignal tombe souvent sur le toit et le pare-brise du véhicule. Un grand mâle peut peser de 450 kg et mesurer plus de deux mètres. Imaginez-vous percuter une vache dans la campagne normande, c’est pareil. Ça fait des dégâts…

la-for--t-enchant--e.jpg La forêt enchantée


Il y a dix jours, un jeune orignal s’est échappé de la forêt enchantée et a traversé mon jardin. Il s’est promené dans le quartier, jusqu’à ce que la police le neutralise. Mais attention : à Caribouland, nous ne sommes pas aux États-Unis. On ne tire pas à vue sur un élan qui se promène dans un quartier résidentiel. Non, il faut respecter un protocole :

  1. trouver un vétérinaire
  2. obtenir de ce vétérinaire une ordonnance pour seringue hypodermique
  3. acheter la seringue dans un drugstore
  4. la confier au vétérinaire qui sera chargé d’endormir la bestiole…

Pauvre caribourignal ! Il n’a pas survécu à son équipée sauvage dans mon joli pâté de maisons. La seringue l’a endormi pour toujours. Le coroner qui a pratiqué l’autopsie a déclaré qu’il serait mort d’une rupture d’anévrisme. L’affaire a fait la une de la presse locale (toujours en mal d’événement sensationnel) le lendemain matin.

Entre-temps, je suis retourné à la contemplation des écureuils qui se promènent dans mes arbres. J’ai l’impression d’être dans une cartoon motion de Walt Disney.



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Notre correspondante au Canada, qui n’est autre que la directrice de la programmation de la station de télévision de Saint Andrews, semi-célébrité, future femme de médecin, business woman et ex-mère en devenir Criquette Rockwell, a rencontré notre plus célèbre gros niqueur chroniqueur dans sa thébaïde cariboulandaise. Une interview exclusive réalisée en exclusivité pour Les Toiles Roses. Un scoop permanent et des révélations sur la saison 4 de Zanzi and the City.




Criquette Rockwell : — Bonjour Zanzi !

Zanzi : — Bonjour Criquette !

Criquette Rockwell : — Comment allez-vous, et surtout, comment te portes-tu ?

Zanzi : — Je vais très bien, merci. En fait, je me sens beaucoup mieux depuis que je suis une thérapie de groupe pour soigner mon dramacouinage. Je me suis fait ainsi de nouveaux amis : un chanteur schizophrène, un député hypocondriaque et alcoolique, une athlète boulimique, un pasteur agnostique et une secrétaire droguée aux fruits de mer. Nous avons même adopté un homard. C’est notre mascotte. Je crois qu’il en pince un peu pour moi…

Criquette Rockwell : — Zanzi, vous avez créé un mouvement de panique parmi votre public, et notamment chez votre fan numéro 1, Luc, qui a failli succomber à une overdose de tranquillisants après avoir fait une crise de nerfs. Pourquoi ce silence depuis deux mois ?

Zanzi : — J’avais besoin de repos. Pendant un an, Daniel C. Hall m’a fait travailler sans relâche, me harcelant sans cesse au téléphone en me disant qu’il était mon pire cauchemar. Il voulait aussi me faire payer le « temps perdu » que j’avais passé à la recherche de mon visage. Au moment de quitter la France, j’étais exténué. Mon contrat était arrivé à échéance, et j’ai hésité à le renouveler.

Criquette Rockwell : — Qu’est-ce qui vous a persuadé de signer pour une quatrième saison de Zanzi and the City ?

Zanzi : — C’est l’amour. L’amour de mon public.

Criquette Rockwell : — Ne serait-ce pas plutôt un gros paquet de fric ?

Zanzi : — Chuuuuuttttt !

Criquette Rockwell : — Pouvez-vous nous donner quelques détails sur la saison 4 qui vient de commencer ?

Zanzi : — Eh bien non.

Criquette Rockwell : — Pourquoi nin ?

Zanzi : — Mais parce que.

Criquette Rockwell : — Et si je vous laisse toucher mes opulentes protubérances mammaires ?

Zanzi : — Bon, d’accord, puisque vous y tenez. [Zanzi touche les seins rebondis de Criquette] Il y aura les classiques indémodables : mes savons, mes crooners, ainsi qu’une nouvelle série de « J’aime les… » qui enchantera les petits et les grands. Et pour les plus curieux il y aura aussi… davantage de photos de moi.

Criquette Rockwell : — Zanzi, la rumeur prétend que vous êtes devenu hétérosexuel. On vous aurait surpris en train d’embrasser une femme sur la bouche lors de votre soirée d’adieu du 25 août.

Zanzi [qui touche toujours les seins de Criquette] : — Oui, c’est exact. Mais je ne peux vous en dire davantage. La dame en question est une respectable mère de famille. Et d’ailleurs, c’est elle qui a commencé.

Criquette Rockwell : — Daniel C. Hall prétend que vous êtes un hétéro refoulé. Qu’en pensez-vous ?

Zanzi [il arrête de caresser les tétons de Criquette] : — En ce moment même, je refoule mes pulsions qui m’amènent à vouloir explorer les contrées vallonnées de votre sculpturale anatomie.

Criquette Rockwell : — Zanzi, une question que tous vos fans célibataires ou malheureux en ménage se posent : êtes-vous un cœur à prendre ?

Zanzi : — J’ai le cœur innombrable comme le poème éponyme d’Abû Nûwas.

Criquette Rockwell : — Et le cœur a ses raisons.

Zanzi : — Alors voilà !

Criquette Rockwell : — Zanzi, merci.

Zanzi : — Merci à vous. [Zanzi se lève et dépose un baiser sur l’airbag siliconé de Criquette]

(4.01)


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Mon public de la première heure remarquera, à la lecture du titre choisi pour illustrer ce billet, que je prends le contre-pied de celui par lequel j’avais, il y a un peu plus d’un an, inauguré la série Zanzi and the City. Les mauvaises langues diront peut-être que je ne cherche qu’à faire de l’audience, d’autant que je vais vous parler de sexe dans cet épisode dont le numéro évoque ma position préférée. Cela n’a pas d’importance. L’argument développé l’année dernière était pertinent, et sans le renier, je dirai simplement que son antithèse est également recevable.

J’avais exposé qu’il fallait coucher le premier soir parce qu’il pouvait ne pas y avoir de deuxième soir. Partons de ce postulat. Vous rencontrez quelqu’un qui vous plaît, l’alchimie fonctionne et, de fil en aiguille, vous finissez tout nus dans les bras l’un de l’autre. Et vous consommez votre connaissance. Et patatras ! Vous avez couché le premier soir… Le mâle est fait.

Hypothèse numéro 1 : le mâle aimé décide de reprendre du potage (êtes-vous soupe ou potage ? il faudra répondre à cette question une autre fois…). C’est que le consommé lui a plu. Si vous êtes assez fin (ou fine) pour devenir son plat favori, alors c’est gagné. Zanzi and the City épisode 1 est fait pour vous.

Hypothèse numéro 2 : le mâle est fait, et malheureusement pour vous, il ne reprendra pas du potage. Cela manquait-il de sel, de piment ? Le goût lui a-t-il déplu ? Souvent, la saveur du moment dépend du cœur et du temps que l’on a mis à l’obtenir. Bien mâle acquis ne profite jamais… Ce qui tombe tout cuit dans votre assiette n’a, au fond, que peu d’intérêt.

Délaissons le registre de la métaphore culinaire pour exprimer les choses clairement. Vous avez couché le premier soir ? Vous avez cédé à la facilité et à vos pulsions du moment. Votre conquête vous plaisait au point que vous souhaitiez la revoir ? Pas de chance, elle ne partage pas votre point de vue. L’homme est un chasseur dans l’âme. Depuis la nuit des temps, cela fait partie de son héritage culturel, quelle que soit la société dans laquelle il évolue. Même les végétariens (il y en a dans mon lectorat) sont des prédateurs en matière d’amour et de sexualité. Le mâle chasseur ne profitera réellement de sa proie que si celle-ci lui aura donné du fil à retordre et qu’il aura dû, pour en prendre possession, surmonter des obstacles. En clair : vous auriez dû vous faire désirer. Le jeu du chat et de la souris est nécessaire à la naissance d’une relation amoureuse. Même si vous êtes dans l’hypothèse numéro 1, celle d’une coucherie réussie qui débouche sur une love story, ce jeu aura lieu a posteriori, à défaut d’avoir constitué les préliminaires. Cours après moi que je t’attrape ! Certains d’entre vous en sont des exemples vivants…

Si vous rencontrez quelqu’un dans une optique amoureuse, coucher le premier soir n’est pas la meilleure des entrées en matière. Ce faisant, en vous dépouillant trop hâtivement de vos vêtements, vous vous dépouillez aussi de la magie et du mystère qui vous entourent et qui sont des éléments constitutifs de votre charme auprès de votre partenaire. Si vous vous donnez tout de suite, celui-ci n’a plus rien à attendre de vous. Adieu, pour lui, le plaisir de la chasse, de la conquête et de la victoire. Vous n’êtes qu’une alouette cuite sitôt digérée et oubliée, non un trophée dont il jouira de la possession avec satisfaction et, si vous savez vous y prendre, l’ultime et le fleuron de sa collection !

Chacun fait comme il l’entend, mais de mon point de vue, si vous ne cherchez qu’un plan cul, alors il est évident qu’il faut coucher le premier soir. Si vous cherchez l’amour de votre vie, vous feriez mieux d’y réfléchir à deux fois avant de sauter… le pas. À mon avis, il serait même préférable de ne pas embrasser le premier soir. Donnez quand même à votre cœur de cible des signes encourageants pour l’engager à vous revoir rapidement. Le deuxième soir, embrassez-le, mais pas fougueusement. Les baisers fougueux débouchent facilement sur un Congrès du Kama-Sutra. Le troisième soir, échangez plus longuement vos salives et vos bactéries buccales (c’est bon pour la santé), cela fera monter l’adrénaline et le désir. Mais ne cédez pas encore. Pour les soirs suivants : faites comme vous voulez.

Ce billet d’humeur et d’humour n’a pas la prétention d’édicter une règle générale. Chaque relation est unique et se construit en fonction du tempo et selon le modus vivendi que les partenaires lui donnent. Il se borne juste à énoncer quelques pistes, selon l’expérience de votre dévoué serviteur, de retour sur Les Toiles Roses pour une quatrième saison de Zanzi and the City.


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