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Mercredi 7 mars 3 07 /03 /Mars 09:32

Fiche technique :
Avec Gunter Meisner, David Sust, Marisa Paredes, Gisela Echevarria. Réalisation : Agustí Villaronga. Scénario : Agustí Villaronga. Images : Jaume Peracaula. Musique originale : Javier Navarrete. Son : Ricard Casals. Production : Teresa Enrich.
Durée : 100 mn. Disponible en VO et VOST.


Résumé :
À la fin des années 50, Klaus, un ancien médecin Nazi (Gunter Meisner) est confiné dans un poumon d’acier suite à l’échec d’une tentative de suicide. Il vit avec sa femme Griselda (Marisa Paredes) et sa fille Rena (Gisela Echevarria) dans une grande maison isolée située quelque part en Catalogne. Il y habite incognito, car il est toujours recherché par les autorités, mais sa retraite est relativement sûre dans l'Espagne de Franco. Klaus est l’un de ces médecins qui on fait des expérimentations sur les déportés, fonction qui lui a permis en outre de commettre les crimes sexuels les plus effroyables sur de jeunes garçons. La fin de la guerre n’a pas tari sa perversité sexuelle. Poussé par ses pulsions sadiques, dans son refuge, il torture à mort un adolescent. Le désespoir et la honte de son acte le poussent à sauter dans le vide du toit de sa villa. Après son saut, il est paralysé des épaules aux pieds et ne peut être maintenu en vie que grâce à  un poumon d’acier dont il ne peut sortir.
Il reçoit la visite d’Angelo, un jeune homme mystérieux (David Sust), qui offre ses services en tant que garde-malade. Contre l’avis de Griselda, Klaus insiste pour qu’on engage le visiteur. Bientôt un rapport pervers se développe entre Angelo et Klaus, devenant toujours plus morbide quand Angelo lui révèle qu’il a trouvé des journaux intimes détaillant ses activités durant la guerre et qui dévoilent tout de ses agissements dans les camps de concentration avec les adolescents et notamment sur les abus sexuels sadiques qu’il leur faisait subir...

L’avis de Bernard Alapetite (Eklipse) :
Avant toute chose, je tiens à prévenir que si ce film est vivement recommandé aux spectateurs dotés d’un estomac solide et qui ne sont pas facilement offusqués, tous les autres sont invités à l'éviter à tout prix. Dernier avertissement : le résumé ci-dessus n’est que très partiel pour éviter les spoilers.
Le formatage de plus en plus effréné des films interdit quasiment aujourd’hui aux grands malades du cinéma, comme Agustí Villaronga, de s’exprimer. Ce n’est pas un hasard si ce film date de 1987, il serait impossible à réaliser aujourd’hui. Il existe bien chez nous Gaspard Noé et Philippe Barassat mais qui connaît ce dernier auteur avec Mon copain Rachid, (inclus dans Courts mais gay tome 1) une ode à la jeune bite maghrébine et avec Le Nécrophile, un plaidoyer pour la nécrophilie, film diffusé en catimini à la télévision en pleine nuit. De tels cinéastes sont pourtant indispensables. Ce qui n’interdit pas de se poser des questions sur la finalité de leurs œuvres. Villaronga, qui est né à Majorque en 1953, n’a réalisé qu’une demie douzaine de longs-métrages en 20 ans, ce qui ne surprendra guère à la lecture des pitchs de ceux-ci. On peut même se demander par quel miracle ils ont pu être produits.
Villaronga, pour ce premier opus, contrôle la tension et le suspense d'une façon particulièrement efficace. La violence est relativement peu montrée à l'écran en regard du scénario, mais cet hors champ rend le film d’autant plus dérangeant. Surtout lorsque l’on découvre qu’Angelo a été contaminé par le mal absolu. Ce qui se concrétise au fil du film par un mimétisme de plus en plus grand entre le garçon et l’officier SS. L’angoisse se développe, plus intense chaque minute. Le traitement de la relation sadomasochiste, que l’on retrouvera dans une autre œuvre du cinéaste, El mar, évoque celui de Portier de nuit de Cavani, avec lequel Tras el cristal entretient de nombreux liens.
L’insertion de nombreuses photographies d’enfants, prises dans les camps de concentration à la fin de la Deuxième guerre mondiale, rappelle constamment aux spectateurs la vérité historique qui sous-tend la fiction. Le mal et sa transmission, les rapports ambigus entre victimes et bourreaux, voilà les vrais sujets de Tras el cristal. Toutefois, en privilégiant dans la deuxième partie le versant film d’horreur classique et en ne développant pas vraiment la thématique nazie, elle ne reste qu’une toile de fond ; le réalisateur fragilise plus qu’il ne renforce son propos. L’inspiration biblique du film est indéniable. Satan n’est-il pas un ange déchu ? Comme l’est Angelo qui de vengeur devient bourreau. Tras el cristal est au sens propre un film satanique dont la dernière image montre le cycle éternel du mal incarné par un succube.
Le sujet terrifiant du film est encore exacerbé par un filmage froid et distancié au cadre extrêmement travaillé, jouant continuellement sur les reflets et les jeux d’ombre. Agustí Villaronga plonge progressivement la maison de Klaus dans une ambiance gothique à l’aide d’éclairages irréalistes et intenses qui découpent des ombres sinistres, privilégiant les symboles phalliques. Le film fonctionne selon les codes du thriller psychologique et joue la carte du lieu clos coupé du monde. Il s’inscrit dans toute une tradition du cinéma horrifique espagnol qui perdure jusqu’à nos jours avec Amenabar par exemple. Le malaise est entretenu par une image esthétisante traitée dans des tons froids avec une dominante de camaïeux de bleus. Le film déploie une mise en scène très inspirée, ambitieuse et précise. Seule l’utilisation trop fréquente des effets de zoom a un peu vieilli. De fréquents très gros plans comme celui, très insistant, sur le téton d’un jeune supplicié traduisent les désirs explicites du réalisateur. La rareté des dialogues met en évidence la confiance qu’a le cinéaste dans la puissance évocatrice des images pour exprimer les idées et les émotions. Ce qui ne l’empêche pas de porter une grande attention à la bande son qui n’est pas pour rien dans la montée de la terreur, avec le bruit récurrent – presque obscène – de la respiration du poumon artificiel. 
Les comédiens sont remarquables. Gunter Meisner est un de ces acteurs allemands qui furent condamnés pendant toute leur carrière à endosser l’uniforme nazi. Il débuta dans cet emploi dans... Babette s’en va en guerre ! Il a lâché la Wehrmacht et le reste du monde en 1994. C’est avec surprise que l’on découvre l’héroïne d’Almodovar, Marisa Paredes, dans le rôle de l’épouse tentée par le crime. On n’a guère revu le beau visage de David Sust et son accorte plastique, dont on ne profite pas assez à mon goût lors de la relation sexuelle entre Angelo et Klaus, que dans L’Enfant de la lune, le deuxième long-métrage de Villaronga. Le réalisateur explique, dans le bonus du DVD, qu’il a dirigé les jeunes comédiens en leur proposant des jeux qui n’avaient rien à voir avec le scénario pour ne pas les traumatiser. On peut être néanmoins sceptique sur de telles déclarations, qui sont peut-être surtout destinées à se protéger.

Tras el cristal s’est fait remarquer au festival de Berlin. Il n’a jamais eu droit à une sortie en France. Toutefois, le film suivant de Villaronga, L’Enfant de la lune, lui aussi fantastique et surtout crypto-pédophile, sera sélectionné à Cannes et sortira sur les écrans français comme El mar en 2OOO. Tras el cristal n’a été édité en dvd qu’aux USA, chez l’éditeur Cult Epics ; en bonus, il contient une interview de dix minutes du réalisateur.
Ce film très dérangeant est une méditation partiellement réussie sur les profondeurs de la dépravation humaine. Il pose des questions profondes sur les monstres tapis à l'intérieur de chacun de nous, et illustre avec une évidence effrayante la nature cyclique de l'abus sexuel.

Pour plus d’informations :

Par Bernard Alapetite - Publié dans : FILMS : Les Toiles Roses
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Mardi 6 mars 2 06 /03 /Mars 11:05

« Il y a dans l'ordre de la Création de l'espèce humaine, une distinction essentielle vitale et immuable entre deux sexes et donc… les actes d'union entre deux personnes du même sexe, et plus largement la sodomie sont contre-nature et constituent par la même une atteinte à la dignité humaine » Le Collectif Oui à la famille, non à l'homofolie

Par Daniel C. Hall - Publié dans : MOTS : Citations philes et phobes
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Mardi 6 mars 2 06 /03 /Mars 09:00

 

 
 

Il y a quelques temps de cela, alors que je me faisais refaire une beauté capillaire chez mon coiffeur attitré, en feuilletant des magazines je suis tombé sur un numéro de Paris Match. Le poids des mots, le choc des photos : tel était le slogan de la revue populaire fondée par Gaston Bonheur. Soixante ans après, la formule n’a pas changé. L’exemplaire que j’avais entre les mains reproduisait sur papier glacé une vision effroyable, de celle qui fait s’évanouir les chochottes et vomir ceux qui ont l’estomac fragile.

Le reportage en question parlait d’un soldat américain, un GI à peine entré dans l’âge adulte. Belle gueule d’étudiant propre sur lui, dans le style Beverly Hills 90210 ou Dawson’s Creek, le style qui fait craquer les jeunes filles outre-Atlantique. L’une d’elles y a succombé, d’ailleurs. Trois ou quatre ans plus jeune que lui, on la prendrait pour la parfaite Pom-Pom Girl, mais elle est tout autre, vous allez le découvrir. Ils se fréquentent, s’avouent leur amour. Vient le jour où le garçon est mobilisé pour partir en Irak. Il ne se dérobe pas à son devoir. Avant de partir, il pose un genou à terre, présente une bague de fiançailles à sa dulcinée et lui demande de l’épouser. Transportée d’allégresse, elle accepte.

Le mariage sera pour plus tard. D’abord, il faut servir sous les drapeaux, connaître la situation angoissante des prédécesseurs qui ont fait le Vietnam. À l’ombre de la bannière étoilée, le jeune homme débarque dans l’ancienne Mésopotamie. Il n’en reviendra pas intact. Une roquette ou une grenade, je ne sais plus, mais le résultat est le même. Une brutale déflagration, le véhicule militaire qui explose, et la vie qui bascule dans l’horreur. Certains de ses compagnons sont morts, lui est vivant… mais brûlé au troisième degré. Lorsqu’il arrive à l’hôpital, il est encore identifiable, mais les premières bandelettes posées sur ses plaies emporteront à jamais son joli visage.

Depuis, sa tête a doublé de volume, les oreilles et le nez ont disparu, et s’il a encore une bouche, il n’a plus figure humaine. Imaginez Élephant Man. En pire. Les images sont dures. Elles sont à la fois repoussantes et fascinantes. On pourrait dire que c’est obscène, une forme de voyeurisme morbide. Pourtant, le propos de l’article est de véhiculer un message d’espoir. Il s’agit de célébrer le triomphe de l’amour et de la vie sur la fatalité et la mort. La jeune fiancée du héros blessé ne l’a jamais quitté. Elle aurait pu le faire, d’ailleurs il le lui a proposé. Pour ne pas lui infliger « ça ». Mais elle est restée. Solide et inébranlable. Par amour pour lui. Elle dit que quand elle le regarde, à travers ce visage disparu sous les atroces brûlures, c’est l’amour qu’elle voit, et un cœur énorme qui bat. En l’occurrence, ce sont deux cœurs gros comme ça qui battent à l’unisson. Des cœurs purs et généreux qui s’aiment au-delà des apparences et de ce qui est périssable. Pour l’éternité. Ces deux héros ordinaires de l’Amour Vrai se sont mariés à l’automne dernier.

Tous, ou presque, nous avons un idéal. Certains préfèrent les blonds, d’autres les bruns, les roux. Il y a ceux qui « kiffent » les « rebeus » et les « blacks », ceux qui ont le fantasme du beau suédois, ceux qui préfèrent les charmes de l’Asie. Le prince charmant, tel que nous en rêvons, a de multiples visages. Chacun a cependant tendance à dresser un portrait-robot selon ses préférences, et tout y passe : de la taille à la couleur des cheveux et des yeux, en passant par les mensurations intimes et l’âge du candidat. Il est souvent bien difficile de trouver quelqu’un qui réponde à l’ensemble de nos pré-requis. Alors, on se contente de ceux qui s’en approchent. Mais l’insatisfaction n’est jamais loin, et l’herbe est toujours plus verte dans le jardin du voisin. Ainsi, pour peu qu’on croise quelqu’un d’autre qui semble « mieux », on quitte son compagnon, sa compagne, pour ce nouveau venu. Mais ce n’est jamais assez bien. Il y aura toujours, quoi qu’on fasse, un homme plus beau, une femme plus belle, et cet idéal inaccessible qui nous échappera sans cesse.

Si vous vous reconnaissez dans cette situation, si vous faites partie de celles et ceux qui se sentent frustrés parce qu’ils recherchent une perfection qui n’existe pas et qui s’évapore sous leurs yeux désabusés au moment où ils croient la toucher du doigt, suivez mon conseil : oubliez vos rêves et revenez à la réalité, déchirez ce portrait-robot du compagnon idéal que vous vous êtes fait, débarrassez-vous de vos critères de sélection, ouvrez les yeux… et laissez-vous surprendre ! Il n’est peut-être pas loin, mais bien plus proche que vous ne le croyez, le cœur qui vous fera vibrez. Il ne correspond pas forcément à l’image que vous vous en étiez faite, et il y a 9 chances sur dix pour qu’il n’y corresponde pas, mais il vous correspondra, au plus profond de vous-même. Lorsque vous aurez abandonné cette image et déchiré le voile des illusions, alors vous pourrez le reconnaître. Peut-être le connaissez-vous, ou pas encore, mais il ou elle aura, pour vous, le visage de l’amour.


Pour lire le précédent épisode de Zanzi and the City, cliquez ici.

 
 
Par Zanzi - Publié dans : HUMEUR : Zanzi and the City
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Lundi 5 mars 1 05 /03 /Mars 10:30
Par Daniel C. Hall - Publié dans : VIDEOS : Lutte contre le sida
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Lundi 5 mars 1 05 /03 /Mars 00:56

« Homophobe ne veut plus dire homophobe mais désigne simplement ceux qui ne reculent pas devant le politiquement correct et les discours victimaires pour critiquer les errances d'un phénomène communautaire aussi dangereux pour l'égalité que pour la liberté. » Leperroquetlibere.com

Par Daniel C. Hall - Publié dans : MOTS : Citations philes et phobes
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Dimanche 4 mars 7 04 /03 /Mars 11:03

« Si la victime est homosexuelle, noire, musulmane ou juive, il existe des circonstances aggravantes pour les auteurs de l'agression, en revanche si la victime est catholique, hétérosexuelle et blanche, pas de chance, elle n'a droit à aucune circonstance aggravante » Site Occidentalis.com

Par Daniel C. Hall - Publié dans : MOTS : Citations philes et phobes
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Dimanche 4 mars 7 04 /03 /Mars 10:39

Repris du blog de Jean-Luc Romero avec qui j'échange depuis quelques mois pour une participation sur Les Toiles Roses. Autant dire que je soutiens haut et fort Jean-Luc ! N'hésitez pas à lui manifester votre soutien sur son blog :

***

medium_France_2_Bern_jlr_Vanneste.JPGLe député UMP du Nord, Christian Vanneste, condamné pour propos homophobes par le tribunal correctionnel de Lille en 2006, puis par la Cour d’Appel de Douai en 2007, a porté plainte pour propos diffamatoires qui auraient été tenus sur mon blog...
C’est un lieutenant de police de Paris qui m’a averti de cette plainte et m’a convoqué pour m’auditionner le 16 mars prochain.
Quand on lit les propos extrémistes validés sur le blog du député de Tourcoing condamné par la justice et qui conteste toujours ses condamnations – les députés seraient-ils au dessus des lois ? – on peut s’amuser d’une telle réaction d’un Christian Vanneste qui essaie de m’intimider et de m’impressionner. Pour me faire taire ?
Contrairement à cet individu, je ne l’ai jamais diffamé dans ce qu’il a de plus intime : son identité. J’ai juste rappelé à quel point il est grave et inacceptable qu’un député de la Nation refuse d’obéir aux lois de son pays et stigmatise tant d’hommes et de femmes qui, par leur orientation sexuelle minoritaire, ont à ses yeux « un comportement inférieur. »
Grâce à M. Vanneste, je vais donc être convoqué par la police. Qu’il se rassure : l’être au comportement inférieur, que je dois être à ses yeux, n’en est nullement impressionné !
Par Daniel C. Hall - Publié dans : URGENT : Gays, militants et résistants !
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Samedi 3 mars 6 03 /03 /Mars 11:01

« Je ne vois rien de bien réjouissant à finir sa vie sans enfant avec sa vieille tata, c'est une vie triste, sans avenir, une vie de jouissance éphémère dénuée de générosité et de courage et donc de fierté ; les individus qui font la promotion de l'homosexualité ont quelque chose de suicidaire, ils sont nuisibles aux intérêts du pays qui a impérieusement besoin d'enfants. » Forum du site Les Identitaires

Par Daniel C. Hall - Publié dans : MOTS : Citations philes et phobes
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Samedi 3 mars 6 03 /03 /Mars 10:26
Par Daniel C. Hall - Publié dans : VIDEOS : La TV en folie
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Samedi 3 mars 6 03 /03 /Mars 02:13
Blogué (et repris avec leur autorisation) par nos amis de GayClic.com :

À l'occasion de la campagne présidentielle,
AIDES a décidé de frapper fort en utilisant les photos des principaux candidats (sauf Jean-Marie Le Pen et Philippe de Villiers) avec le slogan : « Voteriez-vous pour moi si j'étais séropositif(ve) ? ».




L'association a déjà reçu le soutien de 3 candidats : Dominique Voynet, Olivier Besancenot et François Bayrou. Les visuels étant déjà prêts pour Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal, l'association n'attend plus que leur accord...

Par Daniel C. Hall - Publié dans : URGENT : Gays, militants et résistants !
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Vendredi 2 mars 5 02 /03 /Mars 11:08

« Après avoir réclamé et obtenu le mariage et l'adoption, les minorités agissantes homosexuelles réclament l'abaissement de la majorité sexuelle, à quand les pédophiles prides ? » Site du Front National de la Jeunesse

Par Daniel C. Hall - Publié dans : MOTS : Citations philes et phobes
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Vendredi 2 mars 5 02 /03 /Mars 09:00

 
Aventure homoérotique déconseillée aux moins de 18 ans

 
 

Précédemment, dans Zanzi and the City : enlevé par des extra-terrestres, Zanzi a perdu son visage. Avec l’aide de Martin, il se rend à Los Angeles pour rencontrer un chirurgien esthétique mais son problème dépasse les compétences de celui-ci. Trahi par la belle-sœur de Martin, Zanzi tente d’échapper au FBI. Recueilli par un routier, il découvre que celui-ci est un flic fédéral qui le met en état d’arrestation…

 
Ainsi donc, je n’avais pas réussi à échapper au FBI ! Je dois reconnaître qu’ils sont vraiment très malins et savent employer les grands moyens. L’agent Sharp était prêt à me cuisiner toute la nuit. Je lui ai donc raconté les circonstances de mon enlèvement [voir épisodes 45 et 46 : Zanzi’s abduction] au moins cinq fois. Non, je n’affabulais pas. Pourquoi mentirais-je ? Lorsque l’agent Sharp me demanda de décliner mon identité, je lui remis mon passeport. Je vis son expression changer lorsqu’il remarqua ma photo.

— Vos yeux ont l’air si bleu…
— En réalité, ils sont quadricolores, répondis-je.
— Ah oui, comment cela ?
— Un mélange de bleu, de gris et de vert, avec des petits points marrons.
Sharp sembla troublé.
— Cela doit être très beau à voir. Vos yeux magnifiques, vos lèvres sensuelles, où cela a-t-il bien pu passer ?
— Je l’ignore, dis-je dans un soupir.

À cet instant, une larme se mit à couler sur la surface lisse de ma figure dévisagée.

— Quel phénomène étrange ! dit Sharp. Et vous dîtes que vous pouvez aussi manger et boire ?
— Oui, tout à fait. Aussi curieux que cela puisse paraître. Je dois être capable d’embrasser de même.

L’agent Sharp voulut en avoir le cœur net. En vrai professionnel, il s’approcha de moi et me dit :
— Embrassez-moi. Je suis incapable de trouver votre bouche, alors je vous laisse faire. Embrassez-moi ! Je veux savoir, je dois savoir !

Jamais il ne m’apparut aussi agréable d’obéir à un ordre. Matthew ferma les yeux lorsqu’il sentit mon souffle caresser ses lèvres et ses joues. Et je l’ai embrassé. Ce fut le baiser le plus extraordinaire de toute ma vie. Matthew poussa un gémissement et je le sentis frémir.
— Comment est-ce possible ? Mes supérieurs ne me croiront jamais.

Pour toute réponse, je me jetai sur lui et l’entraînai sur le lit, fermement décidé à lui montrer tout ce que ma bouche invisible était capable de faire. Ses lèvres humides, son cou halé, sa poitrine musclée… bientôt, pas un centimètre de sa peau ne put se soustraire à ma convoitise. En le voyant s’abandonner sous mes assauts, je sus qu’il adorait ce que j’étais en train de lui faire.
— Ta langue ! Je vois ta langue qui sort de nulle part. Oh, continue, ne t’arrête pas ! Oh ouiiiii…

L’agent spécial Matthew Sharp vivait la rencontre du troisième type dont il avait toujours rêvé. Quand j’eus fini d’exciter le dessus de sa ceinture, je m’attaquai à la partie inférieure qui m’offrait des formes supérieures. Il perla de son membre viril, déjà gonflé de désir, une première goutte de sueur que je dégustai avec gourmandise. Lorsqu’il vit sa bite s’enfoncer dans les abîmes sans relief de ma tête, comme s’il pénétrait la surface plate d’un chamallow ovale, Matthew gémit de plaisir. Il se cambra sous la pression que j’exerçais sur sa queue, tendue comme la corde d’un arc. Il mouillait telle une chatte sous la douce caresse d’une pluie d’été, et son désir imprégnait ma langue d’un goût savoureux dont mes papilles faisaient leur délice. Soudain, tout son corps se contracta, et dans un spasme, il poussa un cri sensuel et bestial, inondant ma gueule invisible de sa liqueur d’amour qui se répandit en de longs jets puissants…

Passé ce premier moment d’extase, je m’emparai de son corps car, si je n’avais plus de visage, j’avais encore tout le reste ! Si la police scientifique interrogeait les draps qui nous ont enveloppés cette nuit-là, elle pourrait vous révéler les détails de nos transports. Nous nous endormîmes aux premières lueurs de l’aube, exténués et consumés. Au milieu de l’après-midi, nous fîmes l’amour encore et encore, jusqu’au bord du soir.

Le moment était venu de nous quitter, et tandis qu’il se rhabillait, Matthew me rendit ma liberté.
— Je dirai à mes supérieurs que tu m’as échappé.

S’il avait pu voir mes yeux, il y aurait vu une immense gratitude.
— Zanzi, il faut que tu retrouves ton visage. Je veux que tu saches que cette journée fut merveilleuse et que pour moi, tel que tu es, tu auras toujours le visage de l’amour.

Je l’étreignis une dernière fois avant de le regarder s’en aller à l’horizon du soleil couchant. En lui disant adieu, je ne pus réprimer un sanglot. Une larme roula sur ma face uniforme et s’écrasa sur le pavé, où elle mourut sous les reflets du crépuscule.


Pour lire le précédent épisode de Zanzi and the City, cliquez ici.

 
 
Par Zanzi - Publié dans : HUMEUR : Zanzi and the City
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Vendredi 2 mars 5 02 /03 /Mars 05:43

Fiche technique :
Avec Daniel Chilson, Niklaus Lange, Don Handfield, Linna Carter, Seabass Diamond, Lesley Tesh et Ryan Tucker. Réalisation : John Keitel. Scénario : John Keitel. Images : Thomas M Harting. Montage : Matthew Yagle. Musique originale : Tim Westergen. Chanson originale : Jon T. Howard.
Durée : 91 mn. Disponible en VO et VOST.


Résumé :
Griff est juste un bon garçon sportif, très populaire sur son campus. Mais il a un grand secret : il aime un autre garçon, Pete ! Pete est le contraire de Griff et il désire avoir une vraie relation au grand jour avec lui. Seulement Griff semble avoir un avenir tout tracé de bon hétéro. Quand Pete est victime d'une agression homophobe, son ami en est le seul témoin. Il doit alors choisir entre abandonner celui qu'il aime ou révéler l'identité des agresseurs de son amant et faire face aux conséquences de son choix. À cette occasion, Griff va être amené à prendre conscience de ses désirs et les avouer à tous...



L’avis de Bernard Alapetite (Eklipse) :
Les vingt premières minutes sont consacrées à un panorama de la « beaufferie » estudiantine américaine, digne du plus calamiteux des teen movie. C’est mollement réalisé et grassement interprété, à l’exception des deux acteurs principaux qui font preuve d’une louable sobriété, bien que paraissant un peu trop âgés pour leur rôle. Puis on nous dévoile, mais nous l’avions supputé dès le début, que le plus mignon de la fraternité, Griff, en pince pour Pete, un étudiant qui semble moins rustique que la moyenne. En pré-générique, on a découvert au petit matin, Griff quitter avec discrétion un lit dont on n’a pas aperçu l’autre locataire, mais il ne fallait pas être bien malin pour se douter que ce n’était pas une jeune fille...
On reconnaîtra sans mal le thème de Get real (1999), le garçon populaire et sportif amoureux en cachette du bon élève sensible du lycée, avec la bonne idée de voir, cette fois, cet amour du côté du sportif. Hélas, la comparaison avec Get real est catastrophique pour le film américain ; autant le film britannique parvenait à nous émouvoir et nous faire entrer dans la psychologie de ses protagonistes, autant nous restons totalement extérieurs à Griff et Pete que le cinéaste ne réussit jamais à faire vivre à l’écran avant l’annonce de l’agression de Pete. Il a la bonne idée de ne pas nous la montrer ; nous l’apprenons en même temps que le héros par un flash d’informations télévisées.
Les choses s’améliorent (cinématographiquement parlant) après l’agression de Pete. La narration se recentre sur les états d’âme de Griff alors qu’elle s’était trop dispersée dans la première partie. Si l’on ne peut être que touché par cette histoire, c’est bien malgré la langueur extrême du filmage qui étire chaque scène, ce qui est un comble puisque l’activité habituelle de Keitel est le montage ! Defying gravity est sa seule réalisation à ce jour.
Pourtant le film ne manque pas de bonnes idées scénaristiques, comme celle de traiter le processus d'acceptation de son homosexualité par Griff en touches successives à travers les yeux de Todd, son meilleur ami hétérosexuel. Comme également celle de montrer par les regards envieux que Griff porte au couple formé par Todd et sa copine combien il aimerait être à leur place, être hétéro ou vivre son amour au grand jour… L’ambiguïté n’est levée qu’à la toute fin. Defying gravity n’est pas lourdement militant comme certains films qui suggèrent fortement qu’il n’y aurait pas de salut hors la relation homosexuelle. On lui reconnaîtra aussi une vertu documentaire pour les spectateurs de chez nous, celle de nous faire pénétrer dans ces fraternités étudiantes – concept totalement étranger à l’esprit français.
La plupart des acteurs étaient de complets débutants lors du tournage, qui n’a duré que treize jours, sauf Don Handfield qui était déjà apparu dans le court métrage gay de Mosvold, Forsaken. Si Daniel Chilson (Griff) n’a pas récidivé, Niklaus Lange qui joue efficacement son meilleur ami hétéro fait depuis une petite carrière. 
Les bonnes intentions ne font pas forcément de bons films. Il reste que Defying gravity finit par emporter l’adhésion à force de sincérité.

Pour plus d’informations :

Par Bernard Alapetite - Publié dans : FILMS : Les Toiles Roses
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Vendredi 2 mars 5 02 /03 /Mars 05:40
Par Daniel C. Hall - Publié dans : VIDEOS : Lutte contre l'homophobie
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Jeudi 1 mars 4 01 /03 /Mars 20:44

« Pourquoi les gays veulent-ils à ce point être les égaux des hétéros ? Ce serait du nivellement par le bas ! » Anonyme

Par Daniel C. Hall - Publié dans : MOTS : Citations philes et phobes
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Jeudi 1 mars 4 01 /03 /Mars 13:46


Le magazine gay Têtu révèle sur son site internet, qu'un homosexuel qui avait posé une question à Nicolas Sarkozy au cours de l'émission « J'ai une question à vous poser », sur TF1, se dit « affligé » par les réactions dont il est témoin.
Lundi 5 février, Frédérick Carles-Font avait interpellé le candidat de l'UMP. « Depuis, déclare-t-il aujourd'hui à Têtu, mon nom est cité sur de nombreux sites d'extrême droite et catholiques fondamentalistes. »
Quant aux sites reprenant la vidéo extraite de l'émission, continue Frédérick, « lls sont pris d'assaut par des homophobes qui s'en donnent à cœur joie contre le "lobby des pédérastes". Ils ont même retrouvé le numéro de téléphone de ma grand-mère, qui a reçu des appels anonymes de menaces, me mettant en garde contre des représailles dès que je reviendrais dans ma région d'origine. »
Pire encore, selon Frédérick : « Certains gays, qui se disent opposés au mariage et à l'adoption, ont réagi avec une violence et une dureté incroyables et je ne m'attendais pas à cela ! »
À son tour, il s'insurge : « C'est désolant de constater à quel point certains gays ont intériorisé la haine homophobe qui leur a été inculquée. »

Info reprise du blog de Jean-Marc Morandini
Par Daniel C. Hall - Publié dans : URGENT : Gays, militants et résistants !
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Mercredi 28 février 3 28 /02 /Fév 13:43
Par Daniel C. Hall - Publié dans : URGENT : Gays, militants et résistants !
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Mercredi 28 février 3 28 /02 /Fév 13:33


L’équipe de votre blog Les Toiles Roses recherche en urgence un ou des volontaires bénévoles connaissant parfaitement le langage HTML et
Dotclear (et un peu artiste aussi, et gay-friendly…) afin de créer le design de notre nouveau blog et de nous aider à surmonter (notre ignorance crasse) toutes les difficultés liées au transfert de tous les articles sur Dotclear. Ceci est un véritable appel au secours ! Si vous êtes compétent(e), amoureux(se) de notre blog et que vous avez envie de rejoindre notre équipe (en tant que collaborateur(trice)) pour nous aider à migrer sous les cieux Dotclear, merci de contacter par email Daniel :

lestoilesroses@hotmail.fr

PS : Il en va de l’avenir de Les Toiles Roses

Par Daniel C. Hall - Publié dans : LES NEWS ROSES
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Mercredi 28 février 3 28 /02 /Fév 13:19


Avec l'accord et le concours de nos amis de GayClic.com : « Sur le site officiel des vidéos de Ségolène Royal pour la campagne présidentielle, un clip récapitule en musique les 100 propositions de la candidate. Pour illustrer la partie « Lutter contre les discriminations » et notamment la mesure 87 « Garantir l'égalité des droits pour les couples de même sexe », une photo montre deux hommes qui s'embrassent... La preuve en image ci-dessous. »

Par Daniel C. Hall - Publié dans : URGENT : Gays, militants et résistants !
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Mercredi 28 février 3 28 /02 /Fév 11:04

Fiche technique :
Avec Kai Schuhmann, Friedel von Wangenheim, Ben Becker, Wolfgang Völz, Otto Sander, Meret Becker, Gerd Lukas Storzer, Olaf Drauschke, Monika Hansen et Tima die Göttliche. Réalisation : Rosa von Praunheims. Scénario : Chris Kraus & Valentin Passoni. Images : Elfi Mikesch. Musique : Karl-Ernst Sasse. Montage : Michael E. Shephard.
Durée : 100 mn. Disponible en VF et VO.
Résumé :
Fils d’un médecin juif, Magnus Hirschfeld (1868-1935) (Friedel von Wangenheim) entreprend des études de médecine en 1888. Il est révolté que la science tienne l’homosexualité pour une maladie et une perversité. Son diplôme obtenu, il ouvre son cabinet. Une expérience traumatisante, le suicide de l’un de ses patients, incapable de révéler son homosexualité à ses parents, le pousse à agir.
Hirschfeld écrit Sapho et Socrate et fonde en 1897 un comité scientifique militant pour la dépénalisation de l’homosexualité, l’abrogation du fameux paragraphe 175. La pétition en faveur de la révision du Code pénal est signée par de nombreuses personnalités, mais le projet de loi présenté au Parlement est rejeté.
Il fonde un institut de recherche sur la sexualité. C'était alors un champ de recherche encore inexploré. Des personnes de toute l'Europe le consulte au sujet de leurs propres problèmes sexuels, dont un jeune aristocrate autrichien, le baron Hermann von Teschenberg (Gerd Lukas Storzer), qui devient son ami et son principal soutien financier. De son côté, le préfet de police de Berlin (Wolfgang Völz) s’intéresse aux travaux de Hirschfeld. En sa compagnie, il découvre incognito les milieux homosexuels de la capitale. Cette évolution inquiète von Teschenberg : craignant de devenir l’objet d’un chantage, il fuit à l’étranger…

L’avis de Bernard Alapetite (Eklipse) :
Sous ce titre imbécile, même si « Einstein du sexe » est le surnom que donnèrent à Magnus Hirscheld des journalistes américains durant son séjour à Los Angeles, se cache une biopic d’un des pères de la sexologie et le grand-père de tous les activistes gays de par le monde. Mais ce film est un bien mauvais coup porté au grand homme et à tout le mouvement gay, tant il n’échappe que rarement au grotesque.
La vie d’Hirscheld, plus sa vie privée que son combat pour la reconnaissance des amours homosexuels, est débitée en une série de vignettes sensées être « kolossalement » signifiantes, jouées façon patronage ou cabaret teuton. On y découvre ainsi son amour non consommé avec le Baron von Teschenberg, les longues et heureuses années passées en compagnie de Karl Giese (Olaf Drauschke), la controverse qu’il entretient avec cet autre figure de la défense des homosexuels qu’est Adolf Brand (Ben Becker) chantre de la beauté physique de la jeunesse allemande ou encore la présence de son ami et ange gardien, le travesti Dorchen.
Les acteurs surjouent chaque scène et font des mimiques que l’on aurait déjà trouvées outrées au temps du cinéma muet. Seul Olaf Drauschke, qui interprète l’ami d’Hirsheld, apporte à la fin du film émotion et vérité qui empêchent un naufrage artistique complet. Cela est d’autant plus regrettable que le film se base sur une recherche historique sérieuse et complète, bien illustrée par les inserts judicieux d’images d’archives qui ponctuent le film et nous restituent cinquante ans d’histoire allemande qui servent de décor à cette tragédie. Car la vie d’Hirscheld, comme l’histoire de son pays, est une tragédie. Ainsi, on ne comprend pas du tout le parti pris choisi par Rosa von Prauheim de faire jouer les acteurs sur un ton primesautier et égrillard en complète contradiction avec ce qu’ils nous racontent. Il est curieux de voir combien une certaine Allemagne, terrifiée par un retour possible du nationalisme, éprouve une sorte d’extase à cracher sur son pays car l’Einstein du sexe nous montre un pays qui, de 1880 à 1935, n’est peuplé que de veules abrutis toutes sexualités confondues. Même le kitsch ne peut pas cautionner une scène franchement antisémite, bien sûr involontaire, lorsque l’oncle et la tante du jeune Magnus rechignent à lui payer ses études, une séquence qui n’aurait pas déparé dans les pires films de propagande nazie. Le spectateur attentif pourra se distraire la rétine grâce à de très fugitifs beaux garçons nus dans des galipettes champêtres assez croquignolesques.
Rosa von Praunheim, de son vrai nom Holger Mischwitzky (c’est au milieu des années 60 qu’il a adopté le nom d'artiste Rosa von Praunheim), est né à Riga (Lettonie) en 1942. Il a commencé à tourner au début des années 70 des courts métrages expérimentaux. Il a réalisé en trente ans plus de cinquante films et téléfilms, surtout des documentaires, dont presque tous ont un rapport plus ou moins lointain avec l’homosexualité, dont les récents Rosa, tu crains ! (2002), Fassbinder et les femmes (2000). Toute son œuvre reste marquée par l’underground et l’esthétique des années 70, ce qui la rend difficilement regardable aujourd’hui.

Der Einstein des sex est tout de même instructif mais artistiquement bien triste.
Pour plus d’informations :
Site du réalisateur

Par Bernard Alapetite - Publié dans : FILMS : Les Toiles Roses
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