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Blog LGBT du rédac' chef :
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Mardi 19 février 2 19 /02 /Fév 12:49
Blogué par nos amis de GayClic.com :


Vous avez tous entendu parler de la fusillade qui a eu lieu la semaine dernière dans une université américaine (Illinois), mais sans doute pas d'un autre drame qui s'est déroulé deux jours plus tôt dans un lycée à Oxnard, en Californie... Lawrence King, un jeune élève de 15 ans a été assassiné par arme à feu en plein cours d'anglais. L'auteur présumé des coups de feu, Brandon McInerney, un autre élève âgé de 14 ans, a rapidement été arrêté par la police.
Plusieurs étudiants rapportent que, un jour avant l'assassinat, Lawrence King et un groupe de garçons, dont l'accusé, avaient eu une dispute verbale à propos de l'orientation sexuelle de Lawrence. Les premiers témoignages indiquent en effet que Lawrence ne cachait pas son homosexualité et qu'il venait parfois au lycée avec des vêtements féminins, du maquillage, des ongles peints et des bijoux... un comportement qui avait tendance à énerver certains garçons du lycée.
Son agresseur présumé, Brandon McInerney, a été inculpé de meurtre au premier degré et de crime de haine. Il sera jugé comme un adulte. Le week-end dernier, près de 1 000 personnes ont participé à une marche en l'honneur de Lawrence King.

 

Par Daniel C. Hall - Publié dans : URGENT : Gays, militants et résistants !
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Lundi 18 février 1 18 /02 /Fév 12:40




La bannière et la vidéo sont (c)
Les Dames de l'Immeuble
Les vidéos présentes et futures sont diffusées avec l'autorisation de Niko himself.
Un grand merci à toi, Niko !
Par Daniel C. Hall - Publié dans : WEBSERIE : Niko perd les pédales !
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Lundi 18 février 1 18 /02 /Fév 08:48

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Fiche technique :

Avec Jean Marais, Thierry Dufour, Panos Mihalopoulos, Myrto Parashi, Georges Marchal, Jean Topart, Jean Martinelli, Marie Lebée, Alex Golfis... Réalisation : Michel Subiela. Scénario : Michel Subiela, d’après le roman éponyme (édition du Rocher) de Maurice Genevoix. Images : Maurice Venier, André Dumaitre et Robert Jaffray. Son : Michel Lamy. Décors : Daniel Pierre et Tassos Zografos. Costumes : Pierre Cadot. Montage : Lucienne Barthelemy. Musique : Vladimir Cosma.
Durée : 100 mn. Disponible en VF.

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Résumé :

Nous sommes dans une Grèce antique d’avant Péricles. Un mystérieux voyageur (Jean Marais) arrive dans un bourg qui est tout à la dévotion de Sostratos (Thierry Dufour), jeune et beau pugiliste qui se prépare pour le concours des prochains Jeux Olympiques. L’errant demande asile au village, qui le lui refuse car l’homme critique l’entourage du jeune champion qui selon lui est amolli par les flatteries et le désir qu’il provoque chez les deux sexes. L’homme lance un défi à Sostratos. S’il parvient à battre le garçon au bras de fer, ce dernier devra le suivre. Dans le cas contraire, il quittera sans retour le village. Comme il se doit, Sostratos est vaincu et part avec le vieil homme qui l’emmène au sommet d’un mont où se trouve un temple. Là ils s’asseyent et l’errant se mue en aède et raconte à l’éphèbe une histoire du temps de sa jeunesse. Celle d’Euthymos (Panos Mihalopoulos), un jeune pugiliste de Crotone, lui aussi gâché par son commerce avec une ensorceleuse et un philosophe pervers, tous deux amoureux de l’athlète. Ce garçon sera sauvé par un homme de passage, Milon de Crotone (Georges Marchal), qui parviendra à l’extraire de son milieu pernicieux. Il l’emmènera loin de cette fange, pour lui faire subir le dur entraînement qui le conduira à la victoire...

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L’avis de
Bernard Alapetite :
Cela commence très mal, même si on reste ébahi de prime abord par la tenue des jeunes acteurs : pagne façon string, dégageant largement des fessiers fort consommables. Mais une fois évanouie l’hypnose provoquée par ces chairs enviables, on est effaré par cette Grèce antique de pacotille où sautillent des jeunes hommes qui semblent lancés dans un concours effréné à qui sera la plus follasse. On se doute bien que la démarche de Michel Subiela est loin de tout naturalisme, voire de tout néoréalisme, avec comme toujours chez lui l'intrusion du fantastique (on peut penser, par exemple, que les personnages joués par Jean Marais et Georges Marchal sont immortels) et du merveilleux avec l'intrusion du théâtre dans la narration. Mais faudrait-il encore que ces intrusions s'intègrent harmonieusement au récit. Ce qui n'est pas toujours le cas.
Si Thierry Dufour (qui incarne Sostratos, le jeune athlète blond) est très mignon, il joue effroyablement faux. Cela ne s’arrange guère avec l’arrivée de Jean Marais qui, lui aussi, ne cache pas grand chose de ses attributs virils, mais qui fait un sort à chacune de ses répliques, comme si le devenir du monde en dépendait... Et l’on tombe de Charybde en Scylla avec l’histoire gigogne de l’initiation par Milon du beau brun Euthymos de Crotone, bourgade elle aussi infestée de tapioles auxquelles se seraient joints quelques rustres bûcherons barbus d’Argolie. Le mélange est du plus curieux effet, mais le clou, c’est le méchant philosophe libidineux joué par un Jean Topart maquillé comme un guerrier soudanais qui se serait couvert de piercings tel un punk compulsif. Si Jean Marais joue déjà théâtre, au mauvais sens du terme, il est d’une remarquable sobriété par rapport à Topart qui se lance dans un cabotinage éhonté en Socrate de deuxième zone. C’est tellement outré que cela en est réjouissant. Mais un grand mieux se produit lorsque le film se recentre sur l’initiation d’Euthymos par son mentor. Le réalisateur parvient parfaitement à retranscrire le rapport entre l’aîné et son élève, fait de tendresse, de respect et d’amour, rapport qui se tisse au fil d’un entraînement forcené. Le mérite en revient essentiellement à Georges Marchal qui joue le rôle du maître avec beaucoup de conviction, tout en intériorité. La prestation de son élève, bien agréable à regarder, est également tout à fait convaincante. Par ailleurs le jeu des acteurs grecs, coproduction oblige, souffre d’un doublage et d’une postsynchronisation à la limite de l’amateurisme.

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Si Michel Subiela utilise bien les différentes valeurs de plan et ose des cadrages audacieux, il est victime des tics de réalisation de l’époque avec ses panotages incertains et ses effets de zoom trop fréquents. Il a la bonne idée de placer plusieurs fois sa caméra au dessus de l’action, offrant ainsi une vue du ciel panoramique du meilleur effet. Un des grands mérites du film est l’utilisation des superbes paysages grecs. Le film a été tourné entièrement en Grèce, probablement dans le sud du Péloponnèse.
Il est malheureux de constater que ce film serait aujourd’hui infaisable, d’abord à cause du massacre en trente ans des paysages grecs (et autres) mais surtout par la liberté sexuelle qui s’en dégage, la présentation de la pédérastie grecque comme allant de soit, ce qui était le cas dans cette société antique, dont elle était un des piliers, sans parler de l’ode à l’effort et l’obéissance de l’élève à son maître qui sous-tend tout le film. Je rappelle que lors de sa diffusion, le film passa en « prime time » sur la deuxième chaîne nationale, Antenne 2.

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Dans 200 téléastes français (éditions CinémAction-Corlet, 1989), on peut lire à propos de Vaincre à Olympie : « Michel Subiela ne nous convie pas à un hommage convenu de l'antiquité classique, mais à une vision pasolinienne et quelque peu iconoclaste d'une Grèce restituée dans ce qui devait être sa vérité quotidienne : truculence, bisexualité, fanatisme, orientalisme... des êtres de chair et de sueur. Les statues d'athlètes marmoréennes laissent la place à deux stars qui n'avaient jamais pu jusque là se rencontrer dans un film, Jean Marais et George Marchal. »
Michel Subiela fut un personnage de première importance pour la télévision des années 60 jusqu'au milieu des années 80. Il est né au Maroc en 1935. C'est sa rencontre avec Henri Bosco qui sera déterminant pour sa vocation. Parallèlement à ses études, il participe dès l'âge de douze ans à des émissions à la radio marocaine comme auteur de sketches et comme comédien. En parallèle à ses études à Sciences-Po, il est rédacteur en chef adjoint de Positif à sa création. Il débute au cinéma comme régisseur, opérateur, assistant réalisateur. Puis il entre à la télévision. Il est un des premiers à adapter un roman contemporain à la télévision. C'est d'abord L'Empire céleste de Françoise Mallet-Joris puis La Corrida de la victoire. Mais sa grande œuvre en tant qu'adaptateur est celle du roman d'anticipation Le Navire étoile (Fleuve Noir) de E. C. Tubb. Il adapte aussi des classiques comme Les Hauts de Hurlevent et Les Aventures de monsieur Pickwick en feuilleton.

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Mais sa plus grande réussite, il la connaît en tant que producteur faisant entrer le fantastique sur le petit écran avec les quatorze téléfilms qui composent la série Le Tribunal de l'impossible. Outre Vaincre à Olympie, Michel Subiela est aussi le réalisateur de plusieurs autres téléfilms comme Meurtre sur la personne de la mer (1979), aux nettes préoccupations écologistes, Les Blancs pâturages (1980), Le Cœur cambriolé d'après Gaston Leroux, Le Prix de la terre (1985)... On se doute que les orientations mercantiles de la « nouvelle » télévision française ne plaisent guère à Michel Subiela qui, depuis quelques années, vaque à d'autres occupations qui n'ont rien de télévisuelles.
Michel Subiela, en 2002, lors d’une interview, restée inédite, m’assura que Maurice Genevoix s’était montré très satisfait de l’adaptation qu’il avait fait de son livre. Il a dû tout de même être quelque peu surpris de ce qu’était devenu son livre passablement modifié par la libido du réalisateur, assez loin de l’humanisme sportif qui caractérise Vaincre à Olympie, publié à l'occasion des Jeux Olympiques de Paris de 1924 sous le titre Euthymos, vainqueur olympique. On le sait peu mais Maurice Genevoix était un athlète accompli, devant qui s'ouvrait une carrière sportive brillante, carrière que sa réussite à l'agrégation de lettres et, surtout, une terrible blessure sur les champs de bataille de la Marne réduisirent à néant.
Malgré ses imperfections et l’obsolescence de sa réalisation, Vaincre à Olympie est à voir pour la noblesse de son message et pour sa liberté de ton.

Pour plus d’informations :

Par Bernard Alapetite - Publié dans : FILMS : Les Toiles Roses
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Dimanche 17 février 7 17 /02 /Fév 01:46

Visuel : (c) GayClic
(8/10/2007)
Holden et Lily arriveront-ils à temps pour empêcher le colonel de commettre l'irréparable ?
[ATWT appartient à PGP et CBS]

Par Jag1366 - Publié dans : SERIE : AS THE WORLD TURNS (AINSI VA LE MONDE)
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Dimanche 17 février 7 17 /02 /Fév 01:43

Visuel : (c) GayClic
CET ÉPISODE EST EN DEUX PARTIES
(5/10/07)
Luke, Noah et le colonel partent à la pêche... mais ne serait-ce pas plutôt à la chasse ?
[ATWT apprtient à CBS et PGP]

Par Jag1366 - Publié dans : SERIE : AS THE WORLD TURNS (AINSI VA LE MONDE)
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Samedi 16 février 6 16 /02 /Fév 01:40

Visuel : (c) GayClic
CET ÉPISODE EST EN DEUX PARTIES
(5/10/07)
Luke, Noah et le colonel partent à la pêche... mais ne serait-ce pas plutôt à la chasse ?
[ATWT apprtient à CBS et PGP]

Par Jag1366 - Publié dans : SERIE : AS THE WORLD TURNS (AINSI VA LE MONDE)
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Samedi 16 février 6 16 /02 /Fév 01:38

Visuel : (c) GayClic
CET ÉPISODE EST EN 2 PARTIES
(3 et 4/10/07)
Tandis que Dusty n'en finit plus de mourir, on dîne à la bonne franquette avec le colonel chez les Snyder...
[ATWT appartient à PGP et CBS]

Par Jag1366 - Publié dans : SERIE : AS THE WORLD TURNS (AINSI VA LE MONDE)
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Vendredi 15 février 5 15 /02 /Fév 11:05


Fiche technique :

Avec Lukas Haas, David Arquette, Keith David, Elliott Gould, Arliss Howard, John C. McGinley, Wilson Cruz, Terence Dashon et Richard Kind. Réalisation : Scott Silver. Scénario : Scott Silver. Directeur de la photographie : Tom Richmond. Ingénieur du son : Mike Moser. Musique : Charles Brown et Danny Caron. Directeur artistique : William P. Paine. Monteur : Dorian Harris
Durée : 96 mn. Disponible en VO et VOST.


Résumé :

John (David Arquette), tout comme son ami Donner (Lukas Haas), est SDF et vit de prostitution sur Santa Monica Boulevard à Los Angeles. Et aujourd’hui, il compte gagner un maximum d’argent car demain c’est Noël et son anniversaire. Une double fête qu’il projette de célébrer en passant une nuit dans l’hôtel le plus luxueux de la ville. En attendant, il décide de piquer un petit somme sur la pelouse d’un parc public par ce matin ensoleillé.
Au réveil, il s’aperçoit que ses tennis porte-bonheur et son argent ont disparu. Avec ces chaussures à ses pieds, rien de mauvais ne pouvait lui arriver, mais à présent, il doit faire face à une nouvelle journée d’errance. Ce n’est pas le « pied » de tapiner les pieds nus. Ces chaussures seront le fil rouge ténu du film.



L’avis de
Bernard Alapetite :
Johns est le premier long métrage de Scott Silver, après plusieurs courts et de nombreux documentaires pour les télévisions américaines. Il a réalisé depuis un autre film, Mod squad. Il a rédigé son scénario après moult interviews de prostitués de Santa Monica Boulevard. On apprend ainsi que tous les tapins du célèbre boulevard se font appeler « John » d’où le pluriel insolite du titre. Ce parti pris documentaire est très présent dans le film, beaucoup plus que dans My Own Private Idaho ou que dans Hustler White auxquels on ne peut s’empêcher de penser. Johns est plus proche de Macadam Cow-boy dont il plagie la fin avec talent. On peut repérer d’autres influences comme celles de Flesh et de L’Épouvantail et une citation de Murs Murs d’Agnès Varda.
Laissons Scott Silver raconter la genèse de son œuvre : « J’ai écrit le scénario de Johns lors de mon premier Noël à Hollywood. Un matin en roulant sur Santa Monica boulevard, j’ai vu des jeunes mecs qui tapinaient. Ces gamins incarnaient pour moi la solitude et la marginalité. Je décidais d’en faire une histoire, une histoire d’amitié et d’amour dans un univers dépourvu d’humanité... Je voulais que les deux personnages principaux vivent une amitié dans un contexte dur où l’amitié n’existe quasiment jamais... Je suis allé dans les quartiers chauds où les garçons se prostituent, équipé d’un magnétophone et lesté d’argent liquide. La plupart de ces jeunes sont armés et défoncés. Je les payais pour qu’ils me parlent... »

Johns nous plonge crûment dans le monde de la prostitution masculine. On découvre que les personnes les plus dangereuses ne sont pas forcément les prostitués aux abois mais leurs michetons aux appétits sexuels souvent incontrôlables et qui, une fois qu’ils ont payé, se lâchent gravement. Johns décrit ce quotidien voué aux agressions continuelles, dominés par la méfiance et la peur. Il dénonce le pouvoir destructeur de l’argent et met en lumière les chimères dérisoires qui se consument à petit feu au fil du récit. Les clients paient souvent pour s’extirper du carcan de la honte et de la haine de soi, mais aussi pour s’autoriser, dans la parenthèse de la passe, toutes les cruautés, giflant, poignardant ou tuant ce partenaire qui n’est séduisant que parce qu’il est offert. On peut néanmoins regretter la dimension catholique du film peu convaincante mêlant sans trop y croire ange gardien black, péché, rédemption et autres bondieuseries.
La caractéristique principale du film est la litote cinématographique ; nous ne verrons aucun acte sexuel pas plus que de nudité, la violence omniprésente ne sera pas exposée mais pèse sur tout le film. Pourtant on comprend tout du sordide de la vie des deux garçons. L’argent, l’amour, la solitude constituent trois thèmes qui hantent le film qui respecte la règle des trois unités du théâtre classique, 1) le temps : Quasiment trois jours (La veille de Noël, le jour de Noël et le lendemain) ; cette contrainte un peu gratuite nuit à la vraisemblance du scénario, 2) le lieu : le triste Santa Monica boulevard, en fait le film a été tourné à West Hollywood et dans les environs à South Central, plus sûr que Santa Monica boulevard et 3) l’action : pour John trouver de l’argent pour ne pas se faire tuer. Mais survivre n’est pas vivre. John l’apprendra à ses dépens alors que Donner plus assuré dans son amour pour lui, survivra justement parce qu’il ne cherchait que l’amour de John dont il conservera les chaussures volées comme un talisman. La caméra de Johns est un témoin : elle suit nos deux personnages, leurs passes, leurs attentes, leurs engueulades, leurs fuites. Ce qui en fait un film très fluide, loin des clichés et de la joie de vivre des prostitués fantasmés par certains réalisateurs...



Cette retenue est l’une des deux grandes forces de Johns, l’autre est l’excellent casting. Avec une mention toute particulière pour le craquant et à croquer Lukas Haas. Souvenez-vous : c’était l’épatant petit garçon de Witness pour lequel, comme dans Johns, nous tremblions déjà en 1984 et depuis, nous l’avons aperçu dans 24 heures chrono et surtout dans le trop célèbre Last days de Gus Van Sant. Dans Johns, Lukas Haas possède une gracieuse et légère féminité qui apporte beaucoup d’émotion à son rôle même si celle-ci est canalisée par la réalisation. Son look, quelque peu années 70, ajoute une note de nostalgie qui touchera bien des spectateurs. Il donne aussi une intemporalité au film, renforcé par l’absence de références au sida. Cette apparence lui confère aussi une sorte de désuétude et de naïveté qui convient à son personnage de gay largué et amoureux, prêt à tout pour aider son ami, et qui rêve, comme dans Macadam Cow-boy, d’un Eden où il sera seul à se rendre avec celui qu’il aime. Donner est un vrai romantique. S’il se prostitue, c’est qu’il n’avait nulle part où aller, rien à faire, après avoir été rejeté par sa famille, sa petite ville, en raison de son homosexualité. On apprend tout cela avec légèreté au détour d’une conversation avec John. Là sur le trottoir, il a gagné son indépendance, une identité, une famille presque ! Si David Arquette est lui aussi remarquable, on peut tout de même constater qu’il parait à la fois, peut-être un peu trop âgé ,surtout qu’il claironne ses 21 ans, et que son physique est lui aussi peut-être un peu juste pour vivre de ses charmes sur Santa Monica Boulevard.
Le casting de Johns en outre nous offre une délicieuse surprise : dans le rôle de Paul, réceptionniste du Plazza Hôtel où John rêve de passer son anniversaire, nous découvrons Richard Kind, le Paul Lassiter de Spin City, avec sa bouille de grenouille et sa voix pleine de componction. Ce n’est sans doute pas un hasard si nous le retrouvons avec le même prénom que dans la série, Paul. Il lui suffit de 5 minutes pour créer un personnage inoubliable.
Un autre acteur du film, Wilson Cruz a connu une situation proche de celle qu’il joue dans Johns. Il a annoncé son homosexualité à son père qui l’a jeté dehors un 24 décembre et il a côtoyé le milieu des prostitués. Aujourd’hui, c’est un des rares acteurs américains ouvertement gays. On l’a vu dans plusieurs séries télévisées notamment récemment dans la série gay Noah’s arc mais aussi dans Party Monster où il est le bel assassiné Angel et dans le Nixon d’Oliver Stone dans lequel il joue « le valet » de J. Edgar Hoover...
Alors entre le réalisme social et le conte de Noël noir à la façon d’un Dickens, Johns c'est surtout une histoire (racontée en voix off par Donner), avec des vieux dégueulasses, des sapins de Noël et la fatalité... bref une histoire d'aujourd'hui.
WinStar Home Entertainment a édité le dvd aux USA.

Pour plus d’informations :
Voir la bande annonce

Par Bernard Alapetite - Publié dans : FILMS : Les Toiles Roses
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Vendredi 15 février 5 15 /02 /Fév 09:07
Après avoir déclaré en 2006 que « l'homosexualité est contre-nature » , qualifié l'année dernière la Gay Pride d'« acte satanique », le maire de Moscou Iouri Loujkov, vient de faire part à nouveau de son homophobie chronique en déclarant : « Il y a un lien direct entre les missiles et l’orientation sexuelle non-traditionnelle. Ce sont des armes de destruction massive ».
Par Daniel C. Hall - Publié dans : MOTS : Citations philes et phobes
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Jeudi 14 février 4 14 /02 /Fév 08:55
Par Daniel C. Hall - Publié dans : LES NEWS ROSES
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Jeudi 14 février 4 14 /02 /Fév 00:17

(4.13)

 


Cette année comme les précédentes, fidèle à la tradition, je ne célèbrerai pas la Saint Valentin. Faute de Valentin… Pourtant, nombre d’entre vous seraient surpris d’apprendre que, dans mon lointain exil sur les terres froides et désolées du Grand Nord, il m’arrive de recevoir des messages d’amour dans lesquels on s’adresse à moi en ces termes affectueux : « chéri », « mon amour », « bébé ». Même que récemment on m’a écrit plus d’une fois « je t’aime » ! Ah ben tiens voilà qui fait plaisir. Cependant… pour ne pas dire « mais », car il y a toujours un « cependant » dans la vie de Zanzi, en l’absence d’une présence ( !) « réelle », pas comme celle que l’on dit dans l’Eucharistie, car je ne crois pas à la transsubstantiation de l’amour dans un courriel ou un dialogue via MSN, mon vieux sens paysan me dit que tout cela « ne nourrit pas son homme » ! Je ne dirai donc pas que personne ne m’aime, puisque visiblement c’est le contraire ; mais foin des amours virtuelles, je n’ai pas de Valentin. Personne. Tous ces mots d’amour ne sont que des mots.
 
 

 
 

Récemment mon cher cousin Clode, qui s’exprime quelquefois dans les commentaires (le fera-t-il cette fois-ci ?), face à ma « déprime hivernale », m’a demandé de faire mon introspection pour savoir ce qui n’allait pas avec moi. En clair : que j’analyse les raisons de l’échec patent de ma vie sentimentale. Comme je venais justement de me livrer à cet exercice dans le cadre d’une relation épistolaire, certes ponctuée de « chéri je t’aime mon amour » (cf. supra) mais pas du tout satisfaisante au-delà des mots et en tout cas incapable de déboucher sur quelque chose de concret, je lui répondis que je discernais trois grandes tendances pouvant expliquer mes déboires relationnels, mais qui malheureusement se répètent à chaque nouvelle tentative comme autant de mauvais remakes.

1. Mon amoureux n’est pas libre
(cas d’Esteban dont j’ai déjà parlé il me semble, cas aussi de l’un des correspondants énamourés cités ci-dessus, qui en plus ne m’a jamais vu en chair et en os ! C’est dire la puissance de mon charme interstellaire…) : dans ce cas, pourquoi ne pas me laisser tranquille ? (Je ne dis pas ça pour toi, Esteban, après tout je t’ai bien cherché à l’époque !)


2. La distance
(cas de Kamil et de Fabrice, cuvée 2005) :  ah, on peut dire qu’elle a bon dos, la distance. Quand on sait que pour certaines personnes, dix kilomètres représentent le bout du monde, ou que pour une parisienne pur jus Nanterre se trouve en province (elle se reconnaîtra, hihihi)… En tout cas, avec mon exil cariboulandais, je crois que j’ai développé l’importance de la raison numéro 2.


3. Le poids du passé
 : dans le style je crois que j’aime encore mon ex ou bien je ne me sens pas prêt pour une nouvelle relation (cas multiples, mais il y en a un qui est en cours, lui aussi se reconnaîtra… mais ne le prends pas mal mon précieux, tu sais bien ce qu’il en est). Alors là, que faire ? Appuyer sur la zapette ou attendre patiemment que ça passe ? Car malheureusement ces choses-là ne passent pas comme un rhume…

 
 
 
 
 


Le 14 février est donc condamné à être pour l’éternité le jour maudit où mon cœur en déshérence porte le deuil de mes amours mortes, de mes amours impossibles, et de mes rêves d’une vie de couple comme le commun des mortels. Mais voilà, je ne suis pas comme le commun des mortels. Cette privation d’un bonheur tout simple est-elle le prix à payer pour être un demi-dieu venu des confins intergalactiques ?

– Hey Zanzi, ça va les chevilles ?

Pfffff… si on ne peut plus plaisanter et pratiquer l’humour auto-dérisoire… Bon, reprenons. Aujourd’hui, donc, des millions de couples de par le monde vont se la jouer façon « romance idyllique sur un petit nuage rose ». Les journaux télévisés consacreront à l’événement quelques images classiques où l’on voit un homme acheter au point du jour un bouquet de fleurs pour sa dulcinée et confier à la caméra qu’il prépare à sa chère et tendre une surprise romantique. Genre : aujourd’hui, c’est lui qui fera la vaisselle ! Non, je rigole… Elle attendra demain, la vaisselle. À Caribouland, le matraquage est pire encore. Le continent nord-américain a assimilé la Saint-Valentin à une quasi-fête nationale. Ça se prépare des semaines à l’avance, et les médias nous rabâchent à l’envie que la date fatidique approche à grands coups de publicités et de réclames en tous genres. Tant et si bien que quiconque ici n’a pas de valentin(e) se sent l’être le plus misérable de la création.

 
 
 


Ajoutons à cela qu’en 2008, Février, le mois des amoureux, quoique le plus court de l’année, compte 29 jours ! Eh oui, nous sommes dans une année bisexuelle bissextile. Histoire de faire durer le plaisir. Est-ce un hasard si le premier couple de France a choisi ce mois de l’amour pour se marier ? C’est encore une belle claque dans ma gueule, ça. Pendant que je me morfonds tout seul dans mon coin, le chef de l’Etat Français divorce, rencontre un top model et l’épouse. Et tout ça en trois mois chrono ! On se croirait dans un de mes petits savons… Nicolas Sarkozy et Carla Bruni-Tedeschi ont certes fait moins vite que le couple de fiction télévisuelle Dharma et Greg qui se sont mariés le jour même de leur rencontre. Cela dit, le mariage de Marilyn Monroe et de Joe DiMaggio ayant quant à lui duré neuf mois, il n’est pas exclu que le couple présidentiel se sépare à la prochaine saison des feuilles mortes. En attendant, on les dit « très amoureux ». Rien que pour ça, je trouve qu’ils ont de la chance.


Est-ce qu’ils se disent des mots doux, s’envoient 10 textos par jour pour se dire qu’ils s’aiment, qu’ils pensent l’un à l’autre ? Mon cœur, mon amourMon amour, mon cœur… J’ai l’air sarcastique comme ça, mais je reconnais que je connais pas mal de couples peu expansifs qui ne montrent pas ainsi leurs sentiments ni ne se donnent des diminutifs romantiques. À commencer par mes parents, un modèle du genre. Je n’ai jamais compris pourquoi ils se sont mariés… Du côté de Bruxelles, je connais aussi un couple (homo, celui-là) qui s’abstient de ce genre de manifestation… tout au moins en public. Eux aussi se reconnaîtront car ils me lisent.
« Ne passons pas à côté des choses simples » nous serinait il y a quelques années une marque de jambon. Dernièrement je vous ai raconté comment je dépensais mes eurodollars ; à présent je vais vous dire ce que mes ex et les autres (les ex-futur, les futur-ex, les lointains virtuels…) manquent en n’étant pas avec moi.



Vous manquez un séjour à Venise, capitale des amoureux, la veille du Grand Carnaval masqué ; vous ratez un dîner aux chandelles, une promenade en gondole, et un baiser sous les étoiles et les feux d’artifices sur le balcon du Palais des Doges. Vous manquez aussi un safari en Tanzanie, la beauté mystique et luxuriante d’un coucher de soleil sur Serengeti, main dans la main, et l’harmonie surnaturelle de nos corps enlacés à l’heure où les grands fauves vont boire. Vous manquez également une ballade dans la lande écossaise et une nuit romantique dans un château hanté ; un petit déjeuner ensoleillé dans un mas provençal, bercé par le chant des cigales ; une croisière dans les Caraïbes, pour s’aimer au soleil, et une autre dans les Fjords, pour s’aimer au grand air ; un week-end à New York, pour s’embrasser au sommet de l’Empire State Building comme au cinéma ; un café à la terrasse des Deux Magots au soleil de Mai, tandis que virevoltent autour de nous les petits moineaux… et bien d’autres choses encore. Vous ne savez pas ce que vous manquez. Le saurez-vous jamais, vous qui préférez le confort routinier de votre quotidien sans saveur ?

Où es-tu ? Qui es-tu ? Toi que je n’attends plus…


Lire le précédent épisode, cliquez ici.
Par Zanzi - Publié dans : HUMEUR : Zanzi and the City
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Jeudi 14 février 4 14 /02 /Fév 00:11
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Par Daniel C. Hall - Publié dans : VISUELS : Les affiches et pubs roses
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Mercredi 13 février 3 13 /02 /Fév 03:22
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Fiche technique :
Avec César Chauveau, Jean-François Cimino, Annie Kovacs, Cécile Cousseau, Claude Treille et Jean Bertal. Réalisation : Gérard Blain. Scénario & dialogues : Gérard Blain et Michel Perez. Directeur de la photographie : Emmanuel Machuel. Musique : Jean Schwarz.
Durée : 90 mn. Disponible en VF.


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Résumé :
En 1944, Paul, 13 ans, est le mal aimé de sa famille. En quête de chaleur humaine, il découvre, sur fond de guerre, les amitiés particulières et s'aperçoit qu'il peut capter l'attention de certains hommes qui lui apportent une affection sensuelle mais toujours fugitive....

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L’avis du
Dr. Orlof :
Mocky, Moullet, Vecchiali : il est de tradition de défendre ici les francs-tireurs du cinéma français. À cette liste, il faudrait ajouter sans conteste Gérard Blain, acteur fétiche de la Nouvelle Vague puis réalisateur d’une œuvre singulière et incroyablement forte qu’il faudrait redécouvrir toutes affaires cessantes.
De tous les cinéastes que je viens de citer, Blain est sans doute le plus écorché vif et le plus fiévreux. Cette sensibilité à fleur de peau se retrouve dans tous ses films, que ce soit Le Rebelle ou Le Pélican que j’ai défendus sur mon blog (et qui seront bientôt en ligne ici) ou dans ce très beau Un Enfant dans la foule, œuvre incroyablement personnelle même s’il est difficile d’affirmer qu’elle est totalement autobiographique.

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Gérard Blain trace ici le portrait d’un jeune adolescent dans la tourmente de la seconde guerre mondiale et de l’Occupation. Paul est rejeté par une mère qu’il adore et recherche dans la compagnie d’hommes plus âgés une affection que lui a toujours refusée un père absent…
Roman d’apprentissage, éveil à la sensualité, Un Enfant dans la foule est avant tout une image forte et sensible de l’enfance blessée.
Le film s’ouvre sur le plan du dos de la père et de la mère, à l’avant d’une voiture tandis que retentissent derrière les pleurs de Paul enfant. À sept ans, alors que ses parents le raccompagnent à la pension, il fait déjà l’expérience de la douleur et de la séparation. Gérard Blain ne va jamais cesser ensuite de montrer ces barrières qui se hissent entre Paul et cette mère qu’il aime par-dessus tout alors qu’elle porte son affection sur sa grande sœur ; et, plus généralement, entre le jeune homme et le monde. De fait, la mise en scène va sans arrêt se concentrer sur ces « obstacles » : personnages filmés de dos (la mère qui ne se retourne même pas alors que son fils vient de lui offrir un cadeau), portes closes sur lesquelles se heurte Paul (sa famille refuse de lui ouvrir quand il est soupçonné de vol)… Blain construit son film en bouchant la profondeur de champ et en montrant son jeune héros prisonnier d’un monde trop étriqué pour lui. Seul le plan final le montre s’éloigner dans la profondeur du cadre. Il faut noter d’ailleurs qu’à l’occasion, il offre du feu à un passant incarné par Blain lui-même avant de disparaître : passage de relais symbolique entre une enfance qui s’évanouit et l’homme qu’est devenu le cinéaste…

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Dès lors, Paul va chercher refuge vers les hommes qui lui ouvrent les bras, même si c’est pour des raisons que la morale dominante judéo-chrétienne réprouve (Blain, sans jamais sombrer dans la caricature, filme très bien ce contexte religieux lourd où les enfants se voient reprocher de ne pas aller à la messe tous les dimanches). Malgré le caractère « scabreux » du sujet (on imagine les cris d’orfraies que provoquerait un film comme celui-ci tourné aujourd’hui !), Un Enfant dans la foule reste une œuvre incroyablement pudique où Blain fait preuve d’un remarquable sens de l’ellipse et de la litote.
Il faut, bien entendu, citer Bresson dont l’œuvre a profondément inspiré et marqué le cinéma de Blain. On retrouve en effet ici ce goût pour l’épure, pour un montage tranchant comme le scalpel et une émotion totalement retenue (les acteurs jouent avec une voix blanche). Cette référence écrasante ne doit cependant pas faire oublier l’originalité de l’œuvre de Blain dont le cinéma s’est toujours placé du côté de l’individu contre la meute (voir Le Rebelle).  

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Un Enfant dans la foule fixe peut-être à jamais le pourquoi et le comment de ce regard éternellement réfractaire à la société. L’une des scènes les plus fortes du film est ce moment où Paul assiste à l’humiliation d’une femme tondue à la Libération par une foule avide de lynchage. Paul prend alors conscience de l’horreur que lui inspire cette foule, de ce conformisme moutonnier qu’on inculque aux individus dès la plus tendre enfance (les scènes à l’école, à l’église ne cessent de montrer ce formatage). Le plan de cette femme nue, pleurant à genoux est totalement bouleversant et possède la beauté des plus grands moments du cinéma de Bresson. Lorsque Paul s’approche d’elle et se contente de lui toucher l’épaule en signe de compassion, Blain filme mieux que quiconque cette part d’enfance à jamais réfractaire à la connerie des adultes.

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Pour conclure, je laisse la parole à Paul Vecchiali critique qui, dans la Saison cinématographique 1976, écrit à propos de ce film : « Un Enfant dans la foule, c’est le vrai regard de l’enfance qui, au-delà des conjonctures, se porte sur l’essentiel, laissant en coulisses, c'est-à-dire aux adultes, tout ce qui est spectaculaire ou événementiel. »
On ne saurait mieux dire…
NB : Mille mercis à Bernard de m’avoir envoyé ce DVD dont il fut l’éditeur inspiré. Outre le très beau film de Blain, il faut signaler un véritable travail éditorial qui nous offre de nombreux et passionnants boni. Je n’ai pas eu le temps encore de regarder la leçon de cinéma de Gérard Blain (j’ai hâte) mais j’ai été ému par l’interview de Claude Cernay et fasciné par les images que Blain fit sur le tournage d’Hatari de Hawks, film dans lequel il jouait aux côtés de John Wayne…

Pour plus d’informations :

Par Dr Orlof - Publié dans : FILMS : Les Toiles Roses
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Mercredi 13 février 3 13 /02 /Fév 00:10
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Par Daniel C. Hall - Publié dans : VISUELS : Les affiches et pubs roses
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Mardi 12 février 2 12 /02 /Fév 08:30
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Fiche technique :

Une pièce de Douglas Carter Beane, adaptée par Jean-Marie Besset. Une mise en scène de Jean-Luc Revol.
Avec Raphaëline Goupilleau, Julie Debazac, Edouard Collin, Arnaud Binard...
Décors : Sophie Jacob. Costumes : Aurore Popineau. Lumières : Bertrand Couderc.
Théâtre Tristan-Bernard • 64, rue du Rocher • 75008 Paris
Réservations : 01 45 22 08 40
À partir du 22 janvier 2008, du mardi au samedi à 21 h et samedi à 18 h
De 20 € à 34 €, mercredi 15 € à 28 €

Voir la page MySpace de la pièce et de nombreux slides : cliquez ici.
 

IMG_2087L'avis de Bernard Alapetite :
Quand je me suis précipité pour acheter un billet pour l’une des premières représentations de la pièce Une Souris verte de Douglas Carter Beane, dont le titre anglais est The Little Dog Laughed, je ne savais rien de celle-ci sinon que son metteur en scène était Jean-Luc Révol dont les deux derniers spectacles, Le Cabaret des hommes perdus et Vincent River restent parmi les plus belles soirées de théâtre de ma vie, que son adaptateur était Jean-Marie Besset, un des plus intéressants dramaturges français contemporains, qu’on se souvienne des Grecs et le meilleur adaptateur sur la place de Paris du théâtre américain d’aujourd’hui sans oublier que l’acteur principal était Edouard Collin, le plus sexy des jeunes acteurs français du moment qui m’avait d’abord conquis par son talent, au cinéma dans Crustacés et coquillages de Ducastel et Martineau (le comédien vient de nouveau de tourner avec le duo, cette fois pour la télévision dans Né en 68 qui sera diffusé sur Arte à l’automne 2008 dans lequel il joue un garçon qui découvre à 22 ans qu’il est séropositif) et au théâtre dans Cœur sauvage. Je n’ai pas été déçu car ces trois talents (et les autres) conjugués nous offrent une belle soirée de théâtre, drôle et intelligente.
La pièce nous fait pénétrer dans les coulisses du cinéma hollywoodien. Elle explore la fascination que nous avons tous envers la sexualité des célébrités. Diane est une femme de caractère, du mauvais côté de la quarantaine, agent du jeune premier qui monte. Elle est venue de Los Angeles à New York pour chaperonner Mitchell, son acteur vedette lors de la réception du prix du meilleur acteur décerné par la critique cinématographique. Il faut dire que son protégé a une forte tendance à l’homosexualité et à la consommation immodérée de vodka, autant de penchants qu’elle se doit de dissimuler pour le bien de la carrière de son poulain et de leurs comptes en banque respectifs. Elle essaye de persuader Mitchell qu’à Hollywood, pour arriver en haut de l’affiche, il faut aussi occuper le terrain médiatique. Pour qu’on parle de vous quand on est un jeune acteur en pleine ascension, quoi de plus efficace pour cela qu’une belle histoire d’amour - si possible avec une femme ? Mais Mitchell ne voit pas complètement sa vie comme ça. La star fait venir dans sa chambre d’hôtel un gigolo, Alex (Edouard Collin) dont il va tomber amoureux. Ce qui va le mettre face à son homosexualité qu’il n’assume pas. Pour compliquer le tout, Alex est affublé d’une petite amie aussi mignonne que collante (Julie Debazac) qui, à son tour, s’entiche de l’acteur. Ce dernier se voit proposer un rôle d’homosexuel dans l’adaptation d’une pièce à succès écrite par un auteur ombrageux.
Le star système est dépeint avec dérision et humour dans cette comédie décapante où les apparences tiennent lieu de vérité.

 

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La mise en scène de Révol est astucieuse et précise. Elle est à la fois très théâtrale et cinématographique. Pour ce faire, Révol utilise deux mécaniques qu’il manie avec habileté : un plateau tournant permettant de faire apparaître la chambre de Mitchell, principalement le lit, lieu des coupables ébats, que l’on imagine délicieux, et un placard qui de temps à autre expectore tout à coup Eve, tantôt au téléphone accoudée à un minuscule bureau, tantôt sur le trône... des toilettes. On peut seulement regretter que le décor de la chambre de l’acteur soit un peu cheap, plus conforme à celui d’un deux étoiles new-yorkais qu’à une suite où descendrait un acteur connu.
On ne cesse de rire tant les répliques sonnent juste et font mouche sans que l’on sache si on les doit à Besset ou à l’auteur américain (mais on peut aisément le vérifier puisque le texte américain est publié en librairie, contrairement malheureusement au texte français). Le portrait de cet acteur dans le placard sous la domination de son agent est plus vrai que nature et bien des noms américains et français viennent à l’esprit... Mais contrairement à un confrère américain, voir ci-dessous, dont l'avocat, à la différence du mien, ne doit pas être surmené, je n'en tire pas des conclusions peut-être trop hâtives...

 

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Les rires sont surtout provoqués par les réflexions cyniques sur le cinéma et sa faune, de Diane jouée avec un abattage formidable par Raphaëline Goupilleau. Les quatre comédiens sont parfaits. Les garçons n’hésitent pas à montrer tout d’eux même. On voit ainsi le corps d’apollon de Grégoire Collin, nu dans son intégralité (de dos seulement) mais il passe la moitié de la pièce en slip, scènes dévoilant des formes prometteuses...
Le “costume” récurrent d’Edouard Collin nous vaut cette succulente réplique de Diane : « Alex, c’est la première fois que je ne vous vois pas nu, les habits vous vont très bien, le t-shirt est votre couleur ! »
Raphaëline Goupilleau balance son texte d’une voix que l'on croirait sorti d'un Tex Avery et qui nécessite un petit moment d’adaptation, à un rythme de mitrailleuse qui jamais ne s’enraye. Il faut souligner la bonne diction des quatre comédiens, ce qui permet au spectateur de savourer les spirituelles répliques, en un temps où souvent les acteurs ont tendance à parler dans leur barbe ou leur giron et à bouler leur texte.
Même si ce n’est pas mon jardin, je ne voudrais pas omettre de souligner que la moitié féminine de la distribution est aussi fort agréable à regarder. Restons sur les corps, il est de bon ton en France de dénigrer la plastique de nos comédiens, en parant les acteurs américains de tous les avantages. Et ceci le plus souvent sans avoir approfondi la question et encore moins traversé l’Atlantique. Pourtant, dans le cas présent, il suffit de comparer la photo de scène de la représentation américaine de la pièce off Broadway, voir ci-dessous, avec les acteurs français pour se rendre à l’évidence que l’avantage esthétique est largement au bénéfice des français.

 
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A Broadway

 

 
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A Paris

 

 

Il est dommage qu’il n’y ait pas de programme, pas plus que d’extraits ou de photos en ligne d'Une Souris verte. Le soir où j’ai assisté au spectacle, une caméra qui semblait égarée, filmait. Il est à souhaiter qu’une captation soit réalisée. Ce qui augmenterait le nombre de personnes ayant accès à ce réjouissant spectacle.   
Petite incise, Edouard Collin est un cas presque unique. Il est plus beau en réalité que sur ses photos ! Je peux en témoigner : d’abord parce que j’ai pu l’admirer du deuxième rang de l’orchestre du théâtre Tristan Bernard et ensuite pour l’avoir rencontré en privé. Il serait encore mieux (si si c’est tout de même possible) s’il faisait un peu plus pétiller ses yeux et s’il troquait son teint un peu grisâtre contre une meilleure mine, pour cela il devrait peut-être se laisser plus caresser par le soleil et abandonner la cigarette. Mais peut-être aussi que ce teint est causé par l’éclairage que je n’ai pas trouvé au top durant toute la représentation.
Je me permets de lui faire encore une suggestion au vu de ses photos, en particulier celles du magazine Têtu de février 2008, tout de même assez moches, celle de confier ses courbes affolantes à de meilleurs photographes ; quelques noms me viennent spontanément à l’esprit, Pierre et Gilles, Jean-Philippe Guillemain , Vincent Flouret... (liste en rien limitative).
On peut aussi vérifier que Arnaud  Binard est crédible en vedette de cinéma américain autant par son jeu que par son corps...

 

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Jouissive pour tous, Une Souris verte offre néanmoins une plus value pour ceux qui connaissent le milieu du show bizz tant la charge de Douglas Carter Beane tombe juste. Les audacieux, qui se sont frottés à cette faune, auront tous rencontré des agents ressemblant à Diane, des acteurs comme Mitchell et des... “assistants” tel Alex ou encore des auteurs semblables à celui dont il est question dans la pièce. Il faut dire que l’auteur est autant un familier d’Hollywood que de Broadway.
Il faut aussi louer Jean-Marie Besset pour avoir fait passer par des répliques drôles et acerbes toute l’ironie condescendante qui existe à New York envers Los Angeles.
Comme vous l’avez compris, vous pouvez aller les yeux fermés voir Une Souris verte, cependant rouvrez-les à proximité du théâtre Tristan Bernard car la rue du Rocher mérite votre attention en particulier un bâtiment, “la cours du rocher”, presque en face de ce beau théâtre.

 

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Le rire et la sensualité (aaaah quand les deux acteurs sont nus dans leur lit...) n’empêchent pas l’émotion qu’Arnaud Binard et Edouard Collin savent faire naître pour nous toucher devant leur amour impossible.
Un autre point de vue très intéressant ici

 
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Par Bernard Alapetite - Publié dans : FILMS : Les Toiles Roses
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Mardi 12 février 2 12 /02 /Fév 08:16

Visuel : (c) GayClic
CET ÉPISODE EST EN 2 PARTIES
(3 et 4/10/07)
Tandis que Dusty n'en finit plus de mourir, on dîne à la bonne franquette avec le colonel chez les Snyder...
[ATWT appartient à PGP et CBS]

Par Jag1366 - Publié dans : SERIE : AS THE WORLD TURNS (AINSI VA LE MONDE)
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Mardi 12 février 2 12 /02 /Fév 08:14

Visuel : (c) GayClic
(02/10/07)
Tandis que Dusty tente d'être secouru, le colonel fait patte de velours...
[ATWT apprtient à PGP et CBS]

Par Jag1366 - Publié dans : SERIE : AS THE WORLD TURNS (AINSI VA LE MONDE)
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Vendredi 8 février 5 08 /02 /Fév 11:48
Pour des raisons personnelles, votre blog préféré prend des vacances jusque mardi matin. Bon week-end à toutes et à tous. Et à mardi !
Par Daniel C. Hall - Publié dans : LES NEWS ROSES
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Mardi 5 février 2 05 /02 /Fév 00:35
Par Daniel C. Hall - Publié dans : VIDEOS : La TV en folie
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Lundi 4 février 1 04 /02 /Fév 11:05
AVIS DE DISPARITION


Romain, jeune français de la région de Rennes, 21 ans, étudiant en Espagne, a disparu à Barcelonne il y a plus de deux mois.


Si vous avez des informations :
Merci de contacter la

gendarmerie de Landivisiau au 02.98.68.10.39

Toutes les infos, photos et reportages TV sur :
http://romainlannuzel.over-blog.com/
Par Daniel C. Hall - Publié dans : URGENT : Gays, militants et résistants !
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