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Jeudi 9 août 4 09 /08 /Août 09:00


Fiche technique :

Avec Mike White, Chris Weitz, Lupe Ontiveros, Beth Colt, Paul Weitz, Maya Rudolph, Mary Wigmore et Paul Sand. Réalisé par Miguel Arteta. Scénario de Mike White. Directeur de la photographie : Chuy Chavez. Compositeur : Gregory « Smokey » Hormel, Tony Maxwell et Joey Waronker.
Durée : 96 mn. Disponible en VO, VOST et VF.



Résumé :

Deux amis d'enfance ont évolué de façon diamétralement opposée. Chuck Sitter (Chris Weitz), beau garçon, est cadre dans une société de production musicale où il a rapidement gravi les échelons. Il est sûr de lui et ne manque pas d'ambition. Il possède une maison dans les collines d'Hollywood, une voiture de sport et une ravissante fiancée.
Quant à Bu
ck O'Brien (Mike White), il n'a jamais mis les pieds à l'université, n'a jamais travaillé et habite toujours chez sa mère. Refusant de grandir, il a gardé une âme d'enfant. Il regarde continuellement la télévision, joue avec des voitures miniatures et écoute ses vieux disques en boucle.
Bien qu'ils ne se soient pas vus pendant quinze ans, Bu
ck considère toujours Chuck comme son grand ami. Lorsque les deux comparses sont réunis à l'occasion des funérailles de la mère de Buck, ce dernier croit pouvoir reprendre leur amitié où ils l'avaient laissée.
Cependant, Chu
ck, qui n'est pas de cet avis, éconduit poliment Buck. Celui-ci ne se décourage pas ; il plie bagages, retire toutes ses économies et s'installe à Los Angeles, traquant Chuck aussi bien au bureau que chez lui. Deux univers vont s'affronter pour le meilleur et pour le pire.
Mike White a remporté le Prix Ralph Lauren de la Meilleure Interprétation au Festival de Deauville 2000. Comme Star Maps, le premier film de Miguel Arteta, Chu
ck & Buck est à la fois une comédie noire et le portrait attachant d'un homme qui éprouve des difficultés à s'intégrer dans la société. Ce long métrage a été filmé en numérique.

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L'avis de Thomas Werth :
Effet du hasard ou volonté marquée de la part du réalisateur ? Toujours est-il que le second film de Miguel Arteta (après Star Maps, en 1997) semble constituer une variation autour du chiffre 2 et de toutes ses déclinaisons narratives : ambiguité, bisexualité schizophrénie, balancement, hésitation, opposition, réunion…
Bu
ck (interprété par Mike White, coscénariste du film) est un concentré de nombre de ces aspects : un homme-enfant de 27 ans, homme de par son état civil et physique, enfant de par son mental. On le voit souvent entouré de ses jouets, une sucette à la bouche, enfant gâté, irresponsable et têtu, prêt à fondre en larmes à la moindre contrariété. En somme, le double négatif de Chuck, son ami d'enfance, devenu un homme d'affaires accompli en route vers le succès professionnel, social et matrimonial.
Un enfant tourné vers le passé face à un homme plein d'avenir – et le clash est bien entendu inévitable. Le temps a substitué un dénommé Charles au Chu
ck avec lequel Buck allait jusqu'à s'adonner à des relations « homoérotiques » naïves et innocentes – une substitution à laquelle Buck, ancré dans le passé, ne peut se résoudre. Il développera ainsi mille stratagèmes, poursuivra Chuck jusqu'au harcèlement dans le seul but de ressusciter les relations qu'ils entretenaient dans leur jeunesse – un acharnement inquiétant, malsain qui provoquera le rejet grandissant de Chuck...

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Le film décrit le parcours initiatique de Bu
ck vers l'âge adulte – un parcours présenté ici comme fait de renoncements. Pour grandir, Buck devra apprendre à faire le deuil de son enfance, à renoncer à ces jouets dont il ne se sépare jamais, à accepter le mariage de Chuck avec sa nouvelle compagne – renoncement et évolution vont ainsi de pair, dichotomie soulignée par une musique ("It's time for a new start") venant accompagner chaque perte subie par Buck dans sa progression vers l'âge adulte.
Deux personnages centraux, l'opposition passé/présent, le double-jeu d'un Charles/Chu
ck attiré-effrayé par Buck, la paire renoncement-évolution, etc. Le sentiment de dualité est ici, on le voit, plus martelé que suggéré, et plombe un film qui en finit par démontrer plutôt que montrer. Les traits caractérisants sont multipliés jusqu'à l'indigestion. Le thème musical, à valeur de jingle, répété pas moins de cinq fois au cours du film, participe aussi de ce regrettable manque de confiance en la capacité de compréhension autonome du spectateur.
Le personnage de Bu
ck et la peinture qui en est faite restent cependant l'attrait principal de ce film grâce, en partie, au jeu de Jim White. Homme-enfant, Buck est une anomalie, une créature hybride touchante dans sa naïveté et son optimisme inébranlable mais inquiétante, malsaine dans son acharnement et son obsession. Si le film n'évite pas le cliché de la célébration de l'enfance comme un territoire magique et paradisiaque, s'il ne manque pas de glorifier l'être enfant, il souligne cependant l'anomalie du rester enfant, apportant ainsi quelques nuances à son traitement de l'enfance – nuances que l'on aurait aimé rencontrer à d'autres niveaux d'un film autrement trop didactique et assertif.

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L’avis de
Yannis Polinacci :
À première vue, Chuck & Buck ressemble à n'importe quelle autre fiction américaine mettant en scène un idiot au cœur d'or qui a du mal à se faire accepter. On pense à Rain Man, on pense à Forrest Gump, on pense et on frémit. Et il faut dire que tout le début du film ne semble aucunement contrarier cette hypothèse. Buck retrouve son ami Chuck et décide de le coller jusqu'à ce que ce dernier veuille de lui. On ne pense plus, on frémit beaucoup.
Pourtant un détail peut nous mettre sur la voie. Chuck & Buck est filmé en vidéo numérique, une sale vidéo numérique. Un film de cette sorte mettant en scène des imbéciles ? Cela rappelle bien sûr le Dogme et Les Idiots de Lars Von Trier. Dès lors, on peut s'attendre à une version plus trash ou déjantée de l'Idiot du village. Et pour cause, ce n'est pas une boîte de chocolats ou autres crevettes que l'attardé Chuck veut mettre dans sa bouche, mais une certaine partie du corps de son ancien ami, comme ils étaient apparemment habitués à le faire dans leur tendre enfance. Car Chuck & Buck, comme le rappelle une formule récitée par notre charmant héros, ça signifie avant tout « Suck & Fuck ». Et là, c'est sûr, le mythe du héros bêta et naïf, idole de toute une Amérique, en prend un sacré coup.
Voilà donc résumée la seule véritable originalité du film. On peut la trouver vulgaire, mais elle demande un certain culot. Le réalisateur, et son scénariste-acteur, désiraient ainsi montrer comment des héros attachés à l'enfance sont bien loin de l'innocence rose, de l'univers asexué par lesquels les adultes les représentent trop souvent. De fait, cet âge de la vie a depuis longtemps représenté pour l'Amérique puritaine, mais pas que pour celle-ci, le Paradis à cause de l'absence de sexualité, grande malédiction de l'Homme occidental. Dans ce contexte, les désirs de ce vilain petit canard de Buck ont quelque chose de réjouissant. Mais cela risque fort malheureusement de ne pas suffire à faire de ce film une réussite.

Pour plus d’informations :

Par Thomas Werth & Yannis Polinacci - Publié dans : FILMS : Les Toiles Roses
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Jeudi 9 août 4 09 /08 /Août 00:46
Par Daniel C. Hall - Publié dans : VIDEOS : La TV en folie
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Mercredi 8 août 3 08 /08 /Août 10:00
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Fiche technique :

Avec Michel Bouquet, Didier Haudepin, Louis Seigner, Francis Lacombrade, Lucien Nat, Gérard Chambre, Henri Coutet, Dominique Diamant, François Leccia, Dominique Maurin, Bernard Musson et Colette Regis. Réalisation : Jean Delannoy. Scénario : Jean Aurenche. Dialogues : Pierre Bost. D'après l'œuvre de Roger Peyrefitte. Directeur de la photographie : Christian Madras. Compositeur : Jean Podromidès.
Durée : 100 mn. Disponible en VF.



Résumé :
Un élève de quinze ans, d'agréable figure et porteur d'un grand nom : Georges de Sarre, entre pour passer sa troisième dans un collège de Pères où son intelligence et sa secrète ambition lui font briguer aussitôt les places d'honneur. Toutefois, privé d'affection et hypersensible, Georges s'acclimate mal à l'établissement. En quête d'une amitié, il remarque au cours d'une cérémonie, un élève plus jeune que lui et d'une grande beauté. Georges qui s'était fait un camarade de Lucien Rouvère est ému par la grâce de l'enfant, n'a de cesse de le connaître, et, usant de toutes les manœuvres de la séduction, finit par rencontrer Alexandre. Une amitié pure et exclusive naît entre eux, ponctuée de rendez-vous furtifs, de lettres rapides, de vers recopiés. Le père de Trennes, brillant, mordant, un peu inquiétant, surprend leurs manèges. Dès lors il s'acharne sur Georges et même sur l'honnête Lucien pour percer à jour le comportement des élèves. Surveillant le dortoir, il commet l'imprudence de recevoir les garçons dans sa chambre la nuit. Georges qui sent monter le danger dénonce anonymement le père de Trennes qui, aussitôt, est chassé du collège. L'enivrante amitié entre Georges et Alexandre va donc pouvoir s'épanouir glorieusement. Un autre père, M. Lauzon, découvre les rendez-vous dans la serre. Il dédaigne d'en référer au supérieur, décide de résoudre lui-même le problème et de remettre les enfants dans le droit chemin. Il met en demeure Georges de déclarer à Alexandre, par son intermédiaire, qu'il a rompu. Décidé à continuer, Georges feint de se repentir et rend ses lettres à son ami, sans commentaires. Après la distribution des prix, Alexandre désespéré ouvre la portière du train et se jette sur la voie. Georges sera informé du suicide par le père Lauzon. Atterré, le jeune homme révèle au professeur que, pour lui, rien n'avait été brisé et qu'il ne désirait qu'une chose : poursuivre cette amitié si semblable à l'amour.

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L'avis de
Jean Yves :
Adapté du roman de Roger Peyrefitte, ce film révèle la culpabilité et le chantage à la religion. Deux jeunes collégiens se prennent de passion l'un pour l'autre tout en aiguisant la curiosité malsaine du père de Trennes, leur directeur de conscience. L'atmosphère du livre de Roger Peyrefitte est parfaitement recréée par Jean Delannoy dans ce film sur l'amitié amoureuse, entre deux jeunes et beaux collégiens dans un pensionnat de Jésuites.

Dans cet univers d'intolérance, ils doivent se cacher, mais ils sont dénoncés par un des Pères qui les oblige à rompre. Michel Bouquet et Louis Seigner complètent la distribution de ce film qui fut à sa sortie en 1964 honteusement « interdit aux moins de 18 ans » Si Georges, à la fin du film, décide de ne pas mourir après tant de dénonciations et de feintes, ce n’est pas par une ultime lâcheté, mais avec la certitude que son ami vivra désormais en lui, qu’ils auront ensemble « quinze ans ». Ce film est aussi une célébration lyrique de cet âge à la fois chaste et trouble, aussi éloigné d’une vaine innocence que de la perversité des hommes, de ce printemps éphémère qu’Alexandre, en mourant à treize ans, choisit de ne jamais trahir. La construction dramatique du film de Delannoy, tiré du roman de Roger Peyrefitte éponyme est sans doute une pierre blanche sur le chemin de la construction d'un cinéma gay même si ce n’est pas le premier film du cinéma a aborder l’homosexualité comme on l’a souvent écrit.

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L’avis de Didier Roth-Bettoni, extrait de
L’Homosexualité au cinéma :
La force du film de Jean Delannoy, fidèle en cela au texte très autobiographique de Roger Peyrefitte, tient à sa peinture du contexte répressif imposé par l’institution religieuse à l’intérieur du collège mais qu’il n’est pas très difficile de transposer à l’ensemble de la société : d’autant que, comme le raconte le cinéaste dans ses mémoires, l’Église catholique a tout fait pour censurer le film, son activisme ayant conduit à son interdiction aux moins de 18 ans. Delannoy relate ainsi une rencontre entre Christine Gouze-Rénal, la productrice, et le président de la Centrale catholique, influent groupe de pression qui avait son mot à dire à l’intérieur de la Commission de censure et dont l’anathème jeté sur un film pouvait lui coûter la moitié de ses recettes : « Vous vous asseyez sur une bombe. Renoncez à ce film. Nous vous aiderons à en produire d’autres. » Laïque et socialiste, Christine n’a pas obtempéré. Elle m’a dit : « J’aurais voulu avoir un appareil enregistreur pour vous faire écouter tout ce que m’a dit ce religieux pour me dissuader de produire notre film. C’est incroyable. » On est ici en plein dans Les Amitiés particulières car c’est un peu la même manière mêlant menaces et chantage, donnant-donnant et interdits, bienveillance bonnasse et répression sans états d’âme qui caractérise l’attitude des prêtres face à ce qui se noue entre Georges et Alexandre, cette émouvante amitié particulière qui finira par le suicide du plus jeune après qu’un religieux lui eut fait faussement croire que son ami l’avait abandonné. (…) Alors, certes, Les Amitiés particulières se clôt sur un drame comme tant de films consacrés à l’homosexualité. Faut-il en conclure que, comme c’est le cas dans les films américains, il s’agit là d’une nouvelle illustration du malheur, de l’impossibilité d’être gay, d’une nouvelle illustration de ce fatum homosexuel qui ne peut que conduire au désastre ? Certainement pas : car ce n’est pas son homosexualité qui tue Alexandre, c’est le mensonge ; ce n’est pas l’impossibilité de son amour avec Georges qui le pousse à se jeter du train, c’est de penser que cet amour est mort. Quant à Georges — dont on peut penser qu’il est le double ici de Roger Peyrefitte — la fin tragique d’Alexandre n’est pas la fin pour lui de ses amitiés particulières mais bien plutôt le début d’une prise de conscience sur sa condition d’homosexuel, ainsi que le dit avec émotion la voix-off finale.

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Ce n’est donc pas un hasard si le film (qui représente la France au festival de Venise) plutôt bien accueilli par la critique et le public à l’époque, suscite à sa sortie beaucoup d’émotion chez les homosexuels français, comme l’écrit Delannoy lui-même : « Bien entendu, les milieux homosexuels revendiquent le film. Nous avons assisté, Christine Gouze-Rénal, son mari Roger Hanin, Juliette et moi, à un banquet de 500 couverts organisé par la revue "Arcadie" dans un vaste local de la rue de Lancry. Quand nous sommes arrivés, ces 500 homosexuels se sont levés dans un silence, dirais-je, religieux. Nous avons gagné une longue table qui dominait la salle, où se tenait le président, un homme d’une grande culture, entouré de personnalités choisies. Après deux ou trois discours de bienvenue, d’un style très vieille France, l’atmosphère a commencé à se réchauffer, en restant toutefois très réservée. J’avais l’impression qu’il y avait, chez tous ces hommes de milieux très divers, une gêne à devenir le point de mire d’hommes et de femmes, étrangers à leurs mœurs. »
Pour plus d'informations :



Par Jean Yves & Didier Roth-Nettoni - Publié dans : FILMS : Les Toiles Roses
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Mercredi 8 août 3 08 /08 /Août 09:53
Par Daniel C. Hall - Publié dans : VIDEOS : Lutte contre l'homophobie
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Mercredi 8 août 3 08 /08 /Août 08:39

Fiche technique :
Avec Jamie Bell, Gary Lewis, Jamie Draven, Julie Walters, Jean Heywood et Stuart Wells. Réalisé par Stephen Daldry. Scénario : Lee Hall  Directeur de la photographie : Brian Tufano. Compositeur : Stephen Warbe
ck.
Durée : 110 mn. Disponible en VO, VOST et VF.


Résumé :
1984, Yorkshire (Nord de l'Angleterre)… Les mines sont menacées de privatisation et de fermeture. Pour « leurs » puits, les mineurs mènent une très longue grève que le premier ministre d'alors, Margaret Thatcher réprime violemment… Parmi les grévistes les plus durs, Jackie (Gary Lewis) et son fils aîné Tony (Jamie Draven). Le cadet, Billy, 11 ans (Jamie Bell) est voué par son père à aller faire de la boxe. Mais voilà: Ce ne sont pas les poings qui démangent Billy mais les pieds. La vision, après son entraînement, d'une classe de danse de filles dirigée par Mrs Wilkinson (Julie Walters) le fascine et, très vite, il laisse tomber les gants en cachette de son père et enfile les chaussons… Le découvrant très doué, Mrs Wilkinson veut lui faire passer une audition d'entrée au Royal Ballet de Londres. Mais pour son père et son frère, découvrir que Billy se livre à une activité de fille est insupportable. D'où conflit…

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L’avis de Jean Yves :
Début des années 80, les mineurs d'Everington, sont en grève : ils redoutent les menaces de fermeture qui pèsent sur les mines de charbon.

Dans cette atmosphère difficile, le jeune Billy se découvre une passion pour la danse classique, alors que son père l'oblige à pratiquer la boxe.
Deux univers opposés contrastent dans ce film :
● l'un brutal et emporté : c'est celui des ouvriers confrontés à la menace de leur disparition,
● l'autre raffiné et sélectif : c'est celui de la danse classique.

Le parcours de Billy Elliot se résume à faire se rencontrer ces deux univers disjoints en apparence.
Billy doit affronter des réalités particulièrement rudes (mort de sa mère, surveillance de sa grand-mère "désorientée", tendresse de son père et de son frère particulièrement cachée). Le jeune garçon possède pourtant des ressources tant internes (une grande force morale appuyée sur des convictions, de la passion et de la curiosité) qu'externes (un professeur de danse qui croit en lui, une famille qui sait malgré tout être là quand il le faut).
Billy va peu à peu réussir à réaliser ses projets, malgré les normes sociales, culturelles et familiales contraires qui lui sont imposées. Car il a l'aptitude à vivre d'une façon rare, en mobilisant tous ceux qui l'entourent (même les plus réfractaires) de façon positive et attentive.

Le parallèle entre le mouvement des grévistes confrontés à la police et celui des danseuses sous les ordres de Madame Wilkinson est particulièrement bien vu d'autant qu'aucun de ces deux points n'est traité de manière réaliste.
Le réalisateur, grâce à la musique, établit des correspondances entre les deux univers disparates : avec, par exemple, celle particulièrement pathétique du Lac des cygnes pour magnifier le mouvement d'un pont roulant ou celle du boogie-woogie qui permet de faire le parallèle entre la danse de Billy et de Madame Wilkinson et les activités communes de la famille de Billy (le père qui fait sa toilette, le frère qui chante, la grand-mère qui esquisse un pas de danse).
Quand Billy découvre son meilleur ami (qui est d'ailleurs amoureux de lui) habillé avec les habits et les maquillages de sa sœur, il est d'abord surpris mais ne le rejette pas. Billy mettra seulement une tendre et respectueuse distance avec lui : leur complicité et leur affection resteront intactes en se poursuivant dans un réel respect mutuel.
On peut certes penser cette situation idéalisée, il n'en reste pas moins que ce film permet de réfléchir sur l'homosexualité et l'acceptation des choix de chacun.

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L'avis de Philippe Serve :
En sortant de Billy Elliot, on se sent bigrement heureux de l'avoir vu ! Car pendant un peu moins de deux heures, on rit des gags (de situations, en général), on rage et donne des coups de pied dans ces fuckin' brick walls avec Billy sur fond de "A Town Called Malice" (hit du groupe The Jam), on se fait courser par les bastards in blue (ou "Bobbies") pendant les grandes grèves de mineur (tandis que Thatcher, l'amie de Pinochet, déclare à la radio que les grévistes sont des « ennemis de l'intérieur » et montre à cette époque son vrai visage de facho) tout ça sur le "London Calling" des Clash, on pleure (si, si) plus d'une fois devant tant d'émotion, on tape des pieds en rythme sur les chansons de Marc Bolan et T.Rex, on danse jusqu'à plus soif dans son fauteuil rouge de cinéma, on bondit haut, haut, avec Billy sur les ressorts de son matelas, et puis on remet encore des coups de tatane de partout dans le vide pour faire sortir cette rage qu'on renferme quand on a même pas 12 ans, qu'on vit dans une région sinistrée, que sa mère est morte, que le père et le frère, tous deux mineurs et machos, de vrais working class boyos, veulent faire de nous un boxeur, un lutteur, un footballeur, un mineur, alors que nous, on rêve de tutoyer les anges sur les ailes de la danse, aussi léger et aérien qu'un Fred Astaire, et de glisser comme une insensible brise d'hiver sur le Lac des Cygnes...
Oui, ce film vous rend HEUREUX ! Vous sortez de la salle et avez envie d'embrasser les gens autour de vous avant de les emmener faire des claquettes sur le macadam...
L'interprétation est excellente et très homogène, première raison de la réussite de ce film, le premier de son réalisateur, l'inspiré Stephen Daldry.
Mention toute particulière au jeune Jamie Bell (Billy), remarquable dans sa manière de faire sans cesse décoller le film. Danseur vraiment doué dans son énergie brute, il joue ici son premier rôle, pas si éloigné que ça de sa vie réelle (il est élève au Royal Ballet à Londres, vient du Nord de l'Angleterre et a débuté la danse à 6 ans). Incroyablement expressif, il sait passer de la rage au sourire avec un naturel désarmant !
Gary Lewis est très crédible dans le rôle du père mineur acculé le dos au mur par les fermetures programmées des puits du Yorkshire et qui « pète les plombs » en découvrant la passion de son fils avant de s'humaniser et d'aller même jusqu'à s'humilier. Afin de pouvoir payer les études de danse de Billy, il renoncera à sa lutte et ira reprendre le travail, comme les « scabs » (« jaunes ») qu'il vilipendait.
Mention aussi à Julie Walters (Mrs Wilkinson, la prof de danse) découverte il y a plus de 15 ans dans son premier film,
Educating Rita (L'éducation de Rita, Lewis Gilbert, 1983, avec Michael Caine) où elle crevait littéralement l'écran...
J'ajouterai encore une mise en scène formidablement rythmée, un montage nerveux collant aussi bien aux danses de Billy qu'à la situation de chaos social de l'époque et, bien sûr, aux musiques...

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L'avis de Romain :

Nous sommes en 1984, dans le nord de l'Angleterre, dans une ville de mineurs. Billy Elliot, jeune garçon de onze ans, vit avec son père (Jackie), son frère (Tony) et sa grand-mère. Famille désunie depuis la mort de la mère, le père se bat pour conserver son travail (grève contre la fermeture de la mine avec le frère). Dans ce contexte, l'énergie de Billy est particulièrement mal canalisée. Fougueux, agressif, il se bat au jour le jour dans cet environnement de pauvreté et de « bidonville » britannique.
Préférant la leçon de danse à celle de boxe, il se retrouve en fâcheuse posture lorsque son père le surprend lors de répétition au gymnase local : le ballet, c'est pour les filles, pas pour les garçons. Au lieu de dépenser les 50c pour le cours de Boxe, il les dilapide dans un cour de danse. Le grand frère explose «  Comment ? Mon frère est une pédale ? » et la famille continue de se déchirer pendant que la grand-mère perd la tête.
La prof de danse de Billy trouve toutefois qu'il a un sacré talent et propose de lui faire passer une audition pour rentrer dans une prestigieuse école de danse, en même temps qu'elle l'entraîne en secret.
Sur le principe, rien de bien novateur dans le traitement de Billy Elliot. La réalisation est assez effacée, alternant scènes statiques (espace confiné de la maison de Billy) et scène de danse. Même à grands renforts de travelling et de mouvements, la caméra est souvent en dessous de l'aspect aérien de Billy - voir les séquences dans le gymnase ou sur les toits lorsque Billy danse). Les couleurs font transparaître sans abus la tristesse du décor, ses imperfections et accentuent l'aspect pauvre de cette petite ville. Le Nord de l'Angleterre n'est définitivement pas un endroit riche en contrastes et couleurs. L'ambiance terne dénote avec l'énergie de Billy qui se bat pour en sortir.
On aurait tort de bouder les sentiments simples qui nous étreignent (de là à là - voir figure 1, pour copier Desproges) lors de la vision de Billy Elliot, même si parfois les ficelles sont un peu grosses (la lecture d'une lettre écrite pour Billy par sa mère sur son lit de mort, certains revirements de comportements un peu rapides...).
Plus personnellement, j'ai regretté les passages sur la grève et les interventions policières. Cette sous-intrigue ne se limite pas à rappeler le contexte mais à appuyer la dimension dramatique. Au contraire d'apporter quelque chose au film, ces moment plombent le combat de Billy et sa grâce. En revanche, l'impression d'espoir qui se dégage de tous les personnages du film grâce à Billy en fait sa principale force. D'autant que le jeune acteur qui l'interprète est épatant. On sort du film au choix : revigoré et confiant vers l'avenir ou pessimiste et déprimé pour le reste de la journée.

Pour plus d’informations :

Par Jean Yves, Philippe Serve et Romain - Publié dans : FILMS : Les Toiles Roses
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Mardi 7 août 2 07 /08 /Août 10:24

Version gay de la pub du Lewi's 501
Par Daniel C. Hall - Publié dans : VIDEOS : La TV en folie
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Mardi 7 août 2 07 /08 /Août 09:05

Fiche technique :
Avec Barney James, Neil Kennedy, Leonardo Treviglio, Richard Warwick, Donald Dunham, Daevid Finbar, Ken Hicks, Lindsay Kemp, Steffano Massari, Janusz Romanov, Peter Hinwood et Gerald Incandela. Réalisation : Paul Humfress & Derek Jarman. Scénario : Paul Humfress, Derek Jarman et James Whaley.  Directeur de la photographie : Peter Middleton. Musique originale : Brian Eno.
Durée : 90 mn. Disponible en VO/VOST (Latin).



Résumé :

Exilé par l'empereur, Sébastien devient le protégé du centurion Severus. Mais son insubordination fera de lui un martyr.



L’avis de Jean Yves :
Des intrigues conduisent l'Empereur Dioclétien à persécuter les chrétiens qu'il tolérait jusqu'alors. C'est pendant une fête célébrant le 20e anniversaire de son règne que son favori, le capitaine des gardes Sébastien, connaîtra le début de son martyre.
Après les danses rituelles, on propose, pour terminer joyeusement la soirée, d'accuser un jeune page d'être chrétien et d'ordonner sa décapitation. Sébastien proteste avec une telle vigueur contre cette ignoble forfait qu'on le soupçonne de protéger les chrétiens. Il perdra son rang et sera éloigné du palais.
Pendant son exil, Sébastien se lie d'amitié avec Justin le seul soldat qui ne l'humilie pas. Dépité, semble-t-il, de se voir préférer un inférieur, le centurion Séverus soulèvera ses hommes contre Sébastien dont on décidera le supplice et la mort.

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À travers le martyre de San Sébastien, Derek Jarman étudie la nature de l'homme, son ambivalence sexuelle.

Ce n'est pas une considération morale sur l'homosexualité qui, ici, est « naturelle ».
L'identification sexuelle du sanguinaire centurion Séverus par exemple, c'est l'amour refoulé qu'il éprouve pour ce « Christ-Apollon ».
Il y a aussi les sentiments amour-haine entre les hommes parqués entre eux et leur prédilection pour les jeux sado-masochistes.
Au sujet de la mort de Sébastien peu d'éléments authentifient la légende selon laquelle il aurait été la cible vivante de jeunes archers. Le film se réfère donc à l'imagination des peintres de la Renaissance qui représentent le martyr attaché, le corps transpercé de flèches.
Les décors sont sobres, le maigre budget du réalisateur ne lui permettait pas une reconstitution fastueuse de l'Empire Romain. Les dialogues ont la particularité d'être en latin.

Pour plus d’informations :

Par Jean Yves - Publié dans : FILMS : Les Toiles Roses
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Mardi 7 août 2 07 /08 /Août 03:09
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Par Daniel C. Hall - Publié dans : VISUELS : Les affiches et pubs roses
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Lundi 6 août 1 06 /08 /Août 11:12
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Fiche technique :

Avec Thomas Suire, Laurent Soffiati, Thomas Blanchard, Vincent Martin, Pierre-Maurice Nouvei, Roger Guidone, Nicole Huc et Jean-Claude Baudracco. Réalisation : Alain Guiraudie. Scénario : Alain Guiraudie & Frédéric Videau. Directeur de la photographie : Antoine Héberlé. Compositeurs : Teppaz & Naz.
Durée : 107 mn. Disponible en VF.


Résumé :

D'abord, il y a Basile Matin, un jeune gars qui a rêvé de Faftao-Laoupo, le symbole de l'avant-dernier sommeil... Maintenant, il sait que s'il dort encore, il va mourir et le problème, c'est qu'à son âge, on aimerait bien avoir toute la vie devant soi.
Ensuite, il y a Igor, un autre jeune gars qui travaille un peu et fait également des études... Mais il n'a pas d'argent et il s'ennuie. Alors l'histoire de Basile, même s'il n'y comprend pas grand-chose, l'intéresse diablement.
Enfin, il y a Johnny Got. Un peu journaliste bénévole, un peu détective et pas mal voyou, il s'intéresse beaucoup aux histoires qui ne le regardent pas... Et celle de Basile le passionne...

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L’avis de Boris Bastide :
À quoi rêvent les hommes ?
Après des moyens-métrages remarqués (Du Soleil pour les gueux, Ce vieux rêve qui bouge), Alain Guiraudie passe au long. Maladroit et par moments moins réussi, Pas de repos pour les braves n’en est pas moins un film attachant. Avec cette histoire d’initiation, le cinéaste reste sensible aux rêves et aux utopies. Un film pour refaire le monde parce que celui-là, forcément, il ne nous plaît pas.
« Pour comprendre les hommes, il faut étudier leurs rêves. » Cette leçon du Stavisky de Resnais s’applique parfaitement au premier long-métrage d’Alain Guiraudie. Pas de repos pour les braves porte en lui la croyance que la complexité du monde et de l’humain ne peuvent être captés par la logique. Alain Guiraudie a donc décidé de faire exploser toute notion de rationalité. Logique. Pas de repos pour les braves est un film profondément punk. D’ailleurs, on peut y entendre une superbe reprise du Pretty vacant des Sex Pistols par Teppaz et Naz, dans une scène particulièrement délirante et déterminante pour le récit. On retrouve dans le film cette énergie débordante pas toujours bien canalisée, ce mélange festif et politique, cette volonté de détruire pour mieux reconstruire quelque chose de nouveau et d’excitant. Un projet utopique.

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Pas de repos pour les braves fonctionne donc à la manière d’un rêve. Il ne suit aucune logique et refuse toute idée de réalisme. Le film se refuse la routine, l’usure de schémas qui se répètent à l’infini. Des personnages tués réapparaissent plus tard. Un adolescent change de nom d’une scène à l’autre. D’abord Basile, il devient Hector puis redevient Basile. Certaines scènes sont jouées deux fois de manière différente. Un court moment du film est d’abord entendu à la télé par deux des personnages avant d’être revécu en vrai par l’un d’eux. Les rêves sont nourris de ce que chacun peut vivre. Pas de repos pour les braves est un télescopage de formes cinématographiques détournées dans lesquelles Alain Guiraudie a inscrit ses fantasmes, son histoire et ses interrogations sur le monde.
Rêve de film, il en contient lui-même plusieurs. Ceux de Basile/Hector, le personnage principal. Dès la première scène, il confie son dernier rêve à un autre adolescent, Igor. Basile raconte qu’il a vu Faftao-Laoupo, le symbole de l’avant-dernier sommeil. S’il dort encore, il mourra. Basile fait tout pour rester éveillé ou rêver. Film d’initiation, Pas de repos pour les braves est l’histoire d’un jeune adolescent qui va progressivement se réconcilier avec sa vie, les autres et le monde. Alternant rêve et réalité, le film fonctionne entièrement sur le mode du glissement et de l’inversion. Glissement narratif, formel mais aussi sémantique. Dans Pas de repos de repos pour les braves, les villes traversées s’appellent ainsi Oncongue, Bairout, Glasgaud ou Buenozère. Quand un des personnages raconte ses problèmes d’électricité à trois interlocuteurs différents, les réponses varient progressivement autour du sèche-cheveux dont il se servait pour les essais.

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Dans ce film d’initiation, la notion de voyage, de trajet est bien entendu centrale. Basile passe son temps à courir d’un point à un autre. Film de glissement, Pas de repos pour les braves peut être scindé en deux. Dans un premier temps, la fiction évolue en mode semi clos autour d’une petite communauté rurale. Le film nous présente un monde convivial et attachant. On passe son temps au bistro à discuter, boire des coups et faire la fête en musique. Refermé sur lui-même, cet univers montre rapidement ses limites. La figure de l’étranger y est méprisée ; le rejet de l’autre est l’envers de la solidarité du village. C’est ce que Basile découvre après son étonnant voyage en avion. On apprend plus tôt que Dédé et sa femme ont rejeté Roger. Quand tout un village est pratiquement anéanti en une nuit, c’est une sorte d’indifférence générale qui règne. Seule crainte des habitants : le drame n’a eu lieu qu’à vingt kilomètres de chez eux. Pour Basile, cette première partie correspond à la prise de conscience de sa finitude. Il réalise qu’il peut disparaître de la surface de la terre du jour au lendemain et commence des crises d’angoisse qui l’amènent à vouloir fuir et à s’en prendre aux autres. Interrogeant les notions de territoire et d’identité, Pas de repos pour les braves emprunte alors certaines de ses figures au western.

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Poursuivi par le mystérieux enquêteur Johnny Got, Basile quitte son village et part sur les routes de France. Tout se retrouve alors inversé. D’abord diurne et rural, le film devient alors entièrement nocturne et citadin. Après le western, on aborde le genre du polar. Il est question de voyous, de trafics. Les relations sont désormais basées sur la méfiance, l’échange monétaire, la suspicion. La violence physique y est beaucoup plus importante. C’est désormais Basile qui recherche Johnny Got. Pour l’adolescent, cette partie correspond à une découverte du monde et des problèmes de la cité. Sorti d’un univers autocentré, le personnage se soucie davantage des autres. Il vient en aide à Johnny Got quand celui-ci est une première fois en difficulté. Le grand frère apprend à Basile à accepter son sort. Tout le monde doit mourir un jour ou l’autre. Ce n’est pas une catastrophe en soi.

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Film de voyage, Pas de repos pour les braves fonctionne essentiellement grâce à ses rencontres. Ce sont elles qui nourrissent à la fois le film et Basile dans son initiation. Il n’est pas étonnant que, seul, Igor s’ennuie. Alain Guiraudie soigne avec beaucoup d’attention ses personnages secondaires. De Dédé à Daniel, en passant par les deux voyous, le réceptionniste de l’hôtel ou Jack, l’homme de main récalcitrant, ceux-ci sont particulièrement truculents et jouissifs. Ses petites pointes cocasses donnent un ton allègre à l’ensemble. Ils permettent au cinéaste d’intégrer dans son film des interrogations sur la société. Igor aborde la question de la crise du monde rural, Roger par sa tendre relation avec Basile permet à Guiraudie de livrer sa représentation de l’homosexualité. Tout le film fonctionne donc sur ce mouvement vers l’altérité et l’ailleurs. Le cinéaste fait le tour de ses personnages pour en donner une image complète qui ait un sens. Il va voir les limites du terroir avant de débusquer l’humanité des deux truands qui traquent Johnny Got. En s’ouvrant sur le monde et les autres, Basile entre dans un processus constructif. Cette ouverture sur le monde n’est pas une façon de se perdre mais de se retrouver soi-même. Voir le monde pour mieux revenir. Aller vers les autres pour mieux se connaître. Bien éveillé, Basile peut désormais se projeter sans souci dans l’avenir.
Pour plus d’informations :

 

Par Boris Bastide - Publié dans : FILMS : Les Toiles Roses
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Lundi 6 août 1 06 /08 /Août 03:07
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Par Daniel C. Hall - Publié dans : VISUELS : Les affiches et pubs roses
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Dimanche 5 août 7 05 /08 /Août 04:55


La bannière et la vidéo sont (c) Films entre potes
Les vidéos présentes et futures sont diffusées avec l'autorisation de Laurent himself.
Un grand merci à l'équipe de G !
Par Daniel C. Hall - Publié dans : WEBSERIE : G ! et FOUP
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Dimanche 5 août 7 05 /08 /Août 03:04
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Par Daniel C. Hall - Publié dans : VISUELS : Les affiches et pubs roses
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Samedi 4 août 6 04 /08 /Août 04:34


La bannière et la vidéo sont (c) Les Dames de l'Immeuble
Les vidéos présentes et futures sont diffusées avec l'autorisation de Niko himself.
Un grand merci à toi, Niko !
Par Daniel C. Hall - Publié dans : WEBSERIE : Niko perd les pédales !
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Samedi 4 août 6 04 /08 /Août 03:01
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Par Daniel C. Hall - Publié dans : VISUELS : Les affiches et pubs roses
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Samedi 4 août 6 04 /08 /Août 00:24

« Votre innovation du PaCS, c’est tout simplement le retour à la barbarie. Vous vous inscrivez dans la suite de ceux qui, pour saper la société, ont commencé par saper la famille. La loi la mieux établie de notre vieille civilisation, vous vous apprêtez à la violenter ! Vous touchez là aux fondements de la société ! Mais un jour les victimes se lèveront et se tourneront vers vous en vous disant, une expression terrible : vous êtes le socialisme démolisseur ! » Lors de la dernière lecture de la loi sur le PACS, le 12 octobre 1999.

« L’enjeu est de savoir si on va demain préserver l’équilibre de la société et aménager les conditions de sa survie. Par définition, les couples homosexuels ne peuvent pas être géniteurs. Comment la société pourrait-t-elle s’en remettre à un pacte qui n’assure pas sa survie ? Cela serait un suicide collectif. Je ne l’imagine pas, je ne l’accepte pas. Mon devoir est de le dire haut et fort. L’homme politique n’est pas là pour apporter les bonheurs privés, il est là pour épargner les grands malheurs publics.
Nous sommes devant un choix vital. Soit la société bascule dans le “mariage homosexuel” qui induit l’adoption, et c’est la fin de tous nos tissus de protection et d’entraide. Soit la société, tout en laissant à chacun le choix de vivre comme il veut, continue de faire reposer son équilibre sur le couple famille/filiation, c’est-à-dire sur l’hétérosexualité. La société française, malgré toutes ses blessures, conservera et préservera ainsi les principes de sa survie, comme la stabilité et les sécurités affectives fondamentales.
Le mariage est une institution qui a pour vocation première la protection de l’enfant. Pour dire les choses très simplement, je pense que pour un enfant, il vaut mieux avoir un père et une mère que deux pères ou deux mères. Je constate, et c’est un drame pour notre pays, que toute référence à la politique familiale, à la défense de la vie, et finalement à tout ce qui concerne les cellules civiques fondamentales, est devenue le grand tabou de la société médiatique et de la société politique. Quiconque se dit hostile au “mariage homosexuel” prend le risque d’être un jour ou l’autre suspecté d’homophobie.
Sur la question du “mariage homosexuel”, les candidats sont tous sur la même ligne: soit le “mariage homosexuel”, soit le CUC (Contrat d’union civique). Ce n’est qu’une question de tempo. La droite va moins vite, mais sur le même chemin que la gauche. Je pense que nous touchons à des questions essentielles qui sont supérieures au clivage politique traditionnel.
Il faut imaginer un maire rural ceint de son écharpe tricolore qui accueille un couple homosexuel dans le cadre du CUC… Il est évident qu’un maire qui a du bon sens sent bien que cette parodie de cérémonie correspond à un basculement dans le vide. Nous sommes très au-delà des étiquettes partisanes, car nous atteignons la zone dangereuse où s’enracinent à la fois le physique et le métaphysique.
[L'attitude de Nicolas Sarkozy] est inadmissible et hypocrite. Il propose un Contrat d’union civique avec les mêmes droits pour les couples homosexuels et hétérosexuels, et la possibilité d’une cérémonie à la mairie. Peut-on m’expliquer la différence entre le “mariage homosexuel” et ce CUC ? Il n’y en a aucune. Il n’y a que le nom qui change.
Quant à l’adoption, il ne peut pas y avoir demain de “mariage homosexuel” sans l’adoption. Car si la loi crée le droit au “mariage homosexuel”, c’est la jurisprudence française ou européenne qui, partant du “mariage homosexuel”, imposera l’extension des mêmes droits pour les couples homosexuels et hétérosexuels.
Il faut dire les choses clairement. Le premier stade a été le PACS, le deuxième stade est le “mariage homosexuel” le troisième sera celui de l’homoparentalité.
Il y a aujourd’hui une urgence métapolitique qui est de préserver le mariage hétérosexuel avec ses avantages fiscaux, patrimoniaux et juridiques. La deuxième urgence est éducative. Il faut faire en sorte que les jeunes gens de notre pays ne considèrent pas l’homosexualité comme tout aussi naturelle que l’hétérosexualité. »
Défendre la famille, mon combat - Famille Chrétienne, 9 décembre 2006.

« 34 - Reconnaître leur mission, c’est défendre le statut du mariage.
Inscrire le mariage dans la Constitution comme étant l’alliance d’un homme et d’une femme dans le but de former une famille.
Refuser le mariage homosexuel et l’adoption des enfants par des couples du même sexe. » Projet politique du MPF

Par Daniel C. Hall - Publié dans : MOTS : Citations philes et phobes
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Vendredi 3 août 5 03 /08 /Août 14:11
Par Daniel C. Hall - Publié dans : LES NEWS ROSES
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Vendredi 3 août 5 03 /08 /Août 12:54
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Par Daniel C. Hall - Publié dans : VISUELS : Les affiches et pubs roses
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Vendredi 3 août 5 03 /08 /Août 11:47

« Si les jeunes sont favorables au mariage homosexuel, c’est probablement au nom de la liberté individuelle. Ils ne voient pas que ce serait la porte ouverte à la polygamie : revenir sur l’union entre un homme et une femme permettrait à certains groupes de pression religieux de réclamer la possibilité d’épouser deux ou trois femmes. » Marine Le Pen, L’Humanité du 20 novembre 2006.

Par Daniel C. Hall - Publié dans : MOTS : Citations philes et phobes
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Vendredi 3 août 5 03 /08 /Août 11:40
« Je pense que les religions ont toujours tenté d'orienter la haine contre les homosexuels. De mon point de vue j'interdirais les religions. » Sir Elton John, artiste.
Par Daniel C. Hall - Publié dans : MOTS : Citations philes et phobes
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Vendredi 3 août 5 03 /08 /Août 11:26
« Je ne me doucherai jamais avec des pédés. » John de Wolf, joueur de l’équipe nationale de football des Pays-Bas.

 

Par Daniel C. Hall - Publié dans : MOTS : Citations philes et phobes
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