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Dimanche 31 octobre 7 31 /10 /Oct 10:26

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Les vidéos sont (c) Univers-L.com
Les vidéos présentes et futures sont diffusées avec l'autorisation de
Isabelle B. Price et son équipe.
Par Isabelle B. Price - Publié dans : SERIE : LOS HOMBRES DE PACO
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Samedi 30 octobre 6 30 /10 /Oct 18:57

par  BBJane Hudson

 

   

 La formule ayant eu l'heur de vous plaire (épisode 1) (épisode 2), je vous propose une nouvelle sélection de films halloweenesques, à consommer entre la soupe au potiron et les rognons de votre belle-maman...


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  1) THE BABY (Ted Post, 1973)



Bébé porte des couches culottes, marche à quatre pattes, dort dans un lit-cage, gazouille toute la sainte journée, et fait des risettes à tous ceux qui l'approchent. Bébé est un gentil poupon en pleine santé et parfaitement constitué, que rien ne différencie de milliers d'autres nourrissons, hormis un tout petit détail : il a 21 ans. Sa mère et ses deux sœurs s'accommodent fort bien de cette particularité, et voient d'un assez mauvais œil l'intérêt que lui porte une assistante sociale un peu trop zélée.
Un vrai film siphonné, qui m'est tombé dessus sans crier gare il y a quelques mois, et dont je ne me suis toujours pas remise. Ted Post, auteur du western brindezingue et spaghettisant Pendez-les haut et court (Hang'Em High, 1968) et du polar hypocrito-progressiste Magnum Force (1973), filme l'invraisemblable avec impassibilité, renforçant du même coup le malaise du spectateur, désarçonné devant ce cas extrême d'infantilisme prolongé. Le propos des auteurs, anti-matriarcal en diable, nous vaut une série de portraits de femmes aussi manipulatrices que déséquilibrées. Il faut voir l'assistante sociale calmer le grand bébé en lui donnant le sein, ou les deux sœurs le harceler avec une matraque électrifiée. Chouette photo typiquement seventies de Dixon Wimpy, superbe B.O. de Gerald Fried, et performance épatante de Ruth Roman – à la voix plus rocailleuse qu'un éboulement dans le Grand Canyon – en mère viscéralement abusive.

Un extrait (brutal) sur YouTube
et Amazon.com pour la commande (mais c'est cher, et en DVD Zone 1, of course...)

2) THE MONSTER CLUB (Le Club des monstres, Roy Ward BAKER, 1980)


Le film de Halloween idéal. Spécimen tardif d'anthologie gothique, comme l'Angleterre (et particulièrement la firme Amicus) en produisait dans les années 70, Le Club des Monstres regroupe trois histoires savoureusement désuètes adaptées de nouvelles de Ronald Chetwynd-Hayes, auteur célèbre outre-Manche mais inconnu chez nous. Chaque sketch met en scène un monstre différent : nous commençons par le Shadmock, drôle de zigue aux allures de croque-mort ayant le pouvoir de griller à distance ceux qui le contrarient, en émettant un sifflement particulièrement strident ; dans le deuxième segment, un vampire bon père de famille est aux prises avec les Hémostiques, brigade spécialisée dans l'élimination des hémophages ; dans le dernier sketch, un cinéaste cherchant un décor pour son film d'horreur s'égare dans un village peuplé de goules. Les histoires sont narrées à l'écrivain Chetwynd-Hayes (John Carradine) par le vampire Eramus (Vincent Price) dans une boîte de nuit fréquentée exclusivement par des monstres (une trentaine de figurants porteurs de masques achetés en promo dans un magasin de farces et attrapes...)
La bande ne fait pas peur une minute (l'épisode du vampire est d'ailleurs ouvertement parodique), c'est bien pourquoi elle est parfaite pour Halloween, grande fête de la simulation de trouille.
Et quel casting, mes aïeux ! Outre Price et Carradine Senior, nous avons droit à Donald Pleasence en chef de brigade antivampirique cauteleux et lunaire, Richard Johnson en émule pantouflard du Comte Dracula, Britt Ekland en épouse dévouée du suce-nommé, James Laurenson en monstre romantique malheureux comme les pierres tombales, Stuart Whitman en combattant viril et bedonnant d'affreux nécrophages, Simon Ward en escroc minable et tire-au-flanc, Patrick Magee en vieille goule baveuse et sans dents, et Geoffrey Bayldon en psychiatre météorique (3 secondes de présence à l'écran). N'oublions pas les numéros musicaux intercalés entre chaque sketch, assurés entre autres par UB40 et les Pretty Things (y a même Gabriel Faure, fraîchement déterré, qui participe à la B.O., comme vos oreilles peuvent le constater chaque fois que vous déboulez ici !) Et comme le signalait mon amie Miss Wendell sur son ancien blog, le film est vachement queer, puisque Price y suce Carradine dès la première séquence !

La bande annonce
Amazon.fr


3) HALLOWEEN 4, THE RETURN OF MICHAERL MYERS (Halloween 4, Dwight H. LITTLE, 1988)


Quitte à se taper un film de la franchise « Halloween », autant miser sur le bon. D'accord, le premier est une pure merveille, un classique, l'un des trop rares Carpenter épargnés par les outrages des ans. Mais on le connaît sur le bout des cils, tandis que le 4 se prête idéalement à la redécouverte. Superbe ambiance automnale, impeccable évocation du climat coloquintesque de la nuit d'Halloween, grande performance de Donald Pleasence en psychiatre à peine moins azimuthé que son maniaque de patient, inoubliable apparition du frais minois de Danielle Harris, la meilleure actrice enfant que l'on ait vue dans un slasher – et surtout : grands moments de trouille, restituant savamment la logique flippante et déglinguée de vos pires cauchemars (la poursuite sur le toit en pente). Ajoutez-y un vrai sens de l'insolite (la rencontre de Loomis et du prêcheur itinérant) et un finale implacablement nihiliste, et vous tenez – j'insiste – le sommet de la série, le meilleur des Myers.

La bande annonce
Les courses (0, 90 euros !...)

4) STRAIT-JACKET (La Meurtrière diabolique, William CASTLE, 1964)


Encore un qu'il vous faudra commander aux States. Mais si vous possédez un lecteur Zone 1 – je vous le souhaite, vu la pauvreté actuelle du catalogue français en matière de DVD fantastiques –, et si vous êtes aussi pédé que votre servante, vous ne regretterez ni l'effort, ni l'investissement. Joan Crawford en tueuse à la hache (le rôle de sa vie) se signale ici par son obstination à paraître 20 ans de moins que ses artères, par sa bitcherie intermittente mais véhémente, et par le cliquètement assourdissant de ses bracelets lorsqu'elle brandit son arme – ou tricote. William Castle, dans une forme éblouissante, signe le film d'horreur camp absolu, la soap opera du slasher, la huitième merveille du Septième Art. Imparable !

La bande-annonce
La commande (eh ! 3, 27 euros, les filles !...)

5) THE AMITYVILLE HORROR (Amityville, la maison du Diable, Stuart ROSENBERG, 1979)


Quand j'étais petite, pour éprouver ma capacité à affronter mes peurs nocturnes, je me tapissais sous les draps et répétais courageusement le mot conjuratoire : Amityville... Amityville... Amityville... Car Amityville, voyez-vous, était LE film le plus effrayant de l'histoire du monde intégral en 1979. Trente ans après, il est surtout le plus ringard, et ne fait plus peur à une mouche. D'ailleurs, même à l'époque, je crois bien qu'il craignait un max, mais on ne s'en apercevait pas, trop occupés que nous étions à gober le battage médiatique et les rodomontades promotionnelles de publicistes avisés.
Inspiré d'une histoire authentiquement vraie et rigoureusement incontestable, Amityville est un vrai Palais des Horreurs de fête foraine, truffé de frayeurs grossières et attendues, mais d'autant plus délectables. Margot Kidder commençait déjà à y perdre doucement les pédales, James Brolin y coupait du bois avec un gros air menaçant placardé sur la fiole, et Rod Steiger, l'immense Rod Steiger, l'inégalable Rod Steiger, le faramineux Rod Steiger, y piquait au moins deux de ces crises d'hystérie dont il a emporté le secret dans la tombe. « Je vous dis que c'était des phénomènes patents !.. J'ai vu, de mes yeux vu, des phénomènes patents !.. Je vous affirme qu'il s'agissait de phénomènes patents !.. Je sais reconnaître des phénomènes patents quand je vois des phénomènes patents !..» Épatant !...

La bande annonce
La commande

6) THE MUTATIONS (Mutations, Jack CARDIFF, 1976)


Comme j'ai la flemme et que j'aime rendre hommage à mes maîtres littéraires, je vous copie-colle un article du grand Alain Petit, l'inventeur de la critique bis.
Ce papier fut publié dans Mad Movies n° 38, lors de la sortie du film en VHS. Pour le DVD, faudra encore vous adresser aux Stâââtes...
« Le moindre intérêt de la distribution vidéo n'est certes pas de parfois lever le voile sur des œuvres inédites, dont les photographies nous ont, en leur temps, fait rêver dans les colonnes de moult monster magazines. The Mutations est de ceux-là, que nous brûlions de découvrir, ne serait-ce qu'en raison de sa distribution hétéroclite. Si on ne peut dire qu'il s'agit d'une œuvre géniale, loin s'en faut, The Mutations se révèle plaisant (Pleasence serait plus approprié), insolite, voire de très mauvais goût, ce qui n'est pas pour nous déplaire. La participation à l'entreprise d'une palanquée de freaks et autres authentiques phénomènes de cirque contribue à l'installation d'un climat de malaise omniprésent : il faut voir le numéro de Popeye, l'homme qui fait à volonté saillir ses globes oculaires hors de leurs orbites pour comprendre pleinement de quoi nous parlons. Cela dit, l'intrigue est conventionnelle en diable, caricaturale même, la réalisation assez plate. Dommage, car il manque bien peu de chose à ce film pour devenir cult-movie. »

Bande annonce
Dépensoir (quoi ?... encore de la Zone 1 ?... sans blague !...)

7) NOSFERATU, EINE SYMPHONIE DES GRAUENS (Nosferatu, F.W. MURNAU, 1922)


Pour les sourds qui n'ont pas le rond (film muet visible gratuitement sur YouTube). À voir tous les jours dès potron minet, à apprendre par cœur, à mimer lors des dîners de famille, à mettre dans le biberon de ses enfants quand on a le malheur d'en avoir, à ne pas offrir à ses ex qui ne le méritent pas, à emporter dans sa valise quand on part aux Carpathes, et à coucher avec pour être sûr d'y penser le lendemain au réveil.

L'intégralité du film sur YouTube
Le DVD

Gay Halloween à toutes et tous !
Par BBJane Hudson - Publié dans : LA CRYPTE AUX GAYS
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Samedi 30 octobre 6 30 /10 /Oct 18:03

par  BBJane Hudson

 

 

Sept (autres) films de trouille pour la fête des citrouilles, sept joyaux méconnus du cinéma fantastique queer pour teinter de rose les nuits pourpres de votre Hallo-week...
Comment ? Vous ne les possédez pas dans votre DVDthèque ?.. Dans ce cas, vous avez une année pour vous les procurer et vous préparer un Halloween 2011 d'enfer !..

 


  

 

N.B. : Pour visionner la bande-annonce ou un extrait de chaque film, cliquez sur son affiche.

1) LEMORA, A CHILD TALE OF THE SUPERNATURAL (Lemora - 1973)

Réalisation : Richard BLACKBURN - Avec : Lesley GILB, Cheryl "Rainbeaux" SMITH, Richard BLACKBURN...


Cliquez sur l'image !

Sans conteste l'un des plus beaux contes d'épouvante jamais imprimés sur pellicule, et peut-être le meilleur film fantastique lesbien.
La jeune Lila Lee, fille d'un gangster notoire, a été recueillie par un pasteur et chante des cantiques dans son église. Elle reçoit un jour l'invitation d'une inconnue qui prétend héberger son père, gravement blessé. Tout porte à croire que ce dernier est tombé sous la coupe de Lemora, une mystérieuse femme-vampire régnant, au cœur d'une forêt hantée, sur une population de créatures hybrides et d'enfants égarés. Lila succombera-t-elle à son tour à l'envoûtement de cette Châtelaine de la Nuit ?...
Une atmosphère envoûtante, évoquant aussi bien La Nuit du Chasseur que Le Cauchemar d'Insmouth. Le réalisateur, Richard Blackburn, est le co-signataire du scénario d'un autre monument d'horreur queer : le comico-macabre Eating Raoul de Paul Bartel.
Quand Lovecraft rencontre Charles Laughton.. Un film-culte (un vrai! ) à redécouvrir d'urgence...


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2) THE OFFSPRING, aka FROM A WHISPER TO A SCREAM (Nuits sanglantes - 1987)

Réalisation : Jeff BURR - Avec : Vincent PRICE, Clu GULAGER, Cameron MITCHELL, Susan TYRELL...

Cliquez sur l'image !

L'une des rares réussites du film d'horreur à sketches des années 80, supérieur aux plus acclamés Creepshow et Cat's eyes. Première oeuvre du cinéaste Jeff Burr, alors âgé de 23 ans.
Quatre segments composent le métrage : le premier confronte un tueur nécrophile et vaguement incestueux au fruit de sa copulation avec le cadavre de sa victime ; dans le deuxième, un braqueur blessé par ses comparses trouve refuge, au cœur des bayous, chez un ermite black adepte du vaudou ; le troisième sketch s'intéresse aux déboires d'un mangeur de verre, dans une fête foraine régentée par une inflexible charmeuse de serpents, versée dans la magie noire ; le quatrième volet, situé durant les derniers jours de la Guerre de Sécession, expose le calvaire vécu par un quarteron de soldats nordistes, tombés entre les mains d'une communauté de gamins estropiés et vengeurs. Le lien entre les différents épisodes est assuré par Vincent Price, dans le rôle d'un bibliothécaire qui narre ces sombres récits à une journaliste venue l'interviewer au sujet de l'exécution de sa nièce.
La mise en scène de Jeff Burr illustre avec sobriété des intrigues efficaces, d'un pessimisme absolu et émaillées de notations sordides (Cameron Mitchell étranglant une petite fille borgne en lui roulant un palot énergique ; Clu Gulager en pleurs, entonnant pour le cadavre de sa victime une chanson d'amour mongoloïde qu'il a composée à son intention...)
Distribution somptueuse, émaillée d'acteurs-cultes. Gulager est grandiose en vieux garçon emprunté et cafard, qui pète les plombs après que l'objet de sa flamme lui ait refusé ses faveurs. Cameron Mitchell, en officier nordiste sadique et débraillé, livré aux exactions d'une bande marmots sanguinaires, trouve le meilleur rôle de sa pénible fin de carrière, et fignole une composition de toute beauté.
Vincent Price renia le film en raison de ses scènes gores, certes éprouvantes mais nullement gratuites. La musique du deuxième segment est l'une des plus atmosphériques du cinéma d'horreur des eighties.
Les éléments queers ?... L'ensemble du casting (les iconiques Vincent Price et Susan Tyrell en tête). Les thèmes abordés : fétichisme, nécrophilie, gérontophilie, inceste, notion de paternité monstrueuse. Autre élément qui, bien qu'extérieur au film, ajoute à son caractère queer : le fait que Vincent Price, selon certaines sources, connut au cours du tournage une liaison homosexuelle qui faillit ruiner son mariage avec Coral Browne (cf. Dennis Meikle, in Vincent Price, The Art of fear ; Virginia Price, in Vincent Price : A Daughter biography).


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Photo de tournage inédite de From a whisper to a scream, avec Vincent Price


3) MOTEL HELL (Nuits de cauchemar - 1980)

Réalisation : Kevin CONNOR - Avec : Rory CALHOUN, Nancy PARSONS, Nina AXELROD...

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"Farmer Vincent" et sa sœur se sont spécialisés dans le commerce artisanal de succulentes grillades. Leur matière première ?.. La chair de touristes égarés, qu'ils kidnappent et font faisander dans le fertile terreau de leur jardin secret.
Dans le rôle du "Farmer" : Rory Calhoun, acteur gay, et l'un des plus célèbres poulains de l'écurie d'Henry Willson, agent hollywoodien spécialisé dans le recrutement de jeunes comédiens peu farouches du fignard (Rock Hudson, Guy Madison Tab Hunter, etc., sont passés par son bureau avant de faire carrière).
Gore, hilarant, campy, et plutôt dérangeant -- même 28 ans après --, Motel Hell est un classique incontournable de l'horreur queer.


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4) MADHOUSE (1974)

Réalisation : Jim CLARK - Avec : Vincent PRICE, Peter CUSHING, Robert QUARRY, Adrienne CORI...

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Vincent Price rencontre Peter Cushing dans le Boulevard du Crépuscule du cinéma fantastique. Une ancienne star de l'épouvante est conviée à reprendre l'un de ses rôles fétiches à la télévision. Mais une série de crimes perturbe bientôt le tournage. Les soupçons se portent rapidement sur le comédien, d'autant que le coupable officie dans le costume du personnage qu'il incarne.
L'une des plus transparentes allégories queers du fantastique des années 70.


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5) THE ATTIC (Les 13 marches de l'angoisse - 1980)

Réalisation : George EDWARDS - Avec : Carrie SNODGRESS, Ray MILLAND...

Jaquette française de The Attic -- inutile de cliquer, j'ai pas trouvé d'extrait !

Bibliothécaire, Louise vit avec son père, vieillard acariâtre et paralytique, cloué dans un fauteuil roulant depuis un accident dont elle est la cause. Elle s'est mariée bien des années plus tôt, mais son époux a disparu le jour même de leurs noces. Depuis, elle attend son retour, dans l'espoir qu'il la tirera des griffes de son tyran de père.

Attention : chef-d'œuvre ! Ce drame intimiste et dépouillé, flirtant avec le fantastique sans jamais s'y abandonner complètement, est une vibrante dénonciation de l'oppression parentale et de l'aliénation qu'elle engendre, ainsi qu'un film féministe d'une remarquable justesse de ton. Carrie Snodgress est égale à elle-même, c'est-à-dire simplement géniale, dans le rôle d'une jeune fille "prolongée" par la force des choses, sombrant lentement dans la névrose. Plusieurs traits de son personnage pourraient presque nous faire parler de film lesbien -- réalisé par un mec, une fois de plus (voir Lemora un peu plus haut).
Eh, les filles !.. Donnez-moi des exemples de films homos masculins réalisés par des meufs, et j'achève d'embrasser votre cause !..


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6) ALONE IN THE DARK (Dément - 1980)

Réalisation : Jack SHOLDER - Avec : Jack PALANCE, Martin LANDAU, Donald PLEASENCE, Dwight SCHULTZ...

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Déjà coupable du très homophile La Revanche de Freddy (1985), Jack Sholder nous offrait, quelques années plus tôt, le premier slasher proto-gay des eighties, avec ce Alone in the dark dans lequel un quatuor de détraqués mentaux échappés de l'asile kiffent grave leur ancien psy, et jouent au chat et à la souris avec son infortuné successeur. Matez la scène prégénérique, avec son bar rose baptisé "Chez maman", et dites m'en des nouvelles !
Palance et Pleasence cabotinent avec bonheur, mais c'est Landau qui emporte la palme avec une prestation hallucinée et ébouriffante !


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7) WHAT'S THE MATTER WITH HELEN ? (1971)

Réalisation : Curtis HARRINGTON - Avec : Shelley WINTERS, Debbie REYNOLDS, Agnes MOOREHEAD, Michael MacLIAMMOIR...


Cliquez sur l'image !

Deux tueurs s'aimaient d'amour tendre -- et furent exécutés de concert. Leurs mamans respectives, qui s'aiment presque autant, s'associent pour surmonter leur peine et ouvrent une école de danse à l'usage d'apprenties Shirley Temple. Seulement voilà, l'une des deux pète les plombs quand l'autre s'amourache d'un papa d'élève...
Shelley Winters et Debbie Reynolds sont les mères en question ; cette grande folle de Michael MacLiammoir est un inquié... (tante ?) professeur de diction ; le gay Curtis Harrington, l'un des inspirateurs du « New Queer Cinema », officie derrière la caméra...
Tout pédé normalement constitué SE DOIT de voir What's the matter with Helen ?, amoureusement confectionné par des homos et des lesbiennes à l'usage de leurs semblables.
In-dis-pen-sa-ble !

 
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Joyeux Halloween !


Par BBJane Hudson - Publié dans : LA CRYPTE AUX GAYS
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Samedi 30 octobre 6 30 /10 /Oct 11:50


4. QUE FONT LES RENNES APRES NOËL ?
Olivia Rosenthal

 

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Marie Fritsch

 

« Personne ne fera de moi ce que je ne suis pas

Tant pis si cela ne vous plaît pas

Les clichés glissent sur moi

Moi je suis une fille, une folle, un garçon

Je suis sur le fil, caméléon... »

 

23 ans après Mylène et son « Sans contrefaçons », Natacha Lejeune reprend le flambeau et vous parle de Marie. Elle traverse les  miroirs et les genres avec la même aisance…

 

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Que font les rennes après Noël ?

Olivia Rosenthal

Editions Verticales (2010), 16,90 €.

 

En 2009, la biennale d’art contemporain prend ses quartiers d’été à Nantes. Parmi les artistes qui exposent, Stéphane Thidet. Ce dernier entreprend de faire venir une meute de loups dans la ville. Cantonnés aux douves du château, les animaux sauvages seront épiés, contemplés et admirés par les visiteurs au gré des jours et des semaines. L’œuvre attire la polémique tant du côté des critiques que de celui des défenseurs de la cause animale. Afin de répondre au mieux à ses détracteurs, Stéphane Thidet s’adjoint la contribution de six romanciers (autant que de loups au château) pour s’exprimer sur la question de la symbolique animale. Outrepassant le format de la nouvelle exigé à cette occasion, Olivia Rosenthal se lance alors dans l’écriture d’un roman atypique et nous livre une réflexion rare sur l’homme dans sa singularité et l’animal dans sa diversité. De la coercition à l’émancipation, voici le beau portrait en creux d’une jeune femme moderne parmi les loups.

Prenant appui sur la problématique logistique que soulève l’œuvre de Stéphane Thidet, Olivia Rosenthal se pose une question fondamentale : quel usage faisons-nous des animaux ? Autour de cette interrogation centrale, clé de voûte du roman, se mettent en place les éléments narratifs qui rendront possibles l’identification et l’appropriation du sujet par le lecteur. Un court texte sur l’enfermement, ainsi qu’il avait été demandé de développer aux six romanciers, semble trop fastidieux à Olivia Rosenthal. Elle s’invente alors un personnage, en un geste biographique qui donnera une grande profondeur temporelle au récit. Le nom du personnage principal ne sera jamais dévoilé. L’auteur, ayant choisi comme parti pris la distanciation, installe le vouvoiement comme principe actanciel.


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Rosemary's baby

 

Le récit est dual, un paragraphe adressé à l’héroïne, l’autre décryptant le comportement animal. L’un servi par une écriture de l’affect, l’autre par un ton quasi clinique. Cette forme de dialogue entre deux univers donne au texte un goût inédit et permet une approche consubstantielle de différents sujets. Dans un premier temps, l’auteur s’interroge sur ce lien ambigu qu’entretiennent l’homme et le loup, l’homme et la bête d’une façon plus générale. Cette dernière est dressée, domestiquée, tuée, mangée, stérilisée, désexualisée, emprisonnée, commercialisée, etc… L’enfant, lui, est éduqué, rendu libre et responsable. Il est élevé dans la crainte de ce qui est différent et dans la défense de son autorité sur le règne de la nature. Au regard de cette peur du sauvage, Olivia Rosenthal choisit d’évoquer deux films, vus par l’enfant et sa mère. Le premier, Rosemary’s baby (Roman Polanski, 1968), relate l’histoire d’une jeune femme qui ne se souvient pas des circonstances de la conception de son enfant. Elle craint d’avoir été droguée à son insu et accouplée à un animal. La folie de cette femme rejoint celle d’Irina Doubrovna dans La Féline (Jacques Tourneur, 1942), quand elle se métamorphose en panthère au lendemain de son mariage. L’héroïne de Que font les rennes après Noël ? est fascinée et pleine d’effroi. Il s’agit d’une enfant, qui, dès son plus jeune âge quémande à ses parents l’acquisition d’un animal domestique. À son grand regret, il n’en sera pas question. La fillette comprend qu’elle doit s’émanciper pour obtenir le droit, paradoxalement, d’être possesseur d’un chat, d’un chien ou de n’importe quel autre oiseau.


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La Féline

 

Le roman ne se contente pas d’une articulation primaire entre le sauvage et le domestique, autrement dit entre Nature et Culture. Non, Olivia Rosenthal, une fois le balancier établi, s’attarde plus volontiers sur la question de la liberté et de la différence. Le personnage principal fait très jeune l’expérience d’une incompréhension totale de la part du monde adulte. Elle prend conscience que pour s’émanciper il faudra résister, trahir, rompre, s’échapper et n’être au final la propriété de personne. Pourtant, la métamorphose tant attendue par la jeune femme tarde à se manifester. Elle a beau ne plus appartenir à sa mère mais à un homme, quitter le domicile familial, elle attend toujours d’être réellement autonome. Pour y parvenir, il faudra qu’elle s’affranchisse de la peur de ne pas ressembler aux autres. En somme, elle devra se faire à l’idée que la culture vient contrarier sa vraie nature. Pour l’instant elle devient adepte de l’éthologie humaine, se marie et s’inscrit dans la droite lignée de son espèce. Jusqu’au jour où.

« Vous cessez de vous domestiquer », dit Olivia Rosenthal à son héroïne. Le roman bascule. La rencontre avec une autre femme la libère. La métamorphose a enfin lieu, accompagnée de son déferlement de désirs, de frénésie et de pulsions. L’émancipation entraîne le renoncement. En l’occurrence le renoncement à l’idée qu’elle se faisait de la vie d’adulte. C’est ici aussi que bascule la narration. La parole est donnée maintenant à un boucher, qui ponctue de scène de massacres bovins les propos de notre protagoniste. Finis les mensonges, quitte à avoir du sang sur les mains et à rompre avec la bienséance. L’auteur glisse ici ou là une pointe de féminisme, subtilement relevée par cette inextinguible comparaison entre le règne humain et animal. La viande de la femelle sera meilleure si elle n’a pas vêlé, par exemple. Et autres considérations bouchères du même type. Ce qu’il est important de noter, c’est le cheminement fait par le personnage principal jusqu’à être capable d’entrapercevoir sa différence et le droit à la singularité. L’homosexualité comme une exception certes, mais surtout comme le meilleur moyen pour la jeune femme d’affirmer sa culture personnelle, et comme preuve enfin qu’elle a définitivement apprivoisé l’animal qui la tourmentait. 

Olivia Rosenthal nous invite, par le biais d’un roman charmant et singulier, à prendre part à une réflexion originale sur le droit à la différence et sur la notion de culture et d’éducation dans le monde moderne. Se libérer de ses chaînes donne l’opportunité à l’humain tout autant qu’à l’animal de se reconnaître comme un être singulier. L’homme est un loup pour l’homme, et la société contemporaine érige des dogmes dont il est bien souvent difficile mais indispensable de se défaire. Une coercition mentale s’établit dont la violence tue parfois l’individu au nom du collectif. À lire et relire pour penser différemment. Crucial.

 

Lire les précédents articles de Marie

Par Marie Fritsch - Publié dans : MARIE DE TRAVERSE
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Vendredi 29 octobre 5 29 /10 /Oct 18:33

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« Nos enfants seront victimes de maladies, d'abus, la mort et, de manière ultime, du jugement dernier, si nous ne disons pas non au désir sodomite. » Bill Whatcott, qui a distribué des tracts homophobes en 2001 et 2002 pour le compte d'un groupe chrétien, le Christian Truth Activist. Quatre personnes avaient alors porté plainte pour encouragement à la haine contre les homosexuels, mais la justice avait estimé que ces tracts étaient protégés par la liberté d’expression. La Cour suprême canadienne, qui a accepté d’examiner l'affaire, n’a pas encore fixé une date pour le début des audiences. (Source : E-llico, octobre 2010)

Par Daniel C. Hall - Publié dans : MOTS : Citations philes et phobes
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Vendredi 29 octobre 5 29 /10 /Oct 18:16

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« Mon homosexualité, c’est une évidence depuis toujours. (…) Mes parents savaient que j’étais gay depuis l’enfance et ils ne m’ont jamais posé de questions. À 5 ans, je mettais déjà du rouge à lèvres et à 13 ans je portais des talons. Il y a toujours eu beaucoup de tolérance et de compréhension à la maison. » Benoît, vainqueur de Secret Story 4, interview dans Public, octobre 2010.

Par Daniel C. Hall - Publié dans : MOTS : Citations philes et phobes
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Jeudi 28 octobre 4 28 /10 /Oct 17:06
Par Daniel C. Hall - Publié dans : CE N'EST QUE DE L'AMOUR
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Mercredi 27 octobre 3 27 /10 /Oct 18:23

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 SEXION D'ASSAUT, WHAT THE F... ?

par  Juju du blog I-love-Juju

 

  Les médias électroniques en ont fait un de leurs sujets favoris depuis maintenant plusieurs semaines. suite aux propos homophobes hallucinants du leader du groupe Sexion d’Assaut, la toile française vibre depuis plusieurs semaines au rythme des annulations de concert ponctuées des excuses pathétiques du groupe de hip hop qui domine actuellement la scène française.

Tout le monde a forcément en tête le morceau « Désolé », gueulard à souhait et au texte pour le moins retardé, mais dont la mélodie et le rythme sont carrément bons. Cela fait nombre d’années que la scène hip hop traine de sales relents de misogynie et d’homophobie que certains artistes tentent de combattre (comme par exemple l’ultra gay-friendly Kanye West) avec plus ou moins de succès dans le public, toujours plus important, friand de cette musique.

C’est en surfant sur Tetu.com que je suis tombé sur les extraits de l’interview scandale. Si vous voulez lire l’intégralité de l’interview, c’est par ici. Effectivement, les propos homophobes tenus sont révoltants, mais à y regarder de plus près, une bonne partie de l’interview pue du fion et pas qu’un peu. Islamisme radical même pas caché, machisme total, bref, tous les clichés du genre y passent, sans oublier la fausse nostalgie d’une Afrique idéalisée, alors que sa réalité sociale n’est pas « idéale » pour tous, loin s’en faut.

Au choc ont succédé les réactions, en cascade. Une salle, puis deux, puis dix, ont fait le choix d’annuler les concerts du groupe, réponse directe à la violence de propos intolérables. Face à cette avalanche, le groupe s’est embourbé dans des mea culpa surprenants de nullité, directement pondus par la maison de disque et recrachés par cœur. Quand bien même l’interview eut été pipée (sans mauvais jeu de mot), il n’en reste pas moins que plusieurs chansons du groupe dégoulinent de propos homophobes puants, certains incitant même à la violence physique ou au meurtre.

Je dirais la même chose qu’en 2002 ou en 2007. J’ai mal à ma France… la France BBB de 1998 était-elle une belle illusion ? Je n’ai jamais cru à cette théorie selon laquelle une « majorité » oppresse des « minorités ». La majorité n’existe pas en tant qu’ensemble compact. La plupart d’entre nous subit, à des degrés divers évidemment, des discriminations d’une forme ou d’une autre. Les femmes sont une minorité. Les gays, lesbiennes, bi et trans sont une minorité. Les arabes sont une minorité. Les asiatiques sont une minorité. Les juifs sont une minorité. Les obèses sont une minorité. Et que toutes les autres minorités qu’abrite notre pays me pardonnent de ne pas les citer. Trop longtemps, on a cru que la somme de ces minorités formait une « super minorité » victime d’une « majorité » dans laquelle se trouvent donc, ipso facto, des hommes hétérosexuels blancs, riches et cathos… quand bien même leur pouvoir économique est réel, ce ne sont certainement pas eux qui soufflaient les paroles dans l’oreille du groupe Sexion d’Assaut pendant leurs compo…

La réalité, c’est que le phénomène de discrimination est mouvant, selon la cible. Chaque minorité est victime à sa manière, mais peut également devenir elle-même discriminante (cf. l’affaire du Paris Foot Gay/Bebel Créteil), de même que les minorités ne sont pas homogènes dans leur position. C’est ainsi qu’un groupe de jeunes cons, majoritairement noirs, donc a priori dans un groupe victime de discriminations, se retrouve à déblatérer des propos qui ferait applaudir un Vanneste et se pâmer un Le Pen. On notera au passage le choix du nom du groupe, qui n’est pas sans rappeler les « Sections d’Assaut » (SturmAbteilungen SA) de la seconde guerre mondiale, dont Hitler avait fait zigouiller une bonne partie lors de la « Nuit des longs couteaux ». Encore une référence ? Ou encore une « connerie plus grosse » qu’eux, comme s’est défendu le membre du groupe qui avait proféré ces horreurs homophobes.

Bref, encore un merveilleux étron sur la tombe du modèle français de l’intégration. Le pire là dedans, c’est que Sexion d’Assaut cartonne chez les jeunes, qui sont totalement poreux aux messages véhiculés par la musique. Chacun de ces jeunes a autour de lui un ou plusieurs ados homosexuels, certainement mal dans leur peau ou en recherche d’eux-mêmes et entend dans ses écouteurs des messages de haine, plutôt que d’ouverture.

Bref, je ne pleurerai pas sur le sort de la Sexion. Certains s’émeuvent de la « dureté » de la sanction. Personnellement, je la trouve très douce. Si les propos avaient été de nature raciste plutôt qu’homophobe, j’affirme sans l’ombre d’un doute que les conséquences auraient été beaucoup plus lourdes. À ce titre, la Sexion s’en tire plutôt bien. Quand on devient le groupe phare de la scène musicale française, on se doit d’assumer la conséquence de ses propos sans tenter de s’abriter derrière de l’ignorance. Perso, je retourne écouter Kanye West.

 

Article initialement publié le 13 octobre 2010 sur le site www.i-love-juju.com

et reproduit avec l'autorisation de l'auteur et ami, le grand Juju.

Par Juju - Publié dans : LIBRE PAROLE
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Mardi 26 octobre 2 26 /10 /Oct 16:04

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« La question [de mon homosexualité] ne se pose pas pour le peuple irlandais. (…) Je viens de participer à une grande émission de radio à Dublin, et le journaliste m’a posé la question, et les auditeurs ont appelé pour lui dire de passer à autre chose, que ça n’avait pas d’importance, qu’ils voulaient quelqu’un avec une vision, quelqu’un d’indépendant. La seule personne qui a dit qu’elle ne voterait pas pour moi était un homo. Il a appelé pour dire que c’était formidable qu’un gay se présente, mais que j’étais bien trop à gauche pour lui. » David Norris, sénateur ouvertement gay, favori des Irlandais pour succéder à Mary McAleese à la présidence du pays lors de l’élection d’octobre 2011, octobre 2010. [Citation publiée grâce à Yagg.com et merci à Judith]

Par Daniel C. Hall - Publié dans : MOTS : Citations philes et phobes
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Mardi 26 octobre 2 26 /10 /Oct 15:58

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« En tant que père de deux filles, cela me brise le cœur. (…) C’est quelque chose qui tout simplement ne devrait pas avoir lieu dans ce pays. (…) Je ne sais pas ce que c’est que d’être harcelé parce qu’on est homosexuel. Mais je sais ce qu’est de grandir en ayant parfois l’impression que l’on n’appartient pas à la société. (…) C’est difficile. ( …) Vous n’êtes pas seuls. Vous n’avez rien fait de mal. Vous n’avez rien fait pour mériter d’être harcelés. (…) Il y a des gens qui vous aiment comme vous êtes. » Barack Obama, président des États-Unis, dans cette vidéo qui s’inscrit dans le cadre de la campagne "Cela va aller mieux" (« It gets better ») lancée fin septembre par un couple gay de Seattle (nord-ouest).

 

 
Par Daniel C. Hall - Publié dans : MOTS : Citations philes et phobes
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Mardi 26 octobre 2 26 /10 /Oct 11:26


 

Deux imams ouvertement homosexuels ont participé, samedi 9 octobre 2010, à Paris, à une assemblée de militants homos musulmans venus du monde entier, et notamment du Maghreb. Leur message : être homo et musulman n’est pas incompatible. Qu’en pensent nos théologiens, réputés pour leur interprétation tolérante des textes de l’Islam ?



 

« Il est possible d’être un bon musulman tout en étant homosexuel », affirme l’imam Moulana Muhsin Hendricks, d’Afrique du Sud, le seul imam au monde avec Daayiee Abdullah, de Washington, à assumer publiquement son homosexualité.

Samedi, ils étaient tous les deux à Paris, sous haute protection policière, pour participer à la première Conférence internationale des associations homos musulmanes (Calem).

 

 

 

Réconcilier foi et sexualité
 

 

« Être un bon musulman signifie être en paix dans son cœur et son âme, explique Daayiee Abdullah. Il faut atteindre le point où deux pôles de sa vie, sa foi et sa sexualité, sont réconciliés. Et mon étude personnelle du Coran m’a montré que c’était possible. »
Pour les deux religieux, rien dans le Coran ne condamne l’homosexualité et ceux qui le font en son nom se trompent d’interprétation. Pourtant, ils confient que « la communauté musulmane n’est pas forcément prête à accepter les différences » et qu’en retour, « l’Islam est souvent mal perçu par la communauté LGBT ».
Pour « jeter des ponts entre les communautés » et donner « le droit d’être gay et musulman », l’imam Hendricks a créé il y a 13 ans en Afrique du Sud The Inner Circle, la seule association d’envergure internationale d’homos musulmans. Sa mission : « lutter contre l’intériorisation de l’homophobie qui conduit au suicide certains musulmans homos et contre les mariages forcés et la pression sociale qui pousse des homos à mener une double vie ».
D’autres associations du même genre étaient représentées à la rencontre de Paris, telle Homos musulmans de France (HM2F), organisatrice de la rencontre.
Sachant que dans certains pays musulmans, l’homosexualité est assimilée à un crime passible de sanctions pénales pouvant aller jusqu’à la peine capitale, comme en Iran, nombre des militants homos musulmans présents à Paris ont préféré garder l’anonymat, comme dans leurs pays d’origine.   
Il est sûr « qu’un jour, tous les pays musulmans accepteront les homos », prédit Moulana Muhsin Hendricks. Qui s’empresse cependant de tempérer son optimisme : « Mais ça prendra du temps, je ne sais pas si je serai encore en vie pour le voir. »

Oubrou : un imam pro-homos
 

 

Nos confrères de ‘‘Rue 89’’ ont interviewé un imam français d’origine maghrébine, Tareq Oubrou, imam de Bordeaux, qui s’était distingué en signant en mars 2010 l’appel mondial contre l’homophobie.
Pour justifier son geste, l’imam a expliqué : « Je ne vais pas faire de l’autisme religieux et faire comme si l’homosexualité n’existait pas. L’appel était contre la violence subie par ceux qui ne s’inscrivent pas dans la pratique sexuelle majoritaire. Notre société a besoin de paix. Je ne veux pas que ma religion soit associée à la violence, sinon cela impactera négativement sur la société. Et moi, je suis responsable de ma communauté. Je ne veux pas que les musulmans soient stigmatisés comme antisémites ou homophobes. »
L’homosexualité n’est-elle pas interdite par l’Islam ? Réponse du théologien : « sa pratique n’est pas préconisée par l’Islam, mais les musulmans homosexuels sont des musulmans à part entière. Le fait de les stigmatiser, de les violenter, de les harceler est antinomique avec l’éthique commune. »
Les théologiens qui condamnent l’homosexualité et les juges qui prononcent des peines de mort à l’encontre des homos font « une lecture de l’Islam qui repose sur des hadiths non authentiques », explique Oubrou. Ainsi, le hadith qui dit : « Lorsque deux hommes couchent ensemble, le trône de Dieu est ébranlé » serait, selon lui, « apocryphe, c’est-à-dire inventé. »
« Aucun texte univoque, authentique, ne fait mention d’une quelconque sanction contre les homosexuels », explique l’imam de Bordeaux. Certes, concède-t-il, « éthiquement parlant, le Coran n’admet pas l’homosexualité  », affirme Oubrou.  
Qu’en pensent nos théologiens, réputés pour leur interprétation tolérante des textes de l’Islam ? On serait bien curieux d’entendre leur avis sur cette question.


I. B. pour le site Kapitalis.com

+ Sources : Têtu.com, Respectmag.com, Rue89

Par Daniel C. Hall - Publié dans : MOTS : Citations philes et phobes
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Mardi 26 octobre 2 26 /10 /Oct 11:18

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« Nous voulons que la loi punisse l'homosexualité, la zoophilie et la nécrophilie. Sur le plan moral, l'homosexualité est une déviation et sur le plan spirituel, c'est une abomination. (…) C'est pour moraliser notre société que nous avons proposé cette loi. Comme Africains, nous savons qu'il y a des polygames mais il ne doit pas y avoir des hommes qui couchent avec d'autres hommes, avec des animaux ou des cadavres. (…) Il faut punir ce genre de pratique contre nature, qui ne cadre pas avec nos valeurs. » Evariste Ejiba Yamapiale, député évêque dans une église pentecôtiste qui a déposé un projet de loi devant l'Assemblée nationale de la République démocratique du Congo, déclaration à l’AFP, 25/10/2010.

Par Daniel C. Hall - Publié dans : MOTS : Citations philes et phobes
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Lundi 25 octobre 1 25 /10 /Oct 10:56

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RCN Nancy 90.7 FM (Radio Caraïb Nancy)


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Émission n°1 du 19 octobre 2010

Produite et animée par Daniel Conrad 

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Pour écouter l'émission, vous pouvez cliquer sur la photo ci-dessus...

 

Le troisième mardi de chaque mois EN DIRECT sur les ondes et sur internet, rediffusion le dimanche suivant de 14 à 15 heures, podcastable sur le site de RCN.

 

Vous êtes homos, hétéros, parents d’enfant homo, parents homos, enseignant(e)s, militant(e)s, artistes (peintres, réalisateurs, écrivains, etc.) sur Nancy et son département. Vous voulez nous écrire pour nous complimenter, nous critiquer, nous poser des questions, participer et témoigner en studio anonymement ou non, proposer des idées de sujets, intégrer l’équipe de chroniqueurs(ses), une seule adresse :

 

Par email : amour.rcn@gmail.com 

 

Par courrier :

Radio Caraïb Nancy

Émission « Ce n’est que de l’amour »

1249 avenue Raymond Pinchard

54 000 NANCY

 

Les invités et les coordonnées de leur association :

Vous trouverez en cliquant sur les liens toutes les coordonnées, les rendez-vous, les permanences et l’actualité de leur association.


* Julien Gelly, représentant de l’association Equinoxe54.


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* Danièle Baillon, présidente de l’association Les Bien Nées.


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* Donia Bentrad et Roméo d’Angelo, co-président(e) de l’association Virages.


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* Thibaut Dézé, responsable Grand Est de l’association David & Jonathan.


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* Stéphanie Nicot, présidente de l’association Trans Aide.


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Programmation musicale de l’émission :


« De il à il », Ganaël Joffo, en exclusivité pour Ce n’est que de l’amour…, au bénéfice de l’association Le Refuge.


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« On ne choisit pas », Les White Niggaz(merci à Jean et Cyrille pour le générique de Ce n’est que de l’amour…). Sortie de leur album : janvier 2011.


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« Homophobe », Urban Cactus, en exclusivité pour Ce n’est que de l’amour…


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« Triangle rose », La Nébuleuz, (merci à Rudy).


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Ils sont formidables, soutenez-les, achetez leur album, aidez-les…


Les photos de l'émission sont disponibles en cliquant sur ce lien :

http://www.facebook.com/album.php?aid=245110&id=745754203&l=ea26be708e

 

Prochain rendez-vous : le mardi 16 novembre, de 17 à 18 heures sur RCN…

 

Merci de nous écrire…

Par Daniel C. Hall - Publié dans : CE N'EST QUE DE L'AMOUR
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Samedi 23 octobre 6 23 /10 /Oct 11:47


La bannière et la vidéo sont (c)
Syred Pictures
Les vidéos présentes et futures sont diffusées avec l'autorisation de Maykel himself.
Un grand merci à l'équipe de Rien de 9 !
Par Maykel - Publié dans : WEBSERIE : RIEN DE 9
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Samedi 23 octobre 6 23 /10 /Oct 11:40

http://4.bp.blogspot.com/_SNWhINHHc3Q/SqBFx2GWzEI/AAAAAAAABC4/ex5p-8SlUSY/s400/LOGOPYSCAP.jpg


Les vidéos sont (c) Univers-L.com
Les vidéos présentes et futures sont diffusées avec l'autorisation de
Isabelle B. Price et son équipe.
Par Isabelle B. Price - Publié dans : SERIE : LOS HOMBRES DE PACO
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Vendredi 22 octobre 5 22 /10 /Oct 12:22

par  BBJane Hudson

 

Votre BBJane Hudson préférée vous propose sa sélection de films idéaux pour une semaine d'Halloween très gay-frightly...



1) HOUSE OF WAX (L'Homme au masque de cire, André De Toth, 1953)



Ni plus ni moins que le film qui suscita ma passion pour le cinéma fantastique et ma fascination pour Vincent Price. Comme vous l'avez tous vu, je ne vous dirai pas qu'il raconte comment un émule d'Alfred Grevin, devenu fou après l'incendie de son musée, en recrée un tout neuf à partir de cadavres dérobés à la morgue du coin, qu'il recouvre de cire (les cadavres, pas la morgue). Remake d'un classique de 1933, House of Wax fut tourné en 3 Dimensions (selon le processus des images anaglyphiques) par un cinéaste borgne qui ne put jamais profiter des effets de relief, puisque, comme chacun sait, les borgnes, ça voit tout en plat. Vincent Price y peaufine le personnage d'esthète névropathe qu'il promena à l'écran tout au long de sa carrière dans l'épouvante. Quand il ne parle pas amoureusement à ses statues, il poursuit Phyllis Kirk dans les rues brumeuses d'un New York ressemblant à s'y méprendre à Whitechapel, ou apprend à Frank Lovejoy comment sculpter une grimace d'agonie sur le visage d'un supplicié. Quand sa future victime lui martèle la tronche à coups de poings, sa face tombe en morceaux, révélant le terrifiant maquillage de grand brûlé réalisé par George Bau (et non son frère Gordon, comme le prétend le générique). Son assistant, répondant au nom férocement inventif d'Igor, est joué par un Charles Buchonski pas encore pseudonymisé en Charles Bronson.


Vincent Price maquillé par George Bau

Comme l'écrivait F. A. Levy dans un brillant article de la revue Starfix n°2 : « Le film pose, avec certes l'ironie macabre de rigueur dans un film d'épouvante, la question même de la création artistique, et annonce, bien en avance, le débat qui ne manque pas de se poser aujourd'hui à propos des films de gore. Jusqu'où l'art doit-il et peut-il imiter la réalité, particulièrement lorsque celle-ci est repoussante ? » La scénario se tape également le luxe d'une réflexion sur le jeu des apparences et les ambiguïtés du réel : les personnages de cire cachent des corps de chair, les êtres de chair passent pour des statues de cire. Pour débuter dans la cinéphilie fantastique, avouez que j'aurais pu tomber plus mal... Notons que le film fit l'objet d'un excellent plagiat treize ans plus tard, dont il est question ci-dessous. En revanche, le très bon House of Wax de Jaume Collet-Sera n'a pratiquement rien à voir avec le film de De Toth, hormis un titre original similaire. Là encore, méfions-nous des apparences...

La bande-annonce (où l'on ne voit pas une seule image du film, mais où l'on peut entendre une partition composée tout exprès par Max STeiner) : c'est ici.
 
2) CHAMBER OF HORRORS (La Chambre des horreurs, Hy Averback, 1966)



Le film s'ouvre par cet avertissement solennel :
« Mesdames et messieurs, le film que vous allez voir aujourd'hui contient des scènes si terrifiantes, qu'un avertissement sérieux doit être donné au public. À cet effet, il a été établi un signal visuel et auditif au départ des quatre scènes d'horreur, aussi terribles qu'impressionnantes. Un éclair rouge sera pour vous le signal visuel. Et le bruit d'un klaxon, le signal auditif. Fermez les yeux en voyant l'éclair rouge ! Détournez-vous en entendant le bruit du klaxon ! »
En 1966, ce bon vieux gimmick à la William Castle devait faire son effet sur les petits n'enfants et accentuer l'impact de séquences plus elliptiques qu'horrifiques. Aujourd'hui (et depuis pas mal de lustres), il est surtout désopilant, mais n'entame en rien la beauté de cette bande extravagante. À la fin du XIXème siècle, Jason Cravette, un gentleman dépravé, est arrêté pour avoir voulu épouser le cadavre de sa fiancée, étranglée par ses soins. Condamné à perpét, il parvient à s'évader du train qui le mène en prison, en sectionnant sa main droite menottée à la roue de freinage d'un wagon. Peu de temps après, il réapparaît sous une nouvelle identité, bien décidé à se venger de ceux qui l'ont condamné. Son arme : un poignet-prothèse sur lequel il adapte une panoplie de coutelas, hachoirs, crochets, et autres objets tranchants. Son surnom : « Le Boucher de Baltimore » ! (avouez que ça vous en colle plein l'imaginaire, autant que l'éclair rouge et le bruit du klaxon !)


Patrick O'Neal

Chamber of Horrors fut conçut par la Warner comme le pilote d'une série télévisée inspirée par House of Wax. Au final, c'est le climat général du film d'André De Toth qui est conservé, plutôt que son intrigue et ses personnages. Le trio de criminologues amateurs chargé de résoudre l'affaire dirige un musée de cire consacré à l'histoire du crime. Pas question ici de sculpteur fou trempant ses victimes dans des cuves de cire bouillante. En revanche, le sublime Patrick O'Neal, dans le rôle du vengeur dément, effectue un numéro éminemment pricéen, retrouvant tous les maniérismes, froncements de sourcils et gestes onctueux du Maître. Cette composition aurait logiquement dû faire de lui l'une des nouvelles icônes du cinéma d'épouvante, n'eut été le refus des chaînes de télévision de diffuser cette bande jugée trop extrême (nécrophilie et dépeçages n'étaient guère au goût du jour), qui n'eut finalement droit qu'à une distribution bâclée en salles. Dommage : l'œuvre est visuellement splendide, le sujet traité de façon très grinçante, et les trois enquêteurs (incarnés par Cesare Danova, Wilfrid Hyde-White et le nain José René Ruiz) ne manquaient ni d'étoffe, ni d'originalité. Un bijou à redécouvrir d'urgence (disponible en Zone 1).

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3) SLEEPAWAY CAMP (Massacre au camp d'été, Robert Hiltzik 1983)



Ce film abyssalement crétin, sublimé en version française par un doublage québécois au pittoresque accentué, constitue un parfait exemple de plaisir (très) coupable. Son résumé peut aisément tenir en 5 mots : « massacre au camp d'été » (ça tombe bien, c'est son titre). Le script, plus ténu qu'un encéphalogramme d'Arielle Dombasle, rassemble donc : un été, un camp de campigne pour jeunes campeurs, et le massacre desdits jeunes campeurs. Tout l'intérêt du film réside dans l'identité du tueur. Un peu aussi dans son mode d'action, bucolique et rural, vu le cadre de l'intrigue (pour les alzheimeriens : un camp de campigne estival pour campeurs). Par exemple, à un moment donné, le tueur tue au moyen d'un essaim de guêpes qu'il laisse tomber dans les chiottes où sa victime coule un bronze en toute insouciance. C'est original, c'est frais, et ça ne manque pas de piquant. À un autre moment donné, il (le tueur) profite de son passage en cuisine pour plonger un importun dans une marmite d'eau bouillante. Le spectateur inverti (qui en vaut deux) ne manquera pas de noter avec émotion le goût du réalisateur pour les jeunes garçons qui s'ébattent sans rien sur le râble (avec quand même le minimum acrylique syndical entre cuisses et bas-ventre), et trouvera peut-être la chose suspecte. Il sera confirmé dans ses intuitions par les images finales (« traumatisantes » m'écrivait récemment Valentine Deluxe), d'autant moins attendues que gratuites : le tueur se révèle être un trans (ou une ?... ou un travesti ?... ou un hermaphrodite ?... on ne sait...) Dans un plan fulgurant d'abruptitude (?), nous voyons celle que tout nous désignait comme une gentille jeune vierge effarouchée brandir l'arme de son dernier forfait, nue comme un ver, le zigouigoui ballottant gaiement dans la brise estivale. Je me sens d'autant moins coupable de vendre la mèche que cette révélation est le seul intérêt du métrage, et mérite d'ailleurs d'être connue avant son visionnement pour mieux en apprécier la farfelure (Ségolène, sort de mon corps !) À voir près d'un feu de camp en faisant griller des marshmallows.

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La bande-annonce : c'est ici.


4) A NIGHTMARE ON ELM STREET PART 2 : FREDDY'S REVENGE (La Revanche de Freddy, Jack SHOLDER, 1985)



Freddy, le croquemitaine-en-chef des années 80, sort ses griffes pour la deuxième fois dans ce film de Jack Sholder, non plus pour taillader de la pucelle en chaleur, mais pour lacérer la mauvaise conscience d’un jeune pédé placardisé. Las de squatter les cauchemars de donzelles acnéiques, notre Grand Brûlé préféré tente ici de pénétrer la sphère du réel par l’entremise d’un charmant blondinet, Jesse, dont il s’approprie le corps. Possession surnaturelle ou schizophrénie d’un teenager mal dans son slip kangourou et rêvant de boxers Calvin Klein ? La question reste ouverte, de même que les plaies infligées par Freddy à la brochette de twinks passant à portée de ses lames. On ne peut qu’être sidéré par l’homophilie décomplexée de cet hymne aux pectoraux glabres et aux aisselles moites, où les symboles phalliques pleuvent plus dru que les mecs dans la chanson des Weather Girls. Moins effrayant que le premier opus de la saga, le film nous offre néanmoins deux scènes mémorables : le labourage dorsal du prof d’éducation physique, ligoté sous la douche par une corde à sauter ; le jaillissement de Freddy hors du corps de Jesse, sous l’œil éberlué d’un pote inapte à calmer ses ardeurs. Avec sa horde de bogosses torses nus, ses touffeurs de vestiaires et la chaleur musquée de ses chambres d’ados en pleine poussée de testostérone, La Revanche de Freddy anticipe d’une bonne décennie l’horreur en calbute pratiquée par l’éphèbologue David DeCoteau.

La bande annonce : c'est ici.
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5) CURSE OF THE QUEERWOLF (Mark Pirro, 1988)



Avec un titre pareil (La Malédiction du pédé-garou), on sait tout de suite où l'on met les escarpins. Amateurs de lycanthropes ou adversaires des stéréotypes gays, passez votre chemin : ce film n'est résolument pas pour vous. Un indice qui ne trompe pas : le loup-garou vedette des films Universal s'appelait Larry Talbot ; il est ici rebaptisé Larry Smalbut (Petitderge) – c'est tout dire... Ce séducteur invétéré lève un soir une donzelle qui s'avère être un travesti atteint d'homothropie. Mordu aux fesses, il devient queerwolf à son tour dès que la lune est pleine. Mark Pirro connaît indubitablement ses classiques, et se sent d'autant plus à l'aise pour les saccager gayment. Lors de sa transformation en folle-garou, notre hétéro voit ses poignets plier irrésistiblement tandis que ses ongles s'allongent en virant au carmin, que sa bouche se farde de lipstick, et que son fessier se bombe délicieusement sous son jean. Ses nuits sont hantées de cauchemars où il se fait violer par une bande de bouseux échappés de Delivrance. Pour empêcher sa métamorphose, la voyante de service lui remet une amulette à l'effigie de John Wayne. La horde de villageois en colère est remplacée par un quarteron d'homophobes qui ne se séparent jamais de leurs torches enflammées, même lorsqu'ils vont bouffer au resto ou téléphoner dans une cabine. Au lieu des traditionnelles balles d'argent, ils sont armés d'un gode du même métal dont ils menacent le postérieur du monstre (« Il faut l'enfoncer dans cet endroit obscur où aucun homme n'est jamais censé être allé », explique l'un des vengeurs). Un exorciste appelé en renfort tente de calmer le possédé en lui balançant, en guise d'images pieuses, des photos de Burt Reynolds, de Mr T, et de Clark Gable. Le vénérable Forrest J. Ackerman, éditeur de "Famous Monsters of Filmland", et l'épouvantable Conrad Brooks, cachetonneur vétéran de la série Z d'épouvante, font des apparitions-éclair au milieu du foutoir. À la fin, le héros se retrouve en taule pour avoir tué la voyante gypsie, et tandis que le générique se déroule, nous l'entendons s'initier aux coutumes de ses camarades de cellule. Comme le remarquait un commentateur de l'imdb : nous sommes ici dans du cinéma de « derrière-garde ». Qui délire sec, et sans vaseline.

L'hilarante scène de transformation.
A commander sur Amazon.com (mais cher !)

Ou à télécharger ici (moins cher !)

6) CLOWNHOUSE (Victor Salva, 1988)



Premier long-métrage de Victor Salva (après son court Something in the Basement en 1986, et bien avant sa reconnaissance internationale avec Jeepers Creepers), Clownhouse fut le premier film d'horreur à être projeté au prestigieux festival du cinéma (pseudo) indépendant de Sundance. Pas mal pour un slasher tardif lorgnant férocement sur le Halloween de John Carpenter, mais substituant un trio de lunatiques en cavale et grimés en clowns au tueur solitaire et masqué de blanc du modèle. Autre substitution : les victimes ne sont pas d'accortes pétasses aux panties accueillants, mais trois frérots chamailleurs en pleine crise d'adolescence. C'est suite au tournage de ce film que le père Salva fut condamné à trois ans de taule (il purgea 15 mois) pour rapports oraux avec un mineur – le dodu Nathan Forrest Winters, alors âgé de douze ans. On pourrait s'abstenir de rappeler le fait à chaque évocation du film, si ce dernier ne trahissait de façon aussi transparente les obsessions de son auteur. Fréquents décrochages de la caméra vers le slip du cadet des frangins (qui apparaît aussi cul nu), fétichisme uro, ados dessapés fuyant la menace d'adultes concupiscents : Clownhouse a tout de la confession angoissée, et parle à son cœur défendant de peurs bien moins conventionnelles et balisées que celles revendiquées par le scénario. La hantise du jeune Casey pour les clowns fait écho à celle du cinéaste pour ses propres démons, et, significativement, c'est en s'identifiant à son enfant-victime que Salva nous (et se) révèle combien pédophilie rime avec nostalgie d'un état d'enfance impossible à étreindre. Moins efficace et maîtrisé que ne le prétend sa réputation, Clownhouse distille néanmoins une savoureuse atmosphère nocturne et automnale (l'action se déroule quinze jours après Halloween, que les gosses tentent de faire perdurer en laissant un faux pendu se balancer à l'arbre du jardin), en particulier lors de son générique, superbe.

Visible en intégralité sur YouTube (mais qualité médiocre...)
Téléchargeable ici (V.F.)

7) TRICK 'R TREAT (Michael Dougherty, 2007)



Le nec plus ultra du Halloween flick. Sa structure évoque la tradition du film à sketchs, à ceci près que les cinq histoires effroyables qui nous sont racontées (plus une lors d'un flash-back glaçant) s'imbriquent plus ou moins par un habile effet gigogne. Dans une petite ville en proie à la frénésie d'Halloween (c'est peut-être la première fois que l'événement est filmé comme une telle fiesta, un peu à la façon de la Fête des Morts mexicaine), un tueur d'enfants commet son ultime forfait, un vampire profite de la bamboula générale pour agresser ses victimes au grand jour (pardon : « au grand nocturne »), un cercle de louves-garous s'offre une garden party sanglante, un groupe de gamins s'amuse à réveiller les spectres d'un affreux accident, et un vieil alcoolo mal luné reçoit la visite d'un enfant-citrouille trop porté sur les friandises. Scénariste et réalisateur, Michael Dougherty fait montre d'un sens sidérant des « ambiances atmosphériques », sans jamais sacrifier le rythme pour autant (la bande ne dure que 80 minutes, trépidantes de bout en bout). Pour ne rien gâter, il n'hésite pas à se montrer politiquement très incorrect (le meurtre du mioche vaut son pesant d'humour saumâtre) et inventivement roublard (l'élimination du vampire). L'amour du genre et l'ivresse de filmer éclatent au détour de chaque séquence, et deux grands comédiens nous livrent des prestations de haute volée, en prenant manifestement un panard colossal : Dylan Baker en assassin pédophobe compulsif et BCBG, Brian Cox en cousin biberonneur et débraillé d'Ebenezer Scrooge. À la fois insolent et classe : de l'horreur haut de gamme.

La bande annonce : c'est ici.
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Par BBJane Hudson - Publié dans : LA CRYPTE AUX GAYS
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Vendredi 22 octobre 5 22 /10 /Oct 10:23

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ELISABETH LÉVY ET LAURENT GERRA DEVRAIENT DÉFENDRE SEXION D'ASSAUT

par  Grégory Protche

 

 Grégory Protche est rédacteur en chef du site Le Gri-Gri International. Le Gri-Gri International est un journal satirique bimensuel panafricain d’origine gabonaise édité en France. Il a été créé en juillet 2001 par Michel Ongoundou Loundah. On peut le trouver en kiosques en France, en Suisse et en Belgique, il est aussi distribué par abonnement en Afrique. Il a été interdit par Omar Bongo au Gabon et a également été interdit au Cameroun, dans la République du Congo et la République démocratique du Congo. Le journal travaille avec un réseau de pigistes et de journalistes en Afrique. Il dénonce les violations des Droits de l'homme en Afrique, et les atteintes à la liberté d'expression, ainsi que les scandales et les réseaux pétroliers franco-africains. Le directeur du journal est aujourd'hui exilé en France.

 

Pendant la coupe du monde de foot, on a accusé les bleus de ne pas aimer la France, d’être mal éduqués, des symptômes de la faillite de l’intégration. Une piste fut peu explorée… qui était pourtant – pour ceux qui ont pratiqué le foot en club – tout à fait évidente…

Si Gourcuff ne plaisait pas à certains joueurs… Ribéry, Anelka, etc. Ce n’est pas parce qu’eux étaient des cailleras converties et lui un bouffon coq gaulois… mais, peut-être, parce que Gourcuff est un fils de dirigeant, race honnie des footballeurs… qu’ayant répondu à une interview de Têtu et ronaldisé jusqu’à l’indécence dans les pubs, il est devenu une “icône gay”… ce qui est à peu près aussi apprécié dans un vestiaire qu’un fils de dirigeant…

Pourquoi cette possible explication est-elle si peu sortie ? Pour la même raison que peinent à tomber les vraies-vraies condamnations contre Sexion d’assaut. C’est pas que l’homophobie soit populaire. C’est que le combat contre elle est pas fédérateur… Stalinienne dialectique de l’intérêt général face aux revendications catégorielles. Occupons-nous d’abord des pauvres (et donc des pédés pauvres aussi). Car ils sont plus nombreux.

Est-ce que je défends Sexion d’Assaut ? Je serais tenté de répondre, avec le cynisme décomplexé du sarko-lepéniste cocu que, comme TF1, j’ai un public à nourrir et que je suis pas convaincu qu’il ait, en la matière, les pudeurs des chroniqueurs de Morandini.

Alors que le groupe perdait le soutien de Fun radio Belgique (lol), des spots de pub Sexion d’assaut lardaient les programmes de TF1… L’homophobie, comme le racisme, quand ça rapporte, ça devient presque une opinion, non ? Si TF1 ne les lâche pas encore complètement à l’heure où j’écris ces lignes (lundi 11 octobre, à 6H49), c’est qu’ils continuent, eux, de rapporter plus qu’ils ne coûtent…

Messieurs les gais censeurs, commercialement, dans la France de 2010, vous pesez moins que Sexion d’assaut…

C’est pourtant pas faute, de la part des gitons morandiniens, d’appeler chaque soir à des sanctions. Un seul mot d’ordre : au trou les marabouts ! Chez Morandini, sur les gays et l’homophobie, on a le sourire décalé qui se fige en rictus… Allez savoir pourquoi.

Et les apôtres de la liberté d’expression, les Zemmour, sont-ils prêts à défendre celle-là, de “libre” expression ? Et Finkielkraut, Frèche, Vanneste, Pétré-Grenouillau et leurs “souteneurs” anonymes ! J’espère bientôt les retrouver à mes côtés. Et Elisabeth Lévy ? On a bien besoin de son abattage, de sa fougue et de son entregent.

Même Didier Bourdon, qui trouvait et chantait “qu’on ne peut plus rien dire”… ça aurait du poids le soutien d’une Folle en cage… Patrick Sébastien… Et tous les laïcards qui “ripostent” en crachant des mollards de petits blancs humiliés à l’école qui leur retombent sur les pieds… viendront-ils défendre la liberté d’expression des rappeurs noirs pas pro-gays ? Pas de loi Gayssot à redouter, les copains… même pas besoin d’être courageux. Suffit d’être conséquent et cohérent. Si c’est un principe : s’y tenir. Si Redeker a le droit de parler et de dire ce qu’il veut, Sexion d’Assaut aussi.

Si je défends Sexion d’assaut, c’est, en premier lieu, pour contrer le discours des milices communautaires à indignations sélectives et méthodes gerbantes… j’ai plus de larmes… Après le raciste et l’antisémite, l’homophobe… L’homophobe noir et rappeur. En grattant un peu, on finira bien par prendre un des Sexion d’assaut en flagrant délit de musulmanisme…

Difficile, convenez-en, de résister au devoir moral, pour un journal satirique, de se retrouver en face d’Act Up… (oui, je sais, c’est pas Act Up là qui est en jeu, mais c’est tellement pareil… J’ajoute que, de l’aveu même d’ancien dirigeant d’Act up, les milices gays peinent à trouver le courage d’aller en banlieue discuter, débattre et confronter… faire chanter les médias et les annonceurs coûte tellement moins…)

Pour finir, a priori les poursuites ne concerneront que les propos rapportés en interview… ceux contenus dans les disques (comme dans trois-quarts des disques de rap) seront couverts par la licence poétique, qui depuis Flaubert et Baudelaire protège les auteurs dans la plupart des cas. Et par la prescription (l’utile idiot député Grosdidier s’en souvient sûrement…)

La première fois que j’ai entendu Sexion d’Assaut, c’était dans la bouche d’un enfant de 7 ans. L’âge où l’on commence, dans les cours de récréation normalement constituées, à se traiter de con, de salaud et de… pédé… sans qu’il n’y ait ni homophobie ni homosexualité en jeu.

 

Grégory Protche
Rédacteur en chef du Gri-Gri International

http://www.legrigriinternational.com

 

Article initialement publié le 15 octobre 2010 sur le site www.enquete-debat.fr

et reproduit avec l'autorisation de l'auteur.

Par Daniel C. Hall - Publié dans : LIBRE PAROLE
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Jeudi 21 octobre 4 21 /10 /Oct 10:13


 

Fiche technique :
Avec Nick May, Blake Young-Fountain, Damien Fuentes, Tom Merlino, Brian Patacca, Michael Hill, Michael Apuzzo, Peter Bloch, Daren Dillon, David Beck, Trip Langley, Lamar Staton et Matthew Sandager. Réalisation : Spencer Schilly. Scénario : Spencer Schilly. Musique : Kurt Gellersted. Image : Derek Curl. Montage : Spencer Schilly.

Durée : 81 mn. Disponible en VO et VOSTfr.

 


Résumé :

Depuis quelques mois, Ricky (Nick May) est un houseboy. La vingtaine enthousiaste, il est le numéro 3 d'un couple de trentenaires sexys. Il partage leur maison… et leur lit, une manière comme une autre de payer le loyer, en plus du gardiennage des lieux. En apparence, le trio est heureux. Mais un jour, Ricky s’aperçoit qu'il est passé de mode. Pour Noël, le couple part visiter la famille de l'un d'eux, laissant Ricky seul avec les animaux de la maison.



Se sentant abandonné, rejeté, notre houseboy essaie de retrouver le goût des relations humaines à travers la drague sur le Net et le sexe anonyme. Il invite de nombreux mecs et se retrouve bientôt dans des situations qu’il ne contrôle plus : partouzes imprégnées de drogues diverses, désespoirs sexuels de petits gars paumés… Au milieu de ce capharnaüm, Ricky contemple sa vie et finit par trouver un ami (Blake Young-Fountain) qui lui redonne envie de vivre et d’aimer...



L’avis de Bernard Alapetite :

L'affiche laisse imaginer un de ces films américains à la jaquette ouvertement sexy qui sortent directement en DVD en France. Et dont l'intérêt dramatique, ou comique, est souvent des plus limités… Dans le cas de The Houseboy, on aurait tort de se fier aux apparences. À la fois acide et tendre, pudique et libérée, cette petite comédie tournée avec un budget de misère surprend par son inattendue profondeur…

 


The Houseboy est une sorte de « conte de Noël » gay, un peu comme John l’est aussi, un conte sur l’entre-deux… D’abord entre deux hommes, puis le héros (qui ne me semble pas tout à fait assez girond pour le rôle, ce qui au début est un frein pour compatir au malheur de « cette pauvre fille ») se retrouve entre amour romantique et sexe sans lendemain à deux voire plus, entre appétit de vivre et envie de mourir, entre brutalité humaine et douceur animale…

 


Cette comédie sentimentale replongera beaucoup de spectateurs, peut être, avec nostalgie, au temps de leurs premières amours, quand ils erraient à la recherche de l'homme de leur vie et qu’ils ne savaient pas comment s’y prendre pour le rencontrer. The Houseboy raconte un temps où l’on se sent trop maladroit, un temps où l’on a peur d’être rejeté, de ne pas intéresser...


Ce film est le troisième long métrage de Spencer Lee Schilly après Send in the Clown et Summer Thunder, sorti en France sous le titre Le Zizi de Billy. Il est souvent dangereusement sur le fil entre grotesque et pathétique, pudeur et exhibitionnisme. On peut seulement regretter que Spencer Schilly ait voulu jouer sur autant de tableaux à la fois : une apologie et une parodie de l’univers de l’homosexualité masculine et de sa fixation sur les drogues, le sexe et la jeunesse. On voit bien que ce qui tient surtout à cœur le réalisateur c’est de dénoncer les gratifications et les plaisirs, aussi éphémères qu’instantanés, d’un certain monde gay.


Si les scènes de sexe intenses et crues ne manquent pas et sont filmées d’une manière très directe, The Houseboy est surtout troublant par sa justesse psychologique. Certaines scènes sonnent si vraies que l’on ressent un certain malaise, comme si nous étions des voyeurs de la médiocrité domestique et de la misère sexuelle qui nous est montrée.



La réalisation est basique, solidement ancrée dans le naturalisme le plus prosaïque mais le cinéaste a soigné la direction d'acteurs. Les prestations naturelles et tout en nuances des acteurs nous laissent attendris devant le sort des protagonistes et ajoutent à l’authenticité de ce portrait sans complaisance, mais néanmoins compatissant, des dures réalités de la vie. D’autant que tout cela se passe dans l’ambiance d’une ville nord américaine particulièrement grise…

Pour plus d’informations :

 

Par Bernard Alapetite - Publié dans : FILMS : Les Toiles Roses
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Mercredi 20 octobre 3 20 /10 /Oct 15:37

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Fiche technique :

Avec Narumi Hiroki, Nao, Ashima Takiyuki, Kobayashi Takahito, Hasegawa Tomotsugu, Masa. Réalisation : Imaizumi Koichi. Scénario : Imaizumi Koichi. Directeur de la photographie : Ide Yutaka & Imaizumi Koichi. Montage : Suguira Fuyuhiko, Otsuka Takashi & Imaizumi Koichi.

Durée : 33 mn. Disponible sur le Net. Film muet.

 

 


Résumé :

Un jeune ange, bien de sa personne, habite (hante ?) des toilettes pour hommes quelque part au Japon. Le lieu est décati, mais propre, grâce à ses soins. La fréquentation est modeste et le séjour donc tranquille. Il y a bien quelques distractions comme un SDF qui décide d'y passer la nuit ou deux garçons qui élisent l'endroit pour y faire l'amour...


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Pour se distraire, l'ange joue avec ses deux colocataires, un boa en peluche et un escargot mécanique... D'autres fois il regarde fixement un extérieur que le spectateur ne verra pas... Passent les jours, passent les heures et coule la pissotière, l'ange demeure. La plupart des visiteurs ne le voit pas, comme s'il était transparent. Mais parfois des urineurs de passage le découvrent, trouvent l'ange à leur goût et le sodomise pour son plus grand plaisir...


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L'avis de Bernard Alapetite :

On peut considérer ce film comme un film expérimental. Il est muet et assez peu bruyant : quelques sons feutrés et une musique parcimonieuse. Silence qui n'aide guère à sa compréhension profonde. Mon interprétation sera donc sujette à caution. L'ange est-il un vrai ange ou un clampin ayant revêtu des atours angéliques ? En l'occurrence une serviette de toilette blanche et des ailes déplumées à l'armature en fil de fer. Je pencherais pour la première supposition car, par instants, l'ange devient transparent et s'évanouit entre les urinoirs. D'un autre côté, il est curieux qu'un ange connaisse le plaisir anal. Je me perds donc en conjonctures...


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On peut comprendre grâce à quelques inserts clignotants que notre jeune homme, avant de devenir un ange, a aimé des garçons...

Je ne peux pas dire que l'action soit trépidante, et on s'ennuie tout de même un peu à observer notre ange batifoler entre les latrines. D'autre part, considération toute personnelle, j'ai été surpris de constater le délabrement de ces toilettes publiques. Je n'en ai jamais rencontré de semblable dans mon petit périple japonais. Le Japon est un pays extrêmement propre et les toilettes y sont particulièrement bichonnées.


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Sur le plan technique, comme quasiment tous les films underground, il est sous-éclairé. L'image est presque toujours granuleuse mais je ne suis pas parvenu à discerner dans ce fait quelle était la part du filmage et celle de la mauvaise qualité de la version téléchargée qui est en ma possession. Parfois, fugitivement, l'écran devient neigeux. Tout cela serait-il vu par le biais d'une caméra de télésurveillance ? Encore une autre hypothèse... Lorsqu'un plan est bien éclairé, ce qui arrive tout de même, on s'aperçoit de la beauté des cadrages.


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À la fin du film, il semble que notre bel ange soit libéré de ses vespasiennes nippones et gagne le ciel. Cet heureux dénouement dans l'optique du salut de l'éphèbe ailé soulève une question théologique qui me semble d'une certaine actualité : se faire enculer conduit-il à la rédemption ?


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À ceux qui ne verraient dans ce film qu'une fantasmagorie, une fois n'est pas coutume, je vais me fendre d'une anecdote personnelle qui a été ravivée dans ma mémoire par Angel in the toilet. Par une belle après-midi de l'été 1983, j'étais aux alentours du boulevard Saint-Germain avec mon petit ami d'alors. Nous fûmes pris soudain d'une envie de chair. Où aller ?


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J'habitais en ce temps-là la banlieue et il fallait bien quarante minutes pour arriver à ma chambre. Lui était encore chez ses parents, dans une autre banlieue, guère plus proche et rien ne disait que son domicile serait vide. Où aller ? Tenaillé par le désir, il me vint soudain une idée ! Nombre d'immeubles parisiens possédaient des toilettes entre les étages d'habitation. Celles-ci directement accessibles par l'escalier. Ces cabinets étaient les vestiges du temps où il n'y avait pas de lieu d'aisance dans chaque appartement. Ils étaient souvent fermés et servaient de débarras mais il y en avait presque toujours un d'ouvert dans lequel la concierge ou le préposé au ménage remisait ses produits d'entretien.


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J'avisais un immeuble qui pouvait répondre à ce type de commodité, les immeubles haussmanniens ou datant du XXème siècle sont à bannir, et j'y entrainais mon ami. Heureux temps où les digicodes et autres barrières électriques n'étaient pas encore en service. Nous voilà bientôt dans l'escalier, j'essaye la première porte. Elle s'ouvre. Nous entrons. On s'enferme et un peu fébriles constatant que le lieu était propre et en plus bien éclairé par une fenêtre, je n'aime pas faire la chose à l'aveugle, nous nous mettons sans attendre à l'action.


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Et puis en plein travail sensuel, pris de distraction ou sentant quelque chose d'inhabituel, je lève la tête. Tout d'abord je constate la grand hauteur de plafond de l'endroit puis je m'aperçois qu'aux deux tiers de la hauteur, une forte planche est fixée formant une large étagère qui forme une sorte d'alcôve dans laquelle était accroupi un homme jeune, un peu négligé de sa personne et qui visiblement à la vue des ustensiles qui l'entouraient y avait élu domicile, il nous regardait forniquer.


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S'apercevant que j'avais découvert sa présence, il me fit un bon sourire en mettant son index sur sa bouche en signe de silence. Me découvrant un flegme que j'ignorais, j'ai continué mon ouvrage comme si de rien n'était. Une fois jouissance faite, nous nous sommes rhabillés. Et nous sommes sortis. Mon ami ne s'est aperçu de rien. Avant de quitter ce petit lieu témoin de notre impatient désir, avant de fermer la porte, j'ai osé un regard furtif et sur sa plateforme, j'ai cru voir que notre vigie se masturbait...


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Comme quoi même les films les plus incongrus peuvent faire remonter des souvenirs...

Deux ans plus tard, Imaizumi Koichi, qui par ailleurs fut acteur dans plusieurs films, tourne Naughty boy, puis en 2007 son deuxième long métrage Hatsu-koi.

Ce film est à recommander chaudement aux fétichistes des anges et aux nostalgiques des vespasiennes.


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Pour plus d’informations :

Par Bernard Alapetite - Publié dans : FILMS : Les Toiles Roses
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Mardi 19 octobre 2 19 /10 /Oct 11:08

 

J’ai le grand plaisir de vous annoncer la naissance de l’émission mensuelle Ce n’est que de l’amour (L’émission qui se prend au mot) consacrée à la vie associative, culturelle et militante LGBT (lesbienne, gay, bi, trans) locale et nationale et destinée à faire évoluer les mentalités en luttant contre l’homophobie. Grâce à la confiance et l’amitié d’Yves Issartier, président de RCN (Radio Caraïb Nancy) 90.7 FM (http://www.rcn-radio.org/), et d’Arielle Christoflau, responsable des programmes de la station, je produirai et animerai cette émission tous les 3ème mardi du mois dès le mardi 19 octobre 2010, en direct de 17 à 18 heures sur les ondes et sur internet, puis écoutable ensuite en podcast.

 

Pour celles et ceux qui ne me connaitraient pas, je suis Daniel Conrad et j’assure la rédaction en chef du site culture et société LGBT Les Toiles Roses (http://www.lestoilesroses.net), élu meilleur blog culture et société 2010 ; je suis aussi chroniqueur dans l’équipe de Brahim Naït-Balk et de son émission Homo Micro sur Fréquence Paris Plurielle (http://www.homomicro.net/) et je suis intervenu dans l’émission Je t’aime pareil de Marjolaine Koch et Harry Eliézer sur France Inter cet été (http://sites.radiofrance.fr/franceinter/em/ete/je-t-aime-pareil/pres.php).

 

Ce n’est que de l’amour s’adressera bien entendu à la communauté LGBT mais aussi à la majorité de personnes qui souhaitent s’informer, comprendre et soutenir notre désir de vivre ensemble dans le respect de la devise de notre République : liberté, égalité, fraternité. Ma volonté est de positiver et transmettre des informations utiles sans tomber dans le piège de la dramatisation et de la victimisation. Pour cela, l’émission se composera d’interviews, de débats, de témoignages, de chroniques culturelles (cinéma, télévision, littérature…), de rappels historiques, d’un courrier des auditeurs(trices), d’une revue de presse, d’un agenda local, etc. La programmation musicale sera elle aussi purement thématique et surprenante. Je désire réunir tout au long de l’année en studio (ou plus tard par téléphone) les acteurs associatifs, politiques, culturels locaux et nationaux ; mais aussi les inconnu(e)s et anonymes qui aimeraient témoigner et créer ainsi un véritable lien social, LA vocation première de RCN 90.7 FM, la radio de la différence…

Par Daniel C. Hall - Publié dans : CE N'EST QUE DE L'AMOUR
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