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Mardi 18 mai 2 18 /05 /Mai 10:29

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Par Daniel C. Hall - Publié dans : MOTS : Citations philes et phobes
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Lundi 17 mai 1 17 /05 /Mai 17:22

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« La lutte contre l’homophobie, toute autre forme de discrimination et le racisme est pour moi une priorité. Je suis heureux et fier de m’associer à l’action exemplaire menée par le Paris Foot Gay, qui lutte quotidiennement pour éradiquer ce fléau. J’essaierai d’amener ma pierre à cet édifice, dans la limite, bien sûr, de mes moyens. » Alain Cayzac, ancien président du PSG ayant été l'un des premiers à signer la charte du Paris Foot Gay contre l'homophobie, nommé président d’honneur du PFG, 15 mai 2010.

Par Daniel C. Hall - Publié dans : MOTS : Citations philes et phobes
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Lundi 17 mai 1 17 /05 /Mai 14:30
Par Daniel C. Hall - Publié dans : VIDEOS : Lutte contre l'homophobie
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Lundi 17 mai 1 17 /05 /Mai 14:07
Par Daniel C. Hall - Publié dans : URGENT : Gays, militants et résistants !
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Lundi 17 mai 1 17 /05 /Mai 13:41
Par Daniel C. Hall - Publié dans : VIDEOS : Lutte contre l'homophobie
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Lundi 17 mai 1 17 /05 /Mai 10:49
Par Daniel C. Hall - Publié dans : VIDEOS : Lutte contre l'homophobie
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Lundi 17 mai 1 17 /05 /Mai 10:38

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Par Daniel C. Hall - Publié dans : URGENT : Gays, militants et résistants !
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Dimanche 16 mai 7 16 /05 /Mai 11:55
  
Visuel : (c) GayClic

Tout va bien dans le meilleur des mondes ? Pas pour longtemps...
[ATWT appartient à TeleNext Media et CBS]




Par Jag1366 - Publié dans : SERIE : AS THE WORLD TURNS (AINSI VA LE MONDE)
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Dimanche 16 mai 7 16 /05 /Mai 11:54

http://4.bp.blogspot.com/_SNWhINHHc3Q/SqBFx2GWzEI/AAAAAAAABC4/ex5p-8SlUSY/s400/LOGOPYSCAP.jpg


Les vidéos sont (c)
Univers-L.com
Les vidéos présentes et futures sont diffusées avec l'autorisation de
Isabelle B. Price et son équipe.
Par Isabelle B. Price - Publié dans : SERIE : LOS HOMBRES DE PACO
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Samedi 15 mai 6 15 /05 /Mai 12:11
banniererozen.jpg hugo.jpg


Gay comme mon nom ne l'indique pas, et juif comme mon nom ne l'indique pas non plus, je suis tombé tout petit dans une marmite de BD (BD, pas PD !). Depuis, j'ai noirci des milliers de pages de personnages plus ou moins étranges. Depuis cinq ans, je suis chroniqueur du site Unificationfrance.com auquel je livre chaque semaine un dessin. Concerné par la cause LGBT, c'est avec plaisir que j'ai rejoint l'équipe de Les Toiles Roses, blog auquel je participerai avec mes « p’tits miquets ».

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Après Terminator 1, 2, 3 et 4 et Predator 1 et 2... Voici Benoîtor 16 (les séquelles, quelle plaie !)

 

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Ainsi parlait Zarozenbergheustra (6)...


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Est-ce que David Vincent réussira à trouver l'envahisseur ?

sida--2-.jpg La Menace (pas) fantôme (du tout du tout !) – 2

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TO BE CONTINUED...
Par Hugo Rozenberg - Publié dans : DESSINS : Rencontres de tous les types
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Samedi 15 mai 6 15 /05 /Mai 11:59

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Communiqué Les "Oublié(e)s" de la Mémoire - 11/5/2010

 

Le 25 novembre 2005 disparaissait Pierre Seel, Français déporté en raison de son homosexualité. Il fut le seul à s’exprimer publiquement sur son vécu et lutta pour la reconnaissance de la déportation des homosexuels.

Le 23 février 2008, la municipalité de Toulouse et Les "Oublié(e)s" de la Mémoire, soutenus par le tissu associatif L.G.B.T. (lesbiennes, gaies, bi et trans) local, procèdent à l’inauguration d’une rue "Pierre-Seel" dans sa ville d’adoption.

Le 25 novembre 2008, Jean-Marie Bockel, Secrétaire d’État et Maire de Mulhouse, répond favorablement à notre souhait de voir créer dans sa ville un lieu mémoriel consacré à Pierre Seel. En effet, c’est à Mulhouse que Pierre Seel grandit et que sa vie bascula lorsqu’il fut convoqué par la Gestapo le 3 mai 1941, prélude à son emprisonnement puis son internement au camp de Schirmeck-Vorbrück six mois durant.

De concert avec les associations locales Autre Regard, David & Jonathan et Aides, notre association a travaillé avec l’équipe municipale, pour qu’une plaque commémorative voit le jour à Mulhouse. Cette plaque est placée aujourd’hui en façade du théâtre municipal, côté square Steinbach, et honore non seulement Pierre Seel mais aussi les autres Mulhousiens anonymes, arrêtés et déportés pour motif d’homosexualité.

Presque cinq ans après la disparition de Pierre Seel, réalisent ainsi une autre première nationale en obtenant la reconnaissance publique d’autres déportés pour motif d’homosexualité et en inscrivant celle-ci dans le patrimoine mémoriel français.

Depuis 2006, nous travaillons également avec les Institutions, les Déportés et leurs associations, pour l’apposition d’une plaque commémorant l’ensemble des internés et déportés pour motif d’homosexualité sur le site de l’ancien camp de concentration de Natzweiler-Struthof, aujourd’hui Nécropole Nationale.

Philippe Couillet,
Président national Les "Oublié(e)s" de la Mémoire


Le programme autour de l’inauguration

 

Samedi 15 mai 2010

- 14 heures 30 Séance publique et gratuite du film "Paragraphe 175" au Cinéma ’Le Palace’ Réservation recommandée. Contact : 06.17.14.65.04 - odlm68@yahoo.fr

- 17 heures Inauguration de la plaque commémorative au Théâtre municipal suivie d’un vin d’honneur Salle des Colonnes (Hôtel de Ville)

Séance de dédicace de la biographie de Rudolf Brazda, dernier survivant connu des "Triangles Roses", en sa présence.

- 20 heures 30 Concert donné au Temple Saint-Étienne par le chœur ’Pélicanto’ (Strasbourg).

Dimanche 16 mai 2010

- 14 heures - rendez-vous à la fontaine, rue du Sauvage Promenade dans le centre de Mulhouse, sur les pas de Pierre Seel.

Par Daniel C. Hall - Publié dans : URGENT : Gays, militants et résistants !
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Vendredi 14 mai 5 14 /05 /Mai 11:36

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18.

DE LA PRÉHISTOIRE DE L'HOMOPHOBIE...

Papy Potter

 

Papy Potter est né en pleine folie hippie de parents qui ne l'étaient pas. Depuis lors, il vit au milieu de ses arbres avec son adorable pirate des trains, tout au bord d'un marais nommé « du ru d'amour ». À quelques kilomètres de là, s'étend une vaste forêt où il travaille. Dans le chaudron rose, comme il est devenu vieux (il a presque 40 ans) et que Moudulard a fermé ses portes depuis longtemps, il glose sur le lien sulfureux et amoureux liant les gays aux diverses spiritualités du monde.


 

« Tu ne coucheras pas avec un homme comme on le fait avec une femme, car ce serait une abomination ». (Lévitique 18.22)

« Si un homme couche avec un homme comme le fait avec une femme, ils seront tous deux punis de mort. Leur sang retombera sur eux » (Lévitique. 20.13)

 

Voilà des phrases bibliques tristement célèbres. Et qui, dit-on, explique la plus grande part de l’homophobie, encore aujourd’hui. L’opinion la plus répandue est en effet que la haine envers les homosexuels est d’origine religieuse. Plus encore, que les trois grandes religions monothéistes en sont la source. C’est sans doute la raison pour laquelle l’IDAHO interpelle cette année, à l’occasion de la journée internationale de lutte contre l’homophobie, les pouvoirs religieux à se positionner clairement contre l’homophobie.

Il est vraisemblable, cependant, que cette haine dont nous faisons l’objet ait des racines beaucoup plus anciennes que ces textes. Je pense, mais ce n’est là que mon opinion personnelle, que ces écrits n’ont fait que se réapproprier un sentiment déjà présent avant l’apparition des religions monothéistes.

Je défends personnellement l’hypothèse que c’est l’idée de la domination de l’homme sur la nature qui est une des racines de l’homophobie. Un phénomène qui était déjà bien présent avant que les anciens testaments ne soient écrits.

L’homosexualité existe depuis toujours. L’homme préhistorique avait aussi ses homos. On voit mal pourquoi il en serait autrement vu que l’homosexualité est pratiquée dans tout le règne animal. Je ne crois pas, cependant, que cette pratique ait causé problème chez les humains de la Préhistoire. En tout cas pas avant que certaines valeurs ne se soient développées. Mais quelles valeurs du cheminement humain a provoqué l’émergence de l’homophobie ?

 

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Aux temps préhistoriques où l’homme était chasseur-cueilleur, l’animal et le végétal étaient perçus différemment d’aujourd’hui. Nous autres, humains dits civilisés, avons tendance à croire que l’homme est supérieur à l’animal. Et que cela justifie que nous puissions l’exploiter. On peut d’ailleurs se demander en quoi l’homme serait supérieur. Tout dépend, finalement, du point de vue sous lequel on se place. Si on prend par exemple comme critère discriminant  la force, ou l’efficacité de nos cinq sens, ou la vitesse à la course, c’est déjà beaucoup moins évident. L’homme chasseur-cueilleur avait avec la nature un rapport de respect et de crainte bien plus prononcé qu’aujourd’hui. Nous avons vu ensemble dans les précédents billets que l’homosexualité était sans doute déjà pratiquée à l’époque et que des fonctions spirituelles étaient vraisemblablement confiées aux homos dans le cadre religieux chamanique où vivaient les humains d’alors. Les principales étant la connaissance des végétaux, l’intermédiation conjugale et les rites funéraires, pour ne citer qu’eux. Des fonctions toujours observées dans les tribus dont le fonctionnement est l’héritage de ces chasseurs-cueilleurs.

Ces chasseurs-cueilleurs sont nomades. Ils sont constamment confrontés à l’inconnu. Ils marchent. Et leurs chamans marchent avec eux. Ils sont les sentinelles qui avancent dans l’inconnu. Marcheurs d’entre les mondes. Ils vont au pays des défunts et en reviennent. Ils entrent dans le royaume des esprits animaux et y collectent des informations qu’ils retransmettent ensuite aux humains. Ils sont toujours entre deux mondes, entre deux univers, entre deux états. D’où le fait que les hommes efféminés et les femmes masculins aient été perçus comme des chamans très puissants, car ils sont eux, aussi, voyageurs entre les sexes. Souvent autorisés, par leur statut, à épouser quelqu’un de leur sexe biologique, ils étaient dits « deux esprits ».

 

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Le respect de ces anciennes cultures pour ces hommes et ces femmes particulier(e)s est mondialement répandu. On le retrouve dans toutes les cultures chamaniques, que ce soit en Asie ou en Amérique, voire en Australie. Ces êtres étaient honorés, admirés, respectés et craints. Le fait même que les traditions « deux esprits » soient si proches les unes des autres suggère qu’elles existaient avant même que les grandes migrations humaines n’aient lieu. Et que les hommes les ont tout simplement emportées avec eux. 

Les choses se sont sans doute gâtées quand est apparue l’agriculture. L’homme commença à modifier son rapport avec la nature. Certes, il était toujours dépendant des forces naturelles, des pluies et du soleil. Mais une nouvelle notion apparaissait dans son cadre de vie : celle de propriété agricole. La nature devint ainsi source de possessions. L’homme décréta que la terre et tout ce qui y poussait ou paissait lui appartenait.

Mais l’agriculture est difficile. Elle nécessite des bras. Et à qui reviendra la terre cultivée une fois son propriétaire mort ? Quand l’humain se décida maître de la terre, il faisait déjà sien la phrase biblique « allez et multipliez-vous. Et dominez la terre ». Multipliez-vous ! Comment sinon la cultiver ? Comment sinon y aurait-il héritage ? On peut raisonnablement penser que toute attitude sexuelle contraire à la reproduction a, dès ce moment, été perçue comme dangereuse. Les homosexuels ne participaient pas à l’acte reproducteur permettant la croissance humaine et la domination agraire. Déjà à l’époque, ils étaient donc répudiés.

Sans doute cela n’a t-il pas été si drastique. Les homos, on l’a vu, étaient aux portes de la vie et de la mort à leur manière, en tant que détenteurs des secrets des plantes et passeurs funéraires. De ce fait, il était nécessaire qu’ils continuent, eux, à se déplacer pour aller d’un foyer à l’autre, d’un village à l’autre, afin d’y pratiquer les rites funéraires, les soins, les mariages. D’une certaine manière, ils restèrent, eux, nomades. Et évoluaient donc à l’extérieur des villages.

Tout le monde sait en quoi « celui qui vient de l’extérieur » est perçu comme dangereux. C’était d’autant plus vrai que les « deux esprits » étaient nantis de certains pouvoirs. Et qu’ils étaient vus comme plus puissants que les autres. La frontière entre le respect et la crainte est ténue. Et la crainte conduit facilement à la haine. Une crainte renforcée par le fait que ces gens ne vivaient plus dans le village Les « deux esprits » ne transmettaient, de plus, aucun héritage autre que spirituel.

 

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Je suis sincèrement convaincu que les racines de l’homophobie plongent dans ce terreau-là. La sédentarité. L’homme est devenu homophobe en devenant sédentaire. Et parce qu’il se mit à craindre ces chamans puissants qui étaient devenus extérieurs au village. Ce qui fait remonter l’homophobie à bien plus longtemps que les monothéismes.

Les temps où la nature était respectée évoluaient, de plus, dans la lumière d’une figure divine beaucoup plus présente. La Déesse Mère. C’est assez normal car la Terre était perçue comme un centre d’où sortent les végétaux. L’homme efféminé pouvait donc raisonnablement être perçu comme supérieur aux autres. Tel ne fut plus le cas lorsque Dieu le Père dépassa la Déesse dans le cœur des hommes. L’homme efféminé ne fut plus perçu que comme un traître. Un monde où l’homme reste perçu comme supérieur à la femme méprise ceux qui par leur attitude ou leur sexualité se comportent « comme » des femmes.

Alors, étant à ce stade de mes réflexions, je paraphrase une formule célèbre : « j’ai fait un rêve ». Dans ce rêve-là, la femme était perçue comme l’égale de l’homme. L’homme se percevait comme l’égal de ses frères animaux et végétaux et retrouvait un lien sacré avec la nature. Un lien de respect, non de domination. Dans ce monde-là, peut-être, le « deux esprits » pourra sourire à nouveau.


Plongez dans les précédents « Chaudrons roses »

 

TO BE CONTINUED...
Par Daniel C. Hall - Publié dans : LE CHAUDRON ROSE
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Jeudi 13 mai 4 13 /05 /Mai 10:59

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« L'atelier sémantique gay a inventé la prise de judo conceptuelle la plus efficace : la pédophilie est un crime. L’homosexualité une vertu (…) Première victime, l'Église catholique coupable deux fois pour avoir pratiqué la première et condamné la seconde. Victime au carré : le cardinal Bertone pour avoir dit tout haut qu'il y avait des rapports entre l'une et l'autre : complice et maladroit, dit-on (…) Un peu de sérieux donc, l'éphébophilie, ce que l'on appelait naguère la pédérastie, c'est-à-dire l'attirance des hommes pour les adolescents pubères mais ambigus de traits, ne commence ni ne s'arrête à 15 ans. C'est à la fois le comportement le plus répandu chez les prêtres réputés pédophiles et un comportement toléré dans certaines sociétés et à certaines époques. C'est aussi, de loin, celui qui est le plus présent dans l'art et la littérature. Autrement dit le lien et même la confusion qui règnent entre l'homosexualité et l'éphébophilie est patent. C'est ce qu'a dit justement Bertone. (…) L'opposition outrancière entre pédophilie et homosexualité [est] une coupure sémantique à la fois grossière et hypocrite (…) Une société lucide sur son avenir devrait avant tout ne porter d'intérêt qu'à l'hétérosexualité tendant à la création de familles les plus stables possibles. Le reste appartient à la psychologie voire à la psychiatrie (pour la pédophilie) non à la politique, ni au droit. » Christian Vanneste, billet sur son blog, 30 avril 2010.

Par Daniel C. Hall - Publié dans : MOTS : Citations philes et phobes
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Jeudi 13 mai 4 13 /05 /Mai 08:54

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« L’adolescent est spontanément homosexuel. Les garçons jouent avec les garçons, les filles jouent avec les filles (…) Ce comportement perdure en l’absence de conseils appropriés (…) Il faut éduquer nos enfants afin qu’ils aient une sexualité humaine et acceptable (…) La société est aujourd’hui pédophile, voilà le problème, donc les gens deviennent facilement pédophiles… » Dadeus Grings, archevêque de Porto Alegre, 4 mai 2010, en marge de la Conférence nationale des évêques du Brésil.

Par Daniel C. Hall - Publié dans : MOTS : Citations philes et phobes
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Mercredi 12 mai 3 12 /05 /Mai 17:01

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Fiche technique :

Avec Xavier Dolan, Stéphane Demers, Julie Beauchemin, Patrick Martin, André Nadeau et Maxime Allaire. Réalisation : Etienne Desrosiers. Scénario : Etienne Desrosiers, d'après le roman Cahier d'été de My Lan To. Images : Stéphane Ivanov. Musique : Pierre Desrochers. Montage : Christophe Flambard.

Durée : 14 mn.


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Résumé :

Julien (Xavier Dolan) est un adolescent mélancolique d'une quinzaine d'années. Il passe ses vacances d'été au bord d'un lac, dans le chalet familial, avec sa mère et l'ami de celle-ci. Ce dernier est accompagné de son fils un peu plus jeune que Julien. Près de là, dans une grande et belle maison, vit Hervé un quadragénaire raffiné que Julien connaissait des étés précédents. Julien rend une visite à l'homme qu'il semble apprécier.


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Mais Julien et Hervé n'ont plus les mêmes regards l'un pour l'autre d'autant qu'Hervé, cette année, habite avec un jeune homme. Petit à petit, Julien s'aperçoit qu'il préfère l'ami d'Hervé aux filles de son âge qui viennent se baigner dans le lac près du chalet...


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L'avis de Bernard Alapetite :

Mon résumé est bien grossier pour un court-métrage dans lequel rien n'est asséné mais où tout est suggéré. Aux spectateurs de mettre un nom sur les relations qu'entretiennent les nombreux personnages qui traversent ces Miroirs d'été dans une atmosphère élégante qui m'a rappelé les ambiances des pièces de Tchekov… comme je l'ai fait moi-même avec quelque impudence.

Il est à noter que le joual que parlent les personnages fait un curieux contraste avec cette atmosphère. Mais on entend peu les protagonistes. Au dialogue, le réalisateur préfère la magie d'un plan, fait d’images lumineuses aux cadrages soignés, qui laisse entrevoir une situation ou suggère un rapport entre les personnages.


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En cela, ce court-métrage est une leçon de cinéma. Etienne Desrosiers, grâce à des scènes d'une concision parfaite, montées avec beaucoup de fluidité, en dit beaucoup d'autant que ce que l'on peut en déduire n'est presque jamais univoque.

Ainsi Miroirs d'été est un film que l'on ne fait qu'affaiblir à trop expliquer, ce qui démontre toute sa richesse et la parfaite connaissance de la grammaire du cinéma de son réalisateur.


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Les acteurs, tous d'une grande présence, réussissent à donner de l'épaisseur à leur rôle dans la moindre de leurs apparitions. Julien est joué de belle manière par le très prometteur Xavier Nolan, le réalisateur de J'ai tué ma mère et actuellement au Festival de Cannes 2010 avec son nouveau long métrage, Les Amours imaginaires.


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Le seul défaut que l'on puisse trouver à ces Miroirs d'été est sa brièveté, tant on est frustré qu'une telle merveille ne dure que quatorze minutes !

Pour plus d’informations :

Par Bernard Alapetite - Publié dans : FILMS : Les Toiles Roses
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Mercredi 12 mai 3 12 /05 /Mai 16:08
Dans l'ombre de
JANN HALEXANDER


Jann Halexander est un chanteur franco-gabonais. Il est également pianiste, acteur et producteur. Le chanteur Jann Halexander naît le 13 septembre 1982 à Libreville (Gabon, Afrique centrale). Ancien étudiant en géographie à Angers, dans le Maine-et-Loire, il prend un pseudonyme que lui inspire la personnalité de l'artiste sud-africaine Jane Alexander, dont les sculptures représentent des êtres hybrides. Il est issu d'un couple mixte — père gabonais, mère française — ce qui se fait ressentir au travers de ses créations. Pour découvrir son univers, Jann a accepté de rejoindre l'équipe du blog Les Toiles Roses avec cette chronique qui vous transportera loin dans l'imaginaire fécond et délicieux de ce grand artiste.


11. Anne-Cécile Makosso-Akendengué :
Ceci n'est pas l'Afrique

Il est assez étrange pour moi de poser des questions à ma propre mère au sujet de la parution de son nouvel ouvrage : Ceci n’est pas l’Afrique. J’avoue : c’est une idée de Daniel, le fondateur des Toiles Roses. L’ouvrage n’a rien de « gay » ‒ même si, par expérience, je peux témoigner que le Gabon n’est pas le pire pays pour les LGBT en Afrique.

Mais aussi il offre une bouffée d’air car il nous éloigne d’une Afrique fictive, construite de bric et de broc, de fantasmes… Évidemment, il y a celles et ceux qui ont une idée toute faite d’un pays africain et qui ne voudront pas évoluer. Si l’on suit le raisonnement de certaines personnes, on a ce sentiment malsain que l’Afrique authentique est une Afrique pauvre, sans eau, sans électricité… Combien de fois m’est-il arrivé de tomber sur des français, qui, dans le cadre d’un jumelage entre Angers et Bamako, mettaient un point d’honneur à ne pas vouloir rester à Bamako mais aller dans les petits villages perdus parce que : « Tu comprends, Bamako, c’est trop moderne, c’est pas authentique, c’est sans intérêt ». Authenticité, un mot galvaudé.

On peut trouver le bouquin un peu partout, ce qui est bien. Des gens écrivent pour remercier ma mère pour cette initiative. Un bel article signé Luc Melmont est disponible sur le site Culture et Chanson.


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Jann Halexander : Alors chère mère, ne rigole pas, car évidemment ce n’est pas tous les jours que tu te fais interviewer par ton fils, je te le jure, cette idée n’est pas de moi ! Ceci n’est pas l’Afrique va plaire, je pense, à des gens qui ont vécu dans les grandes villes africaines mais ne se sont jamais reconnus dans les descriptions qu’on en faisait en général, y compris dans les médias occidentaux. Quel public cibles-tu ? Que voudrais-tu que l’on en dise ?

Anne-Cécile Makosso-Akendengué : Je ne cible pas un public en particulier. J’aimerais qu’on dise que mon livre est sincère, que l’on sent bien le témoignage. Ce n’est pas un roman, tout est vrai. J’aimerais aussi (c’est présomptueux) que l’on dise parfois : « Mais sa vie… c’est un roman ! »

Cela aurait pu être un plaidoyer enragé, mais au contraire il y a de la distance, de l’humour, presque de la tendresse… J’espère bien ! S’il n’y avait pas un peu de tendresse quand je parle de 20 ans de ma vie, j’aurais peur… de finir aigrie !

 

Et comment l’idée d’écrire sur Libreville et sur le Gabon est-elle venue ?

Au départ, il y a eu des articles pour un journal d’association, le journal de l’ADFE (Association Démocratique des Français à l’Étranger), puis le plaisir à écrire s’est confirmé. J’ai eu aussi plaisir à évoquer des lieux, des moments…

 

La description savoureuse de l’atanga en fera saliver quelques-un(e)s, où peut-on trouver cet étrange fruit en France ?

Une amie m’a dit qu’on en trouve actuellement à Paris. J’aurais bien envie d’aller voir !

 

Qu’a pensé ton entourage autour du livre ?

Les échos que j’ai eus à ce jour sont positifs, mais je crois que je n’en ai pas encore assez pour me faire une idée de ce que mon livre peut susciter. J’espère que cela sera riche et varié.

 

Ton premier roman était Mathilde et son pianiste, publié aux 2 Encres, tu en es à ton deuxième roman, un troisième en préparation ?

Je me consacre actuellement à la poésie. Alors pourquoi pas dans deux ou trois ans un recueil ?

 

Le retour en France a-t-il été pénible, comme on le lit souvent dans de nombreux témoignages d’expatriés ? D’ailleurs te sentais-tu française là-bas ?

Le retour était choisi, donc assumé. Il n’empêche que c’est assez difficile, et que l’on ne se sent pas vraiment intégré. L’ai-je d’ailleurs été quelque part un jour ? Je ne me retrouve pas dans les souvenirs d’expatriés que j’ai pu entendre, et je ne me retrouve pas non plus dans les souvenirs de ceux qui n’ont pas connu le départ, qui est plus qu’une expérience. C’est une page de vie.

 

En fait, la force de ce livre c’est aussi que tu n’es pas juste une blanche qui écrit sur un pays africain. Car le Gabon a été aussi vécu dans l’intime : il t’a donné un mari ‒ vous êtes mariés depuis 1981 ‒ et deux enfants, la société gabonaise tu l’abordes aussi de l’intérieur, tu en fais aussi partie, envisages-tu de retourner là-bas ?

C’est vrai que pour moi ce pays est très chargé affectivement, je ne me sentais pas étrangère là-bas. Pourtant je n’envisage pas d’y retourner, mais un petit week-end à LBV (Libreville), pourquoi pas ? (C’est d’un snob !)

 

Tu as vécu aussi ce qu’on appelle l’arrivée de la Démocratie, un mot qui a tout son sens pour toi mais ce mot est régulièrement critiqué, y compris en France, par des intellectuels cyniques. Qu’as-tu à dire là-dessus ?

Les intellectuels cyniques… Beurk !

 

La lecture est fluide, on regrette que ce soit presque trop court, je te laisse les mots de la fin, tu as carte blanche…

Je me souhaite beaucoup de lecteurs, mon fils !!! (rires)

 

livre2.jpg livre1.jpg

 

L’avis de Luc Melmont :

Sur mon blog, je parle chanson et culture. La chanson fait partie de la culture mais il serait dommage de ne parler que chanson. J'ai parlé cinéma, peinture ; je parlerai littérature. En fait j'analysais un roman d'Amélie Nothomb quand j'ai reçu un exemplaire au titre intriguant : Ceci n'est pas l'Afrique.

Il est courant d’entendre que les médias français donnent une image déformée et négative de l’Afrique. Et dans le fond, nous savons très bien que l’Afrique ce n’est pas toujours la guerre, la pauvreté, le sida… Mais que savons-nous vraiment de l’Afrique urbaine et quotidienne ? De l’Afrique moderne ? Celle que les occidentaux en quête d’exotisme malsain refusent de voir. Car pour eux, l’Afrique des villes, de l’eau potable et des magasins climatisés n’est pas l’Afrique.

Anne-Cécile Makosso-Akendengué, française blanche mariée à un Gabonais et mère de deux enfants, raconte vingt années passées à Libreville, capitale de ce pays connu, le Gabon. Un récit passionnant et hélas… trop court. Car à travers sa vie, c’est aussi une société que nous découvrons, avec fascination, délectation aussi, tant l’auteur mélange humour et tendresse.

Elle aborde par exemple la démocratie, « arrivée » au Gabon en 1990, et nous rappelle sans démagogie ni lourdeur que la Démocratie a un sens et un impact concret sur la vie des gens.

Rarement la beauté d’un orage équatorial a été aussi bien décrite. Ses périples à Lambaréné, ville du fameux docteur Schweitzer ou à Port-Gentil, moderne cité pétrolifère, valent mieux que n’importe quel guide touristique. À la lecture, nous ressentons le climat équatorial ; nous voyons les vastes forêts reliant les villes ; nous sentons les rues et les bords de mer ; nous goûtons ces fruits exquis décrits de façon savoureuse (notamment les atangas). Ceci est l’Afrique : une Afrique réelle, contemporaine, loin des images d’Épinal ; c’est une Afrique moderne, quotidienne, avec ses grands supermarchés, ses centres culturels, ses chorales du week-end, ses restaurants, ses plages où se côtoient riches, pauvres et classes moyennes, où les expatriés vont le dimanche après-midi à la piscine des grands hôtels pour faire passer le temps. Parce que l’ennui est universel. La crainte de l’avenir aussi. Les jeunes gabonais suivent des études dans des lycées surpeuplés sans trop savoir où cela mènera. Et tout le monde a des rêves d’ailleurs. C’est un récit sur la vie.

Amateurs de descriptions de safaris, de longs traités sur la Politique, de commerce équitable ou d’histoires fabuleuses sur les gens pauvres mais heureux, passez votre chemin, ce bel ouvrage n’est pas pour vous. Mais pour celles et ceux qui acceptent l’inattendu, la surprise, on ne peut que conseiller de lire Ceci n’est pas l’Afrique.

Éditions l'Harmattan, collection Graveurs de mémoire


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Par Daniel C. Hall - Publié dans : DANS L'OMBRE DE JANN HALEXANDER
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Mercredi 12 mai 3 12 /05 /Mai 11:52

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Par Daniel C. Hall - Publié dans : VISUELS : Les affiches et pubs roses
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Mardi 11 mai 2 11 /05 /Mai 18:30

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« L’homosexualité menace les valeurs [marocaines] (…) La seule forme acceptable en Islam c’est le mariage, si on est tolérant ça veut dire qu’on encourage les homosexuels à s’étendre et à détruire nos familles (…) Porter atteinte aux valeurs des Marocains n’est pas moins grave que de porter atteinte à leur sécurité [poursuit le professeur, faisant clairement un lien entre homosexuels et terroristes] » Bilal Tlaidi, professeur d’arabe et rédacteur du journal islamiste marocain Attajdid (RFI, 11 mai 2010).

Par Daniel C. Hall - Publié dans : MOTS : Citations philes et phobes
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Mardi 11 mai 2 11 /05 /Mai 17:21

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« Nous refusons catégoriquement la participation de ce chanteur (Elton John) car cela risque d'encourager l'homosexualité au Maroc (…) Le problème n'est pas au niveau du chanteur lui-même, mais par rapport à l'image qu'il a auprès de la société (…) La société marocaine a une perception négative de ce chanteur et nous devons la prendre en considération. » Extraits des déclarations de dirigeants du PJD, parti islamiste marocain (mai 2010).

 

« Le vrai problème se situe dans la tête des islamistes. En quoi le fait qu’un grand artiste aimé de millions de gens comme Elton John soit homosexuel dérange-t-il les dirigeants (…) du PJD ? Il viendra au Maroc, il se produira sur une scène devant un public qui viendra massivement assister à son concert et il repartira raconter au monde entier comment il aura découvert que le Maroc est un pays tolérant, ouvert, moderne, qui apprécie la bonne musique, etc. De quoi les islamistes ont-ils peur ? En réalité, ils n’ont peur de rien. Ils veulent juste simuler une situation de panique car, comme tous les intégristes du monde, ils ne peuvent survivre qu’en attisant l’angoisse. (…) Mais, malgré tous leurs efforts, la peur qu’ils cultivent ne pourra pas s’enraciner dans une terre qui a toujours considéré que l’Islam, le vrai, est basé sur l’amour, l’espoir, la paix et la tolérance. » Article d’Aujourd’hui Le Maroc.

 

Le concert de la star britannique Elton John au festival de musique Mawazine à Rabat du 21 au 29 mai 2010 devrait être maintenu, ont assuré lundi les organisateurs, indique Au Fait. Le Parti islamiste justice et développement (PJD, opposition) avait appelé vendredi à interdire la participation du chanteur britannique à ce festival car « elle risque d’encourager l’homosexualité au Maroc ». (11 mai 2010)

Par Daniel C. Hall - Publié dans : MOTS : Citations philes et phobes
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Mardi 11 mai 2 11 /05 /Mai 16:25

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Interview de Samir Bargachi

fondateur du premier magazine homosexuel marocain, Mithly

 

par Djamel Belayachi pour Afrik.com

 

Samir Bargachi n’a pas froid aux yeux. Ce jeune marocain, âgé d’à peine 23 ans, ne se contente pas de vivre son homosexualité à visage découvert dans un pays où elle est considérée comme un crime. Il dirige depuis 6 ans déjà la première association d’homosexuels marocains, Kif-kif. Et il y a tout juste un mois, le 1er avril, il a jeté un véritable pavé dans la mare : Mithly, le premier mensuel gay du monde arabe. Certains l’exècrent franchement. D’autres restent admiratifs devant tant de courage.

 

Il est le fondateur du 1er magazine gay du monde arabe, Mithly, qui n’en finit pas de défrayer la chronique depuis sa sortie le 1er avril. Samir Bargachi, coordinateur général de Kif-Kif, une association de défense des lesbiennes, gays, bisexuels et transsexuels (LGBT) marocains, créée en 2004, a lancé ce mensuel pour que les homosexuels aient eux aussi le droit de s’exprimer, exposer leur point de vue. Les milieux conservateurs marocains, hostiles à l’homosexualité, qu’ils considèrent comme une déviance, ne voient pas l’arrivée de cet ovni journalistique d’un très bon œil. L’Etat considère lui l’homosexualité comme un délit. Les gays marocains sont ainsi pris entre le marteau de l’appareil judiciaire et l’enclume du courroux islamiste. C’est pour cette raison que la rédaction de Mithly et le siège de Kif-Kif sont basés à Madrid, en Espagne. La presse indépendante et les associations ont « globalement bien accueilli » le magazine, tient toutefois à préciser Samir Bargachi. Le premier numéro a été imprimé et distribué clandestinement à Rabat. Les concepteurs du projet souhaitent concentrer leurs efforts sur la version Internet, pour des raisons de commodité. Le 1er numéro de Mithly consacre plusieurs articles au chanteur britannique Elton John, dont la participation au festival Mawazine, prévu du 21 au 29 mai à rabat, a suscité l’ire des islamistes, en raison de son homosexualité. Le chanteur devrait rencontrer les militants de Kif-Kif avant de monter sur scène. Samir Bargachi y voit une de reconnaissance implicite par les autorités du mouvement gay au Maroc. « Nous avons remporté une bataille », jubile-t-il.

 

Afrik.com : Comment avez-vous eu l’idée de créer un magazine homosexuel ?

Samir Bargachi : Il existe, depuis 5 ans, un débat autour de l’homosexualité au Maroc. Mais les médias traditionnels ont tendance à faire dans le sensationnel quand il s’agit de traiter de ce sujet. Avec Mithly, nous avons la possibilité de donner le point de vue des homosexuels, l‘opportunité de dialoguer directement avec la société.

 

Le premier numéro de votre magazine a été distribué sous le manteau au Maroc, selon plusieurs journaux. Comment cela s’est-il passé ?

Nous avons imprimé 200 exemplaires que nous avons distribués à des gens que nous connaissions déjà. Mais nous n’avons fait cela que pour laisser une empreinte dans l’histoire du militantisme gay au Maroc ‒ nous souhaitons nous concentrer sur la version Internet. Cela s’est passé dans des conditions difficiles, dans la mesure où il est existe des lois très strictes réprimant l’homosexualité (de 6 mois à 3 ans d’emprisonnement ainsi qu’une amende). Mais, heureusement, nous n’avons pas rencontré de problèmes. Nous prévoyons de faire la même chose avec le prochain numéro. Nous allons distribuer 200 exemplaires à un public cible. Cette idée n’a toutefois pas d’avenir.


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Avez-vous effectué des démarches officielles pour obtenir l’autorisation de publier ?

Nous n’avons pas officiellement demandé l’autorisation de publier. Par contre, nous avons eu des contacts indirects avec les autorités, qui sont restés sans réponse. Nous en avons donc conclu que nous n’aurions pas d’autorisation. Nous n’avons pas d’existence au plan officiel au Maroc. Nous travaillons avec beaucoup d’associations, mais l’Etat refuse de reconnaitre notre existence.

 

Votre parcours en tant que militant pour la cause gay a commencé bien avant Mithly. Avec le mouvement Kif-Kif, dont vous êtes membre fondateur...

L’idée de créer Kif-Kif est née à la suite d’un incident survenu en 2004 à Titouane. La police avait arrêté 42 homosexuels lors d’une fête d’anniversaire. L’affaire avait fait scandale dans la presse. Les associations, qui avaient l’habitude d’intervenir sur des questions de droits de l’homme, s’étaient malheureusement tues. Des étudiants ont été chassés des universités, des jeunes de leurs maisons. Nous nous sommes dits, avec des amis qui militaient dans diverses associations, qu’il fallait faire en sorte que cela n’arrive jamais plus. Nous avons tenu notre congrès constitutif à Tanger deux mois après les faits, et mis en place un plan pour essayer de réintégrer ces jeunes dans la société.

 

En quoi consistent les activités de Kif-kif ?

Nous menons plus de 90% de nos activités au Maroc. Des activités culturelles, éducatives, des cours d’éducation sexuelle. Nous travaillons aussi avec des psychologues, des médecins. Parfois, les homosexuels sont mal accueillis par les médecins. Alors, nous les orientons vers des médecins qui travaillent avec nous. Notre travail consiste en outre à aider à faire émerger une culture de l’homosexualité au Grand Maghreb, où elle est inexistante. Il faut dire que nous démarrons de zéro. Tout est à faire (rire).

 

Votre magazine a suscité l’indignation d’une partie de la presse marocaine, et de certaines personnalités politiques. Y a-t-il une compagne médiatique contre Mithly ?

En fait, il y a eu deux campagnes. D’une part, beaucoup ont considéré que notre initiative était naturelle, et n’y ont vu aucun problème. Les associations et la presse indépendante ont globalement bien accueilli Mithly. Je pense, entre autres, à l’Association marocaine des droits de l’homme, à l’hebdomadaire Nichan, Tel Quel…Il y a aussi bien sûr une autre presse, conservatrice, avec des préjugés religieux, opposée à l’homosexualité, et qui ne voit pas d’un très bon œil l’arrivée de ce magazine. Mais il s’agit d’une campagne ininterrompue qui dure depuis 2005. Nous y sommes habitués. C’est devenu ordinaire (rire). Je suis en outre assez mécontent de la façon dont une certaine presse occidentale a couvert la sortie du magazine. A les lire, on croirait qu’au Maroc les gens se déplacent encore à dos d’âne. On m’a parfois posé des questions choquantes. Du genre : "Est-ce que vous êtes menacés de mort ? Es-ce qu’on cherche à vous tuer ? ". Il est clair qu’il y a beaucoup de gens qui ne m’aiment pas, mais cela n’a jamais atteint le stade de la violence.


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Le Maroc est un pays à majorité musulmane. Or, Beaucoup de musulmans considèrent que leur religion est contradictoire avec le fait d’être gay. Pensez-vous que l’homosexualité soit compatible avec l’Islam ?

Nous n’avons pas de réponse à ce genre de question. Nous sommes une association moderniste et laïque. En outre, il n’y a pas que des musulmans qui stigmatisent l’homosexualité. En Espagne, il y a seulement 30 ans (sous le régime national-catholique de Franco, ndlr), ils étaient condamnés à mort. A mon avis, il n’y a pas de contradiction entre l’islam et l’homosexualité. Il y a dans notre association des lesbiennes qui portent le voile et qui vivent leur vie normalement, sans se sentir en contradiction avec la religion. Je n’ai en tout cas aucune réponse à cette question. Je ne suis pas un homme de religion.

 

Quels sujets le prochain numéro de Mithly va-t-il aborder ?

Nous allons consacrer notre une au phénomène du suicide chez les homosexuels. Nous avons réalisé une enquête sur le sujet et avons découvert que le taux de suicides est de 20% parmi les gays. Ce qui est vraiment inquiétant. Il faut que l’Etat intervienne. Nous avons aussi prévu un reportage sur une transexuelle algérienne, qui s’appelle Randa, et qui vient de sortir un livre. Sans oublier le festival de Mawazine au Maroc où sera présent le chanteur Elton John.

 

La participation du chanteur britannique Elton John, qui ne fait mystère de son homosexualité, a provoqué la colère des conservateurs récemment. L’un des responsables du Parti de la justice et du développement (PJD), Abdellah Baha, a déclaré que sa venue était une forme d’« incitation » à l’homosexualité au Maroc. Où en sont les choses aujourd’hui ?

Elton John sera présent au festival, et il devrait nous recevoir avant son concert. Les autorités marocaines, trop soucieuses de leur image à l’étranger, ne peuvent pas l’en empêcher. Et c’est une forme de reconnaissance pour le mouvement gay au Maroc. Nous avons remporté une bataille (rire). Elton John devrait d’ailleurs prendre la parole pour parler du sujet avant de chanter. Il y aura des surprises !

 

Article reproduit avec l’autorisation du site Afrik.com (mai 2010).

Par Daniel C. Hall - Publié dans : LIBRE PAROLE
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