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Mardi 10 avril 2 10 /04 /Avr 17:01
Fiche technique :
Avec Nathan Lopez, Soliman Cruz, JR Valentin, Ping Medina, Bodgie Pascua et Neil Ryan Sese. Réalisation : Auraeus Solito. Scénario : Auraeus Solito & Michiko Yamamoto. Directeur de la photographie : Nap Jamir. Musique : Pepe Smith. Montage : Kanakan Balintagos, Clang Sison & JD Domingo.
Durée : 100 mn. Actuellement en salles en VO et VOST.
 


Résumé :
Dans un quartier pauvre de Manille, Philippines, Maximo 12 ans (Nathan Lopez), très féminin, est le garçon à tout faire de sa famille de petits voleurs. Il fait le ménage, la cuisine, la lessive, recoud leurs vêtements, et parfois même leur sert d'alibi. En retour, son père et ses deux frères aînés qui l'aiment le protègent. Ce bel équilibre va se briser lorsque Maximo rencontre Victor, un jeune policier intègre et séduisant. Ils deviennent amis. Victor (Soliman Cruz) encourage Maximo à changer de vie, ce qui provoque la colère de sa famille...

L’avis de Bernard Alapetite :
L’éveil dont nous parle le titre c’est l’éveil sexuel d’un pré-adolescent dont l’objet de son premier amour est un homme.
Ce qui est le plus troublant pour nous, spectateurs français, c’est l’acceptation de la singularité de Maximo, charmante petite folle, par sa famille de petits malfrats hyper virils qui semblent trouver naturel que le garçon endosse le rôle féminin dans leur foyer en remplacement, en quelque sorte, de la mère trop tôt disparue.
Le film est en partie autobiographique, nourri par les souvenirs du réalisateur de sa découverte, lorsqu’il avait 13 ans, de son homosexualité.
Le tournage de L'Éveil de Maximo Oliveros a duré seulement treize jours, en numérique, avec pour tout budget les 10 000 dollars octroyés par la Fondation Cinemalaya. Auraeus Solito démontre qu’avec le système débrouille, on peut tourner un film lorsque l’on est animé de la passion du cinéma... et que l’on a du talent. Par exemple la maison du policier est ainsi sa propre maison et les figurants sont ses voisins et ses amis...

 

  

Auraeus Solito fait preuve d’un vrai sens du cinéma, même si certains plans sont mal éclairés, mais il y en a de magnifiques ; si le montage est parfois trop brutal et si le rythme aurait été meilleur en resserrant, surtout au début, les scènes. Il inscrit son film dans la grande tradition du cinéma philippin de Lino Brocka, sachant comme lui nous proposer un cocktail équilibré de cinéma social, proche du documentaire, et de mélodrame. Solito pose un vrai regard sur ses personnages et dirige ses comédiens avec talent. Sans mièvrerie, sans tomber dans le glauque, avec une pointe de kitch bien venu et inévitable aux Philippines, il délivre un message d’espoir et de courage.
Le film est riche d’informations sur la vie quotidienne d’un pays que l’on connaît assez peu en occident. On peut être surpris par la façon dont les personnages considèrent l’homosexualité. Dans le dossier de presse, le réalisateur s’explique sur la place de l’homosexualité dans la société et dans le cinéma de son pays : « La société philippine accepte mieux les gays à présent. Je préfère le mot "accepter" que "tolérer" qui implique trop négativement la différence. Dans tout le pays, vous pouvez voir beaucoup de jeunes gays, habillés en femme sans que cela pose de problèmes, même avec leur famille. Peut-être est-ce dû au fait que les anciennes générations philippines croyaient que les meilleurs médiums pour communiquer avec les Dieux étaient les gays : ils possèdent une double sensibilité spirituelle, celle de l'homme et de la femme... Dans les années 70, les personnages étaient des homosexuels oppressés qui ne pouvaient pas s'accepter eux-mêmes. Dans les années 80, les gays au cinéma faisaient pression sur les beaux garçons défavorisés pour qu'ils deviennent des "macho dancers" ou des strip-teaseurs. Enfin, dans les années 90, les homosexuels n'étaient plus que des faire-valoir comiques et hystériques. Dans mon film, je voulais mettre en scène un personnage libéré, aimé pour ce qu'il est. Le fait qu'il soit gay est juste un détail de l'histoire. »
Dans ce genre de film à très petits moyens, qui en plus repose sur les épaules d’un adolescent, le casting pour le rôle principal est essentiel. Le réalisateur avait déjà auditionné plus de cent garçons pour le rôle de Maximo sans être satisfait, lorsqu’il a aperçu deux frères jumeaux, danseurs de hip hop qui se présentaient pour un autre film. L’un deux, Nathan Lopez, avait à la fois le dynamisme et le côté féminin qu’il recherchait. Il est né en 1991 et confesse en interview être un excellent danseur. Les thaïlandais ont pu le voir dans la série télévisée Anghel na walang langit, Mga en 2005 et plus récemment dans Sana maulit muli.
Après un succès inattendu au box-office dans son pays, où il a devancé les grosses productions américaines et hongkongaises, le film a raflé un nombre de prix impressionnant dans les festivals gays, en particulier celui de Berlin où il a reçu le Grand Prix du meilleur premier film, le Prix du public jeune et le Teddy Bear d'Or récompensant le meilleur film du festival. Auraeus Solito a tourné en 2006 son second film, Tuli, au sujet d'un circonciseur et de sa fille, amoureuse de sa meilleure amie. Il a été sélectionné au Festival de Sundance et de Berlin.

L’Éveil de Maximo est la pureté du premier amour d’un garçon de douze ans pour un homme ; confronté à l'horreur et à la corruption des quartiers pauvres, un drame social poignant habillé en un beau mélodrame.
Pour plus d’informations :
Site officiel
du film

Par Bernard Alapetite - Publié dans : FILMS : Les Toiles Roses
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Lundi 9 avril 1 09 /04 /Avr 08:58



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Les Toiles Roses remercient PowerPodcast.fr, pour son autorisation et les moyens mis à notre disposition pour diffuser sur votre blog préféré tous les podcasts de Gaypodcast.
Par Daniel C. Hall - Publié dans : WEBSERIE : GAYPODCAST.FR
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Lundi 9 avril 1 09 /04 /Avr 08:52
Par Daniel C. Hall - Publié dans : VIDEOS : La TV en folie
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Dimanche 8 avril 7 08 /04 /Avr 14:10
Par Daniel C. Hall - Publié dans : VISUELS : Les affiches et pubs roses
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Dimanche 8 avril 7 08 /04 /Avr 03:54
Par Daniel C. Hall - Publié dans : VIDEOS : Lutte contre l'homophobie
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Samedi 7 avril 6 07 /04 /Avr 14:03
Par Daniel C. Hall - Publié dans : VISUELS : Les affiches et pubs roses
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Samedi 7 avril 6 07 /04 /Avr 08:58



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Samedi 7 avril 6 07 /04 /Avr 03:39
Par Daniel C. Hall - Publié dans : VIDEOS : Lutte contre le sida
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Vendredi 6 avril 5 06 /04 /Avr 13:55
Dans sa dernière newsletter daté du 1er avril 2007, l'association An Nou Allé dénonce la remise du Prix du meilleur interprète masculin par la SACEM au chanteur de dancehall Admiral T, lors des Prix Guadeloupe 2007 le 30 mars dernier à Pointe-à-Pitre. Si vous vous demandez pourquoi cette association qui défend les droits des gays, s'insurge contre cette récompense, voici la traduction d'un passage d'une de ses anciennes chansons intitulée « Makoumè » (Pédé en créole) :
« On est venu pour brûler les pédés qui restent près de l'hôtel de ville...
Tu peux en être sûr, ils ne s'en sortiront pas sans bobos...

Ce que je dis, c'est ce que je pense moi-même, je ne suis pas un menteur...

Si tuer les pédés, c'était du sexe, je serais un nympho...

Ils vont souffrir, souffrir, ils vont prendre du gaz, du gaz..

Au lieu de tirer au fusil sur ton frère, tire sur eux...

Ils vont cuire comme de l'eau dans un chauffe-eau...

Les pédés, c'est des cigarettes, brûlez-les comme des mégots... »

Sans commentaire... Enfin si ! Imaginons juste un instant que, dans cette chanson, le mot « pédé » ait été remplacé par un autre mot désignant une autre communauté victime de discrimination... Admiral T aurait-il reçu le titre de la SACEM ?
L'association « 
déplore également la passivité du Ministre de la Culture » Renaud Donnedieu de Vabres qui, saisi depuis le 19 mars, n'a répondu à aucune de leurs sollicitations.

Un post de nos amis de GayClic (reproduit avec leur autorisation)

Par GayClic.com - Publié dans : MOTS : Citations philes et phobes
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Vendredi 6 avril 5 06 /04 /Avr 04:38

« Le voyage, en tant que vocation, a régulièrement attiré la même proportion de travestis déchirés par la culpabilité, d'homosexuels réprimés et de pédophiles tourmentés que les ordres religieux. » Stephen McCauley, L'Art de la fugue, édition 10-18, page 335.

Par Bernard Alapetite - Publié dans : MOTS : Citations philes et phobes
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Jeudi 5 avril 4 05 /04 /Avr 03:51
Par Daniel C. Hall - Publié dans : URGENT : Gays, militants et résistants !
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Mercredi 4 avril 3 04 /04 /Avr 12:56
AIDES est en colère contre Nicolas Sarkozy qui a refusé de recevoir ses représentants pour parler de la lutte contre le SIDA.
L'association n'a pas reçu la moindre réponse.
Dès lors, AIDES a décidé de modifier sa campagne de pub.
Voici la campagne AVANT et APRÈS :


AVANT


APRÈS

 

Par Daniel C. Hall - Publié dans : URGENT : Gays, militants et résistants !
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Mercredi 4 avril 3 04 /04 /Avr 10:43


Souvent, quand ils me voient, les gens se demandent pourquoi je suis seul dans la vie. Comment est-il possible qu’un homme jeune, beau et riche soit désespérément célibataire ? Pour couper court aux rumeurs les plus folles et aux théories les plus invraisemblables sur un éventuel défaut caché, je leur réponds que je suis célibataire par choix. Je leur mens. C’est un état que je subis comme les populations du Sahel subissent la sécheresse. Si l’eau de l’amour n’irrigue pas ma vie, ce n’est pas parce que je le refuse. C’est parce que je suis maudit.

Flash-back. Il y a cinq ans, j’étais plus fou, moins sage. Je m’enivrais d’expériences et de rencontres éphémères. Encore que de tout mon cœur et de toute mon âme j’aie toujours aspiré à l’amour vrai, sincère et durable, il était encore trop tôt car la vie ne m’avait pas encore appris l’essentiel de ce qu’il faut savoir pour construire une histoire avec la bonne personne. À l’époque, je ne faisais pas vraiment de plans cul. J’étais surtout dans un mood de séduction et je flirtais pour le plaisir. J’avais envie, besoin de plaire, d’être désiré. C’était une époque où je sortais beaucoup. Peu de rencontres via Internet. Cependant, je me suis laissé aller à draguer par ce biais. Et c’est alors que les choses ont dégénéré.

Au printemps 2002, je me suis lancé dans un marivaudage virtuel avec un certain Freddy. C’était amusant, plaisant, divertissant. Ça n’aurait jamais dû avoir les conséquences qui, aujourd’hui encore, pèsent sur le cours de ma destinée. À la manière des personnages des Liaisons Dangereuses de Laclos, nous nous sommes adressés des missives. Ce qui, pour moi, n’était qu’un badinage printanier, fut pris par Freddy pour quelque chose de beaucoup plus sérieux. À ce moment-là, j’étais à quelques mois d’un premier départ professionnel à l’étranger et n’avais aucune intention de m’engager avec qui que ce fût. Cependant, je jouais sur plusieurs tableaux et contais fleurette à plus d’un durant cette période. Lorsque Freddy se fit insistant pour me rencontrer enfin, je me suis montré stupide et lâche. Plutôt que de lui dire la vérité, j’ai inventé un prétexte pour me débiner et sortir de ce jeu de cache-cache qui prenait des proportions qui commençaient à me dépasser. Je lui ai donc dit que j’avais renoué avec une ex qui ne voulait pas me partager. La foudre m’est alors tombée sur la tête. En un dernier message désespéré et rageur, Freddy m’a maudit en ces termes : « Non ! Tu es trop cruel. Et il te faudra aimer dans la miséricorde divine pour être sauvé. »

Sur le coup, j’étais plus fâché qu’ébranlé par cet anathème. Cinq ans après, je me dis que je suis depuis ce temps sous le coup d’une véritable malédiction. Les esprits cartésiens et rationnels pourront me dire que je me fais des idées, que ce ne sont là que coïncidences et qu’il ne faut pas y prêter attention. Mais enfin, ces cinq dernières années, je n’ai connu aucun amour heureux, ni vécu aucune relation aboutie. J’étais comme abonné aux mecs pas libres, et lorsqu’ils l’étaient, il y avait toujours quelque chose qui clochait. L’emprise du passé, la peur de l’avenir, les incertitudes du présent. Cette triple combinaison étend encore son ombre funeste sur ma dernière rencontre. Même motif, même punition. Et tandis que tous les éléments objectifs sont réunis pour donner naissance à une belle histoire et aboutir à l’épanouissement à deux, la fatalité qui m’accable s’acharne contre cet amour naissant et s’efforce de briser l’élan vital.

Je suis tenté de céder au découragement. Dois-je m’obstiner, sachant que tout est contre nous, contre moi ? Me faudra-t-il renoncer à mon vœu le plus cher, au moment où je n’aspire qu’à stabiliser mon existence et à lui donner des bases solides ? Toi qui me lis, et qui sais que je parle de toi, pourquoi me demandes-tu de ne pas t’aimer ? N’as-tu pas ressenti, lorsque tu t’es blotti contre moi, les sensations les plus douces, et un sentiment de paix et de sécurité ? N’as-tu pas éprouvé, lorsque que tu as dormi dans mes bras et que nous nous sommes aimés aux premières lueurs du printemps, ce même sentiment de plénitude qui m’a submergé ? N’as-tu pas envie qu’il en soit ainsi tous les soirs et tous les matins de notre vie, et de réaliser, avec moi, la promesse de l’aube ?

Et toi, Freddy, si tu me lis, je te demande pardon pour t’avoir fait du mal. Je n’avais pas de mauvaises intentions mais je me suis laissé entraîner dans un jeu où, visiblement, nous n’avions pas les mêmes règles. Le temps a passé et peut-être que ta vie a trouvé son équilibre et sa sérénité. Quoi qu’il en soit, je te supplie de me pardonner et de lever la condamnation qui m’opprime. L’erreur est humaine, le pardon est divin. Je te demande cette clémence au nom de Celui qui nous a créés.


Pour lire le précédent épisode de Zanzi and the City, cliquez ici.

Par Zanzi - Publié dans : HUMEUR : Zanzi and the City
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Mercredi 4 avril 3 04 /04 /Avr 03:35

« La pratique de la sodomie contribue à la mise à mal de la cellule familiale et entraîne des maladies dangereuses et transmissibles. Le comportement homosexuel est contraire aux vérités fondamentales ordonnées par Dieu, reconnues par nos fondateurs et partagées par la majorité des Texans. L’homosexualité ne doit pas être présentée comme un style de vie alternatif acceptable, dans l’éducation publique et la politique. La famille ne devra pas être redéfinie pour inclure les “couples” homosexuels. Nous nous opposons à l’accord de droits spéciaux, à la reconnaissance de privilèges, dont entre autres le mariage entre homosexuels et l’homoparentalité. Nous nous opposons à toute peine à l’encontre de ceux qui s’opposeraient à l’homosexualité du fait de leurs croyances. » Extrait de la déclaration du Parti Républicain Texan, 2004, apparaissant à l’ouverture du film Prends-moi (Faqs).

Par Bernard Alapetite - Publié dans : MOTS : Citations philes et phobes
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Mercredi 4 avril 3 04 /04 /Avr 02:27
Par Daniel C. Hall - Publié dans : URGENT : Gays, militants et résistants !
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Mardi 3 avril 2 03 /04 /Avr 12:45



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Mardi 3 avril 2 03 /04 /Avr 09:50

Fiche technique :
Avec Joe Lia, Tera Greene, Lance Davis et Allan Louis. Réalisation : Everett Lewis. Scénario : Everett Lewis. Producteur : Christian Martin. Images : Gavin Kelly.
Durée : 86 mn. Disponible en Vo et VOST.


Résumé :
India (Joe Lia), un jeune et mignon SDF fraîchement débarqué à Hollywood et arrivant de son Colorado natal d’où il a été chassé par son père parce qu’il est gay, tourne des pornos minables pour subsister. Un soir, il est agressé par deux casseurs de pédés qui veulent lui faire la peau. Il est sauvé in extremis par une drag queen (Allan Louis), aussi flamboyante que militante, qui l’héberge chez elle où elle a déjà recueilli une jeune lesbienne (Tera Greene). La petite communauté va bientôt s’ouvrir à d’autres paumés. Cette nouvelle famille redonne confiance en lui à India qui, au détour d’une rue, tombe amoureux d’un jeune révolté, Spencer (Lance Davis) qui tente d’entraîner India vers un militantisme gay radical...




L’avis de Bernard Alapetite :
Après un début original, constitué par l’énoncé d’une profession de foi homophobe de républicains texans, le film se poursuit par la énième mouture de l’histoire du pauvre garçon chassé de son Amérique profonde, et néanmoins natale, par un père homophobe et qui se retrouve à vendre son corps sur les trottoirs d’Hollywood pour pouvoir manger ; un des grands poncifs du cinéma gay, qui est en passe de devenir un sous-genre à part entière, dont le meilleur exemple reste, à ce jour, The Journey of Jared Price de Dustin Lance Black.
Mais de réaliste, le film se transforme vite en une fable dont la morale pourrait être : « Pour un monde meilleur, soyons tous homos », avec pour corollaire : « Tout bon hétéro est un hétéro mort ». Les diatribes anti-hétéros rappellent, en leur temps, celles des blacks panthers contre l’homme blanc. Everett Lewis aurait-il inventé les gays panthers ?
Avec Prends-moi, le public français a l’occasion de découvrir un activisme gay qu’il ne pouvait même pas imaginer. Il ne s’agit plus de se défendre mais d’attaquer, ce n’est plus la revendication de soi, mais l’élimination de l’autre.
Au discours violent s’ajoute un message lourdement moralisateur : se droguer c’est mal, baiser sans capote c’est mal, mais apprendre le kung-fu pour bastonner les hétéros c’est bien. La vision du monde du cinéaste semble être parfaitement paranoïaque : tout hétéro est une menace mortelle pour un homo. Au détour d’une scène de sexe, assez bien filmée par ailleurs, on est surpris d’entendre prôner par un personnage, que l’on perçoit comme le porte-parole du réalisateur, un terrorisme gay dont les cibles seraient les hétéros que le prosélytisme ne parviendrait pas à convertir.
Le film paraît d’autant plus dérangeant du fait qu’il glisse petit-à-petit du naturalisme du début vers la peinture idyllique d’une communauté gay qui parvient à convertir aux joies de la sodomie les pires homophobes.


Sur la fin, le discours guerrier se transforme en message peace and love inattendu : « Un baiser entre deux mecs est un tremblement de terre pour le monde hétéro. » Où comment passer d’une utopie à une autre sans jamais être capable de nous parler d’aujourd’hui à travers des personnages auxquels on pourrait croire.
Un des préceptes édictés par Destiny est que l’on doit être fier de son corps. Elle demande donc à Indian d’être nu deux heures par jour en sa présence. Cette bonne idée nous vaut un film indépendant américain moins coincé qu’à l’habitude. On ne perd ainsi rien de l’anatomie d’Indian qualifié, à juste titre, de trognon par Destiny. L’acteur est en effet mignon, même si comme trop souvent, dans le cinéma américain, il semble un peu trop âgé pour le rôle. Mais il assure comme le reste de la distribution.
Le filmage n’est pas tout à fait à la hauteur des interprètes. Le bel effort de cadrage est souvent ruiné par une lumière calamiteuse ou plutôt par une absence d’éclairage. On ne compte plus les plans sous-exposés ou en contre-jour. Il faut le répéter ni la lumière du soleil, ni celles de la ville, ne sont suffisantes. On ne peut pas faire du cinéma sans éclairage d’appoint.
Si en versant dans le militantisme pur et dur Lewis n’a rien perdu de sa qualité de directeur d’acteurs, en revanche il ne reste rien de la légèreté iconoclaste qui faisait le charme de Luster, son précédent film.

Prends-moi est un mélange d’utopie militante et de romantisme qui ne prend pas.
Pour plus d’informations :
Site
officiel du film

Par Bernard Alapetite - Publié dans : FILMS : Les Toiles Roses
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Mardi 3 avril 2 03 /04 /Avr 08:31

Fiche technique :
Avec Sami Frey, Gian Maria Volonte, Anna Karina, Jacques Lippe, Marie-Christine Barrault, Johan Leysen, Pierre Dherte et Marie-France Pisier. Réalisateur : André Delvaux. Scénario : André Delvaux, d’après l’œuvre de Marguerite Yourcenar. Directeur de la photographie : Charles Van Damme. Compositeur : Frédéric Devreese.
Durée : 108 mn. Disponible en VF.

Résumé :

Les Flandres, au milieu du XVIe siècle. Sébastien Theus, médecin alchimiste, dont le véritable nom est Zenon, revient clandestinement à Bruges, sa ville natale. Malgré de puissants protecteurs – dont le Prieur des Cordeliers – Zenon, recherché depuis longtemps pour dissidence et écrits subversifs, va être arrêté, jugé et condamné au bûcher.


L’avis de Jean Yves :
Le héros est un marginal de la fin du Moyen Age, un alchimiste pourchassé pour son non-conformisme religieux, politique et sexuel, et en quête de la connaissance.

Sur les canaux du vieux Bruges, le cinéaste André Delvaux a du considérablement simplifier le roman, notamment réduire le nombre des personnages.
Dans le livre de Marguerite Yourcenar, on suit Zenon de l'âge de vingt ans à l'âge de soixante ans, lorsque, sous un faux nom, il revient à Bruges, où il est démasqué et traduit en justice. Le cinéaste a décidé de centrer son film sur cette seconde partie : Zenon (Gian Maria Volonte), âgé, revient dans sa ville natale grâce à la complicité du prieur (Sami Frey), et il devient médecin du dispensaire du prieuré. Le spectateur revit toutes les rencontres qui l'ont marqué et fait passer pour hérétique, illustrant cette vérité intemporelle que « la police ne referme jamais un dossier ».
On pourra toujours critiquer la manière dont Delvaux a procédé à son adaptation et la structure plutôt banale des retours de Zenon sur les étapes les plus marquantes de son passé, de son enfance avec son cousin et complice Henri Maximilien (Philippe Léotard) aux épisodes d'autodafés, en passant par l'évocation de sa carrière médicale tout entière tournée vers la recherche, avec ses implications de modernisme qui la mettent hors la loi, en passant aussi par les allusions à la liberté de mœurs de Zenon qui pratiquait sans vergogne la bisexualité (il fut donc accusé aussi pour ses amours masculines). Sans oublier la quête alchimique qui ponctue tout le film.
Il reste que L'œuvre au noir est un film intimiste, qui scrute à travers les gros plans le mystère des gens, et qui, à l'image de Zenon venu se replier sur ses origines, referme l'espace : très rares sont les scènes d'extérieur donnant une impression d'évasion.
Dans le livre de Yourcenar, Zenon maîtrise plusieurs langues. André Delvaux a conservé la pointe d'accent de ses comédiens flamands. Il a banni tout accent parisien.
C'est un film du Nord : un mélange de voix très harmonieux.
Delvaux ne montre pas les bûchers, les scènes de torture dont parle le livre. Il a banni l'aspect spectaculaire du film d'époque. Il ne réalise pas une illustration. Ce qu'il fait avec ses acteurs a un côté purement matériel. Il a tourné un film pauvre d'allure, qui se révèle riche à l'arrivée.
À la suite du roman, ce film est aussi un plaidoyer universel en faveur de la liberté, contre l'intolérance et l'asburdité de l'ordre moral. « Les temps sont à la sottise et à la cruauté », dit au début le prieur à Zenon, une réflexion répétée à la fin du film comme pour en accentuer le caractère universel et intemporel.

Pour plus d’information :

Par Jean Yves - Publié dans : FILMS : Les Toiles Roses
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Mardi 3 avril 2 03 /04 /Avr 02:03
Par Daniel C. Hall - Publié dans : VIDEOS : Lutte contre l'homophobie
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Lundi 2 avril 1 02 /04 /Avr 12:19
    
Fiche technique :
Avec Noel Palomaria, Charles Lanyer, Malcolm Moorman, Michael Waite et Mitchell Grobeson. Réalisation : John Huckert. Scénario : John Huckert & John Matkowsky.
Musique : John Huckert & Phil Settle. Montage : John Huckert. Réalisation : John Huckert. Scénario : John Huckert & John Matkowsky. Musique : John Huckert & Phil Settle. Montage : John Huckert.
Durée : 100 mn. Disponible en VO et VOST.



Résumé :

Jack (Malcolm Moorman) est un beau mec, super macho, mais c’est surtout un serial killer gay qui sévit à Los Angeles. Il s’attaque aux jeunes prostitués et autres auto-stoppeurs qui ont le malheur de croiser sa route. Il ne stocke pas, comme un de ses célébrissimes confrères, les morceaux des corps de ses victimes dans son réfrigérateur en prévision de festins cannibalistiques savoureux. Les quelques victimes qu’il n’étrangle pas et ne châtre pas, immédiatement après les avoir torturées et sodomisées, sont transportées dans le sous-sol caverneux d'un théâtre abandonné où elles sont bâillonnées et ficelées comme des rôtis dans l’attente de davantage de sévices et de l’exécution libératrice.

Raymond Vates (Noel Palomaria), un jeune inspecteur fraîchement promu, enquête sur cette série de meurtres. Il se trouve que Raymond est gay mais profondément enfoui dans le placard. La nuit venue, Raymond redevient Ramon, un hispano-américain homosexuel draguant dans les bars et accumulant les aventures sans lendemain… Ses deux grandes peurs sont que ses collègues découvrent qu’il est gay et que les mecs qu’il lève s’aperçoivent qu’il est flic. Un soir de drague dans son bar préféré, Raymond branche Jack qu’il emmène chez lui pour faire l’amour. Si Jack est un psychopathe froidement persuasif, il est aussi habile pour la séduction que pour les homicides. Mais quand le détective se réveille au matin, il se retrouve menotté à son lit. Au lieu de libérer Raymond, Jack le défie en lui avouant qu’il est le tueur. Un implacable jeu du chat et de la souris s’engage...


L’avis de Bernard Alapetite (
Eklipse) :
Le film de John Huckert vérifie la maxime de William Carlos Williams : « La terreur tout comme la joie agrandit son objet. »

Une fois que l’on a reconnu ce que doit Hard au Cruising de Friedkin et aussi aux films traitant du fonctionnement de la police américaine comme Serpico et à ceux qui s’intéressent aux serial killer tel Seven, il faut reconnaître qu’avec ses moyens minuscules Hard en dit plus et mieux que les films cités sur les tueurs en série, la police et la perception de l’homosexualité par la société américaine. Contrairement à Cruising qui était un peu le cuir gay expliqué aux hétéros, Hard n’est jamais démonstratif. Ne barguignons pas : Hard est plus intéressant que la plupart des films chroniqués ici, d’abord parce qu’il résulte d’un vrai projet nourri par une urgence – celle de dénoncer l’incurie de la police devant les meurtres perpétrés sur de jeunes prostitués homosexuels. La police classait ces affaires sans même faire d’enquête. Ce qui ne veut pas dire que le film soit sans défaut.

Une des scènes les plus originales et les plus vraies du film est celle où Raymond, après avoir baisé avec un amant de passage, va dans sa salle de bain enlever la capote de son sexe qui bande encore et examine prosaïquement sa queue pour voir si tout va bien de ce coté-là. Une scène d’une parfaite banalité, pourtant je ne l’avais jamais vue au cinéma. En revanche nous avons tous vu, des centaines de fois, une tête éclatée par un gros calibre ou par une batte de base-ball. J’aimerais que vous vous posiez cette simple question : est-ce normal ?

Un des intérêts du film est son aspect documentaire sur la police. Il nous renseigne sur son attitude envers les gays et plus particulièrement envers les policiers gays. Une partie du scénario s’attache à décrire les avanies que subit Raymond, l’archétype du gay clandestin divorcé et père d’un enfant, de la part de ses collègues homophobes après qu’ils l’aient outé. Ces épisodes sont tirés de ce qu’a vécu le premier policier gay de Los Angeles à avoir révélé son homosexualité, Mitchell Grobeson qui, clin d’œil, interprète un petit rôle de flic qui profite de ses vacances pour devenir l’amant d’un soir de Vates. Mitchell Grobeson a été surtout l’un des conseillers techniques du film pour tout ce qui avait trait au quotidien des policiers.

John Huckert, toujours par souci de réalisme, s’est inspiré de la vie de Jeffrey Dahmer pour créer le personnage de Jack. Dahmer a avoué avoir assassiné dix-sept jeunes hommes entre 1978 et 1991. Il ne tuait pas pour le plaisir de tuer ou de voir souffrir mais pour assouvir ses fantasmes nécrophiles. Son but était d'avoir un contrôle total sur le corps de ses victimes. Dans notre cas Jack mélange bondage, torture et mutilations en tous genres. Il aime la mise en scène ainsi que d’espionner les forces de police lorsqu’elles s’activent autour de la scène du crime.

Le film met en parallèle la vie du policier et celle du tueur. D’une certaine façon, ils essaient de se sauver l’un l’autre sans jamais y parvenir. Leur relation est un mélange d’attirance et de répulsion. Une lutte d’influences, mêlée de désir, de soumission, de violence et de tendresse se développe entre eux. Elle se matérialise dans la scène d’amour entre les deux hommes qui se déroule sur une chanson de Georges Michael !

Le réalisateur a eu l’habileté d’enrichir la trame principale d’intrigues secondaires, comme celle de la relation amicale qui se tisse entre Raymond et son partenaire Ellis (Charles Lanyer), un vétéran de la police qui au début rabroue le jeune inspecteur mais qui au final sera son unique soutien. Faisant miroir à cette amitié, dans un bel équilibre scénaristique, nous suivons aussi le rapport qu’entretient Jack avec Andy, un homme marié (Michael Waite). Leur rencontre nous vaut une des séquences les plus réussies du film, lorsque Jack aborde franco ce qui nous apparaît comme un hétéro de base, pas particulièrement appétissant, et ne tarde pas à lui demander : « T’aimes la bite ? » On s’attend à ce qu’il prenne un sévère pain mais l’autre d’une petite voix lui réplique : « J’ai un endroit... » C’est ainsi que Jack parvient à se faire héberger au domicile conjugal d’Andy en tant qu'invité. Il ne tarde pas à peloter, puis menacer le jeune fils de son hôte. Après quelque temps, il s’arrange pour que la femme d’Andy le surprenne en pleine relation sexuelle avec son mari...

Le film est rythmé par les découvertes des meurtres des jeunes victimes. Le choix de celles-ci, genre crevettes larguées, rend le film beaucoup plus crédible qu’un Cruising dans lequel le tueur s’attaquait à des cuirs mastards. Le dernier des gîtons a la vie sauve, c’est moral car c’est le plus agréable à regarder et la mise en scène ne nous cache rien de son anatomie. À ce propos, la réalisation n’est pas plus pudibonde que voyeuriste. Les assassinats se déroulent hors champ, ce qui stimule l’imagination. Il est dommage que le film ne garde pas sa rigueur scénaristique jusqu’au bout. La fin verse dans le grand guignol surenchérissant sur le Seven de David Fincher.

Hard
a été tourné à l’arrache avec un budget misérable, pour un long métrage, de 100 000 $. Ce manque d’argent ne transparaît pas à l’écran grâce notamment à la multiplicité des lieux de tournage et à l’abondante figuration. C’est d’autant plus méritoire que la production s’est heurtée pendant tout le tournage à l’homophobie. Elle a culminé quand deux des principaux laboratoires californiens refusèrent de développer le film. Ils se dirent choqués, non par les scènes de crime mais de voir que des hommes s’y embrassaient ! Le tournage a été bouclé en 32 jours pendant lesquels toute l’équipe a du se montrer polyvalente. Le réalisateur, lui-même, joue un petit rôle d’inspecteur.
La première scène, autant solaire que le reste du film est sombre, par ses beaux plans et son travail sur le cadre est bien représentative de la qualité d’ensemble de la mise en scène qui est souvent directe, brutale et frontale, au diapason d’un scénario riche en thèmes et en ressorts dramatiques qui ne juge pas ses personnages, laissant ce soin aux spectateurs. L’alternance de séquences filmées caméra à l’épaule, celles de la découverte des meurtres par exemple, avec d’autres posées, aux cadrages soignés, renforce le côté documentaire et dynamise la narration. Les éclairages mettent en évidence la brutalité, par des lumières blafardes pour les extérieurs, qui sont souvent légèrement surexposées et qui contrastent avec la violence des rouges et bleus dans les scènes nocturnes.

Les acteurs sont incroyablement motivés et impliqués et cela se sent. Ils n’ont pas été rémunérés. Le tournage du film s’effectua dans la quasi clandestinité en ce qui concerne les séquences urbaines.

John Huckert a non seulement mis en scène et écrit le scénario mais il a aussi produit et monté son film. Il est même le coauteur de la musique !

On ne peut que féliciter les Éditions du Chat qui Fume (!!?) d’avoir exhumé ce film enfoui malgré une certaine renommée après sa tournée des festivals gays. Si la jaquette est assez moche, l’habillage du DVD est bien dans la tonalité de l’œuvre. Le contenu est aussi complet que passionnant. S’il est dommage que l’éditeur français n’ait pas reconduit les commentaires audios du réalisateur et de son acteur principal, présent sur le DVD américain – sans doute en raison du coût de leur traduction, il les a néanmoins remplacés par ceux, très pertinents, du critique Francis Barbier. Mais le bonus le plus intéressant sont les interviews du public filmées (mal) lors de la présentation du film dans différents festivals gays. À ne pas manquer celle de Mitchell Grobeson racontant ses expériences de flic gay, ni les réactions très « politiquement correct » du public des festivals gays choqué par le film, qui est bien sûr proposé en version intégrale. Il en existe une censurée pour les télévisions américaines, dans laquelle la scène de la capote et celle de sexe entre Jack et Ramon/Raymond ont été coupées !

Hard
est un film gay d’une étonnante authenticité avec des scènes crues mais jamais gratuites, mises en images avec un tact et un talent évidents et jouées avec beaucoup de conviction. Il n’en est pas moins avant tout un thriller implacable.
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Par Bernard Alapetite - Publié dans : FILMS : Les Toiles Roses
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