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Blog LGBT du rédac' chef :
Daniel Conrad

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Daniel Hall


secondé par :

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, Henry Victoire, Didier Roth-Bettoni
et
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Mais aussi, depuis, Cyril Legann,
Gérard Coudougnan (Livres), Voisin Blogueur,
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Papy Potter, Nico Bally, Marie Fritsch,
Sir Francisco, Laurent Fialaix
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Un grand merci à Francis Moury,
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Mercredi 11 août 3 11 /08 /Août 17:30

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Notre ami Halim Corto, que j'avais interviewé pour Les Toiles Roses, sort son premier single. De plus, un site officiel lui est consacré. Halim est un jeune homme formidable, qui lutte contre l'homophobie (et pour notre association de cœur  Le Refuge !), qui ose parler d'homosexualité chez nos frères musulmans, qui vit son combat et surtout... qui chante pour nos cœurs et nos âmes... Les Toiles Roses vous conseillent d'acheter son premier single... Merci Halim...


Par Daniel C. Hall - Publié dans : URGENT : Gays, militants et résistants !
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Mercredi 11 août 3 11 /08 /Août 16:03


bhv_vincy10.jpg Veni Vidi Vincy - Photo © D. R.

 

L'ÉTOILE ROSE (2)

 

 

« Dois je parler ou me taire ? et pourquoi taire ce qui est plus vrai

que la vérité ? » (Erasme, Éloge de la folie)

 

 

Avant d’aborder ma nouvelle décennie, il fallait que je fasse une fois dans ma vie cette fameuse Gay Pride. J’en ai souvent contesté les effets : peu représentative de l’homosexualité dans son ensemble, caricaturant à outrance l’image que s’en font les ignorants, carnaval un peu mercantile… J’en ai jamais dit le bien que je pouvais en penser : rassemblant ceux qui se sentant exclus et qui peuvent s’affirmer enfin publiquement, fête bon enfant joyeuse et vibrante, et bien entendu symbole historique : quelques jours avant ma naissance, la première marche des fiertés (la Christopher Street Liberation Parade à New York) avait lieu pour réagir aux émeutes de Stonewall l’année précédente.

Plutôt que de vous faire partager ma vision, je préfère vous raconter une histoire. Celle inventée d’une longue marche entre Port Royal et Bastille, où chaque visage, chaque corps, chaque mouvement de foule m’ont inspirés un commentaire, un délire, et finalement un feuilleton. Tout est inventé, imaginaire. Quoique.

 

Épisode 2 

 

 

Ils sont venus de partout. Du Marais, de France, de Navarre, d’ailleurs… Le Tour de France, alias les mecs à coque, a été solidaire. Les petites Reines aimant le contact de la selle, ces forçats de la pédale ont ouvert la voie aux piétons qui ont pu caresser leur cul bien moulé du regard.

 

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Suivaient pas loin, les bonnes sœurs. Les acteurs du remake Le Gendarme et les gendarmettes (version Queer mais pas X avec François Sagat dans le rôle de Louis de Funès), véritable triomphe en salles (y compris en Thaïlande), ont réutilisé leur 2CV pour l’occasion. Les passants étaient en liesse. « Bienvenue chez les Fiottes » qu’on entendait ! Au volant M Pokora, qui joue le rôle de Danièle Gensac dans cette revisitation qui a choqué l’église, portait un marcel de son précédent film, Les Aventures de ma bite Jacob.

 

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Et puis la voiture officielle est arrivée. Un truc en plumes. Roses évidemment. Car si la vie ne l’est pas (en rose), il n’y a pas de raison de rappeler la couleur officielle de la gaytitude. Le haut-parleur hurlait des airs de Marlène et de Cabaret. Un air de Berlin des années 30. La Berline ce n’était pas cette caisse, mais bien l’atmosphère de ce samedi. Insousciante et glamour, libre et sans tabous, transgressive et ouverte à toutes les minorités : noirs, asiats, beurs, handicapés, tziganes, tous ces « fous » que nous sommes. Comme le disait Erasme : « On est d’autant plus heureux qu’on a davantage de registres à son délire, pourvu qu’on demeure dans le genre de démence qui m’est propre, domaine si vaste que je me demainde s’il est possible de trouver parmi tous les mortels un seul qui soit sage à toute heure, et qui ne soit possédé d’aucune sorte de délire ».

 

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(Vincy, 1/08/2010)

 

Lire les précédentes chroniques


TO BE CONTINUED...
Par Vincy Thomas - Publié dans : LE BAZAR DE L'HOMO VINCY
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Mercredi 11 août 3 11 /08 /Août 15:07

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Jean-Louis Garac vit à Nice et est passionné par la littérature et la poésie, l'art et le cinéma. Il aime également écrire sur des sujets divers des « billets d'humeur ». Il possède une maîtrise de lettres modernes et son sujet de mémoire a été consacré à Colette. Il tient un blog personnel d’une excellente qualité et participe au fonctionnement de plusieurs associations. Jean-Louis, qui n’est pas responsable du titre de sa chronique (c’est un mauvais jeu de mots, spécialité du chef Daniel C. Hall), entre avec classe dans la grande famille du blog Les Toiles Roses

 

06.

FABLE MODERNE :

LA FOLLE, L'HANDICAPÉ ET LE RÊVE GAY !

 

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Dans la rubrique sans fond « peau de banane entre gays », j’ai récemment entendu, sur une plateforme téléphonique de rencontre, le message suivant : « M… handicapé recherche mec, mais pas de folle… ».

Tout d’abord, c’est un étrange procédé que de passer une annonce de rencontre en concluant sur des propos aussi négatifs… En effet, dans le domaine des annonces, se présenter, parler un peu de soi et dire ce que l’on recherche en peu de mots me semble bien suffisant; et puis il y a tant de « folles » qui s’ignorent !!! Qui nous assure que celui qui envoie ce message via le téléphone ou le net n’en est pas « une » ? « Qui veut faire l’ange fait la bête » disait Pascal, qui se traduit en langage elgébétique en « Qui veut faire le macho fait la pintade »…

 

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Dans l’imaginaire et les fantasmes gays, cet empoisonnement anti-folle dure depuis déjà trop longtemps ; sans doute au tournant des années soixante, oubliant que les folles de Stonewall ont été les premières à se battre contre les discriminations homophobes, on a développé une représentation d’un « prototype » de garçon viril, moustachu (à l’époque), plutôt musclé (les années Beefcake ayant marqué les esprits), se démarquant nettement de l’image de l’homosexuel tel qu’elle était véhiculée dans la société bien-pensante : celle d’un homme fragile, souffreteux, maniéré, peureux, cultivé, bruyant, et pas très sexy…

Tout l’imaginaire a basculé, et c’est les hétéros qui copient les gays en ce début de XXIème siècle, par la mode vestimentaire, le look et attitudes, les tatouages etc. Les gays, eux, n’en finissent plus de sur-développer un concept d’homos hyper-virils au profil caricatural ; ce qui pourrait laisser entendre que les « tapettes » aujourd’hui sont du côté des pères de famille…

 

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Dans l’exemple donné au début, ce qui est « amusant » à constater, mais il s’agit d’un rire jaune, c’est que cette homophobie interne et vindicative contre les « folles » vient aussi de groupes déjà eux-mêmes discriminés, comme les handicapés… On imagine aussi plaisamment les ravages qu’une « folle handicapée » pourrait faire en roulant sur les pieds des homos bien pensant et en gloussant à s’en décoller les faux-cils dans un dernier hoquet d’effort, en chemise de popeline rose et short cuir à pendeloques, pour se faufiler dans un défilé de parents gays et lesbiens par exemple…

L’ostracisme n’ayant jamais eu de limite, le ghetto gay ouvre un autre ghetto aux « folles », en forme d’enfer de Dante, avec la devise suivante : « Vous qui entrez laissez toute espérance… de rencontrer un garçon aussi viril que nous »…

Au fait, qu’est ce qu’une folle ? Ce terme fourre-tout a désigné pendant longtemps un garçon gay aux penchants féminins marqués, où raffinement et travestissement se mélangeaient selon les occasions. De nos jours le terme me paraît recouvrir une définition beaucoup plus « élastique », il me semble qu’on est toujours « la folle » de quelqu’un dans le milieu gay… Je m’explique, « folle » devient un mot d’injure pour désigner celui qui déplaît mais qui n’est pas forcément maniéré avec un comportement grandiloquent comme ses ancêtres les vraies « follasses » !

 

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« Folle » désigne celui qu’il faut dézinguer parce qu’il rappelle un peu trop ce qui dérange et ce qui fait peur chez les gays dont l’obsession est d’échapper à eux-mêmes dans le monde imaginaire mi-Neverland mi-commedia dell’arte des toujours beaux mecs stéréotypés, toujours virils aux gros attributs, toujours jeunes, qu’ils se sont créés au fil des années dans la culture LGBT ! Publications, photographies, vidéos, et manipulations en tout genre dans le consumérisme ambiant ont enfoncé le clou.

Les gays essayent depuis plus de 30 ans d’effacer l’image de la « folle » afin sans doute de mieux s’imposer dans la société. « Dure lutte », comme disait l’autre pour signifier que les gays sont des « hétéros » encore plus hétéros grand teint que les autres et qu’ils sont capables de se marier, d’avoir des enfants, d’adopter et de mener un projet social. Quel strabisme divergent inquiétant pour ceux qui convoitent cet Eldorado bourgeois tout en lorgnant vers les slips bien remplis, le sexe pour le sexe et les corps sans esprit.

 

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Comme la méchante reine de chez Walt Disney, le meilleur ami du gay tragique, handicapé ou non, reste son miroir confident : « Dis-moi que je suis le plus beau, le plus sexy, le mieux foutu, le plus viril, le meilleur baiseur » questionne-t-il plusieurs fois par jour pour se rassurer et il rajoute en guise de prière, l’œil humide : « Éloigne les folles de mon chemin » !

Cependant, ce gay lambda, perdu dans son rêve hypnotique, ne voit pas que son miroir finit par réagir comme le portrait de Dorian Gray : car, sur l’eau glacée où il s’épanche, chaque heure le menace, le fige dans son arrogance, et surtout la lumière n’y est plus.

 

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Le Portrait de Dorian Gray, film d'Albert Lewin d'après Oscar Wilde.

 
 

Bibliographie :

LE TALEC Jean-Yves, Folles de France. Repenser l’homosexualité masculine, préface de Michel Bozon, Paris, La Découverte, 2008.


Lire les autres chroniques de Jean-Louis Garac

Par Jean-Louis Garac - Publié dans : LA GARAC'ADEMY
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Mercredi 11 août 3 11 /08 /Août 11:13

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« L'Église catholique ne peut pas traiter de questions comme l'homosexualité car la moitié des hommes dans le Vatican sont eux-mêmes gay. (…) Il [le pape Benoît XVI] l'est aussi évidemment. Il est sur la mauvaise pente. » Hutton Gibson, père de l’acteur controversé Mel Gibson, 91 ans, interview pour TMZ, août 2010.

Par Daniel C. Hall - Publié dans : MOTS : Citations philes et phobes
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Mercredi 11 août 3 11 /08 /Août 10:40

 

Un petit mot personnel pour souhaiter un bon Ramadan à mon petit berbère d'à moi, mais aussi à mon titi, à mes amis très chers Abdellah (avec mon affection la plus chaleureuse, mon ami), Halim, Najim, Hakim, Abdel, Fouad, Assaad, Khaled El, Youcef et Youssef (mes Dupond/Dupont), Amine, Karim (you're the best), Nabil, Nassim, Mohammed, Ben (avec plein de bisous), Fatiah (ma belle), Hissam (tendrement), Salim (amicalement), toutes celles et tous ceux que j'oublie, ainsi qu’à toutes les lectrices et tous les lecteurs musulmans gay-friendly ou gays de ce blog venu(e)s des quatre coins du monde. Et une pensée très forte pour nos ami(e)s musulman(e)s du monde qui souffrent, se cachent, meurent... mais vivent quand même leur foi personnelle envers et contre tout. Pardon, bonheur, partage et paix. Ramadan mubarak.


Daniel C. Hall

Par Daniel C. Hall - Publié dans : LES NEWS ROSES
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Mardi 10 août 2 10 /08 /Août 11:05

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« Être pédé, ça ne nourrit pas la famille mais ça bouche toujours un trou. » San Antonio (Frédéric Dard).

Par Daniel C. Hall - Publié dans : MOTS : Citations philes et phobes
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Mardi 10 août 2 10 /08 /Août 10:41

 

Si vous avez raté samedi la diffusion du sixième numéro de Je t'aime pareil, l'émission estivale de France Inter consacrée à l'homosexualité, il n'est pas trop tard... Thème de ce numéro : L'homoparentalité. GayClic n'ayant pas la possibilité actuellement de vous préparer (comme à son habitude) un montage de l'émission, voici la marche à suivre pour l'écouter. Deux possibilités s'offrent à vous :
1/ Soit en cliquant ici, où vous pourrez télécharger le mp3 de l'émission.
2/ Ou sinon, téléchargez le podcast de l'émission (avec iTunes) en cliquant ici.
- Pour écouter le premier numéro de Je t'aime pareil, cliquez ici.
- Pour écouter le second numéro de Je t'aime pareil, cliquez ici.
- Pour écouter le troisième numéro de Je t'aime pareil, cliquez ici.
- Pour écouter le quatrième numéro de Je t'aime pareil, cliquez ici.


Merci à nos amis de GayClic.com...

Par GayClic.com - Publié dans : HISTOIRE DE L'HOMOSEXUALITÉ
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Lundi 9 août 1 09 /08 /Août 19:19

 


(6.09)


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PREVIOUSLY ON ZANZI AND THE CITY : cliquer ici.

 

Minou adore les vieux films, ceux qui rebutent l’immense majorité de ses contemporains parce qu’ils ne sont pas en couleurs. Il aime les comédies américaines, celles qui détendaient le public lors de la Grande Dépression et dont les maîtres avaient pour nom Capra, Lubitsch… Minou se souvient de ce petit joyau de 1933 (ouh ! comme c’est loin ! À l’époque les congés payés n’existaient pas) qui s’appelle Sérénade à trois. On y voyait Gary Cooper et Fredric March, campant deux gars inséparables qui étaient peut-être plus que des amis, se disputer les faveurs de Myriam Hopkins (non ! pas Mary Poppins, Myriam Hopkins ! Rien à voir avec Sir Anthony…) et former un ménage à trois. En 2010, où l’on n’a plus le sens poétique de l’âge d’or hollywoodien, ce film aurait pour titre : « Deux gars, une fille ». À condition que quelqu’un daignât lui donner un titre français pour la version française. Minou le présuppose quand même, car qui irait voir un film intitulé « Design For Living » ? Et puis d’abord ça parlerait de quoi ? De décoration d’intérieur pour le salon de ces messieurs-dames ? Nenni, se dit Minou. Cela parle de se dessiner une vie, en partant d’un gribouillage pour en arriver à des formes plus complexes qu’on finirait par colorier à son goût.

Minou songe beaucoup à cela depuis que Grégoire et Louis sont entrés dans sa vie. Ils sont curieux, ces deux-là. Minou les surnomme GL, d’après leurs initiales. Good Luck ? Peut-être. À voir… GL ont franchi sans difficulté apparente le cap des 7 ans, ils ont l’air de s’aimer depuis la nuit des temps, et ils aiment les gens, tout simplement. C’est simple et radieux, même irradiant. Un jour, GL ont trouvé Minou, éternel chaton un peu perdu dans les gouttières. Son petit miaulement les a émus. Ils se sont dits : pourquoi pas ? Quand il y en a pour deux, il y en a pour trois !

Chacun cherche son chat, mais dorénavant Minou a deux maîtres. À moins que ce ne soit lui, le maître. De la vie quotidienne, Minou veut fuir le ronron. Un jour, il a dit à Grégoire et Louis : « Nous sommes félins pour l’autre ». L’un et l’autre. Toi, toi, mon trois. Est-ce la foule ? Il s’affole. Surtout, que GL ne se disputent pas les grâces du chaton ! Minou veut ronronner de façon équilibrée, pour ne pas que l’un croit qu’il a moins le droit que l’autre de le caresser. Comme un chien, il remue la queue : c’est qu’il a des dons d’imitation. Leurs cœurs sont immenses, le sien l’est aussi. Tous les trois ensemble ils dansent une sarabande. Deux pour le prix d’un, c’est son miaou-mix. Le soir venu, allongé au milieu de GL, Minou miaule de plaisir.

 

 

TO BE CONTINUED...
Par Zanzi - Publié dans : HUMEUR : Zanzi and the City
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Dimanche 8 août 7 08 /08 /Août 18:58


La bannière et la vidéo sont (c)
Syred Pictures
Les vidéos présentes et futures sont diffusées avec l'autorisation de Maykel himself.
Un grand merci à l'équipe de Rien de 9 !
Par Maykel - Publié dans : WEBSERIE : RIEN DE 9
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Dimanche 8 août 7 08 /08 /Août 18:51

http://4.bp.blogspot.com/_SNWhINHHc3Q/SqBFx2GWzEI/AAAAAAAABC4/ex5p-8SlUSY/s400/LOGOPYSCAP.jpg


Les vidéos sont (c)
Univers-L.com
Les vidéos présentes et futures sont diffusées avec l'autorisation de
Isabelle B. Price et son équipe.
Par Isabelle B. Price - Publié dans : SERIE : LOS HOMBRES DE PACO
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Samedi 7 août 6 07 /08 /Août 09:34

 

Fiche technique :
Avec Jean Gabin, Arletty, Roland Lesaffre, Marie Daëms, Jean Parédès, Maria Pia Casillo, Simone Paris et Ave Ninchi. Réalisé par Marcel Carné. Scénario de Jacques Viot, Marcel Carné et Jacques Sigurd. Directeur de la photographie : Roher Hubert. Compositeur : Maurice Thiriet.
Durée : 110 mn. Disponible en VF.

 

 

Résumé :
À Paris, en 1954, un ancien boxeur, Victor Le Garrec (Jean Gabin, prix de la meilleure interprétation masculine au Festival de Venise en 1954) qui eut une carrière très brève, dirige une salle de boxe. Il rencontre un jeune homme, André Ménard (Roland Lesaffre) qui a fait un peu de boxe. Victor s’intéresse à lui. Il l’entraîne pour en faire le champion qu’il n’a jamais été. Bientôt il l’installe chez lui. On ne s’explique pas l’attitude de Victor s’il n’est pas l’amant d’André. Carné s’est cru obligé d’ajouter une ridicule histoire d’amour entre le jeune boxeur et une non moins jeune... antiquaire. La femme de Victor, Blanche (Arletty) jalouse le jeune homme. Elle reproche à son mari son engouement pour André. Quant à Victor il reproche à André sa liaison avec la jeune antiquaire. La jeune femme ayant conscience qu’elle entrave la carrière d’André s’éloigne. Le jeune homme retrouve Victor et se consacre entièrement à la boxe.


 

L'avis de  Bernard Alapetite  :
L’air de Paris n’est pas un film gay à proprement parler, disons que c’est un film crypto-gay. En politique, comme en dessin industriel, il y a une vue de droite et une vue de gauche et bien je vais vous donner une vue « de gay » d’Un air de Paris.
Deux passionnés de boxe, Marcel Carné et son scénariste Jacques Viot, décident de traiter le sujet en mettant en évidence l’arrière-plan social de ce sport. Jean Gabin est dès le début associé au projet. Dans son autobiographie, La vie à belles dents, Marcel Carné explique ses motivations : « Ce qui m’intéressait, en plus de l’atmosphère particulière du milieu, c’était d’évoquer l’existence courageuse des jeunes amateurs qui ayant à peine achevé le travail souvent pénible de la journée, se précipitent dans une salle d’entraînement pour ”mettre les gants” et combattre de tout leur cœur, dans le seul espoir de monter un jour sur le ring... » Plus prosaïquement, on peut penser que la possibilité d’offrir un premier rôle à son jeune ami Roland Lesaffre n’a pas été pour rien dans le choix du sujet. Les deux hommes se sont rencontrés par l’intermédiaire de Jean Gabin qui a présenté Roland Lesaffre en 1949 au cinéaste qui aussitôt le fait débuter dans La Marie du port.  Mais nous ne sommes plus au temps du Front Populaire, les producteurs se défilent les uns après les autres. Robert Dorfmann se laisse convaincre mais il amène avec lui comme financier principal, le très conservateur Cino Del Duca. Ce dernier, alors spécialisé dans la presse du cœur et les romans à l’eau de rose (il publiera une novellisation du film encore trouvable chez les bons bouquinistes) veut une vraie histoire d’amour. Il pousse le cinéaste à développer une liaison entre Lesaffre et une jeune femme Corinne, ce qui renvoie Gabin dans son coin, et le film aux plus banales conventions. Jacques Viot se retire du projet. Jacques Sigurd le remplace et remanie l’histoire dans le sens demandé par Del Duca. Le nouveau traitement augmente l’importance du rôle de Lesaffre mais diminue celui de Gabin. Ce dernier ronchonne mais reste à bord. L’air de Paris, tel qu’il était écrit avant que ces changements de dernière heure ne modifient l’histoire était centré sur le développement d’une relation affective profonde entre deux hommes et se rapprochait d’un contexte homosexuel. Carné doit subir une autre avanie. Il a destiné le personnage de Corinne à Agnès Delahaie (à la ville madame Dorfmann) mais celle-ci se dispute avec l’épouse du co-producteur italien, engagée elle aussi dans le film ! Qui exige son remplacement. Carné engage ainsi Marie Daëms à quelques jours du premier clap.


 

 

Le tournage a été houleux car si le scénario de Jacques Viot faisait la part belle à Gabin, les dialogues de Jacques Sigurd, sur la demande de Carné, mettent en évidence le rôle de Roland Lessafre, l’ami de cœur de Marcel Carné, ce que n’appréciait pas du tout Gabin. Lessaffre, comédien médiocre, est pourtant dans ici convaincant, bien que trop âgé pour le rôle, il a alors 27 ans, mais il est choisi entre autres parce qu’il a été lui-même boxeur amateur. Il y a aussi dans Lessaffre quelque chose du Gabin jeune de ses grands films d’avant-guerre, Le jour se lève, Pépé le Mocko... où il incarnait les fils du peuple.


 

 

En outre, Gabin ne voulait pour rien au monde que l’on pense qu’il jouait un homosexuel, même refoulé, comme le confiait Marcel Carné à Jacques Grant (l’habituel directeur de casting de Téchiné) pour le défunt Masque : « Gabin avait une peur terrible de ça. Quand à la fin du film, il venait retrouver le jeune boxeur, je lui dis : Tu lui passes la main autour du cou et tu l’emmènes : Pas question, je ne veux pas avoir l’air d’un pédé. Il n’était pas content du tout. » En tout état de cause L’air de Paris marquera la rupture définitive entre Carné et Gabin.


 

 

Le film tombe dans le ridicule et l’incompréhensible pour n’avoir pas voulu rendre explicite la liaison entre Victor et André. Pourtant l’image de Victor, la main tendrement passée dans la ceinture de la culotte de son protégé au moment de la minute de repos entre deux rounds... Il est amusant, mais pas vraiment surprenant, tant l’homosexualité irrigue tout le cinéma de Melville, de retrouver la même scène, avec un cadrage presque identique, dans L’aîné des Ferchaux, Belmondo est le boxeur et Andrex remplace Gabin. Mais la scène la plus torride est celle dans laquelle le manager masse son poulain vêtu que d’un mini slip. La caméra s’attarde longuement sur le corps imberbe de Lesaffre, Marcel Carné n’avait pas toujours mauvais goût !


 

 

Arletty, qui avec L’air de Paris retrouvait Gabin quinze ans après Le jour se lève), dans les années 80 voyait très lucidement la faiblesse du film : « Il aurait fallu aller très loin dans le film. Je pense que Gabin ne voulait pas passer pour un homo ; au fond en réalité, il aurait dû se taper Lessaffre ouvertement, l’aimer d’amour. Tandis que là, c’est pas dit, c’est pas fait. Fallait faire l’escalier, des mecs qui sortent ensemble. Je crois que ça enlève beaucoup. »
Carné n’était pas le courage incarné au sujet de ses mœurs, c’est un euphémisme. Le film a aussi un intérêt historique pour le spectateur gay d’aujourd’hui. Le petit rôle caricatural joué par Jean Parédès illustre bien comment le cinéma français d’alors voyait l’homosexualité masculine. Que le rôle soit tenu par le délicieux Jean Parédès ne change rien à l’affaire. Il refera son numéro de folle de contrebande dans Fanfan la tulipe. Il faut lire l’émouvant portrait de ce comédien que dressent Olivier Barrot et Raymond Chirat dans leur indispensable Noir & blanc, 250 acteurs du cinéma français 1930-1950 (ed. Flammarion).


 

 

On peut également voir une touche de lesbianisme dans la relation entre Corinne et sa protectrice Chantal (excellente Simone Paris) parallèle pas assez développé avec le duo Gabin–Lessaffre.
Techniquement le film est parfait. Carné a soigné particulièrement l’aspect documentaire, pour cela il a engagé trois boxeurs : Séraphin Ferrer, Legendre et Streicher, l’entraîneur Roger Michelot ainsi que les speakers et les soigneurs du Central Sporting Club de Paris. On doit se régaler du beau noir et blanc qui balaye toute la gamme des gris et des cadrages soignés qui échappaient alors à la dictature actuelle de la caméra portée et de son trop fréquent corollaire : le bord du cadre tremblotant. La lourdeur des caméras de 1954 n’avait pas que des inconvénients. Admirons les décors d’une parfaite justesse tant pour la salle de boxe que pour l’appartement petit bourgeois du couple Aletty–Gabin, sans oublier l’intérieur bien dans le goût de l’époque de l’antiquaire.
Curieusement Carné, cinéaste de plateau par excellence, a utilisé des images complémentaires tournées par André Dumaitre pour rendre l’atmosphère de Paris, celle-ci est très documentaire de première partie dans le style Plaisir de France.


 

 

Si on replace le film dans l’histoire du cinéma français, on peut y voir les derniers feux du néo-populisme d’après-guerre où pointe déjà le psychologisme qui triomphera avec Claude Sautet.
Mais ne cherchons pas Carné où il n'est pas : dans le lieu clos factice où un ouvrier soudeur marqué par le destin attend que le jour se lève, ou parmi les masques en liesse du Boulevard du Crime. Face à la vulgate, il est urgent de le situer à sa vraie place : un petit maître des faubourgs, une sorte d’Utrillo de la caméra, entraîné à son corps défendant dans des entreprises trop grandes pour lui dont on le crédite abusivement. C'est le moment de reposer la vieille question : qui est le véritable auteur d'un film ?

L’air de Paris est le type même du film d’un réalisateur qui n’a jamais eu le courage et la lucidité de sortir son homosexualité de la clandestinité. Cette attitude timorée explique en partie le naufrage du deuxième volet de la carrière de Marcel Carné, après sa brouille avec Prévert. Elle explique aussi peut-être l’abandon de La fleur de l’âge, son projet sur la révolte du bagne de jeunes de l’île de Ré. Le tournage sera abandonné au bout d’une semaine. On retrouvera ce thème dans le beau téléfilm Alcyon de Fabrice Cazeneuve...
Un air de Paris est édité en DVD par Studio Canal dans une bonne copie mais avec seulement pour bonus les filmographies sélectives de certains protagonistes du film.
Pour plus d’informations :

Par Bernard Alapetite - Publié dans : FILMS : Les Toiles Roses
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Vendredi 6 août 5 06 /08 /Août 00:00


 


L’auteur :
USA. Pseudonyme. Pas d’autres informations.
L'avis de Jean Yves :
Malone est jeune, beau, américain et avocat. La révélation de son homosexualité le fait brusquement changer de monde et passer de l'austérité puritaine de Wall Street aux bas-fonds clinquants de Manhattan.
En compagnie de Sutherland, une star de haute volée qui lui sert de mentor, il parcourt une trajectoire fulgurante. Sutherland, folle scintillante et superbe, court de bosquets accueillants en fêtes délirantes, cultive l'aphorisme, se défonce avec délectation et lit Ortega y Gasset.
Malone, adulé et désiré, suit un itinéraire suicidaire et fascinant, fait à la fois d'hédonisme et d'insatisfaction, où la vie est conçue comme un spectacle auquel il convient de donner le plus de faste possible : recherche perpétuelle de l'excentrisme, du choquant, de l'exagéré, du démesuré, esthétisme pur, transcendance du sordide en sublime, ivresse au delà du baroque dont ni Malone ni Sutherland ne sont dupes.
« Que dire sur le succès ? Rien, mais les ratés, cette infime sous-espèce d'homosexuels, la folle perdue qui embraye et lance sa voiture par-dessus la falaise : voilà qui me fascine, les tantes qui se méprisent parce qu'elles en sont, et qui sombrent dans le vil et le sordide. »
L'un comme l'autre ont d'innombrables amants, vivent une sorte de surréalité enivrante ; mais le véritable héros de ce livre n'est-il pas aussi la ville de New York dont la sourde pulsation, protéiforme et vénéneuse, en rythme chaque page...
Monde dérisoire que celui d'Andrew Holleran, qui sait de quoi il parle, avec une certaine distance et un regard ironique. Monde en quête d'absolu, malade à mourir de cette recherche mais qui s'habille chez Gucci ou dans la 5ème Avenue, qui passe ses journées dans les saunas ou en folles fêtes. Monde malade de cette recherche et qui ne sait trouver que les artifices du sexe.
Un roman drôle par le regard de dérision aimable, tendre par la fragilité des personnages et émouvant par ces rêves inaccessibles.
Pour plus d'informations :
Éditions 10/18, Collection : Domaine étranger, septembre 2005 (réédition)
Voir la fiche Les Nuits d'Aruba, du même auteur.
Par Jean Yves - Publié dans : LA BIBLIOTHEQUE ROSE
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Vendredi 6 août 5 06 /08 /Août 00:00

 

L’auteur :
USA. Pseudonyme. Pas d’autres informations.
L'avis de Jean Yves :
Ne vous fiez pas à la couverture de la première édition française qui aguiche mais trahit le propos de ce roman. Les Nuits d'Aruba est un superbe roman sur la solitude de l'homosexuel. Lucide et tonifiant.
Andrew Holleran avait déjà écrit un beau livre avec son Danseur de Manhattan. Ce second roman, traduit en français, aborde un thème délicat, au départ peu séduisant : la prise de conscience du vide de sa vie par un gay quadragénaire. On aurait pu craindre un récit pessimiste. Non, il n'est ni larmoyant ni pathétique : c'est l'histoire de Paul qui a choisi de s'assumer, en comprenant que se retirer du tissu social conventionnel le livrerait tôt ou tard aux questions insidieuses du temps.
Ce roman classique se structure autour de trois pôles : le passé hésitant maintenant compris, la vie à New-York où se déroulent les rites de la drague, le retour régulier chez les parents dans une ville morte de province. Remarquable orchestration d'un récit qui puise dans l'amour de la mère, les forces capables de répondre aux premiers assauts de la propre usure du fils.
Les amitiés (le Clam, Vittorio, monsieur Field, le Cuisinier) portent l'écho d'un cérémonial qui s'appauvrit. Rencontrés ou aimés au temps de la splendeur – pendant le service militaire, quand tout était découverte et extase –, les amis portent l'écho angoissant de la sempiternelle drague, de l'éternel balancement entre espoir et déception.
Les pages consacrées aux rencontres, à la fraternité ambiguë de garçons que réunit le seul goût des hommes sont particulièrement émouvantes.
Le meilleur du texte prend ses dimensions courageuses dans ces retraites de plus en plus longues de Paul, venu chercher l'ennui, et une sorte de refuge, dans le vieux couple de ses parents. Le regard qu'il porte sur un père progressivement détaché de la vie, sur une mère qui abuse du simulacre des mondanités, tous deux de plus en plus accrochés à ce fils solitaire (dont ils ne veulent pas savoir le secret), ce regard violente le récit, lui donne ses perspectives intemporelles, l'arrache aux lourdeurs d'un sujet terre à terre.
Une courte partie du roman s'illumine d'un grand amour aussi fulgurant qu'éphémère, une flambée d'amour pour Sal, un garçon pour rêver de durée : chercher l'ennui, et une sorte de refuge, dans le vieux couple de ses parents.
« J'étais allongé au centre du monde, dans une paix à côté de laquelle tout le reste est non-sens... »

Les Nuits d'Aruba n'est pas un roman anodin, il ose les vraies questions. Un lyrisme tenu, vigoureusement mis en écriture.
Pour plus d'informations :
Publié aux Presses de la Renaissance (1984) puis aux éditions 10/18 (2003)

Par Jean Yves - Publié dans : LA BIBLIOTHEQUE ROSE
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Jeudi 5 août 4 05 /08 /Août 18:41

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(Merci Bernard...)

Par Daniel C. Hall - Publié dans : VISUELS : Les affiches et pubs roses
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Jeudi 5 août 4 05 /08 /Août 12:26

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Chekib Tijani, 700 millions de gays geis, L’Harmattan 2010. Retiré de la vente pour l’instant.

 

L’avis de Audrey Banegas de Yagg.com :

Dans la série des livres nauséabonds de l’été, après Les homosexuels font-ils encore peur ? écrit avec la collaboration de Christine Boutin, voici 700 millions de gays geis par Chekib Tijani, sorti le 3 juin dernier aux Éditions L’Harmattan.

Le titre est moins provocateur que le précédent mais le contenu n’en est pas moins édifiant. Cet ouvrage nous propose d’étudier ce que l’auteur appelle les GEI, les « personnes de Genre Endogène Inversé ». Et voici comment la maison d’édition nous le présentait sur son site et sur sa quatrième de couverture, il y a encore quelques [semaines] :

« L’auteur démontre qu’un corps masculin peut être investi d’une identité féminine et un corps féminin d’une identité masculine. Les sujets de cette nature sont désignés ici par le mot « geis » signifiant personnes de Genre Endogène Inversé. Les homosexuels ou gays sont en fait dans leur grande majorité ces personnes de genre inversé, les geis. Cet état d’inversion identitaire doit être considéré comme un dysfonctionnement qu’il est possible et nécessaire de prévenir pour l’épargner aux enfants à naître ».


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Cette présentation n’est qu’un avant-goût des théories stupéfiantes que l’auteur présente dans l’ouvrage lui-même, mais elle a déjà suffi à faire suspendre sa vente.

Quelques jours avant sa suspension, Yagg s’était procuré une version électronique de ce livre, et peut confirmer: il s’agit d’un savant mélange de clichés totalement rétrogrades, de considération sexistes, de contradictions, de postulats pseudo-scientifiques totalement absurdes qui ne reposent sur aucune étude et d’amalgames nauséabonds. Voici quelques extraits choisis de ce que l’on pouvait y lire :

« Alors que le jeune hétérosexuel est tout excité quand il découvre sa barbe naissante, son congénère gei est effrayé par ces poils qui viennent entacher la pureté féminine de son visage; il demeurera le reste de sa vie hostile à cette barbe, ainsi qu’à toute la pilosité de son corps (…). De même pour la chevelure. Dernier des soucis pour un homme hétérosexuel, elle devient une affaire de première importance pour le gei. La perspective de devoir un jour perdre ses cheveux est pour le gei une pensée effroyable. Même cas de figure en ce qui concerne les filles ». Que dire…

« LA TERRIBLE SENSATION DE SENTIR VOS SEINS BALLANTS »

L’auteur fait, tout au long du bouquin, l’amalgame systématique entre homosexualité et transsexualité : « nous savons qu’une personne au genre inversé ou gei est un homme ou une femme possédant un genre anatomique différent de son genre psychologique. Nous sommes ici en présence d’un décalage identitaire fondamental », affirme-t-il.

Et de proposer des travaux pratiques, pour imaginer ce que peut ressentir une lesbienne : « Pour bien comprendre cette situation, je vais vous demander de tenter l’expérience suivante. Vous êtes un homme au genre concordant, c’est-à-dire un homme de corps et d’esprit. Vous vous réveillez un beau matin avec un corps de femme bien que psychologiquement vous restiez un homme viril. Vous goûtez alors la terrible sensation de sentir vos seins ballants accrochés à votre poitrine. Vous vous regardez dans la glace. Votre visage est devenu petit et lisse. Quand vous marchez, vos hanches beaucoup plus larges se balancent bizarrement de gauche à droite. Vos mains sont d’une blancheur délicate et vos jambes fuselées vont, à coup sûr, attirer le regard des hommes. Vous mourez de honte de sentir cette femme en vous, alors que vous êtes un homme, un vrai ».

Un peu plus loin : « L’identité de genre de l’individu s’exprime également à travers les activités qu’il entreprend. Un homme s’épanouit dans des activités d’hommes et une femme dans des activités de femmes. (…) Par voie de conséquence, un homme gei s’épanouira dans des activités que sa psyché de femme ressent comme féminines, et une femme gei dans des activités que sa psyché d’homme considère siennes. Alors que la jeune fille gei meurt d’envie d’aller jouer au football dans son quartier, elle se heurte à la réprobation générale. Elle devra, sous la pression des siens, s’ennuyer à mourir à faire le ménage, qui demeure dans beaucoup de sociétés un devoir féminin. Alors que le petit garçon gei rêve de jouer à la poupée dans sa chambre, il est contraint à la brutalité des jeux de garçons, ce que refuse profondément son âme de petite fille ».


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Chekib Tijani (cliquez sur la photo)


« L’INVERSION IDENTITAIRE N’EST PAS UNE FATALITÉ »

Quant aux causes de l’homosexualité, contrairement à ce que la quatrième de couverture suggérait, l’auteur affirme, avec des arguments simplistes et sans avoir mené la moindre étude : « L’inversion identitaire n’est pas une fatalité, on ne naît pas gei, on le devient. Une telle inversion, qui est seulement perçue et qualifiée comme homosexualité par l’ensemble des sociétés, est causée par l’environnement humain dans lequel évolue l’enfant (…). L’explication semble être ceci, si l’enfant trouve un modèle de son sexe dans son entourage, tout ira pour le mieux. En revanche, si l’enfant ne trouve pas de modèle de son sexe il s’identifiera au modèle disponible, même s’il est de sexe opposé, et développera ainsi une inversion identitaire. Ceci pour dire que si un petit garçon est entouré d’une manière prédominante par des filles et des femmes et que l’on note autour de lui une présence masculine défaillante, il a de fortes chances de s’identifier au groupe féminin. Il en ira de même pour une petite fille qui, au milieu d’une forte présence masculine et sans modèle féminin, développera un genre identitaire masculin ».

« LA CARENCE DE PARTENAIRE… LE DRAME QU’IL VIT CHAQUE SECONDE DE SA VIE »

Autre considération surprenante de l’auteur, les homosexuels ne sont pas en couple : « Nous allons voir maintenant le deuxième aspect caractérisant la condition des sujets de genre inversé, celui de la carence de partenaires. Il est un fait que les geis ne trouvent pas de réels partenaires sexuels désireux de les rencontrer. (…) Les geis, dans les capitales occidentales, disposent maintenant d’une pléiade de discothèques et de bars réservés où ils peuvent se rencontrer comme bon leur semble. Ils ont formé des quartiers, des villages, des villes entières où ils peuvent vivre leur vie dans la liberté la plus totale. La vérité est que, même dans ce contexte, un gei type est un gei seul. (…) On remarque que le gei est la plupart du temps sans partenaire réel ».

« En revanche, si nous observons la communauté hétérosexuelle, nous constatons cette équation toute simple: la moitié masculine de la population se met en couple avec la moitié féminine. (…) Il est erroné de croire que pour les geis, les attirances homosexuelles se produisent entre geis eux-mêmes. Il n’y a pas d’attraction amoureuse et sexuelle entre geis du même sexe et, cela va de soi, encore moins entre geis de sexes opposés. Rappelons-le: un homme gei est une âme de femme dans un corps d’homme, et lorsque deux hommes geis se rencontrent, ils se savent mutuellement femmes de l’intérieur et ne peuvent donc pas s’aimer. Un homme gei est lui-même efféminé et il n’aime pas les hommes efféminés, il aime les hommes virils. De même, une femme gei étant elle-même masculine, n’aime pas les femmes masculines comme elle, elle les veut féminines. Le corps d’un gei est un déguisement. Il affiche l’inverse de sa véritable appartenance identitaire ».

« Deux hommes geis sont deux femmes qui se regardent et qui ne s’attirent pas mutuellement. Le même schéma est vrai pour deux femmes geis. Elles se savent mutuellement hommes de l’intérieur et ne se désirent pas. Ainsi, si les geis sont attirés par le même sexe, il reste à définir ce qu’est le même sexe.(…) Il ne suffit pas à un homme gei d’avoir un rapport avec un autre corps d’homme pour être satisfait, encore faut-il que ce dernier porte une âme d’homme. (…) Alors que l’équilibre et l’épanouissement de tout individu reposent fondamentalement sur sa relation de couple, il se trouve que le gei est, sauf exception, voué par nature à passer une existence privé de cette ressource. C’est là tout le drame qu’il vit chaque seconde de sa vie. Vivre sans amour, c’est porter un poids sur les épaules tout au long de son existence. Tout dans la vie devient pénible quand on est seul, même les choses les plus banales comme se lever le matin, travailler, regarder un arbre, se mettre au lit, se réveiller au milieu de la nuit, ou tout simplement penser à quoi sera fait demain. (…) Mais encore une fois, l’exception existe. Quelques rares geis ont la chance d’échapper à ce sort en trouvant un partenaire de genre concordant ».

« Une autre possibilité de vivre en couple pour le gei serait avec le sexe opposé. C’est la plus cruelle de toutes. Cette liaison contre nature, nous l’avons définie précédemment comme un autre faux accouplement qui s’impose au gei par la force des conventions sociales ».

« L’HOSTILITÉ DE LA SOCIÉTÉ »

L’auteur assure tout au long du texte ses louables intentions de lutter contre les discriminations et renouvelle très régulièrement ses incitations au respect de la personne homosexuelle. Il condamne, par exemple, à de nombreuses reprises « les sociétés répressives vis-à-vis des geis » et dit rejeter « le conformisme social ». Il écrit notamment « avec une telle condition sur les épaules, inhérente à sa nature, le gei n’est malheureusement pas au bout de ses peines. Il doit de surcroît faire face à l’hostilité de la société ». Il ajoute un peu plus loin : « L’exclusion et la haine dont fait preuve la société à l’égard des geis peuvent changer ou tout du moins évoluer. Il en fut ainsi pour l’esclavage, le racisme, et bien d’autres aberrations humaines. Ainsi, un jour viendra où la société, consciente de ses erreurs, innocentera la communauté gei ».

Il termine malheureusement ce paragraphe par : « Quand ce progrès se réalisera nous aurons fait une partie du chemin, mais pas la totalité, loin s’en faut, car le problème de fond restera l’inversion identitaire elle-même. (…) Il semble légitime de considérer l’inversion identitaire comme un dysfonctionnement. Le corps humain possède différentes fonctions, et à chacune d’entre elles correspond, hélas, un dysfonctionnement. Ainsi le dysfonctionnement de la vue est la cécité, celui de l’activité musculaire, la dyskinésie ou encore celui de l’ouïe, la surdité. De la même manière, notre organisme possède une fonction qui consiste à acheminer le sexe psychologique de chaque enfant vers son sexe génital d’appartenance. S’il s’agit d’un bébé garçon, cette fonction lui attribuera un sexe psychologique masculin et si c’est une fille, cette fonction lui donnera un sexe psychologique féminin (…). Quand cette fonction est perturbée, elle engendre l’inversion identitaire. C’est parce que cette fonction essentielle dans notre organisme n’a jamais été identifiée comme telle (c.à.d. comme une fonction) que son dysfonctionnement, soit l’inversion identitaire, n’a jamais été reconnu comme tel (c.à.d. comme un dysfonctionnement) ».

Mais le pire se trouve certainement dans les conclusions de ce livre : « Le Genre Endogène Inversé n’est ni une faute, ni une variante de la nature, c’est un dysfonctionnement. Le Genre Endogène Inversé est sans nul doute, par son ampleur, la plus grande tragédie humaine de l’histoire car elle touche une personne sur dix. (…) Il est pourtant permis d’espérer que la dignité humaine qui a toujours triomphé par le passé, se lèvera un jour pour mettre à terre ce triste vestige de l’erreur humaine ».


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Site de Chebik Tijani protégé (demandant une identification)


« UN LIVRE QUI EST À LA FRANGE », SELON L’HARMATTAN

Après cette douloureuse lecture, Yagg a souhaité interroger la maison d’édition. Denis Pryen, directeur des éditions L’Harmattan, nous l’affirme : « La vente du livre a été suspendue parce que dans la puce, c’est-à-dire le petit résumé du livre que l’on pouvait trouver sur le site, il manquait une phrase qui faisait que le propos portait à confusion. On a eu de nombreuses réactions de sociologues très remontés par ce qu’il ont pu lire dans la puce ».

« Je comprend que cela puisse choquer. C’est un livre qui est à la frange, ajoute-t-il. Les propos de l’auteur reposent sur sa propre croyance et sa propre perception des choses. Mais ses arguments, si on les lit bien, sont plutôt des appels à la tolérance. Notre position est que l’on a une liberté totale. Tant que l’auteur appelle à la tolérance et ne prononce pas de discours haineux ».


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Site des éditions L'Harmattan (plus aucune indication sinon le nom de l'auteur)


« C’est un bouquin écrit de Tunisie et il faut bien avoir ça en tête. Il tente de lutter contre les discriminations qui existent à l’égard des homosexuels dans son pays. Il s’intéresse juste à ce sujet. Notre position est de travailler avec de nombreux écrits de pays arabes et la façon dont ces sujets sont traité peuvent sembler ici rétrogrades mais pas là-bas. Il attire l’attention sur les questions de genre inversé, il provoque une étude de ces questions et ce livre émane d’une zone où il y a une forte répression contre les homosexuels. Lui appelle à la tolérance. Le contexte dans lequel il est écrit est important et ce n’est pas un livre destiné au grand public, il est dans une collection particulièrement destinée aux sociologues, et les sociologues comprennent parfaitement bien le contexte qui entoure ce livre. Pour nous, il est important qu’il y ait de plus en plus de livres dans ces pays-là sur ses sujets. »

« Il y a en effet des passages qui peuvent faire débat, et c’est tant mieux. Je pense que ce livre permettra des débats en Tunisie et j’invite d’autres sociologues à venir faire ces débats, qui peuvent faire réfléchir, là-bas, dans le monde arabe. »

« Pour moi c’est un bouquin parmi une dizaine d’autres que publie notre maison d’éditions. Ce mois-ci sort par exemple chez L’Harmattan un autre livre intitulé Santé Gaie. Ce qui montre la diversité des ouvrages que nous publions sur ce sujet. Nous publions également une revue sur les questions de genre. Pour nous cette diversité et la liberté totale des opinions est importante. C’est tout cela qui est intéressant. Et notre position est très claire, nous sommes pour le respect et la tolérance de tous et de toutes les sexualités », conclut-il.

 

Article publié avec l’aimable autorisation de Yagg.com (Bisous Judith).

 

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Alain Quemin

 

L’avis d’Alain Quemin :

Il est lamentable que L'Harmattan prête son concours à la diffusion d'idées qui sentent le ranci. Si l'on en croit le résumé ‒ qui ne semble avoir posé aucun problème ni à l'auteur, ni à l'éditeur de la collection, ni aux responsables des éditions l'Harmattan ‒, l'homosexualité constitue un « dysfonctionnement qu'il est possible et nécessaire de prévenir pour l'épargner aux enfants à naître » !!! Ce type d'idées réactionnaires ne relève pas de la liberté d'expression, car formuler des âneries est une chose, mais propager des idées dangereuses en est une autre. On se souvient comment, pendant la seconde guerre mondiale, d'aucuns ont cherché à remédier au "dysfonctionnement" (sic) qui touchait les homosexuels, pour leur plus grand bien, évidemment...

Alors que les dernières décennies ont vu remarquablement progresser l'acceptation sociale de l'homosexualité en France, les éditions L'Harmattan offrent la tribune d'une maison d'édition scientifique pour défendre des positions stupides, insoutenables, passéistes et dangereuses. Et L'Harmattan de se ridiculiser tout autant que l'auteur lorsque celui-ci prétend "démontrer" (sic) la thèse défendue.

Je trouve ces dérives très graves car elles témoignent d'une inadmissible carence du processus éditorial et scientifique aux éditions L'Harmattan. Cette maison aurait-elle laissé passer avec la même légèreté, la même inconscience même, un ouvrage tenant des propos révisionnistes ? Vu la gravité des propos tenus par l'auteur, on est en droit de se poser la question.

Je pense que tous les auteurs ayant déjà publié chez L'Harmattan voient remettre en cause le sérieux de leur travail, car il est clair à partir d'un cas aussi énorme, que le processus éditorial de L'Harmattan présente des failles et même des abîmes. Et en tant qu'auteurs, effectifs ou potentiels, de Sociologie de l'art et des actes relatifs aux rencontres Opus, nous sommes tous atteints par la diffusion par l'Harmattan d'ouvrages comportant des thèses détestables et qui, sous le couvert de la science, ne font que propager des idées réactionnaires insoutenables.

Seule consolation, l'ouvrage litigieux n'a pas été publié dans une collection de sociologie, mais de psychologie.

Vu la gravité des faits, je vous invite à protester comme je l'ai éjà fait auprès du service de presse de L'Harmattan à l'adresse suivante : presse.harmattan5@ wanadoo.fr.

Il me semble indispensable que L'Harmattan assume ses responsabilité s vis-à-vis du directeur de collection qui a laissé passer ce texte aux thèses détestables et présente des excuses pour retrouver un minimum de crédibilité auprès de la communauté scientifique.

J'ai toujours défendu qu'il existait de bons ouvrages publiés chez l'Harmattan lorsque j'ai débattu des maisons d'édition avec mes collègues, que ce soit au comité national du CNRS, au CNU puis à l'AERES. Mais que l'Harmattan publie maintenant des ouvrages aux thèses passéistes voire réactionnaires sous le couvert de la science, je trouve cela inadmissible et s'il ne s'agit pas d'une faute que L'Harmattan décide d'assumer comme telle, je me rallierai aux positions de ceux qui ont toujours marqué leurs distances avec cet éditeur.

Cordialement.

Alain Quemin

Professeur de sociologie

Université Paris-Est / Institut Universitaire de France / LATTS

Par Audrey Banegas et Alain Quemin - Publié dans : FILMS : Les Toiles Roses
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Jeudi 5 août 4 05 /08 /Août 11:09

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Berthelot Francis, Hadès Palace, 2005, (grand format) Le Bélial, 263 p, 14 € ; (poche) Folio SF, 337 p., 7,10 €.

 

Présentation de l'éditeur :

Paris, début 1979.

Maxime Algeiba est le mime-serpent, un jeune artiste au talent exceptionnel. Aussi est-il contacté par l'impresario de l'Hadès Palace ‒ demeure tentaculaire au luxe magnétique, palais prestigieux où les grands du monde se pressent pour assister aux représentations du gratin artistique international.

Comment refuser pareille offre : un contrat au sein d'un lieu aussi mythique ? C'est un tremplin, une occasion inespérée. Pourtant, une fois logé dans les dorures du Palace, Maxime ne tarde pas à remarquer des faits étranges. Pourquoi ces hommes armés qui quadrillent théâtres et couloirs ? Et ce malaise qui pétrifie Maxime dès qu'il s'éloigne dans les jardins alentour ; cette terreur sourde qui paraît régner chez les artistes ; ou encore ces « trois cercles » évoqués à demi-mot par certains ? Des questions qui ne trouveront réponse qu'une fois percés les secrets enclos derrière le visage impénétrable du maître du Palace, Bran Hadès. Mais à quel prix ?

Biographie de l'auteur :

Francis Berthelot est né à Paris en 1946. Polytechnicien, docteur en biologie moléculaire, chercheur au CNRS dans le domaine de la théorie littéraire, il a obtenu le Grand Prix de l'Imaginaire à quatre reprises et, fait unique, dans quatre catégories différentes ‒ dont celle du meilleur roman pour Rivage des intouchables, chez Gallimard Folio SF. Hadès Palace, récit subtil aux frontières du merveilleux et d'un fantastique des plus noirs, est son dixième roman.

L’avis de Samuel Minne :

Après avoir chanté les amours masculines dans ses romans de science-fiction, Francis Berthelot s’engage cette fois dans le fantastique pour Hadès Palace.

Son écriture flamboyante et serpentine s’attache à un contorsionniste, Maxime, attiré dans un prestigieux lieu de spectacle. Peu à peu, la demeure luxueuse où son talent est censé s’épanouir s’avère sinistre. Les artistes jugés imparfaits sont voués à un entraînement inhumain, et ceux qu’on considère comme inaptes disparaissent à jamais… Maxime, le mime-serpent, pense troubler Rhad Matteo, le viril chef de la sécurité, et l’un des trois sbires d’Hadès, le maître des lieux. Mais trouvera-t-il un allié en lui ?

Construit en cercles comme l’œuvre de Dante, mais suivant un ordre inversé, du Paradis à l’Enfer, ce roman présente une relecture audacieuse du mythe d’Orphée. Une version à la fois homosexuelle – c’est Rhad (transposition de Rhadamante) qui sauve Maxime d’entre les morts – et chargée d’espoir.

Reprenant les thèmes de sa Ville au fond de l’œil, comme le frère disparu, l’amie sacrifiée ou le bourreau séduisant, Berthelot propose à nouveau, après Rivage des intouchables, un hymne vibrant à l’amour rédempteur.

Par Samuel Minne - Publié dans : LA BIBLIOTHEQUE ROSE
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Mercredi 4 août 3 04 /08 /Août 11:49

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« [Weir] laisse une image assez amère pour le patinage artistique (…) On pense que tous les garçons qui patinent vont devenir comme lui. Alors, c'est un très mauvais exemple (…). On n'a pas tort de le décrier. Il a du rouge à lèvres, il s'habille de façon féminine, il essaie d'être le plus féminin possible sur la glace… » Alain Goldberg, analyste de patinage artistique québécois, à propos du patineur Johnny Weir, février 2010.

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Par Daniel C. Hall - Publié dans : MOTS : Citations philes et phobes
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Mardi 3 août 2 03 /08 /Août 16:01

 


Merci à nos amis de GayClic.com...

Par Daniel C. Hall - Publié dans : HISTOIRE DE L'HOMOSEXUALITÉ
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Lundi 2 août 1 02 /08 /Août 15:17


bhv_vincy10.jpg Veni Vidi Vincy - Photo © D. R.

 

L'ÉTOILE ROSE (1)

 

 

« Dois je parler ou me taire ? et pourquoi taire ce qui est plus vrai

que la vérité ? » (Erasme, Éloge de la folie)

 

 

Avant d’aborder ma nouvelle décennie, il fallait que je fasse une fois dans ma vie cette fameuse Gay Pride. J’en ai souvent contesté les effets : peu représentative de l’homosexualité dans son ensemble, caricaturant à outrance l’image que s’en font les ignorants, carnaval un peu mercantile… J’en ai jamais dit le bien que je pouvais en penser : rassemblant ceux qui se sentant exclus et qui peuvent s’affirmer enfin publiquement, fête bon enfant joyeuse et vibrante, et bien entendu symbole historique : quelques jours avant ma naissance, la première marche des fiertés (la Christopher Street Liberation Parade à New York) avait lieu pour réagir aux émeutes de Stonewall l’année précédente.

Plutôt que de vous faire partager ma vision, je préfère vous raconter une histoire. Celle inventée d’une longue marche entre Port Royal et Bastille, où chaque visage, chaque corps, chaque mouvement de foule m’ont inspirés un commentaire, un délire, et finalement un feuilleton. Tout est inventé, imaginaire. Quoique.

 

Épisode 1 

 

bhv gp 01

 

Sous la pression des députés Vanneste, Boutin et Lucca, le Président Sarkozy a décrété que tous les délinquants homosexuels seraient déchus de leur nationalité. Sont visés ceux qui se marient à l’étranger, ceux qui élèvent des enfants ou qui ont adopté en trichant et tous ceux coupables de crimes graves. De même, l’effort budgétaire devant être national, il a été décidé d’arrêter les remboursements par la sécurité sociale de tous les traitements permettant de lutter contre le HIV. Enfin, les aides seront coupées à toutes les associations gays, lesbiennes, trans et bi, laissant les collectivités locales endosser les dépenses compensatoires.

Suite à ces annonces, doctement justifiées par Brice Hortefeux (« Un homo ça va, mais quand il y en a plusieurs… ») et Roselyne Bachelot (« Des caïds immatures qui transmettent le virus et des gamins apeurés par leurs désirs… »), une immense manifestation a spontanément envahi la capitale. 50 000 personnes selon la police, 800 000 selon les organisateurs [Note de l’auteur : chiffres authentiques].

La foule a, au départ, marché tranquillement, devant des badauds parqués derrière des grilles. On se demandait qui était l’animal étrange du zoo : le passant ou le manifestant ?

 

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Autant dire que l’ambiance n’est pas plombée seulement par l’ombre du SIDA. On distribue des tracts, les politiciens viennent se révolter en groupe devant les caméras, les homos de droite sont chassés, les slogans fusent, colériques. Pendant qu’une réunion de crise se tient à l’Elysée, l’Unon Européenne ordonne à la France de revenir aux principes fondamentaux des droits de l’Homme. Sur le web, on parle déjà de chasse aux homos. Des économistes et des sociologues très sérieux divaguent sur les chaînes TV, affirmant que cela va faire fuir des investisseurs étrangers, que le pays va perdre un quart de point de croissance, que notre image risque d’être gravement endommagée… Les chaînes ne sont pas « folles » : les gays sont une part importante de leur audience.

 

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Sur le pavé, il n’y a pas de place. Les gens sont collés serrés. Ils viennent de partout. C’est coloré, musical, cosmopolite. Les filles sont le ventre à l’air, les garçons exhibent la marque de leur caleçon. Mais il n’y a pas que des bodybuildés. Il faut de tout pour faire un monde… C’est ce monde-là que nous allons découvrir. Il suffit comme Alice de plonger au fond du trou.

 

(Vincy, 1/08/2010)

 

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TO BE CONTINUED...
Par Vincy Thomas - Publié dans : LE BAZAR DE L'HOMO VINCY
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Dimanche 1 août 7 01 /08 /Août 12:23

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« Au nom du Christ, je refuse d’être anti-gay. Je refuse d’être anti-féministe. Je refuse d’être anti-contraception. Je refuse d’être anti-Démocrate. Je refuse d’être anti-humanisme séculaire. Je refuse d’être anti-science. Je refuse d’être anti-vie. Au nom du Christ, je quitte la chrétienté et je ne suis plus chrétienne. Amen.

C’est tout simplement impossible pour moi de continuer à appartenir à un groupe belliqueux, hostile, et à juste titre désapprouvé. J’ai essayé sans succès pendant dix ans, j’en ai fini. » Anne Rice, écrivain de fantastique moderne, sur sa page Facebook, juillet 2010 (le fils d’Anne Rice, Christopher Rice – lui-même écrivain – est ouvertement gay).

Par Daniel C. Hall - Publié dans : MOTS : Citations philes et phobes
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