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Vendredi 11 mai 5 11 /05 /Mai 10:25

 
 

Précédemment, dans Zanzi and the City : Après des vacances aux Bahamas, Zanzi rentre en France où TiFrère l’attend pour lui offrir son aide. Grâce à l’étrange agence de voyages Queeny Travels, ils parviennent à localiser les frères Bodganoff qui détiennent peut-être la clé qui permettra à Zanzi de retrouver son visage…

Dans le décor fantastique du Futuroscope, TiF et moi avons retrouvé les mystérieux frères de l’espace (MFE), grâce aux bons offices de Michel Chevalet et de Roger Gicquel qui nous ont facilité une entrevue avec ces créatures étonnantes. Nous les surprîmes qui s’envoyaient gracieusement en l’air dans la salle d’apesanteur. Leur petite session de lévitation terminée, les MFE acceptèrent d’écouter mon histoire. Quand j’eus fini mon récit (voir épisodes 45 et 46), Grichka prit la parole :
— Vous avez été enlevé par Nelfius. C’est un être qui vient des confins de notre galaxie et qui se nourrit de terriens pour rester jeune. Ceux qu’il ne tue pas ont le privilège de faire l’amour avec lui, mais en contrepartie, ils perdent leur visage jusqu’à ce que Nelfius trouve une autre victime ou plutôt un nouvel amant.
— C’est donc une question de temps ? demandai-je. Il me suffit d’attendre que ce Nelfius fasse l’amour avec quelqu’un d’autre et alors mon visage me sera rendu ?
Igor poursuivit :
— C’est cela. Le problème… (Il toussota) c’est que le visage ne retrouve plus son aspect d’autrefois. Il subit une modification irréversible. Vous l’avez compris, Grichka et moi avons connu Nelfius et vécu avec lui la même expérience que vous. Après cela, nous sommes restés quatorze mois sans visage, vivant cachés et retirés de tout.
— Quoi ? Quatorze mois !!!
— Oui, dit Igor, ce fut extrêmement long. Un matin, nous nous sommes réveillés et nous avions de nouveau un visage, mais il était bouffi et notre menton était allongé.

Je tremblais comme une feuille. Je voulais mon visage d’avant, pas un visage différent !
— Vous êtes en train de me dire que lorsque Nelfius aura pris un nouvel amant, je retrouverai mon visage mais en plus gros et avec le menton comme une trappe à coulons ?
— Ce n’est pas aussi simple, répondit Grichka. La métamorphose diffère d’un individu à l’autre. Igor et moi avons subi la même altération car nous sommes jumeaux. Mais pour vous, ce sera sans doute différent.
— D’ailleurs, dit Igor, nous allons vous en donner la preuve. Nous hébergeons ici même, dans le plus grand secret, une ancienne victime de Nelfius dont nous sommes en train d’étudier la structure moléculaire et la métamorphose progressive.

Les MFE nous conduisirent dans une pièce inconnue du Futuroscope. Lorsque s’ouvrit la porte électronique sur le malheureux personnage que Nelfius avait saccagé, je ne pus réprimer un cri :
— Mais… c’est Michael Jackson !!!
— En effet, dit Grichka. Voyez comme la métamorphose peut diverger d’un sujet à l’autre. Vous allez peut-être avoir le nez de Pinocchio ou devenir noir.
Si seulement dans ce cas, je pouvais avoir une bite de 25 centimètres, pensai-je in petto
Igor conclut l’entretien :
— La légende qui court dans l’espace prétend que la malédiction de Nelfius cessera lorsqu’il aura trouvé le visage de l’amour, c’est-à-dire, son ultime amant. Alors, il ne mangera plus de terriens et son amant précédent, mais celui-là seulement, retrouvera son visage d’avant. Certains disent que ce n’est qu’une légende, d’autres prétendent qu’il s’agit d’une prophétie…
— Il faut que je retrouve Nelfius coûte que coûte, dis-je. Je dois tenter quelque chose. Savez-vous où il se trouve ?
— Hélas, nous n’en savons rien, avoua tristement Igor.
— Moi, je sais ! clama soudain une voix derrière nous. Je sursautai de surprise. C’était Matthew Sharp  !

— Matthew ! Mais comment ?..
— Je ne t’ai jamais perdu de vue, mon Zanzi. Après t’avoir laissé près de Las Vegas, j’ai contacté l’unité spéciale du FBI chargée des études spatiales. Pendant des semaines, j’ai travaillé sans relâche. Finalement, j’ai découvert dans un vieux dossier ultraconfidentiel que le cas de Michael Jackson était connu. J’ai retrouvé l’agent spécial, aujourd’hui à la retraite, qui avait mené l’enquête et découvert l’existence de Nelfius. Grâce à lui, nous savons où il se cache.

Nous quittâmes tous Poitiers, le cœur rempli d’espoir et d’inquiétude. Matthew nous conduisit en Crimée, dans une base secrète près de Yalta.
— C’est ici, dit-il, au bord de la Mer Noire, là où le monde fut coupé en deux en 1945, que les scientifiques américains collaborent depuis six ans avec leurs homologues russes afin de percer les mystères de l’univers. Regardez cette machine. Nous l’avons mise au point en 2005. Il s’agit d’un prototype de téléportateur.

Les MFE étaient fascinés. Matthew poursuivit son exposé :
— Jusqu’à présent, nous n’avons pu l’expérimenter que sur Terre, et dans un laps de temps maximal de deux heures par séance de téléportation. Nos savants vont tenter de repousser les limites de la machine dans l’espace et le temps.
Il nous conduisit à une carte électronique du système solaire :
— Nelfius a établi sa base sur la face cachée de la Lune. La machine va nous y projeter en doublant la durée de la téléportation, mais elle ne peut transporter que deux personnes à la fois. Zanzi, j’irai donc avec toi.
— Et si ça ne marche pas ?
— Le risque est grand. Dans le meilleur des cas, nous ne bougerons pas d’ici. Dans le pire des cas… nous disparaîtrons dans le néant.
— Tentons le tout pour le tout !

Les MFE transpiraient et TiF s’arrachait les cheveux tandis que Matthew et moi prenions place dans le téléportateur. Pour ma part, j’avais le cœur serré, à la limite de la bradycardie. Les témoins de cette scène capitale pour mon avenir comme pour les progrès de la science nous regardaient avec angoisse. Seuls, les experts en blouse blanche semblaient confiants. Pourtant, si les calculs n’étaient pas exacts, et si entre-temps le vaisseau de Nelfius avait quitté sa base, tout serait perdu…
Le sas se referma sur nous et tout se mit à tournoyer. Un flash nous aspira, et j’eus l’impression de voir mon corps s’évanouir. L’instant d’après, je me retrouvai près de Matthew, dans un jardin familier. C’est là que Nelfius m’avait uni à lui ! L’expérience était un succès. À présent, nous avions quatre heures pour retrouver l’alien anthropophage et voleur de visage, et tenter n’importe quoi pour qu’il me rende le mien.
L’attente ne fut pas longue. Nelfius était là, entourés de sbires féroces. Seul, il s’avança vers nous, majestueux et menaçant. Allait-il nous dévorer ? Il me regarda puis contempla Matthew. Alors le temps suspendit sa course, et toute vie retint son souffle. Nelfius, la terreur de l’espace, le cruel magnifique, tomba à genoux devant l’agent Sharp et lui dit :
— Tu es celui que j’attendais, que les devins me promettaient, celui que j’ai recherché à travers les cieux, l’espace et tant de siècles.
Nous étions abasourdis, mais Nelfius dit encore :
— Mon amour, je suis à toi. Si tu me dis oui, toute souffrance cessera et les portes de l’univers s’ouvriront devant toi. Si tu me dis non, tu me détruiras et je serai condamné à errer dans les ténèbres de la Nébuleuse de la Mort.

Ainsi, la légende qui courait dans toutes les galaxies était vraie. La Providence m’avait mis en présence de celui qui devait me sauver, à moins qu’elle ne m’ait mis en la sienne pour le conduire vers sa destinée. Nelfius m’avait séduit comme une sirène chante pour un marin afin de s’emparer de moi, comme il le fit avec tant d’autres. Mais devant Matthew, il était sans défense. L’agent Sharp avait le choix. Matthew se tourna vers moi :
— Zanzi, je t’aime. Tout ce que j’ai fait, je l’ai fait pour toi. L’amour est grand, l’amour peut tout.
J’étais éploré.
— Regarde-moi. Nous avons peu de temps. Si je me refuse à lui, il mourra et nous mourrons peut-être nous aussi. Il m’offre le choix, mais nous savons tous que je ne l’ai pas.

Je compris que sa décision était prise. Pour Matthew, j’avais le visage de l’amour, et lui l’avait pour Nelfius. Il y a toujours un prix à payer. L’amour exige un sacrifice et un renoncement pour vivre. Matthew me serra dans ses bras puis s’avança résolument vers Nelfius. Il le releva, le serra contre lui et l’embrassa. Alors commença la sarabande érotique que j’avais moi-même dansée en ces lieux quelques semaines auparavant. Nelfius et Matthew s’unir devant moi, leurs corps en fusion dégageaient une énergie considérable. À mesure qu’ils faisaient l’amour, je vis une auréole lumineuse tourner autour de moi. Elle était chaude et aveuglante. L’accouplement du terrien et de l’alien atteignit bientôt son paroxysme et déchaîna les éléments. Dans un grand cri passionné, leur orgasme simultané provoqua une gigantesque explosion qui me fit perdre connaissance…

En reprenant conscience sur un lit d’hôpital, je vis TiF et les MFE qui me souriaient. Un infirmier russe à la sensualité sauvage (et peut-être au goût bulgare…) s’approcha de moi et me tendit un miroir. Je pouvais de nouveau me regarder en face.

FIN / THE END

Pour lire le précédent épisode de Zanzi and the City, cliquez ici.

 
 
Par Zanzi - Publié dans : HUMEUR : Zanzi and the City
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Jeudi 10 mai 4 10 /05 /Mai 11:16

« J'essaye de trouver le mot correct pour cela... cette stupidité totale, absolue, idiote d'hommes se mariant avec des hommes... Dans ma vie, je n'ai jamais rencontré d'homme avec qui je veuille me marier. Et, pour être franc et direct, si jamais un homme avait cette intention avec moi, je le tuerais et je dirais à Dieu qu'il est mort. » Jimmy Swaggart, télé-évangéliste américain.

Par Daniel C. Hall - Publié dans : MOTS : Citations philes et phobes
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Mercredi 9 mai 3 09 /05 /Mai 18:19

Fiche technique :
Avec Arye Gross, Tim DeKay, Eric Schweig, Louise Fletcher, George Coe, Veanne Cox, Nan Martin et Corinne Bohrer. Réalisé par Thomas Bezucha. Scénario : Thomas Bezucha.
Durée : 117 mn. Disponible en VO et VOST.


Résumé :
Big Eden est une petite ville cachée dans les bois du Montana où le temps semble s'être arrêté. C'est là qu'a grandi Henry Hart, un artiste qui connaît succès et renom, mais, qui malgré sa réussite, vit seul à New York.
La maladie de son grand-père ramène Henry à sa ville natale et à ses souvenirs. Son retour et les retrouvailles avec son meilleur ami Dean - dont il est toujours secrètement amoureux - le confrontent à nouveau avec la difficulté d'être gay dans une petite ville de province.
La visibilité n’est a priori pas une chose aisée pour un gay vivant dans une petite ville reculée du Montana. Aidé par sa famille et ses amis, Henry va se reprendre en main et dépasser ses propres préjugés pour se découvrir une deuxième chance de bonheur à Big Eden.

L'avis de Wild (autorisé par Media-G) :
Henry Hart est gay, il a en fait quitté Big Eden pour New York afin d’essayer d’oublier son meilleur ami Dean, dont il est amoureux et pour pouvoir vivre au grand jour son homosexualité.
De retour à Big Eden, il retrouve un Dean transformé : divorcé et père de deux garçons, celui-ci semble désormais éprouver plus que de l’amitié pour Henry, mais a beaucoup de mal à franchir le pas…
Pike, un indien qui tient l’épicerie du village, est lui aussi très intéressé par Henry… mais beaucoup trop timide pour le laisser paraître. Les habitant de Big Eden — que l’ont aurait bien volontiers imaginé homophobes — vont tout faire pour aider Pike dans son entreprise de séduction.

Big Eden est un petit miracle de film comme il en existe peu… un tous les dix ans, peut-être ? Il réussit le tour de force d’être émouvant jusqu’aux larmes, irréaliste jusqu’à l’absurde, surprenant à chaque plan tout en respectant la tradition américaine des grandes comédies romantiques à la Cary Grant/Katharine Hepburn.
A priori, comme le raconte le réalisateur et la productrice, le film n’avait rien pour plaire. Les films orientés gays parlent souvent de jeunes mecs passant la plupart du temps torse nu, dans leur vingt ans et cherchant leur sexualité (avec au moins deux scènes de baise requises pour le cahier des charges). Qui pourrait bien s’intéresser à une comédie dramatique avec des trentenaires célibataires ne correspondant pas aux canons physiques des magazines ni aux aspirations de la clientèle supposée de ce type de films ? Ceci témoigne du mal qu’ils ont eu à trouver un distributeur, malgré les accueils fabuleux que Big Eden a reçu dans chaque festival où il a été présenté.
Sa représentation de la communauté rurale de Big Eden est certes utopique : une petite ville où chacun est accepté pour ce qu’il est : lesbienne, gay, hétéro et où chacun se soutient afin d’apporter réconfort et compréhension. Henry Hart va trouver ce qu’il lui manque : une meilleure acceptation de qui il est et de remplir ce besoin universel de trouver un endroit où chacun est aimé et où chaque personne que l’on aime se trouve apaisé.
La marieuse du coin cherche à placer Henry avec les femmes du coin mais elle remarque qu’il est gay. Pas de problème, elle organise un après-midi de rencontres pour célibataires gays. Une jeune femme apporte le casse-croûte… que sa compagne a oublié avant d’aller travailler à la scierie du coin. La célébration du 4 juillet permet à tous les couples de danser, de témoigner leur affection devant chacun, sans que quiconque ne réagisse de manière étonnée.
Le pari de ce film est de considérer les hétérosexuels non pas comme des antagonistes, tel que le cinéma les représentent souvent, mais comme ayant intégré les mêmes valeurs de communauté pour chaque être humain, indépendamment de l’orientation sexuelle, de l’âge et des races. L’amoureux secret de Henry est Pike, l’épicier du coin : il est d’origine indienne. Mais son origine, sa couleur de peau n’est jamais présentée comme un problème éventuel : il fait partie de la société comme n’importe quel bûcheron ou vieux cow boy du coin.
On pourra reprocher au film son côté idéaliste (et très américain dans sa représentation de toute communauté quelle qu’elle soit) et quelque peu irréalisable de son sujet. Quelques scènes voulant faire typique du coin sont d’ailleurs à la limite du surfait (notamment à l’église, c’est assez croquignolet car Henry s’y ennuie ferme !) Qu’importe, le cinéma est fait pour les rêveurs et il nous est permis de rêver qu’un jour Big Eden existera et que nous serons acceptés non pas comme des citoyens de seconde zone mais comme des êtres humains à part entière, recherchant comme chacun ce qui est essentiel dans la vie : la poursuite du bonheur pour nous et nos proches.
Plus d’une heure de bonus supplémentaires, entre commentaires (très précieux) du réalisateur, des acteurs, des challenges du films mais également des recettes égrenées le long du film que Pike conçoit afin de gagner le cœur d’Henry. D’incurables romantiques, je vous dis.

Pour plus d’informations :

Par Wild (media-g) - Publié dans : FILMS : Les Toiles Roses
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Mercredi 9 mai 3 09 /05 /Mai 09:12

Fiche technique :
Avec Denholm Elliot, James Wilby, Hugh Grant, Rupert Graves et Simon Callow. Réalisé par James Ivory. Scénario : K. Hesketh-Harvey et James Ivory. Directeur de la photographie : Pierre Lhomme. Compositeur : Richard Robbins.
Durée : 140 mn. Disponible en VO, VOST et VF.


Résumé :
Quelques années avant la Première Guerre mondiale, la découverte par un jeune bourgeois londonien, intelligent et sensible, Maurice, de ses affinités particulières avec un être de son sexe, Clive. Les tourments et les luttes qui en découlent dans une société victorienne et enfin la victoire de pouvoir assumer en toute honnêteté sa différence.
L'avis de Jean Yves :
On a parfois reproché à James Ivory une certaine froideur, une distance à l'égard de ce qu'il montre, alors qu'il s'agit plutôt d'une pudeur dans l'expression des choses décrites, un bon goût très britannique (bien qu'Ivory soit Américain). Les ambiances du début du siècle conviennent parfaitement à sa façon de filmer, à son style de narration précise et feutrée.
Il y a dans l'histoire de Maurice tout ce qu'un garçon peut ressentir dans son éveil à l'homosexualité : cette sensation précoce de différence, la peur d'être rejeté par sa famille et par ses proches, la crainte même de se confier, l'illusion et l'espoir que ce n'est qu'un goût passager, l'espoir (encore !) que la science va venir à la rescousse (mais le médecin de famille de Maurice reçoit cette révélation avec répugnance), l'appréhension d'être découvert dans le milieu professionnel, le chantage qu'une telle découverte peut provoquer, le regard particulier sur le corps masculin (scène dans les vestiaires lorsque Maurice enseigne la boxe – le noble art – aux jeunes prolos de son âge), le chagrin d'être trahi et abandonné par celui qu'on aime, et au bout du compte, l'apprentissage de la solitude, l'amertume devant l'hypocrisie et l'intolérance, la répression légale vécue à juste titre comme une scandaleuse injustice.
Le jeune héros passe par tous ces états, et à ce titre, Maurice est le film exemplaire de la condition homosexuelle vue de l'intérieur, analysée dans tous ses détails sociaux, tous ses aspects psychologiques. Même dans la scène où Maurice découvre les plaisirs de la chair avec le garde-chasse Alec, James Ivory vise juste : perplexité du jeune homme d'être perçu pour ce qu'il est par un autre homosexuel, nouvelle façon, liée au sexe et non plus à l'amitié platonique, d'envisager son rapport avec les garçons.
Non seulement Maurice parvient, au terme de ce parcours quasi initiatique de connaissance de lui-même, à s'assumer, mais il rompt le clivage social : grand bourgeois hétéro, il n'aurait sûrement pas épousé une lingère, mais grand bourgeois homosexuel, il n'hésite pas à vivre avec le jeune garde-chasse qui lui-même, dans une preuve d'amour, renonce à émigrer en Argentine avec sa famille pour rester avec l'élu de son cœur.

Maurice, après nous avoir plongés dans les difficultés sociales et existentielles de l'homosexuel-type, débouche donc sur un bonheur possible dans la différence. Cet optimisme réchauffe le cœur.
Pour plus d’informations :

Par Jean Yves - Publié dans : FILMS : Les Toiles Roses
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Dimanche 6 mai 7 06 /05 /Mai 14:15
Par Daniel C. Hall - Publié dans : VIDEOS : La TV en folie
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Samedi 5 mai 6 05 /05 /Mai 14:09
Par Daniel C. Hall - Publié dans : VIDEOS : La TV en folie
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Vendredi 4 mai 5 04 /05 /Mai 09:05
Par Daniel C. Hall - Publié dans : URGENT : Gays, militants et résistants !
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Jeudi 3 mai 4 03 /05 /Mai 13:40
Par Daniel C. Hall - Publié dans : VIDEOS : La TV en folie
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Jeudi 3 mai 4 03 /05 /Mai 13:32
Par Daniel C. Hall - Publié dans : VIDEOS : La TV en folie
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Mercredi 2 mai 3 02 /05 /Mai 19:49

Vous voulez réagir en direct pendant le débat Ségolène Royal/Nicolas Sarkozy ? Rejoignez le blog de Julien pour commenter en direct live à partir de 20h55… Cette opération spéciale vous est proposée par les bolchéviques (private joke) Julien et Daniel C. Hall.

Pour rejoindre le post débat, cliquez sur la bannière de I Love Juju ou sur le lien.

Par Daniel C. Hall & Juju - Publié dans : URGENT : Gays, militants et résistants !
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Mercredi 2 mai 3 02 /05 /Mai 16:37
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Les humeurs mensuelles de Bernard Alapetite


Le maître des lieux a eu l’inconscience de me demander un papier d’humeur mensuel, en voici donc le premier prototype.

L’humeur est changeante selon la vague qui vous rince, le trottoir que l’on foule, le cul que l’on mate, la bite que l’on caresse et est tributaire de bien d’autres contingences encore. À propos des deux dernières allégations, vous avez sans doute remarqué comme moi combien le sexe est peu présent dans la pédéblogosphère. Pourtant dans homosexuel il y a sexe ! Mais peut-être que le remplacement de ce mot par celui de gay est la cause de cette disparition ? Même les plus chauds « Matoo » de cette contrée semblent avoir fait une overdose de bromure...

Mon humeur, souvent nostalgique, le fut plus encore lorsque je lus cette phrase dans le merveilleux L’Art de la fugue de Stephen McCauley dont je vous incite à dévorer tous les livres (éditions 10/18) : « Je compris que personne ne verrait jamais le jeune homme que j’avais été et que si je me séparais d’Arthur je perdrais irrémédiablement cette partie de moi. » Une phrase que l’on devrait méditer avant toute rupture...

Ma première colère est plutôt un ébahissement devant la manière dont la docte critique a expédié le film 300 – qui draine les foules ­ en quelques lignes méprisantes. Il faut dire qu'elle est fort occupée à gloser sur le dernier film de Jacques Rivette que personne n'ira voir ! Il s'agit tout de même d'un film clairement fasciste (ne pas voir sous mes doigts une injure mais seulement un qualificatif, comme marxiste par exemple) qui fait l'apologie de l'eugénisme. Les spartiates ne sont-ils pas trahis par le seul être contrefait qui n'ait pas été éliminé à la naissance ? Sous-entendu : massacrons tous les mal foutus et il ne restera que les cœurs purs.

Eugénisme qu’il serait inconscient de diaboliser. Je rappelle que la loi Veil, en son temps (1975), fut traitée par certains de loi eugéniste et que l’échographie prénatale obligatoire n’est pas autre chose qu’une mesure eugéniste qui évite bien des souffrances, même si elle peut déboucher sur une terrible interrogation comme le soulignait récemment toute une page du Monde titrée : « Le faire naître ou pas ? »

Le parallèle entre les spartiates, ultime rempart de l'Occident contre les barbares dirigés par les Perses (les Iraniens d'alors, mais je trouve cette grande follasse de Xéres beaucoup plus sympathique que les mollahs barbus) et les Américains se battant en Iraq est transparent…

  

Il se trouve que le film de Jacques Rivette et 300 sont deux films historiques… Ou plutôt Ne touchez pas la hache est un film en costumes – ce qui n’est pas la même chose ; alors que 300 accepte néanmoins de se coltiner avec l’histoire, certes mythique, Ne touchez pas la hache l’évite consciencieusement. Par exemple, dans le roman de Balzac dont il est tiré, il y a en filigrane de la relation amoureuse la place des demi-soldes dans la France de la Restauration, en fait l’éternelle question du soldat au retour de guerre et sa place dans la société. Le cinéma a très bien traité ce sujet dans Né un 4 juillet, La Mémoire de nos père ou encore Maria’s Lover... Cet évitement fait de Ne touchez pas la hache un film dénué de tout intérêt : l’intrigue sentimentale, sortie de son contexte, perdant quasiment toute pertinence. Ce qui n’est pas le cas de 300 qui assume l’idéologie spartiate mais quand je lis dans MadMovies que « 300 est une ode à la liberté », je constate encore une fois l’aberration de considérer le cinéma comme une sorte de bulle étanche au monde, à la politique et paradoxalement à l’Histoire. Il me parait indispensable d’injecter un peu d’épaisseur historique dans la critique cinématographique qui ne devrait jamais être en apesanteur sociétale. Je rappelle que Sparte a été une des grandes références de l’extrême droite au XXe siècle, et ceci particulièrement en France. Pour preuve un des livres fondateurs de cette tendance après la dernière guerre : Sparte et les sudistes de Maurice Bardèche (Les sept couleurs ed., un bouquin facilement trouvable en flânant le long des quais parisiens où vous remarquerez que moult bouquinistes, ceux qui n’ont pas été remplacé par des marchands illettrés de bimbeloteries, ne semblent pas particulièrement gauchistes) par ailleurs beau-frère de Robert Brasillach et excellent spécialiste de Balzac et de Flaubert mais surtout directeur de la publication Défense de l’Occident. Un titre qui est tout le message délivré par le film. Une posture prise par l’Amérique bien avant celle de Bush junior, posture prise aussi par bien des pays avant elle, de la France de la troisième république à l’Allemagne nazie en passant par le Saint Empire Germanique, et déjà par l’Amérique elle-même, dans les débuts de la guerre du Vietnam. Je n’ignore pas que la BD de Frank Miller, à l’origine du film, fut éditée en 1998 donc largement antérieure à la deuxième guerre d’Irak, mais son adaptation cinématographique d’aujourd’hui ne peut pas être dénuée d’arrière-pensées. Et heureusement, cela démontre que le cinéma est un art vivant en prise avec les interrogations et les angoisses de notre époque. Par ailleurs, je suis certain que ce film à fort relent d’eugénisme ne doit pas plaire beaucoup au principal soutien de Bush fils : la droite religieuse évangéliste qui a kidnappé la révolution conservatrice américaine et qui veut interdire l’avortement.

Ce que je reproche au film, ce n’est pas tant l’idéologie qu’il véhicule mais la lourdeur de son exposé. Certains films qui ont défendu et illustré les politiques de régimes totalitaires sont de grands films. Il n’est besoin que de citer pour le communisme soviétique l’Enfance d’Ivan, Le Cuirassé Potemkine, La Jeune garde ; pour le nazisme Le Jeune hitlérien Quex et les film de Leni Riefenstahl ; pour l’Italie mussolinienne Scipion l’Africain... Mais ce n’est pas le cas de 300, même s’il y a un souci plastique indéniable qui doit beaucoup à la peinture de l’Histoire du début du XXIe siècle, ce qui n’est pas surprenant vue son origine. Il faut tout de même ajouter que propagande et art font rarement bon ménage au cinéma, comme ailleurs.

Je trouve en plus que le film est assez faux-cul. Comme cette réplique glissée dans le dialogue qui fustige les Athéniens amateurs de garçons alors que tout le film est clairement homo-érotique, là encore il me parait un peu naïf de n’y voir qu’une inadvertance... Mais il est indéniable que 300 procure une sorte de catharsis : mais là encore est-ce un hasard ? C’est aussi une explication de la fascination que provoquaient les discours d’Hitler sur le peuple allemand, même s’il est ridicule de qualifier ce film de nazi.

Au risque de passer pour un béotien, pour le peu que j’en connaisse, l’œuvre de Frank Miller me parait bien surévaluée. J'avais déjà trouvé Sin City particulièrement bête et répétitif mais 300 me confirme que Miller n'a pas inventé le pinceau. La scène où le méchant se fait poignarder et que les pièces d'or à l'effigie de l'ennemi, salaire de sa trahison, tombent à terre vaut son pesant de finesse scénaristique...

Quant aux dialogues, je préfère ceux du Jules César de Mankiewicz qu’on pourrait sans scandale traiter de césariste. À ce propos, il me semble que la télévision traite mieux l’antiquité que le cinéma, voir le Rome de HBO et la prochaine réédition de ce chef-d’œuvre de la BBC qu’est Moi Claude empereur d’après le merveilleux roman de Robert Graves (3 tomes chez Gallimard).

Pour en revenir à un aspect graphique, je n’ai jamais vu un effet numérique aussi moche que ce pauvre loup que j’ai tout d’abord pris pour une hyène totalement ratée.

Il faut bien avouer que l’on ne va pas toujours au cinéma que par passion cinéphilique. On peut y trouver parfois un plaisir des sens plus trivial, et pas toujours dans les chefs-d’œuvre. Si comme vous l’avez compris je suis quelque peu réservé sur la valeur de 300 (pour avoir un avis bien différent je vous conseille un petit tour chez l’ami Mérovingien, grand amateur de cinéma et... de muscles mâles), en revanche pour le matage c’est parfait, pectoraux et tablettes de chocolat de rêve… et les petits slips en cuir ne sont pas mal non plus. Je retiens particulièrement le fils du capitaine. En plus, le film ne semble attirer que des mecs. Dans le cinéma des Champs où je l’ai vu, j'étais cerné par les choupinets !!! Un peu de vocabulaire : « Choupinet » est un terme largement utilisé dans la pédéblogosphère qui définit un garçon consommable dont il est prudent et élégant de ne pas énoncer les âges limites définissant l’espèce, d’une part pour ne pas avoir d’ennuis avec les autorités pour la limite basse et d’autre part, en ce qui concerne la limite haute, pour ne pas vexer de nombreuses créatures qui s’imaginent encore désirables alors qu’elles ont largement atteint la date de péremption dans leur catégorie.

Or donc, pour changer des musculeux spartiates, je suis allez découvrir L'Éveil de Maximo Oliveros dont vous pouvez lire sur le site tout le bien que j’en pense. Une fois la lumière revenue dans la salle, l’éternelle minuscule salle du MK2 Beaubourg où sont relégués le peu de films gays qui sortent sur nos écrans parisiens, je me suis aperçu que la poignée de spectateurs qui se dirigeaient avec célérité vers la sortie semblait composée de vétérans des trottoirs de Manille qui réussissaient à avoir la mine à la fois butée et chafouine... Puis ensuite, j’ai jeté mon dévolu sur Hellphone, dans un cinéma presque vide, au départ donc surtout pour me repaître de beautés adolescentes, déjà sur ce plan-là je n'ai pas été déçu : Vladimir Consigny, ouuuuiiiiii, avec son immanquable strip-tease intégral, vu que de dos malheureusement.

Mais surtout je suis tombé sur une petite merveille de cinéma barge, un Atomik Circus sexy, bien filmé et superbement cadré : la scène des catacombes, le bureau du directeur... avec plein de petites trouvailles à chaque scène dans les coins du cadre (encore un DVD à acheter pour faire des arrêts sur image), des répliques qui ne sont pas loin de celles d'Audiard sénior. Le seul reproche que l’on peut faire à ce film c'est que cela va trop vite, que les gags n'ont pas le temps de s'installer et qu'un bon mot chasse le précédent trop rapidement. Un comble pour le cinéma français : un film qui a trop d'invention ! Si on aime les belles voitures et les clins d'œil au cinéma, on n'est pas malheureux non plus en sortant. Le film français le plus réjouissant depuis longtemps.

On peut penser que James Huth, qui nous avait déjà réjoui avec Sérial Lover, n’est pas insensible à la beauté adolescente pas plus qu’à celle des femmes mûres, ce n’est pas moi qui lui jetterait la pierre devant l’éclectisme de ses goûts sachant comme je le dis souvent que même à voile et à vapeur on tombe en panne souvent et qu’il faut toujours ramer.

En ces temps d’élections, il est bien difficile d’échapper à la chose, même pour quelqu’un comme moi qui ne se passionne pas pour cette compétition provinciale qui tient tout de même plus de la désignation de l’édile de Saint-Gondulphe-sur-Divette que du choix d’un futur maître du monde. Néanmoins mon ami, peut-être avec l’intention de réveiller une vieille passion politique, m’a incité à aller voir un site où il est possible de mesurer sa proximité culturelle avec le futur impétrant, à l’heure où je pianote, encore putatif, de la République. Je conseillerais toutefois ce divertissement, seulement les élections passées, sous peine, chers lecteurs, d’être soupçonné de vous inciter à l’abstention et même à l’émigration devant l’inanité du choix proposé découlant des discours, communiqués, déclarations et autres interviews des prétendants sur leurs livres, films et revues préférées lorsque vous considérerez le piteux viatique culturel de notre futur prince qui, malheureusement, ne peut sortir que de cette peu reluisante brochette. Ce triste constat me fait revenir à ma première hargne. Comment en vouloir à nos piteux critiques de cinéma devant la minceur de leur bagage alors que ceux qui aspirent à nous gouverner ont de si pauvres références ? Conseillons à tous la devise de Kant : « Oser le savoir. »

Demain sera un autre jour et les ornithorynques seront toujours aussi facétieux...

Fluo
Par Bernard Alapetite - Publié dans : MERCI BERNARD
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Mercredi 2 mai 3 02 /05 /Mai 09:07


 
 


Entre deux épisodes de mon feuilleton intersidérant, je vous livre un authentique billet d’humeur ancré dans l’actualité brûlante. Dans quelques jours, les Français voteront pour élire un homme ou une femme à la magistrature suprême. Le choix est inédit. Jusqu’à présent, la République française s’est toujours montrée plus machiste que ne le fut jamais le royaume des lys avec la loi salique. Si la monarchie française n’admettait pas qu’une femme puisse accéder au trône, préservant ainsi le caractère national et unique de sa dynastie, en revanche, de Blanche de Castille à Anne d’Autriche, en passant par les princesses et les favorites royales, nombreuses furent les femmes qui exercèrent, pour les unes le pouvoir, pour les autres une influence considérable à l’ombre du trône de France. Si dimanche prochain Ségolène Royal (au nom prédestiné ?) est élue Présidente de la République, elle deviendra la première femme à gouverner la France depuis la Régence de la mère de Louis XIV, soit environ 350 ans…

Voici pour le rappel historique. L’histoire, vous le savez, est vivante. Toujours en marche, elle s’écrit chaque minute, chaque jour, offrant à nos yeux les rebondissements les plus inattendus. Le duel Sarkozy-Royal, longtemps annoncé par les sondages officiels, n’était pourtant plus garanti quelques jours avant le premier tour. Un sursaut civique, une prise de conscience, une participation massive, et l’horreur redoutée a pu être évitée. Mais rien n’est joué, rien n’est acquis. Tout reste encore à faire. L’élan du premier tour doit se poursuivre et se concrétiser pour que dimanche 6 mai, une certaine vision de la France l’emporte sur une autre.

Je ne vais pas vous cacher que je fus longtemps réticent à l’idée de voter pour Ségolène Royal. Je n’avais pas envie de le faire sur la seule base du motif qu’elle serait « la candidate des gays ». Un choix de société ne peut se résumer à deux points de programme imposés par la ligne directrice d’un parti à quelqu’un qui, de prime abord, n’en voulait pas entendre parler. Aujourd’hui encore, je ne suis pas certain que cette dame soit la personne la mieux qualifiée pour prendre en main le destin de 60 millions de Français et redresser notre pays. D’un autre côté, je n’en pense pas moins de Nicolas Sarkozy. Ni l’une ni l’autre ne m’enthousiasment outre mesure, mais il est vrai que je suis difficile à enthousiasmer.

La France souffre cruellement d’un déficit d’hommes (et de femmes) d’Etat capables, de par leur charisme, de susciter l’adhésion de tout un peuple et de créer l’élan vital autour d’eux-mêmes et de leur projet. Pour charismatiques qu’ils furent, chacun selon son style, François Mitterrand et Jacques Chirac n’ont jamais réussi à réaliser l’union sacrée. Etant chefs de partis, ils ne pouvaient par définition idéologique obtenir le ralliement de l’autre camp. Il eut fallu pour cela des heures graves qu’ils n’ont pas connues. La personnalité singulière du Général De Gaulle et les circonstances exceptionnelles qui, par deux fois, l’ont porté au pouvoir, ont pendant quelque temps permis de recréer l’union nationale autour de la figure du chef qu’incarnait l’homme du 18-Juin. Mais les Français adorent brûler le lendemain ce qu’ils ont adoré la veille. Censée revêtir la forme d’un plébiscite du père de la patrie, la première élection présidentielle au suffrage universel direct portait en elle les ferment de la contestation et de l’opposition qui devaient conduire quatre ans plus tard le vieux soldat à la retraite.

J’en viens à considérer qu’il faut des circonstances critiques et un péril majeur pour la Nation pour que des figures providentielles émergent du lot. De telles circonstances ne sont pas encore réunies et les deux candidats qui briguent nos suffrages n’ont pas, à mon sens, l’envergure nécessaire pour diriger la France. Pourtant, il faut faire un choix. Celui du vote blanc ne résoudrait rien.

Depuis que je suis électeur, j’ai plus souvent voté à droite qu’à gauche. Peut-être par atavisme familial. Je n’en tire ni gloire ni honte. C’est ainsi. Français moyen, je ne me suis jamais vraiment senti comme appartenant au « peuple de gauche » ; a contrario, je ne pense pas non plus que je puisse me dire comme étant membre de « l’élite de droite ». Voyez comme je mets entre guillemets de vieux clichés qui ont la vie dure. En vérité, j’aimerais que l’on parvienne à dépasser ces clichés, à transcender les clivages qui régissent la vie politique depuis deux siècles, et à travailler ensemble pour le bien commun. Vœu pieu d’un rêveur qui aimerait bâtir un monde meilleur. Voilà pourquoi j’ai été tenté par le vote Bayrou. Mais c’est une utopie de vouloir rassembler les forces vives de la Nation en procédant d’un système partisan.

Puisqu’il faut choisir, je choisis le vrai changement, la vraie rupture. En 2007, la France qui a longtemps éclairé le monde ne brille plus que par son absence. Elle est en retrait et en retard. Que ce soit sur le plan économique ou sur les questions de société, elle tient la queue du peloton. Dimanche prochain, les Français doivent envoyer un signal fort à la face du monde qui les regarde, ils doivent proclamer que leur pays n’a pas perdu son audace et son humanisme. C’est pourquoi je voterai et appelle à voter pour Ségolène Royal. Je le dis avec d’autant plus de force que si je sais et n’oublie pas d’où je viens, je sais aussi où je veux aller.

Je veux pouvoir être libre d’embrasser mon chéri en public si je veux, libre de l’épouser si nous voulons nous marier, libre d’élever des enfants ensemble si nous en avons envie. Je suis – pratiquement – un citoyen de première classe dans ma vie professionnelle, je ne veux pas être considéré comme un sous-citoyen de seconde zone dans ma vie privée. Je refuse que celle-ci soit espionnée et fasse l’objet de fiches de renseignements. J’ai toujours été libre comme le vent, et j’entends le rester. Je proclame que quiconque veut empêcher le vent de souffler provoquera des tempêtes. J’ai envie de pouvoir respirer, lundi matin, un air de liberté.

Le 6 mai, je voterai et appelle à voter Ségolène Royal.


Pour lire le précédent épisode de Zanzi and the City, cliquez ici.

 
 
Par Zanzi - Publié dans : HUMEUR : Zanzi and the City
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Mardi 1 mai 2 01 /05 /Mai 08:00

Julien du blog I Love Juju et Daniel C. Hall de Les Toiles Roses co-signent cet appel et proposent aux blogueurs/blogueuses qui le désirent de le reprendre d’ici dimanche afin de montrer que nous avons compris les enjeux du 6 mai… et ses dangers. Relayons cet appel le plus fort possible dans la blogosphère et créons une immense chaîne de soutien à Ségolène Royal ! Parce que nous, nous savons qu'ensemble, tout est déjà possible

Voter pour monsieur Sarkozy, c’est apporter son soutien à un homme qui n’a aucun scrupule à bâtir son succès électoral sur une rhétorique proche de celle de Front National alors que Monsieur Chirac et l’ensemble de l’UMP et auparavant du RPR s’y sont toujours refusés.

Voter pour Monsieur Sarkozy, c’est accepter de donner carte blanche aux entreprises les plus puissantes, c’est croire que la politique actuellement menée créera de l’emploi alors que les chiffres du chômage montrent le contraire et que le chômage des jeunes de moins de 25 ans en France est le plus élevé de tous les pays de l’Union Européenne.

Voter pour Monsieur Sarkozy, c’est choisir un président qui contrôle et manipule les médias d’une main de fer, dresse les Français les uns contre les autres, utilise la peur pour consolider sa position, élimine l’un après l’autre ses opposants en usant de ses relations et de son pouvoir, n’a aucune proposition pour l’écologie, n’a aucune solution pour les plus modestes et dont les mesures fiscales ne font qu’avantager les plus riches au détriment des plus pauvres.

Voter pour Monsieur Sarkozy, c’est dire « on prend les mêmes et on recommence » tout en affirmant vouloir « changer ». On ne change pas ce qui fonctionne. Accepter ce paradoxe, c’est refuser de demander à Monsieur Sarkozy des comptes sur son action au sein du gouvernement UMP au pouvoir pendant les cinq dernières années.

Voter pour Ségolène Royal, ce n’est pas seulement un vote « tout sauf Sarkozy » comme on l’entend trop souvent.

Voter pour Ségolène Royal, c’est refuser l’ultralibéralisme économique qui favorise une minorité au détriment des plus nombreux, c’est combattre la précarité et vouloir un capitalisme éclairé, des entreprises qui remboursent les aides qu’elles ont reçues au frais du contribuable quand elles délocalisent au lieu d’investir dans la formation, la recherche et le développement, c’est soutenir les entreprises qui adoptent une démarche créatrice d’emplois plutôt que celle qui vivent des profits du capital.

Voter pour Ségolène Royal, c’est s’exprimer pour l’environnement. Les propositions de Ségolène Royal sur l’environnement sont à la fois créatrices d’emplois qualifiés et non délocalisables et porteuses de solutions durables. La France est en retard sur ce point. Si elle innove et investit pour l’environnement, les débouchés économiques pourraient être considérables et créer encore plus d’emplois à long terme. Le Moyen-Orient s’est développé grâce à son pétrole. Et si nous nous développions grâce à « l’après pétrole » ?

Voter pour Ségolène Royal, c’est choisir un Etat modeste et qui rend des comptes, un Etat qui  renonce à son train de vie et aux dépenses exponentielles, un Etat qui donne l’exemple au lieu d’être le mauvais élève du pays.

Voter pour Ségolène Royal, c’est s’exprimer pour l’égalité entre homosexuels et hétérosexuels. Notre pays défenseur des droits de l’Homme abrite encore des inégalités intolérables. Voter pour Ségolène Royal, c’est autoriser à plusieurs millions de personnes de se marier, de fonder une famille et d’avoir les mêmes droits et devoirs que le reste des citoyens.

Voter pour Ségolène Royal, c’est un geste symbolique fort pour les femmes de France et de la communauté internationale. Dire ne pas voter pour elle « juste parce qu’elle est une femme », c’est nier la portée symbolique de la première que constituerait sa présence à la tête de l’Etat français, c’est continuer de fermer les yeux sur les inégalités et les discriminations dont les femmes sont victimes dans les entreprises, en politique et dans la société et refuser de donner un signal fort à l’Europe et au Monde.

Le 6 mai, dites non à Monsieur Sarkozy et montrez votre croyance en une France égalitaire, une France juste, une France unie.

Le 6 mai, votez pour Ségolène Royal.

Par Daniel C. Hall - Publié dans : URGENT : Gays, militants et résistants !
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Lundi 30 avril 1 30 /04 /Avr 09:05
    
    

Fiche technique :
Avec Gale Harold, Randy Harrison, Scott Lowell, Peter Paige, Chris Potter, Hal Sparks, Sharon Gless, Michelle Clunie et Thea Gill. Créée par Russel T. Davies.
Durée : 990 mn. Disponible en en VO, VOST et VF.


L'avis de Mérovingien02 :
Quand Russel Davies lance la courte série Queer as Folk en Grande-Bretagne à la fin des années 90, c'est toute la smala des conservateurs qui se met en branle. Pensez donc : des personnages d'homos vivant les jours et les nuits de Manchester au rythme de leurs amours, de leur travail, des sorties en boîte et surtout de leurs coups de bite... Largement de quoi susciter la controverse à l'époque puisque les scripts ne s'embarrassent d'aucun tabou, notamment dans la représentation libérée de la sexualité des gays. C'est certainement ce côté audacieux et un rien provocateur qui a attiré l'œil de la chaîne payante Showtime (dont le slogan est « No Limits »), les décidant à mettre en route un remake américain afin de contrer le monopole d'HBO sur les séries de luxe.
Menée par les scénaristes Ron Cowen et Daniel Lipman, cette version yankee de Queer as Folk prend un mauvais départ puisque les premiers épisodes ne sont qu'un décalque parfois au plan près du modèle britannique, ne laissant strictement aucune échappatoire aux petits jeux des comparaisons entre les petits gars de Pittsburgh et ceux de Manchester. Parce que les auteurs sont partis des mêmes personnages et des mêmes intrigues que ceux de Russel Davies, ils ont privé le spectateur du plaisir de la découverte, se contentant surtout de surenchérir dans les scènes de sexe osées et les corps huilés se dandinant sur le dance-floor. De quoi propulser directement le show dans la case des séries communautaristes et bourrées de clichés, avec en prime un générique d'ouverture d'une laideur à filer de la conjonctivite à Baz Luhrman. Pourtant, très vite, les scénaristes redressent la barre et parviennent à redéfinir par petites touches les traits de caractère de chacun des protagonistes. Si l'on peut regretter une certaine frilosité quant à l'âge de Nathan devenu Justin (le jeune garçon passe de 15 à 17 ans en traversant l'Atlantique), on pourra apprécier que Brian, l'alter ego US de l'égoïste Stuart, s'humanise par petites touches jusqu'à un plan final bouleversant où les larmes ne peuvent plus être retenues tandis que Michael, pur geek comme Vincent, incarne désormais un authentique adulescent trop naïf. De même, l'introduction du personnage de Ted permet de sortir des sentiers battus puisqu'il ne correspond pas aux étiquettes de la communauté à laquelle il appartient (il est d'ailleurs associé à la musique classique alors que l'essentiel de la bande originale se compose de morceaux de techno). Lentement mais sûrement, le Queer as Folk américain s'affranchit du modèle, en modifiant par exemple l'issue d'une overdose ou en développant un véritable triangle amoureux permettant d'étoffer considérablement la psychologie de chacun : Michael est amoureux depuis l'enfance de Brian et semble bloqué sur cette frustration jusqu'à s'épanouir au contact de David, un homme plus vieux que lui et qui le couve comme un père ; Justin aime Brian et affirme son identité jusqu'à en devenir le miroir en plus jeune, Brian n'aime personne mais se prend d'affection pour Justin qui lui renvoie l'image d'une certaine jeunesse oubliée et qui comble le vide laissé par Michael... Tendres, attachants et parfois cruels, les héros sont le cœur sensible qui fait battre la série, la preuve que Ron Cowen et Daniel Lipman ont compris qu'un étalage de soirées mousse et de zigounettes ne servait à rien sans propos et sans émotion pour les relayer.
Si l'on peut toujours arguer le manque de réalisme de la série dans sa représentation du milieu gay (on se promène le plus naturellement du monde en backroom et on trouve une concentration impressionnante d'homos au mètre carré), on ne pourra nier la pertinence avec laquelle les auteurs en étudient les différentes facettes sans jamais sombrer dans le militantisme à deux balles (à l'exception des catastrophiques épisodes 16 et 17). Si l'on en revient en permanence à la boîte de nuit « Le Babylone », c'est parce que cet endroit est autant la Cité des Dieux où des apollons nus sont vénérés sur des totems au-dessus de la piste de danse qu'un endroit de décadence sévèrement critiqué par les rastafaris. Culte du corps, ambiance de débauche, superficialité, drogue... Le bonheur qu'on y trouve peut vite virer au cauchemar, le lieu devenant le théâtre de tragédies (overdose dans les toilettes) ou de plaisir (le sous-sol où l'on y baise en toute décontraction). À ce titre, le fabuleux épisode 20 est particulièrement intéressant dans sa manière de révéler les deux versants de l'homosexualité avec un montage parallèle entre l'insouciance d'une Élection de l'Homme de l'Année et la descente aux Enfers d'un séropositif arrêté pour racolage, la musique techno et les paillettes contrastant avec un silence grave et une lumière sale. On pourra également faire le rapprochement entre la scène d'hôpital qui ouvre la saison dans la joie et la bonne humeur d'une famille d'un nouveau genre (accouchement d'une lesbienne) et celle qui la clôture sur une note dépressive après l'agression homophobe dont est victime Justin.
La plus grande force de ce Queer as Folk là reste néanmoins qu'il parvient à toucher tous les publics pour la simple raison que derrière ses thématiques gay « obligées » (coming-out, homoparentalité, homophobie), les auteurs parlent avant tout de la difficulté à être accepté des autres et de s'accepter tel que l'on est. Qu'il s'agisse de Justin quittant violemment sa maison après une altercation avec son bourgeois réac de père ou bien de Vic vivant très mal sa séropositivité (sa marginalisation passera par une absence de sexualisation à l'écran), qu'on nous parle du simple désir de fonder sa propre famille sans réitérer les erreurs de la génération précédente (les relations de Brian avec son paternel font parties des meilleurs moments de la saison) ou de l'image qu'on aimerait incarner (l'hilarant coach d'Emmett dans l'épisode 9 qui est en fait son pseudo Internet), tous les thèmes touchent à des questions universelles auxquels homos et hétéros apporteront leurs propres réponses. Comme quoi les êtres humains ne sont pas si différents que ça quelles que soient les personnes avec lesquelles ils couchent.
Loin d'être la série ghetto qu'on aurait pu craindre, le Queer as Folk yankee parvient à concilier plaisir des yeux avec des scènes de cul sans chichi (mention spéciale aux joies du SM) et le plaisir du cœur par de purs moments d'émotion relayés par une mise en scène constamment inventive (superbes travellings arrières lors d'une banale discussion entre les deux lesbiennes, traduisant leur éloignement progressif l'une de l'autre). Ceux qui viendront se rincer l'œil en auront pour leur compte mais les autres, ceux qui voudront gratter la couche de strass pour dépasser les apparences, découvriront une très belle étude de la Vie. L'ensemble est peut-être moins transgressif que l'original, plus « formaté » sans aucun doute. Mais tout aussi attachant.

Pour plus d’informations :

Par Mérovingien02 - Publié dans : TV : La Lucarne Rose
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Samedi 28 avril 6 28 /04 /Avr 09:35
Par Daniel C. Hall - Publié dans : URGENT : Gays, militants et résistants !
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Vendredi 27 avril 5 27 /04 /Avr 11:35
Par Daniel C. Hall - Publié dans : URGENT : Gays, militants et résistants !
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Vendredi 27 avril 5 27 /04 /Avr 10:32


Le magazine gay Illico menacé d'interdiction par le ministère de l'Intérieur

Le magazine gay gratuit Illico vient de recevoir un courrier du ministère de l'Intérieur qui le menace d'interdiction pour la présence de publicités pour des sites Internet ou téléphoniques de rencontres dans ses pages ainsi que ses critiques de films X. Une coïncidence troublante alors que le contenu du magazine n'a pas varié depuis des années, mais que sa rédaction mène une campagne très hostile à l'élection de Nicolas Sarkozy.
La rédaction d'Illico est tombée des nues ce matin à la lecture du courrier recommandé signé du Sous-directeur des libertés publiques du ministère de l'Intérieur (Marc-André Ganibenq), daté du 20 avril dernier, qui menace le titre d'interdiction à travers l'utilisation d'un article bien connu des éditeurs de presse (l'article 14 de la loi n°49.956 du 16 juillet 1949) qui vise officiellement à protéger la jeunesse et qui, selon une interprétation très restrictive, peut aboutir à sa disparition.


Le courrier en question reproche à Illico de publier "des textes et des photographies de nature pornographique susceptibles de choquer les mineurs qui pourraient l'acquérir". En cause, en particulier, la rubrique chroniquant les films X (sous le titre Rayon X) et la présence "en quantité de publicités pour des sites internet ou des serveurs de rencontres par téléphone explicitement sexuelles". Le courrier affirme en particulier que l'illustration de la chronique de films X comporterait des images présentant "des sexes masculins en érection".
(Cliquez sur l'mage ci-contre, pour lire le courrier du ministère de l'Intérieur)

Or la réalité est tout autre. La rubrique Rayon X publie depuis de nombreuses années des critiques de films X, comme certains confrères de la presse gay –Têtu en particulier. Les illustrations qui accompagnent ces articles sont soit la couverture du dvd si elle ne présente pas de sexe en érection, soit une autre image du film ou encore une reproduction "floutée" da la partie représentant un sexe en érection.
Le courrier du ministère ne donne d'ailleurs dans son courrier aucune précision sur un exemple quelconque qui aurait pu entrer dans le champ des reproches qui nous sont adressés. Sous entendant que la pratique courante d'Illico serait de présenter des sexes en érection.
Même absence de fait précis pour ce qui concerne les publicités pour les serveurs internet et téléphone de rencontres. Aucune publicité –contrôlées à la fois par les annonceurs et le support qui les publie- n'est mentionnée comme pouvant poser un problème en particulier.
Notons, là encore, que les mêmes publicités sont publiées simultanément par tous les supports de presse gay (Têtu, 2Xparis, Préf, BabyBoy, etc...).

Quant au risque que ces textes et images atteignent la jeunesse, faisons observer qu'Illico n'est pas diffusé en kiosque, mais strictement dans un réseau d'établissements fréquentés par une clientèle homosexuelle majeure (bars, discothèques, saunas, sex clubs) dont l'accès est précisément interdit aux mineurs.

Il y a donc quelque chose de profondément troublant dans l'activation de cette procédure à l'encontre d'Illico qui publie sans discontinuer depuis mars 1988 un contenu qui n'a jamais été assimilé par quiconque depuis près de 20 ans à un magazine pornographique mettant en danger la jeunesse de France.
En revanche, Illico –chacun le sait bien- est un média d'information gay essentiellement centré sur l'actualité politique et sociale de la communauté LGBT. Et c'est aussi un média militant qui n'a jamais mis son engagement dans sa poche, en particulier depuis plusieurs mois, pour affirmer son opposition à l'ex-ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, qui dispute l'élection présidentielle en cours.

De là à voir une coïncidence entre ces éléments, il n'y a sans aucun doute que notre paranoïa bien connue à l'égard de cet homme politique, de ses méthodes et de son emprise sur les services de l'Etat qui l'étaye.

Illico va, bien entendu, faire valoir auprès des services de la Direction des libertés publiques ses arguments et tenir ses lecteurs et la communauté gay au courant de l'évolution de ce dossier.
Mais nos lecteurs doivent savoir que peu de publications ayant été l'objet de la procédure qui frappe aujourd'hui Illico en ont réchappé. La quasi-totalité des titres de presse concernés ont été frappés d'interdiction définitive.

Au-delà de ce risque d'interdiction qui pose la question majeure des conditions de l'exercice de la liberté d'expression, l'image d'Illico est attaquée, sa crédibilité éditoriale et commerciale abîmée. Le magazine destabilisé. Et au-delà d'Illico même, la presse homosexuelle dans son ensemble se trouve menacée par des attaques arbitraires contre l'un de ses titres les plus anciens et les plus emblématiques.

Nous abordons incontestablement une période inquiétante.

Jacky Fougeray, directeur de la rédaction d’"Illico"

Pour soutenir Illico : cliquez ici
Par Daniel C. Hall - Publié dans : URGENT : Gays, militants et résistants !
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Jeudi 26 avril 4 26 /04 /Avr 04:16

« Steven is gay » déclare Fallon Carrington en 1985 dans Dynasty. Mais en version française, cela devient : « Steven est malade » !!!
Même époque, dans
Starsky et Hutch (diffusé en 1977 aux States). Dans l’épisode « Double vie » consacré à l'homosexualité d'un homme marié, Hutch déclare : « Jusqu’à il y a six mois, il venait dans cette chambre avec le même type. Récemment, il y en a eu d’autres. » En VF cela donne : « On l’a vu pourtant avec pas mal de filles dans cette chambre depuis un an. Il y a les témoins qu’on veut. »
Dans le même épisode, Starsky, au lieu d’annoncer à la veuve éplorée que son mari
« était gay » (VO), lui annonce en VF : « Il vous trompait. » Et dans le doublage aux nombreux moments où en VO est spécifié « his being gay », cela devient : « il avait des faiblesses » !

Article VF édulcorée : les cultes aussi !, par Thierry Lepeut, in trimestriel Episodik n°1 (en kiosque en ce moment et à recommander pour tous les amoureux des séries !)

Par Daniel C. Hall - Publié dans : MOTS : Citations philes et phobes
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Mercredi 25 avril 3 25 /04 /Avr 12:26

Site officiel : www.ghostkarcher.com
Par Daniel C. Hall - Publié dans : URGENT : Gays, militants et résistants !
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Mercredi 25 avril 3 25 /04 /Avr 10:22
    

Y a quand même bien un projet plus bandant que l'autre, non ?

Photo : Merci à Dagrouik
Par Daniel C. Hall - Publié dans : URGENT : Gays, militants et résistants !
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