Recherche

Podcasts

 

logonewRCN.jpg


MusicPlaylistView Profile
Create a MySpace Music Playlist at MixPod.com

Accueil

Ensembles-copie-1.jpg
pedeblog_kek_logo2.png
Blog LGBT du rédac' chef :
Daniel Conrad

twitter_logo_header.png

Daniel Hall


secondé par :

Gérard Coudougnan


L'équipe des "piliers" en exclusivité
ou en reprise autorisée :

Jean Yves
, Bernard Alapetite, Zanzi, Neil, Kim,
Matoo, Mérovingien02, Juju, Chori,
Shangols, Boris Bastide, Stéphane Riethauser,
 
Niklas,
Robert Wagner,
 Jag1366, Hari3669, Maykel Stone,
Marc-Jean Filaire,
Isabelle B. Price, Psykokwak,
Rémi Lange
, Henry Victoire, Didier Roth-Bettoni
et
BBJane Hudson...

Mais aussi, depuis, Cyril Legann,
Gérard Coudougnan (Livres), Voisin Blogueur,
Nicolas Maille, Sullivan Le Postec, Vincy Thomas,
Jann Halexander, Tom Peeping
, Lucian Durden,
Papy Potter, Nico Bally, Marie Fritsch,
Sir Francisco, Laurent Fialaix
et Hugo Rozenberg.

Special Guest Star : Philippe Arino.

Un grand merci à Francis Moury,
Olivier Nicklaus et à
Yann Gonzalez.
Et en special guest star gay-friendly... Dr Orlof !


et bien d'autres depuis le début et d'autres à venir...

Ce blog est partenaire de

Dreampress.com

Avec l'aide graphique de

Catégories

Fil infos VeryFriendly

W3C

  • Flux RSS des articles

POUR SURFER SUR CE BLOG...

Les Toiles Roses  est un blog collaboratif, indépendant et bénévole optimisé pour Mozilla Firefox (cliquer ici pour le télécharger)

TOUTES LES CRITIQUES DE FILMS : ICI
LES CRITIQUES DE LIVRES (Gérard Coudougnan) : ICI
Nos chroniques vedettes : Zanzi and the City (Zanzi), Et les filles alors ? (Isabelle B. Price),
Derrière les masques : Homollywood (Marc-Jean Filaire),
Merci Bernard (Bernard Alapetite),
Le Bazar de l'Homo Vincy (Vincy Thomas),
L'Histoire de l'homosexualité,
Dans l'ombre de Jann Halexander (Jann Halexander), Spécial Abdellah Taïa (Daniel C. Hall),
La Crypte aux gays (BBJane Hudson), Certains l'aiment camp (Tom Peeping),
 
Le Chaudron rose (Papy Potter), Petits Contes Dark-en-ciel (Nico Bally),
Marie de traverse (Marie Fritsch), Spécial Salim Kechiouche, Si j'étais homo ou hétéro...,
Spécial Stonewall, 40 ans, La gâterie du chef (Daniel Conrad Hall), La Garac'Ademy (Jean-Louis Garac)
A tort ou à travers (Laurent Fialaix), Rencontres de tous les types (Hugo Rozenberg),
 
Le Phil de l'araignée (Special Guest Star : Philippe Ariño),
Dossier et chronique-soutien
à l'association "Le Refuge" (Daniel C. Hall).

Venez rejoindre la rédaction, les lectrices et lecteurs sur le groupe Facebook :
http://www.facebook.com/group.php?gid=61890249500#/group.php?gid=61890249500


Lundi 27 novembre 1 27 /11 /Nov 21:55

(Merci à Z, le "gorge profonde" des Toiles Roses...)
Par Daniel C. Hall - Publié dans : LES NEWS ROSES
Ecrire un commentaire - Voir les 3 commentaires

Lundi 27 novembre 1 27 /11 /Nov 13:34


Peux-tu nous présenter ton blog, sa genèse, son contenu, ce qu’il t’apporte et ce que tu penses qu’il apporte à tes lecteurs(trices) ?

Mon blog est désormais un labo pour mes textes, j’y teste ce que j’écris en vue de l’inclure ou pas dans des formats plus classiques. Je me suis éloigné d’une narration au quotidien de ma petite vie que je jugeais un peu ennuyeuse pour partir sur autre chose, de plus romancé, de moins réel. Je ne sais pas ce qu’il peut apporter aux lecteurs, ce blog, peut-être un moment de détente entre deux dossiers, j’espère.

Tu écris le premier paragraphe d’un roman ou d’une nouvelle dont le héros n’est autre que toi-même. Quel serait ce paragraphe ?

Je suis tellement dans la sortie de mon livre ces jours-ci que je ne peux plus écrire une seule ligne pour qui que ce soit ! Mais la première phrase serait :

« Il ne pensait pas que sa migraine était due au guacamole infect servi en apéro par la nana. »

Si tu étais les premières images d’un film, quelles seraient-elles et pourquoi ?

Je serais le générique d’un James Bond, pour l’excitation qu’il procure à celui qui le regarde. Mélange de violence, de masculinité, de pouvoir et de sexe.

Quel est ton roman préféré (à thématique gay ou LGBT) et pourquoi ?

Je n’ai pas de roman gay préféré, je cherche mais je n’en vois pas. Sérieux, je voudrais bien en trouver un, mais je n’en vois pas ! Ah ! Si ! Les Amitiés Particulières de Roger Peyrefitte, qui décrit si bien l’amour entre deux adolescents dans un internat. Ça me rappelle mes années chez les curés !

Quel est ton film préféré (à thématique gay ou LGBT) et pourquoi ?

Victor Victoria. Une comédie musicale de Blake Edwards avec Julie Andrews. Pas de meilleur argument pour la vendre.

Quelle est ta série TV préférée (à thématique gay ou LGBT) et pourquoi ?

Will & Grace. Le couple Karen/Jack (surtout Karen) est la seule raison de regarder la série. Karen me fait hurler de rire à chaque mimique.

Quelle phrase tirée d’un livre ou film ou encore d’une chanson semblerait te définir à la perfection ?

« Get away from her, you bitch ! » (Aliens, James Cameron)

Quelle photographie (perso ou non), image, tableau (etc.) pourrait te définir le mieux ou donner des pistes sur ta personnalité ?


[Pour la première fois, nous avons une image en commun. Celle de Ron et celle de Djeb. (Note de Daniel C. Hall)]


Question piège : Penses-tu qu’il existe une culture gay 

Une culture gay, non, une sous-culture, oui. Des marchands du temple d’une sous-culture gay, encore plus. Une sensibilité gay qu’on retrouve immédiatement dans les mots d’un autre gay, évidemment. Mais une culture, non.

Quel dialogue pourrais-tu imaginer entre ton moi profond et ton moi blogueur ?

  • -          Si ils savaient.
  • -          Oh, je crois qu’ils aimeraient encore plus. Et que les autres te détesteraient encore plus.
  •  -          Tu penses que je devrais le dire, alors ?
  • -          Non. Laisse pisser. On rigole bien.

Quel est le blog que tu voudrais réellement faire connaître et pourquoi ?

Aucun. Aide-toi et Technorati t’aidera.

Quelle question ne voudrais-tu pas que l’on te pose ?

Avec qui as-tu été faux-cul récemment ?

Dernière question. Pour passer (ou non) à la postérité, il faut préparer ses derniers mots ou dernières phrases à dire sur son lit de mort : quel(le)s seraient-ils(elles) ?

« J’ai eu une chance de cocu. »

Toutes les photos sont (c) D. R. Sans autorisation,
elles seront retirées sur simple demande ou munies d'un lien actif.



 
TO BE CONTINUED...
Le prochain épisode de cette saga mettra en vedette :
ZANZI DE LA CHRONIQUE "ZANZI AND THE CITY" DU BLOG LES TOILES ROSES
Par Daniel C. Hall - Publié dans : WEB : Les Blogs Roses
Ecrire un commentaire - Voir les 1 commentaires

Dimanche 26 novembre 7 26 /11 /Nov 08:34

Fiche technique :
Avec Melvil Poupaud, Valeria Bruni-Tedeschi, Jeanne Moreau, Daniel Duval, Marie Rivière, Christian Sengewald, Louise-Anne Hippeau, Henri de Lorme, Walter Pagano et Ugo Soussan Trabelsi. Réalisé par François Ozon. Scénario : François Ozon. Directeur de la photographie : Jeanne Lapoirie.
Durée : 85 mn. Disponible en VF.

L'avis d'Alex :
Le deuil est un voyage qui conduit au bord de la mer où l'horizon s'ouvre sur l'oubli, le pardon et la paix intérieure.
Écho explicite de Sous le sable, Le Temps qui reste m' a véritablement marqué et réconcilié avec un François Ozon dont les derniers opus (Swimming Pool, 5x2) m'avaient laissé de marbre. Quelle cloche aura-t-il donc fait retentir en moi cette fois-ci? Je ne saurais le dire, tout autant que je peux affirmer que j'ai fait corps avec le personnage de Romain, magnifiquement interprété par Melvil Poupaud.
Romain est photographe de mode. Détail diront certains, « il pourrait tout aussi bien être maçon ou banquier ! ». Et pourtant ceci est de première importance. Vivant de l'image, vivant par l'image, Romain est, à la base, un être d'apparence, une image de pub, snob et froide, indolente et arrogante. Et puis la Mort s'invite et vient ébranler l'ordre bien établi. À 31 ans, Romain n'a plus que quelques mois à vivre et c'est ce temps qui lui reste qu'Ozon filme sans sentimentalisme, sans effet mélodramatique ni séquence tire-larmes. Cet aspect du film est à double tranchant. D'un côté, il donne une plus grande véracité au propos. De l'autre, il fera dire à certains que le film est désespérément lisse. J'aurais très franchement pu opter pour la seconde attitude mais les ombres que j'ai vues passer dans le regard de Melvil Poupaud m'ont fait choisir la première.
Jamais nous ne pénétrons la détresse intérieure qui s'empare de Romain. La caméra s'éloigne lorsqu'il pleure ou bien nous le montre de dos. Cette douleur-là lui appartient. Entièrement. Ozon nous maintient en marge et s'attache plutôt à nous montrer les effets de cette détresse.
Tout d'abord, la révolte. Par orgueil ou par peur, Romain refuse de se faire soigner et de dire sa maladie à ses proches. Sa seule confidente sera sa grand-mère (Jeanne Moreau) à qui il peut confier son mal vu que « tu es comme moi... tu vas bientôt mourir... » Par orgueil ou par peur, Romain refuse de suivre une chimiothérapie et de jouer la carte de l'espoir, aussi dérisoire soit-elle. Il refuse ce combat contre la mort, à contre-courant d'une société qui tolère déjà difficilement de mourir à 75 ans. Alors à 31... c'est impensable.
Le rejet. Couper les ponts avec tous les êtres qui lui sont chers, brûler tout brûler, ne laisser que des cendres dans les cœurs de ses proches, Romain, par égoïsme ou par désir de tenir les autres à l'écart de sa douleur, décide se retrouver tout seul face à lui-même. Il insulte violemment sa sœur, met à la porte son petit copain non sans murmurer « pardon, pardon... » à l'amour qui le quitte. Lui, qui ne peut vivre sans personne autour de lui, décide, dans les dernières semaines qui lui restent, de se recentrer sur lui-même pour mieux se retrouver.
La quête du sens. Le voyage aussi bien physique qu'intérieur de Romain est la marque de sa recherche d'un sens à l'existence, de la sienne en particulier. L'épisode, certes très peu vraisemblable, de sa rencontre avec Valéria Bruni-Tedeschi a valeur de symbole. À la veille de mourir, Romain se décide à donner la vie. Cela pourrait être affreusement cliché s'il n'y avait la scène finale, la seule où la caméra d'Ozon recherche vraiment l'émotion, Romain croise l'enfant qu'il était sur une plage, où l'enfant qu'il redeviendra viendra probablement lui aussi s'amuser. La vie, la mort, l'inéluctable se joue sur le sable. Une mort ne change rien. Et les vivants doucement quittent la scène, laissant Romain seul sur la plage, dans la lueur d'un soleil couchant qui tendrement laisse place à la nuit.
Pour plus d’informations :
Voir la fiche n°1, l'avis de Jean-Yves, Matoo, Oli et Merovingien02
Par Alex - Publié dans : FILMS : Les Toiles Roses
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires

Samedi 25 novembre 6 25 /11 /Nov 09:28

Fiche technique :
Avec Natasha Lyonne, Clea DuVall, Cathy Moriarty, RuPaul, Michelle Williams, Mink Stole, Bud Cort, Melanie Lynskey et Joel Michaely. Réalisé par Jamie Babbit. Scénario : Jamie Babbit et Brian Wyane Peterson.
Durée : 85 mn. Disponible en VO et VOST.


Résumé :
Une adolescente suspectée par son entourage d'avoir des tendances homosexuelles se voit forcer de rentrer en cure de « desintoxication ». Mais les inhibitions sexuelles sont bien difficiles à changer.
L'avis de Travelling avant :
Film indépendant du cinéaste américain Jamie Babbit, But I'm a Cheerleader est une sympathique comédie kitsch-bonbon qui aborde la question de l'homosexualité sous un angle inédit et singulier : lorsque les parents d'une jeune fille de banlieue bien ordinaire croient déceler dans ses comportements d'inacceptables tentations homosexuelles, ils l'envoient dans une maison spécialisée chargée de ramener les pauvres âmes égarées vers le droit chemin, c'est-à-dire vers l'hétérosexualité et des comportements en accord avec leur sexe (féminité et masculinité bien distingués). « Straight is great, don't be gay », clament ces gourous de "True Directions" qui veillent à ramener un groupe de jeunes garçons et filles vers leurs rôles et valeurs dites « traditionnelles ». Mais ils n'auront pas la tâche facile...
Parti de ce sujet tout à fait original et très prometteur, basé sur une tendance hélas bien réelle et très active encore de nos jours chez nos voisins du Sud (le refus de la différence et la négation de la diversité) et sur des expériences semblables bien réelles, Babbit a concocté une sorte de parodie de cinéma pour adolescent, comme si le teenager film rencontrait le cinéma indépendant américain, Happy Days et Grease revus par Todd Solondz et John Waters en quelque sorte, avec en prime une charge contre l'obscurantisme anti-gay et un évident parti pris pour la diversité sexuelle, traité toutefois sans lourdeur, avec beaucoup de spontanéité, d'énergie et d'humour.
Les principales qualités de ce film résident dans le travail de la dimension kitsch du camp de rééducation (son côté Barbie et Ken dans les décors, costumes, activités et accessoires qui accentuent la puérilité et la stupidité de cette pseudo thérapie sexuelle pour adolescents) et sa dimension ouvertement satirique. Là résident aussi ses limites et défauts, puisque passé un début féroce, le film se cantonne ensuite dans l'expression de stéréotypes gay qui restreignent la portée et la force d'impact du film.
Par son sujet (l'homosexualité) et son traitement (le camp de rééducation pour « déviants »), le film se veut provocateur et irrévérencieux. Dans les faits, l'ensemble reste assez politically-correct et caricatural. On aurait souhaité voir quelque chose de plus... sulfureux, But I'm a Cheerleader reste le plus souvent sagement du côté d'un érotisme soft et convenu. Si le film décoche avec bonheur plusieurs flèches en plein coeur de l'étroitesse d'esprit de l'Amérique profonde, il faut dire que Babbit enfonce des portes ouverte (Waters le fait avec beaucoup plus de verve et de méchanceté depuis trente ans déjà) et le fait avec un bonheur inégal. On aurait aimé que son film soit plus bête et méchant qu'il ne l'est. Or après un début assez incisif, But I'm a Cheerleader s'essouffle un peu et multiplie situations convenues et gags faciles. Lorsque le scénario fait dévier le film du côté d'aspects plus « dramatiques » (comme une histoire d'amour homosexuelle), ce n'est guère mieux, et le film a le vilain défaut d'aborder avec une trop grande nonchalance un sujet propice au scandale et à la polémique. L'un des problèmes du film réside dans l'écriture, la plupart des personnages demeurant au niveau d'esquisses et de types primaires et peu nuancés (la bigote, la folle, le complexé, la nymphomane, etc.).
Pensez au côté rose-bonbon de Ma vie en rose et de Edward Scissorhands, moins l'intelligence et la profondeur des films de Alain Berliner et Tim Burton. On est très très près aussi de Hairspray et de Cry Baby de John Waters, qui est de toute évidence l'influence numéro un de Jamie Babbit, mais les gags sont moins forts et moins axés sur la vulgarité. Le spectre de Todd Solondz et de Welcome to the Dollhouse se manifeste aussi (décidément c'est une référence récurrente dans le cinéma indie américain !). Quelques bonnes idées et un sujet en or ne suffisent pas pour faire de ce But I'm a Cheerleader un bon film, mais on savoure tout de même de cette satire naïve et sans prétention, et le film vaut certainement un visionnement vidéo un soir ou l'on n'a pas trop envie de se casser la tête. On rêve toutefois de ce qu'auraient pu faire un John Waters ou un Pedro Almodovar avec un tel sujet !!!

Pour plus d’informations :

Par Travelling avant - Publié dans : FILMS : Les Toiles Roses
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires

Samedi 25 novembre 6 25 /11 /Nov 09:12

Fiche technique :
Avec Melvil Poupaud, Valeria Bruni-Tedeschi, Jeanne Moreau, Daniel Duval, Marie Rivière, Christian Sengewald, Louise-Anne Hippeau, Henri de Lorme, Walter Pagano et Ugo Soussan Trabelsi. Réalisé par François Ozon. Scénario : François Ozon. Directeur de la photographie : Jeanne Lapoirie.
Durée : 85 mn. Disponible en VF.


L'avis de Jean Yves :
Suite à un malaise, Romain (Melvil Poupaud), un jeune photographe homo, apprend qu'il ne lui reste plus que quelques mois à vivre. Un médecin lui a annoncé la nouvelle : cancer généralisé. « 5 % de survie et encore, en suivant un traitement. » Traitement refusé par Romain. Le temps qui reste se consacre aux dernières semaines d'un homme condamné par la maladie et s'attache à ces moments où la vie s'échappe de manière inexorable.
Romain n'est pas toujours aimable. Avant de connaître sa maladie, il est même méprisant envers les autres. Après, il se débat avec ses contradictions. Durant tout le film, il reste, tour à tour, irritant et attachant. Il n'a que peu de temps : la mort l'a pris en otage.
Comment réagit-on quand on vous annonce votre mort prochaine ?
Peut-on faire le deuil de sa propre vie ? Et si oui, comment ?
François Ozon a su éviter deux écueils :
– le premier aurait été de raconter l'histoire d'un mec qui en profiterait au maximum à l'image des Nuits fauves (1992) de Cyril Collard.
– le second étant la réconciliation avec toute la famille et tous les amis qui seraient là le jour de sa mort, comme le larmoyant Philadelphia (1993) de Jonathan Demme.
Malgré le caractère détestable de Romain, je me suis attaché à ce jeune homme torturé et malheureux qui va vers quelque chose de plus simple : la scène où il photographie son neveu, à l'insu de sa sœur, est une pure merveille d'émotions retenues.
À un moment de son parcours, Romain se rend chez sa grand-mère paternelle incarnée par Jeanne Moreau. Des petits trucs, comme le fait de prendre des vitamines ou de dormir nue, nourrissent son personnage de façon lumineuse alors même qu'elle n'a pas le rôle principal (elle apparaît dans une seule courte séquence). Quand elle demande à son petit-fils pourquoi elle est la seule personne à connaître sa maladie, Romain lui répond :
« Parce que tu es comme moi, tu vas bientôt mourir. »
Elle, de sourire, et d’ajouter :
« Tu sais Romain, cette nuit, j'aimerais partir avec toi. »
Avant de mourir, Romain va transmettre la vie à travers une serveuse de restaurant (fabuleuse Valeria Bruni-Tedeschi) dont le mari est stérile. J'aurais personnellement supprimé la scène chez le notaire où Romain désigne l'enfant à naître comme son héritier. Je ne comprends pas ce qu'elle apporte et aurait pu rester dans le « hors champ ».
Ce n'est pas la première fois que François Ozon « invite » la mort dans ses films. Sous le sable en 2001 et Le temps qui reste sont des films complémentaires qui représentent les deux faces de la même médaille : celle de la disparition de l'autre.
Avec François Ozon, on comprend que le cinéma peut être autre chose que du divertissement. Le temps qui reste n'a pourtant rien de désespérant.
À la fin du film, réconcilié avec lui-même, il ne reste plus à Romain qu'à s'allonger sur une plage. Poignant et superbe plan final où tout se retire progressivement : les vacanciers, la mer, la vie. Au loin, le soleil plonge dans l'océan. Un homme a vécu. Au moment où Romain part, je me suis dit que je venais de voir un très beau film.

L’avis de Matoo :
Autant j’avais aimé Sous le sable qui pourtant était un film plutôt contemplatif et introspectif, autant je n’ai pas été totalement emballé par celui-ci. Malgré une superbe photo et de bons comédiens, je n’ai pas vraiment aimé l’histoire et n’ai pas accroché aux rapports humains et intimes pourtant habilement mis en exergue. J’y vois pourtant beaucoup de qualités, mais manifestement je n’ai pas eu de déclic.
Le magnifique Melvil Poupaud, magnifié par l’œil d’Ozon qui devait le trouver aussi beau que nous, est un photographe de mode homo, assez connard dans le genre, qui apprend soudainement qu’il va mourir d’une tumeur maligne dans les trois mois. On suit le personnage jusqu’au bout de son existence raccourcie par la maladie, dans son rapport avec sa famille, son petit ami et certaines préoccupations existentielles.
J’ai bien aimé le personnage de Poupaud qui n’est pas le petit pédé lisse et convenu auquel on aurait pu s’attendre, mais une bonne pédale hautaine et une connasse de première avec sa famille et ses relations. De même, ses réactions lorsqu’il apprend son agonie prochaine sont finement interprétées par le comédien, et rendues par les plans d’Ozon. Ce dernier qui filme toujours aussi bien, on retrouve un goût esthétique aussi léché et raffiné. Romain (Melvil Poupaud) vit comme il le peut ses dernières semaines, et tente de trouver une manière de se comporter face à son entourage.
Le film a cette qualité de ne pas tomber dans le pathos, de ne pas jouer les tire-larmes ou la mièvrerie, pour mieux nous entraîner dans cette inextricable fin de parcours. Un cheminement rectiligne et inexorable qu’emprunte Romain avec une sobriété dérangeante et digne à la fois.
Mais les attitudes des parents et du personnage à ses parents, la frangine, la grand-mère (Jeanne Moreau ressemble quand même de plus en plus au docteur Zaïus - lifté - dans la planète des singes !) ou la rencontre inopinée et capillotractée avec Valéria Bruni-Tedeschi ne m’ont vraiment pas convaincu. Je ne sais pas… pas vraiment crédible, trop convenu finalement.
Il reste un film à la réalisation impeccable et à l’image d’une saisissante beauté, mais pas plus que ça. Il me semblait que Sous le sable explorait le deuil avec une pertinence hallucinante et un foisonnement de sentiments et sensations. Et tout cela par un battement de cil ou un regard, une manière de filmer, des petits riens qui font beaucoup. Mais là, je n’ai pas perçu autre chose qu’une description prosaïque et un peu stérile, sans relief. Je ne dis pas que le film est mauvais, mais un peu décevant par rapport à ce que j’attends d’Ozon (dont je suis fan depuis longtemps).

L’avis d’Oli :
Après avoir découpé rétrochronologiquement en cinq parties la période allant du mariage à la rupture, François Ozon s'intéresse à un autre moment de la vie, celui qui démarre à l'instant où on vous annonce que vous souffrez d'un cancer généralisé incurable. L'ambiance sera plus lourde, forcément.
Cette fois, Ozon découpera l'expérience de l'individu en deux étapes se succédant tout en douceur : la rupture, puis la réconciliation. Sous le choc, on n'ose pas en parler, on préfère se fâcher avec les autres, histoire de se détacher lâchement plutôt que d'avoir à affronter une vérité due aux intimes. Mais une fois qu'on est en rupture avec tout le monde, il faut bien se ressaisir, et c'est l'étape de la réconciliation, avec ou sans annonce de la vérité d'ailleurs. On peut continuer à cacher les choses, mais on ne peut pas rester seul. Cette jolie analyse, Ozon [je me rends compte à l'instant de la signification de son nom de famille en allemand... = ozone] l'illustre de façon ozonienne : du gay (même du sexe gay, là !), une musique choisie avec soin (mais pas avec son Philippe Rombi habituel), et une histoire assez dense – même si l'intrigue est chétive – pour qu'on ne s'ennuie pas une seconde et qu'on reste là à suivre l'histoire avec plaisir, avec plus ou moins d'empathie, mais jusqu'au bout. J'ai d'ailleurs trouvé la fin particulièrement réussie.
Matoo me dit que Melvil Poupaud est hétérosexuel. C'est donc une belle performance d'acteur de sa part, je ne sais pas si j'aurais pu en faire autant 
J. Un sexe en érection à un moment : le sien, ou un faux ? Valéria Bruni-Tedeschi est par contre un peu trop Valéria Bruni-Tedeschi, un peu trop Emmanuelle Devos, un peu trop inapprochable pour qu'on puisse l'apprécier. Jeanne Moreau, pour sa part, magnifique et chaleureuse : son apparition aux côtés de Melvil Poupaud réussit carrément à la scène.
Bref, c'est bien pensé, bien construit, bien filmé, bien accompagné par la musique, bien joué, et ça m'a bien plu. À voir à deux, calmement.

L’avis de Mérovingien02 :
Qu'on le veuille ou non, il existe aujourd'hui un label François Ozon pour définir le cinéma d'auteur français. Est-ce un label de qualité ? Pas forcément. Après une série de courts et de longs métrages assez trash, le cinéaste a opéré un virage plus ou moins bien négocié vers des œuvres plus bourgeoises aussi émouvantes qu'un rien prétentieuses. On aime ou on n'aime pas. Les nouveaux défenseurs du cinéaste ne sont en tout cas pas les mêmes que ceux qui l'ont soutenu à ses débuts. C'est donc sans trop de surprise qu'avec Le Temps qui Passe, Ozon tente de concilier ses pendants trash et l'intellectualisation parisienne pour réconcilier les deux camps.
Hélas, il risque bien ne pas mettre grand monde d'accord puisque le sujet facile est traité sur un mode difficilement accessible qui touche autant qu'il irrite. Confondant parfois le réalisme avec le glauque (la scène à trois) et l'épuration narrative avec l'abstraction psychologique (la volonté d'avoir un enfant arrive comme un cheveu sur la soupe), Ozon mène sa barque avec des hauts et des bas, convainc autant qu'il laisse dubitatif. Sans doute que la volonté de sortir un film par an a entraîné une baisse de rigueur dans l'écriture du scénario... Le réalisateur défini lui-même son nouveau film comme le deuxième volet d'une trilogie basée sur la Mort. Sous le Sable évoquait le deuil, Le Temps qui Reste traite de sa propre mort (le troisième film devrait évoquer la mort d'un enfant).
Romain est un photographe trentenaire qui découvre qu'il a un cancer généralisé et qu'il ne lui reste que quelques mois à vivre. On aurait pu craindre une série d'effusions lacrymales bateau genre « réconcilions-nous avec nos proches avant la fin » mais l'angle choisi met de côté toute notion de pardon aux autres pour se concentrer sur le pardon envers soi-même. C'est là la principale originalité du récit qui ose aller à contre-courant des facilités du mélodrame, au risque toutefois de laisser une partie de la salle sur le carreau. Première couleuvre difficile à avaler : Romain n'est pas un gentil garçon et il est par conséquent bien difficile de s'y attacher. Superficiel, agressif envers sa sœur, aimant ses parents mais refusant de leur parler de sa maladie, parfois cruel lorsqu'il balance sans détour à sa grand-mère qu'elle aussi va bientôt mourir... On aura de cesse de s'interroger sur les raisons de son attitude désagréable et sur ce point, Ozon joue la carte de la suggestion.
Ce n'est certainement pas un hasard si le héros est un photographe de mode. Son rapport au monde est pour le moins frivole et le milieu dans lequel il évolue le fait vivre à 100 à l'heure. On peut donc supposer que les mondanités, les voyages de luxe et les grands magazines l'ont fait baigner dans un univers décadent sans réelle signification (Romain se drogue régulièrement et affirme lui-même que ses photos sont à chier et qu'il a perdu l'innocence de son enfance). François Ozon va donc volontairement placer la photographie au cœur même du parcours du héros. Celui-ci sera présenté lors d'un shooting de deux pin-up observées dans l'œil d'un énorme objectif, métaphore d'un travail encombrant et vide de sens (tout est calculé : les costumes, les coiffures, le cadre). Après avoir appris la mort future, Romain entretiendra un tout autre rapport à la photographie : débarrassé du lourd matériel, il capture la simplicité de la vie à l'aide d'un simple appareil numérique. Il immortalise le temps, le cristallise comme pour le retenir et profite du peu de temps qui lui reste pour trouver une signification à son travail, et par corollaire, à sa vie. C'est lors d'une visite à sa grand-mère, alors qu'il feuillette un album de photos, qu'il aura alors des flashs précis de son passé et d'une époque où tout était simple et beau. Le montage de ce passage voyant défiler des instantanés en gros plans soulignera à la fois la nécessité de revenir au passé pour comprendre ce qui nous a transformé ainsi qu'une recherche de l'enfance perdue à retrouver d'urgence.
Pour appuyer sa démonstration, Ozon intercalera à intervalles réguliers des flashs sur Romain se remémorant le garçon qu'il était. Si cette opposition entre la naissance et la mort est pour le moins cliché, elle mettra en perspective le rapport qu'entretient le personnage principal aux choses comme la foi (un cierge brûlé contre une blague scato), l'innocence (le sempiternel miroir au reflet déformé) ou la mort (la lapin mort retournant à la nature annonçant le final sur la plage). Pour Romain, il y a un évident cheminement intellectuel couplé aux transformations du corps. Dans la première partie du film (la plus réussie), Romain est encore extrêmement beau et la caméra s'attardera volontairement sur son visage angélique et son corps musclé, allant jusqu'à montrer sans honte l'érection précédant la pénétration lors d'une scène de sexe sans chichi (il est rare de voir une relation physique entre deux homme filmée dans toute sa crudité). L'acte sexuel sera alors interrompu par une pulsion de mort révélatrice de la pulsion destructrice qui anime Romain, celui-ci étranglant son petit ami pour exprimer sa colère de mourir. Il ne fait en vérité que s'en prendre à lui-même, n'acceptant pas son destin. Il commencera alors une descente symbolique vers la mort lors d'une superbe séquence de ba
ckroom avec la possibilité d'abandonner totalement son corps au plaisir charnel un rien extrême mais aussi libérateur (un fist-fucking suggéré sur fond de musique classique, éliminant toute idée de perversion). C'est un choix que finira par rejeter Romain qui commencera alors un cheminement pour accepter sa situation et qui s'exprimera dans la douleur lors d'un long passage où le personnage errera en slip dans son appartement, vomissant dans les toilettes et se cognant la tête contre un mur.
C'est là que le film s'égare un peu dans une sous intrigue maladroite, avec une histoire de bébé mal introduite car reposant sur une thématique clichée (la vie, c'est mieux que la mort) et une rabâchement accessoire de la volonté de Romain d'être totalement seul (le plan où, après l'amour à 3, le couple s'embrasse en laissant le troisième larron seul). On préfèrera largement la conclusion du film, et plus spécifiquement l'avant-dernier plan qui marque nettement l'anonymat dans lequel a sombré (mais qu'à choisi) Romain, lorsqu'une plage se vide autour d'un corps qui jamais plus ne se relèvera (avec une acceptation du corps malade exposé au grand jour). Une jolie conclusion qui entre en résonance avec celles de Sous le Sable et 5 Fois 2 puisque encore une fois, la plage et la mer acquièrent le statut symbolique de passage vers un ailleurs intemporel.
On pourra reprocher à Ozon de se répéter un peu, ce qui ne serait pas tout à fait faux, Le Temps qui Reste évoquant souvent le court-métrage La Petite Mort dans lequel un jeune homo prenait des photos d'hommes se masturbant ainsi que les dénouements des deux œuvres précitées. De même, l'utilisation du format Scope (une première pour Ozon) ne change pas énormément de choses et le côté téléfilm est toujours prégnant. Pourtant, en dépit d'un léger manque d'inspiration flagrant, le nouveau métrage du réalisateur finit par se révéler attachant, essentiellement grâce à un casting sans fausse note où le méconnu Melvil Poupaud impose un charisme impressionnant en se livrant sans complexe face à l'objectif de la caméra, portant solidement le film sur ses épaules et nous rassurant sur la capacité d'Ozon à filmer des hommes (son cinéma était jusque là essentiellement féminin). Les seconds rôles parviennent quand à eux à s'imposer dans des scènes pas évidentes puisqu'anti-dramatiques et au temps de présence limité, mention spéciale à une Jeanne Moreau se montrant bouleversante en moins de dix minutes et nourrissant son personnage d'elle-même (l'actrice dors vraiment nue et l'idée des médicaments vient également de son goût pour les produits pharmaceutiques).
En dépit d'une approche réaliste du sujet, d'une réalisation sobre et d'un montage sec, Le Temps qui Reste marque à la fois une redite dans la filmographie de François Ozon ainsi qu'une impression de tournant. Le style dépouillé mêle audaces réjouissantes (choix dramatique, sexe brut) et maladresses (les flash-ba
ck) mais parvient finalement à créer une œuvre captivante qui regarde la mort en face.
Pour plus d’informations :

Par Jean Yves, Matoo, Oli et Mérovingien02 - Publié dans : FILMS : Les Toiles Roses
Ecrire un commentaire - Voir les 1 commentaires

Samedi 25 novembre 6 25 /11 /Nov 00:00

Fiche technique :
Avec Olivier Sitruk, Arnaud Giovanetti et Julie Gayet.. Réalisé par Stéphane Clavier.
Durée : 84 mn. Disponible en VF.


Résumé :
Laurent, un jeune masseur gay, partage sa vie, son appartement et ses soirées avec Dan, son meilleur ami hétéro, dont il est secrètement amoureux. Dan est un coureur de jupons invétéré, jusqu'au jour où il rencontre Camille par Internet. Contre toutes attentes, c'est le coup de foudre mutuel. Laurent, qui jusque là craignait d'avouer ses sentiments par peur d'essuyer un refus, se transforme alors en guerrier du cassage de couple, allant même jusqu'à presque violer Dan lors de la soirée d'enterrement de vie de garçon, qu'il a concoctée pour lui avec l'aide de ses amis du groupe militant pour le mariage homosexuel. Mais, malgré tout ses efforts, le couple tient bon.
L'avis de Eloah Moon (La lucarne) :
Voici un film français à relativement gros budget qui est la preuve que le cinéma « bateau » a malheureusement encore de beaux jours devant lui. Non seulement le scénario est bourré de clichés, mais en plus il est passablement mal joué. Le message est clair : on veut les mêmes droits que les autres même si on se fout royalement du mariage en soi, valeur qui, de nos jours, est totalement dépassée. Bien sûr le meilleur ami gay est amoureux de son pote hétéro, bien sûr il se transforme en hystérique lorsque cet ami rencontre l'âme sœur en la personne d'une femme, bien sûr il va essayer de le faire changer de bord dans la foulée et lui prouver ainsi qu'il est bien homo quelque part. Et bien sûr, il va se reporter sur son bon vieux pote gay, qui milite avec lui et l'aime depuis toujours en secret lui aussi, pour soigner son chagrin et sa peine de cœur : bien sûr ! Ce film se veut une comédie sociale et ne s'en approche pas d'une once en oubliant que les clichés pris à froid, tels quels, ne font rire personne d'intelligent et encore moins les intéressés, mais ont la fâcheuse tendance cependant de divertir et faire ricaner les mauvaises langues ou les mauvais esprits. Si c'est la seule manière qu'a trouvé Stéphane Clavier pour faire avancer les débats sur le mariage homosexuel en France, il ferait mieux de s'abstenir, car il ne fait que donner raison à l'adversité (à moins qu'ici soit son but) et nous fait passer, de surcroît, pour des débiles profonds névrosés. À noter que le seul personnage auquel on a attribué quelques répliques intelligentes, c'est Sam, la lesbienne de service, qui semble la seule à s'assumer vraiment. Pour une fois qu'on nous donnait le premier rôle (même s'il n'a pas l'air d'être vraiment voulu), je n'allais manquer l'occasion de vous la souligner, mesdames, vous pensez bien ! Bref, un film pour hétéro, les anti-mariages ou les débiles ?
Pour plus d’informations :


Par Eloah Moon (La lucarne) - Publié dans : FILMS : Les Toiles Roses
Ecrire un commentaire - Voir les 1 commentaires

Vendredi 24 novembre 5 24 /11 /Nov 12:47


Peux-tu nous présenter ton blog, sa genèse, son contenu, ce qu’il t’apporte et ce que tu penses qu’il apporte à tes lecteurs(trices) ?

Mon blog, c’est un condensé non exhaustif de mes coups de cœur, de gueule et, il faut bien l’avouer, de queue. Il est né de mon premier blog, qui était sur la plateforme moribonde u-blog. J’ai décidé d’opter pour une solution personnelle car j’en avais assez d’être dépendant des aléas d’u-blog. Le blogging lui-même m’a été insufflé par deux de mes amis qui m’ont fait découvrir ce monde début 2004 et m’ont permis de faire vivre mes écrits sur la toile. Je ne les en remercierai jamais assez

Tu écris le premier paragraphe d’un roman ou d’une nouvelle dont le héros n’est autre que toi-même. Quel serait ce paragraphe ?

Il fixa longuement ce visage qui lui paraissait inconnu : des traits masculins, un regard malicieux mais énigmatique, une barbe naissante, des lèvres appétissantes. À chaque fois qu’il le voyait, il lui paraissait celui d’un autre. Il parcourut ces lignes familières avec l’avidité de celui qui découvre, dévorant chaque détail pour se l’approprier, figeant dans sa mémoire l’unité qui se dégageait de cet inconnu apprivoisé. Puis il détourna son regard du miroir et maudit la douleur de l’incarnation.

Si tu étais les premières images d’un film, quelles seraient-elles et pourquoi ?

Une scène d’amour entre deux protagonistes, dans un lit, quelque chose de passionné, mais d’anonyme au départ du film. Car cela est le début de tout, de la vie, du désir, de la création, de la découverte. Le sexe est un moteur puissant dans tout ce que nous entreprenons, qu’il se fasse plénitude ou au contraire frustration.

Quel est ton roman préféré (à thématique gay ou LGBT) et pourquoi ?

Le dernier Virginie Despentes tiens, pas vraiment LGBT mais profondément féministe.

Quel est ton film préféré (à thématique gay ou LGBT) et pourquoi ?

Zero Patience. Un chouette film pas trop connu du début des années 90 sur la théorie du patient zéro, le premier qui aurait apporté le virus du SIDA en Amérique du Nord.

Quelle est ta série TV préférée (à thématique gay ou LGBT) et pourquoi ?

Sex and the city (so bitchy !!!) et Buffy (pour Willow, la sorcière lesbienne).

Quelle phrase tirée d’un livre ou film ou encore d’une chanson semblerait te définir à la perfection ?

Je n’aime pas ce genre de questions. Je ne veux pas me limiter à une phrase. Je suis bien plus complexe que cela. [« Roméo, sors de mon corps ! », proposition de Daniel C. Hall qui va se faire engueuler par Juju !]

Quelle photographie (perso ou non), image, tableau (etc.) pourrait te définir le mieux ou donner des pistes sur ta personnalité ?

Même réponse que la question précédente, désolé. [Moi, c’est celle-là que je préfère et tant pis si je me récolte un procès ! Attaque-moi, punis-moi, déteste-moi, oh ouuuiiiii ! (Note de Daniel C. Hall)]

Question piège : Penses-tu qu’il existe une culture gay ?

Oui, même des cultures gay, si l’on pense que c’est très différent d’un sous-groupe à un autre ou même d’un ensemble géographique à un autre.

Quel dialogue pourrais-tu imaginer entre ton moi profond et ton moi blogueur ?

Aucun. Ils sont en parfait accord. Un silence harmonieux donc.

Quel est le blog que tu voudrais réellement faire connaître et pourquoi ?

Celui d’Eliots (moscowinparis) qui n’existe plus et que j’adorais. J’aimerais qu’il revienne.

Quelle question ne voudrais-tu pas que l’on te pose ?

Aucune. Les réponses sont indiscrètes, pas les questions !

Dernière question. Pour passer (ou non) à la postérité, il faut préparer ses derniers mots ou dernières phrases à dire sur son lit de mort : quel(le)s seraient-ils(elles) ?

Laissez-moi encore cinq minutes !

Toutes les photos sont (c) D. R. Sans autorisation,
elles seront retirées sur simple demande ou munies d'un lien actif.




TO BE CONTINUED...
Le prochain épisode de cette saga mettra en vedette :
RON DU BLOG RON, L'INFIRMIER
Par Daniel C. Hall - Publié dans : WEB : Les Blogs Roses
Ecrire un commentaire - Voir les 1 commentaires

Vendredi 24 novembre 5 24 /11 /Nov 11:03
Par Daniel C. Hall - Publié dans : VIDEOS : Lutte contre le sida
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires

Vendredi 24 novembre 5 24 /11 /Nov 08:40
Par Daniel C. Hall - Publié dans : VIDEOS : La TV en folie
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires

Vendredi 24 novembre 5 24 /11 /Nov 08:11
Par Daniel C. Hall - Publié dans : VISUELS : Les affiches et pubs roses
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires

Jeudi 23 novembre 4 23 /11 /Nov 17:04


Peux-tu nous présenter ton blog, sa genèse, son contenu, ce qu’il t’apporte et ce que tu penses qu’il apporte à tes lecteurs(trices) ?

Mon blog s'adresse à un large public, mais il est vrai qu'il est lu par beaucoup de garçons... Le blog s'articule autour de 9 items principaux qui ont chacun leur univers propre. La chronique du Diable débat mensuellement sur un fait de société ou un coup de gueule, la Chronique de Madame P est, elle, un peu plus ironique et  scandaleuse... des histoires de langues de putes comme on aime bien entendre...
Vous pourrez lire les aventures de Kyle, un héros imaginaire qui vous entraînera dans les profondeurs du monde gay, des histoires parfois un peu trash mais qui font réfléchir...
Mais encore ? Les chroniques Metrosexuel City, elles, avec un petit temps d'avance vous parleront des dernières tendances, de la mode, des derniers cosmétiques imbattables pour vous rendre beau, mais aussi des petits exercices qui vous maintiendront en forme et bien galbé tout au long de l'année. La chronique Planète Paillettes, elle, vous annoncera les toutes dernières news des icônes gay...
Plus intimiste et personnel, la chronique « IN-OUT », sous forme de journal intime ne laissera rien passer... des rêves aux désillusions, des doux souvenirs aux moments les plus sensibles... une introspection en perpétuelle évolution...
Vous l'aurez compris, ce blog s'active au rythme de ma vie, tel un webzine varié et personnel à la fois, vous y trouverez je l'espère au moins un centre d'intérêt...

Tu écris le premier paragraphe d’un roman ou d’une nouvelle dont le héros n’est autre que toi-même. Quel serait ce paragraphe ?

Cela faisait bien longtemps qu'il marchait sous la pluie, sans but, sans joie, ni peine.
Il aimait ces petits moments simples et anodins.
Sentir les gouttes lui mouiller peu à peu les cheveux, ses vêtements se plaquer froidement sur son corps bouillonnant... Il ne se sentait pas seul, mais libre.
Libre de mener sa vie, une vie à deux vitesses, à double sens...
On dit de lui qu'il est facile de le cerner, de l'aimer rapidement, tant de gens le connaissent, pensent qu'il mène une vie rangée et heureuse...  alors qu'il continue de marcher sous la fine pluie, le sourire en coin, il sait que jamais il ne sera comme les autres, gays ou hétéros, sa vie ne veut pas se limiter à fonder une famille, avoir une maison avec un gros chien, ni avoir un boulot qui le rendra riche... car il sait, que lorsque ce jour arrive, la vie étouffe, la vie semble prendre un goût amer... un goût de routine...  ce triste goût de pourri.

Si tu étais les premières images d’un film, quelles seraient-elles et pourquoi ?

Une scène de luxure, une grande orgie aux images soignées et chaudes, seulement des corps qui s'entrechoquent, du plaisir à profusion... la beauté des corps, dans un cadre somptueux... l'amour charnel et le désir sans aucun sentiment de culpabilité et de censure. Nos vies seraient tellement tristes sans sexe, pourquoi avons-nous autant de mal à l'admettre ?

Quel est ton roman préféré (à thématique gay ou LGBT) et pourquoi ?

Le dernier que j'ai lu remonte à très longtemps, le titre est Des Baffes et du sexe de Bruno Balto. J'ai beaucoup aimé le style d'écriture et la moralité de cette histoire. Je me suis retrouvé à rire tout seul aux éclats pendant certains passages, car ces situations je les avais vécues et appréhendées de la même façon... Il y a une pointe d'humour, une pointe de macabre et de pensées noires, de peur et de joie, le cocktail parfait !

Quel est ton film préféré (à thématique gay ou LGBT) et pourquoi ?

Ce sera beaucoup moins original : Le Secret de Brokeback Mountain. J'ai été touché par la violence des sentiments que l'on ressent en regardant ce film. Un amour dévastateur, destructeur, une force contre laquelle on ne peut pas se battre... Ce film nous fait prendre conscience de beaucoup de choses, quand je me suis levé de mon fauteuil à la fin de la séance, je me suis dit qu'il fallait arrêter de réfléchir, qu’il fallait agir, avant qu'il ne soit trop tard. Il ne faudrait jamais avoir l'ombre d'un regret....

Quelle est ta série TV préférée (à thématique gay ou LGBT) et pourquoi ?

J'ai encore le droit de ne pas faire original ? La série du moment c'est bien sûr Desperate Housewives, enfin une série qui réunit tout ce qu'on aimait déjà à la base, et qui pour couronner le tout nous rajoute une intrigue sombre, dont on arrive difficilement à envisager le final...

Quelle phrase tirée d’un livre ou film ou encore d’une chanson semblerait te définir à la perfection ?

ZAZIE - Si j'étais moi
« Si j'étais moi, ni les démons que je cache,  les idées noires, les flammes que je crache ne me feraient peur… »

Quelle photographie (perso ou non), image, tableau (etc.) pourrait te définir le mieux ou donner des pistes sur ta personnalité ?


Question piège : Penses-tu qu’il existe une culture gay ?

J'ai envie de crier « oui », et je le crie ! Il faut éviter de croire que la culture gay, à l'heure d'aujourd'hui, n'est qu'une pompe à fric. Malheureusement certains en font leur gagne-pain, mais il faut bien garder à l'esprit que ce ne sont pas eux qui en sont les créateurs, mais simplement de mauvais publicitaires qui n'arrivent pas à avoir leurs propres idées. La culture gay, selon moi, est un outil de communication très important, qui chaque jour touche de plus en plus de personnes dans le monde, qui montre toute la créativité, l'innovation et l'ouverture d'esprit que nous pouvons avoir. Certes, elle restera critiquée, mais je pense sincèrement que c'est ce qui nous emmène au dialogue, à l'ouverture de débats, car même si l'on voit souvent le côté festif, la culture gay a aussi une histoire marquée, une vraie identité, chose qui pour moi, est la plus importante...

Quel dialogue pourrais-tu imaginer entre ton moi profond et ton moi blogueur ?

Blog : Je vais le faire, peu importe ce que les autres vont en penser.
Moi intérieur : Tu m'énerves !
Blog : Je t'emmerde !
Moi intérieur : Et bien, fais-le ! Tu n'en fais qu'a ta tête !
Blog : Tu crois que j'ai raison de le faire ?
Moi intérieur : Tu m'emmerdes !
Blog : T'es vraiment énervant ! Je te le dis, ma pauvre fille !

Quelle question ne voudrais-tu pas que l’on te pose ?

« Que pensez-vous de la reproduction de masse des huîtres en bassin artificiel ? »

Dernière question. Pour passer (ou non) à la postérité, il faut préparer ses derniers mots ou dernières phrases à dire sur son lit de mort : quel(le)s seraient-ils(elles) ?

« N'oubliez pas ce que je vous ai dit, pas de pleurs ni de lamentations, rappelez-vous simplement de toutes les petites conneries que j'ai pu faire, et riez, riez jusqu'a en crever. »

Toutes les photos sont (c) D. R. Sans autorisation,
elles seront retirées sur simple demande ou munies d'un lien actif.




TO BE CONTINUED...
Le prochain épisode de cette saga mettra en vedette :
JULIEN DU BLOG I LOVE JUJU
Par Daniel C. Hall - Publié dans : WEB : Les Blogs Roses
Ecrire un commentaire - Voir les 1 commentaires

Jeudi 23 novembre 4 23 /11 /Nov 14:24

Des militants pacifistes semblent vouloir redonner un coup de jeune au slogan soixante-huitard « faites l'amour, pas la guerre » en appelant, via leur site internet, tous ceux qui veulent agir contre la violence dans le monde à faire l'amour le vendredi 22 décembre.
Baptisé GlobalOrgasm (« orgasme mondial synchronisé »), le projet invite hommes et femmes de tous les pays, mais « particulièrement ceux où il existe des armes de destruction massive », à avoir des relations sexuelles le jour du solstice d'hiver, et à avoir des pensées pacifistes avant et après.

Selon ses concepteurs, Donna Sheehan, 76 ans, et Paul Reffell, 55 ans, le fait qu'un maximum de personnes dans le monde aient des pensées positives à un moment donné peut modifier « le champ d'énergie de la Terre » et « réduire les dangereux niveaux actuels de violence et d'agression ».
Pour avoir une idée de l'ampleur de la réponse à leur appel, ils indiquent se reposer sur un programme de l'Université de Princeton (New Jersey, nord-est) intitulé Global Consciousness Project qui tente de mesurer l'effet d'événements mondiaux, tels que le 11-Septembre ou le tsunami en Asie de décembre 2004, sur la conscience humaine.

Allez ! On s’y met toutes et tous ?

Par Daniel C. Hall - Publié dans : LES NEWS ROSES
Ecrire un commentaire - Voir les 5 commentaires

Jeudi 23 novembre 4 23 /11 /Nov 12:57


Pouvez-vous (Cyril et Laurent) nous présenter votre blog, sa genèse, son contenu, ce qu’il vous apporte et ce que vous pensez qu’il apporte à vos lecteurs (trices) ?

Nous avons voulu créer ce blog pour combler un vide. Peu de magazines ou de sites abordent la période de l’adolescence d’un point de vue « homo-érotique ». En tant qu’amateurs de beaux garçons, nous apprécions les artistes qui les mettent en valeur comme certains photographes ou réalisateurs. Ce blog est un hommage à la beauté adolescente dans les arts. On espère, à notre échelle, recenser tout ce qui se rattache à l’imagerie de l’adolescence (musique, cinéma, photographie, littérature, peinture…). C’est aussi pour cela que nous l’avons écrit en anglais, pour toucher le maximum de visiteurs.

Vous écrivez le premier paragraphe d’un roman ou d’une nouvelle dont le héros n’est autre que vous-mêmes. Quel serait ce paragraphe ?

« Je n’aime pas les portables. J’aime les bracelets de force. Je n’aime pas le théâtre de rue. J’aime les défilés d’Hedi Slimane. Je n’aime plus aller au cinéma. J’aime aller aux concerts avec mon Tadzio.
Mon portable sonne. Je décroche. C’est Romain. Il me demande de le rejoindre au cinéma. Je dis oui. Je suis faible, comme d’habitude. On doit se retrouver après son cours de théâtre, j’y cours… »

Si vous étiez les premières images d’un film, quelles seraient-elles et pourquoi ?

La terrasse d’un appartement bourgeois parisien. Jean-Baptiste, un adolescent de seize ans à la chevelure désordonnée, se prélasse torse nu sur un transat, écoutant de la musique sur son ipod. Il attend son meilleur ami, Matthieu pour aller rejoindre leurs amis au jardin du Luxembourg…

Quel est votre roman préféré (à thématique gay ou LGBT) et pourquoi ?

Dream Boy de Jim Grimsley, pour son érotisme et sa prose.
Guide de Dennis Cooper, pour son univers et son style.

Quel est votre film préféré (à thématique gay ou LGBT) et pourquoi ?

In Extremis d’Etienne Faure. Parce que c’est un film indépendant surprenant, avec un Aurélien Wiik sublime qui se déroule dans le Paris que nous aimons.

Quelle est votre série TV préférée (à thématique gay ou LGBT) et pourquoi ?

Queer As Folk, version américaine car elle réunit non seulement des thèmes gays mais aussi des questions plus existentielles. Et surtout, c’est une série qui ne va pas forcément dans le sens du poil… Tous les personnages sont réussis même dans leurs stéréotypes.

Quelle phrase tirée d’un livre ou film ou encore d’une chanson semblerait vous  définir à la perfection ?

« John s’était assoupi, serrant des deux bras son oreiller sur son visage, une procédure d’isolement que j’avais souvent observée, ronflait lentement. Il était complètement nu, son t-shirt rejeté en boule, cachant judicieusement son entrejambe. » (d’après Le livre de John de Michel Braudeau)

Quelle photographie (perso ou non), image, tableau (etc.) pourrait vous définir le mieux ou donner des pistes sur votre personnalité ?


Matthew Barry dans La Luna de Bernardo Bertolucci

Question piège : Pensez-vous qu’il existe une culture gay ?

Il y a une culture gay s’il y a une culture hétéro, ce que nous ne croyons pas. On parlerait plutôt de sensibilité gay, plutôt que de culture gay.

Quel dialogue pourriez-vous imaginer entre votre moi profond et votre moi blogueur ?

Aurons-nous  le temps de tout mettre sur notre blog ?

Quel est le blog que vous voudriez réellement faire connaître et pourquoi ?

Le blog de l’écrivain américain Dennis Cooper. C’est un modèle d’interaction entre un écrivain passionnant et ses lecteurs.

Quelle question ne voudriez-vous pas que l’on vous pose ?

« T’as pas une clope ? »

Dernière question. Pour passer (ou non) à la postérité, il faut préparer ses derniers mots ou dernières phrases à dire sur son lit de mort : quel(le)s seraient-ils(elles) ?

Blog me tender…

Toutes les photos sont (c) D. R. Sans autorisation,
elles seront retirées sur simple demande ou munies d'un lien actif.




TO BE CONTINUED...
Le prochain épisode de cette saga mettra en vedette :
DAVID ET SON SKYBLOG SE-XY
Par Daniel C. Hall - Publié dans : WEB : Les Blogs Roses
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires

Mercredi 22 novembre 3 22 /11 /Nov 00:01


Ainsi donc, le beau ténébreux de la Gitanie, transformé en Che le temps d’un prime, et qu’on nous annonçait comme le porte-drapeau d’un nouveau style flamboyant, le « flamencopop »...


(...) a quitté le Château de Dammarie-les-Lys avec pertes et fracas pour une histoire toute bête de concurrence. Pascal Nègre est le PDG d’Universal Music France, les star’ académiciens sont sous contrat avec Pascal, donc avec Universal, alors pas question que Gaël enregistre un duo avec les Gypsy Kings, qui sont sous contrat avec Warner Music. Même cause, même punition, j’informe Cyril qu’il peut d’ores et déjà rendre à Vincent McDoom les robes et les colifichets qu’il lui a empruntés et partir lui aussi sans attendre la fin du show, car Céline Dion étant liée à Sony BMG, il n’a aucun espoir de se produire avec elle. [Ouiiiii, mais Jimmmmmyyyyyyyy Sommerville est Universal ! Yes ! Heu... sinon... Kamel habibi... les six couleurs des survets de tes danseur(se)s, c'est fait essseuuupré ou pas ? (Note de Daniel)]
 


La rumeur ne prétend pas encore que Cynthia sera la prochaine invitée d’honneur des fêtes de Lille.

Oups ! La boulette ! Pardon ! (Note de Daniel)

La capitale des Flandres étant pavoisée aux couleurs de l’Inde jusqu’à la mi-janvier, Martine Aubry serait bien inspirée de convier la belle à se produire sur la place de la déesse, surtout si elle gagne. Mais bon, comme c’est Dominique qui va gagner, le spectacle aura lieu à Paris, Place d’Italie.
 


En parlant de Paris, j’ai découvert avec horreur, dans ma rue, à mon retour d’exil nantais, une énooooorme déjection canine, grosse comme un gâteau d’anniversaire. Comme il n’est point ici de crotte qui ne trouve chaussure à son pied, elle n’a pas tardé à être consciencieusement étalée sur le pavé. Une concierge ayant eu la bonne idée de karchériser cette saleté, cette dernière imprègne désormais, sur environ deux mètres, la surface du trottoir, dessinant assez curieusement les traces d’un oued asséché que Yann Artus-Bertrand aurait photographié depuis son hélico.

 

 

Ce billet aurait pu s’intituler : « Par terre, vu du ciel ».
[Tu es un copieur de Juju ! Pour le prouver, cliquez ici ! (Note de Daniel très méchant ! )]

Pour lire le précédent épisode de Zanzi and the City, cliquez ici.

Par Zanzi - Publié dans : HUMEUR : Zanzi and the City
Ecrire un commentaire - Voir les 3 commentaires

Mercredi 22 novembre 3 22 /11 /Nov 00:00


Peux-tu nous présenter ton site, sa genèse, son contenu, ce qu’il t’apporte et ce que tu penses qu’il apporte à tes lecteurs(trices) ?

www.homosf.com se veut être une référence sur la question LGBT dans les œuvres de l’imaginaire : fantastique, fantasy et science-fiction. J’ai toujours été un dévoreur de livres, mais ce sont les littératures où le merveilleux nous fait oublier la réalité du monde qui nous entoure qui ont toujours retenu mon attention. Ce type de littérature, bien que souvent considéré, particulièrement en France, comme de la seconde zone, indigne des belles lettres de nos académiciens, possède pour moi un élément qui la rend des plus attirantes : tout y est possible. On peut y braver ou contourner la science, la religion, y faire apparaître des créatures fantastiques ou voyager à l’autre bout de l’univers. Jusqu’au jour où je me suis rendu compte que finalement, malgré ce degré de liberté formidable, elle ne faisait que perpétuer les tabous de nos sociétés, et que peu d’auteurs arrivaient à les dépasser. Cela a commencé pour moi avec Mercedes Lackey, et j’ai alors décidé de traquer les autres auteur(e)s et œuvres et de permettre ainsi de montrer un autre facette de la S.-F. J’ai commencé par un article dans Science-Fiction Magazine (www.sfmag.net ). Le site en est la suite logique…

Tu écris le premier paragraphe d’un roman ou d’une nouvelle dont le héros n’est autre que toi-même. Quel serait ce paragraphe ?

Ça y est, c’est aujourd’hui. Ce jour tant attendu est enfin arrivé. Jeremy est aussi fébrile que moi, je le sens à coté de moi, alors que nous allons rejoindre les filles. Dire qu’il fut un temps où ce qui va se passer n’était pas possible, voire même inimaginable. Comment un peuple a-t-il pu survivre autant de millénaires sans prendre conscience du pouvoir qu’il avait en lui et du bonheur qu’il pouvait ressentir et procurer dans cette communion de corps et d’esprit ? Pour nous qui avons accès à cette mémoire, à chaque parcelle d’instant vécu par chaque représentant de l’humanité depuis que le monde est monde, nous ne comprendrons jamais comment tant de haine et d’intolérance ont pu naître au cœur d’un tel paradis. Mais je m’égare, la seule pensée de la conception d’un nouvel être, fait rejaillir en moi toutes les images de notre existence à tous. Nous approchons de chez les filles. Nos esprits sont en communion depuis plusieurs semaines déjà afin de préparer l’événement, mais les revoir physiquement me faire toujours grand plaisir. Comme quoi, certains atavismes persistent toujours en nous. Les filles nous attendaient, bien entendu. Océane, tout de bleu vêtue, comme toujours, avait les bras autour de Marine, dont la chevelure rousse mettait en valeur ses magnifiques yeux verts. La blancheur de la peau de Marine contrastait avec la nuit de celle de sa compagne, et ainsi enlacée, on voyait surgir du fin fond des temps deux anciennes déesses venues apporter leur don parmi nous. Tous les quatre réunis, sans un mot, mais d’une pensée, nous avons rejoint le lieu que nous avions choisi. Avec deux mères au nom aquatique, nous ne pouvions rêver mieux que de le faire au bord d’un trou d’eau, et plus particulièrement sous la cascade qui dévalait les pentes à quelques lieues d’ici. La journée était magnifique, le soleil haut dans le ciel, la température de l’eau des plus agréables. Tout est parfait, tout va pouvoir commencer…

Si tu étais les premières images d’un film, quelles seraient-elles et pourquoi ?

Un long travelling sur l’océan avec un groupe de dauphins jouant dans les flots d’un voilier où je serais à la barre avec l’homme de ma vie dans mes bras… Un zeste de Grand Bleu mixé avec des fantasmes de marin, pas d’explication, juste une vision qui me submerge.

Quel est ton roman préféré (à thématique gay ou LGBT) et pourquoi ?

La Trilogie de la Magie de Mercedes Lackey : Vanyel, fils de noble peu reconnu par ses parents, va trouver en lui à la fois des pouvoirs magiques qui pourraient donner naissance à l'un des plus puissants héraut-mage de tous les temps, et sa rencontre avec un jeune héraut va changer radicalement sa vie.
La Trilogie de la Magie du cycle des Hérauts de Valdemar est pour ainsi dire à l’origine de mon site. La découverte de son homosexualité par le personnage principal en même temps que ses pouvoirs est l'exemple type du but que je recherche : fournir des référents autres que ceux fournit par les médias tout en savourant une belle histoire.

Quel est ton film préféré (à thématique gay ou LGBT) et pourquoi ?

La Tentation d’Aaron.
Deux garçons que tout oppose et un pari idiot : Aaron, jeune mormon, et Christian, voisin des mormons, qui ne croit en rien si ce n’est qu’il va se faire un nouveau mec chaque soir… Christian travaille dans un restaurant et va faire le pari avec ses collègues qu’il arrivera à « convertir » un des mormons. Son choix se porte sur Aaron...
Tout en montrant la force et l’acharnement du dogme et de la foi mormone face à l’homosexualité, C. Jay Fox réussit à nous convaincre que ce combat n’est qu’apparent. Aaron ressort fort d’une foi plus grande encore, mais une foi en la vie, en l’amour plus grand que le dogme. Christian, de son côté, découvre que la foi est nécessaire à la vie, une foi en l’autre, notamment en participant à un programme d’aide à domicile pour les malades du sida. En résumé, une histoire d'Amour avec un grand A, qui transcende la simple sexualité des personnages, histoire de rappeler que dans homosexuel, il n'y a pas que sexuel, mais aussi deux personnes qui s'aiment.

Quelle est ta série TV préférée (à thématique gay ou LGBT) et pourquoi ?

Six Feet Under : une ambiance proche du fantastique (y a même des fantômes), un couple gay qui n’est pas centré sur des histoires de cul mais bien de couple et d’amour, mixte de surcroît (comme le mien), vous faut-il d’autres explications ?

Quelle phrase tirée d’un livre ou film ou encore d’une chanson semblerait te définir à la perfection ?

« Va et voit , mon amour » les derniers mots de Rosanna Arquette à Jean-Marc Barr à la fin du Grand Bleu.

Quelle photographie (perso ou non), image, tableau (etc.) pourrait te définir le mieux ou donner des pistes sur ta personnalité ?

J’ai plusieurs tableaux de Kinu à la maison, mais celui-ci est celui que j’utilise lorsqu’il faut mettre un avatar dans les forums, sous MSN, partout…

Question piège : Penses-tu qu’il existe une culture gay ?

Oui. Je vous renvoie à Wikipedia pour une définition plus complète, mais j’en retiens surtout que la notion de culture est difficilement définissable (pas moins de 200 définitions recensées). Alors je me contenterai de considérer la culture comme un ensemble de choses partagées par une communauté, un groupe : une Histoire (le Triangle Rose, Stonewall…), des lieux, des manifestations, un jargon, des journaux, une télé, des œuvres littéraires… Ces œuvres ne sont pas obligatoirement ni seulement estampillés gay, mais sont reconnues par un ensemble suffisamment vaste pour devenir des œuvres de références dans la littérature gay (Les Amitiés particulières pour n’en cité qu’une). L’ensemble des gays ne se reconnaît pas dans une « culture gay », et alors ? Est-ce que chacun se reconnaît dans sa « culture d’entreprise » ? Est-ce que nous nous reconnaissons tous dans la culture franchouillarde ?

Quel dialogue pourrais-tu imaginer entre ton moi profond et ton moi blogueur ?

Mon état mental est suffisamment critique avec des envolées vers d’autres mondes au cœur d’un livre ou de mon imagination pour que j’évite de rentrer en débat avec mon moi, je risquerais de ne pas en ressortir …

Quel est le blog que tu voudrais réellement faire connaître et pourquoi ?

Les Toiles Roses, bien sûr ! Mais vous n’avez pas besoin de moi J.

Quelle question ne voudrais-tu pas que l’on te pose ?

« Qui c’est qui fait la femme ? » Cette question a le don de m’irriter, elle est à la fois sexiste et homophobe, et c’est pourtant la première question qui vient à l’esprit des mecs qui apprennent que je suis homo…

Dernière question. Pour passer (ou non) à la postérité, il faut préparer ses derniers mots ou dernières phrases à dire sur son lit de mort : quel(le)s seraient-ils(elles) ?

« Je t’aime ». J’adore ces 3 mots ensemble, et je n’en vois pas d’autres à dire…

Toutes les photos sont (c) D. R. Sans autorisation,
elles seront retirées sur simple demande ou munies d'un lien actif.




TO BE CONTINUED...
Le prochain épisode de cette saga mettra en vedette :
CYRIL & LAURENT DU BLOG LA GARCONNIERE
Par Daniel C. Hall - Publié dans : WEB : Les Blogs Roses
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires

Mardi 21 novembre 2 21 /11 /Nov 21:15

La bande annonce de la saison 2 sur Pinktv :


HOT CAST 2 :

Le casting de la saison 2 d'Hot Cast

Mohamed n'ayant pas eu son heure de gloire dans Le Royaume (TF1), seule émission de télé-réalité interrompue avant la fin de sa diffusion en France, revient sur le petit écran en qualité non plus de candidat mais d'animateur à mission : il doit caster parmi six jeunes hommes « recto /verso » celui qui deviendra  la nouvelle star des films pornographiques gay. Pour l'aider dans son jugement, il aura à ses côtés François SAGAT, une des stars en la matière.
Pour ce « divertissement érotique », ces graines de star X sont réunies dans une superbe villa marseillaise pour passer des bouts d'essais « devant la caméra experte de Stéphane CHIBIKH, le réalisateur des films X cultes "Wesh Cousin"/"Citébeur". » Parmi les défis qu'ils devront réaliser en dehors de leurs talents d'acteurs, sont prévus des séances intensives de pompes et d?abdos, des concours de caleçons mouillés ou encore un strip-quiz !
Extraits de la présentation pleine d'humour de PINK TV :
« Six canons qui en ont dans le pantalon et qui sont prêts à relever les défis les plus torrides pour devenir la porno star gay de l'année, enlèvent le bas et révèlent enfin leurs vrais visages. S'ils ne savent ni danser ni chanter, ils ont un autre atout : un organe hors du commun qui se mesure en dizaines de centimètres et qu'ils n'hésitent pas à montrer. »
« Hot Cast, c'est encore meilleur au second degré surtout quand les candidats se montrent 100 % naturels. En effet, tout au long de la journée, ils pourront passer à confesse dans la "backroom" et se décharger, avec une spontanéité totale, de leurs pensées du jour. Et quand des apprentis porn stars font travailler leur Q.I., on peut être sûrs qu'ils ne tourneront pas sept fois la langue dans leur bouche. Répliques culs et cultes en perspective pour fous rires garantis ! »
« Enfin, nos jeunes adeptes de l'effeuillage auront la chance de rencontrer la superstar internationale du porno gay, François SAGAT, pour une masterclass qui restera dans les annales ! »
4 épisodes de 26 minutes
Déconseillé aux moins de 16 ans

Hot Cast 2, à partir de vendredi 10 novembre, 22:40, sur Pinktv.
Hot Cast 1 :

Le casting de la saison 1 d'Hot Cast

On n'arrête plus la télé-réalité. À partir du dimanche 13 novembre 2005, PinkTV diffusera Hot Cast, le premier programme de télé-réalité gay très, très hot, inédit TV France.
Ils sont six jeunes et beaux garçons. À la fin, il n'en restera qu'un !
Leur rêve ultime ? Devenir la nouvelle star du X gay !
PinkTV vous invite, en exclusivité, à faire connaissance avec ces six apprentis porno stars qui ne tarderont pas à hanter vos rêves les plus torrides.
Pour obtenir ce titre tant convoité, ces jeunes adeptes de l'effeuillage vont devoir cohabiter pendant une semaine.
Sous la caméra experte de Stéphane Chibikh, le réalisateur des films X cultes les candidats s'affrontent dans des défis de plus en plus sexy. Un jury composé d'experts et de professionnels du X évalue leurs performances au travers d'épreuves sportives pour entretenir leurs corps sublimes, d'épreuves de séduction et de travaux pratiques de plus en plus chauds au fil des épisodes...

Hot cast 1 (bis) la version X « après » la version TV :
Feuilleton du réel à succès sur Pink TV, Hot cast, sorte de Star Academy du X, nous montrait comment six candidats, apprentis acteurs de porno, s'affrontaient dans des épreuves destinées à faire d'eux de grandes vedettes. Le résultat, un peu canaille et un peu cul-cul, a fait les belles nuits de Pinktv.
Aujourd'hui, le producteur de cette série (le patron de Citébeur) nous propose la version X non censurée. C'est-à-dire tout ce que vous n'avez pas pu voir à la télé. Car derrière les jeux un peu convenus (mettre une capote sur un gode), les chicaneries très télé-réalité, les impétrants ont tout de même beaucoup baisé pour montrer qu'ils avaient du coeur à l'ouvrage. C'est ce que nous montrent les plans à deux, à trois, à quatre et la partouze finale avant le départ des concurrents. Ces scènes montrent les qualités physiques de la plupart des modèles (les 25 centimètres de Souan, la bouche experte de Jeremy, les coups de bassin de Brice...), et la patte du réalisateur sert au mieux les modèles. En tout logique, c'est Brice, le grand vainqueur du jeu, qui tire le mieux son épingle du jeu. Cela étant, c'est loin d'être un débutant comme on le prétend dans l'émission.

Saison 1 : L'avis de Ma vie de patate :
Ça y est, j'ai enfin vu le pire du pire en matière de télé-réalité.
Vous qui passez par là, vous pensez que le fond de la bêtise humaine avait été atteint avec L'île de la tentation, Mon incroyable fiancé ou Le pensionnat de Chavagnes, que le Bachelor c'est de la grosse merdouille (et encore, M6 n'a pas osé faire d'adaptation de Playing it straight, formidable émission de télé-réalité ricaine, dans laquelle Jackie, une gourdasse du Wisconsin, venue trouver l'amûûûûûûr auprès de 15 bombasses, tombe des nues quand elle apprend que le jeu est truqué, puisque la moitié des candidats sont gays, et qu'elle va devoir faire la chasse aux pédés.
Là, c'est les présentations, et Jackie est déjà en train de glousser ?
D'ailleurs, les ricains ont récidivé avec Boy meets boy, dans lequel un pédé venu trouver l'amûûûûûûr, doit faire la chasse à l'hétéro parmi ses prétendants. Je préférais largement la gourdasse du Wisconsin (Fin de la parenthèse). Je pensais que d'ailleurs on avait touché le fond dès le premier Loft story (oh non, là vous êtes vraiment dur, c'était bien le Loft, et encore mieux le Loft 2).
Donc on a touché le fond, et c'est Pink TV qui gagne le gros lot (à savoir mon futur désabonnement, parce que même les films de boules sont à chier sur Pink TV). Ca s'appelle Hot cast et voici ce qu'en dit le site de Pink TV :
« Faites tomber les chemises !
PinkTV annonce une vague de grosse chaleur avec Hot Cast, programme de télé-réalité très très hot où les candidats ne rêvent que d'une chose : être la nouvelle star du X gay.
Dès le premier rendez-vous, vous ferez connaissance avec les six apprentis porn stars qui ne vont pas tarder à hanter vos rêves les plus torrides. Ces beaux jeunes hommes adeptes de l'effeuillage vont relever les défis les plus sexy, sous le regard d'un jury composé d'experts et de professionnels du X.
Attention : ce programme très coquin n'est pas réservé aux yeux effarouchés des téléspectateurs non avertis. On vous aura prévenus ! »
Alors j'ai pas tout compris à la dernière phrase, mais ça doit signifier que, bien que diffusé après minuit le dimanche soir, le programme est seulement interdit aux moins de 16 ans. Donc en gros, on a droit à de la soupe de langues, du touche-zizi à travers le pantalon et quelques bouts de zigounettes entr'aperçus (mais j'ai pas été très perceptif à ce moment-là, je n'ai pas bien vu, c'est dire si c'est furtif). Alors là, croyez-moi, c'est très très chaud, houlà oui, c'est super hot comme émission ! J'étais tout excité sur mon canapé moi, tellement c'était trop hot. Bon j'ai un peu raté le début, vu que j'étais en train de tripatouiller mon ordinateur dans la chambre (et comme la télé se trouve à l'autre bout de l'appart', j'ai pas entendu de quelle émission il s'agissait) (oui bon d'accord en vrai, j'étais en train de dragouiller sous dialh, mais ça ne veut pas dire que je me tripatouillais). Je suis arrivé au moment où les six candidats, en train de se dorer la pilule au bord d'une piscine, reçoivent la visite de leur coach.
Alors le coach, il s'appelle Brahms, il est coach de stars, même qu'il a pas le droit de dire de quelles stars il s'agit parce que c'est secret professionnel tu comprends. Et d'ailleurs, moi je vous l'avais pas dit, mais je suis manager de Madonna en vrai, et pas informaticien à la Poste, c'est pour ça qu'en ce moment, j'ai un taf terrible, et j'ai pas trop le temps de bloguer. Oui Louise (je l'appelle Louise en private), elle a une petite actualité en ce moment, oh trois fois rien, mais du coup on fait un peu la tournée des popottes en ce moment. Mais revenons à Brahms, avec son look de caillera (jusqu'à la fausse cicatrice au sourcil). Brahms avertit de sa voix virile (oui, parce qu'il a des muscles et une grosse voix virile, ça compense son prénom ridicule) les candidats qu'il est là pour leur faire passer des épreuves sportives très très dures, qu'ils vont en chier parce que la sélection est très très dure et la récompense très très prestigieuse, mais que s'ils sont sages il viendra les border le soir. Et plus si affinités. Ensuite on a droit à un magnéto Serge sur le quotidien de Brahms, où on apprend ses mensurations mais pas la longueur de sa queue, et où on le voit dans sa salle de muscu en train de s'exercer, parce que Brahms adore faire fonctionner les muscles de ses cuisses puissantes, dixit le commentateur. Et effectivement, on le voit pousser un peu de fonte avec les jambes, mais faudrait que tu exerces un peu les mollets, Brahms chéri, parce que là t'es un peu ridicule avec tes mollets de crevette. Oh puis pendant le magnéto, t'as un peu oublié ta voix de sergent instructeur de FULL METAL JACKET (sans jeu de mots), t'es pas très crédible du coup. Et puis va à la muscu un peu plus souvent, on voit bien que t'es un peu gras sous ton T-shirt que tu veux pas enlever. Et les biceps c'est pas trop ça non plus, j'ai un peu les mêmes, c'est pour dire.
Donc première épreuve. Oulala, j'en frémis d'avance, qu'est-ce que ça va être comme épreuve très difficile ? Une épreuve de fellation, où celui qui suce le moins bien Brahms est éliminé ? Ou on passe direct à la double pénétration ? Non, il s'agit d'une épreuve de prévention, les candidats doivent courir d'un bout à l'autre du jardin, afin d'enfiler le plus rapidement possible un préservatif sur un gode. Tellement dure que sur les six candidats, un seul réussira à enfiler correctement le (trop petit) préservatif sur le (trop gros) gode. Il y a même un abandon : « Non mais là je peux pas, ça glisse trop ! » (tant pis pour les clichés, mais pour la prononciation de la phrase, il faut imaginer la voix d'une coiffeuse fan de Mylène Farmer).
Et les candidats alors ? Ben le peu que j'en ai vu, c'est quand même des dindes que la grippe aviaire a épargné (malheureusement pour nous), mais qui se la joue caillera et djeuns de téci, bonjour le cliché, mais ceci est sans doute dû au fait que l'émission est produite (ou co-produite) par Citébeur, à qui l'on doit l'inénarrable série de pornos WESH COUSIN, qui ferait passer Jean-Noël René Clair pour Stanley Kubrick, c'est dire la qualité (et JNRC à la base, c'est quand même de la grosse merde). On a aussi un régional de l'étape, Brice de Bordeaux, 20 ans, 20 cm, gymnaste, oui gymnaste : on le voit faire la roue puis une rondade pendant le magnéto Serge. D'ailleurs ami lecteur, en plus d'être manager de Madonna, je suis aussi champion de natation. Bon, j'ai un peu loupé les qualif? pour les JO, mais c'est parce que ce jour-là, j'avais un championnat de Sudoku...
Ouais, si je veux !
I wanna be a pornstar too
On a même droit à un aperçu de l'émission de la semaine prochaine : les candidats se roulent des pelles dans la piscine (ouh, c'est chaud c'est chaud), puis participent à une épreuve très très dure, qui m'a tout l'air d'une séance d'abdos. À moins que ce ne soit une tentative d'auto-fellation.
Vous pensez que c'était du n'importe quoi ce billet ? Si vous êtes sages, dans la semaine je vous fais un billet où un zombie encule une vache (ça c'est du teasing !)

Pour plus d'infos :

Site officiel
Pour commander le dvd soft de la saison 1, cliquer sur le logo

 
Par Divers, Ma vie de patate - Publié dans : TV : La Lucarne Rose
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires

Mardi 21 novembre 2 21 /11 /Nov 13:58
Par Daniel C. Hall - Publié dans : VIDEOS : Lutte contre le sida
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires

Dimanche 19 novembre 7 19 /11 /Nov 11:22

Fiche technique :
Avec Monica Cervera, Pablo Puyol, Geli Albaladejo, Pilar Bardem, Fany de castro, Lola Duenas, Concha Galan, Najwa Nimri, Rossy de Palma et Miguel O’Dogherty. Réalisé par Ramon Salazar. Scénario de Ramon Salazar.
Durée : 109 mn. À voir en salles en VO, VOST et VF.

Résumé :
Dans ses rêves, Marietta est une star en technicolor dont la vie ressemble à une comédie musicale. Dans la réalité, Marietta est un travesti qui adorerait se débarrasser des 20 cm qui la sépare de la femme glamour qu'elle désire devenir. Mais peut-on mesurer le bonheur ?
L'avis de Jean Yves :
Un Madrilène – joué par la jeune Monica Cervera – est doté d'un sexe de 20 cm. Problème, il veut devenir une femme... Pour certains hommes, longueur ne rime pas forcément avec bonheur. Entre rire et détresse
Alfredo a hérité de son paternel un appendice sexuel d'étalon. Mais voilà, ce qui ferait la fierté d'un Madrilène lambda lui est source de douleur. Il se travestit, se fait appeler Marieta et se rêve transsexuel. Pour comble de malheur, il s'éprend d'un livreur à l'allure tout ce qu'il y a de plus virile. Mais, problème encore, découvrant le potentiel d'Alfredo/Marieta, le beau fort des halles a vite fait de l'utiliser à son propre usage, destinant à l'infortuné, dans leurs relations, une part beaucoup plus active qu'il ne l'aurait souhaité.
20 centimètres est cru, enlevé, chatoyant. Il donne dans l'outrance pour mieux titiller les sentiments. Mais derrière la farce, le propos reste délicat. J'ai ri des aventures de Marieta mais pas d'elle, ou alors avec tendresse. Monica Cervera, l'actrice, s'est glissée dans la peau de Marieta avec beaucoup de talent.
Autour de Marieta gravite tout un petit monde. Un nain tout droit sorti d'une toile de Goya, avec lequel elle vit et qui se livre à de foireuses escroqueries ; une voleuse qui joue à cache-cache avec les huissiers, et dont elle garde souvent le rejeton ; enfin ses copines de tapin.
Marieta a deux personnalités, elle a aussi deux vies. La narcolepsie dont elle souffre, cette affection qui la fait s'endormir n'importe où et n'importe quand, lui ouvre la porte de ses fantasmes, que le cinéaste met en scène sur le mode des comédies musicales. Le résultat est kitsch à souhait. L'actrice interprète plusieurs chansons, danse. À un "Parole, parole" succède une "Tombola chantée" et chorégraphiée, où il est question du gros lot, l'amour, bien sûr. Le film prend, avec ce va-et-vient entre rêve et réalité, beaucoup de légèreté.
Pour plus d’informations :
Site officiel
Voir la fiche n°1, l'avis de Matoo
Par Jean Yves - Publié dans : FILMS : Les Toiles Roses
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires

Samedi 18 novembre 6 18 /11 /Nov 10:02

Fiche technique :
Avec Hilary Swan
ck, Chloé Sevigny, Alison Folland, Alicia Goranson, Brendan Sexton III et Peter Sargaard. Réalisé par Kimberly Peirce. Scénario : Kimberly Peirce.
Durée : 114 mn. Disponible en VO, VOST et VF.


Résumé :
Teena Brandon, une jeune adolescente du Nebraska, assume mal sa condition de fille. Elle déménage à Falls City et devient Brandon, un garçon aux cheveux courts, très vite adopté par une bande de désoeuvrés. Teena-Brandon s'intègre au groupe mais reste toujours prisonnière de cette crise d'identité sexuelle qui l'a hantée sa vie entière. Elle tombe amoureuse de Lana, la petite amie de John. En découvrant la vérité sur Teena, ce dernier entre dans une rage meurtrière. D'après un fait divers authentique.
L'avis de Ron Small :
L'histoire de Teena Brandon, c'est plus que la sienne, c'est l'histoire de Mathew Shepard, peut-être aussi l'histoire d'Howard Beach. Shepard a été tué parce qu'il était gay et Beach a été tuée parce qu'elle était black. Les deux ont été tués par intolérance, et aussi bien par peur. Teena a été tuée parce qu'elle était une fille qui voulait être un garçon. Elle a changé son apparence (bandé ses seins, coupé ses cheveux, trouvé une démarche), et son nom (mis Brandon devant Teena), tout ça pour devenir mâle. Choquant ? Pas vraiment. Quand vous avez jeté dehors toute la propagande religieuse et la moralisation dont on vous a bourré le crâne depuis tout petit, vous trouvez que cette histoire est en réalité un conte de fées moderne. Comme le mendiant qui voulait être prince, c'est la fille qui voulait être garçon. Mais contrairement aux contes de fées reconditionnés dont on nous gave, celui-là ne finit pas bien.
Je me rappelle la première fois que j'ai entendu parler de l'histoire de Brandon. C'était le soir avant les examens de fin d'année, une soirée noyée dans la pire angoisse d'avant le spectacle (enfin, presque la pire), mais j'étais à l'abri. J'avais étudié avec un tel acharnement que ma tête était pleine de trucs inutiles que j'aurais oubliés dans une semaine. Avant d'aller au lit, j'ai allumé Cinemax en espérant qu'ils passaient un film cochon quelconque, comme ils en mettent à 2 heures du matin. À la place, j'ai trouvé The Brandon Teena Story, un documentaire mal fichu, et pourtant poignant, sur la courte vie et l'horrible mort de Teena Brandon. C'était à rendre fou; voir ça, c'était comme être le témoin impuissant d'une injustice qu'on aurait pu empêcher facilement. À cause de la stupidité et de l'ignorance d'à peu près tous ceux qui y ont pris part. Et parce qu'une innocente a été sauvagement battue, violée et tuée seulement pour son désir d'être ce qu'elle n'était pas. Et qui parmi nous n'a pas eu ce désir, au moins un instant ? Est-ce que son souhait d'être un homme est trop dur à tenir à notre époque éclairée (« éclairé » signifie aujourd’hui qu'on garde les mêmes vieux préjugés, seulement ils sont gardés soigneusement enfouis sous la couverture, prêts à refaire surface dans la chaleur de l'évènement, comme Do The Right Thing de Spike Lee nous a montré). Après tout, nous ne jugeons pas mal ceux qui ont eu le nez retaillé, une liposuccion, des implants mammaires, toute la chirurgie pour vous faire devenir quelqu'un d'autre; le quelqu'un que vous voulez être. Quand Brandon est confrontée à son échange de réalité (pendant l'enquête sur le viol, rien de moins), elle est pratiquement forcée à dire « j'ai un problème d'identité sexuelle », alors que ce n'est pas vrai, elle se sent simplement mieux en homme.
Ce fichu documentaire m'a tenu réveillé jusqu'à 4 heures, mais ça valait la peine. L'histoire de Teena Brandon a bien plus de signification que tout ce que j'avais ramassé dans le gigantesque manuel de Psychologie que j'avais englouti ce même soir.
Dans Boys Don't Cry, Hilary Swank jouant Brandon va bien au delà de la simple pose macho. Avec ses cheveux courts, sa carcasse frêle, son grand sourire, Swank ressemble à un Matt Damon extrêmement gauche. Mais regardez de plus près son sourire, comment elle se moque sincèrement d'elle-même, sa galanterie naturelle, et vous pouvez l'aimer en homme. C'est facile de comprendre pourquoi la pauvre fille des petites villes tombe amoureuse d'elle. Elle a quelque chose qui manque aux autres mâles, un rien de gentillesse. Elle arrive avec des fleurs alors que les autres amènent des bières et des capotes.
Quand le film commence, Teena quitte sa ville natale de Lincoln pour Falls City, une agglomération de mobile homes. Grâce à une bagarre de bistrot, elle fait la connaissance de deux loulous (tous deux extrêmement bien joués par Peter Sarsgaard et Brendan Sexton) et de leurs nanas. Une d'elles retient l'œil de Teena. C'est Lana, la fille de petite ville, qui comme toutes les filles de petite ville rêve de s'échapper des limites de son patelin. Brandon est dans la même situation, elle rêve d'échapper aux limites de sa féminité. Teena la séduit par la douceur, quelque chose que les hommes du coin ne connaissent pas (certes une généralisation, mais étonnamment appropriée à en juger par le documentaire). Leur relation est au cœur du film, et réussit certainement à équilibrer le style presque médical de la conclusion, brutale et sans frémissement. Ce qui rend la violence bien plus difficile à supporter; on nous apprend à veiller sur le personnage et la cruauté envers elle fait mal, comme elle doit.
Kimberly Peirce (coscénariste et réalisateur ; sûrement un talent à surveiller) renforce la nuance lyrique avec des séquences de paysage de la grande plaine américaine, accélérées jusqu'au point où ce qui bouge n'est plus que des traits de lumière qui se hâtent en clignotant.
Graduellement le film devient moins hâtif, et un peu plus difficile à regarder. Peirce ne nous cache presque rien. Nous voyons les meurtres, les coups, le viol, mais ici ils servent un but, alors que dans une production hollywoodienne comme dans Le déshonneur d’Elisabeth Campbell, ça ne sert à rien. Dans ce dernier film le viol est tourné par Simon West, cinéaste commercial, comme un fantasme de « gang bang » masochiste. West emploie des mouvements de caméra voyants, un style glacé, pour faire ce qui finit par ressembler à une spot de pub bien lisse sur le viol. Peirce bouge à peine la caméra; elle nous montre simplement les faits. Boys Don't Cry ne prêche pas, ne donne pas d'explication morale des personnages, il fait la chronique d'évènements qui ont eu lieu. Et il leur donne de la vie et du sens en nous emmenant dans un roman d'amour étrangement touchant qui a l'air simple en surface. C'est simple comme le romantisme tragique de Roméo et Juliette, mais complexe à cause d'un grand plus.
Le film de Peirce est sans compromis sur le fond. J'imagine à peine comment on aurait pu en faire un film grand public (il y a eu un projet). Ce film offre l'intensité crue, l'exploration des tabous, et la vérité de l'émotion qui étaient (avant Tarantino) la marque de fabrique du film indépendant. Maintenant, au milieu des cadavres puants des machins sarcastiques et tendance, Boys Don't Cry est à une autre hauteur, et on en sort plus réfléchi.

Pour plus d’informations :

Par Ron Small - Publié dans : FILMS : Les Toiles Roses
Ecrire un commentaire - Voir les 2 commentaires

Samedi 18 novembre 6 18 /11 /Nov 08:13

Fiche technique :
Avec Hilary Swan
ck, Chloé Sevigny, Alison Folland, Alicia Goranson, Brendan Sexton III et Peter Sargaard. Réalisé par Kimberly Peirce. Scénario : Kimberly Peirce.
Durée : 114 mn. Disponible en VO, VOST et VF.


Résumé :
1993, Lincoln, Nebraska (USA). Teena Brandon (Hillary Swank) une jeune fille allant sur ses 21 ans, souffre d'une « crise d'identité sexuelle ». En fait, elle se voit comme un garçon. Suivant un traitement hormonal et attendant une opération qui viendra résoudre (?) le problème, elle se coupe les cheveux, enserre sa poitrine dans une bande très serrée et s'habille en garçon. Afin de fuir la police qui la recherche pour vols multiples de voitures, elle part à 100 km de là, dans la petite ville de Falls City (Amérique très profonde, 100 % blanche) et y devient Brandon Teena.
Un garçon.
Brandon y fait la connaissance de la jeune Candace(Alicia Goranson), puis de ses amis : Lana (Chloe Sevigny), John (Peter Sarsgaard) et Tom (Brendan Saxton III). Ces derniers passent leur temps à boire, se défoncer, jouer au billard et à toutes sortes de conneries...
Brandon, avec son air de « petit garçon » est vite adopté par le groupe et tombe amoureux de Lana qui ne résiste pas longtemps à son charme. Tout se passe bien au début, Lana est si amoureuse qu'elle ne s'aperçoit même pas lors de leur premier ébat sexuel qu'il est une fille... Mais le vent va tourner...
Prisonnier(e) de la toile de mensonges qu'il/elle ne peut s'empêcher de tisser, Brandon se retrouve peu à peu suspect(e) puis carrément découvert(e)... La haine et la rage de John et de Brendan, humiliés d'avoir été ainsi « trompés » par leur bon copain, se déchaînent, attisées par la mère de Lana. Cette dernière, refusant dans un premier temps la vérité, conserve toute sa tendresse à Brandon. Mais le drame est inévitable...

L'avis de Philippe Serve :
Histoire tordue et glauque ? Histoire terrible et vraie ! Teena Brandon a réellement existé et vécu comme Brandon Teena. Tout ce qui précède dans ce résumé correspond à la vérité, Kimberly Peirce (et son co-scénariste Andy Bienen) n'a rien inventé, tout juste a-t-elle changé le nom de Candace (en réalité Lisa Lambert)...
S'appuyant directement sur un documentaire, The Brandon Teena Story (Susan Muska and Greta Olafsdottir, 1998), la réalisatrice a respecté à la lettre la terrible histoire de Teena Brandon. À tel point que Lana Tisdel (la vraie Lana) a renoncé à la plainte qu'elle avait déposé contre le film (poussée par sa famille et après avoir commencé à collaborer à l'écriture du scénario). À la vue du film, elle n'a pu que constater sa fidélité aux faits...

Boys don’t cry est un film choc. Certains le détestent peut-être. Ceux que l'histoire de Teena Brandon dérange au plus haut point, ceux, peut-être, qui s'identifient à ses lamentables persécuteurs et assassins.
Un film qui heurte, laisse pantois et force à la réflexion. Nous sommes confrontés à l'un des plus terribles exemples d'intolérance et de bêtise, à la sauvagerie brute dont l'homme est, hélas, trop souvent capable.
La certitude qu'il n'y aura pas de happy end crée une tension qui s'empare très vite du spectateur et ne le lâche plus. La dernière demi-heure nous explose à la figure, la violence ne nous est pas épargnée par la réalisatrice. On peut se demander si la scène du viol de Brandon par John et Brendan, montrée à l'écran dans tous ses détails, était bien nécessaire. Peut-être une ellipse renvoyant l'image de Brandon dans le bureau de l'ignoble sheriff, tuméfié(e) et forcé(e) de raconter son viol aurait eu autant de force. Peut-être, on peut en discuter...
Par contre, la scène où les deux déjantés forcent (avec violence là encore) Brandon à exposer sa véritable identité sexuelle s'impose, bien que provoquant un dégoût physique difficilement supportable...
La mise en scène de Kimberly Peirce (jeune femme de 31 ans) est diablement efficace, elle alterne présent et flash-ba
cks, et monte sa spirale infernale séquence après séquence. La noirceur de l'histoire se retrouve dans les tons du film (beaucoup d'intérieurs et d'extérieurs nuit) et la réalisatrice a essayé (avec succès) d'éviter toute emphase sur-dramatique. La vérité objective est la seule chose qui l'intéresse. Et elle est assez terrible comme ça !
Il est intéressant de noter que le personnage même de Teena Brandon, menteuse invétérée et voleuse, ne nous apparaît pas spécialement sympathique au début du film. Elle le devient peu à peu, plus nous sentons le danger monter, plus les autres personnages montrent leurs vrais visages.

Elle n'est pas une « héroïne », juste une terrible victime.
Et là, bien sûr, il faut parler de la performance de son interprète, Hillary Swank.
25 ans au moment du tournage, à peine remarquée dans des films aussi stupides que Buffy, tueuse de vampires ou Miss Karaté Kid (!), elle réussit un prodige et a mérité l'Oscar de la Meilleure Actrice qu'elle remporta pour ce Boys don’t cry. Son interprétation expose à la perfection tout à la fois l'enthousiasme de Teena/Brandon pour une nouvelle vie, sa naïveté à croire que tout se passera bien, son charme naturel dévastateur, mais aussi sa fragilité, la confusion de son esprit et l'incertitude de sa propre identité. Elle devient très émouvante dans la dernière demi-heure, notamment dans ses rapports avec Lana.
Chloe Sevigny
, qui interprète cette dernière, a aussi rassemblé l'unanimité des critiques et y a gagné un Golden Globe. Elle incarne avec excellence l'aspect grunge de Lana, effacée et peu sûre d'elle au début du film, physiquement quelque part entre Courtney Love et Madonna. Mais la rencontre de Brandon, l'amour qu'elle reçoit de celle qu'elle croit être un garçon, la transforme peu à peu. Et c'est tout le talent de Chloe Sevigny de savoir nous rendre perceptible cette lente évolution et attachant ce personnage.
Les autres rôles sont aussi très bien assurés.
Teena Brandon
, 21 ans, fut assassinée le 30 décembre 1993, ainsi que ses deux amis Lisa Lambert (Candace dans le film) et Philip Devine (et non pas le bébé de Candace). Ses deux meurtriers furent condamnés l'un à la peine de mort (par injection), l'autre à la prison à perpétuité...
Un film à ne pas rater, malgré sa dureté.

Note 1: Le scénario, refusé par les grands studios US, fut finalement tourné par une réalisatrice « indépendante », Kimberly Peirce. 
Note 2: Boys don’t cry (littér: « Les garçons ne pleurent pas », dicton anglais courant), doit aussi son titre à une chanson du groupe anglais The Cure, chanson que l'on entend brièvement dans le film.
Pour plus d’informations :

Par Philippe Serve - Publié dans : FILMS : Les Toiles Roses
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires

Texte Libre

Commentaires

Contact - C.G.U. - Signaler un abus - Articles les plus commentés