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Mardi 11 mai 2 11 /05 /Mai 15:18

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DE L'HOMOPHOBIE EN BANLIEUE...

 

Journaliste, Marc Endeweld réalise des enquêtes et des reportages pour de nombreux journaux sur des sujets aussi divers que la vie politique, l’économie, l’actualité sociale, les nouvelles technologies, les médias et leur économie, la lutte contre les discriminations et la question des minorités...


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Depuis plusieurs mois, les projecteurs médiatiques sont tournés une nouvelle fois vers les cités de banlieue à propos de l’homophobie. « Nouveauté » cette fois-ci, deux livres rassemblent des témoignages de jeunes (et moins jeunes) gays et lesbiennes qui habitent (ou ont habité) ces quartiers. Au-delà des émotions légitimes, il serait peut-être temps de nous poser certaines questions autour de l’homophobie en « banlieue ».

 

Quels enjeux ? Quels écueils à éviter ? Quels outils à mettre en place ? Quelles sont nos responsabilités ? Voici en tout cas dix points qui attendent des réponses urgentes et collectives.

 

1. De quelle « banlieue » parle-t-on ?

D’elles, les médias ont l’habitude de parler des « cités », des « quartiers sensibles », ou même des « grands ensembles ». Les habitants y restent souvent invisibles… Depuis trente ans, les signaux d’alerte se multiplient pourtant. Les voitures brûlées s’accumulent, tout comme les « politiques de la ville », avec leurs noms de code : « Zones urbaines sensibles », « quartiers prioritaires »… Et pourtant, rien ne change. Sauf cette incompréhension qui enfle comme cette colère, et cette peur, qui contaminent toute la société.

Et qui parle encore de quartiers populaires ? Quand on évoque « l’omerta » dans ces quartiers, il ne viendrait à personne l’idée de dénoncer ce même silence à Neuilly, ou dans les rallyes de la grande bourgeoisie. Car, là-bas, l’homophobie se fait discrète, ça se règle dans les familles, loin des faits divers tragiques. Ceux-là même qui attirent les médias…

 

2. Des problèmes plus qu’ailleurs ?

Alors la banlieue, territoire de non droit ? Jungle pour les homosexuels ? L’impasse serait justement de ne se focaliser que sur ces territoires, qui, nous dit-on, sont perdus pour la République… Comme si ailleurs, tout était réglé. Comme si, ici comme ailleurs, tout était mis en place pour lutter contre l’homophobie. Bref, il ne faudrait pas que ces banlieues deviennent autant de prétextes pour nous donner bonne conscience, alors que dans pleins d’autres endroits peu de choses ont bougé (l’entreprise, les cours d’école, à la campagne…).

Ce qui ne veut pas dire : ne pas aborder de front la question. Car, bien sûr, les problèmes existent. La rue dans ces quartiers n’est pas facile pour ceux qui apparaissent comme les plus faibles. Et les difficultés sociales conduisent à des manifestations de haine parfois très dures et violentes. D’autant plus que la société toute entière n’envoie généralement qu’un message à ces filles et garçons qui jouent des coudes et parfois des poings : « tu es né racaille ». D’où le danger, pour nous, de nous laisser emporter par ces relents essentialistes, tout simplement réactionnaires, bien que mâtinés d’espoirs humanitaires.

Car les « banlieues » n’ont pas le monopole du sexisme, ni de l’homophobie. Toutes les études le montrent : les violences faites aux femmes existent dans des proportions voisines dans tous les milieux sociaux, et la majeure partie de celles-ci ont lieu dans l’espace privé. En tout cas, concernant l’homophobie, il est urgent de réaliser un diagnostic précis. Car de rares appels au téléphone (à SOS Homophobie, ou Sida Info Service), ou de simples enquêtes par courriel, nous révèlent qu’une chose : la terrible distance sociale entre ces quartiers et l’ensemble des acteurs associatifs.


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3. La politique du bâton ou lutter par l’éducation ?

Car très vite, l’ennemi devient cette « bande de jeunes » qui vient « casser du pédé » sur les lieux de drague. Dans le meilleur des cas, les responsables politiques s’émeuvent aujourd’hui d’un communiqué, mais n’impulsent rien d’autre, attendant toujours qu’il soit trop tard pour s’exprimer. Or, dans cette « bande de jeunes », il y a parfois, et même souvent, des homosexuels, qui ne s’assument pas, qui ont peur d’apparaître comme « un pédé » aux yeux de leurs copains.

Et cette « bande de jeunes » n’est pas toujours celle qui vient de la « cité ». Une bande d’étudiants ou de sportifs peuvent parfois avoir la main lourde après des soirées bien arrosées. À entendre certains, la « banlieue » serait donc d’abord ces « bandes », comme s’il y avait « eux » et « nous », comme si le principal souci par rapport aux « banlieues » était notre tranquillité.

Quoi faire dans ces conditions ? Répondre uniquement par le bâton ? « Augmenter les patrouilles de police sur les lieux de drague », comme le réclamait un jour un responsable associatif ? Pourquoi à une peur (l’homophobie), faudrait-il qu’on réponde par une autre peur (la « bande de jeunes ») ? À un jugement, par un autre jugement ?

C’est là où l’Éducation Nationale, tout comme les associations d’éducation populaire (animateurs, éducateurs…), devraient jouer pleinement leur rôle. Mais trop souvent encore, au sein de ces institutions, le fait même d’évoquer les différences ou de parler de sexualité reste tout simplement tabou….

Dès lors, comment faire pour avancer quand certains professeurs de l’Éducation nationale n’osent toujours pas évoquer leur homosexualité à leurs collègues ? Comment avancer quand, parmi ces collègues, l’argument du « handicap culturel » des élèves est régulièrement invoqué pour expliquer que certains sujets sont trop délicats pour être abordés en classe ? À ce niveau-là de peur, on abandonne tout, et on convoque les avocats ?

 

4. Le débat sur les différences à l’envers ?

Quelle triste ironie quand ceux qui pointent aujourd’hui l’impossible « visibilité » des homosexuels en banlieue sont parfois les mêmes qui en appellent à « l’indifférence » dans la vie politique, et notamment publique. N’est-il pas intolérable pour le coup, de voir si peu d’hommes ou de femmes politiques avoir le courage de faire leur coming out, quand les mêmes dénoncent l’intolérance de ces banlieues à l’égard des différences ? Comment un éducateur qui n’a pas les moyens de faire son coming out, auprès de ses collègues et de sa hiérarchie, pourrait-il avoir une quelconque efficacité auprès de ces « jeunes de banlieues » ? Pour le coup, en appeler à la « banalisation » de l’homosexualité, ça évite de se coltiner les réalités sociales…

 

5. Une simple question de look ?

À Paris, si on était un peu provocateur, le débat pourrait se résumer à jean slim vs jogging basket… En tout cas, derrière tout ça, se joue peut-être d’abord une histoire de codes, révélant, aussi, les barrières sociales. On ne compte plus les histoires où le mec se change dans les toilettes du RER, délaissant son jogging de cité, pour venir en boîte avec son t-shirt moulant.

Surtout ne pas apparaître pédé dans le quartier, et auprès de la famille. Car, le slim, « ça fait pas mec ». Sur un tchat comme Kelma, certains réclament un « mec mec », non parce qu’ils détestent les mecs efféminés, ou qu’ils sont mythos, mais d’abord parce qu’ils se protègent en rencontrant des mecs qui pourront venir dans le quartier sans se faire « griller ». Car, ayant les mêmes codes.


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6. À l’heure d’internet, une vie gay qu’à Paris ?

Avec les tchats, on franchit le périph’ dans les deux sens pour se faire des plans. Preuve que le 93 n’est pas un département en guerre civile comme certains médias aimeraient nous le faire croire. Mais souvent, ça en reste là. À l’inverse, pas facile pour un mec de cité, de se faire accepter dans le milieu. Et à l’heure d’Internet, il semble encore difficile de favoriser un mélange, de permettre des échanges, des rencontres, sans passer systématiquement par le centre de Paris, et sa scène commerciale…

À quand un « Grand Paris » pour les gays et l’ensemble des minorités ? Le fiasco autour de la refonte du quartier des « Halles », où est située l’une des plus grandes gares d’Europe (900 000 voyageurs par jour), montre que l’actuel pouvoir parisien préfère se préoccuper des 18 000 habitants du premier arrondissement – et de quelques associations de riverains – plutôt que de s’inscrire, au delà des mots, dans une réelle perspective métropolitaine…

La « démocratie de caniveau » (lire les réflexions de Laurent Davezies), version métropolitaine du clientélisme électoral, n’est pas le monopole de M. Dassault. Ne l’oublions pas, « les Parisiennes et les Parisiens » vivent également en dehors des arrondissements de « la ville de Paris »… Et ils ont droit à autre chose qu’à des compagnies de CRS, des hypermarchés, ou à des RER qui tombent en panne.

 

7. Quelle place pour les minorités parmi la minorité ?

Alors bien sûr, il existe des associations, mais peu. Et en dehors de quelques espaces associatifs et de quelques bars, il n’y a vraiment pas grand chose. Encore moins pour les Noirs, les Arabes, ou les Asiatiques. La distance sociale entre les associations LGBT s’exprime avec éclat par ce manque d’ouverture. Sans parler des discriminations racistes entre gays.

Eh non, l’univers gay n’est pas aussi rose et tolérant qu’on ne le voudrait… Il suffit de lire les commentaires racistes, xénophobes, sur les sites gays en ce moment en réaction à l’affaire du Paris Foot Gay. Sans parler qu’en dehors des fantasmes et des films de boules, les mecs de banlieue n’ont souvent pas droit de cité…

 

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8. Faire savoir ou savoir-faire ?

La visibilité médiatique, si elle nécessaire au combat des gays et des lesbiennes, ne suffit pas pour régler tous les problèmes… Tant de visibilité, et la seule image qui reste c’est : « les pédés, c’est un truc de bourgeois », on fait quoi ? À l’inverse, il est terriblement difficile, en France, de mettre en place des politiques publiques prenant en compte toute la diversité des publics.

Résultat, les associations, comme les agents de collectivités publiques, manquent cruellement d’outils, et de savoir-faire. « La lutte contre l’homophobie » est un slogan facile à porter en bandoulière, tendance, mais il est plus difficile à le concrétiser…

Fadela Amara, secrétaire d’État chargée de la politique de la ville, qui s’épanchait dans les colonnes de Têtu il y a deux ans (avril 2008), en est encore à parler de l’éventualité de campagnes d’affichages dans Le Parisien… Des campagnes d’affichages ! Bref, en dehors des grandes professions de foi et des grands discours, associations comme responsables politiques dans nos différents territoires semblent à court d’imagination. Les symboles oui, mais le reste ?

 

9. Famille, religion, et l’autonomie alors ?

Dans les petites villes et à la campagne, le prétexte des études permet souvent de fuir une atmosphère étouffante. Dans les cités, l’ascenseur social en panne, les discriminations à l’embauche, coincent les jeunes entre les ragots des voisins, les clichés sexistes des copains, et puis, surtout, la famille.

On parle alors de l’Islam, et de l’influence des intégristes. On dit toujours que ça ne concerne qu’une minorité de familles, mais ça ne fait rien, l’ennemi est tout trouvé : les familles musulmanes. Même si, dans la majorité d’entre-elles, ça ne ressemble qu’à du très banal finalement, ce qui ne veut pas dire que tout va bien.

Mais la vraie question ne serait-elle pas celle de l’autonomie financière des gays et des lesbiennes dans les quartiers populaires ? Pourquoi à 25, 30 ans, certains sont encore obligés de vivre chez papa-maman, avec la promiscuité des frères et sœurs, sans possibilité de s’épanouir dans leur sexualité ? Quelle autonomie pour eux ?

Pourquoi le mouvement gay et lesbien ne pourrait-il pas porter la revendication d’un revenu minimum universel pour les moins de 25 ans dans un pays où les politiques sociales sont largement familialistes ? Mais ça personne ne l’évoque, on préfère pointer les « différences culturelles »…

 

10. Et la question sociale dans tout ça ?

Il est donc peut-être urgent de lier lutte contre l’homophobie, lutte contre les discriminations, et lutte contre les inégalités sociales. À moins, d’aller droit dans le mur. Pourquoi laisser « l’individu » au seul marché ? Quelles solidarités proposons-nous ? On le voit, la question des « banlieues » renvoie d’abord aux limites de nos revendications et de nos priorités. Les principes oui, mais pour qui ? 

 

Car si les gays de Paris luttent d’abord pour les droits civiques, le mariage et l’adoption, les gays populaires luttent d’abord pour pouvoir dire à leurs parents et à leurs amis qu’ils sont homos, ou tout simplement vivre leur vie comme ils l’entendent. Bien sûr, les indignations sont souvent un préalable nécessaire à l’action. Mais aujourd’hui, celles-ci semblent servir avant tout à la machine médiatique… De la difficulté d’assurer un combat politique et collectif quand chacun se réfugie derrière son écran…

 

Première publication : Minorités

Article reproduit avec l'aimable autorisation de Marc Endeweld. 

Tous droits réservés. Merci de ne pas reproduire sans l'autorisation de l'auteur.

Par Marc Endeweld - Publié dans : LIBRE PAROLE
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Mardi 11 mai 2 11 /05 /Mai 11:24

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« Viens à la maison, je vais te montrer si je suis un homo, ah et au fait amène aussi ta sœur ! » Zlatan Ibrahimovic (à une journaliste espagnole), attaquant suédois jouant au FC Barcelone, « accusé » d'être homosexuel après la publication de cette photo le montrant avec un autre joueur, Gerard Piqué, très proches, dans le Corriere della sera.

Par Daniel C. Hall - Publié dans : MOTS : Citations philes et phobes
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Lundi 10 mai 1 10 /05 /Mai 17:55

Blogué par nos amis de Yagg.com :

 

 

Samedi 22 mai, à la veille de la clôture du Festival de Cannes 2010 et de son palmarès officiel, sera remise la Queer Palm, une première dans l’histoire du plus grand festival de cinéma du monde.

La Berlinale a ses Teddy Awards (créés en 1987, et qui ont révélé des cinéastes comme Pedro Almodóvar, Derek Jarman ou Gus Van Sant). Depuis 2007, le Festival de Venise a son Queer Lion. Et Cannes? Rien.

Une initiative “off festival”, que l’on doit au journaliste Franck Finance-Madureira, que Yagg a rencontré.

 


Si vous n’arrivez pas à voir la vidéo, cliquez sur La Queer Palm au Festival de Cannes 2010.

La Queer Palm récompensera un film présenté à Cannes, toutes sélections confondues (Sélection officielle, Un Certain Regard, La Semaine de la Critique, La Quinzaine des réalisateurs), “pour sa contribution aux questions lesbiennes, gays, bi ou trans”.


UN JURY DE PROFESSIONNELS

 
Et qui dit prix dit jury. Il sera composé cette année de Benoît Arnulf (directeur artistique des Rencontres In & Out, Festival du Film Gay et Lesbien de Nice), Florence Ben Sadoun (directrice de la rédaction de Première), Romain Charbon (journaliste cinéma, Têtu, les Inrockuptibles), Mike Goodridge (directeur de la publication de Screen International), Xavier Leherpeur (journaliste cinéma, Studio Ciné Live), Ivan Mitifiot (coordinateur d’Écrans Mixtes, Rencontres de cinéma gay et lesbien de Lyon), Pascale Ourbih (présidente de Chéries-chéris, Festival de films gays, lesbiens, trans et +++ de Paris) et Brian Robinson (programmateur du Festival du film gay et lesbien de Londres).

Le film récompensé se verra offrir des campagnes promotionnelles et sera suivi de près par les médias partenaires de l’opération (Première, Studio Ciné Live et Yagg) lors de sa sortie en salles (ou en DVD). Plus d’infos sur le site de la Queer Palm.


DUCASTEL ET MARTINEAU PARRAINS DE LA PREMIÈRE ÉDITION


Enfin, la Queer Palm est parrainée par les cinéastes Olivier Ducastel et Jacques Martineau (Jeanne et le garçon formidable, Drôle de Félix, L’Arbre et la forêt…).

Par Daniel C. Hall - Publié dans : FILMS : Les Toiles Roses
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Lundi 10 mai 1 10 /05 /Mai 16:36

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Par Daniel C. Hall - Publié dans : VISUELS : Les affiches et pubs roses
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Lundi 10 mai 1 10 /05 /Mai 10:28

« Voyez les dessins du Juif Rozenberg…

un des dessins, “coming out” parle du fils qui croise le père dans le sauna Gay…un pas de plus et… Ryssen a raison, l’inceste chez eux n’est jamais loin… des malades

http://www.lestoilesroses.net/article-rencontres-de-tous-les-types-17-par-hugo-rozenberg-50029744.html »

Commentaire signé Lo (9 mai 2010) à la suite de cet article sur le site effarant Le Projet Juif et qui génère une nouvelle attaque de l’extrême-droite contre Les Toiles Roses.

Par Daniel C. Hall - Publié dans : MOTS : Citations philes et phobes
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Dimanche 9 mai 7 09 /05 /Mai 12:20
  
Visuel : (c) GayClic

Autre titre possible : "Plus invraisemblable tu meurs !" On va dire que ce n'est pas mon épisode préféré... 2ème partie.
[ATWT appartient à TeleNext Media et CBS]




Par Jag1366 - Publié dans : SERIE : AS THE WORLD TURNS (AINSI VA LE MONDE)
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Dimanche 9 mai 7 09 /05 /Mai 11:57

http://4.bp.blogspot.com/_SNWhINHHc3Q/SqBFx2GWzEI/AAAAAAAABC4/ex5p-8SlUSY/s400/LOGOPYSCAP.jpg


Les vidéos sont (c)
Univers-L.com
Les vidéos présentes et futures sont diffusées avec l'autorisation de
Isabelle B. Price et son équipe.
Par Isabelle B. Price - Publié dans : SERIE : LOS HOMBRES DE PACO
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Samedi 8 mai 6 08 /05 /Mai 12:12
banniererozen.jpg hugo.jpg


Gay comme mon nom ne l'indique pas, et juif comme mon nom ne l'indique pas non plus, je suis tombé tout petit dans une marmite de BD (BD, pas PD !). Depuis, j'ai noirci des milliers de pages de personnages plus ou moins étranges. Depuis cinq ans, je suis chroniqueur du site Unificationfrance.com auquel je livre chaque semaine un dessin. Concerné par la cause LGBT, c'est avec plaisir que j'ai rejoint l'équipe de Les Toiles Roses, blog auquel je participerai avec mes « p’tits miquets ».

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Le Gland bleu

 

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Ainsi parlait Zarozenbergheustra (5)...


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Le Jour où la Terre s'arrêta... (3)

sida3.jpg La Menace (pas) fantôme (du tout du tout !) – 1

Voir toutes les rencontres

TO BE CONTINUED...
Par Daniel C. Hall - Publié dans : DESSINS : Rencontres de tous les types
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Samedi 8 mai 6 08 /05 /Mai 11:38

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« On met trop souvent des stéréotypes sur les homos. Quand j’avais 18 ans et que le sport et mes objectifs olympiques devenaient quelque chose de sérieux, si j’avais pu voir un athlète comme moi – à qui j’aurais pu m’identifier –, mon parcours aurait été bien plus simple. Johnny Weir correspond à un stéréotype en particulier, je corresponds à un stéréotype en particulier et Gareth Thomas à un autre encore. Être homo, c’est comme n’importe quel autre trait de caractère : il y a plusieurs facettes. Personnellement je ne peux m’identifier ni à Weir ni à Thomas, et c’est probablement le cas de beaucoup d’autres jeunes athlètes gays. Mais peut-être que certains d’entre eux verront en moi quelque chose qui leur parle. Plus nous fournirons d’exemples différents, plus nous toucherons de gens [qui se débattent avec leur sexualité]. (…) J’ai été assez étonné d’apprendre que j’étais le premier athlète gay en lice aux JO à y venir, d’autant que je n’ai pu y aller qu’après avoir terminé mes compétitions (les emplois du temps ne correspondaient pas). Mais c’était génial de voir ça. Si j’avais ressenti le besoin de trouver un endroit où être moi-même loin du Village olympique, ç’aurait été là. (…) Chers tous. Merci pour votre soutien. Les droits homos pour toujours, l’homophobie jamais !! » Blake Skjellerup, 24 ans, patineur de vitesse néo-zélandais, quart de finaliste en short-track 1000 m aux derniers Jeux olympiques à Vancouver, fait son coming-out dans le magazine australien DNA, avril 2010.

Par Daniel C. Hall - Publié dans : MOTS : Citations philes et phobes
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Vendredi 7 mai 5 07 /05 /Mai 11:29

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Communiqué de presse du vendredi 7 mai 2010 :

 

Pour la deuxième année, une opération nationale de lutte contre l’homophobie a été lancée par la Ligue de Football Professionnel avec le soutien du Ministère des Sports, auprès des clubs de Ligue 1 et de Ligue 2, lors de la 37ème journée de championnat de France le 7 et 8 mai 2010

 

Il a été proposé aux présidents des clubs professionnels de :

— signer la Charte conte l'homophobie,

— passer le clip vidéo, co-financé par la Ligue, sur les écrans de leur stade, ainsi que sur leur site internet,

— présenter la journée mondiale contre l'homophobie avant le match par le speaker,

— enfin, faire une photo d'avant match avec les joueurs des deux équipes, devant une banderole, « Carton rouge à l'homophobie ».

 

 

De cet appel, seul un club de Ligue 1 a répondu présent : Montpellier et un club de Ligue 2 : Le Havre.


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Nous devons souligner la surprise qui a été la nôtre lorsque nous avons appris que le président de Montpellier, Louis Nicollin, avait décidé de passer le clip vidéo contre l'homophobie dès ce samedi au stade de la Mosson. Louis Nicollin s'est également engagé à signer la Charte très prochainement, un engagement fort que nous saluons à sa juste valeur.

Nous sommes également très heureux de constater que Le Havre, le club formateur de notre parrain, Vikash Dhorassoo, s'engage à nos côtés.

 

Malgré ces avancées réelles, nous considérons que cette deuxième journée mondiale de lutte contre l'homophobie dans le football français est un échec.

 

Qu'attendent les autres clubs professionnels pour agir avec nous, de concert avec la Ligue ?

 

En janvier dernier un documentaire de Michel Royer diffusé sur Canal+, avait pour titre : Sports et Homosexualités, c'est quoi le problème ? La question reste manifestement d'actualité, malgré quelques progrès notables ici ou là (pour rappel les quatre clubs signataires : Paris Saint-Germain, Auxerre, Nice et Saint-Etienne).

 

Nous lançons donc un appel solennel aux 34 autres clubs de Ligue 1 et Ligue 2 pour qu'ils s'associent à ce combat.

 

Il n'est jamais trop tard !

 

Paris Foot Gay

Maison des Associations

BP 44 – 5, rue Perrée – 75003 Paris

Tel: 06.68.42.30.30

www.parisfootgay.com

Par Daniel C. Hall - Publié dans : URGENT : Gays, militants et résistants !
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Vendredi 7 mai 5 07 /05 /Mai 09:10

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POUR DES GAMES VRAIMENT GAY !

par  Jean-Paul Tapie

 

Jean-Paul Tapie est un écrivain français, auteur d'une dizaine de romans et nouvelles. Il a aussi publié sous le pseudonyme de Zaïn Gadol des romans érotiques. Fasciné par les thèmes de la virilité et de l'homosexualité, Jean-Paul Tapie décline dans ses œuvres ses désirs et ses contradictions.

Né à Bordeaux dans une famille de la petite bourgeoisie, il grandit ensuite en Vendée, à La Roche-sur-Yon. Une adolescence difficile lui laissera à jamais un souvenir amer de cette ville et de cette région. Après des études de journalisme, il part en Israël où il passe un an dans un kibboutz. Il y apprend non seulement l'hébreu, mais aussi que l'on peut être heureux en acceptant d'être ce que l'on est. La parution de son premier roman, Dolce Roma, en 1974, marque le début de son acceptation de son homosexualité et de son épanouissement personnel. Pendant les années qui suivent, déçu par l'échec de son premier, puis de son deuxième roman (Le bal des soupirs, 1982), il se consacre très intensément à la recherche du plaisir et à l'exploration de ses fantasmes. Ce n'est qu'en 1996 qu'il écrit son troisième roman, Le désir du cannibale. A partir de là, il va écrire et publier au moins un livre par an, toujours avec le même insuccès, à l'exception de Dix petits phoques en 1998. Il se décrit lui-même comme un auteur de "worst sellers". En 2000, il part s'installer à la Réunion, où il vit toujours. Il décrit cette installation comme « la plus grande connerie de sa vie », mais affirme ne pas regretter de l'avoir faite. En dehors de la littérature et du plaisir, il a consacré une grande partie de sa vie au sport : ski nautique, parachutisme, course à pied, course de montagne, escalade, randonnée, musculation.


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J’ai regardé d’un œil navré le documentaire consacré à ces trois hétéros invités à assister aux Gay Games de Copenhague (Ramène tes fesses à Copenhague, Canal+, 4 janvier 2010). Je ne m’étendrai pas sur le contenu ambigu de ce doc, les intentions cachées de l’auteur m’échappent encore. Mais il m’a fait réfléchir à ces Gay Games que je condamne depuis leur première édition.

En effet, je déplore que la première manifestation sportive (1) importante encouragée par des gays soit une compétition basée sur la discrimination sexuelle. Baser la participation à un événement sportif, quel qu’il soit, en fonction de la seule sexualité est une condition inacceptable.

Alors, on me dit que les hétéros peuvent participer à ces Jeux s’ils le veulent. Apparemment, ce n’est pas le cas, puisqu’ils sont moins de 10 % à le faire. Et puis, des Jeux sportifs qui acceptent les homos et les hétéros, ça existe déjà, on appelle ça des Jeux Olympiques et ça a lieu tous les quatre ans. Pour le sportif croyant et pratiquant que je suis, les Gay Games sont un déni de l’esprit olympique, et c’est plus que regrettable.


 

J’ai cependant été sensible au plaisir évident que ces garçons et filles semblaient prendre à se retrouver ensemble et prenaient à pratiquer leur sport préféré, même à un très modeste niveau. Il y a dans cette manifestation un aspect festif indéniable. Alors, dans une approche hyper positive d’un événement condamnable dans sa forme actuelle, je propose ceci : et si les Gay Games se positionnaient comme une rencontre sportive internationale à laquelle participeraient des gays du monde entier afin d’y pratiquer leur sport préféré, non pas dans un esprit de compétition, mais pour y rencontrer d’autres gays amateurs du même sport ? On composerait ainsi des équipes de foot (par exemple) avec des joueurs venus du monde entier, qui ne se connaîtraient pas et qui affronteraient d’autres équipes tout aussi hétéroclites (ah, être homo et hétéro en même temps…), un peu comme, dans un club de vacances, on participe à un tournoi de volley ou de pétanque avec des partenaires d’un jour. Ce qui n’empêche pas d’avoir quand même l’envie de gagner.

Je trouverais formidable que les gays contribuent ainsi à une manifestation où l’on exalte le sport, sa pratique, ses plaisirs, ses joies plutôt que d’y encourager le chauvinisme, le nationalisme et autre sentiment xénophobe ou égoïste. On pourrait même ainsi retrouver, à l’état pur, l’esprit de Coubertin : participer sans souci de gagner.

Vous savez quoi ? Il se pourrait même que j’assiste à de tels Gay Games !

 


(1) En fait, la deuxième, puisque, avant cela, il y a eu les Macchabiades en Israël, des jeux réservés aux sportifs juifs.

Par Jean-Paul Tapie - Publié dans : LIBRE PAROLE
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Jeudi 6 mai 4 06 /05 /Mai 17:09

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« Jésus était un homosexuel compatissant et super-intelligent qui comprenait les problèmes des hommes. (…) Sur la croix, il a pardonné à ceux qui l'avaient crucifié. Jésus voulait que l'être humain soit amour et pardon. Je ne sais pas pourquoi les gens sont si cruels. Essayez d'être une femme homosexuelle au Moyen-Orient, autant être morte. » Elton John, interview au magazine US Parade, février 2010.

 

« Un homosexuel qui veut interdire les religions, a clamé que le prophète Issa [le nom coranique de Jésus, ndlr] était homosexuel, et qui appelle les pays du Moyen-Orient à autoriser les gays à bénéficier d'une liberté sexuelle ne peut pas se produire. » Mounir al-Wasimi, président de l'EMU (Union des musiciens d'Egypte) qui délivre les autorisations aux chanteurs étrangers de se produire dans le pays et qui vient d’estimer les opinions de Sir Elton incompatibles avec la mentalité de la République arabe, mai 2010.

Par Daniel C. Hall - Publié dans : MOTS : Citations philes et phobes
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Jeudi 6 mai 4 06 /05 /Mai 00:02
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Fiche technique :

Avec Björn Hlynur Haraldsson, Damon Younger, Lilja Nott Porarinsdottir, Arnaldur Ernst, Helgi Björnsson, Sigurour Skulason, Porsteinn Bachmann, Björk Jakobsdottir, Hilmar Jonsson, Felix Bergsson et Marius Sverrisson. Réalisation : Robert I. Douglas. Scénario : Robert I. Douglas. Directeur de la photographie : Magni Agustsson. Compositeur : Bardi Johannsson.
Durée : 85 mn. Disponible en VO et VOST.




Résumé :
Ottar Thor est un joueur de football adulé dans son pays. Mais le jour où il décide de révéler son homosexualité, il se fait virer de son équipe, le KR (Reykjavik FC).
Il rejoint alors une équipe de footballeurs gays amateurs, mais là encore il doit faire face à l'homophobie des équipes adverses. Son père, le directeur du KR, veut que son fils retrouve l'équipe à condition qu'il redevienne hétérosexuel. Ottar impose alors une drôle de condition...


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L’avis de Frédéric Mignard :

La sortie d’Esprit d’équipe dissimule mal un opportunisme sur lequel on fermerait volontiers les yeux si, sous couvert d’un hymne à la tolérance, cette production islandaise ne nous assénait pas d’une avalanche de clichés didactiques.


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L’argument : Le footballeur Ottar Thor est une star en Islande. Le jour où il déclare son homosexualité il se retrouve sur le banc de touche de son club. Il rejoint alors un petit club de joueurs gays amateurs où il va découvrir une nouvelle vision du sport, plus ouverte et plus libre...
Notre avis : Généreux et plein de bonnes intentions, le cinéaste islandais Robert I. Douglas brandit l’étendard du film militant pour changer les mentalités de son îlot tristounet et tente de sensibiliser les spectateurs à la cause des gays dans le microcosme du football. Cependant, incapable de filmer un match et de présenter des personnages un minimum charismatiques, il se prend vite les pieds dans le ballon et glisse sur le terrain cinématographique sans jamais pouvoir se relever.


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Sans aucune idée de mise en scène et avec un scénario incroyablement plat, digne d’un programme télévisé à vocation pédagogique, le réalisateur aligne les maladresses en se contentant de présenter des caricatures de personnages, avec d’un côté des hétéros bourrins et misogynes, des blondes pas très futées, et dans l’autre camp une bande de gays fanfarons assez vains. Humainement maladroite, cette production dessert plus sa cause qu’elle ne l’aide à progresser. Les plans laids se succèdent pour le plus grand supplice de nos yeux fatigués qui luttent continuellement contre l’endormissement.


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Les enjeux humains d’Esprit d’équipe manquent finalement de hargne et de rage, tout comme les parties jouées sur le terrain, qui ont des allures de compétitions amateurs. Le cinéaste ne cacherait-il pas là son jeu et sa misanthropie derrière des relents de ringardise ? Les amateurs de foot et la communauté homosexuelle peuvent sortir leur carton rose face à une telle faute de goût dont on n’excusera que les nobles intentions.


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L’avis de JLD :

Que se passerait-il si l'un des meilleurs footballeurs du pays, en l'occurrence l'Islande, star de l'équipe KR, déclarait son homosexualité ? Esprit d'équipe, de l'Islandais Robert I. Douglas, est une fiction, et si le cinéaste vise une société islandaise machiste, vouée au pêcheur viril, grand consommateur d'alcool, sa satire éclabousse tous les pays fous de ballon rond.


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Voilà donc Ottar Thor, beau gosse auquel des pin-up demandent des autographes, qui sème la consternation sous les douches, à l'heure où ses coéquipiers arborent leur engin. « Je suis gay », dit-il à une journaliste trop heureuse de pouvoir sortir un scoop. Ce que le buteur prêt à tout pour décrocher la "une" n'a pas prévu, ce sont les conséquences sociales de son acte. Le film fait l'inventaire des ravages. Condamnant sa mère aux crises de larmes et à la dépression, suscitant le mépris d'un frère phallocrate, Thor est renié par son père, entraîneur du club, risée des joueurs, et persuadé que « ça se soigne ! Je vais te trouver un psy ! » Il consterne son épouse (ancienne miss Islande), qui s'enivre tandis que son fils se mure dans sa chambre. Le président de KR ne veut « pas d'une tapette dans (son) équipe », l'un de ses coéquipiers refuse de jouer avec « un pervers » qui pourrait « contaminer les autres ». Le voilà banni.


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Le cinéaste a choisi le ton de la comédie pour détecter les métastases de l'intolérance. C'est à une radiographie du ridicule qu'il nous convie. Quand Ottar Thor trouve une nouvelle équipe où l'on accueille les gays, c'est l'hémorragie inverse qu'il provoque. Inquiets pour leur réputation, les hétérosexuels ne veulent plus jouer dans un club « de tantouzes », une équipe préfère même déclarer forfait que de frayer avec ces gars-là. « Homos : 3, homophobie : 0. » La pelouse devient le cadre d'insultes...


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Esprit d'équipe se termine par un défilé de la Gay Pride où le club gay a son char, et par des normalisations diversement honorables. C'est sans renier sa « différence » que le héros fera la reconquête des siens, et par pur intérêt financier que le KR acceptera de rencontrer l'équipe honnie. Il en est ainsi dans la vie, où chacun doit lâcher du lest pour pouvoir jouer les prolongations.
Pour plus d’informations :

 

 
Par Frédéric Mignard et JLD - Publié dans : FILMS : Les Toiles Roses
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Mercredi 5 mai 3 05 /05 /Mai 17:40


GAYDAR ET CODE SECRET

 

Un billet d'humeur d'Isabelle B. Price, d'Univers-L

 

bu-gaydar-g-300--2-.jpg (c) D. R.

 

 

Je n’avais pas vraiment d’idée pour ce nouveau billet que je devais écrire mais, parce que c’était l’heure, je devais bien trouver. J’ai donc repris, sans le moindre scrupule, la liste que m’avait faite le chef sur les sujets à traiter. Une petite liste qui contenait cette question : « Existe-t-il un ‘gaydar’ pour les filles qui aiment les filles ? »

Déjà je tiens à dire que si vous croyez qu’il existe un ‘gaydar’ pour les garçons qui aiment les garçons (oui, j’écris garçons et pas hommes parce que le chef a écrit filles et non pas femmes, je suis comme ça, œil pour œil, dent pour dent ;-), donc, si vous croyez à l’existence d’un ‘gaydar’ masculin, vous devez obligatoirement croire à l’existence d’un ‘gaydar’ féminin. Ça va de pair. Comme l’homosexualité masculine va de pair avec l’homosexualité féminine. Parfaitement !

Après, tout est une question de croyance et Dieu sait que j’admire les gens qui croient. Je suis incapable de croire en quelque chose qui n’est pas tangible de mon côté, déformation professionnelle je suppose, bien que Scully, même après avoir vu des extra-terrestres de ses propres yeux et avoir donné naissance à une fille dont elle n’avait pas accouché, a toujours continué à être catholique. Donc je suis incapable de croire… et c’est donc très facile pour moi de dire que personnellement, je n’ai pas de ‘gaydar’.

Enfin pour être plus précise, ce n’est pas que je n’ai pas de ‘gaydar’, c’est juste qu’il est déréglé depuis des années et qu’il ne m’indique que les hommes. Et je peux vous dire qu’une chose est sûre, c’est totalement inutile pour une lesbienne de savoir que tel ou tel homme est gay. Ça ne sert à rien du tout ! Mais bon, c’est l’une de mes grandes capacités et je devrais en être fière. Il n’empêche que je suis totalement incapable de savoir si telle ou telle femme est lesbienne.

Mon binôme de boulot, Helena Peabody, qui est une hétéro finie, m’a posé la question la dernière fois, elle aussi. Du style : « Mais si tu n’arrives pas à savoir, je sais pas, tu ne peux pas utiliser un code secret ? » Ben voyons, j’en ai plein des codes secrets sous la main, et alors le code secret pour déceler des lesbiennes, trop trop facile ! Je l’ai regardée avec un air interrogateur pour lui faire comprendre qu’elle ne venait pas de la planète Terre si elle osait me poser cette question. Même pas choquée, Helena a fait croire qu’elle ne comprenait pas et que c’était moi qui étais anormale.

Comment pouvez-vous dire à quelqu’un que votre ‘gaydar’ ne fonctionne pas alors même que c’est le genre de chose très difficile à définir. Le ‘gaydar’ s’appuie sur des codes qu’il faut essayer de capter, certains y sont plus réceptifs que d’autres, c’est tout. Et moi, je ne suis absolument pas réceptive. Helena vous dirait que c’est parce que je ne regarde pas les gens, elle aurait raison. Je ne regarde pas les gens. Je suis totalement incapable de vous dire comment est habillée telle personne avec qui j’ai discuté pendant une heure. Ça ne m’intéresse pas. Par contre je suis capable de vous ressortir la conversation en totalité si elle m’a captivée. Je suis une auditive, pas une visuelle.

J’ai donc réfléchi à ce ‘gaydar’ que je n’ai pas mais que possèdent certaines de mes amies, capables de se retourner sur une fille dans la rue en disant : « Elle, elle est lesbienne », alors que moi je n’ai même pas vu qu’on avait croisé une nana… Y croire est donc très difficile pour moi surtout que, quand vous posez la question stupide : « Comment tu le sais ? », elles vous répondent toutes inexorablement : « Ça se voyait. »

Mais qu’est-ce qui se voyait ? Ce n’était pas tatoué en gros sur leur front quand même !

Je n’ai pas de ‘gaydar’ et je n’ai pas encore déniché le super code secret qui vous permettent de savoir, en échangeant deux simples mots avec elle, qu’une femme est lesbienne. Des fois, je me dis que ce serait beaucoup plus simple et facile. Des fois, je me dis aussi que ce serait beaucoup moins marrant. Finis les plans sur la comète, les sourires à deux balles, les surprises… euh… surprenantes, et les quiproquos.

Sachez cependant que sans ‘gaydar’, on peut vivre très tranquillement et normalement. Et puis il faut reconnaître que ma technique de drague est bien rodée. Je fais ce que font la plupart des lesbiennes. Je regarde passer les femmes et j’attends que l’une d’entre elles fasse le premier pas.

C’est d’une facilité déconcertante et puis au moins, comme ça, je suis tout de suite fixée.


Isabelle B. Price (mai 2010)

Par Isabelle B. Price - Publié dans : ET LES FILLES, ALORS ?
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Mercredi 5 mai 3 05 /05 /Mai 12:01

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Par Daniel C. Hall - Publié dans : VISUELS : Les affiches et pubs roses
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Mercredi 5 mai 3 05 /05 /Mai 11:36

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Lire notre interview de Yoann Lemaire pour notre blog

 

Par Daniel C. Hall - Publié dans : LA GÂTERIE DU CHEF
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Lundi 3 mai 1 03 /05 /Mai 17:35

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Jean-Louis Garac vit à Nice et est passionné par la littérature et la poésie, l'art et le cinéma. Il aime également écrire sur des sujets divers des « billets d'humeur ». Il possède une maîtrise de lettres modernes et son sujet de mémoire a été consacré à Colette. Il tient un blog personnel d’une excellente qualité et participe au fonctionnement de plusieurs associations. Jean-Louis, qui n’est pas responsable du titre de sa chronique (c’est un mauvais jeu de mots, spécialité du chef Daniel C. Hall), entre avec classe dans la grande famille du blog Les Toiles Roses

 

03.

TROIS ÉTOILES POUR

UNE MÉLANCOLIE ARABE

D'ABDELLAH TAÏA

 

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« La mélancolie est une maladie qui consiste

à voir les choses comme elles sont. » Gérard de Nerval

 

Abdellah Taïa est un jeune homme d’origine marocaine de 37 ans, qui est déjà l’auteur de plusieurs ouvrages (voir la rubrique du blog qui lui est consacrée). Il est né à Salé en 1973, ville créée par les romains et qui a été longtemps la grande concurrente de Rabat, notamment par l’attrait culturel et religieux que cette ville a su garder.

Depuis 1999, Abdellah Taïa vit cependant à Paris où il a fait des études sur la peinture avec un doctorat sur le peintre français du XVIIIème siècle : Jean Honoré Fragonard. Il a également enseigné, notamment à l’étranger. Il a choisit d’être un auteur marocain de langue française, mais un auteur témoignant de sa sensibilité gay sans renier toutefois ses origines et sa culture arabe initiale.

Il se trouve ainsi placé à un carrefour étonnant mais offrant de riches et fécondes possibilités : entre les fruits de notre culture et les chaudes couleurs de son Maroc natal.

Cet auteur manie la langue française à merveille de façon très claire, sobre, directe et touchante. Son dernier roman est un vrai coup de cœur que je voulais vous faire partager : Une mélancolie arabe, aux éditions du Seuil.

En effet, quel joli style fait de phrases courtes, avec un goût prononcé pour les mots justes, les analyses pertinentes ! L’émotion contenue est presque délivrée sous forme de poème en prose. Abdellah Taïa nous offre un roman très attachant, écrit à la première personne, où le « Je », par rayonnement, finit par devenir « nous ».

Ne cherchez pas dans ce roman des structures compliquées, des histoires à tiroirs, des parcours extérieurs qui agrémentent la fantaisie mais finissent par tuer l’essence même de la narration. Il n’y a ici, de façon très classique en fait, et très concise, que le narrateur et nous ! Le roman est ainsi d’une grande limpidité, il ne se lit pas, il se goûte et se dévore. Il est bien difficile de le laisser pour le reprendre, car il nous tient dans ses filets de mots, d’émotions et de sensualité.

Ce livre est effectivement un vrai plaisir : il nous fait découvrir un monde arabe fait de finesse, de beauté, d’élégance, d’humanisme et cette même courbe d’horizon rejoint le style dont je vous parlais plus haut.

Loin des jeux tarabiscotés des plumitifs en mal d’innovation et de tous les imposteurs qui forment la cour des miracles de la littérature d’aujourd’hui, il est bon de goûter à cette oasis littéraire et de recevoir comme une leçon de français… Nous qui sommes souvent oublieux de notre propre langue…


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L’histoire commence dans son enfance et son adolescence et chemine dans sa vie d’adulte à travers les rencontres et les impressions qui en résultent. Les moteurs de ce livre sont la tendresse et l’amour, l’interrogation face à ceux que l’on croise et qui bouleversent nos vies : celui qui ne sait pas aimer, celui qui reste un adorable rêve, comme celui qui aime en détruisant presque l’objet de son amour !

Ici il est question de don de soi. Abdellah Taïa n’aime pas à moitié : il décrit de façon instinctive l’accroche des cœurs et des corps, la dépendance de celui qui aime et qui se livre totalement.

« Aller vers sa peau, son odeur, son crâne rasé, ses cigarettes, ses yeux andalous, sa petite taille, son sourire timide et gourmand, son prénom, Javier, le dire devant lui en secret, l’appeler par ce nom, le remplir de sens, de nous deux. »

Cet acte d’amour enclenche également d’autres réactions, ne serait-ce que dans le domaine de la religion ou des positions « politiques », n’oublions pas qu’il est d’origine marocaine et a parcouru le monde arabe.

Ainsi, être gay et vouloir le vivre sans contrainte donne le goût de la liberté. Se retrouver du côté des « opprimés » conduit également à la possibilité de réfléchir sur d’autres opprimés. La distance salvatrice prise avec la société arabe donne lieu à une autre lecture du monde :

« Quant à moi, jaloux, en colère, mécréant, depuis ce jour là j’ai commencé sérieusement à douter de l’existence de Dieu. À douter de lui et des autres. »

« Tout ce qu’on m’avait dit, inculqué malgré moi, s’est tout d’un coup évaporé. Il ne restait que l’homme. Une femme. Comme moi. Pas de différence. » (sur une femme juive qui le sauve)

Ce livre est donc riche des confidences de l’auteur sur son propre parcours, comme sur le monde arabe d’où il vient. Cette mélancolie arabe, titre du roman, est le résultat d’une forme de maturité et de clairvoyance face à son propre destin. Non, le monde ne sera plus jamais le même : séparation avec l’enfance, avec sa famille, avec ceux que l’on a aimé jusque dans une expérience de « folie » et d’abandon de soi ! Mais ceci permettra aussi la rencontre avec une force créatrice extraordinaire : celle de l’écriture !

La dernière partie du livre est consacrée à une longue lettre, on pourrait presque dire une « épître », car elle dépasse son destinataire principal. Elle est d’ailleurs autant nécessaire à son auteur qu’à tous ses lecteurs, qui sont invités à participer à cette prise de conscience, à cette connaissance de l’amour, et à cet absolu à atteindre :

« (…) dire tout, révéler tout et, un jour, écrire tout. Même l’amour interdit. L’écrire avec un nouveau nom. Un nom digne. Un poème. »

 

Lire les autres chroniques de Jean-Louis Garac

Par Jean-Louis Garac - Publié dans : LA GARAC'ADEMY
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Lundi 3 mai 1 03 /05 /Mai 16:29

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Par Daniel C. Hall - Publié dans : VISUELS : Les affiches et pubs roses
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Lundi 3 mai 1 03 /05 /Mai 00:00
 

 

L'auteur :

Essayiste, historien, sociologue et romancier, Théodore Roszak est né en 1933. Il a publié dix-huit livres. Il est notamment l’auteur de plusieurs essais qui, chacun, ont marqué leurs époques, Vers une contre-culture (Stock, 1970), L’homme planète (Stock, 1980), The Cult of Information (1985), The gendered Atom (2000), consacré aux périls d’une vision du monde purement scientifique. Il a fondé l’écopsychologie, « humanisme écologique » dont les théories sont exposées dans The Voice of the earth (1993) et qui, depuis, a fait école. Il est également romancier. On lui doit aussi La Conspiration des ténèbres et La Menace américaine. Il vit à Berkeley, enseigne l’histoire à l’université de Californie, et collabore régulièrement au New York Times.
L'avis de Robert Wagner :

Daniel Silverman est le premier étonné lorsque son agent lui fait part de l’offre de Faith College, un lycée religieux évangélique du Minnesota. D’abord par la somme proposée : 12 000 dollars pour une intervention d’une journée ! Cela fait bien longtemps que sa réputation ne suscite plus des offres aussi alléchantes.
En effet, ses jours d’auteur de best-sellers sont derrière lui. Son dernier grand succès remonte à près de vingt ans, un roman où il racontait un épisode de la vie de Freud, mais du point de vue d’une de ses patientes. Las, ses autres tentatives (I, Emma ou Madame Bovary revu et corrigé du point de vue d’Emma, Deep End ou Moby Di
ck raconté par la baleine) n’ont guère séduit la critique et les lecteurs. Il a même perdu son agent littéraire.
L’offre de Faith College arrive donc à point nommé pour sauver les finances de Daniel du naufrage. Le Minnesota est bien loin de San Francisco où il réside et la perspective de laisser seul son compagnon, Marty, le soir du réveillon du passage au nouveau millénaire, pèse lourd dans la balance.
Mais poussé par son agent et motivé par les 12 000 dollars payés d’avance, Daniel Silverman finit par accepter l’invitation de Faith College, de venir parler aux étudiants dans le cadre de leur programme d’ouverture sur le monde, programme le présentant comme un écrivain humaniste juif (autant dire un extra-terrestre aux yeux de la population chrétienne évangélique ultra conservatrice de Faith College).
Ce qui l’attend est bien pire que tout ce qu’il a pu imaginer. Le corps professoral et les étudiants de l’établissement vivent selon une lecture littérale – et souvent mal comprise – de la Bible. La galerie de bigots qui défile sous les yeux de Daniel Silverman, « humaniste juif », dépasse l’entendement. Tous sont bien entendu persuadés d’avoir raison et pour eux, le monde d’où vient l’auteur n’est qu’une version moderne de Sodome et Gomorrhe. Mais notre héros décide d’ignorer les convictions discutables de ses hôtes, de faire sa conférence, et de repartir immédiatement, fort des 12 000 dollars payés cash.
C’est du moins son intention, jusqu’au moment où, avant de prendre la parole, il est abordé par un des professeurs de l’établissement qui lui demande, en toute candeur, s’il fait partie de « ces juifs » qui croient tout ce qu’on raconte sur l’Holocauste. Et de développer, devant un Daniel Silverman éberlué mais trop choqué pour réagir, les âneries révisionnistes habituelles de l’ultra droite chrétienne américaine.
Daniel Silverman est tout sauf un juif militant, mais alors qu’il s’apprête à prendre la parole, il est hanté par le souvenir de sa tante Noémie, rescapée des camps nazis, et il sait que – 12 000 dollars ou pas – il ne pourra pas se contenter de son laïus sur la contribution des auteurs juifs à la littérature américaine. Il entreprend donc de conter à son auditoire médusé l’histoire de sa tante Noémie et comment elle expliqua au tout jeune Daniel Silverman âgé de cinq ans la signification du tatouage qu’elle portait au bras gauche, B742365. Et Silverman de présenter ce texte – B742365 – comme le texte juif le plus important au monde, plus important que son œuvre ou celles de Roth ou Malamud. La réaction du public n’est pas celle qu’il attendait, puisque loin d’être émus par l’histoire, certains membres de l’assistance déroulent une banderole anti-avortement sur le thème « Voici l’Holocauste moderne ». Sidéré, Daniel Silverman leur porte le coup de grâce en terminant son intervention par l’aveu de son homosexualité. Il conclut en précisant aux bigots révulsés que son compagnon est noir.
Plutôt satisfait de lui, il se prépare à retourner vers la civilisation et une température plus clémente, lorsqu’un blizzard d’une violence inouïe empêche tout départ de Faith College.
C’est là que commence le vrai chemin de croix de Daniel Silverman, enfermé entre quatre murs avec des bigots de la pire espèce pour lesquels il est maintenant l’incarnation de l’antéchrist : un écrivain humaniste juif homosexuel !
Pendant les jours qui suivent, il va tenter vainement de nouer le dialogue avec certains élèves et membres du corps professoral.
Dans Le Diable et Daniel Silverman, Theodore Roszak laisse libre cours à sa verve de satiriste. Le roman est une formidable plongée dans une Amérique que nous avons du mal à imaginer, que même bon nombre d’américains ont du mal à imaginer. Cette Amérique profonde des communautés évangéliques ultra conservatrices qui n’ont rien à envier aux fondamentalistes musulmans lorsqu’il est question d’intolérance et d’étroitesse d’esprit. Tout y passe : du refus de la théorie de l’évolution à la soumission des femmes, en passant par la croyance – littérale – en un enfer où finiront tous ceux – même chrétiens ! – qui ne partagent pas ces convictions d’un autre temps.
Ce qui fait la grande force de ce livre, c’est que Roszak alterne avec bonheur les chapitres graves – le discours de Silverman à propose de sa tante Noémie, dans l’église – et ceux où le sourire vient aux lèvres du lecteur – tous les grands débats d’idées avec les professeurs. Mais même dans ses moments les plus amusants, ce roman est empreint de gravité, parce que sous l’humour, le lecteur se rend compte du sérieux des interlocuteurs de Daniel Silverman. Quand ce dernier fait remarquer à l’un des professeurs qu’il n’a pas souvent été question d’amour depuis son arrivée à Faith College (or n’est-ce pas là le fondement de la foi chrétienne ?), il se voit répondre le plus sérieusement du monde que l’amour est facile, mais que c’est la peur qui motive le vrai croyant, que sans peur de l’enfer, il n’y a pas de foi chrétienne possible, et que c’est cette peur qu’il est de son devoir d’inculquer à ses élèves.
Réflexion intéressante encore, quand Silverman l’écrivain remet en question sa vocation, en se faisant la réflexion que bon nombre de ses problèmes actuels – et de ceux de l’humanité en général – proviennent de livres : la Bible, le Coran, etc.
On sourit, on est ému à la lecture de ce roman, et on se surprend à repenser, après avoir refermé le livre, à certains des échanges entre Silverman et ses hôtes de Faith College à la lumière du monde dans lequel nous vivons. Et alors on frissonne, parce que Roszak a mis dans le mille et que sa vision est d’une justesse qui glace le sang.
Un livre formidable, l’un des tous meilleurs de son auteur.

Pour plus d'informations :

Disponible au Cherche Midi, collection NéO (France).
Par Robert Wagner - Publié dans : LA BIBLIOTHEQUE ROSE
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Dimanche 2 mai 7 02 /05 /Mai 12:19
  
Visuel : (c) GayClic

Autre titre possible : "Plus invraisemblable tu meurs !" On va dire que ce n'est pas mon épisode préféré...
[ATWT appartient à TeleNext Media et CBS]




Par Jag1366 - Publié dans : SERIE : AS THE WORLD TURNS (AINSI VA LE MONDE)
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