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Mais aussi, depuis, Cyril Legann,
Gérard Coudougnan (Livres), Voisin Blogueur,
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Un grand merci à Francis Moury,
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Jeudi 12 janvier 4 12 /01 /Jan 09:16

« Parler de communautarisme m'agace énormément : ce sont ceux qui font souvent preuve de communautarisme (bourgeois blanc hétéro parisien, par exemple) qui l'utilisent le plus. Ce n'est pas un hasard si l'on accuse les homos et les musulmans de communautarisme : ce sont les minorités les plus visiblement oppressées. C'est un peu comme accuser les Juifs de s'être retrouvés dans le ghetto à Varsovie pendant l'occupation allemande : il ne faut pas confondre oppresseur et oppressé ! » Laurent Chambon, co-fondateur de minorites.org

Par Daniel C. Hall - Publié dans : MOTS : Citations philes et phobes
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Jeudi 12 janvier 4 12 /01 /Jan 09:10
Par Daniel C. Hall - Publié dans : VISUELS : Les affiches et pubs roses
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Mercredi 11 janvier 3 11 /01 /Jan 08:47
Par Daniel C. Hall - Publié dans : VISUELS : Les affiches et pubs roses
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Mardi 10 janvier 2 10 /01 /Jan 22:42
Aïd Mabrouk ou Snine Dayma à tou(te)s nos ami(e)s, voisin(e)s, cousin(e)s et frères (soeurs) musulman(e)s de la part de Soussi et Daniel (et de tou(te)s les collaborateurs(trices) et lecteurs(trices) musulman(e)s ou non...)


Par Daniel C. Hall & Soussi - Publié dans : LES NEWS ROSES
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Mardi 10 janvier 2 10 /01 /Jan 13:52
Pour voir Jésus et Alien rencontrer une des grandes icônes gay, cliquez sur ce lien qui vous ménera sur le blog de notre ami Matoo :
Vous nous en direz des nouvelles...
Par Daniel C. Hall - Publié dans : LES NEWS ROSES
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Mardi 10 janvier 2 10 /01 /Jan 09:15

Fiche technique :
Avec Kevin Bishop, Juliet Stevenson, Paul Rhys, Allan Corduner et Geraldine McEvan. Réalisé par Ventura Pons. Scénario : Ventura Pons, d’après une nouvelle de David Leavitt.
Durée : 112 mn. Disponible en VO et VOST.

L'avis de Fred Goutier (La Lucarne) :
Paul, dix-huit ans, rêve de devenir un pianiste de renommée internationale comme son idole Richard Kensington. Tandis que celui-ci donne un concert à San Francisco, Paul est amené à devenir son « tourneur de page ». Son charme juvénile trouble le maestro. Quelques semaines plus tard, abandonnée par son mari pour une autre femme, la mère de Paul décide de l'emmener à Barcelone où il retrouve Kensington. Là, naîtra entre eux une passion tumultueuse. Mais Kensington finit par être effrayé par la force des sentiments de Paul et retourne à New York, sans un au revoir, pour retrouver son agent et compagnon de longue date ! D'autre part, Paul devra affronter une relation difficile avec sa mère, hystérique et dépressive, à qui il n'a pas osé parler de son homosexualité.
Une réalisation soignée, des décors magnifiques (voir les prises de vue de Barcelone) et des acteurs très justes dans leur interprétation pour un film emprunt de poésie. Sans oublier que Kevin Bishop qui interprète Paul est beau à damner un saint !!! (NDR) C'est un film un peu brouillon, aussi, dans son traitement car les genres n'y sont pas définis de manière assez claire (pendant plus de la moitié du film, j'étais persuadé d'être dans un thriller ! NDR) Le personnage de Paul est-il naïf ou manipulateur ? Victime ou coupable ? Il semble rongé par l'ambition et peut être perçu par moment comme prêt à tout pour parvenir à ses fins. Il semble se servir des autres autant que ceux-ci se servent de lui. Et finalement, il n'en est rien et on ouvre les yeux sur la vraie nature de ce personnage en même temps que ce dernier, aidé par sa mère, ouvre les siens sur ceux qui l'entourent. Une fausse note qui laisse en bouche comme un goût de trop peu.

Pour plus d’informations :

Par Fred Goutier (la Lucarne) - Publié dans : FILMS : Les Toiles Roses
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Mardi 10 janvier 2 10 /01 /Jan 08:55

Fiche technique :
Avec Emmanuelle Riva, Charlotte Clamens, Gilles Treton, Alexandra Kazan, Jenny Clève, Christophe Huysman, Eric Doye et Christine Murillo. Réalisé par Jean-Claude Tilly. Scénario : Jean-Claude Tilly. Directeur de la photographie : Benoît Delhomme.
Durée : 100 mn. Disponible en VF.

Résumé :
Vigoureuse satire de la petite bourgeoisie à travers les retrouvailles de toute une famille à l'occasion de la fête des mères.
L'avis de Jean Yves :
Juliette, dans la grande propriété de Normandie où elle vit seule avec Honorine, la bonne, (depuis que son mari l'a quittée pour vivre au Brésil) attend tous ses enfants et petits enfants pour la fête des mères.
Tous viennent pour leur mère, mais les liens entre eux sont complexes et les relations tendues derrière les apparences du bonheur...
Huis clos au vitriol…
Jean-Claude Tilly pénètre avec ce film dans les rites d'une famille bourgeoise au charme infiniment peu discret. Loin du Brésil prend d'abord des airs bon enfant : le masque même de la cruauté. Provinciale resplendissante et fanée, Juliette – une Emmanuelle Riva tout en grâce et en glace – a convoqué les siens dans le fief familial pour une Fête des Mères de retrouvailles : galerie de portraits qui imperceptiblement vire, d'un ton de gentille ironie, à une acidité corrosive.
La blonde neurasthénique en cours de grossesse et son faux jumeau, rebelle, flanqué d'une femme impertinente qui fait métier d'écrivain ; la pin-up télévisuelle en transit entre deux reportages tiers-mondistes ; l'aîné, le quincaillier aux mains moites, nanti de sa BMW polishée, de sa bourgeoise sur son trente et un, de sa descendance en kilt, façon Sainte-Marie de Neuilly...
Enfin et surtout, le préféré, Benoît, dit « le bézot » (Christophe Huysman), affublé de son amant clandestin Kim (Eric Doye) qu'il essaie de faire passer pour « un ami », sorte de gigolo aux favoris faussement virils.
Réunion idéale, donc, sous l'œil bovin d'Honorine, la bonne obtuse (excellente Jenny Clève), et tout cela baignant dans les effluves de « mauvaise réputation » que le pays prête à Juliette : veuve joyeuse se consolant, dans la débauche d'un club très privé, de la lointaine désertion maritale.
Le film nous achemine avec un très sûr instinct dramatique vers son dénouement abrupt, lorsqu'il deviendra patent que la mascarade de ces retrouvailles indigènes a assez duré. Quand la famille révèle son vrai faciès de veulerie, d'opportunisme.
Dès lors, ce huis clos, à l'humour acide, tout en demi-teinte, franchit aussi, au dernier acte, le cap de la tragi-comédie respectable, pour passer du côté du drame. À l'instar du visage intraitable, décomposé de Juliette, Loin du Brésil bouleverse alors le château de cartes de l'attachement tribal.
« Familles, je vous hais ! » : le mot fameux de Gide pourrait être l'épigraphe de ce règlement de compte d'autant plus efficace qu'il ne s'annonce jamais pour tel. Tout comme les paroles assassines mais qui n'insistent jamais, le comique qui affleure mais sans jouer les renvois d'ascenseur à perpétuité.
Juste, précis, impitoyable, ce petit film délicatement perfide va droit au cœur : la meilleure cible.

Pour plus d’informations :
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Par Jean Yves - Publié dans : FILMS : Les Toiles Roses
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Mardi 10 janvier 2 10 /01 /Jan 00:00
Par Daniel C. Hall - Publié dans : VISUELS : Les affiches et pubs roses
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Lundi 9 janvier 1 09 /01 /Jan 10:43

Fiche technique :
Avec Joe Dallesandro, Taylor Mead, Louis Waldon, Eric Emerson, Alan Midgette, Francis Francine. Réalisé par Andy Warhol et Paul Morrissey.
Durée : 109 mn. Disponible en VO et VOST.

Résumé :
Deux amis sont à la poursuite de leur idéal. Vont-ils le trouver dans la ville fantôme où ils arrivent ?
L'avis de Jean Yves :
Les premiers cowboys homos au cinéma ne sont pas ceux du film d'Ang Lee : Brokeback Mountain, d'après une nouvelle d'Annie Proulx (sortie le 18/01/2006).
En effet, Lonesome cowboys tourné en 1968, par le tandem Andy Warhol/Paul Morrissey, se déroulait déjà dans les reliefs de l'Ouest.
Deux illuminés défoncés traversent une ville abandonnée, en quête d'une âme sœur, d'amis, d'amants pour délirer un peu plus. Cinq somptueux cavaliers de l'Apocalypse surgissent de la nuit, tels des Zorro en goguette. Luttes et pressions s'engagent afin de séduire et de percer les vraies natures de ces cinq frères au goût étrange.
Les cowboys, dans ce film, se comportent en solitaires, une secte qui se suffit à elle-même, alignant les mythes les plus sexistes et affichant une homosexualité latente faite de bravoure, de franche camaraderie et de jeux de mains.
Warhol utilise le cadre qu'il a choisi – le western – pour dévoiler et analyser vies intimes, sociales et modes relationnels. C'est dans ce sens que Lonesome cowboys est un film symbolique : les acteurs incarnent leurs personnages et proposent, au bout du compte, une image qui n'est autre que le reflet de l'Amérique.
Un autre aspect de Lonesome cowboys est de montrer de façon explicite l'élément homosexuel ou plutôt bisexuel latent dans les films de cowboys ordinaires, et plus généralement dans les récits de l'histoire des États-Unis.

Pour plus d’informations :
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Par Jean Yves - Publié dans : FILMS : Les Toiles Roses
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Lundi 9 janvier 1 09 /01 /Jan 10:15

Des associations (Act Up-Paris, la Cimade, le Comede, la Fasti, le Gisti, la LDH, le MRAP et le 9ème Collectif des sans-papiers) sont parvenues à se procurer un document de travail du gouvernement qui précise son projet de réforme du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile (CESEDA). Elles ont décidé de le rendre public pour mieux le combattre.

Le document de travail du gouvernement daté du 18 décembre 2005 qui prépare une nouvelle réforme du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile (CESEDA) peut être qualifié d’inhumain. Il conduit à une négation radicale des droits fondamentaux de la personne.

Il prépare la disparition du droit au séjour pour les familles, les conjoints, les enfants, de toutes celles et ceux qui construisent leur vie en France. Il entérine la quasi-disparition de cet outil d’intégration qu’était la carte de résident. Il s’attaque aux malades.

Si ce projet est adopté, il ne fera pas bon s’aimer entre Français-e-s et étranger-e-s, vouloir vivre avec sa famille ou avoir des enfants. Pour ceux-là, la multiplication sans fin des conditions rendra l’espoir de la régularisation bien vain.

Le projet s’inscrit délibérément dans une perspective utilitariste. Ne sera acceptable en France que l’étranger perçu comme rentable pour son économie. Ni sa personne ni sa situation personnelle ne lui confèreront désormais de droits, au point que les régularisations deviendront quasi impossibles. Quant à l’acquis de plus de vingt ans de la carte de résident, le projet poursuit l’entreprise de son démantèlement.

De ce retour aux pires réglementations de la Troisième République, il n’y a rien à garder.

Même pour des étrangers en situation régulière, le droit de vivre en famille devient un exploit : le gouvernement prévoit de relever les conditions du regroupement familial (ressources, logement, avis du maire sur l’intégration de la famille) ; il durcit les conditions de délivrance de la carte « vie privée et familiale » pour les mineurs à la majorité et les rend presque impossibles pour les conjoints de Français ou les étrangers qui peuvent se prévaloir de liens personnels anciens et stables (par exemple dans le cadre d’un PACS ou d’un concubinage).

Il s’attaque également au séjour des malades étrangers. La disparition de la notion de plein droit et la combinaison de critères particulièrement restrictifs aura pour effet de renvoyer à la clandestinité la plupart des personnes aujourd’hui régularisées pour raison médicale. En outre, les rares titres de séjour encore délivrés ne permettront plus l’accès à aucune ressource, créant une situation de précarité incompatible avec leur état de santé.

Nec plus ultra, l’extension de l’exigence du visa long séjour pour la reconnaissance du droit à une autorisation de séjour interdit la plupart des régularisations de sans-papiers. Dans ce registre, la suppression du droit à cette délivrance aux étrangers présents depuis au moins dix ans en France les condamne à l’irrégularité perpétuelle.

A lire le nouveau projet gouvernemental sur l’immigration, pour espérer obtenir et conserver leur titre de séjour ils devront cumulativement être bien intégrés, bien vus par le maire de leur commune, en bonne entente avec leur conjoint, appréciés par leur patron, disposant d’un bon salaire et d’un grand logement dans un quartier chic.

Mais sans le moindre scrupule, alors qu’il condamne des étrangers plus nombreux que jamais à demeurer ou à devenir sans papiers, le gouvernement affiche sa volonté d’aller piller des « capacités et talents » dans le monde. Ceux-là seuls se verront délivrer immédiatement un titre de trois ans renouvelable et reconnaître la possibilité du regroupement familial.

En application de cette philosophie utilitariste, des visas et des titres - précaires car liés à la poursuite de l’emploi - seront offerts pour des projets professionnels intéressant la France.

Un licenciement, une dispute avec le conjoint, des difficultés pour apprendre le français ? Ceci signifie la fin du droit au séjour en France. Un étranger est renvoyé dans son pays, un autre plus docile prendra sa place pour satisfaire les besoins de notre économie. Que cela contrevienne aux engagements de la France relatifs au respect des droits fondamentaux n’est pas un problème.

3 janvier 2006

Act Up-Paris, 45, rue Sedaine, 75011 Paris - www.actupparis.org * Cimade, 176, rue de Grenelle, 75007 Paris - www.cimade.org * Comede, Hôpital Bicêtre, 78, rue du Général Leclerc, 94272 Le-Kremlin-Bicêtre, www.comede.org * Fasti, 58, rue des Amandiers, 75020 Paris - www.fasti.org * Gisti, 3, villa Marcès, 75011 Paris - www.gisti.org * LDH, 138-140, rue Marcadet, 75018 Paris - www.ldh-france.org * Mrap, 43, boulevard Magenta, 75010 Paris - www.mrap.asso.fr * 9ème Collectif des sans-papiers, 21 ter, rue Voltaire, 75011 Paris - http://pajol.eu.org/rubrique154.html

Par Daniel C. Hall - Publié dans : URGENT : Gays, militants et résistants !
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Lundi 9 janvier 1 09 /01 /Jan 09:39

Fiche technique :
Avec Jaya Bachchan, Shah Rukh Khan, Saif Ali Khan, Preity Zinta, Sushma Seth, Reema Lagoo, Delnaaz Paul, Ketki Dave et Sulbha Arya. Réalisé par Nikhil Advani. Scénario : Karan Johar. Directeur de la photographie : Anil Mehta. Compositeur : Shankar Ehsaan Loy.
Durée : 180 mn. Disponible en VO, VOST et VF.

Résumé :
Naina fait partie de la communauté indienne installée à New York. Elle a 23 ans, mais l'air d'en avoir 50 : depuis la mort de son père, elle semble porter le poids de sa famille sur ses épaules, supportant les humeurs massacrantes de sa grand-mère acariâtre, et observant sa mère, Jennifer, subir l'échec de son fast-food, que les banques vont bientôt lui reprendre. Elle se concentre sur ses études et n'a que deux amis : Sweetu, la copine boulotte qui cherche désespérément le prince charmant, et Rohit, le célibataire invétéré qui drague toutes celles qu'il rencontre. L'amour ? Pfff, Naina n'y pense même pas !
C'est alors que s'installe juste en face de chez elle Aman. Il est insouciant, séducteur, drôle, enjoué, blagueur, charmant, insolent. Autant de qualités qui exaspèrent sa voisine au plus haut point...

L'avis de Mérovingien02 :
New-York Masala. Putain, quel titre de merde tout de même ! Je vous vois déjà fuir mais attendez ! Le titre original n'est autre que Kal Ho Naa Ho, ça a quand même plus de gueule ! Et au moins, ça rend justice à la marchandise en lui redonnant son cachet exotique hindi. Un film indien ? Ouais, ben comme d'hab, quoi. Un gros film Bollywood pété de thunes avec numéros musicaux en pièces montées à rendre suicidaire n'importe quel clip MTV et romance rose bonbon qui colle aux dents, le tout enrobé de bons gros marshmallows.
Oui, parce que si vous avez déjà vu un Lagaan (ZZZzzzz....) ou un Devdas, vous ne serez pas spécialement dépaysé. Quoiqu'à bien y réfléchir, New-York Masala fait surtout penser à la Famille Indienne (quel titre de merde – bis), jusqu'à son titre à rallonge avec plein de mots bizarre (Kabhi Kushi Kabhie Gham, ha oui quand même...). Normal, c'est le même producteur, Yash Johar, décédé l'an dernier, qui est derrière les finances. C'est également le premier film de l'assistant réalisateur du même film, ceci expliquant cela. On retrouve dans les deux métrages le même esprit d'ouverture sur le monde qui offre une touche de modernité indéniable à un genre trop balisé, sans que cette irruption sur un nouveau continent ne vienne brader l'identité du film. New-York Masala, ça se passe donc à New York (si ça se passait en Éthiopie, ça s'appellerait Éthiopie Masala, sauf que non).
L'histoire ? Ben comme n'importe quel film Bollywood : une jeune fille sexy, avec des lunettes lui conférant un côté pète sec qui lui sied à merveille, tombe amoureuse. Si vous regardez bien le casting, vous savez déjà pour qui elle va craquer, non ? Mais siiiiiiii !!! Shah Rukh Khan, of course !! L'acteur super star qui joue dans TOUTES les comédies musicales indiennes !!!! Celui qu'on a envie de gifler tellement il est fatigant à toujours être partout pour faire chaque fois la même chose. Enfin bref, voilà cet être exceptionnel qui débarque cheveux aux vents à côté de la bombasse pour lui faire découvrir l'amour de sa vie. Sauf que la révélation, ce n'est pas lui, c'est le meilleur ami sexy de la fille. Oui oui, il est amoureux d'elle depuis toujours. Bref, une classique histoire de triangle amoureux avec tout ce que le genre exige. Rimmel et mascara qui coulent à flots, romantisme hypertrophié et décomplexé, fille en pleurs sur le pont de Brooklyn parce que la vue est super sympa, ect. Terrain connu donc. Et en bon Bollywood, on a même droit à la fin tragique où le héros meurt d'une maladie horrible. Tellement horrible qu'il a les joues roses Barbie quand il meurt, même pas de cernes ni rien du tout. Poignant.
Mais finalement, on s'en fout puisque New-York Masala cultive ce côté kitsch à fond les manettes et utilise la carte postale du début à la fin. Le générique présente l'héroïne qui fait son petit footing en traversant tout Manhattan sans suer une goutte, les disputes ont lieu dans la grande gare parce que c'est plus joli (et tant pis si les personnages n'ont aucune raison d'y être) et les déclarations d'amour se font dans un immense musée parce que c'est plus impressionnant et romantique. Quand on prie, il neige dehors mais aussi dedans ; quand on pleure, il pleut dans l'appartement. Délire total assumé.
Mais l'ingrédient essentiel, celui qui attire en premier lieu les spectateurs, ce n'est pas le plaisir masochiste de se taper trois heures de film d'amour glucosé. Non, on vient avant tout pour le spectacle musical. Les longues chansons sur lesquelles se déhanchent les héros dans un feu d'artifice de paillettes, on doit bien reconnaître qu'on aime ça, surtout quand il y a un décor immense pour pouvoir foutre la caméra n'importe où et la faire voler à la moindre occasion. Vous y ajoutez environ 150 figurants en T-shirt moulants et voilà le travail. Pas de doute, New-York Masala tient ses promesses de ce côté-là. On commence sur une reprise de Pretty Woman version curry qui éclate sa mère aux clips de Britney en se foutant ouvertement de la gueule de l'américanisme béat (voir le drapeau américain qui sert parfois de toile de fond), puis on enchaîne sur une reprise musclée du Chale Chalo de Lagaan avant de faire un saut dans une boîte de nuit telle qu'on les rêve (pleine de mecs huilés et de vraies filles sachant danser – rien à voir avec les pétasses blanches dandinant du cul sur du Rn'B comme on les voit dans la vraie vie – le tout dans une ambiance survoltée).
On l'aura compris, tout ce qui fait le cinéma Bollywoodien se retrouve une nouvelle à l'écran. Les morceaux musicaux vertigineux, le sentimentalisme outrancier et même le ridicule hindi qui veut que l'on parle de l'exaltation des sentiments sans que jamais les personnages ne fassent l'amour ni même, pire, que les comédiens s'embrassent. Alors si le film comporte déjà tout ce que l'on a pu déjà voir dans ce cinéma bien trop balisé (franchement, au bout d'une dizaine de Bollywood, vous avez fait le tour complet du genre au moins trois fois), quel intérêt trouve-t-on à voir New-York Masala ?
Et bien finalement, pour un peu toutes les raisons citées plus haut. Parce que c'est Bollywood donc c'est la fête pendant trois heures un rien longuettes (surtout sur la fin) et que le film a le mérite de réussir dans chacun des domaines clefs du genre. Pas de nunucheries au rabais, de vrais tourbillons de musiques et de bulles multicolores...
Mais là où le métrage marque des points, c'est dans son étonnante modernité dans un cinéma qui n'aime pas spécialement le changement. Les danses se font plus contemporaines, possédant une puissante dynamique insufflée par la grande chorégraphe Farah Khan, enchaînant les mouvements simples à un rythme si frénétique que ça en devient complexe. Par chance, la mise en scène ne réduit jamais ces temps forts à une esthétique MTV de pacotille. Les longues robes de princesses et les tuniques des hommes ont disparu au profit de jeans moulants, de débardeurs et de Gel Vivel Dop. Le tout sous des spots flashy qui tendent à faire valider l'hypothèse selon laquelle New-York Masala est un film furieusement gay. On connaît l'aversion de l'Inde pour l'homosexualité mais il se pourrait bien qu'en délocalisant l'action aux États-Unis, le producteur et le réalisateur du film aient tenté de décoincer des mœurs fermement vautrées dans des traditions ancestrales et réacs. À voir les lumières fluo tendance queer ou les tenues affolantes des personnages masculins, impossible de ne pas voir l'orientation du film ! Et à ceux auraient encore quelques doutes sur la sexualité ambiguë du métrage, on les renverra aux multiples scènes où les deux héros s'endorment ensemble et sont surpris par une vieille femme paniquée, croyant voir là un couple gay. Ce n'est qu'un exemple parmi tant d'autres où une allusion homo vient offrir un supplément d'âme à un mode de pensée occidentalisé. New-York Masala, militant pour l'ouverture des mœurs ? C'est déjà ça !
Cerise sur le gâteau : le script aussi épais qu'un ti
cket de ciné est sauvagement dynamité par une mise en scène chargée jusqu'à la gueule de trouvailles visuelles et narratives lorgnant vers Sex and the City et Friends. La présentation des personnages avec ralentis et arrêts sur images, les conversations téléphoniques en split-screen ou encore une leçon de drague en 6 leçons avec des figurants présentant chaque jour finit de tirer le film vers le sitcom de luxe en scope.
New-York Masala est donc un digne représentant de l'école du cinéma indienne. Il excelle dans les passages obligés tout en marquant certaines innovations contemporaines dans ce type de productions. Alors si en plus on a le droit à une vision de New York qui n'a jamais été aussi romantique et coloré, difficile de ne pas se laisser tenter malgré la durée. Enivrant, furieusement kitsch et romantique ! Encore !!!
Pour plus d’informations :

Par Mérovingien02 - Publié dans : FILMS : Les Toiles Roses
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Lundi 9 janvier 1 09 /01 /Jan 09:31
Par Daniel C. Hall - Publié dans : VISUELS : Les affiches et pubs roses
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Vendredi 6 janvier 5 06 /01 /Jan 09:27

Fiche technique :
Avec Nigel Terry, Andrew Tiernan, Tilda Swinton, Steven Waddington, Jerome Flynn et Jody Graber. Réalisé par Derek Jarman. Scénario : Derek Jarman, Ken Butler, Steve Clark-Hall, Stephen McBride et Anthony Root, d’après l’œuvre de Christopher Marlowe. Directeur de la photographie : Ian Wilson.
Durée : 90 mn. Disponible en VO, VOST et VF.

Résumé :
Du fond du donjon où il est prisonnier, le roi Edward II se remémore les événements qui ont provoqué sa chute, son amour immodéré pour son favori Piers Gaveston.
L'avis de Jean Yves :
Passion, érotisme, trahisons, violence forment la trame de ce film exceptionnel.
Dans la même veine que Caravaggio (1985), Edward II est une tragédie écrite par un contemporain de Shakespeare mort poignardé à 29 ans : Christopher Marlowe.
L'histoire ? Edward II (Steven Waddington), monarque follement épris de son giton Gaveston (Andrew Tiernan), s'aliène la cour et sous la contrainte bannit son amant. Ourdi par son épouse et Mortimer (Nigel Terry), chef des armées, un complot rappelle Gaveston pour mieux l'assassiner, semer la guerre civile et triompher du roi, quitte à jeter contre lui son propre frère. Isabella, la reine (Tilda Swinton), et Mortimer célèbrent leur victoire sur sa dépouille : le fer rouge est prêt pour empaler Edward.
Le synopsis ne dit pas grand chose du climat tout ensemble visionnaire et réaliste, vertigineusement cru, délicat et sarcastique où Jarman atteint ici le sommet absolu de son art. Sous son objectif, cette pièce ancienne, admirablement dite par d'impeccables comédiens devient un jet de soufre contre l'intolérance, une supplique amoureuse, un acte d'insurrection. Edward II montre la maîtrise éblouissante d'une esthétique dont Jarman, plasticien et poète, a su explorer toutes les ressources. La plus spectaculaire étant le perpétuel télescopage temporel, qui récuse tout réalisme historique : souverain en débardeur sur son trône, barons et pairs en tenue de ville, reine en tailleur de star hollywoodienne. Sans oublier la somptueuse langue élisabéthaine, ornée, maniériste, que Jarman dans ses dialogues restitue avec exactitude.
Le réalisateur exprime, dans ce film, sa rage, sa foi, en vrai poète : intraitable et radical.
Magnifique film-manifeste qui est en même temps un drame amoureux pantelant de poésie et un réquisitoire acide contre la société britannique.

Pour plus d’informations :

Par Jean Yves - Publié dans : FILMS : Les Toiles Roses
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Vendredi 6 janvier 5 06 /01 /Jan 09:03

Fiche technique :
Avec Ja
cklyn Jose, Daniel Fernando, Princess Punzalan, Allan Paule, William Lorenzo, Johnny Vicars, Bobby Sano, Joel Lamangan et Tony Mabesa. Réalisé par Lino O. Brocka.
Durée : 123 mn. Disponible en VO et VOST.

L'avis de Jean Yves :
Un voyage dans le monde du porno gay, la prostitution masculine et le meurtre. Abandonné par son amant, Pol, un bel adolescent se déplace à Manille pour soutenir sa famille financièrement.
Dans ce film, le jeune Pol est l'équivalent exotique de Pierrot dans J'embrasse pas de Techiné. Comme lui, son héros, un campagnard brave et fruste, va faire l'apprentissage de la ville...
Comment devient-on « Macho dancer » dans les bordels tenus par des « mothers » et régis par des macs ?

Macho Dancer jette un œil savoureux et ethnologique à la fois sur ce petit monde interlope de la corruption et du sexe. Le film, mélodramatique a souhait, respire une sorte de naïveté qui reflète assez bien l'innocence qui semble s'attacher là-bas à l'homosexualité – sur fond de misère, d'inculture et de régime dictatorial.
Par contre, le réalisateur, pour la « bonne morale » nous suggère que les rapports homos sont exclusivement monnayables : l'amour le vrai (à l'instar de l'amitié), est hétéro...

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Par Jean Yves - Publié dans : FILMS : Les Toiles Roses
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Vendredi 6 janvier 5 06 /01 /Jan 08:55
Par Daniel C. Hall - Publié dans : VISUELS : Les affiches et pubs roses
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Jeudi 5 janvier 4 05 /01 /Jan 09:36

Un voyage à l’intérieur de l’identité israélienne

Avec Eytan Fox, au sujet de son film Tu marcheras sur l’eau
 

Extrait de L’Arche n° 562, février 2005 - Reproduit sur Les Toiles Roses avec l'autorisation de la revue
Numéro spécimen sur demande à info@arche-mag.com


Depuis son premier long métrage, Le chant de la sirène (Shirat Hassiréna), une comédie romantique dont l’action se déroule pendant la première guerre du Golfe, Eytan Fox - homosexuel déclaré et fils de rabbin conservative - n’a jamais cesser de questionner l’identité israélienne. Il est connu en France depuis son film de fin d’études, un court métrage intitulé La perm diffusé sur Arte en 1998, sur un jeune homosexuel israélien, officier dans une unité combattante.
Dans son dernier film, Tu marcheras sur l’eau, vendu à quarante pays (c’est une première pour un film israélien), il décrit l’identité israélienne dans sa relation avec l’histoire de la Shoah, d’une part, et avec l’homosexualité, d’autre part.
Seconde génération de rescapés de la Shoah, Eyal est un agent du Mossad (on le voit en action au début du film à Istanbul). C’est un représentant type de l’Israélien fermé, cynique et même intolérant. Alors que sa femme vient de se suicider, il est amené à espionner un petit-fils de criminel nazi, Axel, homo vivant à Berlin, qui débarque en Israël pour rendre visite à sa sœur vivant au kibboutz.
La rencontre entre ces trois personnages que tout oppose est le point de départ d’une histoire à suspens, avec enquêtes secrètes et poursuite implacable jusqu’en Allemagne, qui nous mène finalement dans un voyage à l’intérieur de l’identité israélienne.

Alors que vous permettez aux Allemands d’enterrer leur passé nazi, vous jugez sévèrement votre personnage principal dans son identité israélienne. Pourquoi ce film aujourd’hui ?

Il y a différents niveaux. Le premier est mon travail sur la masculinité en général et la masculinité israélienne en particulier, un sujet qui me préoccupe dans tous mes films. En tant qu’homme et citoyen de ce pays, ayant deux frères et un père, j’essaie de comprendre comment cet homme israélien est devenu ce qu’il est. Quels sont ses problèmes ? Doit-il et (ou) peut-il changer ? Dans quelle mesure, en tant que cinéaste, puis-je proposer un chemin ou une direction qui le préserve des traquenards et, éventuellement, l’aider à changer ?
C’est ce que j’ai essayé de proposer dans la série télé Florentine sur « la nouvelle masculinité israélienne ». Réalisée en 1997, elle relatait la période Rabin. Dans une scène, on voyait un des personnages principaux révéler son homosexualité à ses parents et à sa famille alors qu’ils sont en train de suivre la transmissraélienne s’est reconnue en elle.
Dans Tu marcheras sur l’eau, je m’adresse plus aux gens de ma génération en essayant de faire ressentir cette impression dans laquelle j’ai grandi : être Israélien, c’est quelque chose de très spécifique. Il y avait un seul choix, vers lequel nous étions tous dirigés. À 18 ans, c’est l’armée, et il nous fallait nous engager dans les paras ou faire partie des unités combattantes les plus dangereuses. Qu’on le veuille ou non, on ne pouvait s’en dispenser (des jeunes se sont d’ailleurs suicidés pour cette raison). Aujourd’hui, heureusement, on sait reconnaître et accepter ceux qui ne sont pas faits pour l’armée et on les aide à trouver d’autres solutions.
J’essaie de comprendre la formule « homme israélien » en regardant en arrière, quand nos parents et grands-parents sont arrivés ici venant de la Shoah. Un peuple battu, affaibli et meurtri, dont la plus grande partie a été exterminée « comme des moutons ». Ils ont eu raison de se dire : ici nous créerons un nouveau peuple d’hommes forts, des combattants, des Israéliens qui ne laisseront jamais une telle horreur arriver. Des choses magnifiques ont été réalisées : un État pour le peuple juif, et un monde dans lequel je peux vivre libre et créer. Mais ces hommes ont payé, et nous aussi après eux, un prix énorme qui nous a obligés à renoncer à tout un éventail de sentiments, de sensations et d’options de vie afin de ne pas faillir à cette mission de défense, de protection et de combats incessants.

Y avait-il vraiment d’autres choix ?

Je ne discute pas de savoir s’il y avait ou pas d’autres options. Je parle du lourd tribut payé pour atteindre ce but collectif. Aujourd’hui on peut dire qu’il y a d’autres possibilités, alors qu’avant la guerre du Kippour nous avons combattu pour notre survie. En même temps, nous avons créé une sorte de « complexe de la survie » qui était nécessaire et consistait à refouler nos sentiments pour aller de l’avant. Les gens de mon âge, de 35 à 45 ans, en paient encore le prix.
Dans le film, Lior Ashkénazi interprète magnifiquement le rôle d’Eyal, un prototype d’Israélien ayant fait ce parcours. Ses parents sont passés par la Shoah, lui est devenu agent du Mossad. Je le mets devant sa réalité en lui disant : « O.K., tu t’es fait avoir, toi tu ne le sais pas encore et tu n’en es pas conscient, mais ta femme le sait. La preuve, elle en est morte. » La question est de savoir si l’homme israélien tel qu’il est représenté par Eyal va continuer à souffrir et à faire souffrir. Ce sont d’abord les femmes et les enfants, mais aussi les hommes eux-mêmes, qui en souffrent le plus.

Eyal apprend à connaître des jeunes Allemands qui n’ont pas forcément hérité des travers inion en direct des funérailles de Rabin. Pour cette génération, le monde s’est écroulé avec l’assassinat de Rabin. Tous les tabous sont tombés, chacun faisant ce qui semble bon pour lui sans tenir compte de rien. La grande popularité en Israël de cette série (sur trois saisons, de 1997 à 2000) est la preuve que la jeune génération ishumains de leurs parents. On assiste alors à son apprentissage « pour devenir un homme meilleur » et à sa transformation en vrai père de famille. C’est un parcours un peu rapide, non ?

À l’origine, cette histoire m’a été racontée par mon psy, qui s’était occupé d’un agent du Mossad dont le parcours est encore plus extraordinaire. En rentrant d’une mission de quelques jours, il trouve sa femme pendue et une lettre explicative le mettant en cause (vivre à ses côtés la rendait complètement folle, car elle avait un mur devant elle). Bref, le bonhomme décide de se soigner. Il quitte le Mossad et s’inscrit à la fac, au département d’art et littérature, où il rencontre un jeune étudiant avec lequel il vit une histoire d’amour incroyable. Au bout de six mois, il fait la connaissance de la sœur de ce dernier, en tombe amoureux. Ils se marient et fondent une famille.
Je pense sincèrement que pour devenir meilleur dans sa relation avec les femmes, l’homme doit se confronter avec son autre lui-même pour essayer de comprendre ce qu’il est et comment il fonctionne. Je ne veux pas dire qu’il doit passer par une expérience homosexuelle. Après avoir vu mon film, certains l’ont critiqué comme « un film missionnaire » qui plaide pour la cause homosexuelle. Ils ont tort et ne sont pas très intelligents. Je ne pense pas que les hétérosexuels doivent devenir homos. Pour moi, Eyal est un homme dont le destin est de vivre avec une femme en créant une famille et des enfants.

Il y a une quinzaine d’années, il était très difficile en Israël, voire impossible, de traiter de l’homosexualité au cinéma. En revanche, aujourd’hui il est plus difficile de proposer des films sur la Shoah malgré son importance dans notre vie...

La Shoah est présente dans nos vies mais nous ne voulons pas vraiment nous en occuper. Nous en sommes las et ça nous dérange. Ce n’est pas en feignant de l’ignorer que les problèmes seront résolus. J’ai donc insisté dans mon film sur son influence quotidienne dans nos relations avec nos parents et grands-parents, avec Israël, l’armée, notre identité, le judaïsme, nos relations avec les Palestiniens, les Territoires, l’Intifada, les attentats suicides. En acceptant de mettre en relation notre passé, prétendument archaïque et peu pertinent, et notre actualité, on se rend compte combien la Shoah est profondément ancrée dans notre âme.

Propos recueillis par GAD ABITTAN

« Les jeunes Allemands ne veulent pas trop entendre parler de la Shoah »

Eytan Fox n’a jamais eu la vie facile avec les maisons de production. Les sujets de ses films ont prêté à controverse, notamment dans la mesure où ils touchaient à l’homosexualité. Il est vrai que la démarche d’Eytan Fox et de son scénariste et compagnon, Gal Uchowski, était a priori plutôt dérangeante. « Nous avons commencé à travailler sur Tu marcheras sur l’eau en 1999. Le Fonds israélien du film [l’équivalent israélien du CNC, qui attribue des avances financières aux films] a rejeté notre film à deux reprises. Ils ne comprenaient pas notre message ; ils avaient du mal à accepter la manière dont nous mélangions des thèmes comme le mythe viril israélien, la Shoah et nos rapports avec les Palestiniens. Ce n’est qu’avec le succès commercial de notre film Yossi et Jagger, surtout aux États-Unis, en Italie et en Suisse, que nous avons pu trouver des financements. »

Avec les co-producteurs allemands, le dialogue n’était pas facile non plus. « Ce qui les gênait était le lien établi dans le film entre la nouvelle Allemagne et le nazisme : nous présentons une famille allemande actuelle qui continue de défendre le grand-père nazi. Les jeunes Allemands ne veulent pas trop entendre parler de la Shoah parce qu’ils se sentent libres de toute culpabilité. Ils ne s’intéressent qu’aux clips diffusés sur la chaîne MTV, à Britney Spears et aux boîtes de nuit de Berlin. Les jeunes Israéliens veulent, eux aussi, vivre dans un monde d’internet et de SMS. Mais ce n’est pas ainsi qu’on résout les problèmes. Il faut y faire face. »

En revanche, les partenaires allemands ont beaucoup aimé le personnage secondaire du jeune Palestinien qui accuse les Israéliens d’être devenus, parce qu’ils s’identifient aux souffrances des Juifs dans la Shoah, insensibles à leur propre brutalité envers les Palestiniens. « Je m’identifie avec cette déclaration », dit Eytan Fox. Pourquoi, alors, l’avoir mise dans la bouche d’un Palestinien ? « Peut-être parce que ce personnage du film est pauvre et mal habillé. »

Le rôle du vieux nazi est joué par un Juif allemand. « C’est un comédien, aujourd’hui âgé de 91 ans, qui a pu quitter l’Allemagne à temps. Il a joué à Hollywood, mais sans y faire vraiment carrière. Il est revenu en Allemagne en 1964, et a repris son activité. Il est assez connu dans le pays. Après chacune de ses prises, l’équipe allemande du tournage l’applaudissait. »

Lior Ashkénazi, qui joue le rôle du « macho » israélien, dit que dans la vie il est très différent de son personnage. « Nous vivons dans une société très dure, très fermée, et travaillée par des craintes existentielles qui sont profondément juives. Mais les choses sont en train de changer. Ma génération est beaucoup plus ouverte. » Il a cependant un point commun avec son personnage : il déteste les danses folkloriques israéliennes, à l’exemple de celle qui est au centre d’une des dernières scènes. « Eytan Fox voulait que j’y prenne part, et j’ai refusé. Alors, en plein tournage, il a envoyé la comédienne qui jouait le rôle de la bonne pour qu’elle me fasse entrer dans le cercle. Je l’ai fait à contrecœur, et ce qu’on voit dans le film est ma réaction spontanée. »

Les scènes du film qui se déroulent à Berlin ont été tournées en 2003. « C’était ma première visite en Allemagne, dit Lior Ashkénazi. J’ai été frappé de découvrir que la génération actuelle des Allemands ressemble à notre propre génération : les parents ne parlent pas du passé, et il faut payer beaucoup d’argent à des psychologues pour prendre en compte l’héritage familial. » Il ne s’est pas heurté à des manifestations de xénophobie (« et pourtant, j’ai tout fait pour les provoquer »). La scène où il affronte des jeunes néo-nazis dans un couloir de métro à Berlin a été la plus difficile pour lui. « Je n’arrivais pas à prononcer correctement les injures en allemand. »

Igal Avidan (Berlin)

Par Daniel C. Hall
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Jeudi 5 janvier 4 05 /01 /Jan 09:27

Fiche technique :
Avec Gil Frank, Hanoch Re’im et Tzofit Elyashiv. Réalisé par Eytan Fox. Scénario : Nathan Brand et Eytan Fox. Directeur de la photographie : Avi Karpik. Compositeur : Yehuda Poliker.
Durée : 45 mn.

Résumé :
Hiver 1983. Avant de partir pour le front de la guerre du Liban, un groupe de jeunes soldats israéliens passe quelques heures de permission à Jérusalem. Yonatan erre dans la ville, aperçoit soudain son commandant, le suit et découvre un secret qui changera sa vie.
L'avis de Jean Yves :
Un jeune soldat subit les brimades de son supérieur. Lors d'une permission, ils vont se révéler l'un à l'autre. Le premier court métrage (45 minutes) du réalisateur de Yossi & Jagger et de Tu marcheras sur l'eau.
Ce film met en scène un lieutenant macho et homo, un appelé troublé par le spectacle de son chef dans une pissotière de Jérusalem et une femme-soldat qui joue les figurantes souriantes.
Le service militaire est une expérience très forte pour tout jeune Israélien. En mêlant l'identité sexuelle (l'homosexualité) à celui de l'armée (particulièrement parlant en Israël), Eytan Fox pose, dans son court métrage, la question suivante :
« Qui suis-je face à la société qui m'entoure ? »
La période où l'appelé fait ses classes, est particulièrement difficile. Il ne faut pas oublier que les jeunes soldats sortent à peine de l'adolescence, qu'ils viennent du lycée, qu'ils quittent papa-maman et tombent d'un coup dans cette société de machos sous la dictature d'un lieutenant et la présence étrange d'une femme en treillis.
Cette jeune fille n'est pas une invention du réalisateur, elle existe réellement dans l'armée israélienne : chaque unité militaire a « sa » femme qui est supposée être douce, sympathique avec tout le monde, dorloter les appelés, les soutenir, leur remonter le moral alors que le lieutenant incarne la discipline, la dureté, la virilité. La jeune fille s'occupe des repas, distribue le courrier et les journaux, collecte le linge sale... Pourtant ce poste est considéré comme un titre de prestige parce que la femme-soldat suit l'unité partout lors des exercices militaires.
Dans La perm, cette femme est jolie, elle tourne autour du lieutenant homo. En fait, elle lui sert de couverture bien malgré elle, et, à la fin elle se retrouve seule.
Yonathan, le soldat du film n'a pas encore d'identité solide de « soldat-héros national ». En plus, il découvre l'homosexualité de son chef qui lui en fait baver au service... la scène de baise très forte à laquelle il assiste lui fait prendre conscience de sa propre ambiguïté sexuelle. Yonathan est encore un enfant. Il n'est pas sûr de ce qu'il pense politiquement, il n'est pas encore concerné. Seule compte sa guitare. L'expérience de La perm montre qu'il est troublé. Il hésite entre la fille et son lieutenant. Cet épisode va sans doute déterminer ses choix, sa vie future.
Le spectateur peut penser que Yonathan découvre son homosexualité en voyant son supérieur faire l'amour dans les toilettes situées dans un lieu de drague de Jérusalem. Eytan Fox ne le dit pas et a conservé l'ambiguïté jusqu'au bout du film.
Autour de l'identité sexuelle de son héros, jeune soldat-voyeur, Eytan Fox signe un film autobiographique, puissant et dérangeant.

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Par Jean Yves - Publié dans : FILMS : Les Toiles Roses
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Jeudi 5 janvier 4 05 /01 /Jan 08:51
Par Daniel C. Hall - Publié dans : VISUELS : Les affiches et pubs roses
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Mercredi 4 janvier 3 04 /01 /Jan 00:00

Fiche technique :
Avec William Hurt, Raul Julia, Sonia Braga, José Lewgoy et Milton Gonçalves. Réalisé par Hector Babenco. Scénario : Leonard Schrader, d’après l’œuvre de Manuel Puig. Directeur de la photographie : Rodolfo Sanchez. Compositeur : John Neschling
Durée : 120 mn. Disponible en VO, VOST et VF.

Résumé :
Dans une prison d'Amérique du Sud, Molina, un homosexuel, évoque chaque soir de vieux films romantiques. Son compagnon de cellule, Valentin, un prisonnier politique, entre peu à peu dans cet univers fantasmagorique.
L'avis de Jean Yves :
La folle et le castriste. Le Baiser de la femme araignée d'Hector Babenco (d'après le roman de Manuel Puig) ne brille pas seulement par l'interprétation de William Hurt. Cette confrontation du pédé et du révolutionnaire est aussi un grand moment de cinéma.
Si l'on excepte le dernier quart d'heure, le film d'Hector Babenco est un huis clos d'où l'on s'échappe par moments à la faveur de ce que chacun des deux protagonistes raconte à son compagnon de cellule.
Dans Le Baiser de la femme araignée, rien, au départ, n'est plus différent de l'univers de Molina (William Hurt), la folle maniérée et quelque peu hystérique, que celui de Valentin (Raul Julia), le journaliste révolutionnaire qui combat le régime fasciste de son pays.
Hector Babenco se complaît avec une certaine jubilation dans l'affrontement caricatural de deux masques étrangers l'un à l'autre, que rien de semblable ne préoccupe, et qui pourtant, peu à peu, vont se fissurer, se désagréger, avant de tomber carrément au terme d'un duel psychologique serré, émouvant, souvent cruel.
Au sérieux de Valentin, avec sa barbe d'extrême gauche et son discours théorique que rien ne semble pouvoir ébranler, s'oppose la futilité quasiment folklorique de Molina qui se prend pour Zarah Leander, à travers la narration des amours de Leni (Sonia Braga) pour un bel officier blond, et nazi évidemment. Tout l'arsenal de la fascination de la folle pour la star de cabaret, les uniformes rutilants, les hôtels luxueux et les belles voitures avec chauffeur, sans qu'une seconde, vienne l'effleurer l'idée de la complicité avec l'assassin nazi.
Pourtant, par le biais de cette histoire (un mélo qui avait marqué Molina, au cinéma, lorsqu'il était enfant), par le biais de la sensuelle femme araignée (toujours Sonia Braga) et l'évocation de leurs obsessions respectives, les deux hommes trouvent le joint, la faille dans leurs personnalités d'apparence monolithique, et se rapprochent l'un de l'autre, révélant en eux-mêmes (et à eux-mêmes) des terrains intérieurs qu'ils ne soupçonnaient pas.
L'art de Babenco réside surtout dans sa manière intelligente et judicieuse d'amener sans heurts, comme naturellement, le dénouement. Certes, des ambiguïtés demeurent, auxquelles Babenco n'apporte pas de réponse dans le film. L'ambiguïté majeure concerne finalement Valentin : rien ne permet de dire qu'il ne s'est pas servi de l'amour que lui vouait Molina, qu'il ne l'a pas séduit par intérêt, pour s'assurer qu'une fois sorti de prison il remplira sa mission auprès de l'organisation révolutionnaire. D'un autre côté, la fidélité à Valentin n'est-elle pas un prétexte pour Molina de justifier son destin tragique et de devenir, plus ou moins inconsciemment, le héros d'un mélo vivant, bien réel cette fois ? La folle frivole qui projetait ses fantasmes sur les divas en détresse devient vraiment un autre : l'homo qui fuyait le réel dans le mythe de pacotille décroche soudain des illusions de l'imaginaire pour redescendre tragiquement dans l'engrenage fatal du destin, tandis que son compagnon resté en cellule s'apprête à endurer la cruauté des tortionnaires. Ces derniers avaient spéculé sur la trahison de Molina ; ils n'auront favorisé que l'éclosion d'une histoire d'amour.
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Par Jean Yves - Publié dans : FILMS : Les Toiles Roses
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Mercredi 4 janvier 3 04 /01 /Jan 00:00

Fiche technique :
Avec Klaus Maria Brandauer, Armin Müller-Stahl, Gudrun Landgrebe, Hans-Christian Blech et Jan Niklas. Réalisé par Istvan Szabo. Scénario : Istvan Szabo, d’après l’œuvre de John Osborne. Directeur de la photographie : Lajos Koltai.
Durée : 140 mn. Disponible en VO, VOST et VF.

L'avis de Jean Yves :
Dans les fastes d'un empire austro-hongrois décadent, Istvan Szabo nous conte l'ascension et la chute du Colonel Redl, qu'interprète Klaus-Maria Brandauer : l'univers militaire, l'homosexualité, les bals viennois et la trahison…
Le film s'inspire assez librement d'un fait divers qui avait secoué l'empire austro-hongrois un an avant la Première Guerre mondiale. Le 25 mai 1913, le colonel Alfred Redl, commandant du 8e corps d'armée à Prague et directeur du service de renseignements de l'armée impériale, se suicidait : la presse (déjà vigilante) soupçonna une affaire d'espionnage et de haute trahison, mais l'état-major demeura silencieux. Il fallut attendre une dizaine d'années pour qu'un journaliste tchèque fouille les dessous de cette histoire et en arrive à la conclusion que Redl avait fourni des renseignements à la Russie : selon ce journaliste, Redl aurait été victime d'un chantage de la part de l'attaché militaire russe à Vienne. Ce dernier aurait menacé Redl de révéler son homosexualité aux autorités impériales s'il ne lui livrait pas des informations secrètes. Pendant que Redl monnayait ces renseignements, son amour pour un jeune homme, qui lui faisait le chantage au mariage s'il ne payait pas, lui coûtait très cher… Redl fut pris en flagrant délit dans un bureau de poste viennois alors qu'il venait retirer une lettre contenant une grosse somme d'argent provenant d'une petite ville proche de la frontière russe.
Le film d'Istvan Szabo, semble moins catégorique sur la trahison de Redl. Ses penchants pour les garçons sont clairs, eux, depuis l'enfance, où le jeune Redl, fils d'un chef de gare pauvre de Galicie, est admis à l'école militaire de la monarchie austro-hongroise et se prend de passion pour Christophe Kubinyi, un jeune aristocrate. Cette amitié passionnée durera longtemps, mais ne résistera pas à la différence de classe sociale qui sépare les deux hommes.
C'est d'ailleurs sur ce problème d'intégration du roturier Redl à une classe qui n'est pas la sienne et regarde de haut ses modestes origines que Szabo a centré son film, laissant finalement planer quelques doutes de la réalité d'une trahison.
Redl est intelligent, brillant, ambitieux et dévoué à l'empereur. Il domine de sa compétence tous les aristocrates décadents et paresseux qui occupent leurs fonctions en vertu de la naissance et non de leurs réelles qualités. La position acquise par Redl, par son travail et par ses dons, grâce aussi à l'appui d'un vieil officier perspicace, ne peut provoquer que des jalousies, et bientôt des haines, surtout lorsque Redl, tel un Saint-Just au service de l'idéal impérial, décide de faire le ménage au sein même de l'aristocratie militaire débauchée.
Le film donne plutôt l'impression d'une conspiration contre Redl, dont la loyauté et la rigueur entraînent la réaction de l'archiduc François-Ferdinand, héritier du trône et soutenu par une partie de l'état-major hostile à l'empereur. L'archiduc confie à Redl une opération destinée à se retourner contre lui.
Par son thème, par son héros, par les fastes qu'il met en scène, Colonel Redl est une vaste fresque qui rappelle évidemment Visconti. On pourra taxer le film d'académisme. La structure du film, la façon dont Istvan Szabo brosse le portrait des personnages, progresse dans son intrigue, cerne la psychologie de Redl, tout cela est magistral.
De plus, le réalisateur hongrois a su évoquer l'homosexualité de Redl avec tact, intelligence et sensibilité, sans fausses pudeurs, ce qui est tout à son honneur.
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Par Jean Yves - Publié dans : FILMS : Les Toiles Roses
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