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secondé par :

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et
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Mais aussi, depuis, Cyril Legann,
Gérard Coudougnan (Livres), Voisin Blogueur,
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Jann Halexander, Tom Peeping
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Un grand merci à Francis Moury,
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Vendredi 17 août 5 17 /08 /Août 10:30
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Par Daniel C. Hall - Publié dans : WEBSERIE : NOUS TOUS
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Mercredi 15 août 3 15 /08 /Août 13:06
Par Daniel C. Hall - Publié dans : WEBSERIE : NOUS TOUS
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Mercredi 15 août 3 15 /08 /Août 11:49
loupsJ1.jpg loupsJ2.jpg loupsJ22.jpg loupsJ3.jpg

Fiche technique :
Avec Boy George, James Layton, Lee Williams, Margaret Towner, Rita Davies, Rosemarie Dunham, Kevin Moore, David Prescott, Angharad Rees, Matthew Dean, Leila Lloyd-Evelyn et Mr. Powell. Réalisation : Will Gould. Scénario : Charles Lambert & Matthew Read. Directeur de la photographie : Laura Remacha. Compositeur : Basil Moore-Asfouri.
Durée : 93 mn. Disponible en VO et VOST.




Résumé :

Kromer : un petit village anglais très ordinaire. En apparence. Dans les bois vivent deux jeunes loups très beaux, presque humains, Seth et Gabriel. Ils s’aiment dans un monde où on n’aime ni les loups, ni l’amour, encore moins le sexe. Une grande maison proche des bois : deux vieilles bonnes diaboliques préparent leur coup. Après avoir assassiné leur maîtresse, elles accusent les loups et entraînent les villageois, trop contents de l’aubaine, dans une traque sans pitié. Une fable moderne, présentée par Boy George, dans laquelle s’affrontent instincts primitifs et hypocrisie sociale : sexe, amour, haine, jalousie, intolérance...

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Les Loups de Kromer, c’est la rencontre entre Agatha Christie et les frères Grimm. À la fois comédie noire et love story, toute la vitalité du film, l’extraordinaire magie qui s’en dégage proviennent de cette étonnante juxtaposition.
Le récit, fondé sur la dualité, se déplace constamment entre la complicité malsaine des servantes pour tuer leur maîtresse, Mrs. Drax, et la relation grandissante qui unit les deux loups. D’emblée, le fiasco meurtrier des servantes introduit dans le film un jeu de personnages plus conventionnels incarnés par le fils de Mrs. Drax et sa famille.

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L’étonnante diversité des personnages et la vivacité du récit trouvent leur équivalent dans l’aspect lumineux autant que dans la structure du film. Là encore, c’est le jeu des contrastes qui est mis en évidence. Les jeunes premiers sont naturellement raffinés, sophistiqués, élégants, s’expriment dans un jargon moderne, sont confrontés à des questions d’actualité, et pourtant le monde dans lequel ils vivent est très éloigné de la cité. En réalité un monde de collines et de vallées, de cascades et de lacs, hors du temps ; scènes d’amour en bordure de rivière, au cœur des bois, éclairées par la lune. Ce paysage idyllique peut aussi être perçu comme en contraste radical avec l’atmosphère de sorcellerie, de morne cachot dans laquelle les servantes sont confinées, et ce grâce à l’ingéniosité tant du décor que des prises de vues.
L’équipe a été tout entière constituée par Charles Lambert, titulaire d’un doctorat en écriture de scénario de l’université de East Anglia. Pour Les Loups de Kromer, il a fait appel à un metteur en scène de 22 ans, Will Gould, lui aussi diplômé de East Anglia, ainsi qu’à Laura Remacha et à Carol Salter, respectivement chef opérateur et monteur de l’École nationale du film. La partition musicale a été composée par Basil Moore-Asfouri, étudiant au conservatoire de Bologne, sous la supervision de Ennio Morricone.

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Des acteurs anglais confirmés, tels que Angharad Reed (Poldark, une série populaire de la BBC), Rita Davies (Holy Grail dans le film des Monty Python) et Margaret Towner (Prequel dans Star Wars) sont réunis avec deux modèles, Lee Williams et James Layton, qui, pour leurs débuts en tant qu’acteurs, font preuve d’une présence imposante. À cela s’ajoutent une brève apparition du Premier ministre du cabinet, John Biffen, et la narration de Boy George. Le film a été tourné en quatre semaines. Il a été vendu dans huit pays pour des sorties en salle. La première nationale a eu lieu en novembre 2000 aux USA et en octobre 2002 au Royaume-Uni.


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L’avis du Dr Devo :
Après L’œil violeur de la 8e dimension, difficile de croire qu’il est possible de surenchérir dans le grotesque. Et pourtant, dans un tout autre style, Les Loups de Kromer relève le challenge. Par quel bout le prendre pour vous le présenter… Bon… Alors voilà… Ça se passe dans un monde contemporain, mais un peu onirique sur les bords. Il y a la ville, et dans la ville, deux vieilles servantes qui se font leur propre adaptation des Bonnes de Jean Genet en assassinant leur maîtresse.
Et puis il y a la forêt, et dans la forêt vivent des loups-garous qui pourraient encore vous surprendre : ce sont des minets (tout droit sortis d’un David DeCoteau ?) aux oreilles pointues, aux ongles itou, piercings, yeux de biches, vêtus de manteaux de fourrure qui laissent dépasser leur queue (de loups, hein, on est bien d’accord). Et bien sûr, ils sont gays. D’ailleurs, la voix-off est assurée par Boy George. Et les deux vieilles vont naturellement tenter de faire porter le chapeau à deux d’entre eux, Seth et Gabriel, lycanthropes amoureux l’un de l’autre.

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Voilà voilà voilà voilà… Bien, bon, ben, vous l’aurez compris vous-mêmes, ce film ahurissant, souvent surnommé « Gay Werewolves in Love » outre-Manche, adapté d’une pièce de théâtre anglaise, est une métaphore avouée de l’homosexualité, métaphore rendue lisible (ou risible ?) jusqu’au ridicule le plus achevé, bien que le film ne renie pas totalement ses aspects humoristiques. Seth vient de faire son howling-out (vous avez une meilleure façon de le dire, vous ?), lit des numéros de Loup Hebdo, et a encore un peu de mal à accepter son identité – il faut dire que, pendant toute son enfance, sa maman a cherché à dissimuler sa queue tandis que son père s’était enfermé dans le déni. Au début du récit, il commence à s’assumer, tombe amoureux de Gabriel, et ce gentil petit couple va être confronté au drame, aux préjugés et à l’intolérance d’un petit village mené par le prêtre, peut-être le plus virulent des anti-loups gayrous (mais on découvrira qu’il cache une queue sous sa soutane, comme quoi, ça touche un nerf !).


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C’est une pente bien savonneuse sur laquelle s’engage ce métrage, et malgré la petite qualité de certaines parties du film (principalement autour des deux vieilles meurtrières), le résultat ne tarde pas à sombrer dans une démonstration foncièrement grotesque – d’autant plus que la mise en scène et le scénario, maladroits et naïfs jusqu’à la niaiserie, tapent très largement en dessous d’un traitement qui, tant qu’à faire, aurait dû être bien plus iconoclaste. On est ici confrontés à un sujet complètement excentrique, mais qui ne fait rien de ses idées en termes d’esthétique ou de narration. La juxtaposition de références (Jean Genet, le petit chaperon rouge…) tombe donc franchement à plat, et abandonne le spectateur face à une parabole tendance « hymne à la Tolérance » qui affiche des velléités d’insolence et d’originalité pour aboutir à un énoncé passablement imbécile et visuellement plus risible qu’absurde ou surréaliste – voir cette séquence finale au paradis, où les héros s’éclatent sur la chanson « Spirit in the Sky ». Au rayon des Grands Improbables, on préfèrera de très loin L’Étrange monsieur Peppino (fort bien réalisé, émouvant, et dont le seul défaut est de ne pas assumer jusqu’au bout ses aspects esthétiques et narratifs les plus abstraits et les plus intéressants) ou The Killer Eye (dont l'idiotie est plus franche et décomplexée) à ces
Loups de Kromer qui tentent, assez lamentablement, de transcender un matériau absurde pour en faire une œuvre à message à l’originalité pour le moins filandreuse.
Pour plus d’informations :

Par Dr Devo - Publié dans : FILMS : Les Toiles Roses
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Mardi 14 août 2 14 /08 /Août 08:32

 

zanzietemeurtrier.jpg (c) D.R.


Aujourd’hui, j’ai juste envie de rendre hommage à des stars qui ont marqué le XXe siècle et qui ont disparu dans des circonstances tragiques, au cours du dernier été de leur vie. Mon propos n’est pas d’écrire des biographies de quelques lignes, mais seulement de me souvenir et de vous proposer des illustrations.

Marilyn Monroe : nuit du 4 au 5 août 1962

Dans la nuit du 4 au 5 août 1962, à seulement 36 ans, Norma Jeane Baker Dougherty Di Maggio Miller, alias Marilyn Monroe, s’éteint dans sa maison de Brentwood, Los Angeles. On conclue au suicide. Plus tard, surgit la thèse d’un assassinat organisé par la CIA. Marilyn, maîtresse de John F. Kennedy, aurait eu accès à des secrets d’état et comme elle avait des sympathies avec les communistes, il fallait l’éliminer. Si c’est le cas, son sang est retombé sur les têtes de JFK et de Bobby Kennedy. Quoi qu’il en soit, l’icône d’Hollywood la plus reproduite, la déesse de l’écran qui faisait rêver des millions de personnes, est morte officiellement d’une surdose médicament(u)euse. Il n’en demeure pas moins que sa gouvernante, Eunice Murray, et son psy, le docteur Greenson, ont joué un rôle trouble dans son décès.

Mon Dieu, qu’elle était belle…


Et c’est avec cette transition…

 
… que j’en viens à l’été meurtrier suivant.

Elvis Aaron Presley : 16 août 1977 (trente ans déjà !)

Il était, selon John Lennon, la plus grande voix de l’Amérique. Il était le « roi du rock’n’roll ». À la fin de sa vie, il pesait 140 kilos. Ce matin du 16 août 1977 (le meilleur été de mon enfance), il est découvert inanimé dans la salle de bains de sa maison de Graceland. Là aussi, il fut question d’overdose de médicaments. L’addiction au Valium, Demerol, Nembutal et Dilaudil aurait provoqué dans son corps un fabuleux mélange : la synthèse de l’héroïne pure. Wikipédia nous apprend qu’il est mort d’une crise d’arythmie. Ou plus simplement d’un arrêt du cœur, Docteur Carter. Mais les légendes ne meurent jamais, surtout lorsqu’elles connaissent une fin à la fois tragique et pathétique. Selon d’irréductibles adversaires de la mort d’Elvis, celui-ci vivrait retiré du monde dans une ferme en Alabama [Ou qu’il combattrait des momies comme dans Bubba Ho-Tep, un sublime film réalisé d’après le scénario d’un de mes amis très chers, Joe Lansdale – j’en parlais dans une de mes chroniques d’à moi !!!! (Note de Daniel C. Hall)]. Une chose est sûre : trente ans après, la carrière d’Elvis se porte toujours à merveille, merci pour Priscilla et Lisa Marie.

Comme nous sommes quand même sur un site gay, plutôt que de vous montrer un Elvis bouffi, je vous propose un Elvis jeune et nu sous la douche…


Grace Patricia Kelly, Princesse de Monaco : 14 septembre 1982 (25 ans déjà !)

Le 13 septembre au matin, Grace et Stéphanie ont quitté le domaine de Roc-Agel où la famille princière de Monaco avait l’habitude de passer le week-end. Quelques minutes plus tard, en contrebas, la Range Rover s’est mise à zigzaguer sur la route de La Turbie, puis a basculé dans le vide. La princesse Grace de Monaco est décédée le 14 septembre 1982 à l’hôpital qui porte son nom, d’une hémorragie vasculaire cérébrale. Elle était dans sa cinquante-troisième année. Elle a laissé un époux anéanti, une fille cadette grièvement blessée et marquée à vie par la tragédie, et un fils confronté à un complexe d’Œdipe jamais résolu. Désormais souverain, Albert II est régulièrement photographié au bras d’une certaine Charlène. 

Seule Caroline, sa fille aînée qui pourtant connut elle aussi par la suite son lot de drames, porte haut le flambeau de Grace de Monaco, l’une des plus belles femmes du 20e siècle :


Et voici Grace Kelly par le bandant Mika :



Diana Frances Spencer, Princesse de Galles : 31 août 1997 (10 ans déjà !)

Je vous l’avais bien dit, le 31 août 2006, que j’allais en reparler. Eh bien voilà, c’est fait. Je ne vais pas me répéter. En terminant ce billet, je me rends compte que j’ai évoqué deux décès liés à des overdoses présumées, et deux autres à des accidents de la route. C’est assez singulier. Appelons cela le Destin. Je n’ai pas évoqué Maria Callas, décédée le 16 septembre 1977 (donc, à la fin de l’été), mais je laisse ce soin au cher Julien du blog I Love Juju (qui s’en charge depuis quelque temps déjà et beaucoup mieux que je ne saurais le faire moi-même.

Et maintenant, la vidéo hommage à celle que le peuple et les médias appelaient simplement « Lady Di » et qui, contrairement à la Reine, n’a pas toujours su conserver sa coiffure (heureusement d’ailleurs, car en 1992 sa coupe grosse éponge frisée était vraiment moche, est-ce un hasard si c’est cette année là qu’elle et Charles se sont séparés ?).

 
Allez, encore une.

 
Et en guise de bouquet final, la chanson « England’s rose » interprétée par Queer Mum :

 
Bon été à toutes et à tous.



Pour lire le précédent épisode de Zanzi and the City, cliquez ici.
 
Par Zanzi - Publié dans : HUMEUR : Zanzi and the City
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Mardi 14 août 2 14 /08 /Août 08:29
affiche-suicide-300px.jpg
Par Daniel C. Hall - Publié dans : VISUELS : Les affiches et pubs roses
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Mardi 14 août 2 14 /08 /Août 08:17
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Par Daniel C. Hall - Publié dans : VISUELS : Les affiches et pubs roses
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Lundi 13 août 1 13 /08 /Août 13:54

« Il y a quelques jours, la communauté homosexuelle défilait à Paris pour défendre son identité… Mais, en revanche, parler de l'identité "nationale" serait inacceptable… Une telle attitude est difficilement explicable ! »
Brice Hortefeux, voulant justifier l’intitulé de son ministère de l'immigration, de l'intégration, de l'identité nationale et du codéveloppement, dans le Monde daté du 5 juillet 2007.

Par Daniel C. Hall - Publié dans : MOTS : Citations philes et phobes
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Lundi 13 août 1 13 /08 /Août 13:43

« Vous, les tantes, serez tous gazés (…) »
« Berlin redeviendra forte quand on aura cassé la gueule de toutes les pédales. »

Bushido, chef de file du gangsta-rap germanophone.

Par Daniel C. Hall - Publié dans : MOTS : Citations philes et phobes
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Lundi 13 août 1 13 /08 /Août 09:50
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Communiqué

 
Samedi 28 juillet à 11 heures, des militants de quatre associations luttant contre les homophobies et le VIH/sida manifestaient à Paris, sur le parvis des Droits de l’Homme, contre les pendaisons pour sodomie ou actes homosexuels en Iran. Selon Homan, organisation iranienne LGBT (lesbienne, gaie, bi & trans), 4 000 personnes ont été pendues en Iran pour sodomie ou actes homosexuels entre 1979 et 2000. Deux autres ont été pendues en 2005, peut-être 16 autres ces dernières semaines, 17 seraient actuellement en sursis.

Des militants d’Act Up-Paris, des Panthères roses, de Tjenbé Rèd et d’Aides ont notamment scandé ce slogan des Panthères roses : « Iran, 16 homos pendus, Cécilia, qu’attends-tu ? 17 homos en sursis, Sarkozy, que dis-tu ? » ; ou ce slogan d’Act Up-Paris : « Khayyam, réveille-toi, ils sont devenus fous ! » À la même heure, l’association TaPaGeS manifestait à Strasbourg et dénonçait « une philosophie que l’on entend aussi ici en France : l’homosexualité est une menace pour l’Humanité ».

À l’issue de la manifestation parisienne, une délégation s’est rendue à l’ambassade de la République islamique d’Iran et a déposé une lettre* à l’intention de l’ambassadeur.

Nous adressons aujourd’hui copie de cette lettre* à Bernard Kouchner, ministre des Affaires étrangères et européennes ; à Rama Yade, secrétaire d’État chargée des Affaires étrangères et des Droits de l’Homme ; à Brice Hortefeux, ministre de l’Immigration, de l’Intégration, de l’Identité nationale et du Codéveloppement ; à Patrick Stéfanini, son conseiller ; au préfet Jean-François Cordet, directeur général de l’OFPRA ; aux 23 membres du groupe d’amitié France – République islamique d’Iran à l’Assemblée nationale précédente ; aux 21 membres du groupe d’amitié France-Iran au Sénat ; à Thierry Desmarest, président du conseil d’administration de Total S.A.

Nous leur demandons d’interpeller sans délai les autorités iraniennes. Nous attendons qu’ils nous apportent de toute urgence les assurances voulues sur le sort des 17 condamnés à mort en sursis en Iran, comme sur le sort du jeune Hamid, sans papier résidant en France, homosexuel iranien de 21 ans, actuellement en instance d’expulsion vers l’Iran par les autorités françaises - autant dire, même s’il a été libéré du centre de rétention de Vincennes après les manifestations de samedi, qu’Hamid est actuellement en instance d’exécution par procuration.

Associations Signataires :

Académie gay & lesbienne ;
Act Up-Paris ;
Aides ;
Fédération française des Centres LGBT ;
LCR | Ligue communiste révolutionnaire ;
Les Panthères roses ;
Tjenbé Rèd ! Mouvement civique pour l’action & la réflexion sur les questions noires, métisses & LGBT en France ultramarine & hexagonale

Par Daniel C. Hall - Publié dans : URGENT : Gays, militants et résistants !
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Lundi 13 août 1 13 /08 /Août 09:35

« Je vais donner immédiatement des instructions à ma commandante (de la police municipale) pour qu'elle fasse un nettoyage ethnique des pédés. » Giancarlo Gentilini, maire de Trévise (Ligue du Nord, populiste), 6 août 2007.

Par Daniel C. Hall - Publié dans : MOTS : Citations philes et phobes
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Lundi 13 août 1 13 /08 /Août 09:00


Fiche technique :

Avec Steve Sandvoss, Wes Ramsey, Rebekah Johnson, Jacqueline Bisset Amber Benson, Khary Payton, Joseph Gordon-Levitt, Rob McElhenney, David Poser, Erik Palladino et Mary Kay Place. Réalisé par C. Jay Fox. Scénario : C. Jay Fox. Directeur de la photographie : Carl Bartels. Musique : Eric Allaman.
Durée : 97 mn. Disponible en VO et VOST.

 



Résumé (dos du dvd) :

Aaron, jeune mormon, tout frais émoulu de son Idaho natal, débarque pour prêcher à Los Angeles avec deux autres compagnons. Il n’a encore aucune idée des épreuves qui l’y attendent.
Christian, son voisin, un gay volage pensant davantage à combler ses sens qu’à trouver un sens à sa vie, a lancé un pari auprès de ses amis : dévergonder un de ces jeunes prédicateurs…
Sous des dehors de comédie romantique, La Tentation d'Aaron est un film provocateur aux thèmes engagés. Il parle du fanatisme religieux et des choix que l’on fait pour être plus libre. Le portrait d’une Amérique à deux visages qui fait sourire à moitié, mais où l’amour reste encore possible.



L'avis de
Kriss :
Deux garçons que tout oppose et un pari idiot : un synopsis qui peut paraître un peu simpliste mais qui donne l’occasion à C. Jay Fox de traiter l’apparente opposition entre foi et amour d’une manière magistrale. Nous avons donc d’un côté Aaron, jeune mormon, fort d’une foi inébranlable (vraiment ?) en la religion et le mode de vie de ses parents, qui effectue sa « mission » d’évangélisation à Los Angeles en compagnie de trois autres jeunes hommes. De l’autre, Christian, voisin des quatre mormons, qui ne croit en rien si ce n’est qu’il va se faire un nouveau mec chaque soir… Christian travaille dans un restaurant et va faire le pari avec ses collègues qu’il arrivera à « convertir » un des mormons. Son choix se porte sur Aaron...
Les premières rencontres sont plutôt comiques mais donnent déjà un aperçu de l’intensité des sentiments qui vont suivre. Question sexualité, Aaron doute, Christian est sûr de lui, question foi, c’est l’inverse. L’histoire qui va se dérouler ensuite est le long chemin parcouru par chacun pour rejoindre l’autre, notamment sur ces deux points.

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Tout en montrant la force et l’acharnement du dogme et de la foi mormone face à l’homosexualité à travers l’homophobie des colocataires d’Aaron (« Dieu n’aime pas les homosexuels. », suivi d’un « Ni les français. » ) et l’envoi d’Aaron dans un centre de thérapie d’inversion, C. Jay Fox réussit à nous convaincre que ce combat n’est qu’apparent. Aaron ressort fort d’une foi plus grande encore, mais une foi en la vie, en l’amour plus grand que le dogme. Christian, de son côté, découvre que la foi est nécessaire à la vie, une foi en l’autre, notamment en participant à un programme d’aide à domicile pour les malades du sida. Et oui, le sujet de la maladie est également abordé, mais encore une fois pour nous convaincre de la force de la foi en la vie.

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En résumé, une histoire d'Amour avec un grand A, qui transcende la simple sexualité des personnages, histoire de rappeler que dans homosexuel, il n'y a pas que sexuel, mais aussi deux personnes qui s'aiment.

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L'avis de Rémi :

Il y a des choses qu'on voit ou qu'on entend et qui marquent. La Tentation d'Aaron est parmi celles-là.
Ça fait une semaine que j'ai vu ce film pour la première fois. Je l'ai acheté aussitôt après et depuis je le regarde en boucle. Je ne sais pas pourquoi j'ai pu louper une histoire pareille. Profonde, forte, qui exprime nos tourments, nos doutes, nos peurs, notre légèreté aussi, mais aussi et surtout toute la splendeur de notre capacité à nous surpasser quand on aime.

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La Tentation d'Aaron
(Latter Days) est une histoire avec des mots brefs mais intenses. Mais ce qui m'a frappé le plus, c'est la mise en scène de notre déroute quand on est placé devant des choix que nous savons déterminer le futur. J'ai été confronté, comme beaucoup je pense à de tels choix. D'un côté il y a l'angoisse de savoir si on va faire le bon ou non, et de l'autre l'angoisse de ce qui se passera si on le fait ce choix ou non. C'est pour ça que je dis qu'il y a des films qu'on regarde avec émerveillement à cause de leurs effets spéciaux, mais celui-là ne s'adresse pas aux sens, mais au cœur, et jamais film n'a su me captiver autant, sauf peut être Amen de Costa Gavras. Je revois à travers ce film tous ces jeunes gens qui ont traversé des périodes terribles de tourments psychologiques, entre le moment où ils s'aperçoivent de leurs penchants terribles, et celui où ils décident d'ouvrir la porte et de s'ouvrir au monde tels qu'ils sont. Quelques uns n'y survivent pas et pour eux je lance une pensée tendre et amicale.
Je recommande à tous ce film. En dehors de l'angle poignant sous lequel il aborde l'homosexualité, ce film est une véritable ode à l'amour, la joie, la tolérance contre l'oppression des hommes, et surtout une question : l'essentiel, c'est quoi pour toi, au fond...
Et ce beau Steve Sandvoss me fait craquer littéralement...

Pour plus d'information :
Site du film avec photos & trailer (US) : http://www.latterdaysmovie.com

Photos : Merci à Antiprod.

 

Par Kriss et Rémi - Publié dans : FILMS : Les Toiles Roses
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Lundi 13 août 1 13 /08 /Août 08:07
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Fiche technique :

Avec Barbra Streisand, Mandy Patinkin, Amy Irving, Nehemiah Persoff, Steven Hill, Allan Corduner, Ruth Goring, David de Keyser, Bernard Spear, Doreen Mantle et Lynda Baron. Réalisé par Barbra Streisand. Scénario : Barbra Streisand et Jack Rosenthal, d’après l’œuvre d’Isaac Bashevis Singer.  Directeur de la photographie : David Watkin. Compositeur : Michel Legrand.
Durée : 135 mn. Disponible en VO, VOST et VF.



Résumé :

Au début du 20e siècle, une Polonaise répondant au nom de Yentl enfreint la Torah en se déguisant en homme pour étudier les textes sacrés.
Assoiffée de connaissance, la jeune Yentl se déguise en garçon à la mort de son père pour parcourir la Pologne. Elle rencontre Avigdor, dont elle tombe amoureuse mais ne peut lui révéler son secret car il doit épouser la belle Hadass. Pour réunir les deux êtres qui lui sont le plus cher, Avigdor a l'idée de marier Yentl à Hadass.

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L'avis de Jean Yves :
Émouvant, drôle, superbe. Adapté d’une nouvelle d’Isaac Bashevis Singer, Yentl insiste sur le message féministe mais la comédie reste au rendez-vous. Et la voix de Barbara Streisand aussi…
Barbara Streisand est restée fidèle à la nouvelle de Singer (1). Même si elle en a simplifié l'action. Singer écrit de manière concise, évoque les faits d'un mot ou d'une phrase. La cinéaste a supprimé des personnages pour s'en tenir à l'essentiel.

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Deux pages à peine suffisent à Singer pour que la jeune Yentl devienne le jeune Anshel
, pour que celui-ci se mêle aux étudiants juifs qui vont en ville fréquenter la Yeshiva (école rabbinique où l'on se consacre à l'étude du Talmud) et se lie d'amitié avec le séduisant Avigdor qui semble d'emblée séduit (en tout bien tout honneur) par son jeune compagnon d'étude.
Yentl se passe en 1904-1905, en principe en Pologne, mais on reconnaîtra comme décor naturel le magnifique pont Charles jeté sur la Moldau à Prague, où le film a été en partie tourné.
Yentl (jouée par Barbara Streisand) n'est pas une jeune fille comme les autres :
« Yentl préférait de beaucoup les activités des hommes à celles des femmes. Son père avait étudié la Torah avec elle comme s'il s'était agi de son fils... Elle s'était montrée si bonne élève que son père avait coutume de dire :

- Yenti, tu as l'âme d'un garçon.
- Alors pourquoi suis-je née dans le corps d'une fille ?
- Même le Ciel commet des erreurs. »

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L'étude, selon la tradition, était réservée aux hommes, chaque sexe ayant à respecter ses propres obligations : on considérait la femme qui étudie comme un démon, et pourquoi d'ailleurs aurait-elle eu besoin d'étudier, de s'instruire, puisqu'elle est censée tout connaître d'instinct. (« jolie » pirouette du Talmud pour conserver le savoir au mâle tout puissant).
L'amour de l'étude, la soif d'apprendre, ne vont apparaître tout au long de cette histoire que comme une justification de tous les débordements masculins qui secouent Yentl. C'est en effet un refus total de la condition féminine qui l'anime : pas question de passer sa vie à servir un homme, pas question de s'encroûter dans l'ignorance, pas question de se contenter, pour toute conversation, des jacassements des autres femmes.
Dans la nouvelle (1), Yentl n'attend pas de devoir quitter son village, après la mort de son père, pour se travestir : déjà elle aimait, tandis que son père dormait pendant les après-midi de Sabbat, se vêtir en homme et « étudier son reflet dans le miroir. Elle avait l'air d'un jeune homme sombre et bien fait ».

Une fois réellement travestie, Yentl va vivre une aventure incroyable : jamais on ne la prendra en défaut, car tromper le monde était devenu un jeu. Jeu qui va très loin, puisqu'elle en arrive à épouser Hadass, une jolie fille de la bourgeoisie qui avait d'abord été promise à Avigdor.
On imagine la succession de gags que Barbara Streisand a tirée de la situation, alors que la nouvelle de Singer n'est pas traité sur le mode humoristique. Le comique est l'un des apports essentiels de la comédienne. Mais c'est dans la personnalité profondément ambiguë de Yentl/Anshel, dans cette confusion des sexes ― où le rôle social interfère sur la destination du sentiment et inversement ― que Barbara Streisand se montre particulièrement subtile.
Il y a dans le texte de Singer trois idées que la cinéaste a su utiliser pour créer à l'écran cette impression d'incertitude et de trouble : la nouvelle nous dit que, dans un rêve, Yentl avait été en même temps homme et femme. Elle nous révèle la pensée de Yentl/Anshel, devant la belle et très féminine Hadass : « Dommage que je ne sois pas un homme ».
La nouvelle suggère l'attirance d'Avigdor envers « lui » : « Avigdor s'attachait de plus en plus à ce garçon, de cinq ans son cadet... » Cette amitié entre Avigdor et Anshel a, sans dire son nom, sans passer à l'acte, toutes les apparences d'un lien pédérastique.

yentl5.jpeg


Et l'affection ressentie par Anshel pour la belle Hadass n'est pas très claire non plus. La cinéaste est restée en-deçà du texte de Singer en ce qui concerne cette relation, car l'écrivain précise bien que lors de la nuit de noces, « Anshel avait trouvé un moyen pour déflorer son épouse », ce qui implique qu'il y a contact physique chez Singer, alors que Barbara Streisand fait une tache de vin sur le drap pour faire croire que le sang de l'hymen a coulé.

Yentl est donc un film qui pourrait illustrer, implicitement, que l'amour n'a pas de sexe, et que s'il en a un généralement, c'est parce que le conditionnement est passé par là.
Ce film est un superbe spectacle où les interventions chantées sont autant d'intermèdes qui assurent la liaison et la respiration entre les moments. Quant à Barbara Streisand travestie en garçon, je l'ai trouvée beaucoup plus crédible que Julie Andrews dans l'excellent Victor-Victoria. Elle parvient beaucoup mieux que Julie à camper un personnage androgyne. Et l'entourage n'a aucun mal à tomber dans le panneau des apparences trompeuses.

(1) La nouvelle "Yentl" est éditée dans le recueil Yentl et autres nouvelles de Isaac Bashevis Singer, Editions Stock, 1998.
Pour plus d’informations :

 

Par Jean Yves - Publié dans : FILMS : Les Toiles Roses
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Dimanche 12 août 7 12 /08 /Août 11:07
Par Daniel C. Hall - Publié dans : LES NEWS ROSES
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Dimanche 12 août 7 12 /08 /Août 04:54




La bannière et la vidéo sont (c)
Films entre potes
Les vidéos présentes et futures sont diffusées avec l'autorisation de Laurent himself.
Un grand merci à l'équipe de G !
Par Daniel C. Hall - Publié dans : WEBSERIE : G ! et FOUP
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Samedi 11 août 6 11 /08 /Août 01:34




La bannière et la vidéo sont (c)
Les Dames de l'Immeuble
Les vidéos présentes et futures sont diffusées avec l'autorisation de Niko himself.
Un grand merci à toi, Niko !
Par Daniel C. Hall - Publié dans : WEBSERIE : Niko perd les pédales !
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Vendredi 10 août 5 10 /08 /Août 11:50

 

zanzilumieres.jpg (c) D.R.


Charlie Chaplin, ce noble clown qui nous a quittés il y a près de trente ans, ne m’en voudra pas j’espère de lui emprunter, pour annoncer cette rubrique, le titre de l’un de ses plus beaux films. Mes adieux à la Ville Lumière sont aussi des adieux aux lumières de la ville. Dans quelques jours, je quitterai enfin la cité de toutes les solitudes. Solitude de celui qui dort dans un grand lit froid et vide. Solitude de celui qui déambule au milieu de la foule sans tenir la main de quelqu’un qui l’aime et qu’il aime. Solitude du téléphone muet qui ne sonne presque jamais. Solitude que l’on tente en vain de tromper en perdant des heures devant un ordinateur.
Car les minutes se transforment en heures
Les heures se transforment en jours
Et les jours font des semaines
Et les semaines font des mois
Et les mois deviennent des années… et des années…

Je n’ai plus d’ordinateur ni Internet chez moi. Cela tombe bien. Je peux enfin remettre le nez dehors. Des échos résonnent en moi, dans la grande vallée du passé. En cette fin de journée de juillet, plus clémente que les autres, mes pas me conduisent vers des lieux autrefois familiers. En divers endroits, j’ai dansé aux rythmes des nuits du Paris joyeux ; j’ai éprouvé des émois qui depuis ont déserté mon ressenti ; j’ai échangé des baisers doux, fougueux, passionnés, hésitants, espiègles, toute une gamme de bisous ; j’ai séduit et me suis laissé séduire ; j’ai cueilli des instants et laissé d’autres m’échapper sans espoir de retour.

Au Carré, j’essaie de rassembler mes pensées malgré le vacarme de la « musique d’ambiance » qui couvre les conversations. Bien que l’endroit soit bruyant, je me suis plu à m’y rendre quelquefois et j’y ai même écrit plusieurs textes qui dorment encore dans mes tiroirs. Parmi la clientèle, de jeunes gens trop beaux, en couple, me renvoient l’image de ce bonheur simple que je n’ai jamais connu. À cet instant, le film des années perdues déroule sa bobine devant mes yeux. Une tequila sunrise m’aide à faire passer ce moment, de même que le stylo noir qui jette ces mots sur mon bloc-notes. Écrire, pour exorciser le passé, oublier le présent et préparer l’avenir.

Le serveur est très mignon. Il s’appelle Emmanuel. Je l’aurais volontiers emmené dans mes rêves, rien qu’une heure. Une heure pour l’éternité. J’ai envie de m’enivrer de cocktails colorés, de me baigner dans un arc-en-ciel psychédélique, de brûler à l’eau-de-vie (l’eau d’envie ?) les heures qui me restent à vivre ici et que je ne sais comment tuer. J’en suis à ma sixième cigarette de la journée. Des Camel pas light. Pas des clopes de pédé, comme on dit. Daniel serait étonné. Je l’imagine me dire : « Six clopes ? Mon œil ! » . Disons que c’est la septième que je grille, et à ce stade, c’est signe de crise. Mes yeux se posent négligemment sur l’écran plasma accroché au mur, et je regarde Madonna faire sa gym dans ce qui doit être probablement son dernier clip. On dirait Véronique et Davina en une. La Ciccone porte belle ses 49 ans (le 16 août prochain), elle est vachement bien roulée, même. Je parie que cette femme va tout faire pour être encore une bombe sexuelle quand elle sera octogénaire.

Il n’y a pas un seul célibataire dans ce bar. Tout le monde, sauf moi, a dû se maquer le soir de la Gay Pride. Mais bon, quel intérêt aurais-je eu de me chercher un compagnon alors que je vais quitter le pays ? Dehors, j’ai croisé beaucoup de cyclistes. Non, il ne s’agit pas de l’arrivée du Tour de France (les événements de ce billet, sauf les flash-back, se sont déroulés au cours de la semaine du 16 au 22 juillet 2007 – Note additionnelle de Zanzi). C’est Vélib’. Pourquoi diable la mairie de Paris a-t-elle attendu mon départ pour prendre une initiative aussi sympa ? J’aurais pu me rendre au boulot à vélo plutôt que de subir les affres du métro infâme et puant. Bertrand, méchante.

Changement de décor. Me voici au Banana Café. Le serveur m’a l’air d’une belle petite pute qui doit adorer se faire niquer à la chaîne. Pardon, je veux dire qu’il a tout d’un garçon fort sympathique qui doit aimer participer à des soirées très conviviales avec ses nombreux amis. Daniel que j’ai en direct live au téléphone, en train de bouffer des croque-monsieur, me dit d’attaquer franco. Je n’ose lui apprendre que Franco est mort depuis presque trente-deux ans, ça pourrait le vexer et être déformé dans sa nouvelle chronique. Aussi me suis-je contenté de reluquer le beau petit cul de ce minet moulé dans un short de plage. Ambiance bananesque !

Flash-back : il y a cinq ou six ans, j’allais de temps en temps au Banana, plus pour le piano-bar du sous-sol qui attirait une clientèle diversifiée et souvent hétéro, que pour les gogos du rez-de-chaussée qui déjà ne montrait rien, sinon qu’ils étaient parfaitement épilés. J’y ai flirté, dragué, je n’y suis pas assez sorti en fait. À deux rares exceptions que je connaissais d’avant et d’ailleurs, les gens que j’y ai croisés sont définitivement sortis de ma vie. Même la célèbre Fanny ne fait plus partie du décor du Banana. Avec le temps…

 


Avec le temps tout a changé. Mes deux années à Bruxelles (2002-2004) ont provoqué une rupture dans le déroulement de ma vie parisienne. À mon retour, il y a trois ans, je n’ai pas retrouvé ce que j’avais quitté. Et tout d’abord, l’Onix Café, le premier bar gay dans lequel j’étais allé, un soir de juillet 2000. Avec sa thématique égyptienne, il devint mon lieu préféré, celui où je pris l’habitude de sortir les vendredis et samedis soir. Je me souviens de Diane et de Carlos, un duo insolite d’habitués, qui m’avaient fait les honneurs de la maison, et bien d’autres encore. Je me souviens du DJ, Eddy, qui animait les karaokés du samedi au sous-sol ; de ce serveur aux longs cheveux noirs que l’on surnommait Pocahontas et qui est parti dans le sud de la France depuis six ans déjà, du couple de filles qui « dirigeait » la boîte, l’une d’elles s’appelait Maève… En 2002 l’Onix s’est transformé et est devenu le Bazooka Café. Le décor avait changé, l’esprit et la clientèle aussi. Le Bazooka est mort à son tour et a cédé la place au Dandy’s. J’y suis retourné il y a quelques jours (début août – note additionnelle) parce que j’y avais aperçu Johan. Il est encore jeune (comme moi, quoi !) mais il a des allures d’antiquité. Ce serveur est le seul qui a connu successivement les trois bars. Dialogue :
Zanzi : — Johan ! Le nom change, la déco change, et toi tu es toujours là !
Johan : — Eh oui, il faut bien un pilier.
Johan, tu es mon pilier de bar préféré…

Même le Bar du Palmier, en face, dans la rue des Lombards, a changé. La déco tropicale a disparu au profit de lignes modernes. Le Bar du Palmier a été sobrement rebaptisé Le Palmier. Mais c’est toujours un bar. Le Déclic, club situé au 12 rue Quincampoix, a fermé ses portes depuis plusieurs années. J’y ai passé quelques soirées très réussies, si vous voyez ce que je veux dire…

Le 19 juillet, j’ai osé entreprendre une excursion dans la proche banlieue ! Quand on est parisien, la banlieue, c’est déjà un autre pays… Je n’ai pas regretté le détour à Bois-Colombes. Au huitième et dernier étage d’un immeuble de l’avenue de Verdun, j’ai pris les lumières de la ville plein les mirettes. Olivier, l’ami qui m’avait invité ce soir-là dans l’appartement de son frère (en tout bien, tout honneur, contrairement aux racontars de « M’sieu Daniel ») m’a expliqué que l’on voyait cinq départements de l’Ile-de-France depuis la terrasse panoramique. À la nuit tombée, en grimpant sur le toit de l’immeuble, le spectacle fut magique. Proches de nous, les tours de La Défense, plus loin, la tour Eiffel, l’Arc de Triomphe et le Sacré Cœur de Montmartre brillaient comme des étoiles. Dans le ciel, les éclairs des lointains orages zébraient l’horizon nocturne pour mon plus grand plaisir. Après avoir vécu sept ans au rez-de-chaussée, j’ai savouré cet instant comme si j’étais enfin arrivé sur le toit du monde…

Dimanche 22 juillet, je suis ressorti de ma garçonnière pour effectuer une dernière tournée des bars parallèles. J’ai commencé par l’Open Café ou je fis une entrée remarquée qui m’a valu de me faire draguer par des gens qui ne sont même pas des lecteurs de ce blog ! Je me dois de reconnaître ici que je me suis amusé à jouer les allumeurs, laissant à d’autres le soin de jouer les pompiers et d’éteindre les incendies que j’ai allumés, à l’Open puis à l’Oh ! Fada et enfin à l’Amnésia que, personnellement, je n’ai jamais aimé. Mes néo-adorateurs m’y ont emmené quasi de force, mais je n’y suis resté que cinq minutes, profitant d’une seconde d’inattention pour leur fausser compagnie. Ils étaient déjà bien tristes d’apprendre que j’allais partir à Caribouland pour vivre de nouvelles aventures. Comme un prince en exil…

 

Pour lire le précédent épisode de Zanzi and the City, cliquez ici.

 

 
Par Zanzi - Publié dans : HUMEUR : Zanzi and the City
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Vendredi 10 août 5 10 /08 /Août 00:02
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Par Daniel C. Hall - Publié dans : VISUELS : Les affiches et pubs roses
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Jeudi 9 août 4 09 /08 /Août 11:44

« Pendant des décennies, cela a été une insulte homophobe, maintenant ce sera un nom de parti dont les gens pourront être fiers ! » François Bayrou le 03/07/07 lors de la rencontre avec les militants UDF au sujet du nom Parti Démocrate dont l’acronyme aurait été PD, qui n'a pas été choisi pour d'autres raisons beaucoup plus terre-à-terre de dépôt à l’INPI. Slogan qu'il avait préparé pour les sarcasmes qui n'auraient pas manqué et n'ont pas manqué de fuser par ailleurs…

Par Daniel C. Hall - Publié dans : MOTS : Citations philes et phobes
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Jeudi 9 août 4 09 /08 /Août 10:36

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1-speedo.jpg Sur cette photo, je prends un bain de pieds car j'ai attrapé des vilaines mycoses dans mes chaussettes.



Et voili-voilou, je taille une reprends la plume après quelques jours de silence (Hééé hoooo, y a quelqu’un ?). Bin ouais, il faut dire que j’ai passé plusieurs jours avec mon petit frère chéri et que, franchement, nos pérégrinations et autres galéjades n’ont que peu de rapport avec la thématique de ce blog, si vous voyez ce que je veux dire par là (et par là, j’arrive à dire beaucoup de choses). En plus, j'ai passé un merveilleux week-end en amoureux avec mon chéri d'à moi que j'aime pour fêter mon anniversaire (c'est le 12 août, alors pour les messages, cadeaux, espèces sonnantes et trébuchantes et autres chèques, contactez-moi par l'email du blog. Et n'oubliez pas ou sinon ma vengeance sera terriiiiibleuh.) Donc je me suis mis en grève : pas de chronique, pas de nouveaux papiers de Bernard (qui sous le coup de la fureur s’est transformé en un Hulk rose du plus joli effet) et pas de Zanzi trente fois par jour au téléphone (Où es-tu mon Zanzichou ?). Bref, le régime sec (mais j’ai pas maigri d’un poil).

Et puis, j’ai réfléchi. Si, si, c’est vrai ! Et oui, messieurs et messieurs, il m’arrive de réfléchir. Le mot fait peur, je le sais bien, surtout dans notre nouvelle France de la droite décomplexée et peopolisée. Pour l’UMP, ce verbe est très politiquement incorrect ! Qu’un électeur sarkozyste puisse réfléchir passe encore (mais avec du mal), mais qu’un pédé gauchiste le fasse alors ça non, qu’est-ce qu’on va dire au Vatican ?

Donc, vous écrivais-je, j’ai réfléchi. Puis j’ai entamé un long débat avec moi-même pour en arriver à la décision à l’unanimité de moi-même moins une voix qu’une chronique de sept jours, c’est trop long et quelques fois peu intéressant. Enfin, je me comprends, tout ce que je fais est capital et fascinant néanmoins dois-je, sous prétexte d’être votre phare éblouissant, vous faire partager des bribes de mon existence aussi bouleversantes que :

Lundi : Je suis sorti de chez moi et j’ai dit, je cite : « Tiens, il va pleuvoir. »

Mardi : Mon chéri, en me regardant avec dévotion et adulation, me susurre amoureusement : « Tiens, passe-moi le pain. » Un « s’il te plaît » aurait presque été de trop, à la limite de l’orgasme volé.

Mercredi : Je ne retrouve pas mon godemiché douze vitesses et les 125 grammes de chapelure que j’avais préparé pour me détendre.

Jeudi : Bernard est un critique de cinéma remarquable et un puits de science extracagifrigilistique. Meuh nan, je déconne !

Vendredi : Après avoir regardé Les Feux de l’amour, je demande à Zanzi : « À quoi tu penses, mon Zanzichou ? », et lui de me répondre : « À la même chose que toi, mon Casimir. » Aussitôt j’éructe : « Alors remue un peu ton gros cul et ramène-moi mon putain de café ! » J’adore le dialogue. C’est émoustiflant, non ?

Samedi : Déjà ? Je croyais qu’on était vendredi. Vivement dimanche !

Dimanche : « Manche ! »

Étonnant, non ? Aussi dans mon infinie sagesse et ma grande bonté, j’ai décidé de changer le titre de ma chronique et de ne vous narrer que les veilles où quelque chose d’important ou de futile vaudrait bien la peine d’être rapporté le lendemain. C’est fun comme concept, n’est-il pas ? C'est moi que j'ai eu l'idée tout seul comme un gland. Je résume pour ceux du fond : j’écrirai un billet quand JE veux et le posterai si JE veux. Et je ne raconterai le lendemain de la veille ce qui ne s’est passé qu'hier tout en ne le postant que demain. Tout le monde suit ? Bernard, faut te le dire en langage SMS ou quoi ? Oups, passez les sels à Zanzi !

Et voilà, emballez c’est pesé !

Alors à la brochette de foie et ravi d’avoir fait votre plein d’essence…

  

Daniel C. Hall

 

Par Daniel C. Hall - Publié dans : LES NEWS ROSES
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Jeudi 9 août 4 09 /08 /Août 09:10


Fiche technique :

Avec Brad Davis, Laurent Malet, Jeanne Moreau, Franco Nero, Günter Kaufman, Burkhard Driest et Hanno Pöschl. Réalisé par Rainer Werner Fassbinder. Scénario de Rainer Werner Fassbinder et Burkhard Driest, d’après le roman de Jean Genet. Compositeur : Peer Raben.
Durée : 120 mn. Disponible en VF.



Résumé :

Le « Vengeur » vient d'accoster à Brest. Sur le pont, l'équipage s'affaire à ses dernières tâches avant de descendre à terre goûter à des plaisirs éphémères, le temps d'une escale. Parmi eux, Querelle, le beau marin, au puissant pouvoir de séduction, qui ne laisse pas insensible son supérieur, le lieutenant Seblon.
Pénétrant à l'intérieur du bar-bordel le plus réputé du port, Querelle retrouve son frère, Robert, barbeau et incompréhensible image morale de lui-même. D'étranges rapports de haine et d'amour lient les deux frères. Fasciné par Lysiane, chanteuse, épouse du patron et maîtresse de Robert, Querelle doit cependant se soumettre au désir et au fantasme de Nono, le tenancier du bordel. Séduction... fascination... Querelle rencontre Mario, le policier, un habitué des lieux, puis Gil, le sosie de son frère.
Bien que poussé par un formidable instinct de vie qui le force à vivre, Querelle tue ceux qui lui ressemblent, de peur de les aimer comme lui-même... Lentes et inévitables étapes du chemin vers la mort.

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L'avis de
Jean Yves :
Le Vengeur vient d'accoster à Brest. Sur le pont, l'équipage s'affaire aux dernières tâches avant de descendre à terre. Parmi eux, Querelle, beau marin au pouvoir de séduction immense, qui ne laisse pas insensible son supérieur, le lieutenant Seblon. Pénétrant à l'intérieur du bar-bordel le plus réputé du port, Querelle retrouve son frère Robert. D'étranges rapports de haine et d'amour lient les deux hommes. Fasciné par Lysiane, la maîtresse de Robert, Querelle doit cependant se soumettre au désir et aux fantasmes de Nono, le tenancier du bordel.
Ce film est un mythe cinématographique. Querelle, l'histoire du matelot assassin si beau qu'il fait évanouir officiers et policiers, si lâche et si traître qu'il livre tous ses amis, intéressé par lui seul, mortel et sublime.

Querelle, le roman le plus radical de l'histoire de la littérature. Avec sa mythologie si prolifique qu'elle est à elle seule une jungle. Non pas un roman sur l'homosexualité et le crime, mais le crime homosexuel comme roman et poème.
Relisant, pour la cinquième fois, ce texte redoutablement non-visuel, j'ai compris le choix, lisible dans les images, qu'a fait Fassbinder. Celui d'un Brest surréel, entièrement reconstitué en studio par le décorateur Rolf Zehetbauer : bateau de guerre (le Vengeur où sert Querelle), bar (la Feria, le bordel où Querelle erre le soir), nature, remparts, citadelle, rues, tout est faux, jusqu'à ces tours en forme de phallus pointant vers un ciel rouge sombre.

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On pardonnera à Fassbinder d'avoir écrit que Querelle n'est qu'une « histoire policière de troisième niveau », alors que la mécanique du récit policier y est au contraire d'une admirable précision, parce qu'il a compris le plus important : la nature mythique, sacrée, de ce Brest du crime entre trop beaux garçons.

Querelle, chez Fassbinder, c'est Brad Davis, le béret au pompon crânement posé, connu aussi par le film Midnight Express. Point jeune, car Querelle, quand commence le roman, a déjà plusieurs assassinats sur la conscience dont celui de Joachim, le pédé arménien de Beyrouth.
Querelle, c'est aussi Madame Lysiane, la rêveuse et tendre patronne de La Feria, du bordel de Brest, la seule femme du roman, coincée entre tous ces hommes secrètement pédés et trop virils. Lysiane, jouée par Jeanne Moreau, n'est pas un personnage réel. Elle est un mythe, le symbole de toute féminitude, la définition utopique de toute femme possible.

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Querelle
, c'est encore le lieutenant Seblon, que joue Franco Nero, la folle virile et secrète, amoureuse du matelot Querelle, que ses folies de générosité, sa profonde complicité avec le voyou, perdront un jour.
Querelle, c'est enfin Hanno Pöschl, qui joue Robert, le frère hétérosexuel de Querelle, le mac qui est le doublet du marin ; mais Fassbinder a choisi une ressemblance purement intérieure (Pöschl n'est en rien le sosie de Brad Davis) ; pour retrouver ce « double » (Robert-Querelle) qui hante le roman, Fassbinder a préféré faire jouer à Pöschl deux rôles à la fois, celui de Robert et celui de Gil, Gilbert Turko, l'assassin que Querelle entraîne dans ses filets jusqu'à le perdre.
Si, comme moi, vous avez pleuré, pendant votre adolescence, en lisant le Querelle de Jean Genet, je vous conseille de voir ou revoir le Querelle de Fassbinder.

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Pour plus d’informations :

Par Jean Yves - Publié dans : FILMS : Les Toiles Roses
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