Recherche

Podcasts

 

logonewRCN.jpg


MusicPlaylistView Profile
Create a MySpace Music Playlist at MixPod.com

Accueil

Ensembles-copie-1.jpg
pedeblog_kek_logo2.png
Blog LGBT du rédac' chef :
Daniel Conrad

twitter_logo_header.png

Daniel Hall


secondé par :

Gérard Coudougnan


L'équipe des "piliers" en exclusivité
ou en reprise autorisée :

Jean Yves
, Bernard Alapetite, Zanzi, Neil, Kim,
Matoo, Mérovingien02, Juju, Chori,
Shangols, Boris Bastide, Stéphane Riethauser,
 
Niklas,
Robert Wagner,
 Jag1366, Hari3669, Maykel Stone,
Marc-Jean Filaire,
Isabelle B. Price, Psykokwak,
Rémi Lange
, Henry Victoire, Didier Roth-Bettoni
et
BBJane Hudson...

Mais aussi, depuis, Cyril Legann,
Gérard Coudougnan (Livres), Voisin Blogueur,
Nicolas Maille, Sullivan Le Postec, Vincy Thomas,
Jann Halexander, Tom Peeping
, Lucian Durden,
Papy Potter, Nico Bally, Marie Fritsch,
Sir Francisco, Laurent Fialaix
et Hugo Rozenberg.

Special Guest Star : Philippe Arino.

Un grand merci à Francis Moury,
Olivier Nicklaus et à
Yann Gonzalez.
Et en special guest star gay-friendly... Dr Orlof !


et bien d'autres depuis le début et d'autres à venir...

Ce blog est partenaire de

Dreampress.com

Avec l'aide graphique de

Catégories

Fil infos VeryFriendly

W3C

  • Flux RSS des articles

POUR SURFER SUR CE BLOG...

Les Toiles Roses  est un blog collaboratif, indépendant et bénévole optimisé pour Mozilla Firefox (cliquer ici pour le télécharger)

TOUTES LES CRITIQUES DE FILMS : ICI
LES CRITIQUES DE LIVRES (Gérard Coudougnan) : ICI
Nos chroniques vedettes : Zanzi and the City (Zanzi), Et les filles alors ? (Isabelle B. Price),
Derrière les masques : Homollywood (Marc-Jean Filaire),
Merci Bernard (Bernard Alapetite),
Le Bazar de l'Homo Vincy (Vincy Thomas),
L'Histoire de l'homosexualité,
Dans l'ombre de Jann Halexander (Jann Halexander), Spécial Abdellah Taïa (Daniel C. Hall),
La Crypte aux gays (BBJane Hudson), Certains l'aiment camp (Tom Peeping),
 
Le Chaudron rose (Papy Potter), Petits Contes Dark-en-ciel (Nico Bally),
Marie de traverse (Marie Fritsch), Spécial Salim Kechiouche, Si j'étais homo ou hétéro...,
Spécial Stonewall, 40 ans, La gâterie du chef (Daniel Conrad Hall), La Garac'Ademy (Jean-Louis Garac)
A tort ou à travers (Laurent Fialaix), Rencontres de tous les types (Hugo Rozenberg),
 
Le Phil de l'araignée (Special Guest Star : Philippe Ariño),
Dossier et chronique-soutien
à l'association "Le Refuge" (Daniel C. Hall).

Venez rejoindre la rédaction, les lectrices et lecteurs sur le groupe Facebook :
http://www.facebook.com/group.php?gid=61890249500#/group.php?gid=61890249500


Vendredi 8 juin 5 08 /06 /Juin 08:41

autorise la diffusion sur Les Toiles Roses de :


Les Toiles Roses remercient PowerPodcast.fr, pour son autorisation et les moyens mis à notre disposition pour diffuser sur votre blog préféré tous les podcasts de Gaypodcast.
Par Gaypodcast - Publié dans : WEBSERIE : GAYPODCAST.FR
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires

Jeudi 7 juin 4 07 /06 /Juin 12:54


Le 4 juillet prochain sortira en France The Bubble, le nouveau film d'Eytan Fox, le réalisteur de Yossi & Jagger et Tu marcheras sur l'eau.

The Bubble raconte l'histoire de trois jeunes Israéliens. Noam (Ohad Knoller), disquaire, Yali (Alon Friedman), gérant de café, et Lulu (Daniela Virtzer), vendeuse dans une boutique de produits de beauté, partagent un appartement dans un quartier branché de Tel-Aviv, symbole de cette « bulle », surnom donné à la ville. Dans ce cocon quasi déconnecté de la réalité des territoires et des conflits politiques qui agitent le pays, ils mènent une existence tout à fait ordinaire, préférant se concentrer sur leur vie amoureuse. Leur quotidien va pourtant être bouleversé par l'arrivée d'Ashraf (Yousef Sweid), un palestinien dont Noam tombe amoureux lors d'un incident au Check Point de Naplouse.




Merci à nos amis de GayClic.com
Par Daniel C. Hall - Publié dans : VIDEOS : La TV en folie
Ecrire un commentaire - Voir les 1 commentaires

Jeudi 7 juin 4 07 /06 /Juin 12:18

« Si les gays ont vis-à-vis d’eux-mêmes la dent si dure, c’est qu’ils ont depuis longtemps acquis du métier à cet exercice. La plupart des homosexuels passent, ne seraient-ce que quelques années, par ce bouleversement profond qui leur fait intérioriser la honte de soi et cultiver des sentiments négatifs. Soumis à une attente interminable, leur désir n’a aucune possibilité de se dire ou de s’épanouir au contact d’autrui. Il devient un élément encombrant, un corps mort, abject dont on aimerait bien se débarrasser. C’est ce que l’on appelle communément “l’homophobie intériorisée”. » Le psychiatre Serge Hefez, sur son blog

Par XIII & Daniel C. Hall - Publié dans : MOTS : Citations philes et phobes
Ecrire un commentaire - Voir les 1 commentaires

Jeudi 7 juin 4 07 /06 /Juin 12:11

« Ma deuxième remarque irritera sans doute ceux qui sont hostiles au mariage homosexuel, mais je crois néanmoins qu’il faut l’avoir présente à l’esprit pour cerner toutes les dimensions du problème. Quoi qu’on en pense, son autorisation est pour ainsi dire inscrite dans le “sens de l’histoire” et ce pour une raison de fond (…) les motifs traditionnels du mariage - le lignage, la religion - se sont progressivement estompés au profit (…) du sentiment. »

Luc Ferry, en introduction de la note “L’homoparentalité. Réflexions sur le mariage et l’adoption”, réalisée par le Conseil d’analyse de la société, dont il est le président.

Par XIII & Daniel C. Hall - Publié dans : MOTS : Citations philes et phobes
Ecrire un commentaire - Voir les 1 commentaires

Mercredi 6 juin 3 06 /06 /Juin 01:23
Par Daniel C. Hall - Publié dans : URGENT : Gays, militants et résistants !
Ecrire un commentaire - Voir les 2 commentaires

Mercredi 6 juin 3 06 /06 /Juin 00:42
Par Daniel C. Hall - Publié dans : VISUELS : Les affiches et pubs roses
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires

Mercredi 6 juin 3 06 /06 /Juin 00:20


À l’occasion des élections législatives, l’Inter-LGBT appelle à faire battre les candidat-e-s qui ont manifesté une vive hostilité à l’encontre des personnes LGBT. Parmi ces candidats, figurent notamment :

- tou-te-s les candidat-e-s se revendiquant du Front national ou du Mouvement pour la France : les candidats à la présidentielle de ces deux partis n’ont cessé pendant toute la campagne de multiplier les provocations et les messages discriminatoires, à l’encontre des personnes homosexuelles, et plus largement de plusieurs catégories de citoyens ;

- les 157 candidats signataires de l’entente des parlementaires [1] contre « le mariage et l’adoption d’enfants par deux personnes du même sexe ». L’Inter-LGBT n’a jamais refusé de débattre avec des responsables politiques en désaccord avec ses revendications, et souhaite au contraire confronter ses arguments avec les leurs. Mais l’Inter-LGBT n’accepte pas qu’au nom de convictions politiques, des personnes soient montrées du doigt comme elles le sont dans ce manifeste. Selon ces candidats, l’homosexualité serait un « choix » contradictoire avec celui d’accueillir un enfant. « Ces personnes ont choisi une vie sans possibilité d’enfants », lit-on, ce qui est une assertion tout à fait insupportable pour les personnes homosexuelles qui n’ont rien choisi, mais qui en revanche savent parfaitement compatibles leur orientation sexuelle et leur désir d’élever des enfants. Est également mis en avant « le principe de précaution, inscrit dans notre Constitution » : les familles homoparentales se retrouvent ainsi cataloguées comme potentiellement dangereuses alors que toutes les études sérieuses menées sur le sujet montrent que les enfants élevés dans le cadre homoparental ne présentent aucun trouble spécifique et vont aussi bien que les enfants élevés dans un cadre hétéroparental. Avec de tels députés, nul débat n’est possible ;

- certains candidats qui se sont fait remarquer par des positions homophobes réitérées publiquement.

La liste de ces candidat-e-s aux élections législatives (hors Front national et Mouvement pour la France) que l’Inter-LGBT appelle à faire battre figure ci-dessous. Le classement est par département, puis par circonscription.

01-05 — 06-10 — 11-15 — 16-20 — 21-25 — 26-30 — 31-35 — 36-40 — 41-45 — 46-50

51-55 — 56-60 — 61-65 — 66-70 — 71-75 — 76-80 — 81-85 — 86-90 — 91-95 — Outre-Mer

Dpt. Département Prénom Nom Étiquette Circonscription

01

Ain

Étienne

Blanc

UMP

1
Lucien Guichon UMP 2
Michel Voisin UMP 4
06 Alpes-Maritimes Jean-Claude Guibal UMP 4
Lionel Luca UMP 6
07 Ardèche Jean-Claude Flory UMP 3
13 Bouches-du-Rhône Dominique Tian UMP 2
Guy Teissier UMP 6
Bernard Deflesseles UMP 9
Richard Mallie UMP 10
Léon Vachet UMP 15
Roland Chassain UMP 16
14 Calvados Brigitte Le Brethon UMP 1
Jean-Marc Lefranc UMP 3
15 Cantal Alain Marleix UMP 2
17 Charente-Maritime Jean-Louis Léonard UMP 2
18 Cher Louis Cosyns UMP 3
21 Côte-d’Or Bernard Depierre UMP 1
François Sauvadet UDF - majo. prés. 4
Alain Suguenot UMP 5
22 Côtes-d’Armor Marc Le Fur UMP 3
23 Creuse Jean Auclair UMP 2
25 Doubs Irène Tharin UMP 4
Jean-Marie Binetruy UMP 5
26 Drôme Gabriel Biancheri UMP 4
27 Eure Jean-Pierre Nicolas UMP 2
Franck Gilard UMP 5
28 Eure-et-Loir Jean-Pierre Gorges UMP 1
Gérard Hamel UMP 2
29 Finistère Christian Ménard UMP 6
30 Gard Étienne Mourrut UMP 2
33 Gironde Chantal Bourrague UMP 1
Jean-François Régère UMP 5
Jean-Paul Garraud UMP 10
34 Hérault Paul-Henri Cugnenc UMP 6
35 Ile-et-Vilaine René Couanau UMP 7
36 Indre Bernard Pousset UMP 3
37 Indre-et-Loire Jean-Jacques Descamps UMP 3
Philippe Briand UMP 5
38 Isère Alain Moyne-Bressand UMP 6
Georges Colombier UMP 7
Jacques Remillier UMP 8
39 Jura Jean Charropin UMP 2
Jean-Marie Sermier UMP 3
41 Loir-et-Cher Patrice Martin-Lalande UMP 2
42 Loire Gilles Artigues MoDem 1
François Rochebloine UDF - majo. prés. 3
Yves Nicolin UMP 5
Jean-François Chossy UMP 7
43 Haute-Loire Jean Proriol UMP 2
44 Loire-Atlantique Jean-Pierre Le Ridant UMP 1
Serge Poignant UMP 10
45 Loiret Jean-Louis Bernard UMP 3
Jean-Pierre Door UMP 4
46 Lot Michel Roumegoux UMP 1
47 Lot-et-Garonne Jean Dionis-du-Séjour UDF - majo. prés. 1
Michel Diefenbacher UMP 2
48 Lozère Francis Saint-Léger UMP 1
49 Maine-et-Loire Dominique Richard UMP 2
Michel Piron UMP 4
50 Manche Alain Cousin UMP 3
Claude Gatignol UMP 4
53 Mayenne Yannick Favennec UMP 3
56 Morbihan Gérard Lorgeoux UMP 3
Loïc Bouvard UMP 4
Jacques Le Nay UMP 6
57 Moselle Marie-Jo Zimmermann UMP 3
Céleste Lett UMP 5
Pierre Lang UMP 6
59 Nord Christian Vanneste CNI - majo. prés. 10
Jean-Pierre Decool UMP 14
60 Oise Olivier Dassault UMP 1
Éric Woerth UMP 4
Lucien Degauchy UMP 5
François-Michel Gonnot UMP 6
Édouard Courtial UMP 7
61 Orne Yves Deniau UMP 1
Jean-Claude Lenoir UMP 2
Sylvia Basso UMP 3
62 Pas-de-Calais André Flajolet UMP 9
63 Puy-de-Dôme Louis Giscard d’Estaing UMP 3
64 Pyrénées-Atlantiques Jean Lassalle MoDem 4
Daniel Mach UMP 1
66 Pyrénées-Orientales Arlette Franco UMP 2
François Calvet UMP 3
67 Bas-Rhin André Schneider UMP 3
Frédéric Reiss UMP 8
68 Haut-Rhin Gilbert Meyer UMP 1
Jean-Louis Christ UMP 2
Jean Ueberschlag UMP 4
Arlette Grosskost UMP 5
Francis Hillmeyer UDF - majo. prés. 6
69 Rhône Emmanuel Hamelin UMP 2
Philippe Cochet UMP 5
Bernard Perrut UMP 9
Georges Fenech UMP 11
Michel Terrot UMP 12
70 Haute-Saône Briot Maryvonne UMP 2
Michel Raison UMP 3
71 Saône-et-Loire Gérard Voisin UMP 1
Jean-Marc Nesme UMP 2
73 Savoie Dominique Dord UMP 1
74 Haute-Savoie Claude Birraux UMP 4
Marc Francina UMP 5
75 Paris Jean Tiberi UMP 2
René Galy-Dejean dissident UMP 13
Claude Goasguen UMP 14
Bernard Debré UMP 15
77 Seine-et-Marne Jean-Claude Mignon UMP 1
Didier Julia UMP 2
Chantal Brunel UMP 8
Guy Geoffroy UMP 9
78 Yvelines Étienne Pinte UMP 1
Pierre Lesquillier UMP 4
Jacques Myard UMP 5
Pierre Morange UMP 6
Christine Boutin UMP 10
Jacques Masdeu-Arus UMP 12
79 Deux-Sèvres Jean-Marie Morisset UMP 3
80 Somme Olivier Jardé UDF - majo. prés. 2
Joël Hart UMP 4
Alain Gest UMP 6
81 Tarn Bernard Carayon UMP 4
83 Var Philippe Vitel UMP 2
Jean-Michel Couve UMP 4
Josette Pons UMP 6
Jean-Sébastien Vialatte UMP 7
84 Vaucluse Jean-Michel Ferrand UMP 3
Thierry Mariani UMP 4
85 Vendée Dominique Caillaud UMP 1
Louis Guédon UMP 2
Véronique Besse MPF 4
Joël Sarlot non inscrit 5
86 Vienne Jean-Yves Chamard UMP 2
89 Yonne Jean-Marie Rolland UMP 2
90 Territoire de Belfort Michel Zumkeller UMP 2
91 Essonne Geneviève Colot UMP 3
Pierre Lasbordes UMP 5
Georges Tron UMP 9
92 Hauts-de-Seine Manuel Aeschlimann UMP 2
Jacques Kossowski UMP 3
Patrick Balkany UMP 5
Joëlle Ceccaldi UMP 6
Patrick Ollier UMP 7
Jean-Jacques Guillet UMP 8
Pierre-Christophe Baguet UMP 9
Philippe Pémezec UMP 12
93 Seine-Saint-Denis Éric Raoult UMP 12
94 Val-de-Marne Jacques-Alain Benisti UMP 4
Patrick Beaudouin UMP 6
Richard Dell’Agnola UMP 12
95 Val-d’Oise Georges Mothron UMP 5
François Scellier UMP 6
972 Martinique Alfred Almont UMP 2
Raymond Occolier PS 4
974 Réunion René-Paul Victoria UMP 1
Bertho Audifax UMP 5
987 Polynésie française Michel Buillard UMP 1
988 Nouvelle-Calédonie Pierre Frogier UMP 2

Notes

[1] « Manifeste parlementaire pour la défense du droit fondamental de l’enfant d’être accueilli et de s’épanouir dans une famille composée d’un père et d’une mère »

Par Inter-LGBT & Daniel C. Hall - Publié dans : URGENT : Gays, militants et résistants !
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires

Mercredi 6 juin 3 06 /06 /Juin 00:02
Par Daniel C. Hall - Publié dans : URGENT : Gays, militants et résistants !
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires

Mardi 5 juin 2 05 /06 /Juin 23:57

Monsieur Nicollin, lâchez-nous les baskets !

communiqué Collectif contre l’homophobie et pour l’égalité des droits Montpellier - 29/5/2007

Ce vendredi 25 mai 2007, l’équipe de football de Montpellier accueillait celle de Grenoble, ce match à enjeu, emporté (1 à 0) par l’équipe de Montpellier a permis à celle-ci de se maintenir en Ligue 2.

Une fois le match fini, Louis Nicollin, président du MHSC (Montpellier Hérault Sport Club) s’est rendu dans la salle de presse du stade de la Mosson pour livrer sa réaction et ses impressions.

Répondant aux questions des journalistes, Louis Nicollin a ponctué chacune de ses phrases, au sujet de ces détracteurs et adversaires, d’injures homophobes : « cette bande de pédés », « les pédés », « des pédés »...

Dés le lendemain des journalistes présents nous informaient des dérapages de Louis Nicollin.

Pendant le week-end, 2 joueurs du MHSC nous ont, successivement, contactés pour nous faire part de leur réprobation suite aux propos de Louis Nicollin et du malaise qu’ils ressentaient suite à la multiplication et à la banalisation de ce genre de dérapages depuis quelques mois au sein du club.

Nous rappelons que le 5 octobre 2006, la commission de discipline de la Ligue de Football Professionnelle avait infligé au Montpellier Hérault Sport Club (MHSC) une amende de 7 500 euros pour des débordements survenus lors du match Montpellier-Marseille le 20 septembre 2006. La Ligue reprochait, entre autres, la présence d’une banderole homophobe de supporteurs montpelliérains visant Toifilou Maoulida, ancien attaquant de l’équipe, qui joue désormais à l’OM : « Maouligay, gay per sempre » (gay pour toujours).

Pierre Bourdel, responsable de la communication du MHSC, indiquait alors qu’il s’agissait « d’imbécillités, plutôt que de propos volontairement homophobes » tout en reconnaissant que « des propos sexistes avaient été récemment proférés ».

Le Collectif contre l’homophobie demande à Louis Nicollin de présenter des excuses publiques pour les injures proférées. En effet la violence symbolique et répétitive des ces insultes est inacceptable, elle sert de mauvais exemple aux supporteurs et aux lecteurs qui les répètent à longueur de journée.

Le Collectif contre l’homophobie va saisir la Ligue de Football Professionnel afin qu’elle sanctionne Louis Nicollin pour ses propos.

Hussein Bourgi
Président du Collectif contre l’homophobie

 

Le président Nicollin s’excuse de ses propos blessants

communiqué de Louis NICOLLIN, président du Montpellier Herault Sporting Club - 31/5/2007

À la lecture du communiqué du collectif contre l’homophobie signé par Mr Hussein BOURGI le 29 Mai condamnant mes déclarations d’après match le 25 Mai , je tiens à préciser quelques points.

Tout d’abord je voudrais m’excuser et je suis sincèrement désolé que mes propos aient blessé ou choqué certaines personnes, je conviens qu’ils étaient tout à fait déplacés et inappropriés. À aucun moment je n’ai eu la moindre pensée homophobe au moment où je les ai proférés. Le climat de tension dans lequel s’est déroulée la fin de saison et les allégations injustes dont le club a été la victime m’ont fait employer des termes outranciers que je regrette sincèrement aujourd’hui.

Quant aux joueurs qui précisent que ce genre de propos est banalisé dans le club je les invite à lever le couvert de l’anonymat et préciser leurs allégations que je considère comme infondées.

De son côté, Hussein Bourgi a fait savoir que Louis Nicollin s’étant excusé, le collectif contre l’homophobie considère l’incident clos.

Par Daniel C. Hall - Publié dans : URGENT : Gays, militants et résistants !
Ecrire un commentaire - Voir les 1 commentaires

Mardi 5 juin 2 05 /06 /Juin 23:28


Dans le cadre de la Journée internationale contre l’homophobie, Helem Montréal a élaboré sa première campagne de sensibilisation en arabe ; une affiche contre l’homophobie distribuée partout à Montréal, notamment dans les quartiers à forte population libanaise, à travers les réseaux écolier, hospitalier et gouvernemental.

En effet, l'homosexualité criminalisée par la loi dans la majorité des pays arabes – notamment au Liban est encore un sujet très tabou, même au sein de la communauté libanaise établie à Montréal.

Les personnes qui s'identifient ou qui sont perçues comme gay, lesbienne, bisexuel(le), sont trop souvent victimes de discrimination, chantage, violence, abus, ostracisme… Par ailleurs, plusieurs Libanais vont même jusqu'à nier l'existence de l'homosexualité chez les arabes, ou la considèrent comme une maladie venue de l'Occident.

En 2007, plusieurs médias arabophones utilisent encore des termes péjoratifs pour qualifier l'homosexualité : chaz (déviant), louti (sodomite), khenti (efféminé)... Bien loin de combattre l'homophobie, l'usage des mauvais termes a pour conséquence de renforcer les mythes et les préjugés de la population.

L'expression Mithli el Jens (homo-sexuel) est un terme relativement nouveau qui a été adopté pour enrayer la connotation négative des mots utilisés jusqu'à récemment.

En mettant en avant-plan ce nouveau terme, Helem cherche à le faire connaître et le faire adopter pour ainsi contribuer à l'intégration et l'épanouissement des gays, lesbiennes, bisexuel(le)s dans les milieux arabes.

Afin de nous aider à rendre notre campagne de sensibilisation la plus efficace possible, nous vous demandons d'adopter ce terme et de présenter notre affiche dans un endroit bien visible de votre établissement.

Si vous désirez obtenir plus d'exemplaires de ce document, veuillez nous contacter via secretairemtl@helem.net.

Par Daniel C. Hall - Publié dans : VISUELS : Les affiches et pubs roses
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires

Mardi 5 juin 2 05 /06 /Juin 23:19
Par Daniel C. Hall - Publié dans : URGENT : Gays, militants et résistants !
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires

Dimanche 3 juin 7 03 /06 /Juin 15:47
Par Daniel C. Hall - Publié dans : VISUELS : Les affiches et pubs roses
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires

Dimanche 3 juin 7 03 /06 /Juin 09:15

Fiche technique :
Avec Peter Finch, Glenda Jackson, Murray Head, Peggy Ashcroft, Tony Britton, Maurice Denham, Bessie Love, Vivian Pickles, Frank Windsor et Thomas Baptiste. Réalisation : John Schlesinger. Scénario : John Schlesinger et Penelope Gilliat. Images : Billy Williams. Montage : Richard Marden. Musique originale : Ron Geesing.
Durée : 110 mn. Disponible en VO.

Résumé :
Lui, Daniel Hirsh dit Dany (Peter Finch), médecin prospère, la cinquantaine argentée, membre influent et estimé de la communauté juive à laquelle il appartient ; elle, Alex (Glenda Jackson), d’une très bonne famille de la bourgeoisie fortunée qui s’occupe à recycler ceux que l’âge condamne au « Bloody Sunday » du chômage. Elle et lui pourraient entretenir une liaison qui serait confortable si chacun n’avait pas une faille pour ces bonnes sociétés, du Londres de 1970, auxquelles ils appartiennent. Lui est homosexuel, elle est divorcée. Et puis il y a l’autre (Murray Head). Il se doit d’y avoir un autre pour qu’existe une histoire. Cet autre est un jeune homme qui partage tour à tour leur lit. Un téléphone omniprésent assure la liaison entre ces trois personnages. Un Dimanche comme les autres n'est pas une histoire d'amour triangulaire, mais plutôt deux histoires d'amour parallèles que nous suivons durant les dix derniers jours de ces relations. Daniel et Alex ne se connaissent pas, mais ils n’ignorent pas leur existence respective. Bob est tendu vers un espoir, le départ vers l’Amérique. Il abandonnera elle et lui à la solitude des dimanches où il ne se passe rien, sinon la mort d’un chien...
L’avis de Bernard Alapetite :
Il nous a fait courir ce film, il nous a ému. On en a parlé et reparlé. Beaucoup de jeune gays (le mot existait-il en France alors ? Je ne crois pas…) se sont identifiés à Bob. Ils voulaient eux aussi partir, même si l’Amérique d’alors faisait moins rêver les français que les jeunes anglais, mais ils sont restés et avec beaucoup de chance, ils ressemblent aujourd’hui à Daniel. Une vie est passée.


C’était sans doute la première fois que l’on voyait deux hommes nus s’embrasser dans un lit. L’un aurait pu être le fils de l’autre et ils s’aimaient ; ça, on ne l’a pas beaucoup revu depuis. Il est étonnant de voir combien le cinéma gay comporte peu d’histoires d’amour intergénérationnelles, comme on dit maintenant. Est-ce l’un des derniers tabous ?
Ce film, célèbre en son temps, a disparu des écrans. Pourquoi ? Est-il devenu obsolète ou dérangeant ? Il n’existe qu’un DVD américain mais dépourvu de sous-titres français.
Il se passe en un temps qui me parait si ancien, si différent de nos jours. La libération sexuelle balbutiait. Sida était quatre lettres dénuées de sens. Dans une Angleterre d’avant Margaret Thatcher et Tony Blair qui venait d’à peine prendre conscience que sa grandeur lui avait échappé et que son empire s’était évanoui, mais où pourtant on pouvait avoir le sentiment que s’inventaient les prémisses de la civilisation du lendemain. Mais le royaume se sentait surtout menacé par la grisaille de ce fameux dimanche britannique avec sa tacite loi qui voulait que le repos soit associé à l’ennui.
Le film a mûri de longues années et son tournage ne fut pas simple comme l’expliquait John Schlesinger à sa sortie : « L’histoire du film a commencé il y a presque dix ans, au moment où je venais d’achever Billy Liar, Penelope Gilliat m’avait apporté un scénario intéressant, que je n’ai pas retenu à l’époque mais dont les éléments de base m’ont amené beaucoup plus tard, à tourner Sunday Bloody Sunday. Aussi en 1967 j’ai demandé à Penelope Gilliat de préparer un nouveau script. Je voulais faire un film sur l’amour avec un homme et une femme d’un certain âge, ayant des racines dans une société stricte, lui parce qu’il était juif, elle parce que son père était banquier, et se trouvant chacun confronté à un garçon d’une vingtaine d’années, très moderne, sans attaches et psychologiquement disponible... Il était important pour moi que ce garçon rêve d’Amérique... J’ai travaillé en étroite collaboration avec Penelope Gilliat et nous avons fait ensemble quatre scénarios avant la version définitive. Dès le début néanmoins, nous étions d’accord pour montrer les dix dernières journées d’une crise et pour respecter l’unité de temps et de lieu... Après le tournage, lorsque nous avons vu le film bout à bout, ça n’allait plus. Le jeu de Glenda était trop fort et celui de Murray trop faible. Étant responsable de ce déséquilibre, j’ai coupé mais ce n’était pas suffisant et j’ai eu l’idée de donner du papier collant à Murray. Avec ce scotch enroulé autour de la main, il créait un objet, il pouvait ainsi montrer ce goût de la manipulation, des gadgets, en accord avec le métier de sculpteur qu’il incarne dans le film...

Je suis fatigué de voir des films où les homosexuels sont des hommes malheureux, hystériques et dont le public peut et doit penser qu’ils sont des monstres. Je crois qu’il était temps de montrer sans tricher un fait naturel de la vie...
C’est un film optimiste. Alex décide de rester seule, et c’est en définitive un choix. Quand au médecin, il sait que le garçon ne l’accompagnera pas en Italie, mais malgré tout, il apprend l’italien et il fera le voyage. À la fin du film, il s’adresse au spectateur et lui dit en substance : “Ne me jugez pas, ce n’était pas grand-chose.” et il ajoute : “Je suis seulement venu pour ma toux.” Cela parce que c’est lui qui est devenu le malade, mais sa maladie n’est pas bien grave. Seuls, nous le sommes tous, l’essentiel est de chercher, de trouver un compromis pour supporter cette condition.
 »


Plus que par l’intrigue, fort mince, le film est remarquable par sa plongée dans des milieux bien particuliers du Londres de 1970 : les drogués, la bohème artistique, la bourgeoisie la plus compassée... On constate alors que John Schlesinger est dans la droite ligne de la prestigieuse école du documentaire anglais qui doit tant à Robert Flahertie et qui a donné David Lean, John Grieson, Pat Jackson, Thorold Dickinson qui ont engendré le free cinéma des Tony Richardson, Richard Lester, Clive Donner dont John Schlesinger est l’héritier direct. Avant d’être un raconteur d’histoire, il est un observateur des mœurs et cela dès son premier film Terminus, un documentaire sur la gare de Waterloo à Londres qui lui valut un Lion d'Or à Venise en 1961, et plus encore avec Billy Laird qui racontait la découverte de Londres par un jeune provincial. Lorsque le réalisateur présente Un Dimanche comme les autres, il est auréolé de l’immense succès remporté l’année précédente par son Macadam Cowboy pour lequel il remporta trois Oscars, celui du meilleur film, du meilleur réalisateur et de la meilleure adaptation. Il lui aura fallu aller aux USA pour instiller l’homosexualité dans un de ses films. Elle sera aussi présente, mais plus discrète dans Marathon man.
À son talent de cinéaste, Schlesinger ajoute celui de découvreur de talents ; Daniel Day-Lewis, âgé de treize ans fait sa première apparition à l’écran dans Un Dimanche comme les autres, c’est le garçon dont on célèbre la bar-mitsva. Julie Christie, Alan Bates, Tom Courtenay, Rita Tushingham lui doivent beaucoup, sans oublier Terence Stamp qui aurait sans doute été plus convaincant que Murray Head dans le rôle de Bob, l’objet de tous les désirs qui, en outre, parait un peu trop âgé pour incarner la légèreté de la jeunesse.


Le seul (peut-être) point faible du film est que nous avons un peu de mal à nous convaincre que Murray Head puisse provoquer une telle passion chez un homme et une femme de cette qualité, qu’il bouleverse la vie de l’un et de l’autre. Mais ne nous sommes nous jamais dit que l’objet de notre amour ne nous méritait pas ? Ainsi l’histoire d’amour passe au second plan derrière la subtile peinture de mœurs même si nous voyons bien que c’est pour échapper à la pesanteur de l’establishment que Alex et Dany s’entichent de ce médiocre gigolo.
Mais Bob est-il ce médiocre gigolo ? Se vit-il ainsi ? Ses velléités artistiques sont-elles sincères ou sont-elles des leurres pour se mentir comme pour mentir à ceux qui l’aiment ? Le film ne répond pas à ces questions et laisse le spectateur libre de son intime conviction. À la fin, il semble que Daniel, apaisé, se soit convaincu que la beauté de son amour résidait dans le pari qu’il avait fait sur le jeune homme. À ce moment, le film est aussi audacieux dans la forme que dans le fond puisque c’est en regardant la caméra que Daniel exprime la leçon de vie qu’il tire de cette aventure : « Les gens me disent : il ne t’a jamais rendu heureux. Moi je leur dit : mais je suis heureux. Excepté qu’il me manque. Toute ma vie j’ai cherché quelqu’un de courageux et de débrouillard. Il n’était pas ce quelqu’un. Mais il a quelque chose. Nous avions quelque chose. »
Peut-être plus que l’amour, le sujet profond du film est la solitude, la solitude des dimanches anglais d’alors. Bob, lui est à l’âge d’être hors dimanche. Pour lui cette solitude est une fête. Il est la disponibilité même, allant de Daniel à Alex, sans mensonge, en donnant ce qu’il appelle l’amour. Il donne ce qu’il peut donner, bien trop peu, par rapport à ce que Daniel et Alex espèrent...
L’intelligence du cinéaste est d’avoir réussi à personnifier cette solitude par le téléphone en en faisant un personnage à part entière, à la fois technologique mais surtout humain par l’intermédiaire de la standardiste (Bessie Love) des abonnés absents.
Le film nous suggère que la solitude serait le prix à payer pour la lucidité, pour la vérité... Pourtant Daniel dit : « Tout est préférable à l’absence d’amour. » Mais de quel amour parle-t-il ?
Schlesinger a l’art de nous en dire beaucoup par le seul truchement de l’image, comme dans cette scène où un prostitué arrête la voiture du docteur, bloquée à un feu rouge, la gêne de celui-ci, son geste impatient pour le faire monter quand l’arrivée d’un policeman risque de provoquer un scandale, son lâche soulagement quand il constate que le garçon s’est enfui... Nous en apprenons ainsi plus sur la psychologie de Dany et sur la société anglaise que par bien des dialogues.

Un Dimanche comme les autres est un film qui supporte de nombreuses visions sans en perdre complètement ses mystères comme celui, par exemple, de son titre original l’énigmatique : Bloody Sunday, soit « dimanche sanglant ». Il serait erroné d’y voir une allusion au tristement célèbre dimanche sanglant d’Irlande du nord, celui-ci s’étant déroulé en 1972, un an après la sortie du film. On ne voit pas bien ce qui le rapproche de l’autre célèbre dimanche sanglant de l’histoire celui du 22 janvier 1905 lorsque à Saint-Pétersbourg la troupe ouvrit le feu, faisant de nombreux morts parmi les ouvriers qui manifestaient pacifiquement, marchant vers le Palais d’hiver du tsar Nicolas II pour lui demander des réformes. Sinon qu’il pourrait arriver la même chose en Grande-Bretagne, frappée à ce moment-là par une grave récession économique, présente dans le film par des bulletins d’information de la radio et de la télévision, traitant de ce sujet, que l’on entend plusieurs fois en fond sonore.
Un Dimanche comme les autres est un film extrêmement ouvert qui ne juge pas et encore moins condamne, invitant ses spectateurs à considérer ces trois protagonistes à la recherche du bonheur (empêtrés dans les paradoxes, parfois drôles, parfois déchirants) de leur vie, selon leurs propres critères et leur propre histoire.
C’est l’œuvre la plus personnelle du cinéaste, d’ailleurs c’est ainsi qu’il le considérait. Le personnage de Daniel ressemble beaucoup au réalisateur, comme lui il est juif et homosexuel, comme lui il a une passion pour la musique classique et en particulier l’opéra. La musique de Mozart est très présente dans le film.
Plus de trente-cinq ans après sa sortie, alors que John Schlesinger, décédé en 2003, connaît un immérité purgatoire artistique, ce qui frappe en revoyant Un Dimanche comme les autres c’est que outre sa grande qualité, il n’a rien perdu de sa singularité cinématographique.

Pour plus d’informations :

Par Bernard Alapetite - Publié dans : FILMS : Les Toiles Roses
Ecrire un commentaire - Voir les 1 commentaires

Samedi 2 juin 6 02 /06 /Juin 10:47
Par Daniel C. Hall - Publié dans : VISUELS : Les affiches et pubs roses
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires

Samedi 2 juin 6 02 /06 /Juin 10:20
  

Fiche technique :
Avec Gao Yang, Liang Hao Bin, Qiao Bin et Ge Ying Han. Réalisation : Cui Zi’En. Images : Zhang Hui Lin. Son : Yuan De Qiang.
Durée : 85 mn. Disponible en VO et VOST.

Résumé :
Night Scene est une suite d’interviews de jeunes gigolos dans le Pékin d’aujourd’hui. La plupart de ces garçons, peu instruits, viennent de la campagne où il est difficile de vivre leur homosexualité. Les bouleversements économiques de la nouvelle Chine leur offrent peu de choix… à par celui de se prostituer. Ces témoignages recueillis (et/ou joués ?) dans les lieux de drague et dans des clubs, où certains sont danseurs, nous renseignent sur une partie de la vie gay en Chine en ce début du XXIe siècle.


L’avis de Bernard Alapetite :
On ne dira jamais assez combien est importante l’amorce d’un film. Night scene débute de bien belle façon par la confession d’un jeune et mignon gigolo, filmée à travers un aquarium. Ainsi les poissons qui passent et repassent, oblitèrent le visage du garçon, le temps de leur musardise hésitante. Les situations crues, décrites par l’interviewé, sont en complet décalage avec la belle image apaisante sur l’écran. Dès cette première séquence, on peut vérifier avec quel soin le personnage est mis en scène dans l’espace et avec quelle inventivité a été choisi le cadre de son épanchement. Cette qualité de l’image ne se démentira pas durant tout le film. On remarquera aussi avec quel raffinement chaque interview est traitée, dans une gamme de couleurs différente des autres.
En voyant les premières séquences, on peut espérer que l’on est en présence d’une sorte de Cléo de 5 à 7 chinois. La référence à la Nouvelle Vague française est tout sauf gratuite, tant son influence est patente dans tout le film, en particulier en ce qui concerne le traitement du son… très godardien. Malheureusement, à l’inverse d’Agnès Varda qui ne lâche pas sa Cléo pendant tout son film, Zi’En abandonne trop vite Yangyang qui aurait pu être le fil rouge de Night Scene, reliant par sa présence ce patchwork de confidences.
Il est curieux que le point faible du film soit le scénario et non l’image pour un cinéaste qui vient de l’écrit. Il est l’auteur du scénario du Protégé de madame Qing dans lequel il mêlait habilement fiction et documentaire.
Zi’En n’est pas le premier cinéaste à nous présenter un film entre fiction et documentaire, composé d’une mosaïque de fragments d’interviews de gigolos. La démarche du polonais Grodecki dans Body without soul et Angels we’re not angels est semblable. Il est bon de se remettre ces deux films européens en mémoire pour s’apercevoir que le regard porté sur les protagonistes est le véritable enjeu de ces films. Mais alors que celui de Grodecki sur les jeunes prostitués praguois est salace, celui du réalisateur chinois – s’il n’est pas dénué de désir – est surtout rempli de sympathie.
Il ne faut jamais perdre de vue que Night scene s’attaque à un des plus grands tabous en Chine contemporaine : la prostitution masculine dans la rue. Zi’En nous donne un portrait unique d'un monde crépusculaire de parcs en clubs à mi-chemin entre le documentaire et la fiction. Il a filmé de vrais gigolos et des acteurs qui jouent les prostitués, sans préciser qui est vraiment un gigolo et qui ne l’est pas. Il ressort du film qu’il semble n'y avoir aucune distinction stricte entre les homosexuels et les prostitués ! On n’y trouvera pas de jugement moral.

Night scene nous donne des nouvelles de la Chine gay et ce n’est pas son moindre mérite. « Mon homosexualité ? Je la considère comme une source de créativité », affirme Cui Zi’en. Rares sont les homosexuels militants qui, comme lui, assument ouvertement leur identité. En Chine, dans une société qui nie l’aspiration au plaisir et la libre disposition de son corps, l’homosexualité n’est pas punie par la loi, même si le délit de « crime crapuleux », qui punit les rapports sexuels dans les lieux publics, a longtemps servi à réprimer les homosexuels, qui se rencontraient dans les parcs. Ce qu’illustre bien le film East Palace, West Palace. La loi a été abrogée depuis plusieurs années, mais l’attitude du corps médical chinois reste ambiguë. Au nom de la stabilité sociale, la vie sexuelle n’est pas considérée comme une affaire personnelle : l’homosexualité est susceptible de briser les familles et elle est considérée comme un mode privilégié de transmission du sida. Historiquement dans la tradition confucéenne, chaque homme a vocation à fonder une famille, pour s’assurer une descendance mâle qui perpétuera le culte des ancêtres. Si bien qu’aujourd’hui encore, un grand nombre d’homosexuels chinois se marient pour sauver les apparences et vivent une sexualité clandestine. C’est un des thèmes de Lan Yu. En ville, la tradition pèse moins, note la sociologue Li Yinhe, qui met cette évolution sur le compte de la politique de l’enfant unique : quand un couple donne naissance à une fille, le respect de la tradition devient impossible. De plus, la plus grande mobilité professionnelle, dans les métropoles, permet aux jeunes de fuir la pression parentale... « En Occident, on n’a pas le droit de critiquer les homosexuels et encore moins de leur faire sentir qu’ils sont différents, constate Cui Zi’en. Moi, je comprends qu’un hétéro réagisse avec surprise en voyant un homme très efféminé. La société chinoise bouge, mais il y aura toujours des gens qui auront un réflexe de dégoût, de même que certains sursautent devant un serpent. On ne va pas leur dire qu’ils doivent se mettre à aimer les serpents, non ? »
Le cinéaste espérait que son film puisse être diffusé en Chine. Pour cela, il avait envoyé le pitch aux autorités. N’ayant pas obtenu son autorisation, il a changé l’orientation de Night Scene en cours de tournage, ne laissant qu’une partie congrue à la fiction et tirant le film vers le documentaire militant.
Le dit pitch était le suivant : « Un jour, Yangyang découvre accidentellement que son père est gay. Après avoir fouillé dans son passé et tenté de découvrir de vieux secrets, Yangyang confronte le partenaire de son père, Xiaoyong. Alors que tout cela n'apporte aucune réponse à Yangyang, il commence à se questionner lui-même. Étonnamment, il tombe en amour avec un autre homme, Haobin, mais lorsque la véritable profession de ce dernier est découverte, leur amour ne tient plus qu'à un mince fil. » On peut regretter que Zi’En n’en soit pas resté à cette première idée. Il est amusant de noter que c’est ce résumé qui figure au dos de la jaquette de l’édition américaine. De là à penser que certains éditeurs ne visionnent pas les films qu’ils éditent...
Sur la jaquette du DVD français, aux éditions Pêcheurs de rêves, dans lequel Night Scene est en compagnie d’un autre film de Zi’En, An interior view of death, on peut lire : « La naissance du cinéma gay chinois. Il faut tout de même préciser qu’il s’agit de la Chine dite continentale, car à Taiwan, l’homosexualité irrigue toute l’œuvre de Tsai Ming-Liang (La Rivière, DVD chez Films sans frontières). Il en va de même à Hong-Kong pour celle de Stanley Kwan (Center Stage, DVD Canal vidéo) et de Yonfan (Bishonen) ? Deux très beaux films gays chinois qui sont antérieurs ou contemporains à ceux de Zi’En : East Palace, West Palace, (DVD Raimbow) sous-titré, derrière la cité interdite, de Zhang Yuan et Lan Yu (DVD Eklipse) du réalisateur de Hong-Kong Stanley Kwan, mais tourné en partie à Pékin.
Zi’En est avant tout le plus important activiste du mouvement gay en Chine. Il est aussi, professeur, cinéaste, écrivain, acteur. Il a écrit plusieurs pamphlets et des romans gays  vendus (forcément) sous le manteau. En 1991, alors qu’il était professeur de littérature à l’institut du cinéma de Pékin, il fut privé de cours et de salaire, empêché d’enseigner pendant dix ans pour cause d’homosexualité avouée. Il a retrouvé ses classes en 2001. Son interdiction formelle d'exercer tout emploi lui permettant de gagner un salaire ne l'aura pas empêché de continuer à militer. Depuis le début des années 90, il est une  figure légendaire du mouvement gay. Zi'en a réalise huit films dont The Old Testament (2002) dans lequel des références bibliques accompagnent les trois thèmes principaux : la sexualité, l'homophobie et le sida, Whithered in Blooming Season (2006), une histoire de ménage à trois entre deux garçons et la sœur de l'un d’eux avec pédophilie, inceste et amours homosexuels. Un film destiné à provoquer la pudique Chine et à étaler les démons de son réalisateur sur le grand écran. Il a écrit également le scénario du Protégé de Madame Qing de Liu Bingjian dans lequel il joue.
On peut rattacher le cinéma de Cui Zi’En à l’école dont Jia Zhang-Ke est le chef de file. 

Pour plus d’informations  :

Par Bernard Alapetite - Publié dans : FILMS : Les Toiles Roses
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires

Vendredi 1 juin 5 01 /06 /Juin 12:18

« Les homosexuels ont rencontré un blocage dans leur développement psychologique normal, ce qui les rend anormaux. »

« C'est un stade [l’homosexualité] imparfaitement développé de la sexualité humaine qui contredit sa logique intérieure. »

«  La promotion de l'homosexualité au travers des gay pride signe le retour à l'Antiquité gréco-romaine. Glorifier l'homosexualité, c'est une récession de vingt siècles. »

« Un pics, un pacs, un pucs... tout ce que vous voulez mais pas mariage. »

Florilège de Monseigneur Léonard, évêque de Namur.

Par Daniel C. Hall - Publié dans : MOTS : Citations philes et phobes
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires

Jeudi 31 mai 4 31 /05 /Mai 15:26

Fiche technique :
Avec Lee-Kang-Sheng, Chen Chao-Jun, Miao Tien, Hsiao Kang, Wang Yu-Wen, Lu Hsiao-Ling et Lu Yi-Ching. Réalisation : Tsai Ming-Liang. Scénario : Tsai Ming-Liang. Photos : Liao Pen-Yung. Musique : Huang Hsu-Chung. Montage : Wang Chi-Yang. Production : Hsu Li-Kong. Décors : Lee Pao-Ling.
Durée : 90 mn. Disponible en VO et VO sous-titrée anglais.


Résumé :
Deux jeunes gens, Ah-Tze (Chen Chao-Jun) et Ah-Kuei, sur leur moto slaloment entre les voitures. Ils dépassent un taxi conduit par un homme d’âge mûr (Miao Tien), avec à ses côtés son fils Kang-Sheng (Lee Kang-Sheng) auquel il a proposé de l’emmener au cinéma. L’adolescent semble fasciné par le couple à moto, image de liberté et de sensualité. Quand le feu passe au rouge, les deux-roues se faufilent au premier rang, bloquant le taxi. Le chauffeur s’impatiente et klaxonne. Ah Tze se laisse dépasser, puis le re-dépasse et brise le rétroviseur latéral du taxi. Le taxi fait une embardée et va heurter une autre voiture... On entre bientôt dans la famille de Kang-Sheng. Le garçon est flanqué d’une mère mystique (Lu Hsiao-Ling) et d’un père démissionnaire. Kang-sheng retrouve le vandale quelques temps plus tard et le suit. Lassé du travail scolaire – il a abandonné ses études au grand dam de son père – il piste le jeune loubard dans des rues où la pluie ne semble jamais cesser. Il est secrètement amoureux du motard, sans que rien ne soit explicite. Le jeune homme abandonne sa moto pour rentrer dans un hôtel. Kang-sheng en profite pour détruire l'engin. Il laisse une signature sur le sol : « Le prince Ne Cha est passé »...
L’avis de Bernard Alapetite :
Les Rebelles du Dieu Néon est le premier long-métrage de cinéma de Tsai Ming-Liang. Il est aussi le premier volet d’une trilogie, suivront Adieu l’amour puis La Rivière, son chef d’œuvre (ces deux films sont réunis dans un DVD aux éditions Films sans frontières). L’essentiel des obsessions du metteur en scène s’y trouve déjà. L’eau est omniprésente. Les garçons souffrent en silence et portent leur croix de solitude et de frustration. Et pourtant, la première scène du film est une scène joyeuse, de jouissance passagère : un garçon et une fille sur une moto, un couple uni par le hasard. Le jeune homme, Ah Tze, a rencontré... dans les toilettes de son appartement une fille, Ah Kuei, qui vient de faire l’amour avec son frère. Ce dernier l’a laissée là comme une chose périmée, dans une scène mémorable de machisme : la fille est allongée nue sur le lit, l’homme est déjà habillé, il lui glisse sa carte de visite dans la main et lâche une réplique incongrue : « Si tu comptes acheter une voiture, appelle-moi. » Ah Tze lui propose de la raccompagner. Mais ils ont un accident. C’est une séquence typique du cinéma de Tsai Ming-Liang dans lequel on part d’une image joyeuse pour arriver à un échec, toute action, tout désir se délite La famille est un tombeau. Sans oublier une obsession qu’il partage avec un bon nombre de cinéastes asiatiques, mais aussi curieusement britanniques : les salles de bains et toilettes en tous genres.
Autre caractéristique de son cinéma : l’aphasie généralisée des personnages qui les font déambuler la nuit, en silence dans des paysages urbains sinistrés.
Ces paysages hiératiques sont illuminés par la grâce de Lee Kan Shen, le double juvénile du réalisateur, non un double à la façon du Doisnel de Truffaut, mais un double dont il aurait un impérieux désir sexuel. La scène où le garçon saute sur son lit, puis s’y abandonne vêtu que d’un provoquant slip blanc immaculé est un des sommets érotiques du cinéma gay, et pourtant dénué de tout acte sexuel. La grande force de Tsai Ming-Liang est de respecter son spectateur et de le vouloir aussi intelligent que lui-même. Le choix de la sexualité de son héros est clair pour ceux qui savent voir. La scène où il détruit la moto du loubard (pour le punir de son hétérosexualité et combler momentanément sa frustration ?) pendant que celui-ci fait l’amour à sa petite amie est la scène-clé du film.

  

La moto et le scooter sont des échappatoires pour les jeunes gens. La ville pullule de contre-lieux à l’espace familial clos, (arcades de jeux vidéo, boutiques de mode, patinoire, discothèques) où la liberté peut s’exercer sans frein. Les Rebelles du Dieu Néon s’articule autour d’une opposition, qui atteindra sa splendide apogée dans La Rivière entre l’espace stérile, coincé, exigu, de la vie domestique et le champ ouvert de la ville, dont Tsai Ming-Liang capture l’infinie mouvance, les jeux des rencontres fortuites, les séductions dangereuses, la solitude aussi...
Hsiao Kang, personnage récurrent de toute une œuvre, est dans sa posture favorite, celle du voyeur, lorsque Ah Tze découvre sa moto vandalisée. Hsiao Kang, seul dans sa chambre d’hôtel observe sa victime, filmé en contre- plongée, vêtu de ses seuls sous-vêtements blancs immaculés, le garçon danse, saute sur le lit, se cogne la tête contre le plafond et s’écroule sur la couche dans une sorte d’orgasme ! On ne sait pas si Hsiao Kang veut être Ah Tze ou être aimé de lui, sans doute les deux. Tout le film joue de cette ambivalence. Mais ne serait-ce pas la relation qu’entretient Tsai Ming-Liang avec Lee Kang-Sheng ? Discret sur celle-ci, voilà comment il raconte la découverte de sa “muse”: « J’ai découvert Kang-Sheng dans une de ces arcades où les ados vont jouer sur des écrans vidéo. J’étais à la recherche d’un ”mauvais garçon”. Kang-Sheng n’a pas l’air d’un mauvais garçon, mais il donne l’impression d’avoir juste fait quelque chose de mal... Quand je l’ai rencontré, il essayait de passer l’examen d’entrée à la fac, qu’il avait déjà raté quatre fois de suite. Et ça le tracassait beaucoup car dans son système de valeurs, aller en fac représentait quelque chose de sérieux. Alors il faisait des petits boulots pour gagner de quoi payer les frais d’inscription dans une boîte à bac, tout comme le personnage qu’il joue dans Rebelles... J’ai écrit le scénario de Rebelles pour lui. J’ai créé un personnage qui lui ressemble beaucoup, de façon qu’il puisse être vraiment lui-même en le jouant. »


Tsai Ming-Liang est né en Malaisie dans l’état de Sarawak en 1957. Il est élevé par ses grands-parents, qui étaient vendeurs de nouilles, c’est sans doute ce qui explique dans son cinéma les fréquentes présences de petits marchands. La principale distraction de l’enfant est le cinéma. Il se gave de films américains, hongkongais, indiens... Au lycée, il découvre Chaplin avec Les Lumières de la ville, à propos duquel il écrit sa première critique de cinéma. Il s’installe à vingt ans à Taiwan où il obtient, quatre ans plus tard, son diplôme d’art dramatique. Il écrit alors plusieurs pièces de théâtre (dont Instant bean sauce noodle en 1981, et A sealed door in the dark en 1982). Il crée un one-man-show expérimental (Wardrobe in the room en 1983) traitant de la solitude dans les grandes métropoles. Il écrit des scénarios pour la télévision jusqu’en 1989 et aussi pour le cinéma notamment pour Wang Tung. En 1989, il commence à réaliser des téléfilms. (The happy weather, For away, All corners of the sea , Li hsiang’ love line, My name is Mary, Ah-Hsiang’s first love, Give me a home, dans lequel joue Miao-Tien qui est le père de Lee Kang-Sheng, dans Rebelles et La Rivière, The Kid 1991). C’est dans The Kid, en 1989, que Tsai Ming-Liang fait tourner pour la première fois Lee Kang-Sheng. Il y joue un délinquant qui vole l’argent du repas d’un écolier. Tsai Ming-Liang filme ce racket comme une drague. Lee repère le gamin dans une salle de jeux vidéo, le regarde longuement et intensément et le suit dans le labyrinthe des ruelles de la vieille ville. Il entre en contact avec lui en allant pisser à côté de lui contre un mur. C’est ce qui devient le prétexte du racket : « Petit, on ne pisse pas ici pour rien » (on pense beaucoup au Kid return de Kitano qui possède un homo-érotisme proche de celui de Tsai Ming-Liang.).
Typiquement asiatique dans son rythme, la référence la plus immédiate du film est pourtant américaine. Lee Kang-Sheng, affublé d’un tee-shirt de James Dean, tombe en arrêt devant une affiche de celui-ci. C’est donc très ouvertement de La Fureur de vivre dont il est question dans Les Rebelles du Dieu Néon. Et de ce qu’il y a moyen de faire avec la jeunesse quand elle vous dévore les entrailles, quand elle brouille la vue et détraque les sens... Mais ici le centre n’est pas l’avatar de James Dean (Ah Tze) ou celui de Nathalie Wood (Ah-Kuei), mais de son amoureux transi Plato incarné par Sal Mineo, Plato dont Lee Kang-Sheng est le successeur.
La mise en scène épouse la fièvre de ces adolescents qui n’arrivent pas à rester en place. La caméra se focalise sur les entrées ou sorties de champ. Elle est mobile tout en étant tenue d’une main ferme. Elle joue avec l’espace. Elle passe d’un acteur à l’autre tel un imprévisible insecte, parfois rejetant un personnage dans le hors champ, parfois le suivant avant de l’abandonner au profit d’un autre sans que ce mouvement soit dicté par le dialogue ou l’action. Elle capture au passage l’intensité d’un regard qui demeure invisible à celui qui en est l’objet. Elle suggère, au moyen d’un panoramique brillant ou d’un contrechamp hardi, des équivalences, des parallèles...
Alors que maint cinéastes de par le monde s’évertuent encore à plagier les codes, vieux de près de cinquante ans, de la Nouvelle Vague, Tsai Ming-Liang, dans ce premier opus, a su en capter l’esprit, en particulier celui des Quatre cents coups. On y retrouve la même alacrité à capter les images de la rue ou d’une vie socialement simple et pourtant émotionnellement riche. On y retrouve aussi ce même balancement entre l’action et la contemplation, ici celle d’un beau garçon viril et inaccessible. Malheureusement, il semble que les mânes de la Nouvelle Vague, à Taiwan comme en France, atteignent rapidement leur date de péremption. La grâce chez le cinéaste taïwanais n’aura duré que le temps de sa trilogie, à laquelle on peut ajouter The Kid, film pour la télévision qui marque l’apparition de Lee Kan Chen ; si ses films suivants, The Hole, Goodbye, Dragon inn, La Saveur de la pastèque, Et là-bas quelle heure est-il ? où la référence à Truffaut est trop appuyée, ne sont pas négligeables, ils n’ont plus cette liberté qui enchantait Les Rebelles du Dieu Néon. Petit à petit un certain systématisme a quelque peu étouffé la création et la sensualité du metteur en scène.
Si Tsai Ming-Liang est un cinéaste ouvertement systématique c’est surtout le plus sensuel, le plus délicat, peut-être le plus érotique des cinéastes actuels. Parce qu’il prend le corps pour une machine mystérieuse et malléable, étrange et triviale. Il a fait un film d’une douceur extrême, élégant et délié, poétique et envoûtant.
Un DVD existe en zone 1, VO sous-titrée en anglais.

Pour plus d’informations :

Par Bernard Alapetite - Publié dans : FILMS : Les Toiles Roses
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires

Jeudi 31 mai 4 31 /05 /Mai 14:40
 

  Vendredi 1er juin

18h30 : Tous les coins du monde, vo
20h30 : Give me a home + The kids, vo

Samedi 2 juin

12h : Les rebelles du Dieu Néon, vo
14h15 : Vive l'amour, vo , Int - 12 ans
16h30 : My new friends, vo
18h15 : La rivière, vo, Int - 12ans + Rencontre avec le réalisateur
21h : The Hole, vo + Rencontre avec le réalisateur

Dimanche 3 juin

13h30 : Et là-bas quelle heure est-il ?
16h15 : Good-Bye Dragon Inn, vo
18h : La saveur de la pastèque, vo Int - 16ans + Rencontre avec le réalisateur
21h : I don't want to sleep alone, vo + Rencontre avec le réalisateur

Pas de réservation possible mais les billets sont en vente dès le mercredi 30 mai après-midi, aux horaires d'ouverture du cinéma.
  

tarif plein 5,50 € / tarif réduit 4,35 € / carnet de 10 billets 39 € / pass rétro 28 €

Cinéma Georges Méliès à Montreuil, ligne 9 station Croix de Chavaux

Par Daniel C. Hall - Publié dans : LES NEWS ROSES
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires

Jeudi 31 mai 4 31 /05 /Mai 13:00


« Jamais je ne me suis vanté ni n'ai eu honte de mes penchants homosexuels. Certains m'ont questionné sur ma discrétion concernant ma sexualité, avec un peu de reproche dans la voix pour mon manque d'engagement militant. En fait, si je suis discret sur ce sujet, c'est qu'il relève de la vie intime, qu'il ne regarde que moi et surtout qu'il n'y a pas grand chose à en dire ! »
Jean-Claude Brialy

Par Daniel C. Hall - Publié dans : MOTS : Citations philes et phobes
Ecrire un commentaire - Voir les 1 commentaires

Jeudi 31 mai 4 31 /05 /Mai 08:57

Fiche technique :
Avec Atsushi Ito, Sora Toma, Teruyuki Kagawa, Takizawa Ryoko, Kunimura juin, Mitsuishi Ken et Serizawa Reita. Réalisation : Agata Akira. Scénario : Kenji Aoki Kenji. Photographie : Masami Inomoto. Éclairage : Junichi Akatsu. Son : Shoji de Hosoi. Directeur artistique : Hidefumi Hanatani. Montage : Shuichi & J.S.E. Kakesu. Musique : Shinichiro Ikebe.
Durée : 130 mn. Disponible en VO et VO sous-titrée anglais.


Résumé :
Après la mort de son père, Michio (Atsushi Ito), un garçon de 15 ans, est envoyé par son oncle dans un pensionnat catholique pour garçons ; maladroit, mal à l’aise et incapable de parler sans bégayer, il se mêle peu aux autres dans son nouvel environnement. Mais bientôt le délicat Yasuo (Sora Toma), soprano vedette du chœur de l’école, le sort de son isolement et arrive à le convaincre de se joindre au groupe de chanteurs. Les deux garçons deviennent rapidement amis. Le film dépeint dans le huis clos du pensionnat l’entraînement des jeunes choristes en vue d’une compétition entre chorales qui aura lieu à Tokyo. Mais tandis que leur chorale répète avec celle d’une école voisine de filles, Yasuo devient jaloux de la fascination soudaine de Michio pour le sexe opposé...
Une intrusion va bouleverser cette routine studieuse, celle de Satomi (Takizawa Ryoko), ancienne camarade de classe de Seino (Teruyuki Kagawa), le maître de chœur, qui vient se réfugier dans le pensionnat après avoir fait exploser une bombe à Tokyo. Satomi convainc Seino de faire chanter à ses élèves des chants révolutionnaires lors de la grande compétition annuelle des chorales à Tokyo. Mais un soir, deux policiers en civil viennent arrêter Satomi qui, désespérée, se suicide à la dynamite sous le regard horrifié de Seino et des deux garçons. Après avoir passé l’été à Tokyo à participer à des manifestations de jeunes et à pleurer la mort de Satomi, Yasuo retourne à l’orphelinat et tente en vain de transmettre sa ferveur révolutionnaire au reste du groupe...

    

L’avis de Bernard Alapetite :
Il est un peu vain de résumer un film aussi riche et aussi subtil qui est malgré tout d’abord une histoire d’amour entre deux garçons.
Le dispositif ambitieux du film s’appuie sur deux piliers de la culture de la jeunesse japonaise de la fin des années 60 : d'une part, la croyance en l'imminence de la révolution mondiale, ce qui a produit une génération d’activistes fanatiques ; de l'autre, la vaste popularité du chœur des garçons de Vienne. Le début du film nous montre l’attirance, l’un pour l’autre, de deux garçons à priori fort différents. Nous pensons assister à un classique huis clos des amours adolescentes dans un pensionnat, agrémenté d’un documentaire sur l’apprentissage des jeunes choristes, un peu comme dans Adieu ma concubine où Chen Kaige nous faisait découvrir le dressage des futurs jeunes acteurs de l’opéra de Pékin… Le fait que cela se passe au Japon ajoute une note exotique ; on pense alors beaucoup à Grains de sable, avec une maîtrise technique bien supérieure pour Boy’s choir. Mais par l’intermédiaire de l’intrusion de l’ex-amie de leur maître de choeur, qui entraîne les deux héros dans l’activisme, Agata nous emmène sur une autre voie en parvenant alors à mêler habilement chant et politique, deux pôles qu’à première vue tout oppose. Graduellement, la musique et la politique fusionnent.
À cette période, une génération entière d’étudiants japonais a été engloutie dans l’utopie d'une nouvelle société. Les jeunes ont pris la rue et de violents accrochages les opposaient aux forces de l’ordre. Je me souviens d’avoir vu aux actualités télévisées d’alors, ces hordes à la fois sauvages et disciplinées, armées de longues perches d’aluminium, chargeant la police ; on trouve des échos de cette situation dans le génial dessin animé uchronique Jin roh. Certains ont attendu dans l’expectative la marée de la révolution mondiale. Ils pensaient qu’elle allait atteindre inéluctablement les rivages du Japon. Alors que d'autres incitaient aux émeutes et aux attentats. Un nouveau monde a semblé presque à portée de leurs mains. Mais comme la génération suivante a approché de l'âge adulte, le mouvement s'est effondré. Le nouvel impératif sera bientôt d’être pour la prospérité économique et le consumérisme, rien de plus. Un sentiment de frustration a alors envahi bien des cœurs. Boy’s choir est situé à la fin de cette période troublée.
Mais le scénariste ne se contente pas de ses ingrédients déjà fort riches. Il rajoute bientôt une autre péripétie elle aussi « dramatique », celle de la mue d’un jeune chanteur.
On ne peut pas comprendre complètement ce film, comme beaucoup de films japonais, si on ne garde pas en mémoire que pour un japonais les années collèges sont les années de référence et surtout celles, où malgré le cadre strict de l’éducation, l’individualité de la personne est le plus pris en compte. Cette période a encore beaucoup plus d’importance que pour les anglo-saxons parce que touchant aussi une plus grande proportion d’une classe d’âge. Le manga est un bon miroir de cette omniprésence de ce cadre, certes un peu déformant puisque s’adressant prioritairement aux adolescents.

    

Voilà un film où, paradoxalement, il est difficile d’être complètement attentif à l’image tant l’émotion nous submerge ; celle-ci toujours soutenue et provoquée presque toujours avant l’image par la magnifique musique qui est la chair même du film : un régal pour les amoureux des voix séraphiques. Pourtant, on ne peut être qu’admiratif devant la maîtrise dont fait preuve le metteur en scène en jouant de toutes les valeurs des plans, passant d’une caméra portée à un beau panoramique bien posé, variant les dominantes de couleur suivant les scènes dans un même lieu, par exemple des bleus aux bruns dans les scènes à l’hôpital au début du long métrage.
Akira Ogata est né en 1959 au Japon dans la préfecture de Saga. Ogata a rencontré Sogo Ishii tandis qu'il était étudiant à l'université de Fukuoka. Plus tard il sera assistant d’Ishii. Le cinéma de ce dernier influence grandement Boy’s choir, qui est le premier long métrage d’Ogata.
Le versant politique du film est à l’unisson de l’expérience politique du réalisateur qui a été un de ces étudiants qui protestaient contre la prolongation du Traité de sécurité entre les États-Unis et le Japon, mis en place depuis 1945, et qui implique de nombreuses bases militaires américaines sur le sol japonais.

Boy's choir  a été sélectionné en 2000 au festival de Berlin où il remporta le prix Alfred Bauer pour la meilleure œuvre de fiction. En 2005, Ogata a tourné The Milkwoman.
Un DVD avec des sous-titres en anglais existe aux USA chez Picture this.
Un film magnifique et ambitieux, parfaitement maîtrisé techniquement qui réussit à faire de la musique un ressort dramatique dans cette histoire d’amours de collège entre deux garçons sur fond de violence terroriste des années 70.

Pour plus d’informations :

Par Bernard Alapetite - Publié dans : FILMS : Les Toiles Roses
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires

Texte Libre

Commentaires

Contact - C.G.U. - Signaler un abus - Articles les plus commentés