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Blog LGBT du rédac' chef :
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Marc-Jean Filaire,
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Rémi Lange
, Henry Victoire, Didier Roth-Bettoni
et
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Mais aussi, depuis, Cyril Legann,
Gérard Coudougnan (Livres), Voisin Blogueur,
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Jann Halexander, Tom Peeping
, Lucian Durden,
Papy Potter, Nico Bally, Marie Fritsch,
Sir Francisco, Laurent Fialaix
et Hugo Rozenberg.

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Un grand merci à Francis Moury,
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Lundi 18 juin 1 18 /06 /Juin 08:49

Le numéro 174 d'illico sorti vendredi dernier sera le dernier. Près de 20 ans après sa création, le magazine gay gratuit cesse de paraître.


Pour le directeur de la publication du magazine Jacky Fougeray, « le coup de grâce » est venu de la menace d'interdiction dont illico a fait l'objet il y a deux mois. Dans son édito il écrit : « L'affaire qui a touché le magazine est non seulement le scandale que nous avons dénoncé au regard de la liberté d'expression et du risque de censure qu'elle représente, mais elle a aussi son versant commercial. L'odeur de souffre répandue à cette occasion autour du titre, l'incertitude et l'inquiétude qu'elle a suscité ont rapidement provoqué des dommages collatéraux (...) Comment en effet rassurer banquiers, imprimeurs, papetiers et quelques autres partenaires économiques essentiels de l'entreprise quand la manifestation du danger s'est faite si proche ? Comment convaincre encore certains annonceurs publicitaires plus ou moins craintifs face aux évènements quand ils ont été eux-mêmes désignés comme cible potentielle du ministère dans son action à notre encontre ?  » Lire l'édito dans son intégralité.

Blogué par nos amis de GayClic.com

Par Daniel C. Hall - Publié dans : LES NEWS ROSES
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Dimanche 17 juin 7 17 /06 /Juin 09:19


La bannière et la vidéo sont (c) Films entre potes
Les vidéos présentes et futures sont diffusées avec l'autorisation de Laurent himself.
Un grand merci à l'équipe de G !
Par Daniel C. Hall - Publié dans : WEBSERIE : G ! et FOUP
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Samedi 16 juin 6 16 /06 /Juin 09:12


La bannière et la vidéo sont (c) Les Dames de l'Immeuble
Les vidéos présentes et futures sont diffusées avec l'autorisation de Niko himself.
Un grand merci à toi, Niko !
Par Daniel C. Hall - Publié dans : WEBSERIE : Niko perd les pédales !
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Vendredi 15 juin 5 15 /06 /Juin 08:27


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Vendredi 15 juin 5 15 /06 /Juin 07:44


La bannière et la vidéo sont (c) Les Dames de l'Immeuble
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Vendredi 15 juin 5 15 /06 /Juin 06:48

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Par Gaypodcast - Publié dans : WEBSERIE : GAYPODCAST.FR
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Jeudi 14 juin 4 14 /06 /Juin 09:44

Fiche technique :
Avec Aaron Webber, Robert Joy, Rebecca Jenkins, Daniel Maclvor, Kathryn MacLellen, Drew O’Hara, Ryan Hartingan, Georgie brown, Callum Keith Rennie, Jackie Torrens, Lisa lelliott et Leah Fassett. Réalisateur : Amnon Buchbinder. Scénariste : Amnon Buchbinder et Daniel MacIvor. Directeur de la photographie : Christopher Ball. Montage : Angela Baker. Musique : David Buchbinder.
Durée : 92 mn. Disponible en VO.


Résumé :
Emerson Thorsen (Aaron Webber), joli garçon androgyne et surdoué de 13 ans, vit chez ses parents au Canada dans une maison perdue au milieu de la forêt de la Nouvelle Écosse. Il vient d'illustrer son premier livre, 1 000 pages consacrées à sa première pollution nocturne. Ce qui étonne à peine ses parents qui jusque là pourvoient à son éducation sans le secours de l’école. Il faut préciser que le père est un célèbre auteur d’ouvrages pédagogiques, par ailleurs impuissant et mari trompé par sa femme légèrement nymphomane. Mais il convient qu’il serait peut-être bon pour son fils d’abandonner les leçons à la maison pour l'école locale. Voilà qu’Emerson se retrouve bientôt avec des filles et des garçons de son âge. Il éprouve le choc des cultures, d'un esprit libre forcé de se confronter avec ses camarades de classe non préparés pour accepter sa différence. Ils ne comprennent pas bien ce garçon qui aime Shakespeare et écrit ses propres romans. La grande préoccupation d’Emerson est de savoir s’il est vraiment gay comme lui suggèrent fortement ses condisciples. Pour vérifier, il embrasse sur la bouche une fille puis un garçon : ce qui n’aide pas à son intégration. La personne dont il se sent le plus proche est son professeur d’anglais (Daniel MacIvor). Comme celui-ci est gay, Emerson en déduit que lui aussi doit être gay. Il n'en éprouve aucune honte et est déterminé à poursuivre son professeur de ses assiduités. Il apprendra les dures leçons de ce que signifie aimer...


L’avis de Bernard Alapetite :
Tout d’abord, ne vous fiez pas à la très laide affiche. Ce film est une très jolie surprise et Aaron Webber bien mignon. On comprend bien que pour désamorcer le scandale que pourrait provoquer le film, il ne fallait pas que le garçon paraisse beau. D’ailleurs un garçon de 13 ans qui poursuit de ses assiduités son professeur, cela ne peut pas exister et cela n’a jamais existé. Je vous rappelle que dire le contraire vous voue aux gémonies éternelles. Nous ne sommes plus dans les années 70. Vous vous souvenez, une époque où l’on donnait le prix Médicis à Tony Duvert, un auteur de livres ouvertement pédophiles. Non, nous sommes en 207. Vous êtes rassurés maintenant et puis si vous l’aviez oublié vous devez me lire en prison, mais je crois qu’Internet y est interdit ! De toutes façons, depuis que vous vous gavez de films américains, iraniens, chinois et même français, vous savez comme moi qu’un garçon de 13 ans, ça n’a pas de sexualité. Au regard de ce que veut nous faire croire la production internationale, Whole New Thing est bien une fiction extravagante. Il faut dire que le film aggrave son cas. Il présente comme héros un garçon surdoué et joli et non un bas du front avec des cuisses d’haltérophile comme les apprécient bon nombre de cinéastes de ma connaissance que je ne dénoncerai pas (c’est encore un peu tôt pour la délation, je me réserve). Un professeur profondément dans le placard qui drague les mecs dans les pissotières des parkings, encore de la pure fiction, ce n’est pas le syndicat des enseignants qui me dirait le contraire (pourtant il me semble connaître...). Et enfin un célèbre auteur de livres de pédagogie incapable d’élever son fils, impossible vous dis-je (néanmoins je crois savoir...).


Les péripéties ne manquent pas et l’on ne s’ennuie jamais. Le réalisateur ne se dépare jamais de la tendresse qu’il éprouve pour tous ses personnages qui, pourtant, souvent ne brillent ni par leur bon sens, ni par leur courage. Le filmage sans être exceptionnel est très honnête et surtout les acteurs sont épatants. Le jeune Aaron Webber est tout simplement extraordinaire. Daniel McIvor, le prof gay et timoré, est aussi le co-scénariste du film. Il n’en est pas à son premier film gay puisqu’il jouait le premier rôle dans Beefcake, celui de Bob Mizer, et qu’on l’a vu dans Uncut de John Greyson.

Whole New Thing est aussi drôle qu’intelligent. On peut bien sûr regretter la fin très politiquement correcte mais je suis certain que comme moi, vous ne voudrez pas admettre qu’un garçon aussi sensible et intelligent puisse être hétérosexuel.


Lors du 1er Festival du Cinéma Indépendant Américain, à Paris en 2006, sous la présidence d’Elsa Zylberstein (actrice), le jury du long-métrage, composé de Fabienne Bichet (directrice de casting), Philippe Lioret (réalisateur), Jean-Marie Vauclin (distributeur) et de Didier Flamand (comédien et réalisateur), a décerné le « Prix de la meilleure fiction » au film. Titra Film doit en favoriser la distribution en offrant le sous-titrage au distributeur qui le prendra en charge. Jusqu’à ce jour les distributeurs, n’écoutant que leur courage et leur cinéphilie bien connus, ne se sont toujours pas manifestés. Susurrons-leur qu’il n’est jamais trop tard pour bien faire et que Whole New Thing est beaucoup mieux réalisé que C.R.A.Z.Y., autre film gay canadien qui fit un tabac, pour ne rien dire de Mambo Italiano.
Un DVD est édité aux États Unis.

Pour plus d’informations :
Site officiel
du film

Par Bernard Alapetite - Publié dans : FILMS : Les Toiles Roses
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Jeudi 14 juin 4 14 /06 /Juin 09:39

« La loi scélérate du 30/12/2004 protégeant les propos homophobes est une loi anti-constitutionnelle.
Les pédés sont les seuls protégés par la loi, alors que les propos contre les vieux, les bossus, les nains.... ne sont pas protégés par la loi !
Il est vrai que le lobbying des pédés exercé par les médias où ils sont en grand nombre a porté ses fruits : vous pouvez "insulter" Jésus ou Mahomet... mais pas les pédés !!!
Aucune loi ne peut m'interdire ma liberté de pensée et l'exprimer. »


Roumila, à propos de Vanneste, sur le site
Blogonaute (qui a conservé à titre d'exemple ce commentaire pour illustrer l'homophobie actuelle).

Par Daniel C. Hall - Publié dans : MOTS : Citations philes et phobes
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Jeudi 14 juin 4 14 /06 /Juin 09:29

« Face à l’obstacle social qui empêche tout épanouissement des homosexuels au Cameroun, écrit Charles Guebegou, ceux-ci ont développé une stratégie de camouflage de leurs activités sexuelles réelles. C‘est ainsi que, bien que s’identifiant et s’acceptant comme homosexuels, certains d’entre eux, pour faire bonne figure sociale, ont également choisi d'entretenir des rapports factices avec des partenaires de l’autre sexe. D’autres sont même allés jusqu’à établir des unions officielles avec ces partenaires de circonstance, tout en ayant une activité sexuelle intense avec leur partenaire habituel ou autres. Dans les villes de Yaoundé et de Douala, notre échantillon était de 81 enquêtés, et parmi eux, 47 soit 58 % se sont reconnus comme homosexuels exclusifs. Mais, fait remarquant, parmi ces 47 homosexuels exclusifs, 20 ont en même temps affirmé avoir des partenaires de l’autre sexe, soit 42,6% de l’effectif des 47 homosexuels exclusifs. 34 des 81 enquêtés ont dit être bisexuels, soit 43,2 %. A Yaoundé, les homosexuels désignent ce type de partenaire de façade sous le terme de “nfinga”. C’est la désignation dans l’une des langues locales de la couverture et cette expression révèle bien qu’il s’agit d’une mascarade pour se couvrir et assurer ses arrières. » Charles Guebegou, Université de Yaoundé (Cameroun).

Par Daniel C. Hall - Publié dans : MOTS : Citations philes et phobes
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Jeudi 14 juin 4 14 /06 /Juin 07:46

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Mercredi 13 juin 3 13 /06 /Juin 10:19

Fiche technique :
Avec Michel Serrault, Ugo Tognazzi, Michel Galabru, Claire Maurier, Rémi Laurent (voir casting). Réalisation : Édouard Molinaro. Scénario : Francis Veber, Édouard Molinaro, Marcello Danon et Jean Poiret. Musique : Ennio Morricone. Images : Armando Nannuzzi. Montage : Monique Isnardon et Robert Isnardon.
Durée : 108 mn. Disponible en VF.


Résumé :
Le fils (Rémi Laurent) du patron homo d’une boîte de nuit de Saint Tropez veut épouser la fille du secrétaire général (Michel Galabru) d’un parti politique ultra conservateur et puritain. Le garçon a invité ses futurs beaux-parents chez son père (Ugo Tognazzi) pour qu’ils fassent connaissance. Le problème est que son père vit avec Zaza (Michel Serrault), une folle perdue… Il ne lui reste plus qu’à le faire passer pour une femme...


L’avis de Bernard Alapetite :
Il est presque indécent d’attribuer ce film à Édouard Molinaro qui n’a fait que mettre platement en images la pièce de Jean Poiret dont on regrettera éternellement qu’il n’ait pas repris son rôle, dans lequel il a triomphé sur scène, pour de sombres questions de coproduction franco-italienne. Malgré son grand talent, Ugo Tognazzi ne parvient pas à se hisser au niveau de Jean Poiret, c’est dire. Il faut louer aussi l’efficace adaptation par Poiret lui-même, bien aidé par ce grand professionnel qu’est Francis Veber. Le succès est surtout dû à l’extraordinaire numéro de Michel Serrault qui s’abandonne avec délice, avec délire, à son personnage de Zaza Napoli, outrant la caricature jusqu’à une ambiguïté et une étrangeté qui, par instant, entraînent le film au-delà de la gaudriole. L’acteur sera récompensé par le César d’interprétation masculine ! Rémi Laurent, qui joue le fils d’Ugo Tognazzi, débuta dans À nous les petites anglaise et est décédé du sida en 1989.
Cette Cage aux folles vient de loin, de 1935 exactement, année où Jean Poiret, âgé de neuf ans, voit Fanfare d’amour dans lequel Carette et Fernand Gravey se travestissent en femmes. L’enfant est fasciné par le déguisement et la grosse farce. Plus tard, dans les années 50, le duo Poiret et Serrault campe dans les cabarets un couple d’antiquaires précieux. Le déclic qui marque véritablement la naissance de La Cage vient à la fin des années soixante lorsque Poiret voit L’Escalier de Charles Dyer (il existe une adaptation cinématographique de cette pièce due à Stanley Donen et jouée par Richard Burton et Rex Harrison) dans laquelle Paul Meurisse et Daniel Ivernel jouent un vieux couple d’homosexuels qui se déchire constamment. Poiret décide alors que sa prochaine pièce aura pour personnages principaux deux folles d’un âge certain, pas des folles aigries mais des folles flamboyantes. C’est ainsi que le public parisien découvre en janvier 1973, au Théâtre du Palais Royal, La Cage aux folles dans une mise en scène de Pierre Mondy. C’est un immense triomphe. L’adaptation cinématographique draina 5,3 millions de spectateurs en France, connu un prodigieux succès international et obtint l’Oscar du meilleur film étranger à Hollywood.
On peut penser à propos de Poiret que s’il est venu qu’assez tardivement à l’écriture théâtrale entièrement soumise aux codes du boulevard, c’est seulement lorsqu’il a compris et accepté qu’il ne serait jamais un nouveau Sacha Guitry, son maître qui lui avait donné son meilleur rôle dans Assassins et voleurs, ce dont s’est souvenu Claude Chabrol pour son inspecteur Lavardin.


Au début, la communauté gay reprocha à la pièce de n’être qu’une caricature grossière. Pourtant aujourd’hui, Zaza trône dans l’olympe de la culture gay (pour constater cette évolution, il suffit de comparer le passage que consacrait au film en 1984 Bertrand Philbert dans son livre L’homosexualité à l’écran : « Le talent de Michel Serrault emportait à l’arraché bien des passages de cette concrétisation cinématographique d’un imaginaire bien français ; là où les américains font une fixation sur l’homosexuel à l’aspect viril, même hyper viril (qu’il s’agisse des cuirs SM de Friedkin ou des routiers des frères Cage), une peur intériorisée, les gaulois évacuent tout ça grâce à l’image de la folle et du travesti, renvoyant l’homosexualité à une caricature asexuée de l’éternel féminin. Ce qu’opère La Cage aux folles, c’est une immobilisation de ce qui peut menacer, grâce à l’exorcisme du rire. La folle, malgré les affirmations contraires des militants du Fhar ou des G.L.H., dérange moins l’hétérocratie qu’elle ne la conforte dans ses certitudes par rapport à ce qu’elle pense de l’homosexualité. Que le film de Molinaro soit monté haut dans le box-office ne peut que le confirmer » au long article laudateur de Didier Roth-Bettoni, intitulé « La Cage aux folles, histoire d’un succès », dans le Idol d’octobre 1999. Sept ans plus tard dans son remarquable L’Homosexualité au cinéma (éditions La Musardine), il n’a pas changé d’avis comme le démontre cette sentence : « Ce qu’incarne la Zaza de Serrault, c’est le droit absolu à la différence, et la sympathie que ses cris perçants et sa folie douce inspirent immanquablement aux spectateurs ne peut que plaider en ce sens. »
Pour en savoir plus sur la genèse de La Cage aux folles, il faut lire la biographie que Dominique Chabrol a consacré en 1999 à Jean Poiret : Jean Poiret l’art d’en rire aux éditions Belfond. Le film eut deux suites peu recommandables. Dans La Cage aux folles II (1983), réalisé également par Édouard Molinaro, Zaza est aux prises avec une affaire d’espionnage. On y retrouve avec plaisir pour un de ses derniers rôles Marcel Bozzuffi. Pour le dernier avatar, La Cage aux folles III (1985), dans lequel on cherche à marier Zaza, Molinaro a laissé les commande à Georges Lautner.
Mais l’histoire de La Cage aux folles n’est pas qu’européenne. En 1982, voyant le film dans un cinéma de Los Angeles, Jerry Herman, gay et surtout auteur et compositeur d’Hello Dolly et de Mame décide d’en faire une comédie musicale. Il fait appel à deux autres gays : Arthur Laurents, librettiste de West Side Story et de Gypsy qui fera la mise en scène, et Harvey Fierstein, auteur-comédien de l’inoubliable Torch Song Trilogy qui travaillera sur le livret. La Cage aux folles ainsi reliftée connaîtra un succès phénoménal à Broadway, jouée des années et remportant six Tony Awards.
Hollywood aussi s’en emparera en 1995 pour un remake poussif: The Birdcage.

Pour plus d’informations :

Par Bernard Alapetite - Publié dans : FILMS : Les Toiles Roses
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Mercredi 13 juin 3 13 /06 /Juin 08:45

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Mardi 12 juin 2 12 /06 /Juin 15:30


Sous le titre Gay Bomb, la chaîne américaine CBS a diffusé un reportage révélant que le Pentagone (ministère de la Défense) avait pensé mettre au point une sorte de bombe hormonale destinée à rendre homosexuels d'éventuels soldats ennemis. Le Pentagone a confirmé à CBS, le 11 juin, que des recherches avaient été entreprises afin de disséminer sur des lignes ennemies « de puissants aphrodisiaques pouvant amener des soldats à avoir des relations homosexuelles ». C'est le travail citoyen d'une association de Berkeley en Californie qui a offert ce scoop à la chaîne CBS. Berkeley sunshine project étudie les dépenses militaires américaines depuis de nombreuses années. Le coût des recherches scientifiques pour une éventuelle élaboration de cette fameuse bombe s'est élevé en 1994 à 7 millions de dollars, et a été abandonné. Cette histoire n'a pas amusé Equality California et d'autres associations LGBT qui ont rappelé que de nombreux soldats gays et lesbiennes combattent au sein de l'armée américaine et ne sont pas de « sous-soldats, leur comportement sexuel ne les empêchent pas de combattre ».


Copyright tetu.com
par Nicolas Jan

Info du 2007-06-12

Par Daniel C. Hall - Publié dans : LES NEWS ROSES
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Mardi 12 juin 2 12 /06 /Juin 09:45


Mon ami Abdellah Taïa est un écrivain fabuleux, un poète du mot et du sentiment, mais aussi un homme courageux et vrai parce qu’il ose parler de son homosexualité au Maroc et dans les pays arabes (comme le montre la couverture de TEL QUEL, une des grandes revues marocaines) afin d’aider des milliers de jeunes (ou moins jeunes) gays de ces pays à ne pas se sentir seuls, souffrir ou mourir et malgré les menaces et les insultes des islamistes, parce qu’il est un héros ordinaire attachant… Je suis fier de toi mon ami et je t'embrasse très fort.

Daniel C. Hall

 

 


ABDELLAH TAÏA, FOU ET CORSAIRE…

Par Daniel C. Hall


À l’occasion de la sortie de son nouveau roman L’armée du salut au Seuil, un nouveau petit bijou dans l’œuvre étincelante de l’auteur, j’ai eu l’immense bonheur de pouvoir interviewer Abdellah Taïa. Son énergie, sa chaleur humaine, sa gentillesse n’ont d’égal que son talent. Si ses livres m’avaient envoûté, l’homme m’a réchauffé l’âme et le cœur. Retenez bien le nom de cet écrivain, il marquera l’histoire de la littérature. Parole de critique conquis par ce corsaire venu du Maroc.

Abdellah, le premier paragraphe d’un de tes futurs romans doit décrire l’être humain qui se cache derrière les mots, comment l’écrirais-tu ?

« J’ai pris ma retraite sexuelle à l’âge de 12 ans. » Je suis sûr que je vais écrire un jour un livre qui commence par cette phrase. Il dira toute cette immense liberté amoureuse, sensuelle et sexuelle dans laquelle j’ai baigné, pauvre, chétif, heureux et parfois malheureux, durant mon enfance, au milieu des autres, en contact permanent avec les corps des autres. Jusqu’à présent je n’ai pas encore écrit des choses très profondes sur cette période. L’écriture, pour moi, interpelle directement l’inconscient, l’enfance. L’écriture est synonyme de sommeil. C’est pour cela qu’il est hors de question de m’autocensurer.

Tu fais partie de cette jeune génération (brillante !) d'écrivains marocains comme Rachid O. et Karim Nasseri. Quelles sont les différences entre leur œuvre et la tienne ?

Rachid O. et Karim Nasseri sont comme des frères pour moi. Rachid vient de Rabat, Karim de la région d’Oujda et moi de Salé. J’ai découvert les livres de Rachid au Maroc, et cela a été un grand moment pour moi, il me parlait directement, écrivait pour moi. Rachid O. est un écrivain important dans mon histoire personnelle. Karim Nasseri est un ami, et j’adore son premier livre Chroniques d’un enfant du hammam. Tous les trois, nous parlons franchement de ce que certains voudraient taire, l’homosexualité. Tous les trois, nous affirmons notre individualité sans renier nos racines marocaines. Mais nos livres ne se limitent pas seulement à l’évocation de l’homosexualité.

Pourquoi as-tu décidé d'écrire, de mettre sur papier ta vie et, surtout, d'accepter de te laisser publier par des maisons d'édition qui allaient te médiatiser ? As-tu eu peur ?

Quand j’écris, je n’ai jamais peur. Dans la vie quotidienne par contre, ce sentiment m’habite, me hante. Écrire, c’est suivre ce qui s’impose à soi, à moi. Ma vie, à travers un double regard, s’offre à moi sous forme de textes, courts, clos, des histoires qui me poursuivent et qu’il me faut coucher sur papier dès que je le peux. J’écris à partir de ma vie. J’écris pour dire mon intériorité mais pas de façon nombriliste, je pars de moi pour investir le monde. Je donne à Abdellah une voix, celle qu’il n’avait pas au Maroc, pour dire son amour et son malheur face au monde, face au Maroc, face à Paris, de loin. Je donne à Abdellah une identité libre.

Plus que des romans, Mon Maroc, Le rouge du tarbouche et L'armée du salut sont des auto-fictions. Pourtant le personnage principal, c'est ton pays, ses us et coutumes, et ses habitants. Parler de toi, c'est parler de ton pays à ce point… vraiment ?

On ne peut pas oublier les origines. Elles sont inscrites en nous à jamais. Je vis à Paris, dans le bonheur et la désillusion, je me construis en tant qu’adulte à travers aussi la culture française au quotidien, mais je suis pour toujours un petit Slaoui (de Salé) du quartier de Hay Salam qui rêve de cinéma, le cinéma comme religion, sa déesse éternelle étant Isabelle Adjani. Je parle dans mes livres de ce monde, à travers mon regard enfantin : je sais que je vais le perdre un jour... un jour... En attendant, j’essaie de laisser des traces de cette voix à travers la littérature.

De Mon Maroc à L'armée du salut, il existe presque une suite logique (autobiographique ?) de ta vie ou, pour être plus littéraire, de ton passé « réel ou fantasmé ». L'écrivain Taïa retranscrit-il TOUT ce que l'homme a vécu OU l'homme Taïa réinvente-t-il ou fantasme-t-il ce qu'a vécu l'enfant, puis l'adolescent, puis…

L’écriture n’est pas une photocopie de la réalité. L’écriture révèle la réalité dans ce qu’elle a de plus intéressant, de plus intense, de plus vrai, de plus triste... ou bien magique. Écrire à partir de soi n’est pas une facilité pour moi. Je reconstruis tout, mais je ne fantasme presque jamais. L’écriture est de la manipulation. La fiction est là, comme une ombre, elle m’aide de temps en temps. Contrairement à ce qu’on croit, l’écriture autobiographique n’est pas une chose aisée. On se donne à voir, on se cache moins... Il faut du courage et de l’inconscience pour s’y adonner complètement.

Ce qui transpire de tes ouvrages, c'est l'amour profond des gens, de la vie du petit peuple (et ce n'est pas péjoratif...) – de la vraie vie, quoi), des traditions, du folklore, de la magie du Maroc… On devine, même derrière les drames, un profond optimisme… C'est la magie de ce pays ?

Je viens d’une famille pauvre, vraiment pauvre. On était 11 personnes à la maison, les uns sur les autres, les uns dans les autres. Ce groupe humain, familial, m’a donné un grand amour, m’a appris l’Amour, et a conditionné mon regard tendre sur le monde, les autres, les choses. Ce groupe m’a aussi étouffé, m’a fait pleuré, m’a traité de fou, de « pédé », mais je ne garde aucune rancune, aucune haine. Je garde les sensations que j’éprouvais au contact des corps des autres, mes sœurs, ma mère, mon grand frère qui longtemps était comme Dieu pour moi. Mon style, ma littérature viennent de là. De cette façon d’être dans la vie, les heures... Encore une fois l’enfance. Toujours l’enfance.  

Qui plus est, tu es un amoureux de la langue française. Jean Genet, un génie littéraire encore ignoré par bien des gens ici, est presque au centre de ton œuvre. Peux-tu nous expliquer cette fascination ?

Jean Genet est un « écrivain marocain ». Comme Juan Goytisolo, je pense qu’il deviendra un jour un saint au Maroc. Les amoureux viendront honorer sa tombe musulmane à Larache. J’aime évidemment ses livres. J’aime sa poésie. Je l’aime même traître, voleur, moral, immoral, sexuel, cruel et tendre. Je suis fasciné par lui. Un jour j’écrirai quelque chose sur son funambule, Abdallah, avec « a » et non « e » comme pour moi. Mon rêve fou est devenir le Jean Genet slaoui... mais ce n’est qu’un rêve.

Comment as-tu pris conscience de ton orientation sexuelle au Maroc, à une époque où l'on peut dire que le régime d'Hassan II était bien moins « libéral » que celui de M6 ?

J’ai toujours su que j’étais différent, dès l’enfance. Au début cela ne m’a pas fait souffrir. Après, dans l’adolescence, j’ai pensé que j’étais le seul homosexuel du Maroc (!!!). J’ai pleuré. J’ai aimé certains garçons, de loin, follement. Aujourd’hui, être homosexuel n’est pas un problème pour moi. C’est une façon d’être décalé, rebelle, « révolutionnaire »... Être vraiment DIFFÉRENT des autres et en tirer une force pour créer quelque chose. Être homosexuel, ce n’est pas se laisser enfermer, tout en étant en fusion avec le monde, chercher à l’être en tout cas.

Franchement, ce besoin d'écrire, d'être publié, d'être LU, c'est un besoin de défendre ton orientation sexuelle ?

Non. Je n’écris pas pour dire : je suis homosexuel. J’écris parce que cela s’impose à moi. Par contre, si le fait de parler de mon homosexualité peut aider quelques uns (au Maroc), tant mieux...

Tu as accepté un petit rôle dans Tarik el hob de Rémi Lange. Raconte-nous cette aventure…

J’ai participé à Tarik el hob parce que j’avais énormément aimé le premier film de Rémi Lange, Omelette, qui est aussi une sorte d’écriture autobiographique. Mais je n’apparais que deux minutes dans ce film pour parler des mariages qui étaient célébrés entre hommes à Siwa. Voilà.

Être gay et musulman, c'est conciliable ?

Je me sens, je suis musulman et j’arrive à conjuguer cela avec mon homosexualité. Je n’ai aucun problème à marier les deux. Vraiment. Sincèrement.

Tu aimes la France et sa culture. Même malgré Le Pen, malgré l’homophobie, malgré le racisme, malgré Sarkozy, malgré Vanneste… ?

Ma vie est en France. C’est en France que je vis pleinement ma liberté en tant qu’individu, que je peux me battre, dans la souffrance parfois... C’est ici que je voudrais vivre, malgré tout... Mais le Maroc n’est jamais loin. La France est mon territoire intellectuel, adulte, mon champ d’expériences. La France est à la fois un bonheur et une souffrance.

Abdellah, merci de tout cœur, et dernière question : quels seraient tes derniers mots sur ton lit de mort ?

Il était marocain. Il était de Salé. Il était fou et corsaire. Il a dit et écrit son « je ».


Première parution : PREF
© Daniel C. Hall

Par Daniel C. Hall - Publié dans : SPÉCIAL ABDELLAH TAÏA
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Mardi 12 juin 2 12 /06 /Juin 09:24

Fiche technique :
Avec: Nouraddin Orahhou (Kamel Raoui), Lubna Azabal (Touria), Hicham Moussoune (Pipo), Noor (Yasmine), Mohamed Majd (Le commissaire), Hammadi Tounsi (Driss Tahiri), Faycal Boughrine (Bougemza), Leila Allouch (Ramses), Anouar Mohammed Alami (Hakim Tahiri), Abdeslam Akaaboune (Damoussi). Réalisation : Nabil Ayouch. Scénario : Malika Al Houbach et Nabil Ayouch. Adaptation & dialogues en arabe : Zoubeir Benbouchta. Images : Joël David. Montage : Vanessa Zambernardi. Musique : Natacha Atlas, Hamid El Shari, Madioko et Bassim Yazbek.
Durée : 98 mn. Difficilement trouvable en DVD.

  

Résumé :
Kamel Raoui, un jeune inspecteur de police, est chargé d'enquêter sur la mort d'Hakim Tahiri, un important trafiquant de drogue, assassiné dans sa villa tangéroise. La première suspecte est son employée et maîtresse : Touria, une jeune femme qui vit sur les lieux du crime avec son petit frère, Pipo. Alors que Touria est placée en garde à vue, Kamel recueille chez lui Pipo avec qui se tisse une complicité très forte.
Par la force des choses, la jeune femme est amenée à les rejoindre. En observant Touria, Kamel comprend peu à peu l'amour qu'elle porte à son jeune frère, gravement malade, et ce qu'elle a fait pour lui permettre de vivre. Touria est aussi un témoin capital, suspectée de meurtre, dans l'enquête que Kamel mène sur la mort de Tahiri.
Il démêle pourtant, grâce à elle, tous les noeuds de l'enquête, ce qui le mènera à démanteler un important réseau de trafic de drogue. Au-delà des circonstances qui ont réuni Kamel et Touria, c'est aussi une histoire d'amour qui les surprend, révélatrice et tragique.

  

L’avis d’Olivier Barlet :
Puisant dans les ficelles des films d'action américains, Nabil Ayouch fait un cinéma efficace. Son troisième long métrage en use et en abuse, avec systématisme : musique à coups de poing pour soutenir un montage serré de flashs, décomposition des mouvements en arrêts sur image, steadycam mouvant pour filmer les déplacements, incrustations d'images pour illustrer les idées qui s'imposent, effets de flou sur les paysages dans les scènes d'intérieur-voiture, cadrages coca-cola, traits de lumière dans la pénombre… Kamel est un vrai flic, on le reconnaît : on l'a vu déjà mille fois, ce flic sombre et renfermé, qui ne montre pas ses sentiments, qui habite une chambre austère et n'a pour toute relation qu'un travesti au grand cœur… Au hasard d'une enquête débarquera dans sa vie une jolie femme et un enfant malade– et son cœur s'ouvrira.
Pourtant, c'est bien là que ce film aux effets si agaçants trouve un nouveau rythme. Au point que même lorsque sa voiture se met à flotter dans le ciel comme dans Mary Popins, la poétique fonctionne. Sans doute parce que le gamin est interprété par Hicham Moussoune, un des enfants du précédent film d'Ayouch, Ali Zaoua, qui conserve tout son naturel. Sans doute aussi parce que les scènes qui renoncent aux appâts faciles trouvent une juste épaisseur, picturales sans esthétisme, où gestes, regards et positions suffisent à suggérer sans lourdeur. Sans doute surtout parce que la connivence qui s'installe entre tous ces paumés renforce l'ubiquité du film, cette ambiguïté sans cesse attisée entre le sentiment et l'intérêt, la générosité et la manipulation. Le double jeu du flic fait écho aux ambivalences de cette femme qu'il peine à reconnaître coupable de meurtre, à la nature des relations sexuelles évoquées ou montrées, à la présence du travesti, aux suspicions de tous styles. Personne n'est vraiment clair et on ne sait à quel saint se vouer. Comment ne pas y voir un écho du Maroc de Mohammed VI où chacun se demande ce qu'on peut croire et pour combien de temps ?

  

L’avis de Bladi :
Avec ce polar qui ose s'interroger sur l'identité sexuelle, le Marocain Nabil Ayouch transgresse plusieurs tabous – au point d'avoir été diabolisé par ses compatriotes. Il faut dire que l'image du policier que renvoie le cinéaste n'est guère conforme aux normes de la société marocaine : Kamel a pour « meilleur ami » un travesti, tombe amoureux d'une femme – Touria – qui se comporte comme un homme... Le film met en lumière quelques questionnements essentiels sur la sexualité, qui bousculent l'hypocrisie d'une société muselée. D'une beauté étrange, Une minute de soleil en moins a bénéficié d'un travail exceptionnel sur la photo et d'une bande son magnifique. Quant à l'actrice Lubna Azabal, elle est inoubliable.
Nabil Ayouche a préféré retirer son film Une minute de soleil en moins du festival international du film de Marakech, pour « échapper » aux foudres de la censure qui visait une scène « osée ». C’est en effet la commission de contrôle marocaine qui a suggéré au cinéaste de couper dix à quinze secondes du film. Le réalisateur avoue sa surprise quant à la demande alors qu’une grande majorité des films sont étrangers. Le nombre de films marocains étant déjà réduit, faut-il encore les censurer ? Malgré tout, Nabil Ayouche qui définit son scénario comme un mélange, histoire d’amour et policier, est prêt à entendre les remarques de la commission et à discuter d’un possible découpage de quelques secondes.


Nabil Ayouch :
Né le 1er avril 1969 à Paris, Nabil Ayouch passe une partie de sa jeunesse à Sarcelles dans un milieu qu'il définit comme « plutôt modeste ». Très tôt, son père marocain laisse périodiquement sa mère, enseignante française, pour créer à Casablanca, d'une part, une agence de publicité qui deviendra l’une des plus prospères du Royaume et, d'autre part, la Fondation Zakoura, une banque sur le modèle de la Grameen Bank du Bangladesh qui prête aux plus démunis à des taux d'intérêt très bas.
Après trois années de cours de théâtre à Paris (1987-1990), en compagnie de Sarah Boréo et Michel Granvale, il effectue ses débuts comme auteur-metteur en scène, et se lance dans la publicité au poste de concepteur-rédacteur chez Euro-RSCG, expérience qu'il considère aujourd'hui comme « une bonne plate-forme d'observation pour comprendre comment marche un tournage ». Parallèlement à cela, le jeune Nabil Ayouch entre en cinéma, non par les écoles, mais par la voie des stages « à peu près à tous les postes » (les citations sont extraites d’une interview publiée dans le journal Le Monde, du 21 mars 2001).
Saisi par la passion, il décide de s'orienter vers la réalisation, ce qui lui permet d'amorcer une réconciliation avec sa seconde culture marocaine. Il navigue alors d'un bord à l'autre de la Méditerranée, plongeant « d'une culture, d'un monde à l'autre, d'un milieu social à l'autre » pour les besoins de multiples projets. En 1992, il réalise Les Pierres bleues du désert, un premier court métrage avec Jamel Debbouze qui raconte l'histoire d'un jeune homme convaincu qu'il existe de grandes pierres bleues dans le désert. Hommage émouvant aux esprits en quête de vérité, ce petit film simple et poétique annonce déjà Ali Zaoua. Puis, il tourne deux autres courts métrages, Hertzienne Connexion (1993) et Vendeur de silence (1994) pour lesquels il reçoit de nombreux prix internationaux très prometteurs.
Toutefois, la relation avec ses pairs marocains n'aura pas toujours été aisée. « Nous récoltons les fruits de leur courage et de leur labeur. Évidemment, ils ont été un peu surpris, même agacés, quand ils ont vu débarquer au 4e Festival national du film marocain à Tanger, en 1995, une bande de jeunes cinéastes de la diaspora. Ce fut comme un raz-de-marée, la pierre angulaire du jeune cinéma marocain bénéficiant de ses contacts dans les pays développés et des facilités accordées par le Maroc ».
Néanmoins, pour éviter l'enfermement, Nabil Ayouch s'oppose à l'idée de créer une association de réalisateurs quand les cinéastes de la diaspora le lui proposent : « Nous avons la chance d'être dans un pays où le cinéma commence à naître après celui de nos voisins africains. Nous devons donc nous solidariser avec les cinéastes installés au Maroc et fonder une association nous réunissant tous. » Estimant que les défis à relever se situent au Maroc et non en Europe, Nabil Ayouch crée alors sa propre maison de production à Casablanca (Ali N'Productions) afin de découvrir de nouveaux talents locaux.
C'est avec une certaine liberté de ton, probablement due à sa double culture qu'en 1997, il met en scène Mektoub, un premier long métrage en forme de “road-movie” policier qui évoque sans complaisance certains sujets tabous de la société marocaine comme la corruption, l'abus de pouvoir, les inégalités, le cannabis... Le film fait exploser le box-office marocain avec plus de 350 000 spectateurs et remporte un succès d'estime en France. L'histoire s'inspire du scandale de l'affaire Tabet, un fait divers retentissant qui a mis à jour un trafic de cassettes pornographiques organisé par le commissaire de police Tabet et impliquant de nombreux hauts fonctionnaires.
En 2002, Nabil Ayouch tourne Une minute de soleil en moins, un téléfilm sur le thème de la parité, qui se déroule à Tanger, pour le compte de la collection “Masculin/Féminin” d'Arte.
Pour plus d'informations :

Par Daniel C. Hall - Publié dans : FILMS : Les Toiles Roses
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Mardi 12 juin 2 12 /06 /Juin 09:13

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Lundi 11 juin 1 11 /06 /Juin 09:07
Par Daniel C. Hall - Publié dans : VIDEOS : Lutte contre l'homophobie
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Dimanche 10 juin 7 10 /06 /Juin 09:38

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Samedi 9 juin 6 09 /06 /Juin 12:41

« Je parlais plus haut de la compréhension de l’autre, du différent. Cette démarche de l’esprit s’est imposée à moi dans les questions, comme on dit, sociétales. Plus particulièrement sur celles liées à l’homosexualité. Tout le monde sait d’où je viens. j’avais sur les questions de société la sensibilité traditionnelle. Pas de vulgarité, mais pas beaucoup d’ouverture. Je m’en tirais en affirmant que tout cela appartenait à la vie privée de chacun et que l’Etat n’avait pas à s’en saisir. (…)

Et puis j’ai essayé de comprendre. Ce que disaient mes amis, amis d’enfance, amis de l’âge adulte, qui vivaient l’homosexualité. Mon ami Philippe Meynard a raconté dans un très beau texte comment il avait vécu la révélation à sa mère de la réalité de sa vie. Plusieurs autres m’ont rapporté comment on élève ses enfants lorsque, marié, on découvre ou qu’on révèle son homosexualité. je les ai écoutés avec intensité, et je crois les avoir entendus. Je n’ai pas approuvé la pétition de plusieurs centaines de parlementaires affirmant qu’un enfant avait besoin “d’un père et d’une mère”. (…)

Je me suis exprimé sur l’homoparentalité. Dans le bouche de certains, c’est un gros mot. On me demande, sous forme d’accusation, si je suis “pour” l’homoparentalité. Mais mes interlocuteurs ont-ils conscience que l’homoparentalité ne nous a pas attendus pour exister ? Il y a en France, estime-t-on, environ 300 000 enfants élevés par des parents homosexuels, issus d’unions classiques, dont les membres se sont séparés pour vivre une autre vie. je n’ai pas voulu en laisser dire du mal. Je suis persuadé depuis très longtemps qu’on ne choisit pas de devenir homosexuel. C’est une structure profonde de la personnalité, qu’on accepte ou qu’on refoule, mais dont on n’est ni l’auteur ni le responsable. Et je sais ce que représente de doutes et de lourds combats intérieurs la découverte de cette identité. Un de mes jeunes amis s’est suicidé récemment pour n’être pas parvenu à assumer cette part de lui-même. Le taux de suicide chez les jeunes homosexuels est cinq fois plus élevé que chez les autres jeunes ! En leur direction, je veux une politique de prévention, eux qui sont si fragiles. »

François Bayrou, dans son livre Projet d’espoir.

Par XIII & Daniel C. Hall - Publié dans : MOTS : Citations philes et phobes
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Vendredi 8 juin 5 08 /06 /Juin 08:55

 

(c) D.R.


J’ai décidé de laisser mes petits savons de côté pendant un moment. À la place, je vais vous parler de musique et de chanteurs ; en particulier des chanteurs charmeurs séducteurs qui sont spécialisés dans les chansons d’amour. Il s’agit des crooners. Historiquement, je pourrais vous citer Frank Sinatra et Bing Crosby. J’en parlerai peut-être un jour mais en attendant, place aux vivants et pour inaugurer la série, je vous présente le « bogoss » de Vancouver, l’étoile montante qui nous vient de Caribouland et qui va vous faire cha-vi-rer de bonheur : starring Michael Bublé !

Je l’ai découvert en 2005 alors que je visitais mon cher cousin Clode. Mon propos n’est pas de vous raconter sa jeune vie. Si cela vous intéresse, vous irez lire sa biographie sur son site web. Je veux plutôt vous le faire découvrir à travers quelques chansons qui me font monter et planer au 7e ciel, me remplissent le cœur de joie et de tristesse et illustrent ma vie. Aussi ce billet comporte-t-il peu de texte, si ce n’est quelques phrases pour introduire chaque titre sélectionné, car les paroles des chansons sont suffisamment éloquentes et révèlent mes émotions.

Voici, pour commencer la mise en bouche, un classique des chansons d’amûûûûûr, « Quando, Quando, Quando », interprété ici en duo avec la sublime Nelly Furtado. En prime, messieurs et les filles aussi, dans ce clip, le beau Wentworth Miller (de Prison Break) prête ses traits délicieux à l’homme de ma vie, à qui je dédie ce premier titre.


La chanson suivante est un tube de Ray Charles, « You don’t know me ». Ses paroles s’appliquent hélas à nombreuses de mes love stories qui demeureront à jamais à l’état de fœtus victime d’un avortement.

Vous le savez bien, je suis un cœur en voyage, toujours en mouvement. Passent les saisons et tourne la Terre, seul au milieu de la foule, je n’ai qu’une envie : rentrer à la maison.



Tu le sais parfaitement, toi qui me lis, toi que j’aime : tu ne trouveras jamais quelqu’un qui t’aime comme je t’aime.
Mais tu risques de passer à côté. You’re gonna miss my love (and you know that)…

J’ai eu des faiblesses, j’ai eu des manquements, mais j’étais sincère dans tous les moments que nous avons partagés. Et c’est pour toi que je chante cette chanson…


Je ne veux pas renoncer. À deux, on est toujours plus fort. Toi et moi, ensemble sur la Terre, amoureux, nous pouvons conquérir le monde…


Admirez la magnifique voix de Michael, si chaude ; ses déhanchements façon Elvis Presley (quand il était jeune) et son incroyable talent de bête de scène, quand il chante qu’il m’a dans la peau (moi ou quelqu’un d’autre… plutôt quelqu’un d’autre… oooouuuuiiiiinnnnn… snif !).

 

Michael, je t’adore. Essaye tout de même de ne pas abuser du coca et des frites afin que tes rondeurs naturelles ne subissent aucune déformation qui porterait préjudice à ton charme. Pitiéééé, pas de syndrome Elvis ! Sur ce, je m’en vais au Canada (sans passer par l’île d’Anticosti, je vous rassure) pour acheter à la source ton nouvel album : Call Me Irresponsible (encore un titre qui me va bien, tiens).

Pour en savoir plus :
http://www.michaelbuble.com/ et http://www.myspace.com/michaelbuble

 

Pour lire le précédent épisode de Zanzi and the City, cliquez ici.

 
 
Par Zanzi - Publié dans : HUMEUR : Zanzi and the City
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