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Mais aussi, depuis, Cyril Legann,
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, Lucian Durden,
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Vendredi 20 janvier 5 20 /01 /Jan 09:00
Parce que nous avons décidé, pour une fois, d'aller jusqu'au bout, nous appellons tous les blogeurs solidaires et militants à placer cette bannière de soutien à Garfieldd sur leur blog. Elle est donc libre de droit et téléchargeable à volonté. Notre combat commence pour l'honneur et l'avenir d'un homme, pour une cause et pour la justice.


Par Daniel C. Hall - Publié dans : URGENT : Gays, militants et résistants !
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Vendredi 20 janvier 5 20 /01 /Jan 09:00
Par Daniel C. Hall - Publié dans : URGENT : Gays, militants et résistants !
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Jeudi 19 janvier 4 19 /01 /Jan 08:35

Les chances de succès des recours entrepris contre cette révocation seront d’autant plus élevées que la mobilisation aura été importante.

Vous pouvez écrire au Ministre de l’Education nationale, à qui il revient de se prononcer sur le premier recours, « recours gracieux », formé contre la révocation, et au Premier Ministre pour leur indiquer votre étonnement et votre indignation quant à cette révocation pour le moins surprenante.

Vous pouvez également écrire à votre député, surtout s’il ne s’appelle pas Christian Vanneste ou Christine Boutin, pour l’informer de l’affaire, et lui demander d’interroger le gouvernement à ce propos.

Vous pouvez protester en écrivant à la direction de l’encadrement de l’éducation nationale.

N’hésitez pas à contacter toutes les associations défendant la liberté d’expression ou les droits des minorités que vous connaissez et tous les journaux que vous lisez.

Enfin, tous ceux qui ont lu le blog en question sont invités à apporter leur témoignage, que ce soit à la presse, à l’administration ou aux responsables politiques.

Quelques adresses :

M. Gilles de Robien, Ministre de l’Education nationale,
Ministère de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche
110 rue de Grenelle
75357 Paris SP 07

M. le Premier Ministre
Hôtel de Matignon
57, rue de Varenne
75007 Paris

Toutes les adresses des députés à l’Assemblée Nationale sont sous la forme suivante :

M. ou Mme [nom du député]
Casier de la Poste, Palais Bourbon,
75355 Paris 07 SP

Vous pouvez leur écrire directement dans leur circonscription. Vous trouverez les adresses ici (N.B. : tous les élus n’étant pas forcément familiers du Net et rodés au courrier électronique, il vaut mieux leur écrire par voie postale que par mail)

Conseils repris du site GayAttitude, site institutionnel en berne, et ayant ouvert un journal de mobilisation.

Par Daniel C. Hall - Publié dans : URGENT : Gays, militants et résistants !
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Mercredi 18 janvier 3 18 /01 /Jan 15:29
Sous la pression de la blogosphère et des preuves apportées par les blogeurs depuis ce matin, mais aussi avec les explications de Garfieldd, Libération vient de publier une troisième version de l'article enfin conforme à la vérité (les autres sont disponibles sur les blogs mobilisés). Nous en prenons bonne note et appellons à ne plus inonder la boîte aux lettres électronique du journaliste. Mais cela n'excuse rien et le combat continue...
Par Daniel C. Hall - Publié dans : URGENT : Gays, militants et résistants !
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Mercredi 18 janvier 3 18 /01 /Jan 14:25

Lettre à Gilles


Monsieur le ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche,

Cher Gilles,

Pardonne moi de te tutoyer, mais on est sur les blogs, ça se fait très naturellement. Demande à Nicolas, il est au courant.

Je me permets de t'écrire directement via mon blog, car il est important, pour la suite de mon propos, que tu saches ce qu'est un blog.

Un blog, ou plutôt un blogue, c'est ça. Un site internet, où le maître des lieux écrit ce qu'il veut, sous son vrai nom ou sous un pseudonyme, et où ses billets apparaissent directement en page d'accueil, le plus récent en premier.

C'est super à la mode, sans doute un peu trop. Tes conseillers en communication te diront que c'est l'avenir. C'est pas vrai. Ton directeur de cabinet, qui ne s'y connaît pas trop en internet, te dira que ce n'est qu'une mode. C'est pas vrai non plus. C'est à la mode, oui, mais l'effet de mode passera ; les blogues, eux resteront.

En attendant, ils sont là. C'est une nouvelle forme d'expression directe entre citoyens, qui jouera désormais un rôle important en politique, comme aux Etats-Unis, où ils ont joué un rôle très important lors des dernières présidentielles. Et ils ont une capacité de pression médiatique qui te surprendrait.

Ton ami Renaud l'a récemment découvert à ses dépens. Il a présenté un projet de loi, un peu pressé par la Commission européenne, pas super motivé, puisque c'est son prédécesseur Jean-Jacques qui en était à l'origine. Beaucoup de blogueurs étaient contre. Ils l'ont dit, l'ont fait savoir. Le bourdonnement (on dit "buzz" pour faire branché) a pris de l'ampleur, les textes ont circulé, les blogueurs se sont inquiétés, ont pétitionné. Et la discussion a vite mal tourné, le projet a été déshonoré en séance publique au point que le ministre l'a pudiquement retiré. Pour rattraper le coup, il a invité quelques blogueurs sinon influents du moins fort lus à déjeûner, pour apaiser la tempête qui s'était levée sans qu'il s'en rende compte. A tel point que maintenant, Nicolas lui pique la vedette, et même le Président en a parlé dans ses vœux.

Je ne voudrais pas qu'il t'arrive la même chose, or c'est sur le point de te tomber dessus. Le "buzz" est en train d'enfler, l'essaim est en colère, et il va rapidement s'en prendre à toi car c'est toi qui a donné le coup de bâton dans la ruche, sans vraiment t'en rendre compte.

Voilà : tu as signé il n'y a pas longtemps une décision individuelle contre un proviseur, prononçant sa révocation. Je ne te cite pas son nom, tu le retrouveras facilement : c'est rare, une révocation, quand même. Et c'est grave. Tu as condamné un proviseur à mort : il n'a plus le droit d'être proviseur, ou enseignant, ou fonctionnaire. Chômage, sans indemnités ni ASSEDIC bien sûr, bref : le RMI. Il a 48 ans, et une longue carrière sans histoire à son actif.

Et pourquoi tu as signé cette révocation ? Tu l'as fait sans penser à mal, puisque tu as suivi l'avis de la commission mixte paritaire nationale, et tu as dû être défavorablement impressionné par le fait qu'on y parlait de pornographie et d'homosexualité, sur un site internet, alors que la personne en question dirige un lycée. Les faits sont déplaisants, tu as fait confiance à la commission, tu as signé, et tu t'es occupé des dossiers importants à tes yeux, et dieu sait s'il y en a dans ton ministère.

Seulement voilà, tu as été mal informé, et du coup, mal inspiré.

Ce proviseur, permets moi de lui laisser son titre, est un blogueur. Pas un blogueur influent, mais un blogueur fort lu, et lu par des blogueurs influents. Il y a des centaines, peut être des milliers de gens qui ont lu son blogue. Et en plus, sur internet, rien ne se perd, tout se crée. On peut encore lire des archives de ce site et constater par nous même. Il écrivait anonymement, sous le pseudonyme de Garfieldd.

Résultat, des millers de gens savent que qualifier le blogue de ce proviseur de pornographique est une insulte à l'intelligence, et que prononcer la sanction maximale à son encontre est, j'allais dire injuste, mais c'est un euphémisme : c'est dégueulasse.

Sur son blogue, ce monsieur disait qu'il était proviseur. Rien ne l'interdit, et tu le sais : tu as fait droit, comme moi.

Sur son blogue, ce monsieur disait qu'il était homosexuel. Rien ne l'interdit non plus, et dieu merci, aujourd'hui, ce n'est plus honteux de le dire.

Sur son blogue, ce monsieur parlait de son école, sans jamais la nommer. Tu devrais lire ces archives, d'ailleurs, si tu as le temps, tu y apprendrais beaucoup de choses très intéressantes sur comment ça se passe sur le terrain.

Mais jamais, tu m'entends, Gilles, jamais ce monsieur n'a mélangé son métier et ses orientations sexuelles. JAMAIS il n'a fait le moindre rapprochement ni exprimé le moindre propos déplacé vis à vis de ses élèves. Je ne mens pas, tu peux vérifier. Aucun de ses propos ne tombe sous le coup de la loi pénale, et tu sais qu'en la matière, elle est rigoureuse.

Parce que, Gilles, toi et moi savons bien que l'homosexualité n'a rien à voir avec des pulsions inquiétantes envers des jeunes gens, que les homosexuels ne sont pas des pervers, pas plus que tes proviseurs hétérosexuels ne se jettent avec concupicence sur leurs élèves du sexe opposé.

Malheureusement, j'ai l'impression que tous les membres de la commission mixte paritaire nationale ne sont pas au courant. Que veux-tu, Gilles, il ne faut jamais faire totalement confiance à des gens qui n'ont jamais quitté l'école, et qui ont besoin que tu leur fasses une circulaire pour qu'ils sachent quoi faire quand une de leurs collègues est menacée de mort.

Et permets moi de te parler franchement : ils t'ont mis dans la merde.

Car ce monsieur n'a jamais fait de pornographie sur son site. C'est un fait. Il a quelquefois utilisé des mots crus, mais d'abord, aucun qu'un de ses élèves n'emploie pas abondamment dans la cour de récréation, et surtout, c'était en citant pour s'en moquer les requêtes des moteurs de recherche qui avaient amené sur son site des visiteurs impromptus. Tiens, Dangereuse Trilingue (une blogueuse) l'explique très bien, et montre comment Libération s'est ridiculisé une fois de plus. Et c'était une lectrice de ce blog, elle peut parler en connaissance de cause.

Tu vois venir le problème ? Cette commission avec sa position à l'emporte-pièce et ses schémas antédiluviens, elle va te faire passer pour un réac homophobe. Laisse donc ce rôle à Christian, il n'a que ça et son rapport sur la loi DADVSI pour faire parler de lui. Car c'est TOI et toi seul qui a signé cette révocation, qui repose sur des faits grossièrement exagérés quand ils ne sont pas matériellement inexacts, et que tout le monde ne pourra s'empêcher de penser que si ce proviseur avait été hétérosexuel et avait montré des jeunes femmes en lingerie, son site aurait fait le tour du rectorat en faisant marrer tout le monde, et c'est tout.

Mais tu as encore le temps, non seulement de rattrapper le coup, mais encore de le tourner à ton avantage. Il a déposé un recours gracieux contre sa révocation. Rapporte là (tu es dans le délai), et, après avoir pris connaissance de l'ensemble des éléments du dossier, atténue-là. Je ne te demande pas de te déjuger, et de ne prendre aucune sanction. Ce serait un camouflet pour la commission mixte paritaire, et ce proviseur reconnaît lui même, rétrospectivement (il l'a dit à la commission) qu'il a transgressé son obligation de réserve en parlant ainsi de sa vie privée. Mais fais un communiqué (ton conseiller en communication, celui qui te dit que les blogues c'est l'avenir, te fera ça très bien) soulignant que tu maintiens le principe de la sanction, car tu es un ministre sévère, tu la diminues, car tu es un ministre juste, du fait des éléments qu'un mouvement civique sur l'internet ont mis en valeur, car tu es un ministre moderne et à l'écoute du peuple.

Renaud sera vert de jalousie de voir comment tu t'es mis la blogosphère dans la poche, et tu auras une vraie sympathie sur internet, et ça, c'est précieux.

Ne te préoccupe pas des réactions au sein des caciques de ton administration. Ils sont de gauche, ils ne voteront jamais pour toi, et de toutes façons, depuis ton idée de la bi-valence, ils te détestent.

Le temps presse : la nouvelle est reprise dans les médias : midi libre, l'AFP, Libération (qui dit des bêtises), le Figaro. Les blogues en parlent aussi beaucoup, il y a une liste chez Embruns, chez Pointblog, qui sont des caisses de résonnance sur le net.

Par contre, si tu t'obstinais à maintenir ta décision malgré tout ce que nous, les blogueurs, aurions pu te dire, je crains fort que tu ne te retrouves face à un incendie d'opinion que tu auras du mal à maîtriser, et qui rendrait toute marche arrière humiliante politiquement. Ne laisse pas le temps à l'opposition de se saisir de l'affaire, ne laisse pas le temps aux syndicats de rameuter l'opinion, agis vite et évite l'incendie.

Car s'il devait se déclarer, je ne suis pas sûr que je ne serais pas parmi ceux qui souffleraient sur les flammes.

Très respectueusement,

Maître Eolas.

P.S. : Je ne suis pas l'avocat de Garfieldd, que je ne connais pas personnellement, et je n'ai pas écrit ce billet à sa demande ou à la requête de qui que ce soit.

Ce remarquable billet est publié sur Les Toiles Roses avec l’autorisation de Maître Eolas.

 

Par Maître Eolas - Publié dans : URGENT : Gays, militants et résistants !
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Mercredi 18 janvier 3 18 /01 /Jan 13:47
SOS HOMOPHOBIE

communiqué de presse, 18 janvier 2006


SOS homophobie condamne le sort qui vient d'être fait au proviseur du Lycée technique de Mende (Lozère). Ce dernier a été révoqué pour avoir parlé ouvertement de son homosexualité sur son blog. Cette révocation nous semble aller à l'encontre des principes qui régissent l'éducation nationale et dénote une homophobie intolérable. C'est pourquoi nous demandons avec force à M. le ministre de l'Education Nationale, Gilles de Robien d'accéder au recours déposé par ce proviseur afin qu'il réintègre l'Education Nationale.

Le 9 janvier 2006, le Proviseur du Lycée technique Emile-Peytavin de Mende (Lozère) a été révoqué de ses fonctions après une procédure engagée au mois d'octobre. Cette décision est venue sanctionner "une attitude jugée incompatible avec l'image et le comportement que se doit de respecter tout personnel de direction" d'après le Ministère de l'Education Nationale. Comment justifier cette sanction, la plus sévère dans le service public, si ce n'est par l'homophobie de ses pairs ?

En effet, il n'est question ici, ni d'atteinte à la pudeur ou encore de prosélytisme, mais du journal intime d'un homme qui évoque sa vie professionnelle et sentimentale, ceci, d'après les dires d'internautes familiers du blog, avec assez de pudeur et sans référence apparente à son identité.

Si un chef d'établissement se doit d'être un exemple, l'Education Nationale le doit à plus forte raison, et quel exemple donne-t-elle aujourd'hui si ce n'est celui d'une violente intolérance ?

L'homophobie fait encore des victimes aujourd'hui en France, c'est pour cela que SOS homophobie intervient dans les collèges et les lycées afin de sensibiliser les élèves à la tolérance vis à vis des homosexuels. Cette révocation nous semble un contre-exemple inadmissible, et nous demandons avec force à M. le ministre d'accéder au recours déposé par ce proviseur.

Par Daniel C. Hall - Publié dans : URGENT : Gays, militants et résistants !
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Mercredi 18 janvier 3 18 /01 /Jan 10:55

BIENVEILLANCE POUR GARFIELDD


A :  Monsieur le Ministre de l'éducation nationale

Monsieur le Ministre,

Une commission paritaire nationale disciplinaire tenue le 9 décembre a jugé qu’un chef d'établissement devait être révoqué au motif que son blog présentait des « photos et écrits à caractère pornographique » ce qui constituait un « comportement incompatible avec l'exercice de la responsabilité d'un chef d'établissement ».

La révocation est la plus grave des sanctions qui peut frapper un fonctionnaire puisqu’elle lui interdit de continuer à exercer ses fonctions. Elle constitue une condamnation extrême, peu employée ; exceptionnellement dans le cadre d’une première mesure et de manière rarissime quand les faits reprochés n’ont pas de volet pénal parallèle. En l’espèce, le proviseur sanctionné l’était pour la première fois et sans que les faits reprochés n’aient donné lieu à des procédures externes.

Ceux qui ont régulièrement consulté le site incriminé sont nombreux à ne pas comprendre comment il a pu être assimilé à de la pornographie.

Ceux qui ont régulièrement consulté le site incriminé sont nombreux à ne pas comprendre comment il a pu être perçu comme pouvant jeter le discrédit sur l'institution.

Ceux qui ont régulièrement consulté le site incriminé sont nombreux à ne pas comprendre comment le remarquable attachement de Garfieldd au système éducatif, aux enseignants et aux équipes avec lesquelles il a travaillé et surtout, surtout sa volonté acharnée à travailler pour les élèves qui lui sont confiés ont pu être relégués au second plan pour ne retenir de son journal que ce qui, sorti de son contexte et interprété avec un parti pris, pouvait lui faire du tort.

Du reste l’éducation nationale, qui a su s’adapter à l’outil internet, a installé sur de nombreux serveurs pédagogiques des logiciels chargés de filtrer les contenus douteux. Le site de Garfieldd n’a jamais été bloqué pour son caractère pornographique.

Monsieur le Ministre, l’institution ne s’honore pas de cette décision pas plus qu’elle ne répond aux attentes de ses membres en sanctionnant de façon disproportionnée un puni pour l’exemple.

A un moment où cette décision extrême se télescope de façon malheureuse avec d’autres rapports concernant l’institution et qui vont dans un sens plus favorable aux mis en cause, vous pouvez envoyez un message d’apaisement et de justice sereine en revoyant la sanction comme la loi vous y autorise.

Vous devriez recevoir, si ce n’est déjà fait, un recours gracieux. En répondant à ce recours, Monsieur le Ministre, vous ne répondrez pas seulement à un homme pour qui vous êtes le dernier espoir, vous répondrez aussi à tous ceux qui ont de Garfieldd une autre vision que celle qui a été présentée et qui attendent que son honneur lui soit rendu.

Notre webmarade Garfieldd n’est pas à l’initiative de cette pétition, il n’en est même pas avisé. Que celle-ci n’assombrisse pas votre réflexion si sa teneur vous déplaisait.

Nous sommes tous des proviseurs de Mende.

Sincèrement,
Les signataires.

POUR SIGNER LA PÉTITION EN LIGNE, CLIQUEZ ICI.

Par Daniel C. Hall - Publié dans : URGENT : Gays, militants et résistants !
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Mercredi 18 janvier 3 18 /01 /Jan 10:03
Par Daniel C. Hall - Publié dans : VISUELS : Les affiches et pubs roses
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Mercredi 18 janvier 3 18 /01 /Jan 09:49

Fiche technique :
Avec Shabana Azmi, Nanditas Das, Jaaved Jaaferi, Kulbushan Kharbanda, Ranjit Chowdhry, Khushal Rekhi et Laurence Côté. Réalisé par Deepa Metha. Scénario : Deepa Metha. Directeur de la photographie : Giles Nuttgens. Compositeur : A. R. Rahman.
Durée : 100 mn. Disponible en VO, VOST et VF.

Résumé :
Sita est une toute jeune épouse qui croit à l'amour absolu. Mais Jutin son mari a déjà la tête qui tourne pour une autre. Le frère de Jutin délaisse sa femme, Radha, fuit le désir et les plaisirs et trouve refuge chez un gourou. Tous vivent dans la maison familiale sous le regard sévère de la mère des deux frères, gardienne des traditions ancestrales. Révoltée, Sita refuse le silence et bouscule le fragile équilibre de la famille. Sa rebellion déteint sur Radha et les deux femmes se rapprochent progressivement.
L'avis de gayvisual :
Fire, c’est l’épreuve ultime du feu : le désir de deux femmes de se libérer de la rigidité des castes, des croyances religieuses et des coutumes ancestrales en Inde. C’est la confrontation du monde moderne et de la Tradition.
Après un mariage arrangé, Jatin et Sita se découvrent lors d’un voyage de noce dont l’étape traditionnelle est une visite du temple romantique du Taj Mahal, symbole monumental de l’amour éternel. Sita, vêtue du sari traditionnel, s’émerveille alors de la légende de l’empereur Shah Jahan qui fit construire le mausolée à la mort de sa femme. Jatin est un homme moderne, indifférent au romantisme suranné qu’exprime sa jeune épouse. Ce voyage expéditif révèle alors davantage les dissonances que la complémentarité du couple. Conformément aux usages, Sita est ensuite introduite dans la maison familiale d’un faubourg de New-Dehli.
Accueillie par Radha, la femme soumise d’Ashok, le frère aîné de Jatin, la jeune mariée va rapidement faire face à ses premières déceptions. Elle comprend amèrement que sa vie est scellée comme celle de sa belle sœur, qui vit dans la servitude et la culpabilité de ne pas pouvoir avoir d’enfants. L’inconnu qu’elle a épousé continue de fréquenter une jeune chinoise plus sophistiquée et plus moderne qu’elle. Dorénavant elle doit consacrer sa vie de façon fonctionnelle et utilitaire : travailler dans la boutique familiale, obéir à son époux dans un silence religieux et faire des enfants pour perpétuer le nom et occuper son quotidien.
Toute la famille se partage un même appartement, soumise aux injonctions silencieuses de Biji, la mère des deux frères, paralysée et muette. Celle-ci représente la gardienne rigide et intraitable de la Tradition qui ne manque pas de sanctionner le moindre écart irrévérencieux de conduite.
Chaque soir, une fois le petit commerce familial fermé, Jatin rejoint la jeune Chinoise. Celle-ci a refusé de l’épouser, convaincue de sa réussite prochaine dans le cinéma de Hong Kong. Marié depuis quinze ans à Radha, qu’il n’honore plus depuis longtemps, Ashok, rejoint son gourou à la recherche obsessionnelle d’une pureté transcendantale. Il a appris à renoncer à tout désir charnel, à choisir l’indifférence des sens afin d’approcher l’illumination éternelle.
L’une bafouée et méprisée par son époux volage, l’autre délaissée par un mari dévot, Sita et Radha se retrouvent seules, nuit après nuit, dans l’ombre de la terrasse. Elles partagent la même huile dont on oint les cheveux, se confient l’une à l’autre, s’apprivoisent et se comprennent instinctivement. Elles partagent le même territoire, la même solitude, les mêmes frustrations et les mêmes impressions. Les deux belles-sœurs vont découvrir une échappatoire aux manques absolus de tendresse et d’amour dont elles souffrent cruellement au quotidien.
De cette oppression culturelle va naître d’abord une forte complicité empreinte de grâce et de douce sensualité puis un amour tendre et fusionnel entre les deux femmes.
Leur liaison mise à jour, la Tradition exige que Radha se prosterne aux pieds de son mari et implore son pardon. Mais pour elle, « la vie c’est le désir ». Sans désirs, elle était « morte ». Elle lutte avant tout pour « vivre encore ».
Sexe, religion, Tradition, tribu familiale et racisme sont les thèmes explorés par ce film qui parvient à présenter les contradictions d’une Inde duale en quête d’identité. Les désirs et les frustrations des femmes sont complètement laissés pour compte. Le mot « lesbienne » n’existe d’ailleurs pas en hindi. La relation homosexuelle apparaît comme un refuge face à une société phallocratique, insensible et conventionnelle. Ecartelées entre le désir de maîtriser librement leur vie et la Tradition écrasante, les femmes revendiquent leur droit à exister.

Fire n’est pas un film sur le sexe. Il ne fait pas l’apologie de l’homosexualité ou du choix d’orientation sexuelle. Il illustre davantage les inégalités entre hommes et femmes. Entre un frère qui incarne la Tradition et la soumission à une religion conservatrice et intolérante, et l’autre tenté par les luxes occidentaux, il ne reste aucune place pour le désir et l’autonomie des femmes. À travers cette histoire amoureuse, c’est d’abord la condition et le statut de la femme en Inde qui sont visés.
Deepa Mehta lutte à travers ce film contre l’arbitraire des dogmes religieux, une sexualité utilitaire et reproductive, la hiérarchie des sexes, le mariage arrangé et lutte pour l’homosexualité, le droit des femmes à disposer d’elles-mêmes. Elle ne cache rien, mais dévoile avec beaucoup de pudeur la maturation et l’épanouissement du désir et le besoin de liberté. La réalisatrice, qui fut menacée de mort dans son pays lors de la sortie du film, milite pour un autre développement de son pays à travers un cinéma contestataire et libre.

Fire fut couronné en 1996 par les festivals les plus célèbres : Festival de New York, prix du public au Festival de Toronto, Rencontres Internationales de cinéma à Paris, Prix spécial du jury du Festival de Mannheim-Heidelberg, Prix de la meilleure Actrice pour Shabana Azmi du Festival de Chicago. En 1998, lors de sa sortie sur les écrans français, le film fut salué par l’ensemble de la critique.
L’interprète de Radha, Shabana Azmi, a joué dans quatre-vingt-dix films depuis 1974, notamment dans la Cité de la Joie en 1992. De confession musulmane, elle est l’objet d’une Fatwa pour son rôle dans Water (2002) le dernier film de Deepa Mehta. Pour elle, « le cinéma doit être entendu comme un instrument d’évolution sociale ». Elle est par ailleurs ambassadrice des Nations Unies et membre du Parlement Indien.

Fire est un film qu’il faut absolument apprendre à connaître et promouvoir pour découvrir un cinéma indien qui est à  la fois ancré dans la Tradition artistique de son pays, avec une grande beauté des images, une pudeur empreinte de sensualité et des couleurs chaudes, mais également parce qu’il apporte un souffle nouveau, moderne et subversif.
Il est d’autant plus important de le soutenir qu’il fut très controversé lors de sa sortie en salles. En Inde, Fire a été retiré des salles suite aux violences perpétrées par des extrémistes hindous et le gouvernement a exigé que le film repasse devant la commission de censure.
L’avancée des Droits de l’homme et des Libertés Publiques d’un pays se juge finalement plus par la violence de telles réactions que par l’œuvre elle-même. Elles prouvent le danger de se brûler aux institutions et aux interdits. 

Pour plus d’informations :

Par gayvisual - Publié dans : FILMS : Les Toiles Roses
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Mercredi 18 janvier 3 18 /01 /Jan 09:14

Fiche technique :
Avec Bernard Bloch, Christiane Cohendy, Madeleine Marie, Albert Delpy, Jean Dautremay, Bernard Freyd, Hans-Rudolf Twerenbold et Jacques Bonnafé. Réalisé par Richard Dindo. Scénario : Richard Dindo. Directeur de la photographie : Pio Corradi.
Durée : 141 mn. Disponible en VF.

Résumé :
Film documentaire de fiction qui retrace la vie d' Arthur Rimbaud en faisant parler les gens qui l'ont le mieux connu : sa sœur Isabelle sa mère Vitalie son ami d'enfance Delahaye son professeur Izanbard Paul Verlaine et l'employeur à Aden, M. Bardey.
Les personnages (joués par des acteurs) racontent la vie de Rimbaud dans les lieux même où celle - ci s'est passée dès l'enfance, jusqu'à la mort en passant par Charleville, Paris, Londres, Bruxelles, Aden et Harrar.
Tout le film se comprend comme une enquête qui a eu lieu quelques années après la mort du poète et qui reconstitue les moments cruciaux de sa vie, avec cette question qui revient toujours : pourquoi a-t-il abandonné la littérature ?
La voix de Rimbaud est reconstituée comme un monologue intérieur qui traverse le film à travers des extraits de poèmes et de lettres.
Bref, un film sur la parole et la mémoire, à partir de la vie du poète rebelle, du plus illustre des poètes.

L'avis de Jean Yves :

Ni évocation documentaire, ni analyse de texte, ni exégèse biographique, le film se contente de faire dire le poète (par la voix de Pascal Bonnaffé) et parler les témoins, à la manière d'une enquête fictive qu'on viendrait mener à Charleville, quelques années après la mort du poète.
L'écrivain Alain Borer a grandement contribué à démythifier l'image double du voyant maudit, changé en sombre mercenaire. Il est probable que le film de Richard Dindo doit beaucoup à ses ouvrages : déjà, ils restituaient Rimbaud, non dans la séparation, mais au contraire dans la profonde et tragique unité de son existence : l'archange adolescent du Bateau Ivre est bien le même que le grabataire gangrené d'Aden.
Il n'y a qu'un seul Arthur Rimbaud, de Charleville en Abyssinie, c'est ce que nous montrent ces témoins rétrospectifs, tous admirablement crédibles, avec la distance qu'il faut pour que le film ne soit précisément pas une reconstitution.
Sur ce que fut exactement sa liaison avec Verlaine, sur son importance biographique et sa dimension sexuelle, le film de Dindo a le mérite de ne pas faire l'impasse d'usage. Même si aucun poème de l'album zutique n'est cité...
Un Rimbaud en son temps, en somme, très scrupuleux et très élaboré.

Pour plus d’informations :
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Par Jean Yves - Publié dans : FILMS : Les Toiles Roses
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Mardi 17 janvier 2 17 /01 /Jan 09:10

Comme prévu, Le Secret de Brokeback Mountain a été le grand gagnant de la 63e cérémonie des Golden Globes hier soir à Los Angeles, avec quatre récompenses, dont celles du meilleur film dramatique et du meilleur réalisateur pour Ang Lee.
Ce long-métrage sur l'histoire d'amour entre deux cow-boys dans le Wyoming des années 1960 a également remporté le Golden Globe du meilleur scénario et de la meilleure chanson originale.
De manière générale, cette 63e cérémonie des Golden Globes, dont on dit qu'ils donnent une bonne indication du palmarès des Oscars, a vu récompenser les films traitant de l'homosexualité ou de la transexualité.
Felicity Huffman, star de la série Desperate Housewives, a ainsi été sacrée meilleure actrice pour son rôle d'homme se préparant à changer de sexe dans Transamerica. Chez les hommes, Philip Seymour Hoffman a été récompensé pour son interprétation de Truman Capote, écrivain américain homosexuel, dans Capote. (Source : Associated Press)

Par Daniel C. Hall - Publié dans : LES NEWS ROSES
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Mardi 17 janvier 2 17 /01 /Jan 08:41
   
Par Daniel C. Hall - Publié dans : VISUELS : Les affiches et pubs roses
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Mardi 17 janvier 2 17 /01 /Jan 08:30

SUMMER STORM

Un film de Marco Kreuzpaintner

Avec Robert Stadlober, Kostja Ullmann, Alicja Bachleda Curus

SORTIE DU DVD LE 18 JANVIER 2006

Durée 1 h 38 - Allemagne - 2004

Tobi et Achim sont copains depuis des années. L’un barreur, l’autre rameur dans une équipe d’aviron, ils vont disputer la plus grande régate de la région. Lorsque le flirt d’Achim et Sandra devient sérieux, Tobi comprend que ses sentiments pour Achim sont plus que de l’amitié. Arrive alors dans la compétition une équipe de jeunes homosexuels athlétiques qui affichent fièrement leurs tendances. Tobi et ses camarades sont forcés de revoir leurs préjugés, leurs craintes, et leurs secrètes attirances. Au fur et à mesure que la tension monte, une confrontation entre les jeunes gens devient inévitable, en même temps qu’une violente tempête menace d’éclater sur le lac…

INTERVIEW

Avec Marco Kreuzpaintner


D’où vous est venue l’idée du scénario de SUMMER STORM ?

J’ai souvent été agacé par le fait que dans les films allemands Grand Public, on rit souvent des gays au lieu de rire avec eux. J’ai donc voulu faire un film qui traite de l’homosexualité d’une façon simple et compréhensible pour tous – pas une niche qui parle des gays ou des hommes mariés qui font leur coming out. Je voulais toucher les classes moyennes de la société avec un thème jugé marginal et tabou. Sans concertation, Thomas Wöbke et moi-même avons eu la même idée au même moment, et nous avons voulu la concrétiser ensemble. Nous avons passé beaucoup  de temps à réfléchir à la façon de raconter l’histoire de cette prise de conscience. Nous avons voulu un film honnête qui raconte la jeunesse, l’ambivalence et les doutes qui la caractérisent. Pas une comédie cinglante ou une farce primaire basée sur le sexe, mais un film qui prend au sérieux les jeunes, leur monde émotionnel, leur mélancolie. J’ai ensuite rédigé un texte à partir duquel a été écrit le scénario. Et ce texte représentait  ma propre histoire.

Est-ce que SUMMER STORM est d’une certaine façon votre propre coming out ?

En fait, l’histoire de Tobi ne correspond pas tout à fait à la mienne. Mais il y beaucoup de points communs avec ma biographie, que j’ai mise en scène. Les personnages ressemblent aux gens que j’ai fréquentés ensuite. J’étais effectivement un rameur moi aussi, mais je n’ai jamais participé à un camp sportif avec mon équipe, seulement lorsque j’étais enfant de chœur. Ces camps représentaient une période très difficile pour moi, surtout du point de vue sexuel. J’ai eu pleinement conscience de mon homosexualité à l’âge de 18 ans. Depuis le moment où je l’ai acceptée, je n’ai jamais eu à le regretter, et je me suis senti beaucoup mieux dans mon fort intérieur. Cette prise de conscience a été un moment assez fort en émotion pour moi.

Comment  s’est passé la collaboration avec votre co-auteur Thomas Bahmann ?

Claussen et Wöbke avaient déjà travaillé avec Thomas Bahmann en tant que scénariste. Quand nous avions recherché quelqu’un qui pouvait avoir le même niveau d’émotivité et de sensibilité que moi, nous avons tout de suite pensé à lui. Thomas a écrit les premières lignes du script à partir de mon texte ; ensuite, nous avons écrit ensemble les autres versions. Le tournage a commencé mi-août. Six mois se sont écoulés entre le premier jet en janvier et la finalisation du script. Mais nous voulions tourner immédiatement, car nous étions trop impatients de raconter cette histoire. Nous avions vraiment la certitude que nous devions faire le film très vite.

Comment les gays et les hétérosexuels se sont entendus sur le tournage ?

Seul un des acteurs était ouvertement homosexuel. Mais, évidemment, la sexualité était un sujet de conversation qui revenait souvent sur le tournage. C’était incroyable de constater la facilité avec laquelle les garçons rattachaient leurs propres expériences érotiques homo aux choses qui se sont passées dans le film. Deux ou trois d’entres eux ont même découvert de nouvelles facettes de leur personnalité après le tournage.
Mais jusqu’à preuve du contraire, personne n’a fait son « coming out » à la suite du tournage !

Comment avez-vous su gérer ce groupe très hétérogène ?

C’était un vrai challenge de contrôler 18 jeunes acteurs âgés de 15 à 23 ans pendant 38 jours ! Il y avait aussi un réel « décalage » entre les maturités : leurs expériences,  leurs centres d’intérêt, leurs sujets de conversation ; il y a même eu des moments de tension inévitables du fait de ces différences d’âges. J’ai compris qu’il était primordiale pour moi de devenir leur ami. Cela aurait été vraiment ridicule de se la jouer « dompteur de fauves » dans ce contexte. Certaines personnes comparent le tournage d’un film à une guerre. Nous, notre « politique »  a toujours été basée sur l’amitié, et je pense vraiment que la créativité ne peut se révéler qu’avec une ambiance sereine et chaleureuse. L’angoisse vous renferme sur vous-même, et vous rend plus nerveux. 
La plupart des acteurs n’avait jamais vu une caméra hormis pour de la figuration Télévision, et avait appris à respecter le scénario « à la lettre ». J’ai dû commencer par leur montrer qu’ils devaient être plus motivés et audacieux devant la caméra, qu’ils devaient être plus spontanés, et dire ce qu’ils ressentaient avec leurs mots. Quand vous dirigez d’aussi jeunes gens, vous en avez toute la responsabilité , et vous devez les encourager à garder leur indépendance, leur personnalité même dans le cadre de leur travail. Beaucoup étaient  « coincés » du fait de cette fragilité liée à l’adolescence. Je pense que l’ambiance « bon enfant » a favorisé la spontanéité devant la caméra.
Nous étions tous logés dans le même hôtel, et vivions tous ensemble 24 heures sur 24. Cela créait quelquefois de l’électricité, et des besoins de se défouler ; mais c’était aussi un bon catalyseur de créativité.
Par exemple, il était important pour moi de faire écouter la bande originale du film aux acteurs, sur le tournage. Ils avaient tous avec eux leur Walkman ou MP3, et pouvaient par conséquent se conditionner et se préparer au mieux pour le tournage.
Le morceau de musique que nous avons choisi d’utiliser plus tard était une chanson de Nada Surf, que nous écoutions en boucle sur le tournage. Ce qui est intéressant, c’est que les scènes se sont déroulées d’une façon complètement différente avec la musique. Mon souhait n’était pas une musique minimaliste ou électronique, celle qu’on entend tous les jours, mais plutôt une composition qui colle parfaitement à la personnalité des rôles principaux du film. Niki Reiser a su relever le challenge.

Comment vous y êtes-vous pris pour les scènes délicates ?

J’étais plus inquiet que les acteurs eux-même concernant les scènes de sexe entre Léo et Tobi. Je passais mon temps à anticiper, à préparer le terrain avec Robert et Marlon, et je leur disais que j’imaginais leur scène comme quelque chose de pur et de  sincère, et non comme une scène de sexe « cliché » et trop « esthétique » .Je voulais filmer la sexualité, dans sa naturalité et sa sincérité. En tous les cas, c’était une expérience sexuelle anodine, mais pour Tobi, c’était une première étape importante, car c’était LA première fois pour lui, en lui confirmant ses sentiments.
Les acteurs ont été très loin pendant le tournage. Nous voulions seulement aller à l’essentiel pour ce film, et surtout pas tomber dans le voyeurisme.

Environ 80% du film a été tourné en extérieur…

Ce qui était épuisant. Tellement de choses se sont passées pendant le tournage. Notre directeur de plateau a eu un sérieux accident de moto, le temps était pitoyable….  Comparé à mes autres films, SUMMER STORM a été bien plus compliqué du point de vue technique, et du point de vue direction d’acteurs. Mon film BREAKING LOOSE, était une belle histoire humaine, aux paramètres limités. Tout était facile à gérer, il y avait peu d’acteurs. SUMMER STORM a été plus épique - pensez simplement à la scène du gros orage, et imaginez les machines et tout le  matériel que nous avons dû utiliser sur le tournage pour obtenir ces effets - et aussi plus difficile sur le plan physique et émotionnel, pour les acteurs comme pour moi. Et comme c’était ma propre histoire, je me devais de ne rien laisser passer et de déborder d’énergie pour arriver à mon objectif. Nous avons utilisé beaucoup de matériel, parfois avec la caméra 35 mm, comme d’autres utilisent le DV, nous laissions les caméras tourner.
Heureusement, grâce à Jakob Claussen, Thomas Wöbke et Uli Putz, j’avais les meilleurs producteurs qu’on peut souhaiter à un réalisateur dans ce pays ; ils ne m’ont jamais mis la pression. Et lorsqu’il y avait des problèmes, ils étaient là pour m’aider. Ils se considéraient comme mes partenaires. Finalement, malgré mon expérience limitée, je peux dire que ce fut le tournage le plus éreintant que j’ai jamais réalisé. Et pour ceux qui y ont participé, le tournage a été un vrai orage d’été en ce qui concerne leur évolution personnelle !

Matériel photographique et interview nous sont offerts par Antiprod. Qu'ils en soient remerciés !

Pour commander le film, cliquez sur le logo :
Par Daniel C. Hall - Publié dans : LES NEWS ROSES
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Lundi 16 janvier 1 16 /01 /Jan 07:36

Liste des Députés ayant signé « l'Entente Parlementaire »

Pour votre information, voici la liste des parlementaires UMP-UDF ayant signé « l'Entente Parlementaire », nouvelle attaque contre les homosexuels :

Liste par régions :

LA LISTE COMPLETE DES « HONTEUX » DE LA REPUBLIQUE :


Région ALSACE

CHRIST Jean-Louis, député du Haut-Rhin
HAENEL Hubert, sénateur du Haut-Rhin
HILLMEYER Francis, député du Haut-Rhin
MEYER Gilbert, député du Bas-Rhin
REISS Frédéric, député du Bas-Rhin
REYMANN Marc, député du Bas-Rhin
SCHNEIDER André, député du Bas-Rhin
SCHREINER Bernard, député du Bas-Rhin
SITTLER Esther, sénateur du Bas-Rhin

Région AQUITAINE
BOURRAGUE Chantal, député de Gironde
CAZALET Auguste, sénateur des Pyrénées Atlantiques
DIEFENBACHER Michel, député du Lot et Garonne
DIONIS du SEJOUR Jean, député du Lot et Garonne
GARRAUD Jean-Paul, député de la Gironde
LASSALLE Jean, député des Pyrénées Atlantiques
MAZOUAUD Bernard, député de la Dordogne
MERLY Alain, député du Lot et Garonne

Région AUVERGNE
GISCARD d'ESTAING Louis, député du Puy de Dôme
MARLEIX Alain, député du Cantal,
PRORIOL Jean, député de Haute Loire

Région BOURGOGNE
AUBERGER Philippe, député de l'Yonne
BEAUMONT rené, sénateur de Saône et Loire
BORDIER Pierre, sénateur de l'Yonne
COURTOIS Jean-Patri
ck, sénateur de Saône et Loire
De RAINCOURT Henri, sénateur de l'Yonne
EMORINE Jean-Paul, sénateur de Saône et Loire
GRILLOT Louis, sénateur de Côte d'Or
NESME Jean-Marc, député de Saône et Loire
NUDANT Jean-Marc, député de Côte d'Or
SAUVADET François, député de Côte d'Or

Région BRETAGNE
BOUVARD Loïc, député du Morbihan
GERARD Alain, sénateur du Finistère
KERGUERIS Aimé, député du Morbihan
LE FUR Marc, député des Côtes d'Armor
LE NAY Jacques, député du Morbihan
MENARD Christian, député du Finistère

Région CENTRE
BILLARD Joël, sénateur d'Eure et Loir
COSYNS Louis, député du Cher
DESCAMPS Jean-Jacques, député d'Indre et Loire
GERBAUD François, sénateur de l'Indre
HAMEL Gérard, député d'Eure et Loir
ROZIER Janine, sénateur du Loiret

Région CHAMPAGNE ARDENNE
DETRAIGNE Yves, sénateur de la Marne
MICAUX Pierre, député de l'Aube

Région FRANCHE COMTÉ
BAILLY Gérard, sénateur du Jura
BINETRUY Jean-Marie, député du Doubs
BRIOT Maryvonne, député de Haute Saône
CARLE Jean-Claude, sénateur de Haute Savoie
FRANCINA Marc, député de Haute Savoie
GRUILLOT Georges, sénateur du Doubs
RAISON Michel, député de Haute Saône
SERMIER Jean-Marie député du Jura
SOUVET Louis, sénateur du Doubs
THARIN Irène, député du Doubs
ZUMKELLER Michel, député du territoire de Belfort

Région ILE DE FRANCE
AMOUROUX Pierre, député des Yvelines
BAGUET Pierre Christophe, député des Hauts de Seine
BALKANY Patri
ck, député des Hauts de Seine
BETEILLE Laurent, sénateur de l'Essonne
BOUTIN Christine, député des Yvelines
BRAY Ghislain, député de Seine et Marne
BRAYE Dominique, sénateur des Yvelines
BRUNEL Chantal, député de Seine et Marne
COVA Charles, député de Seine et Marne
DUPONT Bernadette, sénateur des Yvelines
GALY-DEJEAN René, député de Paris
GOASGUEN Claude, député de Paris
GOURNAC Alain, sénateur des Yvelines
HOUEL Michel, sénateur de Seine et Marne
JULIA Didier, député de Seine et Marne
KOSSOWSKI Jacques, député des Hauts de Seine
LEQUILLIER Pierre, député des Yvelines
MASDEU-ARUS Jacques, député des Yvelines
MOTHRON Georges, député du Val d'Oise
MYARD Jacques, député des Yvelines
PINTE Etienne, député des Yvelines
PORTELLI Hugues, sénateur du Val d'Oise
PROCACCIA Catherine, sénateur du Val de Marne
SCELLIER François, député du Val d'Oise
TRON Georges, député de l'Essonne

Région LANGUEDOC ROUSSILLON
BLANC Jacques, sénateur de la Lozère
BLANC Paul, sénateur des Pyrénées Orientales
CUGNENC Paul-Henri, député de l'Hérault
FRANCO Arlette, député des Pyrénées Orientales
MACH Daniel, député des Pyrénées Orientales
MOURRUT Etienne, député du Gard
SAINT LEGER Francis, député de la Lozère

Région LIMOUSIN
AUCLAIR Jean, député de la Creuse
MOULY Georges, sénateur de la Corrèze

Région LORRAINE
BAUDOT Jacques, sénateur de Meurthe et Moselle
GUILLAUME François, député de Meurthe et Moselle
LANG Pierre, député de la Moselle
LETT Céleste, député de la Moselle
LONGUET Gérard, sénateur de la Meuse
PIERRE Ja
ckie, sénateur des Vosges

MARTINIQUE
ALMONT Alfred, député de la Martinique

Région MIDI PYRÉNÉES
CARAYON Bernard, député du Tarn
GODFRAIN Jacques, député de l'Aveyron
PAIX Bernadette, député de la Haute Garonne
ROUMEGOUX Michel, député du Lot

Région NORD-PAS DE CALAIS
BOUT Brigitte, sénateur du Pas de Calais
DECOOL Jean-Pierre, député du Nord
DEPREZ Léonce, député du Pas de Calais
DESMARESCAUX Sylvie, sénateur du Nord
FLAJOLET André, député du Pas de Calais
GALLEZ Cécile, député du Nord
VANNESTE Christian, député du Nord

Région BASSE NORMANDIE
DENIAUD Yves, député de l'Orne
GATIGNOL Claude, député de la Manche
LEFRANC Jean-Marc, député du Calvados

Région HAUTE NORMANDIE
BESSELAT Jean-Yves, député de Seine Maritime
FIDELIN Daniel, député de Seine Maritime
GILARD Fran
ck, député de l'Eure
REVET Charles, sénateur de Seine Maritime

NOUVELLE CALÉDONIE
FROGIER Pierre, député de Nouvelle Calédonie

Région PAYS DE LA LOIRE
BESSE Véronique, député de Vendée
GAUTIER Gisèle, sénateur de Loire-Atlantique
HERIAUD Pierre, député de Loire-Atlantique
LANDRAIN Edouard, député de Loire-Atlantique
LARDEUX André, sénateur du Maine et Loire
MERCERON Jean-Claude, sénateur de Vendée
PAPON Monique, sénateur de Loire-Atlantique
RETAILLEAU Bruno, sénateur de Vendée
RICHARD Dominique, député du Maine et Loire
SARLOT Joël, député de Vendée
TAUGOURDEAU Jean-Charles, député du Maine et Loire

Région PICARDIE
DASSAULT Olivier, député de l'Oise
GARD Daniel, député de l'Aisne
GEST Alain, député de la Somme
GIROD Paul, sénateur de l'Aisne
GONNOT François Michel, député de l'Oise
JARDE Olivier, député de la Somme
MARINI Philippe, sénateur de l'Oise

Région POITOU CHARENTES
BOBE Jacques, député de Charente
DOUBLET Michel, sénateur de Charente-Maritime

Région PROVENCE-ALPES-COTE D'AZUR
CHASSAIN Roland, député des Bouches du Rhône
COUVE Jean-Michel, député du Var
DUFAUT Alain, sénateur du Vaucluse
FERRAND Jean-Michel, député du Vaucluse
GILLES Bruno, député des Bouches du Rhône
GIRO Maurice, député du Vaucluse
LUCA Lionel, député des Alpes Maritimes
MALLIE Richard, député des Bouches du Rhône
PEYRAT Jacques, sénateur des Alpes Maritimes
RIVIERE Jérôme, député des Alpes Maritimes
VACHET Léon, député des Bouches du Rhône
VALLET André, sénateur des Bouches du Rhône
VITEL Philippe, député du Var

RÉUNION
AUDIFAX Bertho, député de la Réunion
PAYET Anne-Marie, sénateur de la Réunion
VICTORIA René-Paul, député de la Réunion

Région RHONE-ALPES
ARTIGUES Gilles, député de la Loire
BIANCHERI Gabriel, député de la Drôme
BLANC Etienne, député de l'Ain
BUFFET François Noël, sénateur du Rhône
CHOSSY Jean-François, député de la Loire
COCHET Philippe, député du Rhône
COLOMBIER Georges, député de l'Isère
DORD Dominique, député de Savoie
EMIN Jean-Paul sénateur de l'Ain
FENECH Georges, député du Rhône
MOYNE-BRESSAND Alain, député de l'Isère
NICOLIN Yves, député de la Loire
PERRUT Bernard, député du Rhône
PHILIP Christian, député du Rhône
REMILLIER Jacques, député de l'Isère
ROCHEBLOINE François, député de la Loire
VAGINAY Liliane, député de la Loire
VOISIN Michel, député de l'Ain

POLYNÉSIE
VERNAUDON Béatrice, député de la Polynésie française

FRANÇAIS ÉTABLIS HORS DE FRANCE
BRISEPIERRE Paulette, sénateur
GUERRY Michel, sénateur

Bien entendu, rien ne vous empêche de protester directement auprès de votre Député ou Sénateur…

 

 

Par Jacky Majda - Publié dans : URGENT : Gays, militants et résistants !
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Lundi 16 janvier 1 16 /01 /Jan 07:29

Fiche technique :
Avec Sandrine Bonnaire, Marc Fourastier, Paul Blain, Evelyne Bouix, Tanya Lopert, Armand Delcampe, Xavier Beauvois et Pascal Bonitzer. Réalisé par Michel Béna. Scénario : Isabelle Coudrier-Kleist, Cécile Vargaftif et Michel Béna. Directeur de la photographie : Jean-Marc Fabre. Compositeur : Jorge Arriagada.
Durée : 90 mn. Disponible en VF.

Résumé :
Marc et Suzanne ont quitté ensemble le sud de la France et habitent en amis le même appartement à Paris. Un jour, à la piscine, Suzanne s'évanouit dans l'eau et va se noyer quand Marc et un inconnu la sauvent. Le trio, devenu inséparable, continue de jouer le jeu d'une amitié sans nuage, qui n'est qu'une illusion.
L'avis de Jean Yves :
Un chassé-croisé entre trois jeunes gens, sur le thème du désir.
Marc et Suzanne partagent à Paris le même appartement. Une pudique amitié les lie, jusqu'au jour où ils rencontrent à la piscine qu'ils fréquentent assidûment, Lucien, un garçon plutôt renfermé qui sauve Suzanne de la noyade. Marc, homosexuel, est immédiatement séduit par le jeune homme qui, lui, n'a d'yeux que pour Suzanne. Une amitié douloureuse va unir les trois personnages...
Un imbroglio sentimental à la tonalité plutôt sombre qui mêle trois êtres jeunes, deux garçons et une fille, entre lesquels circule, volatile, récurrent, panique, le désir.
Dans Le Ciel de Paris de Michel Bena (un ancien assistant de Téchiné), on a souvent l'impression que l'essentiel s'est passé hors champ. Cette histoire d'amour à trois, pas vraiment triangulaire, vaut par la présence d'une Sandrine Bonnaire (Suzanne) excellente, honnêtement secondée par Marc Fourastier (Marc) et Paul Blain (Lucien).
Suzanne s'y montre à fleur de peau. Lucien est un peu gauche et coincé et voudrait tant que Suzanne soit à lui, d'emblée. Marc, est le plus habité de ce trio fatal, en dépit (ou à cause) de son âpreté. Une rencontre à la piscine, un amour-passion indicible et précaire, sans répondant, pour Lucien qui, lui, en pince pour Suzanne, l'amie-complice de Marc.
Marc est un personnage très entier. Il drague Lucien à la piscine, et on a l'impression parfois que c'est Lucien qui le dévore du regard. Lucien est sans doute simplement troublé. Pour lui, Suzanne et Marc sont des inconnus, c'est le garçon qui l'accoste, mais il imagine que cette femme et cet homme forment un couple. À un moment, Lucien dira à Marc : « Je ne peux pas te donner ce que tu demandes. »
La force du sentiment conduit au désir. Les sentiments sont asexués. C'est très bien montré dans le sens Suzanne-Marc. Mais entre Lucien et Marc, l'échec est patent. Suzanne navigue de l'un à l'autre. Lucien n'a catégoriquement rien à dire à Marc.
Marc apparaît comme une victime et en même temps, il est difficile de le trouver totalement sympathique. Marc vit avec Suzanne sans la voir. Il exige tout, immédiatement, de Lucien. Quand il se rend à l'évidence que cela ne marche pas, il dit à Suzanne : « Laisse-le tomber. Suis-moi ! »
Par déception Marc va « se lever » un type sur les quais. Le mec qu'il rencontre a tout pour séduire, mais Marc, au retour, ne se sent pas plus heureux. Il ne recherchait donc pas simplement un corps...
Dans Le Ciel de Paris est un film assez « janséniste » : le dialogue est très stylisé, il n'y a pas de musique. Comme si le réalisateur avait voulu aller droit au but, éviter tout élément inutile à l'intrigue. À la manière d'une tragédie classique, où les actes quotidiens, quand ils ne sont pas éludés, doivent produire du sens.
Entre Suzanne et Marc, le compagnonnage reste périlleux, traversé de rancœur et de jalousie. À la dernière image du film, la piscine est vide, et l'eau transparente...

Pour plus d’informations :
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Par Jean Yves - Publié dans : FILMS : Les Toiles Roses
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Samedi 14 janvier 6 14 /01 /Jan 09:40
Par Daniel C. Hall - Publié dans : VISUELS : Les affiches et pubs roses
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Samedi 14 janvier 6 14 /01 /Jan 09:12

Fiche technique :
Avec Cecilia Bengolea, Leonardo Brezi
cki, Carlos Issa, Fernando Moumdjian, Juan Martin Gravina, Adrian Fondari, Pablo Razuk, Fabien Talin et Adrian Blanco. Réalisé par Veronica Chen. Scénario : Veronica Chen. Directeur de la photographie : Nicolas Theodossiou. Compositeur : Edgardo Rudnitzky.
Durée : 91 mn. Disponible en VO et VOST.

Résumé :
Andres a vingt ans. C'est un « taxiboy », un prostitué volant. Il opère la nuit, souvent dans les cabines de distributeurs de billets. Il vient de se vendre à un homme quand Réni entre pour prendre de l'argent. Ensemble, ils vont errer dans un Buenos Aires tentaculaire et luminescent. Un jeu dangeureux s'installe qui mêle amour, désir et argent...
L'avis de gayvisual :
Andrés est un jeune homme de vingt ans, très beau. Chaque nuit, il glisse en rollerblades sur le « monstre tentaculaire » qu’est la ville agitée de Buenos Aires à la recherche de nouveaux clients.
Il se prostitue dans des guichets automatiques sous le contrôle indiscret des caméras de surveillance. Une nuit, Reni, une jeune fille âgée également de vingt ans, le rencontre dans l’un des guichets alors qu’il se trouve en compagnie d’un de ses clients. Elle entre, retire de l’argent et oublie sa carte. Il la conserve et n’accepte de la lui rendre que si elle se soumet à son jeu : il lui demande cent dollars pour la satisfaire. Mais elle n’a pas l’habitude de payer pour obtenir en échange du sexe ou un peu d’amour. Elle refuse et le laisse partir avec sa carte.
Chanteuse dans un bar de nuit, elle s’euphorise sur une musique moderne qui mélange les percussions traditionnelles aux sons électroniques. Son monde s’effondre lorsqu’elle perd son job de chanteuse et du même coup ses amis. Cet événement sera pour elle l’opportunité de donner une ouverture nouvelle à sa vie, de se laisser séduire par la beauté d’Andrés et de plonger aveuglément dans son univers peu conventionnel.
Elle découvre que pour lui l’amour a un prix. « Si tu n’as pas de prix, tu n’as rien à offrir, tu es sans valeur. Tu ne vaux rien. L’amour, c’est l’échange. » Être payé, c’est l’unique moyen pour Andrés de se sentir aimé. La dignité n’a pour lui aucune signification. Andrés choisit de dire « oui » à tout. Il ne se considère pas comme indispensable, mais seulement comme étant cher. Parce que Reni désire être aimée à son tour, le couple se laisse acheter par le même client. Il ne s’agit pas tant d’une initiation à une nouvelle façon de vivre que l’unique moyen pour elle d’approcher l’intimité d’Andrés, de partager sa vérité et de fuir loin dans son sillage.
Mais peu à peu, la douceur et la légèreté du jeu de l’attirance et de la séduction se mélange au goût amer de la mélancolie. Andrés et Reni se blessent mutuellement car ils ne parviennent pas à se rencontrer véritablement, à se posséder. Reni lui avoue ne pas vouloir oublier Andrés alors que ce dernier ne veut surtout pas qu’elle lui manque.

Vagon Fumador ne peut être une histoire d’amour. Il s’agit de deux sensibilités différentes qui se confrontent la nuit dans Buenos Aires, juste le temps de la rencontre.
Vagon Fumador fut produit par Donald K. Ranvaud qui fut également producteur exécutif de Central Do Brasil (1998) ou encore producteur associé de Adieu ma concubine (1993). Le présent film fut présenté au Festival du Film SUNDANCE aux États-Unis.
Verónica Chen, la réalisatrice du film, est née à Buenos Aires (Argentine) en 1969. Elle étudie la littérature à l’université puis suit des cours de mise en scène au CERC (Centro de Experimentación y Realización Cinematográfica). Depuis 1995, elle travaille en tant que monteuse pour des films de Daniel Burman, Un chrysanthème explosé à cincoesquinas présenté en 1998 au Festival des films du monde de Montréal et En attendant le Messie en 2002. Elle réalise également quelques courts-métrages, dont Ezeiza et Qué Felicidad. Elle signe avec Vagon Fumador son premier long-métrage.

Vagon Fumador s’inscrit complètement dans cette nouvelle vague marquant le cinéma argentin depuis quelques années. Cette renaissance a en effet comme caractéristique de présenter une réalité imprégnée par une Argentine à la fois moderne et moribonde et de révéler les blessures d’un pays sensible à des changements sociaux, de profondes inégalités et la chute des idéologies. Cette réalité sert de cadre à une fiction filmée comme un documentaire.
Pour plus d’informations :

Par gayvisual - Publié dans : FILMS : Les Toiles Roses
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Vendredi 13 janvier 5 13 /01 /Jan 13:31


Notre amie et néanmoins collaboratrice Tatiana Potard, à qui nous devons le roman Sex Addict, sera l'invitée du SET de Pink TV le jeudi 19 janvier 2006 à 19h45 (en clair). Tous devant Pink pour admirer la star !

Par Daniel C. Hall - Publié dans : LES NEWS ROSES
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Vendredi 13 janvier 5 13 /01 /Jan 09:40


Fiche technique :
Avec Adam Chubbuck, James Ransome, Tiffany Limos, Stephen Jasso, James Bullard, Shanie Calahan, Eddie Daniels, Bill Fagerbakke et Patricia Place. Réalisé par Larry Clark et Edward Lachman. Scénario de Harmony Korine. Directeurs de la photographie : Larry Clark et Edward Lachman. Compositeur : Matt Clark.
Durée : 95 mn. Disponible en VO, VOST et VF.
Résumé :
Un tableau provocant d'adolescents américains de classe moyenne qui trompent leur ennui avec du sexe, de la violence et de la perversion à Visalia, une petite ville de Californie. Leurs parents sont pour la plupart médiocres, aveugles, méprisants et alcooliques.
L'avis de Surfer51 (dvdpascher) :
Ken Park, c'est le nom de l'adolescent que l'on voit au tout début du film faire du skate-board, puis s'arrêter pour se tirer une balle dans la tempe dans un grand jaillissement de sang. Ken Park, c'est le titre d'un film dérangeant, qui choque beaucoup plus par la peinture d'un milieu où les adultes sont aussi paumés que les ados, que par les scènes de sexe non simulées qui lui ont valu une interdiction aux moins de 18 ans. On assiste en parallèle à l'histoire de quatre jeunes confrontés à un monde d'adultes au comportement discutable, voire inacceptable. Claude se heurte en permanence avec son père, un adepte de la musculation, imbibé d'alcool et aux tendances incestueuses. Tate vit chez ses grands-parents qui ne le comprennent pas, et lui-même est incapable de communiquer avec eux et se réfugie dans l'univers virtuel de son ordinateur et dans des pratiques masturbatoires à risque. La jeune Peaches doit composer avec un père rigoriste, vivant dans le souvenir de sa femme décédée et qu'il revoie à travers sa fille qu'il rêve d'épouser. Quant à Shawn, lui a moins de soucis, mais il couche avec la mère de sa petite amie. Le portrait de ce microcosme est sombre, glauque, provoquant, mais se veut l'image d'une certaine réalité qui existe dans les banlieues des grandes villes américaines. Le réalisateur Larry Clark, habitué à peindre des jeunes marginaux de la société, se défend de vouloir choquer les spectateurs, mais choisit de montrer sans artifice leur vie réelle, avec leurs loisirs (skate, ordinateurs, musique…), leur sexualité, et leurs rapports conflictuels avec le monde des adultes, pouvant aller jusqu'au meurtre.
Les quatre jeunes ne sont pas des acteurs professionnels, au contraire des personnages adultes, et Clark les a repérés dans la rue, à l'exception de Tiffany Limos (Peaches), qu'il avait déjà mise en scène précédemment. Leur performance est d'autant plus remarquable car il n'y a aucune fausse note dans leur jeu, et qu'il a du leur falloir un certain courage pour tourner devant la caméra quelques scènes particulièrement explicites. Ceci donne forcément du poids au message que veut délivrer le réalisateur dans sa recherche d'authenticité, sachant qu'il s'est inspiré de faits divers réels pour la plupart des scènes (en particulier celle du meurtre), ou de situations qu'il a lui-même pu constater.

Ce film ne peut être conseillé sans un avertissement sur son caractère jusqu'au-boutiste dans la peinture d'une réalité choquante. Ce spectacle, présenté en sélection officielle à la Mostra de Venise en 2002 ne se veut pas un divertissement, et on en ressort avec une impression plutôt pesante. Il n'en reste pas moins qu'il a été salué de manière unanime par la presse spécialisée qui lui reconnaît des qualités indéniables scénaristiques et cinématographiques, et l'interdiction aux mineurs qui a interrompu sa diffusion en salles a été considérée à juste titre comme un acte de censure scandaleux. C'est un film qu'il faut regarder comme une sorte de reportage, en évitant de trop rentrer dedans si l'on ne veut pas broyer du noir. Heureusement, la dernière scène où Peaches, Claude et Shawn font l'amour de manière saine et libérée permet de terminer le film sur une note un peu plus sereine.

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Par Surfer51 - Publié dans : FILMS : Les Toiles Roses
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Vendredi 13 janvier 5 13 /01 /Jan 09:26
Par Daniel C. Hall - Publié dans : VISUELS : Les affiches et pubs roses
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