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Un grand merci à Francis Moury,
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Samedi 15 mars 6 15 /03 /Mars 00:12

Visuel : (c) GayClic

Luke fait la tronche, pourtant Noah prend son pied... (Si, si, c'est vrai, on le voit !)
[ATWT appartient à PGP et CBS]

Par Jag1366 - Publié dans : SERIE : AS THE WORLD TURNS (AINSI VA LE MONDE)
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Vendredi 14 mars 5 14 /03 /Mars 14:02
Par Daniel C. Hall - Publié dans : URGENT : Gays, militants et résistants !
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Vendredi 14 mars 5 14 /03 /Mars 09:29
Par Daniel C. Hall & Jag1366 - Publié dans : SERIE : AS THE WORLD TURNS (AINSI VA LE MONDE)
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Vendredi 14 mars 5 14 /03 /Mars 03:26
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Fiche technique :
Avec Gad Elmaleh, Roschdy Zem, Catherine Frot, Alain Chabat, Claude Brasseur, Julien Courbey, Micheline Presle, Jacques Sereys, Arié Elmaleh, Yacine Mesbah, Michaël Youn, Catherine Hosmalin, Michel Such, Rochelle Redfield, Nader Boussandel et Axelle Laffont. Réalisation : Merzak Allouache. Scénario et dialogues : Gad Elmaleh & Merzak Allouache. Directeur de la photographie : Laurent Machuel. Son : Paul Lainé.
Durée : 105 mn. Disponible en VF.




Résumé :
Chouchou, jeune maghrébin en situation irrégulière, débarque à Paris en se faisant passer pour un exilé chilien et se voit offrir un toit par le bienveillant père Léon, qui s'occupe d'une paroisse de banlieue, assisté du frère Jean, un ancien délinquant tourmenté par les apparitions d'une vierge affriolante. Plein de bonne volonté, Chouchou accepte bientôt un emploi d'homme à tout faire dans le cabinet d'une psychanalyste, le docteur Nicole Milovavitch. Laquelle l'autorise à se travestir pendant son travail... pour laisser parler sa vraie nature. À Clichy, il retrouve une vieille connaissance, Djamila, serveuse au cabaret L'Apocalypse, où se produit aussi le neveu de Chouchou, « Vanessa »...

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L’avis d’Olivier Nicklaus :
Bonne surprise : une comédie réussie sur la transsexualité.
On allait à la projection à reculons, avec le souvenir d'un précédent film de Merzak Allouache très raté (Salut cousin) et, surtout, des tentatives récentes de comédies grand public sur l'homosexualité ou la transsexualité, de Pédale douce (Gabriel Aghion, 1996) en Recto verso (Jean-Marc Longval, 1999), invariablement navrantes. Et, contre toute attente, Chouchou est une bonne surprise. Extension d'un sketch éponyme de Gad Elmaleh, le film tient la route. Interprétation, rythme, sensibilité : tout y est, la grâce en plus.

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La très bonne idée, c'est de ne pas avoir fait de la transsexualité le sujet du film : ça fait partie de la personnalité de Chouchou, mais c'est presque accessoire. Chouchou, c'est avant tout des yeux grands ouverts, une naïveté qui sait être roublarde quand il faut, le cœur sur la main. Elmaleh s'est écrit son premier grand rôle au cinéma. Il a bien fait.

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L’avis d’Olivier Barlet :
Chouchou enchevêtre plusieurs recettes. La première marche à tous les coups : un étranger arrive en France et s'étonne de tout. Et voilà Gad Elmaleh habillé en indien chilien, bonnet, poncho et collier de perles, baragouinant un mauvais espagnol avec l'accent arabe. Rire assuré. La deuxième consiste à montrer que cette caricature est un être humain sensible et attachant. Tendresse assurée. La troisième fait de ce naïf un gars plus que débrouillard, dont l'énergie le tire de tous les faux pas et l'astuce rend l'impossible possible. Identification assurée. Et enfin, la quatrième fait de ce vrai héros l'archétype de la différence : un travesti. Emotion assurée.

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Le danger était bien sûr de faire La Cage aux folles, de caricaturer pour faire rire le public sur le dos des travelos. Chouchou étale son origine maghrébine à longueur de réplique et cette référence translate le sujet : le travesti est un immigré sans papiers et sa différence sexuelle humanise sa différence culturelle. Il sort de la foule : Chouchou est un individu, un cas, avec au programme le slogan de l'affiche du film : « Le rencontrer, c'est l'aimer ! »

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C'est donc cette rencontre qu'orchestrent les deux compères Merzak Allouache et Gad Elmaleh, qui ont concocté le film ensemble (après leur collaboration sur Salut Cousin !) à partir d'un sketch à succès d'Elmaleh. La spontanéité de Chouchou force à la relation, ses excès n'insécurisent personne, même pas les parents bourgeois de son nouvel amant, mais déclenchent un grand vent de tendresse offerte au spectateur. Le rire est dès lors moins net, nombre de gags tombent à plat, tant le sujet est plus grave que drôle.

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Il fallait bien sûr forcer le personnage, friser la caricature pour le rendre opérant dans le domaine de la comédie. Fallait-il pourtant à ce point aligner les clichés ? Cela reste tangent tout le film. On rit jaune mais l'intention (faire d'une comédie légère un plaidoyer pour la tolérance) est tellement palpable qu'on hésite à crier au scandale : Chouchou est traité comme un vrai personnage de cinéma que sa fascination pour les nombreuses scènes de cabaret achèvent de ranger du côté des stars. En maintenant tant cette référence que cette distance, Merzak Allouache arrive à maintenir son film dans un bizarre no man's land, loin de La Cage aux folles, mais aussi loin de la finesse qu'aurait appelé le sujet.

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L’avis de Felipe :
Chouchou est un jeune maghrébin qui débarque en France pour retrouver son neveu. Il est rapidement recueilli par le père Léon et son fidèle acolyte, Frère Jean, tous deux en charge d'une modeste paroisse en pleine banlieue parisienne. Bientôt, grâce à eux, Chouchou trouve son premier emploi. Il est chargé de l'entretien du cabinet d'une psychanalyste, le Dr Nicole Milovavitch.

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Au plus profond de lui-même, Chouchou garde un grand secret : celui de ses véritables penchants sexuels et de son goût pour les talons hauts et les tenues un peu coquettes.
Directement inspiré du personnage imaginé par Gad Elmaleh pour son génialissime Une Vie Normale, Chouchou est de ces hommes qui préfèrent arborer des tenues de femmes en public et s'endormir en nuisette affriolante. De ces hommes qui pensent et qui s'expriment à la manière des femmes. De ces hommes qui rêveraient de pouvoir changer d'identité en un claquement de doigts. Chouchou va bientôt s'affirmer en tant que telle. Elle va bientôt retrouver son neveu, devenu Vanessa, une star du cabaret l'Apocalypse. Cabaret dans lequel Chouchou trouvera tour à tour travail et amour.

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Chouchou de la place de Clichy est d'abord une comédie. Du moins le film répond aux critères en vigueur : des acteurs qui ont une envie forte d'amuser la galerie, une ambiance d'entrée décalée de la réalité et des thèmes élémentaires mimés par des protagonistes aux caractères grandement simplifiés. Gad Elmaleh y est omniprésent. Sa carrière, sa notoriété publique et son relatif talent de comédien font de lui la grande vedette du film. Les seconds rôles survivent péniblement en arrière-plan. Ils se cantonnent vaguement à donner la réplique à Chouchou avec un minimum de sincérité. En un tel contexte politique, Chouchou s'avance en tant qu'oeuvre complètement désossée dont la seule et unique prétention est de vouloir changer les idées à un public qui n'ose même plus le demander.

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Triste bilan que celui que je suis contraint et forcé de dresser ici avec ces seuls mots : Chouchou laisse terriblement pantois : nous revoyons purement et simplement l'excellente bande annonce du film à laquelle le réalisateur Merzak Allouache a tenu à ajouter des scènes parfaitement vides et une quantité abominable de séquences sans aucune saveur. Le film repose sur ce style humoristique très en vogue qui consiste à déformer tout bonnement quelques mots courants de la langue française. Un humour cher à ces grands philosophes que furent Jamel Debbouze et ses acolytes de Gaulois vus dans Mission Cléopâtre.

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« Chouchou manque soit de folie, soit de profondeur » pour Première. Les Cahiers du Cinéma le qualifient d'« Océan de médiocrité ». « Rien n'est à la hauteur » pour Zurban. Quant au Figaroscope, il estime que « Le film s'étire faute d'histoire et de personnages crédibles ». Chouchou manque bel et bien de contenu et ne parvient qu'en quelques rares occasions à voler un sourire. Gad Elmaleh n'est pas Gad Elmaleh, en atteste son formidable spectacle. Claude Brasseur, Catherine Frot : autant de noms avec un petit n qui ne parviennent en aucun cas à relever un quelconque intérêt. Chouchou ne vaut que pour la seule performance d'acteur d'Alain Chabat. Et c'est là une bien maigre consolation pour l'entière équipe du film et pour le cinéma français tout entier. En fait, Chouchou est un film à cacher.
Pour plus d’informations :
 
Par Olivier Nicklaus, Olivier Barlet & Felipe - Publié dans : FILMS : Les Toiles Roses
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Vendredi 14 mars 5 14 /03 /Mars 00:44

Visuel : (c) GayClic.com

Par Daniel C. Hall - Publié dans : VIDEOS : Lutte contre l'homophobie
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Jeudi 13 mars 4 13 /03 /Mars 09:45
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Fiche technique :

Avec Ged Marlon, Serge Avédikian, Illias Sikinos, Alain Maneval, Philippe Manœuvre, Henri Djanik, Ici Paris, Héloïse Mignot et Marie Alcaraz. Réalisation : Philippe Vallois. Scénario et dialogues : Philippe Vallois. Directeur de la photographie : François About. Son : Julien Coquet. Compositeurs : Ici Paris, Jean-Pierre Duvivier, Hervé Flament et Marie Alcaraz. Monteur : Marie Béhar.
Durée : 90 mn. Disponible en VF.



Résumé :
Dans la salle de culturisme de Loukas, Désiré est l'un des plus fidèles adeptes. Jusqu'au jour où, en faisant des haltères... Le sang coule, et l'on n'entend plus parler de Désiré. Mais la disparition d'un homme comme lui inquiète quelques personnes. Car il faisait partie du groupe des Léopards, des Noirs quelque peu versés dans le terrorisme. Cette disparition est-elle donc le fait d'une bande rivale? C'est ce que va chercher à savoir Guy, un jeune policier désigné par son chef pour mener discrètement une enquête. Ainsi, tout naturellement - du moins en apparence -, Guy commence-t-il à s'intéresser lui aussi au culturisme. D'autant que la personnalité de Loukas, qui se révèle à lui tout en l'initiant, le fascine peu à peu. Guy apprend alors comment celui-ci en est venu à pratiquer cette discipline en se souvenant de la façon dont il avait été tabassé dans sa jeunesse, et pour affirmer de manière très narcissique une personnalité, à l'origine fragile, particulièrement face aux femmes. Ce qui, d'ailleurs, ne s'est pas totalement estompé puisque Loukas demeure timide devant Lola Vanilla, la chanteuse dont il est amoureux. Pendant ce temps, les Léopards ne restent pas inactifs. Et ils font quelques incursions chez Loukas pour obtenir des renseignements sur la disparition de Désiré. En vain. Ils installent alors un système d'écoute. Alors que les policiers, eux, organisent la filature de Loukas pour retrouver le corps de Désiré avant ses amis politiques. Un jour, Loukas avoue à Guy qu'il a mangé le cadavre de Désiré mort mystérieusement. Par leur espionnage, les Léopards l'apprennent et interviennent brutalement. Mais Guy, qui a mangé avec Loukas la mixture tonifiante qu'il prépare régulièrement pour ses amis, se défend avec force. Avant de tomber, victime d'un étrange malaise qui a atteint également Loukas. Celui-ci meurt, Guy en réchappe grâce aux policiers arrivés à temps. Et lorsqu'il se retrouve sur pieds, Guy décide de se consacrer totalement au culturisme en succédant à Loukas. Ce qui est peut-être dangereux d'ailleurs. Car les gamins de la concierge n'ont pas perdu l'habitude de jouer avec la mort-aux-rats.

L’avis d’Olivier Nicklaus :
Enthousiasmant retour sur le début des années 80, un film libre et ludique qui déplace les repères de genres.
C'est un ovni. Avant Haltéroflic, sorti en 83, Philippe Vallois était connu pour Johan et Nous étions un seul homme, des films où il mettait en scène l'amour entre hommes, des années avant que ça ne devienne courant. Dans Haltéroflic, on ne peut plus parler d'homosexualité proprement dite pour qualifier la relation qui se noue entre Loukas, un bodybuilder nounours (aujourd'hui, on dirait "über-bear"), et Guy, un flic amené à le fréquenter pour les besoins d'une enquête policière, mais plutôt d'un climat permanent d'homo-érotisme à base de séances de musculation viriles. En revanche, la relation entre les deux hommes est très clairement sadomaso puisque le flic, fasciné par le bodybuilder, se laisse peu à peu asservir, corps et âme. Les normes se déplacent, les repères de genres se brouillent. Ainsi un autre flic, chargé de couvrir Guy, choisit de se déguiser en travelo (et prostituée), et semble y prendre de plus en plus plaisir au fur et à mesure du film.

Haltéroflic vaut aussi pour son enthousiasmant côté capsule-temps du début des années 80 à Paris : défilent Alain Maneval, Philippe Manœuvre, et surtout, dans le premier rôle féminin, la fameuse Marie Al Kha Raz (ou Alcaraz) du groupe Ici Paris, qui chante le fameux titre Stupide petit garçon. L'enquête policière cède peu à peu le terrain à une comédie musicale foutraque, mais aussi à une réflexion plus troublante sur l'identité et le vampirisme. La mise en scène n'est pas d'une grande rigueur, mais c'est un cinéma indéniablement singulier, qui peut se targuer d'une fantaisie et d'une liberté qui font cruellement défaut au cinéma français contemporain.
Pour plus d’informations :

Par Olivier Nicklaus - Publié dans : FILMS : Les Toiles Roses
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Jeudi 13 mars 4 13 /03 /Mars 08:59
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Films entre potes
Les vidéos présentes et futures sont diffusées avec l'autorisation de Laurent himself.
Un grand merci à l'équipe de Crétins Story !
Par Daniel C. Hall - Publié dans : WEBSERIES DIVERSES
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Mercredi 12 mars 3 12 /03 /Mars 00:00


Fiche technique :

Avec Serge Avedikian, Piotr Stanislmas et Catherine Albin. Réalisé par Philippe Vallois.

Durée : 90 mn. Disponible en VF.

 




Résumé :
1943. L'amitie d'un jeune résinier des Landes et d'un soldat allemand qu'il recueille blessé.


L'avis de Jean Yves :
Nous étions un seul homme : En 1943, dans le Lot et Garonne, Guy, un jeune forestier, recueille et cache dans sa ferme un soldat allemand blessé : Rolf.
N'ayant pas connu ses parents, Guy se prend d'une profonde affection pour son visiteur, et l'empêche une fois guéri de rejoindre son armée. Rolf se surprend à rester, sans réaliser tout d'abord qu'il tombe fou amoureux de son jeune ami. Les deux êtres se rapprochent, au cours de confidences, de chahuts, de beuveries et sous le regard complice de la fiancée de Guy. Au cœur de la forêt, ces deux hommes suivent un parcours de doutes, d'angoisses et de violence avant de donner enfin libre cours à leur passion.

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Nous étions un seul homme, c'est l'illustration d'une relation amoureuse à deux, dans un contexte particulièrement hostile.
Guy (Serge Avedikian) est un jeune paysan qui a fuit l'asile psychiatrique quand il a entendu dire que l'occupant allemand (nous sommes en 1943 dans la campagne du Lot-et-Garonne) exterminait les fous : pas si fou que ça, il faut admettre. Un jour, il recueille Rolf (Piotr Stanislas), jeune soldat allemand blessé, qu'il soigne et nourrit dans la bâtisse isolée où il se tient lui-même à l'écart. Les deux garçons sont le jour et la nuit : brun et blond, sale et propre, instinctif et rationaliste, ignare et cultivé. Avec beaucoup de sensibilité et de justesse psychologique, Philippe Vallois nous montre comment ces deux êtres si dissemblables vont se rapprocher, communiquer, se comprendre, s'aimer enfin.

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Pour Guy, l'Allemand est l'assassin, et il ne se prive pas de le dessiner et de l'inscrire sur les murs ; pourtant, il s'oppose à ce que Rolf le quitte pour rejoindre son unité. Des deux garçons, on se rend compte que c'est Rolf qui est homosexuel, et qui sait ce que signifie une relation entre garçons. Guy a de temps à autre une fille qui vient le voir et le soulager de ses désirs, et le contact physique avec Rolf n'évoque d'abord rien en lui de sexué : Philippe Vallois semble, à ce propos, être un partisan convaincu de l'homosexualité latente, du contact sportif, de l'érotisme refoulé du sport. Le jeune paysan dans son innocence n'acceptera de passer à l'acte que lorsqu'il comprendra que c'est le seul moyen de garder son compagnon et que son attachement à « l'Assassin » n'est rien d'autre que de l'amour. Cet amour dont le prix sera la mort de l'un des amis, tué par l'autre dans une scène très belle et très émouvante, dans un geste d'amour désespéré.
Avec ce film, Philippe Vallois a réalisé un long métrage qui va droit au cœur. À découvrir ou à revoir.

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Extrait d'une interview de Serge Avedikian pour l'Association des gays et Lesbiennes Arméniens :

L’acteur et réalisateur Serge Avedikian répond aux questions d’AGLA. Propos recueillis par Didier K.

Question : Vous êtes le seul acteur d’origine arménienne a avoir joué le rôle d’un jeune homme qui a un rapport homosexuel dans un film, à ma connaissance, vous n’avez jamais renié ce rôle. Quelle était votre perception des homosexuels à l’époque où vous avez tourné Nous étions un seul homme de Philippe Valois?

 

SA : C’est le premier film que j’ai tourné comme acteur, en 1979. J’étais jeune acteur de théâtre, je venais de faire le Festival d’Avignon et Philippe Valois avait vu des photos de moi dans une agence. Il ne cherchait pas forcément un acteur homosexuel, malgré le fait qu’il avait le choix, parmi beaucoup d’acteurs homosexuels. À l’époque, ils ne le revendiquaient pas mais ça se savait.

Question : Surtout qu’à l’époque, l’homosexualité n’était pas encore dépénalisée en France, il faudra attendre fin 1981.

SA : Je ne me rappelais plus de ça. D’ailleurs à l’époque, on disait entre nous pour rire « il est du bâtiment » c’était une sorte de mot de passe !
En fait, il cherchait quelqu’un qui pouvait avoir une forte sensibilité, un coté un peu sauvage, et quand on s’est vu, ça a collé tout de suite. Philippe Valois ne m’a pas du tout caché qu’il était homosexuel, il m’a présenté à ses copains, je suis allé chez lui. J’ai toujours été à l’aise avec eux tout en n’étant pas moi-même homosexuel, pas par essence mais par vécu, en n’ayant pas caché à Philippe que j’avais eu des expériences homosexuelles étant plus jeune et que je n’avais pas de rejet par rapport à ça, ni que ça se situait dans les confins de la normalité ou de l’anormalité.
Je me sentais tout à fait à l’aise et dans mon élément dans l’accompagnement de ce projet et quand j’ai lu le scénario, rien ne m’a choqué. D’autant que Nous étions un seul homme n’est pas un film ouvertement gay, ni militant. C’est un film qui parle d’une histoire d’amour impossible, entre un jeune garçon « fada », échappé d’un hôpital psychiatrique, qui vit dans la forêt, qui a des relations avec les putes du village et qui va séquestrer et accueillir e un soldat allemand avec qui, il va d’abord se mesurer par sa force et ensuite accepter l’amour que ce soldat Allemand va lui proposer.
Avec Philippe, on avait convenu la scène intime, mais c’est moi qui l’ai mise en scène d’une certaine façon, qu’on le veuille ou pas, parce que c’est tellement compliqué a faire une scène intime qu’on ne peut pas la mettre en scène… je me rappelle très bien quand je me couche sur le lit, je me couche sur le ventre et je soulève ma chemise pour m’offrir à lui, montrant mon cul, allégrement dans un geste tout à fait naturel et pudique. Ensuite on a tourné la scène d’amour à deux, puis à trois.

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Question : Ce rôle vous a-t-il gêné dans la communauté arménienne ?

SA : Si ce rôle m’avait gêné, je n’aurais pas pu le faire. De plus, la communauté arménienne n’a jamais parlé de ce film, sachant que le film qui m’a fait connaître était Le Pull-over rouge de Michel Drach, malgré que le film de Vallois, soit sorti juste après « Le pull.. » et qu’il soit resté très longtemps a l’affiche. J’ai fait des interviews dans la communauté arménienne pour « Le Pull.. » dans tous les journaux et je leur parlais de « nous n’étions… »
Et eux ne m’en parlaient jamais.
Je leur disais « vous savez j’ai fait un autre film que vous devriez aller voir ? » En plus à l’époque il y avait peu de journaux, à part Haratch et Gamk, il n’y avait rien d’autre et la communauté était très fermée sur elle-même. Je n’ai pas eu à en parler dans la communauté mais mes amis l’avaient vu et ils avaient beaucoup aimé.
Ce rôle est passé un peu inaperçu même si des curieux et des professionnels sont allés voir ce film un peu marginal à la suite du « Pull… » [...]
Pour plus d’informations :

 

Par Jean Yves - Publié dans : FILMS : Les Toiles Roses
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Mardi 11 mars 2 11 /03 /Mars 13:42
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Films entre potes
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Par Daniel C. Hall - Publié dans : WEBSERIES DIVERSES
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Mardi 11 mars 2 11 /03 /Mars 13:04

« La pédérastie est un cas bandable. » Paul Verlaine.

« L'amour est à réinventer. » Arthur Rimbaud.

Par Daniel C. Hall - Publié dans : MOTS : Citations philes et phobes
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Mardi 11 mars 2 11 /03 /Mars 09:37
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Fiche technique :

Avec Jason Alexander, Stephen Spinella, Stephen Bogardus, Randy Becker, John Benjamin Hickey, Justin Kirk et John Glover. Réalisation : Joe Mantello. Scénario : Terence McNally, d’après sa pièce de théâtre. Directeur de la photographie : Alik Sakharov. Monteuse : Colleen Sharp. Compositeur : Harold Wheeler.
Durée : 115 mn. Disponible en VO, VOST et VF.



Résumé :
Huit amis homosexuels, pour la plupart artistes, viennent passer trois week-ends de détente à la campagne dans une splendide maison victorienne prêtée par un chorégraphe. Ces huit amis vont tomber amoureux et tomber en disgrâce, ils se blesseront les uns les autres et se pardonneront.

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Des couples se formeront et d'autres se briseront, ils feront preuve parfois de force et cèderont d'autres fois aux faiblesses, ils se moqueront les uns des autres et s'épauleront. Ils formeront un mélange drôle et déconcertant, symbole des relations modernes.

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L’avis d’Olivier Nicklaus :
Ces dernières années, Lawrence Kasdan avec Les Copains d'abord, Jean-Marie Poiré avec Mes meilleurs copains ou Kenneth Branagh avec Peter's friend ont popularisé la comédie de copains. Un genre démocratique où une dizaine de personnages se partagent l'écran dans un registre doux-amer mêlant éclats de rire et mini-drames. Nouvel avatar avec ce film adapté d'une pièce de Terence McNally (Master class) qui a triomphé plusieurs saisons à Broadway. L'innovation ici, c'est que tous les personnages sont homosexuels : s'ils sont très amis, ils sont donc aussi potentiellement très amants. Trois week-ends de suite au cours d'un long été, ils se retrouvent dans la maison de campagne de l'un d'entre eux. Chacun va finir par se révéler, dans sa beauté comme dans sa noirceur. McNally possède un indéniable talent à entrelacer les vies de tous ces personnages et à construire des suspenses à tiroirs.

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On appréciera également son sens de la réplique qui fait mouche, spécialement pour le personnage de Buzz (Jason Alexander, remarqué dans la série Seinfeld) : le fameux esprit camp auquel Truman Capote, Oscar Wilde ou Michel Cressole ont donné ses lettres de noblesse. Comme souvent dans ce genre, la mise en scène se contente d'illustrer assez mollement le propos sans beaucoup d'audace, si ce n'est une célébration de la nudité du corps masculin assez rare dans le cinéma américain. Randy Becker dans le rôle de Ramon Fornos, le bimbo-boy portoricain qui s'amuse à rendre chacun malade de désir, passe ainsi la moitié du film dans le plus simple (mais irréprochable) appareil.

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Si de nombreux vécus de l'homosexualité sont ici catalogués (le couple fidèle, le sex-addict, le gigolo, le malade du sida, la folle...), le scénario finit par en donner une représentation assez politiquement correcte, en tout cas suffisamment ouverte pour que les hétérosexuels puissent s'y projeter. Au bout du compte, la figure du groupe telle qu'elle est filmée ici, avec les liens qui s'y nouent, les rivalités qui y naissent, voire les désirs qui y circulent, n'est pas l'apanage des seuls homosexuels. Plus que de l'homosexualité, c'est de l'Amérique que Love ! Valour ! Compassion ! est un portrait fragmenté. Dans cette microsociété en vase clos, on retrouve en effet des obsessions très américaines telles que la peur de vieillir, l'omniprésence de la réussite professionnelle, le racisme, sans oublier l'inévitable happy-end.

Pour plus d’informations :

Par Olivier Nicklaus - Publié dans : FILMS : Les Toiles Roses
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Lundi 10 mars 1 10 /03 /Mars 11:51
Tiré et adapté du post blogué par nos amis de GayClic.com.



Nous sommes heureux de vous annoncer la défaite dès le premier tour du candidat UMP Christian Vanneste (condamné pour propos homophobes, et que l'association gay de l'UMP, GayLib, a courageusement appelé à faire battre !) aux élections municipales de Tourcoing. C'est le candidat socialiste Michel-François Delannoy qui est élu maire de la ville.
Les résultats définitifs : Delannoy : 53,58% / Vanneste : 30,71%
Inutile de vous préciser que cette nouvelle... est une EXCELLENTE nouvelle !


Autre bonne nouvelle, José Luis Zapatero a nettement gagné les législatives espagnoles pour la deuxième fois consécutive... Le mariage et l'adoption pour les couples du même sexe ne seront donc pas remis en cause en Espagne. Ouf !
Par GayClic.com - Publié dans : URGENT : Gays, militants et résistants !
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Dimanche 9 mars 7 09 /03 /Mars 03:00

Visuel : (c) GayClic

CET EPISODE EST EN DEUX PARTIES
Holden, Lily et Dusty jouent aux trois petits cochons pendant que Luke s'amuse à touche psy-psy avec Noah...
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Par Jag1366 - Publié dans : SERIE : AS THE WORLD TURNS (AINSI VA LE MONDE)
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Dimanche 9 mars 7 09 /03 /Mars 02:56

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CET EPISODE EST EN DEUX PARTIES
Holden, Lily et Dusty jouent aux trois petits cochons pendant que Luke s'amuse à touche psy-psy avec Noah...
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Samedi 8 mars 6 08 /03 /Mars 02:53

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Après une semaine d'hôpital, Luke rentre au ranch en chaise roulante et s'explique avec ses parents...
Deux précisions : Meg est la soeur de Holden (et donc la tante de Luke... pas de commentaires, merci ;-), elle fait partie de ces personnages auxquels vous échappez d'ordinaire... Quant à Lily, elle parle de ses employés car elle est propriétaire du Lakeview, grand hôtel de Oakdale.
Bon, c'est un épisode de transition, alors ne m'engueulez pas, je n'y suis pour rien si.... qui vous savez... n'est pas là. Mais comme on le voit dans l'annonce à la fin, ça va bientôt s'arranger. Prochain épisode : "L'aveu".
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Samedi 8 mars 6 08 /03 /Mars 02:47

Visuel : (c) GayClic

Voici un épisode marquant de 2006 dans lequel Luke fait son coming-out à ses parents. Sachez en gros que la fameuse Jade sait que Luke est homo et a prétendu être sa petite amie auprès de ses parents... Son but : se faire héberger par les Synder. Luke, lui, cherchait à tout prix à cacher son homosexualité, d'autant plus qu'il était attiré par son meilleur ami, Kevin.
Et si Holden parle d'hôpital, c'est que Luke a dû subir une greffe de rein... Quelle vie !
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Vendredi 7 mars 5 07 /03 /Mars 10:00

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Fiche technique :

Avec Jeroen Krabbe, Thom Hoffman, Renee Soutendijk Dolf de Vries, Hans Veerman, Hero Muller, Caroline de Beus et Geert de Jong. Réalisé par Paul Verhoeven. Scénario de Gerard Soeteman, d’après le roman de Gerard Reve. Compositeur : Loek Dikker.
Durée : 95 mn. Disponible en VO, VOST et VF.



Résumé :
Un écrivain célèbre alcoolique et fauché épouse Christine une jeune, belle et riche veuve. C'est le quatrième mari de Christine. Les trois autres sont tous morts de façon tragique et mystérieuse. Prix spécial du jury au festival d'Avoriaz 1984, Hugo d'argent, Chicago 1984.

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L’avis d’Olivier Nicklaus :
Intrigue captivante et perfection plastique font de ce thriller sexuel et métaphysique un pur chef-d'œuvre.

Le Quatrième Homme peut faire figure de bande-annonce pour l'ensemble de l'œuvre de Paul Verhoeven puisqu'on y retrouve les principaux ingrédients qui ont fait la renommée de son cinéma : provocation, sexe, violence, blasphème, etc. Mais ce thriller métaphysique est surtout une pure réussite, captivante de bout en bout, évoquant les meilleurs films de Bunuel ou de Lynch tant la dimension onirique ne perd jamais le spectateur en route mais lui tient au contraire la main loin dans les méandres des visions de l'auteur. On y suit un écrivain à la fois catholique et homosexuel qui se rend dans une petite ville hollandaise pour une lecture. Là, une mystérieuse blonde ne cesse de le filmer. Il finit la nuit chez elle, et découvre peu à peu dans quel engrenage il a mis le doigt...

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Verhoeven recourt abondamment au symbolisme : dès la première scène, une araignée tisse sa toile, et le scénario nous fera bientôt comprendre très clairement qui est l'araignée en question. Les (nombreux) détracteurs du film y ont vu de la misogynie (sous prétexte que le personnage de Christina est une mante religieuse, mais ils oublient alors celui, métaphorique, de Marie, qui sauve le héros), de l'homophobie et du blasphème (ridicule : Verhoeven rend au contraire l'homosexualité et la religion catholique aussi universelles l'une que l'autre grâce à autant de visions érotiques et "cuméniques", jusqu'au Christ en croix halluciné en slip rouge moulant). La vérité, c'est qu'il a su bâtir une intrigue captivante et la porter (avec Jan de Bont à la photo) à un rare niveau de perfection plastique.

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L'avis de Jean Yves :
Le Quatrième homme est une révélation, de bout en bout. Il est essentiel de ne pas rater le générique qui noue en gros plan les sciences naturelles et le surnaturel : une ignoble araignée arpente un Christ en croix, y ingère un coléoptère expiatoire. Toute mante est religieuse, comme le suggère si bien la langue. L'image s'élargit bientôt sur un homme flageolant, plus nu que le Crucifié en personne, mais certainement moins sobre, lequel va se raser un étage plus bas, et fantasme l'assassinat de son ennuyeux petit copain violoniste : il l'étrangle en pensée avec un soutif de dentelles noires, un ceinturon... Et finalement, arrive à lui emprunter la voiture.

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Le ton est donné : sexe, violence, mysticisme aigu. Le réel a même statut que l'imaginaire. Tout est possible, dans la tête du héros : l'image ne nous privera pas de ses divagations morbides. L'homme, sous les traits du comédien Jeroen Krabbé (excellent) se révèle être un écrivain, brillant et fauché, catho pour faire bonne mesure. Sur le chemin, Gérard Reve (c'est son nom, emprunté à l'auteur dont le film est l'adaptation) mate un très beau gosse en débardeur, genre prolo craquant. Trop tard pour lever le gibier, le train pour Köln déjà l'emporte au loin. Dépité, Reve ira faire sa conférence devant un public de mamies, qu'il provoque à plaisir : « Être catholique, c'est avoir de l'imagination. »

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De fait, le film dérape dans l'onirisme blasphématoire : le compartiment de chemin de fer s'empare du pire cauchemar hôtelier ; à l'arrivée, il croit lire son nom sur le ruban d'une couronne mortuaire ; il s'envoie en l'air, plus tard, avec la trésorière de la société littéraire. Il lui dit : « Tu ressembles à un beau garçon » et jouit, les mains aplatissant ses seins, en criant « Jésus Marie » Elle fait aussi profession d'esthéticienne : aussitôt il se rêve castré par son ciseau de pédicure, pris au piège du Beauty Salon. Ses visions ne le lâcheront pas d'une semelle : caveaux, bœufs écorchés pendus à des crocs de boucherie... Tout est menace, toute séquence peut incongrûment glisser dans l'horreur.
Le génie stupéfiant du film, c'est de maintenir le péril du fantastique autour des faits concrets, mais parfaitement ordonnancé à la logique paranoïaque. Tout se tient, mais dans un ordre rigoureusement fantasmatique. Le Quatrième homme est donc moins un film sur le désir, que le film du désir lui-même, dans ses parcours mentaux : pulsions, inhibitions, tabous, transgressions. Un film organique, chauffé à blanc, sans artifice.

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Il n'y a pas d'autre fil conducteur à cette histoire méandreuse que celui de l'inconscient. D'où cette sorte de touffeur apparemment gratuite, qui débride le scénario de toute attache vraisemblable, mais l'ancre dans des référents religieux, culturels et scientifiques. Tandis que la mère androgyne et abusive le bichonne, l'entretient, il découvre en elle une veuve vorace, qui a pris le jeune gars du train pour amant. « Quel corps... quel morceau... », souffle-t-il, devant sa photo. Dès lors, Gérard Reve ne songe plus qu'à utiliser la libido de la femme pour avoir le corps du garçon. Elle lui avoue qu'Herman, le pauvre petit, est affecté d'éjaculation précoce : l'écrivain, bonne âme, se proposera de l'en guérir... Christine – féminisation du nom du Christ – ramène donc son plombier-gigolo de Cologne. Et voilà Herman, contre toute attente, qui se prête au jeu de la séduction et s'offre à lui... au fond d'un caveau : « Jamais personne ne m'a parlé comme ça », soupire l'adolescent.
Gérard, quant à lui, se sera d'abord branlé devant la serrure, en observant le bel ouvrier sauter la bourgeoise fatale. Dans une hallucination supplémentaire, il aura visionné son giton en crucifié, vêtu d'un seyant maillot de bain rouge aussitôt descendu aux chevilles… Attouchements prémonitoires, interrompus, comme il se doit, par l'arrivée de la veuve joyeuse (et jouisseuse) dont, entre parenthèses, l'écrivain a fini par découvrir la mort « accidentelle » de ses trois maris successifs : par noyade, saut en parachute accéléré, partie de ski nautique qui finit dans l'hélice... Sera-t-il le « Quatrième homme » ? Qui est la femme en bleu qui lui apparaît de temps en temps ?

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Ayant enfin compris que Christine manipule tout et chacun à sa guise, il tente de sauver in extremis le bel Herman des griffes de cette femme assassine, dans une fuite tragique, à tombeau ouvert, en décapotable... Voyage pour une ultime vision sanguinolente, que Verhoeven nous réserve, non sans malice, en guise de digestif horrifique.
Qui donc, pour finir, aura empêché que le Quatrième homme soit la quatrième victime ? La fugitive dame en bleue : la Vierge ! Une mère sans désir, donc. Immaculée, sainte, virginale. Pouvait-on rêver profession de foi homosexuelle plus accomplie ?

Pour plus d’informations :

Par Olivier Nicklaus & Jean Yves - Publié dans : FILMS : Les Toiles Roses
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Jeudi 6 mars 4 06 /03 /Mars 10:49
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Le commentaire de Salim Kechiouche :
À toute vitesse, c'était la jeunesse, le réalisateur vingt-deux ans, une équipe qui ne dépassait pas la vingtaine, à part quelques cas. Dans le car-loge, on s'amusait à s'envoyer des trucs. Une partie de l'équipe arrive, on cache tout à la va-vite. Engueulade.
C'était une ambiance de potes, grands frères, avec Gaël, le frère blond. C'était l'insouciance. J'ai vraiment un bon souvenir de ce film.

© Pascal Faure pour salimkechiouche.com


Fiche technique :
Avec Elodie Bouchez, Stéphane Rideau, Pascal Cervo, Mezziane Bardadi, Romain Auger, Salim Kechiouche, Mohammed Dib, Hasan Akyurek, André Bouvard, Aurélien Morel et Paul Morel. Réalisation : Gaël Morel. Scénario : Catherine Corsini & Gaël Morel. Montage : Catherine Schwartz. Directeur de la photographie : Jne Lapoirie.
Durée : 86 mn. Disponible en VF.


Résumé :
Fils d'ouvriers, Quentin obtient le succès avec son premier roman. Il a pour amis le costaud et charismatique Jimmy et Julie, une jeune fille issue de la bourgeoisie. Samir, un jeune beur, s'éprend de Quentin, qui se refuse à lui mais veut en faire le héros de son prochain livre.

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L’avis d’Olivier Nicklaus :
Gaël Morel revisite la mythologie de l'absolu de l'adolescence avec une caméra physique et sensuelle. La grâce est avec lui.

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Le titre exprime la frénésie des quatre protagonistes à consommer, voire consumer, leur jeune existence. Comme si, à l'instar de James Dean, Raymond Radiguet ou Jim Morrison, il fallait se dépêcher de vivre parce que la fin est proche. Une précipitation qui les pousse dans les bras l'un de l'autre, les sépare prématurément, les fait foncer en moto, et les promeut écrivain en un seul livre.

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Sur un scénario linéaire comme une piste de 100 mètres, Gaël Morel développe un romantisme fiévreux déjà remarqué dans ses courts métrages, une capacité à saisir l'épiderme des choses et, au-delà, ce feu intérieur qui consume les êtres vulnérables.

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Cliché que cet absolu de l'adolescence ? Gaël Morel ne s'embête pas avec cette question. Il s'empare de ce thème et lui insuffle un lyrisme galvanisant et contagieux. Son cinéma physique, sensuel, intuitif semble nourri par des cinéastes américains comme Nicholas Ray (La Fureur de vivre), à l'écart d'une tradition française de cérébralité bavarde. Son talent est de ne pas traiter ces tourments adolescents dans un décorum sombre et claustrophobe, pléonasme que commettent tant de ses condisciples. La lumière de Jeanne Lapoirie idéalise les coteaux de vigne du Beaujolais aussi bien que les corps des quatre interprètes. Ce ne sont plus des personnages, mais des héros, des statues, à l'instar – et toutes proportions gardées – des James Dean (pour Pascal Cervo), Marlon Brando (pour Stéphane Rideau), Sal Mineo (Meziane Bardadi) ou Natalie Wood (Elodie Bouchez).

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Les adultes sont évacués. Gaël Morel, qui avait 24 ans le jour de la sortie d'À toute vitesse, filme des acteurs de son âge, dans un troublant effet-miroir. Si la caméra frôle le visage de Julie pour y capter tout un nuancier de sentiments, elle ne dévoile jamais son corps. La représentation des garçons en revanche est très homo- érotique. Surtout Stéphane Rideau souvent torse nu, qu'il boxe ou qu'il rappe avec la souplesse d'un félin. Un personnage en rupture sociale, mais auquel le regard de l'auteur rend toute sa dignité en soulignant sa beauté brute, sauvage et amère.

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La mise en scène frappe par sa maîtrise, son élégance. Gaël Morel n'hésite pas à pousser les scènes à leur paroxysme, à filmer ses personnages en mouvement, crescendo, jusqu'au drame. Mais il sait aussi se poser sur un visage ou une phrase au moment crucial. C'est cet aplomb dans le filmage qui contrebalance la naïveté de certaines scènes trop écrites. Comme celle où la voix d'Elodie Bouchez commente off son personnage. Ou quelques maladresses quand il s'agit d'enfoncer le clou de la récupération sociale (« Ils chialent devant Le Petit criminel, mais ils ne feront jamais rien pour ceux qui veulent s'en sortir »). Dans son obstination à traiter l'absolu sans recul, Gaël Morel laisse forcément quelques plumes. Mais le culot gomme le cucul, et le dernier quart d'heure, bouleversant, balaie les réserves.

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D'aucuns ne manqueront pas de tracer des parallèles avec le cinéma d'André Téchiné, au motif que Gaël Morel s'y est fait connaître comme acteur. Une référence à la fois écrasante et paresseuse. Si on ne peut nier quelques similitudes (le casting, le décor naturel, des thèmes comme l'homosexualité douloureuse, la tourmente romanesque, la perte de l'intégrité au contact de la capitale), on pourrait tout aussi bien citer Cyril Collard (le métissage sexuel et racial, le tropisme méditerranéen, la symbolique du sang, l'urgence de vivre). Comme Collard d'ailleurs, Gaël Morel n'élude pas la part d'ombre du destin de ses héros, mais il offre dans le même temps des raisons de se réjouir.

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Ainsi, cet optimisme sur les rapports entre des adolescents que tout oppose ou le personnage de Kamel, beur griffonnant des poèmes au fond de la cave de sa cité. On est plus près du fantasme que du documentaire. Mais c'est comme les pactes d'amitié éternelle pour lesquels on échange son sang : il faut y croire pour que ça marche.
Pour plus d’informations :

 

Par Olivier Nicklaus - Publié dans : Spécial SALIM KECHIOUCHE
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Mercredi 5 mars 3 05 /03 /Mars 13:42

« Larry n'était pas un citoyen de seconde zone. Je ne suis pas une citoyenne de seconde zone. Ce n'est pas grave si on est gay. Je me fiche de ce que les gens disent, je me fiche de ce que les gens pensent. Et je sais qu'il existe des groupes de personnes qui font face à la discrimination tous les jours et que nous sommes loin de traiter tout le monde égalitairement. Tout cela est inacceptable. Tout. Mais je voudrais que vous commenciez à être attentifs à la façon dont sont souvent traités les homosexuels, à la façon dont on s'en moque souvent dans les films. Ce genre de message, se moquer de quelqu'un parce qu'il est homosexuel, n'est qu'un début. On commence par se moquer de quelqu'un, puis on l'insulte, puis on le tabasse, et puis un jour c'est ce gamin Brandon qui tue un gamin comme Larry. Nous devons changer notre pays et nous pouvons le faire, nous pouvons le faire avec notre comportement, nous pouvons le faire avec les messages que nous envoyons à nos enfants, nous pouvons le faire par notre vote. Il s'agit d'une année électorale, on parle beaucoup de changement. Je pense que la chose qu'on devrait changer c'est la haine. Vérifiez pour qui vous votez, et si cette personne croit vraiment que nous sommes tous égaux devant la loi. Et si vous n'en êtes pas sûr, changez votre vote, nous méritons mieux. » Ellen DeGeneres, comédienne (le sitcom « Ellen ») et animatrice, a rendu un hommage émouvant dans son émission à Lawrence King, le jeune garçon de 15 ans assassiné par arme à feu parce qu'il était gay. Rappelons qu'Ellen DeGeneres avait fait son coming out en 1997. [Source : GayClic]


Par Daniel C. Hall - Publié dans : MOTS : Citations philes et phobes
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Mercredi 5 mars 3 05 /03 /Mars 12:34

SAISON 1 :

  1. [Si j'étais homosexuel(le)] : QUAND LE MÂLE PERSISTE (AUDREY FRANÇAIX) (1.01)
  2. [Si j'étais hétérosexuel(le)] : IL ÉTAIT UNE FOIS MOI (ZANZI) (1.02)
  3. [Si j'étais hétérosexuel(le)] : UN RÊVE ÉVANOUI (WoaB) (1.03)
  4. [Si j'étais hétérosexuel(le)] : SI JE DEVENAIS HÉTÉROSEXUEL (JEAN-YVES) (1.04)
  5. [Si j'étais hétérosexuel(le)] : THE SAME GUY IN REVERSE (ou LE MÊME À L'ENVERS) (BBJane, a.k.a. PASCAL FRANÇAIX) (1.05)
  6. [Si j'étais homosexuel(le)] : DE L'IMPORTANCE DES CADRES DANS LA VIE EN SOCIÉTÉ. OU QUELQUE CHOSE COMME ÇA. (JUSTINE NIOGRET) (1.06)
  7. [Si j'étais hétérosexuel(le)] : ELLE EST PAS CHOUETTE MA LIFE ? (PATRICK ANTOINE) (1.07)
  8. [Si j'étais hétérosexuel(le)] : HOMO OU HÉTÉRO ? SO WHAT... (KRISS) (1.08)
  9. [Si j'étais hétérosexuel(le)] : MAIS QUAND MÊME... (NICOLAS RAVIERE alias QUERELLE) (1.09)
  10. [Si j'étais homosexuel(le)] : LA BAGUETTE MAGIQUE (JEAN-PIERRE ANDREVON) (1.10)
  11. [Si j'étais hétérosexuel(le)] : SI J'ÉTAIS DROITIÈRE... (ISABELLE B. PRICE) (1.11)
  12. [Si j'étais hétérosexuel(le)] : À QUOI PENSAIT LA FÉE ? (BOBY) (1.12)
  13. [Si j'étais homosexuel(le)] : JE N'AIME PAS UNE FEMME, JE L'AIME, ELLE (CHARLOTTE BOUSQUET) (1.13)
Par Daniel C. Hall
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