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Blog LGBT du rédac' chef :
Daniel Conrad

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Daniel Hall


secondé par :

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L'équipe des "piliers" en exclusivité
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Niklas,
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 Jag1366, Hari3669, Maykel Stone,
Marc-Jean Filaire,
Isabelle B. Price, Psykokwak,
Rémi Lange
, Henry Victoire, Didier Roth-Bettoni
et
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Mais aussi, depuis, Cyril Legann,
Gérard Coudougnan (Livres), Voisin Blogueur,
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Jann Halexander, Tom Peeping
, Lucian Durden,
Papy Potter, Nico Bally, Marie Fritsch,
Sir Francisco, Laurent Fialaix
et Hugo Rozenberg.

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Un grand merci à Francis Moury,
Olivier Nicklaus et à
Yann Gonzalez.
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Samedi 21 juillet 6 21 /07 /Juil 01:34


La bannière et la vidéo sont (c) Les Dames de l'Immeuble
Les vidéos présentes et futures sont diffusées avec l'autorisation de Niko himself.
Un grand merci à toi, Niko !
Par Daniel C. Hall - Publié dans : WEBSERIE : Niko perd les pédales !
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Samedi 21 juillet 6 21 /07 /Juil 00:33
[De gros problèmes techniques ont empêché la parution, hier, de la chronique de Daniel C. Hall. Elle paraîtra lundi matin, datée de vendredi avec un lien rétroactif.]
Par Daniel C. Hall - Publié dans : LES NEWS ROSES
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Vendredi 20 juillet 5 20 /07 /Juil 12:20

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Sur cette photo, j'évalue les difficultés de mon parcours avant de me la péter avec mon skate de djeun des técis.


Vendredi 13 juillet 2007 :

Hier soir, j’ai laissé ma grand-mère (83 ans !) devant Tatie Danielle sur TF1. Elle m’a dit : « Je ne veux pas voir un film de vieux ! En plus, je n’ai pas mis mon appareil ! » Je vous jure que c’est authentique ! Elle n’a, évidemment, rien compris à ce film. Normal, elle n’avait pas mis son appareil ! J’adôôôôre ma mamy rose (pas blue).

Bernard et Zanzi, choqués parce que je livre toute la vérité et rien que la vérité sur leur compte dans cette chronique, tentent un putsch. Bernard me menace d’envoyer dix fois plus d’articles (Oh my God !) et Zanzi de se vendre à la concurrence (Yeesss ! Je le donne à qui veut !). Ah… Je ne peux pas leur en vouloir… Bernard et Zanzi, ce sont un peu mes bonnes œuvres, des cas sociaux que Les Toiles Roses réconfortent. Je vous pardonne les gars… Ils ne savent pas ce qu’ils font comme le disait si bien l’acrobate crucifié sur son planeur

Reçu Les Amis de Gérard Blain par la poste. Un cadeau de Bernard avant qu’il ne se vexe de voir ses travers étalés sur ce blog. Paul, 17 ans, vit avec sa mère, qui est divorcée et ne le comprend pas. Il rencontre Philippe, marié et sans enfant, un imprimeur quadragénaire qui ne trouve pas non plus l'affection qu'il attendait auprès de son épouse. Philippe et Paul vont mutuellement partager la tendresse et la compréhension qui leur faisaient défaut. Paul se sent des dispositions artistiques et Philippe l'encourage dans cette voie. Lors de leur séjour à Deauville, Paul se lie avec un groupe de jeunes de son âge et plus particulièrement avec Marie-Laure, une des filles de la bande, dont il tombe rapidement amoureux. Mais devant les moqueries de celle-ci pour qui ce flirt n'était qu'un amusement, c'est sur l'épaule compréhensive de Philippe qu'il se consolera. Grâce au soutien de celui-ci, Paul suit des cours d'art dramatique où il obtient d'excellents résultats jusqu'au jour où Philippe a un terrible accident de voiture... Un étonnant film de 1971, fort réussi, qui ferait scandale aujourd’hui. Oui, une belle découverte.

Voooouuuuiii, bon, j’ai regardé Koh-Lanta. C’était gêêêêniâââl. Denis Brogniart, sors de mon corps ! Heu, non, attends un peu et bouge !

Samedi 14 juillet 2007 :

Bon, bin… les 56 millions d’€ de la cagnotte de l’Euromillions, je me les remets dans la culotte, ça me fera un gros zizi ! Pfffff…

Faut être con comme un manche pour regarder le documentaire de Louise Hogarth, The Gift, à six heures du matin, un samedi. Mais je suis con comme une valise sans poignée (comme dirait le plagiste de La Baule, private joke). « Le cadeau dont il est question dans ce documentaire de Louise Hogarth consacré au « bareback » n’en est pas un. Il s’agit du virus du Sida. En français, « bareback » se traduit par « chevaucher à cru », une manière de désigner les rapports sexuels non protégés dans la communauté homosexuelle et ailleurs. Pour tenter de comprendre, la réalisatrice a rencontré aux États-Unis des séronégatifs (« bug chasers ») recherchant la contamination et des séropositifs qui « donnent le cadeau de l’infection ». Pour certains d’entre eux, le virus du sida est devenu érotique, quelque chose de spécial qui les définit, les distingue. Mêlant aussi interviews d’activistes, de psychiatres et de malades de la « première génération », The Gift tente de surmonter les divisions au sein de la communauté homosexuelle et nous rappelle qu’au-delà de ces pratiques exceptionnelles, le sida est plus que jamais un sujet d’actualité et une maladie mortelle. Un film déconcertant, qui aborde un sujet pour le moins tabou. » J’en ressors ébranlé, effaré, effrayé et presque écœuré. Comment peut-on vouloir se suicider en se faisant plomber ou bien devenir un meurtrier en plombant ? Long débat mais je suis épouvanté par ces pratiques. Autant dire que ce n’est pas le genre de documentaire à voir avant de prendre son petit-déjeuner !

Aujourd’hui, c’est la Marche des fiertés militaires. Sarkozy saute de voiture et embrasse plein de bidasses sur la bouche (si ! si !). Comme dirait ma grand-mère, on dirait presque une émission de Michel Drucker ! Oui, mais ça manque singulièrement de rose, de plumes et de beaux petits culs dénudés. Enfin, à chaque communauté sa façon d'être, non ? Léon Zitrone doit quand même se retourner dans sa tombe. Guy, allo Guy, on vient de me péter mes lunettes ! Je ne vous entends pas Guy… Tiens, c’est vrai que Cécilia Sarkozy ressemble à Simone Garnier, non ?

Bon, c’est pas le tout, mais c’est week-end de boulot. 400 pages à maquetter. Ça fait chier la bite... salope, comme dirait l’humoriste Patrick Devedjian à son amie Anne-Marie Comparini. Et en plus, je rate le premier épisode de La Petite mosquée dans la prairie sur Canal. J’enrage ! Je vais être obligé me m’acheter la première saison en DVD !

Petite bouffe entre amis le soir. Sont présents : Robert Wagner (mon ami hétéro, mais c’est pas de sa faute), Faustine et son chat Mô, l’Abbé Monmon et Zézette ; et le Jackson Five shooté. Ils ignorent tous mes délicieuses plaisanteries et mon inénarrable humour pour gagatiser sur ce crétin de chat ! Je saoule le félin au whisky (quelle descente il a, le petit poilu !) et propose de lui apprendre à la cuisine la recette de la tourte au chat. C’est bon, mais attention aux poils entre les dents !

Dimanche 15 juillet 2007 :

Le travail, c’est la santé… Ouais, c’est ça, et mon cul c’est du poulet ?

Au téléphone, mon chéri m’apprend qu’il a lu ma première chronique. Aïe ! Aïe ! Meuh nan, il est pô faché mon cœur. Bon, puisque tu me lis mon amoureux d’à moi tout seul, je veux te dire que je t’aime plus que tout au monde mon petit poussin d’amour. Tiens, on dirait mes crétins d’ami(e)s d’hier soir avec ce reugneugneu de chat. Non, je ne veux pas de la recette de la tourte au chéri. N’insistez pas !

Deux épisodes de Deadwood et dodo les yeux ! Quel fichu week-end ! Pouark !

Lundi 16 juillet 2007 :

C’est l’anniversaire de mon petit frère ! Comment ça, vous vous en battez frénétiquement les testicules contre un mur ? Vous préférez que je vous oblige à lire l’intégrale des poèmes de Zanzi ? Oui, c’est cruel mais vous m’avez cherché ! On arrive à faire crever un mouton en moins de sept minutes avec cette méthode… Alors faites gaffe ! Allez, un petit exemple pour la bonne bouche :
Depuis des temps antiques
Je vois ton aphte, j'en suis allergique
Et crois-moi, bien souvent j'ai voulu t'en mettre des baffes
La couleur de tes cheveux carbonisés font peine à voir
J'ai encore du mal à le concevoir
Il faut bien un jour déballer
Toutes les rancœurs encroûtées
Depuis que je te connais, mon cerveau s'est enfumé
Tu es fossoyeur et tu as tenté de créer un guet-apens
Mais j'ai bien senti ton mauvais coup et ta haine profonde
Tu es chelou
Mardi je partirai faire la nouba
Et toi, homme de pacotille tu resteras dans le pétrin
En plus d'être méchant et moche, tu es presbyte
Et tu n'arrives même pas à différencier un smocking d'un pyjama
Peut-être est-ce parce que tu es radin
Tu passes tes journées à renifler le sel
Je ne comprends toujours pas pourquoi
Tu ressembles à quoi ?

À une tentacule !
Avec cette face-là, tu n'auras jamais le visa.

Alors ? Hein ? C’est beau comme du Jacob Delafon, non ?

Bernard menace de réserver son talent de plume à La santé après 50 ans si je ne publie pas très vite ses anciens articles perdus au fond de mes tiroirs virtuels. Je ne sors pas de l’ETNA (comme dirait Haroun Tazieff), mais je commence à me demander s’il ne radote pas un peu, notre Paul Wermus de la critique cinématographique (je suppute qu’il va adorer cette image !).

Fatigué de mon week-end de labeur salé, je feuillette quelques pages de L’Homosexualité au cinéma de Didier Roth-Bettoni, sers mon ours en peluche contre mon cœur et m’endors comme une enclume.

Mardi 17 juillet 2007 :

Les médias m’apprennent que Nicolas Sarkozy a mangé de la truite aux amandes ce midi. Putain, ça me troue le cul ! Vivement qu’il se mette au gloubi-boulga !

Zanzi veut m’inviter au grand raout du 25 août à Paris pour célébrer son départ pour Caribouland. Il compte inviter tous ses ex (attention, je ne suis pas un ex de Zanzi ! Ni un futur ex d’ailleurs. Je suis peut-être gay, mais j’ai bon goût !). Je ne sors pas de Polyclinique, mais ça va pas lui faire un peu cher à mon Zanzi la location du Stade de France ? D’autant qu’on risque quand même d’être serrés comme des tartines !

Je regarde la splendide édition 2 DVD chez MK2 de Maurice de James Ivory. Film adapté du roman éponyme de E.M. Forster, Maurice nous plonge dans la société anglaise du tout début du XXe siècle pour mettre en relief les défauts de sa morale rigide. L’interdit de l’homosexualité est mis en avant. Comme l’écrit Lui : « James Ivory adopte une mise en scène particulièrement feutrée et douce rendant ainsi le film très prenant même s’il pourra probablement être jugé trop académique par certains yeux modernes. Hugh Grant et surtout James Wilby interprètent avec beaucoup de sensibilité et parfois même de retenue ce duo de jeunes hommes tout en parvenant à garder intacte la force de leur personnage. » Quel grand film ! Et quelques bonus plutôt sympathiques ! Un film à voir et à revoir.

Deux épisodes de Deadwood (bientôt finie la 3e saison ! Snif) et bye-bye les neunœils…

Mercredi 18 juillet 2007 :

Bernard crise comme un ouf car je n’ai toujours pas publié la critique de La Leon. Pour le faire enrager, je complète et reposte trois anciens papiers. Bernard tant pis (y a un super jeu de mots marseillais ! Je suis trop fort !).

Finalement, Zanzi abandonne l’idée de louer le Stade de France pour inviter ses ex. Il choisit plutôt (l’ami de Mickey) l’ancienne base militaire de l’Otan à Chambley. A priori, tout le monde pourra rentrer. Hein c’est vrai, Zanzichou ?

Dans Secret story, cette grosse p*te de Laly, ignare, vulgaire, fouteuse de merde, nous la joue transphobe de première avec Erwan. C’est vraiment à gerber !

Pas envie de regarder un film, aussi je commence la lecture du 5e volume des aventures de Hap et Léonard (le texan blanc straight et le black gay), Tsunami mexicain, d’un de mes auteurs fétiches : Joe Lansdale. Joe est un ami et son traducteur Bernard (mais c’est pas vrai, ils se reproduisent !) Blanc aussi. Une série que je vous conseille très fortement ! Quand je commence un volume de Lansdale, j’ai vraiment beaucoup de mal à le lâcher !

Jeudi 19 juillet 2007 :

Il fait horriblement chaud et je dégouline de partout. Arrêtez de ricaner, bande d’esprits tordus. Faut pas être né de la cuisse de Jean-Pierre pour deviner que vous sortez rarement du slip ! Re pffff !

Tiens, je n'ai pas envie de dire du mal de Bernard et Zanzi aujourd’hui. Méééééé non, je déconne ! Je publierai le papier de Bernard demain et Zanzi, je vais l’embêter au téléphone ! Il m’annonce d’ailleurs qu’il va avoir une relation sexuelle ce soir. C’est beau : trente secondes de plaisir pour son partenaire. Oui, Zanzi, dans les milieux informés, on l’appelle Cassegrain.

Ce soir, pas de surprise : suite de Tsunami mexicain.

Et pour terminer cette semaine sur un bon mot un peu osé, je vous offre cette histoire :
Bernard Alapetite se présente au domicile de Jean Cocteau. Il sonne à la porte, un maître d'hôtel lui ouvre et demande : « C'est pour le Maître ?
— Non, répond Bernard, c'est juste pour le voir... »
Je ne suis pas le champion du monde de la blague, môôôa ? Hein ?

Daniel C. Hall

Par Daniel C. Hall - Publié dans : LES NEWS ROSES
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Jeudi 19 juillet 4 19 /07 /Juil 09:06

La campagne de
C'est so Paris ! pour la Coupe du monde de rugby à Paris...

Par Daniel C. Hall - Publié dans : VISUELS : Les affiches et pubs roses
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Mercredi 18 juillet 3 18 /07 /Juil 06:42

 

(c) Zanzi


Au moment de refermer un chapitre de ma vie, ce n’est pas sans émotion que j’en écris les dernières lignes. Bientôt, un nouveau tome s’ouvrira, si possible avec de nombreuses pages blanches qui se rempliront peu à peu. Je conterai mes passions à l’encre de mon sang, narrerai mes voyages à l’encre de mes yeux, et noircirai mes pages en rouge et en bleu. Mais nous n’en sommes pas encore là.

Flash-back, juillet-août 1999. Je débarque à Paris, petit provincial à la poursuite de rêves que, pour lors, il doit ranger dans son coffre aux secrets. Je viens de décrocher un emploi dans la capitale. L’urgence est de trouver un logement. Pas question de gaspiller le tiers ou la moitié de mon petit salaire en loyer. Je vais acheter. Je me souviens avoir visité des appartements dans les 10e et 18e arrondissements, certains à la distribution improbable. Finalement, l’affaire s’est conclue dans le 17e, dans la maison où vécut Paul Verlaine de 1851 à 1865. Une plaque commémorative le signale au-dessus de la porte d’entrée de la copropriété. J’y vins donc, comme si je répondais à travers les siècles à un appel entre poètes amateurs de garçons.

J’ai pu faire l’acquisition d’un studio de 28 m2 (loi Carrez) grâce à l’aide de mes parents, et je les en remercie. Leur soutien et leur clairvoyance m’ont permis de démarrer dans la vie active avec un avantage qui n’est pas donné à tout le monde. N’allez pas vous imaginer que je viens d’une famille aisée (Révolutions et guerres nous ont ruinés… signé, la grande-duchesse). Mes parents connaissaient leurs années de vaches maigres au moment de ma naissance. C’est à force de travail, de sacrifices et de persévérance qu’ils ont remonté la pente, ayant à l’esprit le seul souci d’assurer à leurs enfants du bien-être et une vie meilleure.

Je n’ai qu’un seul regret concernant cet appartement : celui de n’avoir pas été plus ambitieux alors qu’en 1998 le marché de l’immobilier était au plus bas. Un deux pièces m’aurait rendu encore plus riche aujourd’hui. Le fait est que l’achat a été effectué pour un célibataire, sans envisager qu’il pourrait, un jour, ne plus être seul et avoir besoin de davantage d’espace. Neuf années se sont écoulées et il se trouve que je suis toujours seul. Bien des raisons peuvent expliquer cet état. Cela va de « il n’a pas trouvé la bonne personne » à « il est trop difficile », sans oublier qu’il m’arrive d’être ombrageux et de me cloîtrer dans ma thébaïde pendant de longues périodes. Il est possible que, de façon tout à fait inconsciente, j’ai intégré le fait que je ne pouvais de toutes façons que vivre seul dans ma garçonnière. C’est une excuse un peu bancale dans la mesure où, si j’avais rencontré quelqu’un avec qui partager ma vie, nous aurions pu nous installer ailleurs. Que voulez-vous, je suis doué pour me compliquer la vie.

Hormis deux années à Bruxelles (2002-2004), j’ai donc vécu 7 ans dans ma garçonnière. Un ancien bail présidentiel. J’y ai connu des moments de tristesse et des moments de joie, des moments de solitude et des moments de complétude. C’est entre ces murs que j’ai connu la volupté avec Patrice, puis avec d’autres. Au final, peu de nuits ont été marquantes. La première, bien sûr, à la fin du siècle dernier, et la plus récente, au début du printemps passé. Entre les deux, quelques souvenirs fugaces s’entremêlent dans ma mémoire, et la plupart, déjà, s’estompent derrière les brumes du temps. Heureusement, je n’ai pas vécu toutes mes heures amoureuses chez moi.

Au retour de Bruxelles, j’ai fait rajeunir la salle de bains. Nouvelle baignoire, système de douche massante, sèche-serviettes, nouveau lavabo et son meuble, nouveau carrelage (et n’oublie pas le nouveau trône ! – signé, la grande-duchesse). Compte tenu de l’espace, je tenais à retrouver le confort que j’avais connu en Belgique. J’ai aussi repeint les murs (avec de la peinture) à mes couleurs solaires, et parqueté le sol qui avait une moquette. Je voulais aussi refaire la cuisine, mais j’ai procrastiné et laisserait donc ce soin au prochain propriétaire.

Je regretterai mon adorable gardienne Lucinda qui veillait sur moi, et sait si bien s’occuper de la copropriété et de ses résidents. Je crois que le quartier va me manquer aussi. Si des bobos sont intéressés, ils vont certainement l’adorer. Les Batignolles, la place de Clichy, les boutiques colorées du haut de la rue des Dames, le Pathé Wepler pour les séances de ciné. Tout est inclus dans le prix (me contacter). Tout, sauf les meubles.

Le clic-clac de mes premières amours (1998), l’ensemble lit-armoire qui me vient de Belgique (2002), vous ne les aurez pas. Ils ne me suivront pas non plus au Canada, où je me ferai de nouveaux souvenirs avec un nouveau mobilier, mais ils m’attendront en province, comme Pénélope attendait Ulysse, dans une nouvelle garçonnière que ma famille va mettre à ma disposition lorsque, de temps en temps, je reviendrai en France.

Adieu, mon premier chez-moi. Je t’ai habité, un peu, mais tu ne m’habitais pas. Pour moi, tu étais tel une chambre d’hôtel, un relais, une étape en attendant mieux. Ne m’en veux pas, car je m’en veux assez pour deux. J’ai besoin d’espace ; j’ai besoin de voir le soleil, de me retrouver près de la nature, de voir le ciel déployer ses atours et de vibrer de toute mon âme de poète au rythme de ses contrastes. J’ai besoin de respirer un air plus pur que celui de la cité lumière. Besoin de tourner la page, de passer à autre chose. De vivre vraiment, enfin.

[Les lecteurs/trices qui recherchent un appartement peuvent prendre rendez-vous pour le visiter à lestoilesroses@hotmail.fr. Habiter l’appartement de Zanzi, qui n’en veut ?]

 
Note de Daniel : Cette andouille de Zanzi a oublié de signaler que j’ai dormi dans cet appartement, que j’ai mangé des endives sur le lit en regardant le porno sur Pink et que j’ai prouté dans le clic-clac. Ce qui doit faire grimper en flèche la valeur de cet appartement, non ?

 

Pour lire le précédent épisode de Zanzi and the City, cliquez ici.

 
 
Par Zanzi - Publié dans : HUMEUR : Zanzi and the City
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Mercredi 18 juillet 3 18 /07 /Juil 00:19
Par Daniel C. Hall - Publié dans : VIDEOS : La TV en folie
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Mardi 17 juillet 2 17 /07 /Juil 03:00

Fiche technique :
Avec Steve John Shepherd, John Simm, Laura Fraser, Maurice Roeves, Ger Ryan et Meera Syal. Réalisé par Aisling Walsh. Scénario de
Mark Burt.
Durée : 90 mn. Disponible en VOST et VO.


Résumé (dos du dvd) :
David travaille à la construction de bêtiments dans le sud de Londres. Il évolue dans un milieu professionnel très macho. Parfois, il erre dans le quartier de Soho et fait quelques rencontres furtives, mais il est incapable d’avouer à quiconque qu’il est gay. Même son meilleur ami, Theo, dont il est secrètement amoureux, n’en sait rien. Pour en finir avec cette situation douloureuse, David décide de faire son coming-out dans le show télé Forgive and Forget.
L'avis de Daniel C. Hall :
Voilà un film profondément bouleversant, déchirant et si réaliste ! Bouleversant grâce à la magistrale interprétation de son acteur principal, Steve John Sheperd, tour à tour sombre, torturé, sensuel et suicidaire. Forgive and forget est un drame implacable qui, non seulement, évite tous les poncifs du genre, mais à force de justesse et d’intelligence parle à chaque spectateur gay. Il est impossible, je souligne impossible, que l’un de nous ne trouve pas une scène qui fasse écho à sa propre histoire. Cette amitié amoureuse avec le meilleur ami, cette incompréhension d’un milieu scolaire ou professionnel macho voire homophobe, cette douleur des aventures d’un coup et d’un soir, cette peur de la famille, cette étrange perversité conduisant à tenter de détruire la vie sentimentale de l’être aimé mais hétéro, cette déchirure profonde lorsque le sexe ne suffit plus, cette envie irraisonnée de dire son moi profond à la face du monde en se foutant des conséquences, cette spirale destructrice lorsqu’il est impossible de s’affirmer, de s’aimer, de vivre. Lequel d’entre nous n’a pas connu ça ? Sans compromis, ce film va jusqu’au bout de la logique de son personnage et, sous couvert d’une fausse tranquillité, assène des coups de massue de manière pernicieuse. Et l’on se prend à se sentir gêné lorsque David, le personnage, et nous, le spectateur, tendent à se ressembler ou à réveiller des souvenirs peu glorieux. On espère que le réalisateur va déraper du drame à la comédie (notamment lors de la scène pénible de l’émission de télé-réalité), on souhaite (même si cela nous irrite d’habitude) un happy end ou encore une once d’espoir au final, mais rien. On ressort de ce film sonné et grandi. Sonné par la force du scénario, de l’interprétation, de la réalisation. Grandi par le message, les leçons et l’envie de faire mieux, de vivre tout simplement. Le cinéma anglais est très fort lorsqu’il s’agit de parler d’homosexualité avec une vision fort éloignée des tendances actuelles et conformistes, et Forgive and forget en est la preuve magistrale !

L’avis de Gui (DVDRAMA) :
On va être honnête avec vous, après avoir lu le résumé au verso du DVD, on avait vraiment envie de tout sauf de voir le film. Les films glauques qui se déroulent en Angleterre, c’est bon pour vous filer le cafard pendant une semaine, alors autant s’en passer ! Et puis, courageux comme nous le sommes à DVDRAMA, nous avons pris le risque de voir ce que valait ce dernier opus de cette vague de la collection Rainbow de Studio Canal. Et là, ça a été la claque ! C’est simple, Forgive and forget possède absolument tous les éléments requis pour faire un bon film : un scénario qu’on n'a pas l’impression d’avoir vu cent mille fois, des personnages attachants et humains, un style dramatique ponctué de touches de comédies quand il le faut, et une mise en scène réaliste.
Forgive and forget séduit rapidement le spectateur grâce à un style très simple qui fait davantage penser à celui d’un téléfilm qu’à un long métrage destiné au cinéma. Le montage et la photographie n’ont rien d’ambitieux mais le jeu des jeunes acteurs (inconnus) à une telle force qu’on ne peut que céder à leur charme. Face aux déboires que connaissent ces jeunes gens, on ne peut également que prendre parti en leur faveur, et espérer que tout rentrera dans l’ordre à la fin.
Le dernier quart d’heure est à ce propos le passage du film qui nous a motivé à le noter aussi bien. Ces derniers instants sont pourvus d’une émotion très forte, et on a du mal à retenir les larmes aux coins de nos yeux. Mais avant d’en dire trop, nous vous laissons découvrir les surprises que réserve ce magnifique film.

Pour plus d’informations :

Par Daniel C. Hall & Gui - Publié dans : FILMS : Les Toiles Roses
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Lundi 16 juillet 1 16 /07 /Juil 11:41

Dans une lettre adressée en 1986 aux évêques de l’Église catholique, le cardinal Ratzinger (futur Pape Benoît XVI) décrit l’homosexualité comme un « mal moral », « un désordre objectif qui est contraire à la sagesse créatrice de Dieu ». Mgr Ratzinger recommande qu’un « souci spécial devrait être porté sur les personnes de cette condition, de peur qu’ils soient menés à croire que l’activité homosexuelle est une option moralement acceptable ». Il conclut sa lettre en souhaitant que soit retiré « tout appui envers un organisme qui cherche à contredire ces enseignements ».

Par Daniel C. Hall - Publié dans : MOTS : Citations philes et phobes
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Lundi 16 juillet 1 16 /07 /Juil 11:34

« Pour les homosexuels, l'islam a prescrit les peines les plus sévères [...] Après que la preuve a été établie conformément à la sharia, il faudra se saisir de la personne, la maintenir debout, la partager en deux avec une épée et soit lui trancher la tête, soit la fendre en deux tout entière. Il (ou elle) tombera [...] Après sa mort, il faudra dresser un bûcher, placer le cadavre dessus, y mettre le feu et le brûler, ou bien l'emporter sur une montagne et le précipiter. Puis les morceaux du cadavre devront être rassemblés et brûlés. Ou alors, il faudra creuser un trou, y faire un feu et l'y jeter vivant. Nous n'avons pas de telles punitions pour d'autres crimes." Ayatollah Musawa Ardelsili, Téhéran, 1998.

Par Daniel C. Hall - Publié dans : MOTS : Citations philes et phobes
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Lundi 16 juillet 1 16 /07 /Juil 11:25

« Accepter que des couples puissent se constituer autrement que dans la relation conjugale d'un homme et d'une femme, c'est aller contre l'équilibre naturel établi par Dieu. Sous couvert de démocratie, notre société tend à légiférer selon l'évolution des mœurs. [...] Lorsque l'homme porte atteinte à la nature, il porte atteinte à Dieu et à lui-même. » Joseph Sitruk, Grand Rabbin de France, Le Figaro, 2/07/1996

Par Daniel C. Hall - Publié dans : MOTS : Citations philes et phobes
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Lundi 16 juillet 1 16 /07 /Juil 08:48
Par Daniel C. Hall - Publié dans : LES NEWS ROSES
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Dimanche 15 juillet 7 15 /07 /Juil 15:10


Afin de participer au « grand jeu concours incroyable participatif 2.0 », soit un concours de chatons, organisé par le sublime et délirant Bon pour ton poil, voici la photo du chaton de ce blog :

À nous le premier prix !!!

 

Par Daniel C. Hall - Publié dans : LES NEWS ROSES
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Dimanche 15 juillet 7 15 /07 /Juil 00:55


La bannière et la vidéo sont (c) Films entre potes
Les vidéos présentes et futures sont diffusées avec l'autorisation de Laurent himself.
Un grand merci à l'équipe de G !
Par Daniel C. Hall - Publié dans : WEBSERIE : G ! et FOUP
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Samedi 14 juillet 6 14 /07 /Juil 01:34


La bannière et la vidéo sont (c) Les Dames de l'Immeuble
Les vidéos présentes et futures sont diffusées avec l'autorisation de Niko himself.
Un grand merci à toi, Niko !
Par Daniel C. Hall - Publié dans : WEBSERIE : Niko perd les pédales !
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Vendredi 13 juillet 5 13 /07 /Juil 08:50

Sur cette photo, je fais un peu d'exercice fastoche pour me détendre.


Vendredi 6 juillet 2007 :

Face à la pression populaire, je décide de commencer un journal intime en ligne que je publierai toutes les semaines. Il sera fort, intelligent, raffiné, plein d’esprit et indispensable. Après avoir réfléchi pendant des heures à ma première phrase, je ne réussis qu’à pondre : « Le temps me déprime. Il pleut sur la Lorraine depuis des jours, je me lamente à l’eau. » Ce qui fera rire mes amis qui savent que je ne bois que de la limonade. Bruno Masure, sors de mon corps !
Journée de ouf et un rien déprimante. Je rentre et regarde pour la première fois de ma vie (quelle honte !) Koh-Lanta, comme chaque vendredi d’été depuis sept ans (oups ! la boulette ! je m’ai trahi comme une débutante ! et comme Laurent d’Embruns que je lis tous les jours !) et me réfugie juste après dans mon nid douillet pour ronfler comme un sonneur de moches… heu de cloches ! (spéciale dédicace, pour toi, Benoît 16 et je retiens 1 : à quand les ronflements en latin ? grrrr…)
Bilan des premiers mots de cette nouvelle chronique : c’est passionnant comme le DVD du feu de cheminée passant en boucle pendant des heures. Je vais faire un malheur ! C’est « clûre »… (comme dirait Bigard)

Samedi 7 juillet 2007 :

Bernard Alapetite me demande de publier très vite son papier sur The Bubble. Et tous ceux que j’ai en réserve ! Ça attendra lundi…
Midi : Frites maison et beefsteak de cheval ! Le meilleur repas de la semaine. Mais noooonnn, t’inquiètes Brigitte Bardot, j’aime beaucoup les chevaux. J’en reprends toujours deux fois. Saignant.
Cet après-midi, j’ai terminé la première et unique saison de The Comeback, un délirant sitcom de Lisa Kudrow très très très gay-friendly ! Les treize épisodes (à ne voir qu’en anglais, la VF étant compétente mais plate) sont savoureux, caustiques et drôles ! Une perle à critiquer sur Les Toiles Roses très vite. J’enchaîne avec Pink Narcissus et j’avoue que je reste scotché sur mon fauteuil par ce film incroyablement homo érotique et par le documentaire consacré à son créateur : James Bidgood. Il faudra que je me le repasse mais j’ai été hypnotisé par cet ovni singulier.
Fatigué, je ne regarde pas Heroes. Zut, je m’achèterai la saison en DVD cet automne. Je termine la lecture du Canard Enchaîné de cette semaine et plonge rejoindre mon amoureux dans les bras de Morphée.

Dimanche 8 juillet 2007 :

Levé à 5 heures comme d’hab. J’écoute sur mon répondeur un message de Zanzi et TiFrère, laissé hier soir vers minuit. Ils étaient dans un bar du Marais, beurrés comme des petits Lu. Je ne saisis que quelques mots : « Gay Pride, testicules, démonte-pneus et chapelure. » Je suis bien content pour eux.
Dans mon lit, je me regarde trois épisodes de la 4e saison de Bewitched. Non, je n’ai pas honte, je suis toujours amoureux d’Endora ! Mais ce Darren (Jean-Pierre en VF), quel gros beauf !
Midi : tourte lorraine de ma mère. Je prends deux kilos rien que de sentir les délicieuses effluves et huit de plus en en mangeant la moitié !
Visionnage d’un gentil nanard L’École pour tous. Je suis indulgent car j’adore Arié Elmaleh.

Secret story, comme d’hab. Xavier ne dormirait pas dans ma baignoire. Laly, si.
Le bouquet final : l’interview de Ségolène Royal dans 7 à 8. Finalement, je ne regrette pas d’avoir voté pour elle dès le premier tour. Je persiste et signe (et pense à mes Juju et Roméo). Ségolène dormirait tout de même dans ma baignoire, faut pas exagérer. Sarkozy, aussi, je précise.

Lundi 9 juillet 2007 :

Journée d’enfer où les pépins s’accumulent. Mon gentil pat’won (bin oui, il lit mon blog alors gaffe !) me donne ma journée.
Bernard exige que son papier sur The Bubble soit publié dans l’heure. Comme je ne connais pas bien ce département français, je remets à demain ce que j’aurais pu faire hier. Zanzi, sors de mon corps !
Je commence la 3e saison de Deadwood et, toujours aussi accroc à cette série, je me mange quatre épisodes avant de m’écrouler comme un plateau de tartes… euh un château de tartes !

Mardi 10 juillet 2007 :

Je publie le papier de Bernard, qui me remercie en me demandant de poster très vite sa chronique mensuelle. Grumph…
Au courrier du soir, un cadeau pour le futur anniversaire de mon blog : la version porno de Hot cast ! Saison 1 et saison 2 ! (J’ai adoré l’humour de la voix off de la saison 1 de la version soft diffusée sur Pink) Youpi ! Je déteste les films pornos. Néanmoins, par conscience journalistique (et en me sacrifiant pour alimenter cette nouvelle chronique ! Voouuiii, je suis un martyr !), je jette un coup d’œil et à part le grand talent de Souan (25 centimètres), le reste me glace. J’ai toujours trouvé le porno débilitant, même jeune ! Je n’arrive pas à croire que les mignonnes galipettes magiques, sensuelles et excitantes avec mon chéri sont aussi sordides que cette boucherie à l’écran. Je n’ai pas (et n’ai jamais eu… même si j’adore le tutupompomlaripette avec mon petit cœur d’amour !) une libido démentielle et, comble de désordre mental, je ne désire, ne rêve et ne fantasme (authentique !) que sur mon chéri que j’aime. Caroline Ingalls, sors de mon corps ! Je le répète ici aux éditeurs de DVD pornos qui me sollicitent pour des pubs (payantes ! Je pourrais me faire des couilles en or !) sur ce blog : passez votre chemin et arrêtez de vous refiler mon adresse.

Mercredi 11 juillet 2007 :

Zanzi me manque comme la verdure aux sardines. En plus, je sais que ce Judas se casse de France pour participer à la Star’ Ac canadienne ! Méchante fille !
J’efface sur le blog un commentaire homophobe, enfin trop homophobe (les « un peu » homophobes, je les laisse).
Je téléphone cinq minutes à Bernard. Il me presse pendant une heure de publier ses « remarquables critiques échappées trop tard, diraient certains, d’un héros de la mythologie (sic) », ce à quoi je réponds : « Un peu, mon neveu ! ». Mais, harcelé et fatigué, je poste son humeur menstruelle. Zanzi, vade retro dramaqueen !
Mon meilleur ami hétéro, Robert Wagner (oui, il a joué dans L'Amour du risque !) m’annonce que je vais bosser tout ce week-end sur la mise en page de notre prochain bouquin ! Alors qu’un autre Judas devait le faire, j’enrage ! J’adore Robert, c’est mon ami, certes hétéro, mais mon ami, mais quand même hétéro… et chiant, mais mon ami… et casse-burnes de chez casse-burnes… c’était mon ami… et je le déteste ce con !

Jeudi 12 juillet 2007 :

Mon blog a deux ans ! Déjà ! J’en suis très fier. D’autant plus que je dois être le seul blogueur à faire écrire le contenu de son bébé par toute une équipe d’esclaves passionnés (c’est bien) et bénévoles (c’est encore mieux). J’ai grillé Loïc Le Meur sur ce coup-là. Et toute la gloire rejaillit sur moi. J’adôôôôre.
Bernard me demande de publier « au plus vite (sic) » sa nouvelle critique sur La Leon. C’est bien la première fois qu’il me presse autant que d’habitude ! Mais mince (comme dirait Casimir), faut quand même bien que je la traduise en français avant, non ? Heureusement que j’avais pris Alapetite en option « patois et langues régionales » au lycée !
En rentrant dans mon chez moi d’à moi, j’ai trouvé au courrier The Gift, le documentaire sur la transmission volontaire du VIH dans « les communautés gays (sic) » réalisé par Louise Hogarth, édité par MK2, et Banlieue Gay, de Mario Morelli. Bon, pour le moral, je garde The Gift pour un jour de pluie et de déprime (en écoutant Cabrel pour enfoncer le clou !). Banlieue gay est un remarquable reportage de 54 minutes qui présente les témoignages de l’étonnant et brillant Brahim (animateur d’Homomicro et dirigeant du Paris Football Gay), de l’émouvant Emir, du militant sympa Mikaël de l’association Angel 91 et de la délicieuse et pétillante Julia. Un doc sensé et loin des clichés (surtout ceux des docs de choc de TF1 !) mais qui démontre que rien n’a changé depuis 20 ans ! J’ai travaillé dans la prévention de la délinquance dans ma prime jeunesse et ce n’était pas pire. Rien que dans la rue de ma mère, aujourd’hui, dans une petite ville sans problème, le voisinage (moyenne d’âge 60/70 ans) blanc, ouvrier, convivial, de gauche, s’en prend à une nouvelle famille arrivante avec une jeune fille de 22 ans, lesbienne assumée. Ces gens que je connais depuis tout petit se révèlent tels qu’ils sont : des petits bourgeois de gauche (voire communistes) homophobes et racistes (j’adore quand mon chéri vient chez ma mère !). Je vous recommande ce reportage à très très petit prix en téléchargement ou en DVD gravé et livré en 48 heures chez Vodeo.tv ! Faites-moi confiance !
Demain c’est vendredi 13, j’ai joué 10 euros avec ma moumoune d’amour (surnom de ma maman) ! Vous rigolez ? Quand j’aurai gagné les 56 millions d’euros, vous vous prosternerez à mes genoux comme une grenouille de bénitier devant une statuette phallique de Jean-Paul II en plâtre ! C’est vous dire ! Avec 56 millions d’euros, j’achète le blog de Matoo – qui s’est fait piquer son narval de bureau par un sarko-boutiniste de mes deux boules ! pardonnez-moi, je craque – et paye « mon » Mat 25 000 euros (brut ? net ? euh net ! brut ? Merci Vinvin) par mois pour continuer à être notre président (seul légitime) des pédés. Et plein de DVD, car j’en ai trop, mais pas assez… Et des perles de pluies… Et des tonnes de Chupa Chups, car le slogan que je viens d’entendre à la télé, c’est « Le plaisir de sucer ». Et un chéri pour la vie à mon petit Najim qui ne cesse de m’émouvoir (à défaut de me poser des lapins quand je suis à Paris !) Et une giga pomme d’amour pour mon poussin de mon cœur. Et le môôôônnnnnddddeeee ENTIER ! Sors de mon corps, Paul Préboist  !
Au programme de ce soir (mon chéri est toujours loin de moi) : des épisodes de Dedwood.
Bon on se retrouve dans le prochain numéro de ma chronique, essentielle à la culture planétaire et à l’industrie pharmaceutique (et plus, si affinités). Si, si, j’insiste.


Hollande démission ! euh.. je voulais écrire PS : Une semaine en plus de 10 000 signes. Je n’ai jamais autant écrit sur mon blog ! Bertrand Renard, sors de mon corps !

Daniel C. Hall

Par Daniel C. Hall - Publié dans : LES NEWS ROSES
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Vendredi 13 juillet 5 13 /07 /Juil 08:28

« Est-ce que quiconque choisirait d’être homosexuel, je me le demande ? Je n’ai rien contre les homosexuels, c’est seulement de la compassion. Quel malheur de ne pas trouver attirant le corps des femmes, les courbes, leur con et toutes les autres différences fascinantes d’avec les hommes… Désirer en permanence des corps tout pareils au sien, ça paraît tellement… morne… Et puis, regardons les choses en face, le trou du cul d’un homme adulte n’a rien de beau… » David Lodge, Pensées secrètes, éditions Rivage

Par Bernard Alapetite - Publié dans : MOTS : Citations philes et phobes
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Jeudi 12 juillet 4 12 /07 /Juil 11:36

Pour vous aider à y voir plus clair, voici l'index des films analysés sur le blog Les Toiles Roses avec les liens directs vers les articles.


F


F. est un salaud
– France, Suisse : 1999, Faut-il tuer Sister George ? (The Killing of Sister George)
USA : 1968, Fellini Satyricon Italie : 1969, Festin nu (Le), (Naked Lunch) USA, Canada, Japon, Grande-Bretagne : 1991, Férfiakt (Men in The Nude) Hongrie : 2006, Fils (Un) – France : 2004, Fire Inde, Canada : 1997, Flesh USA : 1968, Flesh – USA : 1968 (Fiche n°2), Fluffer (The Fluffer) – USA : 2001, Folle d’elle – France : 1997, Food of Love – USA : 2002, Forgive And Forget : Pardonner et oublier – Grande-Bretagne : 1999, Fureur de vivre (La), (Rebel Without A Cause) USA : 1955 (Analyse), Furyo (Merry Christmas, Mr Lawrence) – Japon, Grande-Bretagne, Nouvelle-Zélande : 1983, Furyo (Merry Christmas, Mr Lawrence) – Japon, Grande-Bretagne, Nouvelle-Zélande : 1983 (Analyse)


G


Garçon d’honneur
(Hsi Yen) – USA, Taïwan : 1993, Garçon stupide – Suisse : 2004,
Garçon stupide – Suisse : 2004 (Fiche n°2), Gas Italie : 2005, Gayniggers From Outer Space – Danemark : 1992, Glen or Glenda USA : 1953, Gods and Monsters USA : 1997, Grâce stupéfiante (Une), (Hessed Mufla ou Amazing Grace) – Israël : 1992, Grains de sable (Nagisa No Shindobaddo) – Japon : 1995, Grains de sable (Nagisa No Shindobaddo) – Japon : 1995 (Fiche n°2), Grande école – France : 2004, Grecs (Les) France : 2006

 

H


Haltéroflic
France : 1983, Hammam – Espagne, Italie, Grèce : 1997, Happy Together – Hong-Kong, Chine : 1997, Happy Together – Hong-Kong, Chine : 1997 (Fiche n°2), Happy Together – Hong-Kong, Chine : 1997 (Fiche n°3), Hard USA : 1998, Harry & Max USA : 2004, Haute tension France : 2003, Head On : De plein fouet – Australie : 1998, Heat USA : 1972, Heidwig and The Angry Inch USA : 2001, Hellbent USA : 2004, High Art USA : 1998, Homme blessé (L’) – France : 1983, Homme de cendres (L'), (Rih Essed ou Man of Ashes) Tunisie : 1986, Homme de sa vie (L') France : 2006, Homme que j’aime (L’) – France : 1997, Hot cast France : saison 1, 2005 et saison 2, 2006, Hush ! – Japon : 2002, Hustler White Allemagne, USA : 1997

I

 


I Don't Want to Sleep Alone
(Hei Yan Quan)
Taiwan : 2006, Immeuble Yacoubian (L'), (Omaret Yacoubian) Egypte : 2005, In & Out – USA : 1997, Inconnu du Nord-Express (L’), (Strangers on a Train) – USA : 1951, Inconnu du Nord-Express (L’), (Strangers on a Train) – USA : 1951 (Fiche n°2), Innocents (Les) – France : 1987, Invitation au voyage (Invito al viaggio) Italie, France, Allemagne : 1982, Ixe France : 1980

 

J


Je t’aime toi
(Ja Lublju Tebja)
Russie : 2004, Jeanne et le garçon formidable France : 1998, Jeffrey France, Paris : 2007, Johan, journal intime homosexuel d'un été 75 – France : 1976, Johns USA : 1996, Journée particulière (Une), (Una Giornata Particolare) - Italie, Canada : 1977


K


Ken Park
– USA, France, Pays-Bas : 2003, Ken Park – USA, France, Pays-Bas : 2003 (Fiche n°2), Ken Park
USA, France, Pays-Bas : 2003 (Fiche n°3), Krampack – Espagne : 2001

Par Daniel C. Hall
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Jeudi 12 juillet 4 12 /07 /Juil 03:14

Le blog Les Toiles Roses fête aujourd'hui :


> ses 2 ans !
> ses 1 410 posts !
> ses 350 critiques de films gays !
> ses 1 850 000 pages vues !
> ses plus de 530 000 visiteurs uniques !
> ses lecteurs de plus de 60 pays différents !

Cet anniversaire, c'est aussi le vôtre ! Vous, chères lectrices et chers lecteurs qui passez en moyenne 18 minutes sur ce blog à chaque visite ! Bon anniversaire à vous !

Signé : Votre dévoué Daniel C. Hall et tous les toilerosiens de l'équipe...
Par Daniel C. Hall - Publié dans : LES NEWS ROSES
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Jeudi 12 juillet 4 12 /07 /Juil 01:13

 

(c) D.R.


Ceci est une histoire vraie « based on a true story ». L’histoire d’une nana (1) qui a traversé ma vie en l’espace d’un peu moins de deux ans, et y a laissé son empreinte.

Flash-back, fin 1999. À la poursuite de mes rêves de gloire, en une époque bénie où la Secret Loft Nouvelle Star Academy Story n’existait pas encore, je cherchais à enregistrer un disque. J’avais trouvé dans Casting Magazine les coordonnées de deux mecs possédant un studio d’enregistrement et qui étaient susceptibles de me faire une maquette. Sur la base de l’orchestration de l’un d’eux, j’ai écrit des lyrics et imaginé une mélodie. La chanson s’intitulait « Ailleurs », et quelques rares vernis en ce monde ont pu l’écouter a capella. Afin de perfectionner ma technique avant l’enregistrement, les gars m’ont branché avec une jeune femme qui donnait des cours de chant. C’est ainsi que je fis la connaissance de Flora (2). Elle avait 25 ans, elle était blonde et charmante. Malgré son jeune âge, elle en connaissait visiblement un rayon et m’enseigna la technique : exercices préparatoires, respiration avec le diaphragme, façon de poser ma voix…

(Dans l’impossibilité de vous montrer une photo de Flora, voici ce que j’ai trouvé de plus ressemblant : Pete Doherty. Mettez-lui des cheveux blonds, des yeux bleus, un soupçon de rouge à lèvres et vous aurez une idée assez ressemblante de l’héroïne de ce billet.)

J’avais matière à faire un tube, mais les deux guignols ont foiré l’enregistrement. La prise de son était minable. Flora, stupéfaite en écoutant le CD, disait même qu’on ne reconnaissait pas ma voix. Bref, je n’étais pas tombé sur des « professionnels » sérieux. Bien évidemment, il aurait fallu que j’aligne un nouveau chèque pour faire une nouvelle prise. Dépités, nous laissâmes tomber ces escrocs (je ne vais pas les citer nommément, mais cela dit, méfiez-vous de Monsieur Bruno « Odibé » – patronyme codé – Note de Zanzi). Si l’orchestration est la propriété intellectuelle de son auteur, en revanche la mélodie et les lyrics sont miens et donc, s’il existe parmi vous, chers lecteurs et zanzifans, un musicien sérieux qui aimerait créer une nouvelle orchestration pour ma chanson, qu’il se manifeste.

Après cette mésaventure, Flora et moi avons davantage sympathisé. Un soir où nous allâmes dîner pour faire plus ample connaissance en dehors du cadre prof/élève, elle se mit à me parler d’elle à cœur ouvert. Elle me raconta qu’elle sortait d’une relation de cinq ans avec un homme qui avait failli la conduire jusqu’à l’autel. Effrayée à la perspective de s’engager, elle avait tout annulé alors que les préparatifs du mariage allaient bon train. Son ex, C.J., était franco-américain, métissé (papa chocolat et maman crème). Tandis que je me désolais de cette rupture, elle me dit qu’à ce moment de sa vie elle sortait avec une femme et était donc bisexuelle. J’écarquillai les yeux. La fille en question était, disait-elle, une des girls du clip de Tom Jones, « Sex Bomb ». Tout un programme…

(Regardez le clip, il y a trois girls, je vous donne un indice : l’ex-amante de Flora n’est pas brune…)

Leur relation n’a pas duré, et bien que C.J. tînt toujours une grande place dans sa vie, Flora ne renouait pas avec lui, en dépit de mes encouragements à le faire. En effet, si tout ce qu’elle m’avait raconté à son sujet était vrai, alors ce mec était vraiment le genre de bon numéro qu’on ne tire qu’une fois dans sa vie et qu’il vaut mieux ne pas lâcher. C.J., à ce que me disait Flora, était en effet plein aux as. Ses parents possédaient un hôtel particulier à Paris 8e, près des Champs-Elysées. Apparemment, son papa était à ce point fortuné qu’un jour Flora me dit en parlant de lui :
— À côté, les Carrington de Dynasty font pauvres.

C’est dire ! Personnellement, je n’ai jamais rencontré C.J. Dubitatif devant une histoire aussi extraordinaire, j’ai néanmoins vu quelques preuves de son existence présumée. À commencer par une lettre à Flora dans laquelle il se disait heureux qu’elle ait trouvé un ami (moi) pour veiller sur elle à sa place (pauvre de lui, toujours entre deux avions entre la France et les USA et ailleurs…). Ensuite, j’ai écouté la cassette d’une chanson qu’il avait enregistrée pour elle. Eh oui, non content d’être le rejeton d’une famille richissime, C.J. était un artiste, auteur, compositeur et interprète à ses heures. Visiblement talentueux, car cette chanson très personnelle – jamais mise sur le marché et que peu de « happy few » ont eu l’honneur d’écouter – était très belle. C.J. avait aussi la particularité (et là attention, accrochez vos ceintures, c’est LE SCOOP en majuscules par lequel je vais griller toute la presse pipelette), il avait, donc, la particularité d’être également le sosie du gendre d’Elvis Presley. Voyez-vous de qui je veux parler ? Pour respecter son anonymat de star mystérieuse, appelons-le « Bambi », comme ça, au hasard.

Bambi avait rencontré C.J. à New York dans les années 80, alors que ce dernier se produisait dans un spectacle de sosies sur une petite scène locale. La star fut impressionnée car, non seulement C.J. lui ressemblait comme deux gouttes d’eau, mais en outre il avait un timbre de voix approchant celui de son illustre modèle. C’est ainsi que C.J. devint la doublure attitrée de Bambi.

Re-SCOOP : ceux qui ont déjà assisté à l’un de ses concerts ont, en réalité, peut-être vu C.J. faire tout le spectacle à la place d’un Bambino fatigué et surmené, ou en tout cas une partie.

C’est là qu’arrivent les dernières preuves qu’il m’ait été donné de voir : une photo de Flora avec C.J. où l’on dirait que c’est Bambi, et l’enregistrement privé en VHS d’un concert de Bambi où l’on voit Flora y assister depuis le backstage…

(Bambi ou C.J. ?)

Je ne comprenais pas pourquoi Flora avait renoncé à une existence à la fois bohème et dorée pour vivre dans un petit (quoique charmant) appartement de la rue du Poteau (qui appartenait à sa mère, ancien professeur de musique du prince Omar de Meknès, actuel roi – j’ai vu une photo ! – NdZ), ou plutôt vivoter de ses cours de chant… et finalement du RMI ! Courant 2000, elle tomba amoureuse d’une mini camionneuse et se déclara officiellement lesbienne. Annabelle, sa copine, aurait pu ne s’appeler qu’Anna, la dernière syllabe étant vraiment de trop. Flora elle-même commença à se métamorphoser progressivement, son look devint plus masculin et sa silhouette s’alourdit. Fin 2000, sa dernière lubie était de passer le concours de la police nationale !

Nous étions cependant plus proches que jamais, je passais tous les mercredis soir chez elle et elle me mitonnait de délicieux plats pantagruéliques. Flora était ma meilleure amie… ou était-elle son meilleur ami ? Sa métamorphose physique et mentale se poursuivait. De lesbienne, elle passa à transsexuelle, se fit appeler « Floris » et m’annonça qu’elle envisageait de se faire opérer pour changer de sexe… quand elle aurait suffisamment d’argent. Ce qui n’était pas pour le lendemain de la veille puisque, après avoir tué la poule aux œufs d’or, elle vivait à la limite de l’indigence. Quelques temps après, elle franchit un nouveau seuil, cessa de se définir comme une transsexuelle car elle estimait qu’en réalité elle était hétérosexuel(le), en tant qu’homme qui aime les femmes prisonnier dans un corps de femme.

Sur ces entrefaites, sa liaison d’un an avec l’insipide Annabelle (il aurait mieux valu qu’elle reste avec la Tom Jones girl) s’acheva et un nouveau court-circuit n’allait pas tarder à se produire. Flora/Floris était mal dans sa peau et cela me peinait. Un soir, elle a dormi chez moi, je ne me rappelle plus quand exactement. Était-ce avant ou après sa rupture avec Anna ? Elle a dormi dans mon lit comme un(e) ami(e), malgré tout c’était très bizarre. Je précise que j’ai la vieille habitude de dormir seul, et que la présence d’un corps étranger à mon côté perturbe mon sommeil.

Juin 2001 arriva. Nous sortîmes ensemble à la fête de la musique, puis à la Gay Pride. Ce samedi-là, c’est Flora qui s’aperçut qu’un twinkie super canon, perché sur le char du club « Le Déclic » (fermé depuis plusieurs années), me matait avec gourmandise. Quelquefois, je suis tellement à l’ouest que je ne vois pas ce qui crève les yeux et ce jour-là, sans ceux de Flora, je n’aurais jamais remarqué le beau Nicolas. Le soir venu, nous allâmes au Déclic. Nicolas était là, magnifique provincial avec le feu au cul, fraîchement débarqué de son Limousin natal pour cette grande occasion. Je me suis laissé draguer avec bonheur. J’ai dansé avec lui, j’ai dansé avec Flora, j’ai fait la fête ce soir-là comme je ne la fais plus depuis belle lurette. Puis je suis rentré chez moi… avec Nicolas. Et notre nuit d’été fut douce et chaude et moite.

Quelques jours plus tard, Flora m’avoua qu’elle avait ressenti de la jalousie en me voyant danser avec Nicolas, puis repartir avec lui. Elle me dit aussi qu’en dansant avec moi elle avait eu un orgasme. Cette prouesse inédite me remplit d’une fierté stupide. Cet été-là, Flora insista pour que nous partions quelque part ensemble pendant un week-end. Nous avions prévu d’aller à Deauville autour du 15 août, mais le projet tomba dans la Manche pour des raisons financières. Je ne sais plus comment nous décidâmes finalement de passer ce week-end « entre amis » chez mes parents. Ce fut le week-end des 15 et 16 septembre 2001. Semaine terrible, mardi tragique, et le vendredi 14 suivant frappa les trois coups du dernier acte de notre histoire insolite.

Gare du Nord, tandis que nous lisions en attendant le TGV, deux cailleras m’ont volé mon sac à dos, malencontreusement posé sur le siège à côté de moi. Je ne les ai pas vus faire. En voyant que mon bien avait disparu, j’ai couru comme un fou à la poursuite de mon diamant vert. Finalement, je les ai rattrapés avec un agent de la SNCF. Ces maudits (grrmmlllbbbrrrr – gros mots autocensurés – NdZ) ont nié l’évidence, prétextant avoir « trouvé » le sac. J’aurais voulu les foudroyer sur place mais les ai laissés partir. Hélas, avant que je les retrouve ils s’étaient débarrassés de ce qui, pour eux, n’avait aucune valeur. Parmi les divers papiers jetés je ne sais où, dans une poubelle ou dans un train en partance pour l’Allemagne, se trouvait mon journal intime. Il recelait une foule de souvenirs et de secrets. J’étais anéanti, triste et en colère. Le voyage jusqu’à Lille fut lugubre.

Chez mes parents, j’ai essayé de surmonter ma perte et de passer un week-end agréable, mais le dimanche, le rideau soudain tomba. Nous nous promenions au parc lorsque Flora me révéla enfin le but caché de cette escapade à deux :
— Je suis amoureuse de toi. Auprès de toi, je me sens redevenir femme. Je t’aime…

J’étais interloqué, sous un choc qu’il fallait que j’encaisse. Ma meilleure amie, la fille hétéro puis LGBT puis de nouveau hétéro m’avouait son amour. Et c’est alors que le voile que j’avais devant les yeux depuis si longtemps se déchira, et tout devint limpide. Des détails que, dans mon aveuglement, je n’avais pas remarqués, révélèrent l’évidence qui couvait depuis des mois. Je rembobinai le film, me repassant les scènes. La réalité me sautait aux yeux après si longtemps, et jusque là je n’avais rien vu venir.

Le soir, de retour à Paris, elle voulut rester chez moi mais je lui dit qu’il fallait que je reste seul pour le moment. J’avais besoin de mettre de l’ordre dans mes idées. Elle m’embrassa sur la bouche et me dit « Bonne nuit, mon amour », puis s’en retourna chez elle. Lorsque enfin je fus seul, la tempête se déchaîna dans ma tête. Tant de questions, si peu de réponses, et le pourquoi qui revenait en boucle. Pourquoi n’avais-je rien remarqué ? Pourquoi brisait-elle ainsi notre amitié ? Pourquoi avait-il fallu que nous partions pour ce voyage sans retour ? Les jours suivants, j’ai laissé sonné mon téléphone, n’ai pas répondu à ses messages. Je ne savais que dire. J’aurais perdu mes moyens en m’exprimant de vive voix. C’est pourquoi j’ai pris ma plume pour lui expliquer comment je ressentais les choses, et pourquoi je trouvais qu’il fallait que nous prenions un peu de distance par rapport à tout ça, pour réfléchir calmement. Je crois que j’ai été dur. Au cours de cette dernière année, elle avait construit autour de moi les murs de sa vie. Je ne supporte pas de me sentir prisonnier comme cela. Je ne voulais pas tout casser, « rompre », d’une certaine façon. Elle et moi avons sans doute attendu que l’autre fasse le premier pas. Je ne pouvais pas. Cet automne 2001, j’en suis tombé malade. Le fil était brisé.

Longtemps, je me suis demandé ce qui aurait pu se passer si cette déclaration avait eu lieu au cours du premier semestre de l’an 2000, lorsque nous entretenions encore des rapports professionnels de maître à élève, et lorsqu’à l’issue de sa première liaison saphique, en tant que bisexuelle, elle était encore féminine. Je l’aimais, c’est vrai, comme un ami, je n’étais pas amoureux d’elle mais aurais-je pu le devenir à ce moment-là si elle m’avait persuadé de tenter l’aventure avec elle ? Le cours de ma vie en eut été différent. En septembre 2001, après toutes ses métamorphoses psychiques, cela n’était plus possible. Tout ceci me semblait relever de la mascarade, au sens premier du jeu de masques. Flora en avait changé trop souvent. Le dernier avait achevé de me troubler et, je peux le dire, de me perturber. J’ai préféré laisser tomber. 

La dernière fois que j’ai aperçu Flora, c’était lors de la Gay Pride 2002. Elle dansait sur le char des transsexuel(le)s.


Notes :

(1) La plupart des (pré)noms ont été changés pour respecter l’anonymat des principaux protagonistes ;-)
(2) Dans le 11e épisode de Zanzi and the City, « Mémoires d’outre-bombe », Flora est citée sous le prénom de Casilda qui est aussi un pseudonyme.

 

Pour lire le précédent épisode de Zanzi and the City, cliquez ici.

 
 
Par Zanzi - Publié dans : HUMEUR : Zanzi and the City
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Mercredi 11 juillet 3 11 /07 /Juil 09:03
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Les humeurs mensuelles de Bernard Alapetite


Depuis plus de quarante ans, chaque année, avec de rares impasses forcées, je ressens une bouffée de plaisir en arrivant au sommet de l'escalier de la station de métro de la Porte d'Auteuil, premiers pas vers le stade Roland-Garros où je vais rituellement assister aux internationaux de France de tennis. Le mois dernier, je n'ai pas fait exception à la règle. Une fois franchi le barrage des parasites cosmopolites aux trognes patibulaires qui, depuis près de vingt ans, escroquent le chaland (souvent étranger) en leur proposant dans un sabir interlope des places au marché noir, je me retrouve marchant au milieu d'une foule pressée composée d'habitants des beaux quartiers qui ressemblent à ces braves gens de La Varenne que chante Charles Trenet et qui furent mon seul horizon humain pendant mes toutes premières années.


Roland-Garros est un des rares lieux, avec ma chère plage de La Baule, que j'aurais probablement visitée lorsque vous lirez ces lignes, où je peux jouer (mais est-ce transmissible, éclairez moi sur la question) au jeu du génial Perec : JE ME SOUVIENS.

Je me souviens ainsi d'un soir, dans une lumière crépusculaire, sur le central, qui ne s'appelait pas encore Philippe-Chatrier, de Ramirez, le sombre et moustachu mexicain qui n'en finissait pas de battre l'élégant chilien Gildemeister... Je me souviens, ces années-là, en ces heures tardives, du bruit des canettes en verre (pas encore interdites de crainte de jets intempestifs) qui, poussées par le pied maladroit d'un spectateur qui se résignait a quitter l'enceinte avant le dénouement final, dévalaient les gradins avant de se briser en un bruit cristallin qui serait aujourd'hui totalement incongru au royaume de l'ocre... Je me souviens d'avoir vu le jeune et très long Ivasinevic, lors de sa première prestation Porte d'Auteuil, sur un petit court à la campagne (entendez par là un terrain excentré par rapport au central) se faire étriller par le roux australien Woodforde qui était, avec son compatriote, le bien mignon Woodbridge, une paire fameuse dont j'essayais de ne pas manquer les apparitions et que j'ai par conséquent admiré bien souvent, même si elle ne parvint jamais à ravir dans mon coeur la place tenue par un autre duo fameux celui des sud-africains Mac Millan, toujours coiffé de sa casquette plate, et Hewitt... Je me souviens d'un Roland-Garros sans ahanement... Je me souviens du premier joueur qui osa une chemisette de couleur. Elle était d'un beau vert jardin, alors que tous ses camarades se présentaient dans des tenues, de la tête aux pieds, d'un blanc immaculé. Il s'appelait Van Dilen. Je me suis empressé de l'imiter et pour cette raison, je fus renvoyé chez moi par mon entraîneur pour me changer. On ne plaisantait pas en ce temps-là avec la tenue au country club de La Baule... Je me souviens d'un après-midi caniculaire, pendant lequel je suis resté debout, sur la passerelle en ciment qui surplombe le court trois, voir le hollandais Haarhuis battre au courage le triste et vindicatif argentin Mancini que l'on présentait, cette année-là, comme le grand favori car il venait de remporter le tournoi de Monte-Carlo... Je me souviens qu'en 1974, j'ai acheté mon billet pour la finale trente minutes avant le début de la rencontre ; pendant celle-ci, il resta plusieurs places vides sur les gradins et pour la première fois, Borg brandit le trophée...

Je ne me souviens plus en quelle année, les jeunes et jolis manipulateurs des numéros qui affichaient le score sur les courts annexes furent remplacés par des tableaux lumineux... Je ne me souviens plus quand le court, bordé par une charmante et incongrue maison normande, sur lequel par une tiède après-midi j'ai soutenu Alexander, a été supprimé...

Ne croyez pas que je ne me rends à Roland-Garros que par nostalgie. La veille de ma première visite de l'année au stade, je suis aussi fébrile que la lointaine première fois. Le souvenir n'est pas une déploration, c'est au contraire conforter les plaisirs à venir en les asseyant confortablement sur le socle de la mémoire. C'est ce que réalise, avec légèreté et élégance, Christian Giudicelli dans son dernier ouvrage : Les Passants (éditions Gallimard). « Occupons-nous de ceux qui hantent la mémoire en déchirant le flou de nos rêves. Les passants qui répondent présent à nos appels. Les passants, détachés du passé. » La gravité, inhérente à l'exercice puisque l'auteur (par la force des choses) y parle de personnes presque toutes disparues, est sans cesse bousculée par la cocasserie des portraits de ceux qui le marquèrent ou le frôlèrent tel celui d'Alain Cuny, la notoriété de ce bègue pompeux m'est toujours restée incompréhensible. Giudicelli peut être rosse, mais c'est surtout une grande tendresse qui se dégage de ces pages dans lesquelles il ne fait pas mystère de son amour des garçons.


J'ai eu la chance de pouvoir vérifier combien l'esprit et la générosité de Christian Giudicelli n'étaient pas réservés à ses livres mais irradiaient aussi de sa personne. J'étais très ému lorsque je le rencontrai à l'occasion du tournage de son interview qui devait être un des bonus du DVD Le Garçon d'orage, DVD malheureusement jamais édité, d'après le roman de Roger Vrigny (éditions Gallimard). Je voulais qu'il me parle de ce dernier, avec qui, pendant de nombreuses années, il avait partagé l'antenne de France Culture pour leur émission littéraire hebdomadaire qui enchanta tantôt mes matinées, tantôt mes après-midi et qui n'avait rien à voir avec sa remplaçante où une péronnelle trouve régulièrement du génie à des plumitifs abscons pourvus qu'ils soient exotiques. Ce fut pour moi une après-midi inoubliable dont il ne me reste comme seule trace physique la photo que je pris, où mon assistant d'alors, Benoît Delière, maquille l'écrivain. Durant une heure, Christian Giudicelli traça un portrait émouvant de Vrigny, qui fut à la fois son mentor et son ami.

Pour aller Porte d'Auteuil, comme ailleurs, je prends le métro dont les couloirs et les quais me mettent parfois face à une image obscène, comme cette publicité en faveur du tourisme à Cuba sur laquelle on voit une image idyllique de La Havane où une voiture américaine pimpante des années 50 transporte des cubains hilares, sur fond d'architecture coloniale comme neuve. Voilà l'illustration parfaite de notre ploutocratie mercantile, de la complicité criminelle de notre gauche alliée à la lâcheté non moins criminelle de notre droite, traduite par une espérance de profits immoraux, envers le sinistre barbu qui n'en finit pas de crever. La bonne conscience occidentale lui sait gré d'avoir nettoyé le bordel de l'Amérique qu'était devenu Cuba sous Battista. Pour ma part, je préférerai toujours un bordel à une prison... Mon esprit d'escalier, mais c'est un escalier à la Escher qui me ramène toujours au même étage après de pénibles circonvolutions, me fait me souvenir d'une expédition ludique vers Cuba d'un groupe d?écrivains français en 2002 dont le but était de se faire goberger par Fidel sous le fallacieux prétexte d'assister à la 11e Foire internationale du livre de La Havane. À leur retour, les repus n'encoururent pas les foudres de leurs pairs. Je ne peux m'empêcher de faire le parallèle avec l'escapade que firent quelques intellectuels français en Allemagne en octobre 1941, promenade connue sous le nom du Voyage d'automne pour s'y acoquiner avec le régime nazi et furent, en 1945, voués aux gémonies. Entre parenthèses, ce groupe comportait deux homosexuels notoires, Jouhandau qui s'illustrait alors par des propos antisémites ignobles et André Fraigneau dont je crois ce fut presque la seule compromission. Et que croyez-vous qu'il advint ? Le premier n'eut guère à souffrir de ces vacances vert-de-gris, quant à la carrière du second elle fut définitivement brisée. Qui a dit que les temps changeaient... Il est possible de réparer d'une façon minime mais délectable cette injustice, en découvrant de Fraigneau Le Songe de l'empereur : Julien l'Apostat (éditions du Rocher), encore un vaincu dont je ne me console pas de la défaite...


Il faut se souvenir que le régime castriste est aussi répressif envers les homosexuels que le fut celui d'Hitler. Il n'y a qu'à lire pour s'en convaincre les livres d'Arenas et de voir Avant la nuit (DVD chez Films sans frontières), la belle biopic que consacra à Arenas Julian Schnabel, sans parler de l'éclairant documentaire de Nestor Almendros, Mauvaise conduite, mais comment revoir ce chef-d'oeuvre introuvable ?

Il n'est pas mauvais de se souvenir de cela et ne pas oublier non plus comment le PCF traitait l'homosexualité juste après mai 68, comme l'illustre très bien l'excellente mini série Les Camarades qui vient de sortir en DVD chez France 2 éditions.


Malgré tout j'aime beaucoup le métro. C'est pour moi un endroit propice à la lecture et... au matage, activités qui souvent entrent en conflit lorsque une agréable créature entre dans mon champ de vision, elle retarde ma connaissance de la suite de mon roman qui souvent aussi m'empêche de me repaître d'un beau visage comme je le voudrais... Parfois au cours de la lecture d'un livre, une bouffée d'émotions me submerge. Alors je lève les yeux de mon livre pour me refroidir le coeur dans la contemplation de ces voyageurs absents qui semblent se laisser transporter comme des ballots et qui me paraissent bien moins vivants que les personnages que je viens de quitter. C'est ce qui m'est arrivé à la fin du très beau Mon frère et son frère (édition 10-18) qui me provoqua une sorte de collapse entre Ranelagh et Jasmin.


L'auteur d'un commentaire de mon dernier billet, laissait entendre que ce dont je parlais n'était dans ses moyens. Je ne conteste pas que souvent l'art coûte cher, mais parfois aussi il est gratuit, comme l'est la visite des galeries. À la galerie Applicat-Prazan, ces dernières semaines, on pouvait admirer une quinzaine de tableaux abstraits des années 50 parmi les plus beaux que l'on puisse voir. Ils font partie de la collection d'Alain Delon qu'il a réuni au début des années 70. Ces toiles exceptionnelles n'avaient pas été exposées depuis trente ans et n'étaient jusque là visibles que par ses intimes. Comme quoi l'acteur, aujourd'hui un peu ringard et qui histrionna au dernier Festival de Cannes, est aussi un grand collectionneur qui a la générosité de nous faire partager ses trésors. Qu'il soit remercié de nous avoir montrer entre autres son splendide Riopelle... Pendant qu'il en est encore temps, je vous conseille de visiter la galerie Garnier pour retrouver Bernard Buffet. On peut aussi se souvenir qu'il fut un des très rares artistes, dans l'immédiat après-guerre, à représenter des hommes nus sur une toile. Ne voulant pas être taxer de parisianisme, je vous indique un merveilleux site exhaustif sur ce peintre, là encore une visite ne coûte rien, pas même l'usure de la semelle de vos chaussures.

Buffet :      Riopelle :

Dans le dernier livre de Frédéric Mitterrand, Le Festival de Cannes, une phrase à propos de Godard résume bien la dictature que font régner les apparatchiks de la culture sur les français : « Au début on s'en approche chaviré d'émotion et laminé par le rouleau compresseur de la nomenklatura culturelle qui ne souffre aucune critique à son endroit, le cite, le célèbre, l'oint comme les gardes rouges autrefois Mao... ». On peut lire de telles ineptes célébrations régulièrement dans Les Cahiers du cinéma. Heureusement la critique blogueuse nous libère de la bienséance culturelle. Il n'est qu'à lire les textes de Ludovic Maubreuil pour nous en convaincre. En témoigne ce petit extrait : « Et si le cinéma post-moderne, non seulement déconstruit mais cherchant à l'être toujours davantage, non seulement polyphonique mais espérant en sus le supplément d'âme de la cacophonie, non seulement symboliste à outrance mais s'acharnant à vider chaque signe d'un sens trop univoque, n'était pas avant tout de l'esprit de sérieux maquillé en désordre baroque, du labeur pointilleux et de la convention autoritaire faussement désorganisés, du chaos patiemment conçu ?.. Ce que le cinéma classique faisait dans l'harmonie de séquences interdépendantes, le formalisme le mêle jusqu'à l'absurde, le concentre jusqu'à l'explosion, dans quelques images oxymoriques ou ciblées, modernes en somme. » Voici un blog sur le cinéma revigorant que je range précieusement dans mes favoris aux côtés de ces deux autres talentueux furieux subjectifs que sont Mérovingien et Dr Orloff.

Les éditions Fayard font paraître l'éblouissante correspondance de Dominique de Roux, le fondateur des Cahiers de l'Herne, que j'ai eu l'honneur de connaître, malheureusement trop peu de temps en raison de son décès prématuré. Elle ressuscite le brio et les passions de l'homme en donnant quelques leçons de vie à ses lecteurs : « ... Car être aristocrate que voulez-vous, c'est ne jamais avoir coupé les ponts avec ailleurs, avec autre chose. »

Demain sera un autre jour et les ornithorynques, qui ne sont jamais nostalgiques, seront toujours aussi facétieux...


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Par Bernard Alapetite - Publié dans : MERCI BERNARD
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