Accueil

Ensembles-copie-1.jpg
pedeblog_kek_logo2.png
Blog LGBT du rédac' chef :
Daniel Conrad

twitter_logo_header.png

Daniel Hall


secondé par :

Gérard Coudougnan


L'équipe des "piliers" en exclusivité
ou en reprise autorisée :

Jean Yves
, Bernard Alapetite, Zanzi, Neil, Kim,
Matoo, Mérovingien02, Juju, Chori,
Shangols, Boris Bastide, Stéphane Riethauser,
 
Niklas,
Robert Wagner,
 Jag1366, Hari3669, Maykel Stone,
Marc-Jean Filaire,
Isabelle B. Price, Psykokwak,
Rémi Lange
, Henry Victoire, Didier Roth-Bettoni
et
BBJane Hudson...

Mais aussi, depuis, Cyril Legann,
Gérard Coudougnan (Livres), Voisin Blogueur,
Nicolas Maille, Sullivan Le Postec, Vincy Thomas,
Jann Halexander, Tom Peeping
, Lucian Durden,
Papy Potter, Nico Bally, Marie Fritsch,
Sir Francisco, Laurent Fialaix
et Hugo Rozenberg.

Special Guest Star : Philippe Arino.

Un grand merci à Francis Moury,
Olivier Nicklaus et à
Yann Gonzalez.
Et en special guest star gay-friendly... Dr Orlof !


et bien d'autres depuis le début et d'autres à venir...

Ce blog est partenaire de

Dreampress.com

Avec l'aide graphique de

Calendrier

Avril 2024
L M M J V S D
1 2 3 4 5 6 7
8 9 10 11 12 13 14
15 16 17 18 19 20 21
22 23 24 25 26 27 28
29 30          
<< < > >>

Recherche

W3C

  • Flux RSS des articles

POUR SURFER SUR CE BLOG...

Les Toiles Roses  est un blog collaboratif, indépendant et bénévole optimisé pour Mozilla Firefox (cliquer ici pour le télécharger)

TOUTES LES CRITIQUES DE FILMS : ICI
LES CRITIQUES DE LIVRES (Gérard Coudougnan) : ICI
Nos chroniques vedettes : Zanzi and the City (Zanzi), Et les filles alors ? (Isabelle B. Price),
Derrière les masques : Homollywood (Marc-Jean Filaire),
Merci Bernard (Bernard Alapetite),
Le Bazar de l'Homo Vincy (Vincy Thomas),
L'Histoire de l'homosexualité,
Dans l'ombre de Jann Halexander (Jann Halexander), Spécial Abdellah Taïa (Daniel C. Hall),
La Crypte aux gays (BBJane Hudson), Certains l'aiment camp (Tom Peeping),
 
Le Chaudron rose (Papy Potter), Petits Contes Dark-en-ciel (Nico Bally),
Marie de traverse (Marie Fritsch), Spécial Salim Kechiouche, Si j'étais homo ou hétéro...,
Spécial Stonewall, 40 ans, La gâterie du chef (Daniel Conrad Hall), La Garac'Ademy (Jean-Louis Garac)
A tort ou à travers (Laurent Fialaix), Rencontres de tous les types (Hugo Rozenberg),
 
Le Phil de l'araignée (Special Guest Star : Philippe Ariño),
Dossier et chronique-soutien
à l'association "Le Refuge" (Daniel C. Hall).

Venez rejoindre la rédaction, les lectrices et lecteurs sur le groupe Facebook :
http://www.facebook.com/group.php?gid=61890249500#/group.php?gid=61890249500

HUMEUR : Zanzi and the City

 

 

Né dans les années 60, Days of our Lives (DOOL) est une véritable institution aux États-Unis. Il est possible sinon probable qu’il ne vous évoque rien de prime abord, mais il s’agit du super-savon dans lequel Joey Tribiani (Matt LeBlanc), l’un des six Friends, tient le rôle du Docteur Drake Ramoray… Ce savon que Rachel (Jennifer Aniston) ne manquerait pour rien au monde. « Les Jours de notre Vie » dans Friends, ça vous parle ? Eh bien voilà. Vous y êtes. DOOL a débarqué en France il y a cinq ans, pour remplacer dans la grille de programmes matinaux Amoureusement vôtre (« Loving ») dont France 2 avait diffusé les ultimes épisodes. Au passage, Days of our Lives fut baptisé « Des jours et des vies ».

Bien évidemment, il n’était pas question de commencer la diffusion en reprenant les vieux épisodes des sixties. Le premier à être diffusé sur notre petit écran a lieu fin 1998. L’action se déroule à Salem, la ville des sorcières, le jour du mariage de Samantha Brady (Alison Sweeney) avec Franco Kelly, un bellâtre d’origine italienne traqué par la mafia. Apprenant que ce dernier l’a trompée, elle déclare, furieuse, à son ex-amant Austin Reed (Austin Peck) qu’elle « va le tuer ». Cependant, le bellâtre en question est sur le point d’occire Kate Roberts (Lauren Koslow), quand il est abattu d’un coup de feu par le fils de cette dernière, Lucas (Brian Dattilo), qui est le demi-frère d’Austin et aussi le père de Will, le fils de Samantha… Vous êtes perdus ? Hihihi…

Pour protéger Lucas et par haine de Samantha, Kate va faire accuser cette dernière du meurtre de Franco. Assez opportunément, Sami s’est évanouie en voyant le corps inerte de son fiancé, ce qui a permis à Kate de glisser dans sa main l’arme que tenait Lucas. La malheureuse sera innocentée après bien des péripéties et sera même sauvée in extremis aux portes de la mort au moment où, sur ordre du Gouverneur, les autorités s’apprêtaient à l’exécuter par injection létale puisque le tribunal l’avait reconnue coupable de meurtre et condamnée à la peine capitale.

De mon point de vue, DOOL offre le scénario le plus tortueux qui soit, mais aussi le plus jouissif sur le plan créatif. Ses concepteurs ne ménagent pas leurs efforts pour multiplier les rebondissements et les invraisemblances. Ainsi de la formidable machination ourdie par le méchant de la série, Stefano DiMera (Joseph Mascolo), qui a fait greffer par un savant fou (le cruel Docteur Rolf) dans le cerveau de la douce Hope Williams Brady (Kristian Alfonso) une puce électronique pour lui donner la mémoire et le comportement de la princesse Gina von Amberg dont elle est le sosie vivant.

Gina était un redoutable faussaire, et le but de toute cette mise en scène est de se servir de Hope « transformée » en Gina pour utiliser les talents de peintre de la princesse afin de copier des chefs-d’œuvre appartenant à une aristocrate très « vieille Europe », Lily Faversham, afin de remplacer les faux par les vrais. Tout cela parce que le méchant Stefano est un amateur d’art… On conviendra que c’est se donner beaucoup de mal pour voler un tableau.

 

Après cela, je ne me suis pas étonné d’apprendre que l’imagination délirante des scénaristes a conduit ces derniers à éliminer la moitié du casting, des héros aimés du public de DOOL, dont la doyenne Alice Horton (Frances Reed), se trouvant assassinés par un tueur en série dont on apprendra par la suite qu’il se dissimulait sous les traits de l’un des plus sympathiques personnages du savon. Le « stalker » de Salem finira par mourir aussi, mais toute cette joyeuse bande de trépassés va miraculeusement ressusciter car en fait ils n’étaient pas morts pour de vrai. Histoire d’entretenir le suspense et pour ne pas gâcher votre plaisir, mais aussi parce que moi-même je n’ai pas encore bien compris comment cela fut rendu possible, je ne vous dirai pas comment ! Mais vous pouvez le découvrir par vous-même en farfouillant dans les archives du site officiel...

Ne soyez pas non plus étonnés de la façon dont le temps est traité. Dans les savons, je crois l’avoir déjà écrit, le temps est une vue de l’esprit qui ne se mesure pas à l’aune de notre calendrier à nous, simples humains. Des enfants quittent l’histoire pendant quelques mois et soudain réapparaissent sous les traits d’adolescents. C’est un artifice commodément employé pour renouveler la distribution et insuffler du sang neuf à l’intrigue.

Ce qui est assez plaisant dans DOOL, c’est la beauté des interprètes. À cet égard, le casting est très soigné. Quand il me semble que celui des Feux de l’amour est plutôt quelconque, « Days » nous régale avec des splendeurs comme il semble que seule l’Amérique puisse en produire. Mon couple préféré est celui formé par Chloé Lane (Nadia Bjorlin) et Brady Black (Kyle Lowder), qui sont véritablement deux bombes. Bien que je ne sois pas vraiment branché par les blonds, je reconnais à Kyle Lowder un charme fou et un sourire à tomber. Quant à Nadia Bjorlin, d’origine moitié suédoise moitié iranienne, elle offre un subtile et époustouflant métissage qui fait de cette brune aux yeux bleu une reine de beauté qui surclasserait bien des Miss. Leurs personnages ont quitté l’affiche mais ils sont les héros des épisodes actuellement diffusés sur France 2 !


Allez, juste pour le plaisir, je remets une louche de sirop sirupeux, mais je les trouve tellement beaux :


Au programme de ces jours-ci : la gentille Lexie Carver, fille de Stefano DiMera, va tenter de réanimer la puce électronique dans la tête de Hope (qui est pourtant sa meilleure amie) pour que celle-ci redevienne Gina et ne sache jamais que son bébé a été échangé à la naissance. Chloé devrait bientôt tomber amoureuse de Brady, tandis que Shawn, héroïque, acceptera d’endosser la paternité de l’enfant de Jan Spears qui a été violée par un sadique, ruinant du même coup sa relation avec Belle Black, la demi-sœur de Brady, qui, je précise, est le neveu de Philip Kiriakis mais plus âgé que son oncle qui est aussi l’ex-boyfriend de Chloé. Mais ce qui vous intéressera davantage, c’est de voir Jack Devereaux s’évertuer à expliquer à la princesse Greta (la fille de Gina) qu’il n’est pas homosexuel…

Des jours et des vies, du lundi au vendredi, à 8h50 sur France 2 (après Télématin et avant Amour, Gloire & Beauté)


Pour lire le précédent épisode de Zanzi and the City, cliquez ici.

 

 

À moins d’une semaine de l’échéance fatidique que j’évoquais dans ce billet, il me semble important de faire le point sur ce qui peut constituer un début d’explication à la solitude de ceux qui, comme moi, désespère de trouver l’âme sœur (et non pas « frère », l’âme étant du genre féminin).

J’ai très souvent ouï dire que les contraires s’attirent, tandis que, de façon antinomique, un autre adage énonce que ceux qui se ressemblent s’assemblent. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, il y a du vrai dans les deux maximes.

1. Les contraires s’attirent. L’être humain, seul, est un être incomplet. Il est à la recherche de sa moitié. L’âme sœur est celle qui fusionnera avec la sienne pour ne faire plus qu’un. Je + tu = NOUS. Nous deux, tout un. « Two hearts that beat as one » comme dans la chanson interprétée par Lionel Richie et Diana Ross Endless Love. Dans cette théorie, notre complément est différent, il représente ce qui par essence nous fait défaut. L’on pourrait dire que chaque être humain est composé de pièces d’un puzzle, et que quelque part, il y a les pièces qui lui manquent pour achever l’œuvre.

2. Qui se ressemble s’assemble. À de nombreuses reprises, j’ai été frappé par les similitudes que présentent certains couples que je croise au hasard de mes promenades. Il s’agit, en particulier, de couples gays et lesbiens. Certains me sont apparus si semblables que je n’ai pu déterminer s’il s’agissait d’un couple ou de jumeaux. Avec le temps, mon œil exercé a appris à les discerner. Un jour, à la librairie Mona Lisait, je suis tombé sur un livre qui a donné un nom savant au vieux dicton que nous connaissons tous : l’homéomorphisme. Dans un couple homéomorphe, les conjoints présentent les caractéristiques suivantes : mêmes traits du visage, même coiffure, même look, même vêtements. Chacun est comme une copie de l’autre, un reflet de miroir qui renvoie une image étonnamment narcissique. J’aurai, j’espère, l’occasion d’en reparler plus longuement et d’illustrer avec des exemples.

L’homéomorphisme n’est pas spécifique aux gays et aux lesbiennes. L’amour à vue d’œil, les couples expliqués par leur image traite essentiellement de couples hétérosexuels et je me suis amusé à étudier tous ceux que je vois sous l’angle du jeu des ressemblances. Selon les sujets, la ressemblance est immédiatement remarquable ou est plus nuancée. Je dirais que lorsqu’elle est flagrante, elle procède davantage de l’acquis que de l’inné et qu’il s’agit d’une ressemblance travaillée.

Qu’importe. Selon ce postulat a priori plus répandu que le premier, « tu » n’es pas un autre, mais « tu es mon double ». Les ressemblances seraient donc plus fortes que les différences. On est attiré par son contraire, mais on se « marie » avec son semblable. Et là, bon sang mais c’est bien sûr ! Je tiens l’explication à mon célibat et à tous mes échecs sentimentaux : je n’ai pas trouvé mon autre moi, mon double homéomorphe. C’est aussi simple que ça, mais il fallait y penser !

La mauvaise nouvelle, c’est que je suis terriblement unique. Comme le Bresse Bleu, des Zanzi, y’en a pas deux. Je vous laisse un portrait de moi (voir ci-dessus). Si vous connaissez quelqu’un qui me ressemble ou si vous me ressemblez, écrivez à la rédaction qui transmettra.

Sur ce, cher public, je te laisse. Je dois partir en repérage au Canada. Brrrrr je suis frileux, je sens que je vais avoir très froid…


Pour lire le précédent épisode de Zanzi and the City, cliquez ici.

 

 


 


Le compte à rebours est enclenché. Dans trois semaines, ce sera la saint Glinglin Valentin. Têtu nous le rappelle avec sa dernière livraison dont la couv’ sur papier glacé nous offre en pâture un couple trop beau et trop parfait, avec ce titre plein d’arrière-pensées électoralistes : « les homos votent pour l’amour ». J’ouvre une parenthèse :
(Que l’on ne se méprenne pas sur mes propos : aux prochaines élections, je compte voter pour le/la candidat(e) qui mettra le mariage pour tous à son programme) Je ferme la parenthèse.

Aussi loin que remonte mes souvenirs sentimentaux, la S.V. m’a toujours posé problème. La pseudo-fête des amoureux, qui tombe la veille de mon anniversaire, n’a jamais été la mienne. Il y eut pire. En 2005, je me suis fait larguer par mail la veille de la S.V. Joyeuse fête des amoureux et happy birthday ! En 2006, sentant venir les prémices de la re-belote, j’ai perdu mon sang-froid et piqué ma crise sur le blog d’une pédéblogostar qui écrivait qu’il fallait « sauver l’amour » et avec qui, sans le vouloir et à mon grand regret, je me suis fâché. Et tout ça pour quoi ? Pour rien sauf que, même motif, même punition, la S.V. 2006 fut la copie conforme de la S.V. 2005.

C’est dire si je sens déjà monter une sourde angoisse au tréfonds de moi-même. Sauf qu’en ce moment, je suis officiellement célibataire. Officieusement, aussi.

« Jamais deux sans trois ». Si cet aphorisme devait se vérifier à l’occasion de la S.V. 2007, je ne sais si j’aurais la force morale de le supporter. Pourtant, je ne demanderais pas mieux que de m’ouvrir de nouveau à l’amour, de connaître l’émoi des premiers rendez-vous, d’éprouver les frissons du flirt et du premier baiser. J’ai dans ma manche des soupirants potentiels et même l’embarras du choix. Seulement voilà, je suis assez superstitieux et c’est pourquoi je n’en rencontre aucun. Alors je tergiverse et réponds aux abonnés absents.

En définitive, quoi qu’il advienne, je suis perdant. Si je cours le risque de démarrer une nouvelle relation maintenant, je suis pratiquement convaincu qu’elle va s’arrêter autour du 12 ou 13 février. Et si je décide d’attendre… de toute façon, je serai seul le 14. J’ai peut-être tort, mais je ne me sens pas assez cuirassé pour endurer un nouvel échec à cette époque précise de l’année. J’aurais mieux fait de venir au monde à la mi-mars comme cela était prévu au commencement. C’est toujours triste, une S.V. de solitude, quand votre anniversaire tombe le lendemain. Au moins, ceux qui sont nés le 14 ont la possibilité d’organiser une fête d’anniv’ ce jour-là pour avoir du monde autour d’eux.

Pendant ce temps-là, des milliers de cœurs à prendre vont profiter des trois prochaines semaines pour se caser à tout prix afin de fêter dignement le jour J. Les fleuristes et les restaurateurs vont encore une fois se frotter les mains. Et mercredi 14 février 2007, l’équipe de Télématin filmera au point du jour les Don Quichotte de l’amour achetant un joli bouquet pour leur dulcinée. Tous les médias vont s’ingénier à nous le rappeler : nous sommes obligés d’aimer.

C’est que ça tient chaud, l’amour. En plus l’hiver vient d’arriver. Le froid est tombé sur la France avec la mort de l’Abbé Pierre. Voilà un homme qui connaissait l’amour vrai, le don gratuit que l’on fait de soi, sans rien attendre en retour, et qui est récompensé au centuple. Un amour pur, métaphysique, qui transcendait les passions charnelles et ne s’adressait pas à une personne en particulier mais à tout le monde, surtout ceux qui en avaient le plus besoin.

Si nous sommes obligés d’aimer, si donc aimer est un devoir, alors je revendique le droit à l’amour opposable. Je veux qu’on m’aime et qu’on me le dise, qu’on me redonne l’élan vital.

Fais un pas dans ma direction,
Alors je marcherai vers toi.
S’il te plaît, prends-moi dans tes bras,
Et dis-moi qu’en toute saison

Tu m’aimeras, tu m’aimeras…

 

*****

Ajout de Zanzi [14h20] : « Je viens d'apprendre que mon employeur va m'envoyer travailler l'été prochain au Canada. Les conditions ne sont donc pas favorables à l'éclosion d'une nouvelle relation dans les prochaines semaines... »


Pour lire le précédent épisode de Zanzi and the City,
cliquez ici.



Ce qui est passionnant dans les films de Mel Gibson (en tant que réalisateur), c’est qu’ils sont en version originale. Et la version, elle est vraiment originale, dans tous les sens du terme. Après une Passion du Christ dialoguée en araméen et en latin, voici que Mad Mel nous livre une fresque en langue yucatèque, Apocalypto. Le yucatèque est la langue que parlaient les Mayas. La bonne nouvelle est que cette langue n’est pas tout à fait morte, puisqu’au Mexique et en Amérique centrale on trouve encore aujourd’hui quatre millions de personnes qui descendent en droite ligne du Peuple des Abeilles.
— Mais Zanzi, il ne s’agit pas de Maya l’abeille…
— Ah mais si ! Il y a une scène avec des abeilles, et même tout un essaim !

J’en reviens à mon propos. Mel Gibson se pique d’authenticité et c’est la raison pour laquelle ses films ne sont pas doublés mais livrés en version originale. Cela présente plusieurs avantages. Le premier réside dans cette touche d’exotisme qui caresse nos oreilles habituées au français et à l’anglais. Un peu de variété, c’est toujours bien venu. Certes, le film est présenté avec des sous-titres, mais à moins d’être borgne ou simple d’esprit, on s’en sort très bien. Ce n’est pas pour rien que nous avons deux yeux : l’un pour fixer les images, et l’autre pour suivre le sous-titrage. Si vos yeux comme les miens fonctionnent en parfaite coordination, le tour est joué et vous ne perdez rien du spectacle.

Le deuxième avantage est, justement, d’éviter le doublage. Quand « Patte de Jaguar » offre à un de ses compagnons de chasse les couilles du cochon qu’ils ont tué, les sous-titres sont on ne peut plus clairs, et on peut lire : « pour toi, ce seront les couilles ». Le malheureux guerrier, victime de la persécution de sa belle-mère qu’il appelle « la vieille », a des problèmes pour féconder sa femme. Les autres lui font croire que le fait de manger des couilles va le rendre fertile. Et donc, on parle bien de couilles ! Point de testicules, du latin testiculus que les peuples d’Amérique centrale ne pouvaient pas connaître. Non, des couilles. Le mot est différent en yucatèque, mais le sous-titre le rend dans sa réalité communément admise dans notre langage courant.

Mel Gibson s’en bat les couilles du politiquement correct, et il a bien raison ! Au moment où son film investit nos écrans noirs, surgit en France une polémique entre, d’une part, les auteurs de doublage et de sous-titrage de films et de téléfilms, et d’autre part, les chaînes de télévision, les éditeurs de DVD et les distributeurs de films, leurs clients, qui exigent des versions françaises ne contenant aucun vocabulaire « politiquement incorrect ». Et cela va très loin ! D’abord, et apparemment à cause du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (cet illustre descendant de la censure gaullienne), il faut bannir toute référence à une marque. Ainsi, « Coca-Cola » doit-il être traduit par « soda », tandis qu’un cabriolet « Mercedes » devient une « voiture de sport allemande », et ce au mépris de la synchronisation sur les lèvres des comédiens. Je m’étonne que les marques ne soient pas encore floutées. Comme nous vivons au milieu des marques, films et téléfilms ressembleraient très vite à la vision du monde qu’a un myope sans ses lunettes. Et pourtant, on en est presque là… Dans ces versions édulcorées, « fuck you » se transforme en un gentil « va te faire voir », tandis que « mother fucker » (« enfoiré » ou « enculé ») devient « espèce de voyou ». D’où, au bout du compte et pour certaines œuvres, un gros décalage entre l’image et le son.

Si je m’insurge contre ces pratiques débiles qui affadissent les œuvres originales soi-disant pour ne pas choquer Pierre, Paul et Jacques, en revanche, j’aimerais qu’il en soit autrement à mon boulot. Je suis quotidiennement consterné de voir ma sous-directrice employer un vocabulaire en totale discordance avec ses attributions, le prestige de sa fonction et tout ce qu’elle est censée représenter. Comment est-il possible de jurer comme un charretier et de parler avec le langage d’un soudard, quand on a un diplôme d’études approfondies en histoire moderne et contemporaine, une maîtrise de sciences politiques et le diplôme de l’Institut d’Etudes Politiques de Strasbourg (ah c’est peut-être pour ça…) ?

Petit florilège des expressions favorites de la dame (41 ans, visage avenant et un physique propre à exciter les émirs et les cheikhs) :
— Ça grenouille.
— Les XXX font chier, machin est un con, machine est une conne, et le troisième il sait parler ?
— Ils te chient dessus, merde !
— On va les enculer !
— On l’a entubé bien profond.
— C’est de la merde.
— Y’en a ras le cul, on n’est pas leur chaouch.
— On peut pas torcher les gens et leur remettre une couche derrière…

Sans oublier toutes ces expressions merveilleusement imaginées qui se rapportent à l’anatomie en général et au sexe en particulier. Voilà ce que mes infortunés collègues et moi devons supporter tous les jours. La V.O., je ne l’aime qu’au cinéma. 


Pour lire le précédent épisode de Zanzi and the City,
cliquez ici.

 

 

 


Après moult tergiversations, je me suis laissé sortir samedi soir par un pote qui a la fâcheuse habitude de me fournir un boyfriend à chaque fois que j’ai la faiblesse de céder à ses appels. C’est arrivé deux fois en 2006, mais cette année, je compte bien éviter de tomber dans le piège. Néanmoins j’ai accepté de mettre les pieds pour la première fois au Bataclan où se jouait la soirée bimensuelle dite « Nuit des Follivores ».

Le Follivore est un clubber, majoritairement gay et de sexe masculin, mais pas toujours. Il peut être aussi hétéro mâle ou femelle, qui vient s’encanailler dans des lieux réputés pour leur côté festif.

Le Follivore est un nostalgique : il écoute la musique de son enfance, s’il est trentenaire ou plus âgé encore, mais cela vaut également pour les jeunesses nées dans les années 80, car le DJ passe aussi des tubes de cette époque. 70’s et 80’s revival, Claude François et Chantal Goya mélangent leurs voix d’outre-tombe (mais on me dit que Marie-Rose est encore en vie) à celles d’artistes contemporains. Il en faut bien, sinon la soirée passerait pour complètement ringarde.

Le Follivore est un fumeur actif ou passif : les actifs ne se privent pas d’intoxiquer les passifs. Les premiers angoissent à l’approche du 1er février 2007 qui consacrera l’interdiction de fumer dans les lieux publics, les deuxièmes attendent cette date avec impatience. Quelques uns s’en foutent comme d’une guigne. L’avenir dira si les organisateurs de cette soirée appliqueront à la lettre le décret.

Le Follivore est une bimbo victime de la mode : bien qu’aucun dress-code ne soit exigé à l’entrée, si tu ne sors pas fringué comme si tu portais pour 500 € de frusques et d’accessoires de pétasse achetées à prix d’or chez Bill Tornade ou Boy’s Bazaar, tu n’es pas un vrai Follivore et tu n’as donc aucune chance de draguer ou de te faire draguer par quelqu’un de cette espèce.

Le Follivore est un consommateur arnaqué : 9 € pour une boisson alcoolisée ou non, servie dans un gobelet en plastoche que le barman remplit de glaçons à ras bord pour économiser sur les bouteilles, je dis : bravo, ça c’est du business ! En tout, j’en ai eu pour 26 €, entrée à 17 € (avec 1 conso) comprise. Franchement j’ai connu pire, par exemple 20 € pour un brunch hier après-midi. Je suis une pétasse de luxe, j’y reviendrai.

Le Follivore qui n’est pas célibataire est un mec maqué homéomorphe : certains couples poussent le mimétisme jusqu’à s’habiller de façon identique et dans les mêmes tons. L’homéomorphisme, j’y reviendrai aussi.

Le Follivore est un nostalgique (bis) : sur le dance-floor ou au bar, il a toutes les chances de croiser ses ex, de renouer avec eux le temps d’un corps à corps lascif et d’un roulage de pelle pratiqué dans les règles. Si les Follivores qui sont ex sont libres et ne trouvent personne de nouveau à se mettre sous la dent, ils finissent la nuit ensemble et se remémorent leurs meilleurs souvenirs.

Prochaine soirée au Bataclan : samedi 20 janvier 2007. Attention, ce sera la soirée des 10 ans et ça s’appellera La Nuit des Crazyvores ! (Pour ceux qui ne savent pas pourquoi, la réponse ici) 1996-2006 annonçait l’affiche placardée sur la porte d’entrée. Depuis je me gratte la tête en me demandant pourquoi on la fête en 2007.

 


Site officiel :
http://follivore.free.fr/


Pour lire le précédent épisode de Zanzi and the City,
cliquez ici.
 

 

 

 


Le millésime 2007 a commencé. Que nous réservera cette année ? Élections pestilentielles, coupe du monde de rugby, et bien sûr tout un florilegio de commémorations. Après l’année Mozart, voici l’année Vauban pour le tricentenaire de son trépas. Où l’on pourra découvrir que l’architecte militaire de Louis XIV était aussi un fiscaliste en avance sur son époque. Son « Projet d’une dîme royale », publié à compte d’auteur quelques mois avant sa mort, prônait un impôt unique pour les trois ordres. Vauban avait théorisé notre actuel impôt sur le revenu. En mars, nous célèbrerons le demi-siècle du Traité de Rome, en considérant que la C.E.E. à 6 est devenue l’U.E. à 27.
En mai, nous irons déposer un bouquet de fleurs sur la tombe de Dalida, vingt ans après sa dernière révérence.
En août, tous à Graceland pour le trentième anniversaire de la disparition d’Elvis Presley ! Je préfère parler de disparition plutôt que de décès, sachant que des inconditionnels jurent encore leurs grands dieux que le King est vivant et se cache depuis trente ans dans une ferme en Alabama ! Et Pourquoi pas, après tout ? Ce n’est pas impossible qu’Elvis ait mis en scène sa mort afin de quitter la scène et le mirage de la gloire, et tout ce qui avait compromis sa santé et son équilibre. Trente ans après avoir renoncé aux sucreries et aux (e)amphétamines, il serait peut-être devenu un pionnier de l’agriculture biologique et un militant anonyme anti-OGM. Humble papy de 72 ans qui se pique de traire ses vaches à l’ancienne, il se ferait appeler Elvis Presse-Lait…
Toujours en août, nous verrons en kiosque sur la couv’ des magazines qui meublent les salles d’attente : « Diana : 10 ans déjà ! ».
En septembre, Monaco se souviendra de la Princesse Grace qui a quitté la route voici vingt-cinq ans.

Un DVD pour 2007 ? Devine qui vient dîner ? de Stanley Kramer, le chant du cygne de Spencer Tracy qui retrouve une dernière fois sa tendre Katharine Hepburn et livre un hymne magnifique à la tolérance et au respect devant le couple insolite formé par Sydney Poitiers et Katharine Houghton. C’était en 1967 et il y a quarante ans, un couple mixte aux États-Unis posait problème, même aux âmes bien-pensantes.

Il paraît que nous avons tout le mois de janvier pour nous souhaiter la bonne année. Cela dit, chacun pourra s’il le souhaite jouer les prolongations jusqu’au 18 février, date du Nouvel An Chinois que, personnellement, je compte bien ne pas manquer pour tout l’empire du Milieu. Ce matin, en arrivant au bureau, j’ai reçu les vœux de l’un des vigiles. Il est sympa comme tout et drôle sans même le savoir. Il m’a souhaité « beaucoup d’argent » (ouais, merci, mon frère aussi m’a souhaité ça, donc je vais vivre dans l’opulence) et… « plein de gonzesses » (sic !). Devant tant de bonne volonté, je n’ai pu que lui souhaiter la même chose. Cela fait toujours plaisir de passer malgré soi pour un grand séducteur viril.

Pour moi-même, je me souhaite un nouveau travail. Je le veux créatif et motivant, bien payé (sinon à quoi serviraient les vœux de mon frère et du vigile ?), et ouvert sur le monde. Chroniqueur de la jet-set pour un grand magazine, ça pourrait le faire. Ou animateur sur Pink TV. Ou encore parolier à succès pour prendre la succession de (Bertrand) Pierre Delanoë, j’ai des chansons qui dorment dans mes tiroirs en attendant qu’une voix vienne les réveiller.

Je me souhaite aussi de trouver enfin l’amour ! Aux premières minutes de l’an neuf, on a vidé une bouteille de champagne en me servant ma flûte. Alors… marié dans l’année ? Peut-être pendu, diront certains, mais je ne suis pas Saddam Hussein. Une demi-heure plus tard, j’ai vidé une deuxième bouteille de la même manière, histoire de forcer un peu la chance… et juste au cas où la bonne personne qui pourrait me passer le corde au cou n’aurait pas elle-même fini une bouteille.

Et à vous tous, lectrices et lecteurs de mon cœur, je souhaite une merveilleuse année 2007. Mwaka mzuri !


Pour lire le précédent épisode de Zanzi and the City,
cliquez ici.
 

 

Zanzi se cache sous un des bonnets de Noël. Saurez-vous le reconnaître ?

 

 

Noël est un temps fort de l’année télévisuelle. Dans les savons, ce moment très spécial est toujours prétexte à des délires scénaristiques plus ou moins réussis. Dans les savons, c’est souvent le signe d’une trêve entre deux divorces, des coups fourrés et des trahisons. Les protagonistes se retrouvent pour célébrer Noël et c’est alors un déferlement sirupeux de bons sentiments qui coulent tels du miel sur un toast. Entre rires et larmes, voici une sélection de Noëls savonneux.

Ouvrons le bal avec une compilation des meilleurs Noëls de Days of our Lives, avec en prime, les meilleurs vœux de Frances Reed :

Mais Noël, ce n’est pas toujours la joie. Observez ces visages tristes et désemparés devant le prêchi-prêcha d’un pasteur improvisé, il y a 130 ans, quelque part dans le Minnesota…

Il faut reconnaître que c’était quand même plus meugnon le Noël de 1875 où l’on voyait Isaïah Edwards s’improviser Père Noël pour la famille Ingalls :

Et maintenant, de l’inédit pour Dany ! Bref du Zanzi ! Avec cette séquence qui se passe 110 ans plus tard que la précédente, dans la capitale du Colorado…

De nos jours, pour égayer une soirée de Noël, rien de tel qu’un lutin coquin qui vous chante des chansons aussi légères que sa tenue…

Enfin, pour mes lectrices et lecteurs trentenaires, cette spéciale cacedédi qui vient du fond de mon cœur d’enfant :

JOYEUX NOËL MES AMOURS !


Pour lire le précédent épisode de Zanzi and the City,
cliquez ici.

Zanzi nous fait un petit coucou depuis sa résidence secondaire...




La rumeur de la city prétend que Jean-Philippe Smet, alias Johnny Hallyday, a décidé de s’exiler en Suisse pour y bénéficier du forfait fiscal. Obligation légale : y résider 6 mois et un jour par an. L’idole de ceux qui étaient jeunes dans les années 60 (et 70, soyons gentil) n’a pas choisi le plus mauvais endroit pour fixer sa résidence, puisqu’il s’établirait à Gstaad, luxueuse station de ski où, tous les hivers, milliardaires, princes et jet-setters se retrouvent joyeusement pour jouer aux Bronzés. La rumeur de la city ne précise pas si, pour arrondir ses fins de mois difficiles, Johnny envisage d’y lancer un spectacle intitulé « Hallyday on Ice ». Ce qui est certain, en revanche, c’est que le buzz entourant l’affaire ne fait guère plaisir à ces sangsues qui nous gouvernent, et qui n’ont pas encore compris que, plutôt que d’entretenir la pauvreté, il vaut mieux créer de la richesse. Raison pour laquelle j’envie le monde anglosaxophone où il n’est pas honteux d’être riche. Je n’ose pas vous révéler que les mêmes aigrefins ont dans l’idée de transformer, pour les Français vivant à l’étranger, les paradis fiscaux en enfers, dans le but d’éviter les « évasions fiscales » à la Johnny. Ah ben si, je viens de le dire. Sans regarder bien loin, c’est le cas avec la Principauté de Monaco depuis 1963, à cause d’une convention qui stipule que les Français résidant sur le Rocher paient quand même leurs impôts en France. Et voilà pourquoi Johnny, dont la précédente rumeur annonçait qu’il voulait s’établir sur ce joli coin de la Côte d’Azur, aurait demandé la nationalité belge. En vertu d’une convention du Conseil de l’Europe, depuis 1991 tout Français qui acquiert volontairement la nationalité belge perd la nationalité française. Et à partir de là, le chanteur abandonné ne serait plus soumis à la pénalisante convention de 63 et pourrait se dorer tranquillement la pilule sur la Riviera. Mais en attendant, il lui reste la Suisse pour ne pas être dessaisi d’une partie substantielle de son patrimoine par les rapaces de Bercy…



Prédiction : Marina gagnera ce soir la deuxième demi-finale dames de Star Ac’ 6, avant de triompher la semaine prochaine face à Cyril. Céline Dion se serait refusée à tout commentaire et Gloria Gaynor serait soulagée. [J’appelle tout le monde à voter pour Dominique ! Cette Marina, pouark, on dirait Zanzi avec une serpillière sur la tête ! (Note de Daniel)]

 

 

Christian Vanneste, le député de Tourcoing qui s’est illustré pour ses propos « philosophiques » sur l’homosexualité, est dans l’attente du jugement en appel de son procès (mis en délibéré au 25 janvier 2007). Trois mille euros d’amende, soit la même peine qu’en première instance, ont été requis par l’avocat général. Le récit du feuilleton, pour ceux qui en auraient l’envie, le temps et la patience, figure sur son blog : http://vanneste.over-blog.org/ Vous noterez au passage que le monsieur est, dans la blogosphère, un docteur ès mégaloposts puisque ses billets traitant de son affaire avec la justice et/ou de l’homosexualité génèrent habituellement des centaines de commentaires. Partisans et adversaires du personnage s’y livrent à des joutent verbales dans un style souvent policé, et les prises de position des uns et des autres sont à lire pour comprendre à quel point notre combat (pas le sien) pour la Liberté est semé d’embûches… et de bûchers sur lesquels des citoyens lambdas aimeraient nous voir rôtir. A suivre l’année prochaine : les élections législatives dans la 10e circonscription du Nord, puisque Christian Vanneste a été réinvesti candidat par l’UMP.

 

 

Au chapitre des bonnes nouvelles, le Parlement Canadien (c’est-à-dire le Parlement fédéral d’Ottawa) a décidé la semaine dernière de ne pas remettre en cause la loi sur le mariage homosexuel. La motion du Premier ministre conservateur Stephen Harper, qui souhaitait rouvrir le débat, a été rejetée par 175 voix contre 123, y compris par des membres de son propre camp. Dont acte et l’occasion de sabler le champagne. En Suède, à partir du mois prochain, les couples gays unis civilement pourront recevoir la bénédiction spirituelle de l’Eglise luthérienne (religion d’Etat en Suède). Les pasteurs qui ne voudront pas bénir ces unions n'y seront pas obligés, mais l'Eglise luthérienne sera tenue de trouver un autre représentant de cette confession disposé à bénir les couples qui en feront la demande. Le bouchon de champagne vient de sauter. En Afrique du Sud, la loi autorisant l’union entre personnes de même sexe, soit par mariage, soit par « partenariat civil », est entrée en vigueur. Les bulles pétillent dans la flûte. En Italie, le gouvernement de Romano Prodi et sa majorité au Sénat sont tombés d'accord pour présenter avant le 31 janvier 2007 un projet de loi sur la reconnaissance juridique des « unions de fait », hétérosexuelles et homosexuelles. En clair, l’instauration d’un PACS à l’italienne. Après la Pax Romana, le Pacs Romano ? À votre santé !


Pour lire le précédent épisode de Zanzi and the City,
cliquez ici.

If ever you're in my arms again,
This time I'll love you much better?

Ce refrain de Peabo Bryson restera à jamais le thème musical des premiers tourtereaux d’un savon mythique des années 80 : Kelly Capwell et Joe Perkins, les amoureux de Santa Barbara. Lancé sur la chaîne américaine NBC le 30 juillet 1984, le feuilleton débarque un an plus tard sur TF1, dans la grille de rentrée de 1985. Tout commence avec le meurtre du beau Channing Capwell junior (dont on apprendra plus tard qu’il était gay) au cours d’une réception donnée en son honneur et qui tourne à l’horreur.


Joe Perkins, le fiancé de Kelly, la jeune sœur du bellâtre assassiné, est retrouvé penché sur le cadavre de ce dernier. Rien que ce détail l’envoya en prison pour meurtre pendant cinq ans. À son retour, il retrouve Kelly fiancée à Peter Flint, leur ancien professeur de mathématiques. Joe n’a qu’une idée en tête : retrouver le véritable meurtrier de Channing jr, prouver son innocence et reconquérir la belle Kelly.

Dans la vraie vie, Robin Wright et Dane Witherspoon (premier interprète du rôle de Joe, avant Mark Arnold) ont vécu pendant quelques années une véritable love story, avant qu’elle n’épouse Sean Penn et accole son nom au sien. Dans le feuilleton, Kelly et Joe affrontent mille tourments avant de se retrouver et de se marier au cours d’une fête grandiose. Malheureusement, Joe périra sous les balles du « tueur à l’œillet » qui, à défaut d’être celui de Channing jr, n’était autre que Peter Flint que sa rupture avec Kelly fit sombrer dans la folie et en fit un « stalker » qui dégomma successivement toutes les blondes californiennes qui peuplaient le générique de la première saison, au motif qu’elles ressemblaient à Kelly. C’est ainsi que moururent prématurément, entre autres, Summer Blake, sœur de Gina DeMott et fiancée de Warren Lockridge, ainsi que Veronica, la secrétaire de C.C. Capwell (Channing senior).

La mort tragique de Joe laissa un vide qu’il fallait absolument combler. C’est ainsi qu’un nouveau couple, le plus emblématique de ce feuilleton, se mit à occuper l’espace : celui formé par Eden Capwell et Cruz Castillo, dont nul fan n’a oublié les roucoulades :

— Oooooohhhh Cruuuuuuuzzzzz…
— Oooooohhhh Eeeeeeeeeeeeden…

Est-il besoin de préciser que leur première cérémonie de mariage fut annulée pour une broutille, puis que chacun s’est marié de son côté sous la pression des scénaristes bien décidés à contrarier leur histoire d’amour ? Il leur faudra attendre trois longues années pour convoler (en 1988).


Lorsque cet épisode fut diffusé en France, le feuilleton était déjà condamné à disparaître prématurément de la grille de première chaîne privatisée. TF1 avait, d’ailleurs, commis l’erreur de diffuser des moitiés d’épisode (soit 22 minutes au lieu de 45, format américain), contrairement à ce qu’elle fit par la suite pour les Feux de l’Amour. Cela avait pour double conséquence de ralentir l’intrigue et de prendre du retard par rapport aux diffusions outre-Atlantique.

C’est ainsi qu’en France, sur les huit années que dura Santa Barbara, on n’en vit que la moitié. Ce savon eut un tel impact qu’il marqua d’une empreinte indélébile le PAF. Premier savon américain diffusé en France (sur TF1) après deux telenovelas brésiliennes (Danse avec moi etCœur de diamant), Santa Barbara fut le précurseur du genre sur nos petits écrans. C’est grâce à lui qu’apparurent ensuite Les Feux de l’Amour, Top Models alias Amour, Gloire et Beauté, Loving, Days of our Lives

Présenter tout le casting serait très compliqué, il faut dire qu’en l’espace de quelques mois, pas moins de quatre acteurs ont incarné le personnage de C.C. Capwell : Lloyd Bochner (pour le seul premier épisode), Peter Mark Richman, Paul Burke et Charles Bateman, avant que Jed Allan ne prête ses traits au chef du clan de 1986 à la fin du feuilleton. Trois actrices se succédèrent dans la peau de Santana Andrade (Ava Lazar – la meilleure de toutes, Margaret Michaels et Gina Gallego), et j’en passe. Les personnages changeaient de tête, ça ne posait aucun problème. Pas le temps de regretter l’ancienne, on s’habituait très vite à la nouvelle. Sacré savon dans lequel jouèrent d’anciennes vedettes du cinéma, comme l’éblouissante Virginia Mayo (qui fut Pêche-Melba dans la première saison) et bien sûr Judith Anderson, nominée aux Oscars de 1940 pour son personnage trouble dans Rebecca d’Alfred Hitchcock, et qui fut la savoureuse Minx Lockridge, personnage truculent qui s’illustra dans des scènes plutôt cocasses, comme celle-ci :

 
Je me souviens qu’avec mon frère et mes parents, nous étions scotchés tous les soirs devant ce cinquième élément de la famille qu’est la télévision, à suivre les (més)aventures des Capwell, des Lockridge, des Perkins et des Andrade. Santa Barbara était diffusé en access prime-time, il précédait d’une heure le dîner qui allait suivre sous le cortège de mauvaises nouvelles du JT. Ce savon nous permettait de nous retrouver, tous ensemble, pour la première fois depuis le matin. Les devoirs à la maison étaient suspendus le temps de l’épisode du jour, tandis que la cuisine tournait au ralenti. Nous nous accordions 25 minutes de détente, pause publicitaire comprise, trépignant d’impatience de connaître la suite, une suite et une fin que, ni vous ni moi, n’avons eu le plaisir de suivre sur la petite lucarne.

Les accros et les curieux pourront enfin savoir comment Santa Barbara a évolué, et comment son histoire à multiples rebondissements s’est terminée, en consultant le site français archi-complet (avec résumé des épisodes, les grandes intrigues, les acteurs et les personnages, ainsi que des suites imaginées par des fans).

PS : Lundi 4 décembre dernier, c’était la sainte Barbara.  

et pour les vrais fans, un deuxième générique de fin, celui de l’épisode de la première cérémonie avortée du mariage d’Eden et Cruz en 1985, chanté par Ashford & Simpson (« Solid ») :


 

 



 

Des études sérieuses ont avancé que le réchauffement climatique a bouleversé le temps, au sens météorologique du terme. N’aurait-il pas quelque peu influé également sur le cours du temps, au sens chronologique ? Je vous laisse en jugez : chaque année, fin juin/début juillet, à peine les premiers estivants sont-ils déjà partis envahir les plages que les supermarchés étalent les fournitures scolaires pour la rentrée de septembre, et fin octobre/début novembre, magasins petits et grands décorent déjà leurs vitrines aux couleurs de Noël. Le temps des fêtes est arrivé.

Pourquoi tant de précipitation ? Est-ce parce que nous envions aux américains leur tiercé gagnant (Halloween – Thanksgiving – Christmas) qui leur permet d’enchaîner trois fêtes sur deux mois ? Ou s’agit-il de prolonger, en l’anticipant, la vieille magie d’antan ? Mais où est la magie dans cette société de surconsommation, hormis dans les romans de J.K. Rowling ? C’en est trop, jusqu’à l’écœurement. Trop de Noël tue la magie de Noël. Mais ce n’est pas vraiment pour ça que je déteste Noël.

Noël est une fête directement liée à l’enfance. Sur le plan religieux, le 25 décembre c’est la Nativité, la naissance de l’enfant Jésus. Par application de la symbolique du sacré au profane, Jésus représente tout enfant, la crèche est sa maison, il y est entouré de ses parents aimants et de ses animaux domestiques (l’âne et le bœuf remplacent le chat et le chien). Cet enfant va recevoir des cadeaux : les rois mages lui apportent leurs offrandes. Plus tard, ces trois personnages merveilleux se fonderont en une double figure, l’une réelle et l’autre imaginaire : saint Nicolas et son avatar laïque de renommée mondiale : le Père Noël.

Seulement voilà, l’enfance est loin derrière moi. Le réveillon du 24 décembre n’est plus qu’un prétexte pour se retrouver en famille, entre adultes, plus par obligation pour ne pas causer un chagrin hystérique à une mère juive catholique. On s’échange les cadeaux le soir, entre le fromage et le dessert, tel est le rituel depuis une dizaine d’années. C’est répétitif, sans la moindre spontanéité. Les paquets attendent au pied du sapin depuis plusieurs jours. Le 25 au matin, il en restera encore, pour la « famille élargie » qui viendra rendre une petite visite d’ici la fin de l’année. Et traînent les étrennes…

Noël 2006 ne devrait pas être différent des précédents, nonobstant un fait nouveau susceptible d’en changer, mais probablement pas avant deux ans, les modalités : la naissance d’un enfant dans la famille. Quand Bébéva se tiendra sur ses deux jambes, que son gazouillis commencera à céder la place à des phrases et que, de différentes façons, par les yeux, les gestes et le verbe, elle manifestera son émerveillement et sa joie, alors, peut-être que je ne détesterais plus Noël.

Et peut-être aussi que, ce jour-là, par la grâce d’une fée exauçant un très vieux souhait, un manteau de neige immaculée me surprendra à mon réveil.



Pour lire le précédent épisode de Zanzi and the City,
cliquez ici.

[Z] L’épreuve touche à sa fin. Il m’a encore fallu subir La Carte au Trésor sur TV5 Monde, après Téléfoot ce matin ! Je suis lessivé… demain un docteur compatissant me donnera un arrêt de travail. Heureusement que j’ai deux billets d’avance pour ma chronique.

[DCH] L’épreuve touche à sa fin. Il m’a encore fallu subir ses compositions personnelles chantées d’une voix de fausset, son café soi-disant de Zanzibar mais qu’on ne servirait pas dans un bar même pouilleux, ses heures passées devant Msn à la recherche d’adolescents lubriques et une menace de chantage d’opérette… Finalement, je préfère le dentiste ! Avec la fraise à donf…

[DCH & Z] : Bon, on va regarder le retour des Vamps et je m’envolerai vers mon hôtel pour préparer mes cours à mes 3e cycle demain… [oui, enfin, parle pour toi… pour moi, ça va être les Vamps… pires ! – Note de Zanzi]

THE END


[DCH] Finalement, nous avons achevé cette soirée en regardant un documentaire animalier sur Pink où des dresseurs vêtus de cuir (pour se protéger des fauves) tentaient d’inséminer un mammifère glapissant. Ils devaient avoir des problèmes de vue, car pour moi c’est évident, la pauvre bête qui se tortillait était visiblement un mâle ! Mais que fait Brigitte Bardot ? Puis les lumières se sont éteintes et Zanzi a continué à produire des râles, des gargouillis et autres borborygmes inquiétants. Heureusement j’avais déployé mes batteries de missiles Patriot personnels entre les deux lits : mes chaussettes. Autant vous dire que la frontière n’a pas été violée par l’ennemi ! Ce matin, petits croissants au beurre et café à la cardamome verte. Et j’attends que la douche se libère car Zanzi tente de se faire une beauté, c’est vous dire s’il est optimiste !

[Z] Je ne râlais point, je toussais comme Sissi dans le troisième épisode de ses aventures, je m’époumonais comme Greta Garbo dans Le Roman de Marguerite Gautier. Tant de bestialité sur petit écran, plus les relents toxiques des chaussettes de Dany (directement produites par feues les usines de la Lorraine et de la Sarre) ont provoqué une immense détresse respiratoire. J’étais en hyperventilation et manquais de suffoquer à chaque instant. Seul la dixième pulvérisation de Ventoline est parvenue à calmer les tourments de ma poitrine.
Bon, j’ai libéré la douche, j’espère ne pas retrouver la salle de bains dans le même état que la piscine Joséphine Baker au lendemain de son inauguration, c’est-à-dire, sous les eaux ! Mais quelle idée d’avoir accepter d’accueillir pendant trente heures un baleineau, et en plus je suis mal payé par la prod ! Dès demain, j’accorderai une interview exclusive à Closer, Public, Télé Star et Pref Mag pour dénoncer ce dol.

[DCH & Z] : Bon, on vous tient au parfum pour la suite…

LA FRANCE TREMBLE ! QUI VA SURVIVRE ? QUI VA GAGNER ?

to be continued ce week-end, en direct live, sur :


[Z] C’est une hôôônteeeuuuuu ! Dany m’a forcé à regarder la version soft d’une émission X [Que nenni point, c’est la première émission de télé-réaité 100 % gay de Pink – Note de Dany] de Pink TV. C’est un vrai scandale ! J’ai protesté. Je n’ai vu que des bites au repos, comment voulez-vous qu’après cela je n’aie pas un sommeil agité ? Ce petit Brice de Hot Cast, qui au fil des épisodes est sorti de son cockring, m’a chauffé comme des braises. Franchement, ces dvd qui ne vont pas au fond des choses, c’est comme du lait en poudre. En plus, je devais porter un panama sur la tête. Je suis humilié. J’étouffe… Je suis une célébrité, sortez-moi de chez moi !!!

[Tiens, pour me venger, je viens de mettre Pink et comme il est 00h30… - Note de Zanzi]

[DCH] Ce con de Zanzi, en guise de rétorsion, me passe un film porno où des messieurs s’expriment physiquement de manière assez rustique et champêtre ! Hot Cast, mon amoureux a aimé, ma maman a aimé et si je le montrais à ma grand-mère, elle trouverait cela moins palpitant que les Feux de l’amour ! Néanmoins, spéciale dédicace à Souan, Sofiane et Brice ! Et des volées de… marches pour Yacine ! La saison 2 est en cours de diffusion sur Pink ! Bon, je vais tenter de reproduire avec Zanzi le coup de la meule de foin, c’est pas simple, c’est technique, c’est tout dans la tête comme le dit le coach IMPITOYABLE Brahms ! Allez Zanzi, bouge ton corps !

[Z] Je ne peux pas, je suis sujet au rhume des foins ! On pourrait remplacer la meule par une poubelle dans ma cour, non ? Et puis c’est vrai que le porno ce soir est très frustre…

[DCH & Z] : Bon, on vous tient au courant… [Et on n’a pas de jeu de mots ! Nous sommes des êtres humains, pas des machines !]

LA FRANCE TREMBLE ! QUI VA SURVIVRE ? QUI VA GAGNER ?

to be continued ce week-end, en direct live, sur :


[Z] Nous venons de regarder un film diâââbolique : « Les sorcières de Salim ». [ah bon ? C’est Salem ? aaah… pardon – précision et excuses de Zanzi] Nous étions, en tout mâle tout horreur, allongés sur le même lit de 3 m2. Je me sentais à l’étroit même si nous n’étions que deux. Enfin, nous avons tellement ris que j’en ai craché mes boyaux de cerise. Il est temps à présent de passer à l’étape suivante : la cuisine bio et végétarienne selon les carnivores. Ça encore, ce n’est rien, je viens de voir Dany basculer à la renverse, les jambes en l’air, en position de levrette. J’en suis tout écœuré. Comment vais-je réussir à avaler cette endive qu’il me destine pour le dîner ?

[DCH] Quel fantasmeur ce Zanzi ! Je répétais un extrait de The Rocky Horror Picture Show pour ce soir et ce pseudo Don Juan, qui en fait ne cache qu’un gnome lubrique, y a vu une invit’. Pauvre mytho ! Pour zapper Zanzi, taper « Ajouter un commentaire ! » Bon, je remets ma petite culotte et on va essayer de manger… euh… je me comprends. C’est maintenant que je comprends les souffrances passées de Queen of Sheba (joke !).

[DCH & Z] : Bon, on vous tient au courant… [A cette heure-ci, c’est plus de l’alternatif que du continu ! – Note de Zanzi]

LA FRANCE TREMBLE ! QUI VA SURVIVRE ? QUI VA GAGNER ?

to be continued ce week-end, en direct live, sur :


[DCH] Arrivé vers midi trente avec une ampoule au pied qui n’était, elle, pas invitée, je suis tombé sur mon Zanzi (oui, il est si petit !) qui habite la villa d’un célèbre poète : Sim. Zanzi sortait d’une nuit trop peu agitée à son goût, moi de quatre heures de train entre la froide Lorraine et Paname… Après quelques goulées gouleyantes, nous décidâmes de nous envoler pour le Japon, célèbre pour ses Goldorak et ses X-Or (dans un plat, on ne fait pas la différence !). Zanzi, lutin virevoltant et petit canaillou en diable, s’est draguée la serveuse qui ne comprenait pas que son cocktail maison rose rendait fou notre collaborateur. Rentrés ivres, nus (euh… nous… enfin, je crois mais j’en suis pas bien sûr..) tentons de retranscrire ces moments immortels avant de nous affaler devant la télé pour quelques heures de dvd « patapouf et conasse ». Je laisse la parole à mon coloc’ d’un week-end…

[Z] Après zavoir fait se succéder dans mon estomac un verre de whisky, un cocktail nippon ni mauvais et deux verres de Saumur-Champigny, je suis à présent dans un état de déliquescence éthylique avancée. Le Champigny n’était pas bon du tout, ou alors c’était un faux car le vrai Champigny produit sur moi les mêmes effets qu’une décharge [Ha ! Ha ! Quel joyeux drille ! Note de Dany] d’adrénaline sur le docteur David Banner. N’ayant pas réussi à me transformer en Dark Zanzor vert avant la fin de ce repas de samouraï, je n’ai plus qu’à laisser Dany me saouler avec ses dvd patafoufiasses.

[DCH & Z] : Bon, on vous tient au courant… [Forcément, avec l’ampoule de Dany – Note de Zanzi]

LA FRANCE TREMBLE ! QUI VA SURVIVRE ? QUI VA GAGNER ?

to be continued ce week-end, en direct live, sur :

Catégories

Contact - C.G.U. - Signaler un abus - Articles les plus commentés